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MAGAZINE D’A PRIORI ÉPICURIENS octobre été 2012 2013 N° 36<br />

<strong>BON</strong><br />

> CHRISTOPHE MARGUIN<br />

Figure de la gastronomie rhônalpine, il perpétue la tradition<br />

familiale dans l’établissement éponyme des Echets.


édito<br />

PAR AMOUR DU GOÛT<br />

ET DU <strong>BON</strong>.<br />

<strong>BON</strong> GOÛT met à l’honneur encore<br />

et toujours dans chaque numéro,<br />

le meilleur, rien que les meilleurs.<br />

Les bons produits et leurs producteurs<br />

impliqués dans la quête de la qualité,<br />

à l’heure où le doute s’installe sur<br />

l’origine et la traçabilité de ce que<br />

l’on mange.<br />

Les Chefs, qui nous donnent envie<br />

de gourmandise et nous font partager<br />

leurs recettes du bonheur.<br />

Les adresses de restaurants où le bon<br />

vivre est dans l’air du temps.<br />

Les personnalités, qui nous font<br />

vivre leur passion et nous incitent à<br />

croquer la vie…et quelques recettes<br />

du succès, car il est de bon goût de<br />

croire que le bonheur est contagieux.<br />

<strong>BON</strong> GOÛT profi te de cette période<br />

estivale pour aborder un nouveau<br />

format et développer sa pagination,<br />

avec un nouveau papier, encore plus<br />

respectueux de l’environnement.<br />

Plus de rubriques, plus d’interviews…<br />

<strong>BON</strong> GOÛT a rencontré ses lecteurs,<br />

qui comme nous, ont le bon vivre<br />

pour passion et le communiquent.<br />

Nous ouvrirons, dès le prochain<br />

numéro, une rubrique « vos adresses<br />

préférées ». Faites-nous connaître<br />

les restaurants que vous aimez,<br />

les adresses pour trouver les<br />

meilleurs produits (www.zinczinc.<br />

com/m-44-bon-gout-le-magazine-da-priori-epicurien.html).<br />

AYEZ LE <strong>BON</strong> GOÛT DE VOUS<br />

A<strong>BON</strong>NER GRATUITEMENT :<br />

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• PHILIPPE FLORENTIN •<br />

• • • • • • • • • • • • •<br />

Directeur de la publication :<br />

Philippe Florentin<br />

Directeurs de la Rédaction :<br />

Bruno Metzlé et Pascal Auclair<br />

Directeur artistique :<br />

Pierre Berger<br />

Maquette :<br />

Agence Bonne Réponse – www.bonne-reponse.fr<br />

Photographies :<br />

Amaury Auclair, Pascal Auclair, Fred Durantet,<br />

Etienne Heimermann (Le Fotographe), Asylum,<br />

Auremar/Fotolia, Jean-Pierre Lemoine<br />

Photo de couverture :<br />

Jean-Pierre Lemoine<br />

Ce numéro a été tiré à 30 000 exemplaires<br />

sur papier offset 60 g qualité supérieure.<br />

Imprimé par Roularta printing (Belgique).<br />

N° ISSN : 2260-975X<br />

<strong>BON</strong> GOÛT est édité par Rest’Inov<br />

1 impasse de l’Église, 69400 Limas<br />

2<br />

<strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

AU GOUVERNAIL<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Par PASCAL AUCLAIR<br />

Christophe Marguin<br />

• La cuisine, est-ce un<br />

métier ou une passion<br />

pour Christophe Marguin ?<br />

C’est avant tout une histoire<br />

de famille qui est devenue une<br />

passion puis un métier.<br />

• A quel âge avez-vous su<br />

que vous en feriez votre<br />

métier ?<br />

Tout petit... J’ai eu la chance de<br />

baigner dès mon plus jeune âge<br />

dans l’univers de la gastronomie.<br />

Mon parrain n’est autre que<br />

Pierre Orsi. Chaque fois que nous<br />

allions à une réunion de famille,<br />

c’était dans un restaurant. Quand<br />

nous partions en vacances, mes<br />

parents n’aimant ni la mer, ni la<br />

montagne, c’était chez des copains<br />

restaurateurs. A 12 ans, je savais<br />

que ma voie était tracée...<br />

• Et la suite ?<br />

L’apprentissage à 15 ans, d’abord à<br />

Moulins, dans l’Allier, puis durant<br />

huit ans en France et à l’étranger,<br />

à Paris, Strasbourg, Nice, Londres<br />

et l’Ecosse. En revenant au pays,<br />

j’ai travaillé aux côtés de mon père<br />

qui m’a progressivement passé la<br />

main. Aujourd’hui, cela fait trente<br />

ans que je suis dans le métier.<br />

• Est-ce compliqué de<br />

travailler en famille,<br />

aux côtés du « paternel » ?<br />

C’est dur pour certains. Moi, je<br />

l’ai bien vécu car j’ai la chance<br />

d’avoir des parents intelligents<br />

qui ont tout fait pour que cela se<br />

passe bien. La «pièce rapportée»,<br />

en l’occurrence le gendre ou la<br />

belle-fi lle, est aussi souvent source<br />

de confl its. Moi, j’ai la chance<br />

d’être très bien marié. Bref, chez<br />

les Marguin, il n’y a jamais eu de<br />

confl it de génération, ce qui est<br />

très rare dans notre profession.<br />

• Parce que le cuisinier<br />

est, par nature,<br />

un caractériel ?<br />

(Sourire) C’est presque une<br />

obligation compte tenu de la<br />

tension qui règne durant l’heure<br />

précédant le début du service. Il<br />

faut gérer le personnel en cuisine,<br />

la mise en place en salle, l’accueil<br />

des clients... Tout repose sur le<br />

chef et le moindre grain de sable<br />

peut se révéler catastrophique.<br />

C’est un métier de fou !<br />

• Qu’est-ce qui est le plus<br />

compliqué à gérer ?<br />

Le personnel, car la jeune<br />

génération veut de moins en<br />

moins travailler. La législation sur<br />

la durée du travail a bouleversé<br />

la profession. A mes débuts,<br />

on travaillait soixante heures<br />

par semaine et personne ne se<br />

plaignait. Aujourd’hui, on pense<br />

d’abord à compter ses heures....<br />

• Au-delà de ses<br />

contraintes législatives,<br />

le métier de cuisinier a-il<br />

évolué depuis trente ans ?<br />

Forcément. On a vu émerger<br />

certaines tendances comme la<br />

cuisine moléculaire de Ferran<br />

Adria, mais ce sont plus des<br />

phénomènes de mode que des<br />

vagues de fond. En réalité,<br />

même s’il ne faut pas minimiser<br />

l’infl uence de ces concepts, on<br />

en revient toujours aux bases<br />

classiques.<br />

• Justement, quelles sont<br />

vos références dans la<br />

profession ?<br />

Outre Monsieur Bocuse, j’ai<br />

énormément de respect pour<br />

Michel Guérard, à Eugénie-les-<br />

Bains, et pour Joël Rebuchon,<br />

sans doute celui qui maîtrise<br />

le mieux les techniques de la<br />

cuisine dite classique. Dans la<br />

région, j’estime qu’Eric Pras,<br />

chez Lameloise, à Chagny, est<br />

le talent le plus prometteur. Il<br />

mérite largement ses trois étoiles.<br />

• Depuis quelques années,<br />

des émissions comme<br />

Masterchef, Un dîner<br />

presque parfait ou Top<br />

Chef ont promu les<br />

cuisiniers au rang de<br />

stars télévisuelles.<br />

Est-ce une bonne chose ?<br />

Oui, dans la mesure où toutes<br />

ces émissions donnent envie aux<br />

jeunes de pratiquer notre métier.<br />

Les écoles sont pleines.<br />

Christophe Marguin :<br />

“mon métier,<br />

ma passion”<br />

Figure de la gastronomie rhônalpine, promu<br />

chevalier de la Légion d’honneur en septembre<br />

dernier, Christophe Marguin perpétue la<br />

tradition familiale dans l’établissement<br />

éponyme des Echets.<br />

Quatrième génération d’une longue lignée<br />

de cuisiniers émérites, l’ancien président de<br />

l’association des Toques Blanches Lyonnaises<br />

contribue aussi depuis l’origine à la notoriété<br />

de nosbonsplatschezvous.com.<br />

Confi dences d’un homme de passion(s).<br />

J’espère maintenant que les<br />

prochaines émissions mettront à<br />

l’honneur le service en salle car,<br />

dans ce domaine, on manque<br />

cruellement de personnel. Cela<br />

dit, le problème de ces émissions,<br />

c’est qu’elles constituent autant<br />

de miroirs déformants. Les jeunes<br />

voient les paillettes, le côté<br />

bling-bling sans les contraintes.<br />

Or, notre profession est très<br />

exigeante, midi et soir. Et puis,<br />

on ne s’improvise pas chef du<br />

jour au lendemain. A mon sens,<br />

il faut une bonne quinzaine<br />

d’années de formation pour<br />

maîtriser son sujet.<br />

• Vous continuez<br />

d’apprendre ?<br />

Oui, trois fois oui. L’univers de<br />

la cuisine et de la pâtisserie est<br />

tellement vaste que je n’aurai pas<br />

assez d’une vie pour en faire le<br />

tour. C’est la raison pour laquelle<br />

ce métier est aussi fabuleux.<br />

• Y a-t-il un produit,<br />

un ingrédient<br />

particulièrement<br />

difficile à travailler ?<br />

Tous les produits deviennent<br />

diffi ciles à cuisiner s’ils ne sont<br />

pas de grande qualité. Cela<br />

peut notamment infl uencer leur<br />

cuisson. Voilà pourquoi je suis<br />

contre l’utilisation du thermomètre<br />

à sonde. Pour moi, le toucher<br />

demeure le meilleur moyen<br />

d’apprécier la juste cuisson d’un<br />

produit.<br />

• Que préférez-vous<br />

préparer, une viande<br />

ou un poisson ?<br />

La viande car cela correspond<br />

à mes goûts culinaires. Un chef<br />

aime travailler ce qu’il aime manger.<br />

J’apprécie particulièrement<br />

la volaille et le bœuf.<br />

• Aucune étoile Michelin<br />

ne brille dans votre<br />

établissement des Echets.<br />

Est-ce une frustration ?<br />

Non, je vis très bien sans...<br />

Même si je serais heureux d’en<br />

décrocher une, cela n’a jamais<br />

été une motivation. Chez moi,<br />

les clients viennent pour ma<br />

cuisine, pas pour un macaron.<br />

Et puis, la course aux étoiles<br />

peut vite devenir un système<br />

dangereux, pervers.<br />

• Vous contribuez depuis<br />

l’origine au succès de<br />

nosbonsplatschezvous.com.<br />

Pourquoi avez-vous<br />

acceptez de participer<br />

à cette aventure?<br />

Parce que c’est une autre facette<br />

du métier, une autre démarche<br />

intellectuelle, un autre exercice<br />

aussi car il faut tenir compte<br />

de contraintes différentes, que<br />

ce soit en terme de coût, de<br />

contenant ou de logistique. Pas<br />

facile de faire du bon à emporter.<br />

C’est la raison pour laquelle le<br />

concept séduit de nombreuses<br />

entreprises lyonnaises.<br />

• Avez-vous un conseil<br />

à donner aux futurs<br />

cuisiniers ?<br />

Faites un autre métier si vous<br />

n’êtes pas vraiment passionné !<br />

QUESTIONNAIRE<br />

GOURMAND<br />

VOTRE PLAT FAVORI :<br />

la volaille à la crème.<br />

CE QUE VOUS DÉTESTEZ :<br />

le fenouil.<br />

LE CHEF QUE VOUS ADMIREZ :<br />

Michel Guérard.<br />

VOTRE LOISIR FAVORI :<br />

ma collection de menus.<br />

VOTRE VIN PRÉFÉRÉ :<br />

un Bourgogne de chez<br />

Armand Rousseau.


PORTRAIT<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par PHILIPPE FRIEH<br />

Hervé Fleury : “la french touch,<br />

c’est l’élégance et le raffi nement”<br />

Hervé Fleury<br />

Le directeur général de l’Institut Paul Bocuse est<br />

un gardien du temple : celui d’un art de vivre<br />

à la française qui continue de séduire le monde<br />

entier. Et dont les garants sont avant tout des<br />

hommes de valeurs.<br />

Ambassade du bon goût et du<br />

savoir-vivre, l’Institut Paul Bocuse<br />

est depuis 1990 un phare guidant<br />

l’expression culinaire française. La<br />

prestigieuse pépinière lyonnaise, Grand<br />

Prix 2012 de la Culture Gastronomique,<br />

forme chaque année des étudiants<br />

venus des confi ns de la planète à ses<br />

notions d’excellence.<br />

Bras armé de cette conjugaison subtile<br />

entre savoir être et savoir faire, Hervé<br />

Fleury anime depuis 1998 « ce souci<br />

d’exigence incarné à merveille par<br />

deux hommes d’exception, nos chefs<br />

de fi le Paul Bocuse et Gérard Pélisson,<br />

co-fondateur du groupe Accor ».<br />

Le Lyonnais d’adoption, né le 10 juillet<br />

1948 à Neuilly-sur-Seine, était directeur<br />

général du marketing du groupe Accor<br />

lorsqu’il s’est vu confi er les rênes du<br />

château du Vivier, écrin des deux fi lières<br />

axées sur l’art culinaire et le management<br />

en hôtellerie-restauration. Une charge<br />

qu’il assume avec fi nesse et fermeté par<br />

la force de convictions acquises au sein<br />

des groupes Grand Metropolitan Hotels,<br />

Méridien puis Accor. Marié et père de<br />

trois enfants, cet homme de foi décoré<br />

de l’Ordre National du Mérite en 2008,<br />

membre de plusieurs clubs de dirigeants<br />

(APM Lyon-Beaujolais, Le Prisme),<br />

puise ses motivations dans quelques<br />

lignes de conduite simples : l’action, la<br />

confi ance, le service en équipe. Et dans<br />

cette citation de Cocteau : « la tradition<br />

vivante se manifeste partout. Efforcezvous<br />

de la maintenir à la manière de<br />

votre époque ».<br />

• L’institut Paul Bocuse<br />

constitue l’un des fleurons du<br />

bon goût à la française. Notre<br />

pays fait-il toujours référence ?<br />

Nous avons une culture de la table<br />

qui contribue à cet art de vivre. Il<br />

est important d’en faire prendre<br />

conscience, car c’est un moyen simple<br />

de procurer du plaisir. Et l’Institut Paul<br />

Bocuse est un lieu dans lequel cette<br />

expression du bon goût français est<br />

transmise, valorisée, adaptée au rythme<br />

de notre temps.<br />

• Les notions de bon goût,<br />

de savoir-vivre ne sont-elles<br />

pas un peu désuètes ?<br />

Non, bien au contraire. Le fait que le<br />

repas gastronomique des Français<br />

soit inscrit au patrimoine immatériel<br />

de l’Humanité ne doit rien au hasard.<br />

Nous sommes les héritiers d’un certain<br />

savoir-faire, d’un style qualifi é souvent<br />

de « french touch ». Ce savoir-vivre<br />

est un don. À l’Institut Paul Bocuse,<br />

nous le transmettons à des jeunes de<br />

37 nationalités.<br />

• Ces codes du savoir-vivre<br />

évoluent-il avec le temps ?<br />

Je peux faire de la musique sans<br />

connaître le solfège. Mais si j’apprends<br />

le solfège, il me sera plus facilement<br />

d’interpréter du jazz, du classique,<br />

du rap. Bref, plus on est ancré<br />

dans la tradition, plus on s’ouvre à<br />

la modernité. Il est indispensable<br />

d’adapter les codes du savoir-vivre,<br />

qui évoluent très vite, aux nouveaux<br />

modes de consommation. Mais pour<br />

les adapter, encore faut-il les connaître !<br />

• Donnez-nous quelques<br />

conseils pour être un modèle<br />

en matière de savoir-vivre<br />

C’est simple comme un bonjour, à<br />

condition de faire taire le familier et<br />

d’ouvrir son cœur pour dire « Bonjour,<br />

au revoir, je vous remercie... »<br />

Aujourd’hui le simple fait de dire<br />

« Bonjour Madame, au revoir<br />

Monsieur » permet d’être remarqué,<br />

dans le bon sens ! Il est aussi important<br />

de savoir ne pas faire attendre, et<br />

de toujours accueillir avec un sourire.<br />

• Et quelques comportements<br />

à éviter ?<br />

Considérer que le savoir-vivre est<br />

naturel, inné ; donc faire fi des règles<br />

élémentaires de politesse. Faire le<br />

service plutôt qu’ « être » au service,<br />

banaliser ses manières de mettre et<br />

d’être à table.<br />

• Manger reste-t-il un art ?<br />

Dans une société où le temps occupe<br />

une place primordiale, il est essentiel<br />

de conserver cette relation à la table.<br />

Manger n’est pas bouffer. Si vous<br />

n’avez que cinq minutes, mangez !<br />

C’est un acte important : quand on<br />

ne mange plus, on se contente de se<br />

nourrir, et physiologiquement on perd<br />

beaucoup. Il y a une éducation au goût<br />

et c’est l’un des sens de notre école de<br />

la transmettre.<br />

• Avez-vous le sentiment que la<br />

France est toujours leader en<br />

matière culinaire ?<br />

La cuisine française est indiscutablement<br />

reconnue. Et elle se porte bien. Il suffi t,<br />

pour le mesurer, de prendre une carte<br />

du monde et de voir le nombre de<br />

chefs français qui exercent. La french<br />

touch, c’est l’élégance, le raffi nement.<br />

C’est aussi la qualité de ses produits et<br />

un savoir-faire sans lequel l’expression<br />

culinaire française ne serait pas<br />

complète.<br />

• L’Institut Paul Bocuse est-il<br />

un relais de l’art de vivre à la<br />

française dans le monde ?<br />

Outre nos étudiants venus des quatre<br />

coins de la planète, nous accompagnons<br />

14 universités dans le cadre de<br />

notre programme Worldwide Alliance.<br />

Nous recevons chaque année leurs<br />

meilleurs étudiants. Voilà notamment<br />

comment l’Institut Paul Bocuse<br />

rayonne et fait partager l’excellence de<br />

la technique française.<br />

• Avez-vous intégré des<br />

modules dédiés aux cuisines<br />

du monde dans vos cursus ?<br />

Nos étudiants créent périodiquement<br />

des menus issus des différents pays<br />

du monde mais adaptés aux attentes<br />

d’un consommateur français. La<br />

cuisine française s’est toujours enrichie<br />

de produits ou de techniques venus<br />

d’ailleurs. Les chefs qui réussissent<br />

voyagent beaucoup, s’inspirent de ce qu’ils<br />

voient. Et comme le monde est devenu<br />

un village, c’est encore plus évident.<br />

• Comment évoluent vos<br />

métiers, porteurs de cet art<br />

de vivre ?<br />

Les débouchés sont énormes, car les<br />

besoins de compétences n’ont jamais<br />

été aussi nombreux dans le monde.<br />

Certaines parties du monde s’ouvrent<br />

totalement au tourisme : un Chinois<br />

formé à l’Institut Paul Bocuse sera ainsi<br />

très demandé. Même chose en Amérique<br />

Latine. La majorité de la promotion qui<br />

va sortir a déjà un emploi…<br />

• Lyon peut-elle toujours<br />

revendiquer le statut de capitale<br />

culinaire, après le rejet de sa<br />

candidature pour accueillir la<br />

Cité de la gastronomie ?<br />

Cela ne fait pas l’ombre d’un doute,<br />

Lyon est une capitale mondiale de la<br />

gastronomie, sa légitimité est évidente.<br />

Il suffi t de voir le succès du dernier<br />

SIRHA (*), la richesse de ses produits<br />

régionaux, le dynamisme de son<br />

secteur agroalimentaire…<br />

À la carte<br />

de l’Institut<br />

Paul Bocuse<br />

450 étudiants de 37 nationalités.<br />

33% des diplômés créent leur<br />

entreprise dans les 5 ans.<br />

Deux programmes niveau Bac+3 :<br />

Bachelor Arts Culinaires et<br />

Management de la Restauration<br />

Licence/Bachelor Management<br />

International de l’Hôtellerie<br />

et de la Restauration, en<br />

partenariat avec l’IAE Lyon.<br />

Deux programmes niveau Bac+5 :<br />

Master Management<br />

International de l’Hôtellerie<br />

et de la Restauration, en<br />

partenariat avec l’IAE Lyon<br />

Master Management Culinaire<br />

et Innovation, en partenariat<br />

avec l’Université fi nlandaise<br />

Haaga Helia et l’Université<br />

norvégienne de Stavanger.<br />

L’Institut Paul Bocuse met en<br />

pratique ses apprentissages<br />

au restaurant d’application du<br />

château du Vivier et à l’hôtelécole<br />

Le Royal 5*, place Bellecour.<br />

Depuis 2008, l’Institut Paul<br />

Bocuse dispose d’un centre de<br />

recherche pour étendre son<br />

domaine de compétences à<br />

l’innovation.<br />

*Salon International de la Restauration, de<br />

l’Hôtellerie et de l’Alimentation. cf <strong>BON</strong> GOÛT N°5.<br />

Un art qui se partage<br />

L’école de cuisine de l’Institut Paul Bocuse permet aux entreprises<br />

(séminaires, événements, CE…) et aux particuliers de venir<br />

s’initier aux joies et réalités d’une pratique professionnelle, via une<br />

batterie de stages, d’une journée à six semaines, autour des thématiques<br />

suivantes : pâtisserie, boulangerie, sommellerie, caféologie, ateliers<br />

fromages…<br />

L’Institut Paul Bocuse met aussi son expertise et son expérience au<br />

service des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et autres<br />

métiers d’accueil, par le biais de programmes de formation sur mesure.<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• •<br />

Le meilleur<br />

du coffret repas<br />

www.nosbonsplatschezvous.com 04 37 42 68 24<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 3


LE GOÛT DES AUTRES<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

Beauvallet : 100% boeuf<br />

Traçabilité, qualité, origine… occupent plus que jamais l’attention des professionnels<br />

à l’heure où le doute s’installe progressivement dans la tête des consommateurs.<br />

Et pour cause ! Si la France est encore loin des États-Unis quand on mesure la<br />

consommation de viande par habitant, la viande, et en premier lieu le bœuf, reste le<br />

plat de résistance privilégié au menu des français.<br />

<strong>BON</strong> GOÛT a souhaité s’inscrire dans cette croisade de la vérité et mettre à l’honneur<br />

des producteurs qui sont attachés au bon produit.<br />

L’entreprise Beauvallet compte parmi ceux-ci, posture confi rmée par notre visite dans<br />

la principale unité de fabrication à Limoges. Collée aux abattoirs municipaux, cette<br />

unité fait valoir, à juste titre, une sécurité alimentaire optimale. Beauvallet est le<br />

fournisseur exclusif de viande hachée des bistrots new-yorkais BIEH mais aussi des<br />

meilleurs bouchers et restaurants de France.<br />

PLEIN CADRE SUR TOUTES LES<br />

ÉTAPES DE LA FABRICATION ET<br />

DU CIRCUIT<br />

LA VIANDE HACHÉE,<br />

DE L’ABATTOIR À L’ASSIETTE.<br />

Terre d’élevage par excellence, le<br />

Limousin offre toute la palette de<br />

races de bovins à viande d’origine<br />

France. En amont les acheteurs<br />

« à vif » sont à l’œuvre dans les<br />

pâturages et les élevages de la<br />

région.<br />

Ils sélectionnent et expertisent<br />

soigneusement les bêtes.<br />

Les meilleurs bestiaux alimentent<br />

ainsi l’unité de Beauvallet Tradition.<br />

Visite guidée : à la sortie de<br />

l’abattoir, un passage conduit<br />

directement à la salle froide. Les<br />

carcasses accrochées par le jarret<br />

sont guidées par des rails. Aucun<br />

apport extérieur n’est désormais<br />

possible.<br />

Dès ce stade, les bêtes sont numérotées<br />

et étiquetées et font l’objet<br />

d’un premier contrôle sanitaire, les<br />

déclarant saines. C’est la première<br />

étape d’un suivi informatique<br />

rigoureux. À chaque changement<br />

d’atelier, et jusqu’à la mise en carton<br />

pour expédition, ces données<br />

seront les mêmes. À tout moment,<br />

l’origine de la viande est disponible,<br />

il est toujours possible de<br />

bloquer une pièce ou un lot. Nous<br />

entrons alors dans un atelier particulièrement<br />

spectaculaire : le<br />

désossage. Des hommes casqués,<br />

en cotte de maille et gants d’acier,<br />

4<br />

<strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

extraient les muscles des carcasses.<br />

La partie avant de la bête est généralement<br />

destinée à la viande<br />

hachée. Chaque geste est d’une<br />

précision chirurgicale, le résultat<br />

inéluctable. Cette matière première,<br />

faite de muscles entiers<br />

et du gras attenant, est appelée<br />

« minerai ».<br />

Celui-ci est alors acheminé dans<br />

un atelier de broyage qui hache<br />

la viande par lots de 600 kilos !<br />

Dernière étape, le hachage<br />

« sélectif » pour la consommation.<br />

À ce stade, différents niveaux<br />

d’élaboration sont pratiqués : le<br />

hachage façon tartare, au couteau,<br />

basse pression, « à la manière du<br />

boucher » pour conserver à la<br />

viande tout son goût et sa texture.<br />

Le formage moyenne pression est<br />

aussi possible, il est réservé aux<br />

cuissons plus rapides.<br />

Avant le conditionnement automatique<br />

en barquette, sous atmosphère<br />

protectrice, les taux<br />

de matière grasse de la viande<br />

hachée sont contrôlés par scanner<br />

sur plusieurs échantillons :<br />

3%, 5%, 12%, 15%, 20% selon<br />

les produits.<br />

LA MAÎTRISE SANITAIRE, UNE<br />

PRÉOCCUPATION CONSTANTE<br />

DU PROCESSUS.<br />

Les ateliers font, à ce titre, l’objet<br />

d’audits extrêmement pointus. Le<br />

suivi organoleptique et le respect de la<br />

chaîne du froid sont surveillés de<br />

manière particulièrement rigoureuse.<br />

L’entreprise prélève des échantillons<br />

à chaque étape de la production.<br />

Echantillons repérés sur<br />

le plan informatique. Elle va ensuite<br />

conserver ces prélèvements<br />

dans une « échantillothèque »<br />

constituée pour tous les lots.<br />

À chaque étape, des échantillons<br />

retenus sont analysés par un laboratoire<br />

indépendant. Le résultat de<br />

cette analyse, dès le lendemain, débloque<br />

alors l’expédition. Chaque<br />

nuit, l’ensemble des installations<br />

est entièrement nettoyé par des<br />

équipes spécialisées… Pour être<br />

prêtes, dès l’aube, à se remettre au<br />

travail et approvisionner en viande<br />

de qualité les meilleures tables<br />

de France !<br />

Près de 300 000 steaks hachés sont<br />

ainsi élaborés et contrôlés chaque<br />

semaine. Les process mis en œuvre<br />

permettent ainsi, pour chaque<br />

lot, le suivi informatique dès la<br />

première étape de fabrication,<br />

et assurent sa traçabilité après<br />

la livraison. À la moindre alerte,<br />

une cellule de crise est prête<br />

à intervenir pour organiser le<br />

dispositif nécessaire et protéger les<br />

consommateurs. En professionnel<br />

responsable, Beauvallet maitrise<br />

un arsenal de procédures qualité<br />

qui lui a permis de gagner des<br />

parts de marché, après la mise en<br />

cause de certains concurrents.<br />

AU CŒUR DE CE SUCCÈS,<br />

LE GOÛT DES FRANÇAIS.<br />

Les viandes à cuisson longue,<br />

comme les plats en sauce,<br />

connaissent un vrai recul de<br />

consommation, au profit des<br />

viandes à cuisson rapide et donc<br />

de la viande hachée. Par ailleurs,<br />

le temps consacré au repas est de<br />

plus en plus court. Le succès des<br />

burgers est donc tout simplement<br />

le sens de l’histoire…<br />

L’entreprise Beauvallet a parfaitement<br />

pris conscience de ces<br />

éléments de marché, prenant<br />

également conscience de l’enjeu<br />

de la qualité de la matière<br />

première. « C’est pour nous de l’or<br />

rouge ! » déclarent-ils !<br />

Et c’est sans aucun doute ce qui<br />

les conduit à la respecter.<br />

Qu’elle soit hachée ou plus<br />

élaborée, la viande est donc une<br />

ressource de premier choix pour<br />

ces amoureux du bœuf.<br />

L’unité de Limoges travaille également<br />

à l’élaboration de produits<br />

gourmets pour la boucherie<br />

et la viande de race (Angus,<br />

Limousine, Aubrac, Charolais).<br />

Cette viande, maturée sur os<br />

8 à 12 jours, fait appel à une<br />

méthode traditionnelle de boucherie<br />

remise à l’honneur chez<br />

Beauvallet : le nec plus ultra de<br />

la viande de bœuf !<br />

BEAUVALLET EST<br />

PRÉSENT EN FRANCE<br />

ET À L’INTERNATIONAL,<br />

ET COUVRE LES<br />

PRINCIPAUX<br />

MARCHÉS :<br />

- Le commerce<br />

traditionnel, et la grande<br />

distribution,(produits piécés<br />

et conditionnés).<br />

- La restauration.<br />

- L’importation et la<br />

transformation de viande de<br />

bœuf, mouton, agneau, et<br />

volaille.<br />

- Conception et<br />

commercialisation de plats<br />

élaborés et cuisinés prêts à<br />

consommer.<br />

LES PRODUITS POUR<br />

LA RESTAURATION :<br />

- Muscles à découper.<br />

- Viande piécée prête à cuire.<br />

- Spécifi cités : viande<br />

maturée sur os.<br />

LES RACES :<br />

- Limousine, Angus,<br />

Charolais, Blonde<br />

d’aquitaine, Normande…<br />

DES VIANDES PRÊTES<br />

À CONSOMMER :<br />

- Carpaccio.<br />

- Hachés.<br />

- Viandes cuites.


INTERVIEW<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par PASCAL AUCLAIR<br />

Claude Polidori : “Les étrangers envient nos Halles !”<br />

Président de l’association des commerçants des Halles de Lyon-Paul Bocuse, Claude Polidori<br />

contribue à la notoriété et à la vitalité du «ventre de Lyon» devenu un pôle touristique à part entière.<br />

Claude Polidori<br />

Président de l’Automobile<br />

Club du Rhône depuis 1996,<br />

président du Groupement<br />

Lyonnais des Artisans Modernes<br />

(GLAM), membre associé de la<br />

CCI de Lyon, Claude Polidori<br />

effectue également son troisième<br />

mandat à la tête de l’Association<br />

des commerçants des Halles de<br />

Lyon-Paul Bocuse. Un haut lieu<br />

de la gastronomie lyonnaise<br />

que le propriétaire-gérant de la<br />

Boulangerie Pâtisserie des Halles<br />

et de Maison Victoire s’efforce<br />

de valoriser au quotidien à<br />

travers diverses initiatives, dont<br />

l’organisation de soirées privatives<br />

de plus en plus prisées.<br />

• Les Halles de Lyon-<br />

Paul Bocuse sont-elles<br />

toujours le « ventre » de<br />

la ville ?<br />

Bien sûr. Nous restons un centre<br />

d’excellence sans équivalent,<br />

avec plus de 55 commerces de<br />

bouche. Même si nous sommes<br />

actuellement perturbés par<br />

les travaux périphériques, en<br />

particulier la construction de<br />

la Tour Incity - la seule tour en<br />

Europe qui n’aura aucun parking<br />

souterrain ! - et la réfection<br />

de la rue Garibaldi et des rues<br />

adjacentes, la fréquentation des<br />

Halles demeure élevée.<br />

• Qui fréquente les Halles ?<br />

Du lundi au jeudi soir, c’est<br />

essentiellement une clientèle de<br />

quartier et de bureaux. A partir<br />

du vendredi, c’est toute la région<br />

lyonnaise qui afflue, avec des<br />

pics de fréquentation le weekend.<br />

Le samedi, nous avons<br />

des visiteurs en provenance<br />

de tout Rhône-Alpes, qu’ils<br />

soient Valentinois, Chambérien,<br />

Grenoblois, Stéphanois... Mais la<br />

plus forte affluence est enregistrée<br />

évidemment le week-end. Tous<br />

ceux qui veulent être vus à Lyon,<br />

élus, artistes, sportifs... jouent<br />

des coudes dans les allées pour<br />

manger une douzaine d’huîtres ou<br />

faire leurs emplettes gourmandes.<br />

• Et les visiteurs étrangers ?<br />

Ils sont aussi très présents, du<br />

monde entier. Les Suisses sont<br />

des clients fidèles. A Genève, ils<br />

ont des petites halles bien moins<br />

attrayantes. Ici, ils sont en extase<br />

devant la qualité et la présentation<br />

des produits. Les Asiatiques, quant<br />

à eux, viennent visiter nos Halles<br />

en délégation. Les tours opérateurs<br />

inscrivent régulièrement les<br />

Halles dans le circuit de leurs<br />

excursions. Il y a aussi une<br />

importante fréquentation anglosaxonne.<br />

Ils repartent avec les bras<br />

chargés de victuailles : cervelas<br />

truffés, fromages, quenelles,<br />

coussins de Lyon... La plupart<br />

des commerçants disposent de<br />

machines pour mettre sous vide<br />

leurs achats, afin d’en faciliter le<br />

transport.<br />

• Quelles sont les périodes<br />

de forte affluence ?<br />

La période des fêtes de fin d’année<br />

est de loin la plus chargée. La<br />

Fête des Lumières est un autre<br />

moment fort, avec une clientèle à<br />

la fois nationale et internationale.<br />

Le week-end, la météo est un<br />

élément prépondérant pour la<br />

fréquentation. Dès qu’il fait beau,<br />

une partie de notre clientèle<br />

préfère les marchés. Un dimanche<br />

pluvieux, l’affluence est deux<br />

fois plus élevée qu’un dimanche<br />

ensoleillé. C’est flagrant.<br />

• Des initiatives ont-elles<br />

été prises pour essayer<br />

de doper cette<br />

fréquentation durant<br />

les périodes creuses ?<br />

Oui, outre l’embellissement des<br />

Halles et les importants travaux<br />

réalisés ces dernières années<br />

par les commerçants, nous<br />

organisons désormais des soirées<br />

privatives régulièrement, dans<br />

le cadre de grands congrès ou<br />

d’événements d’entreprise. Ces<br />

soirées réunissent entre 800 et<br />

1 200 personnes. La plupart des<br />

commerçants sont mobilisés de<br />

19h30 à 23h30. Cela a renforcé<br />

la notoriété et la fréquentation<br />

des Halles. On avait lancé<br />

cette formule lors du Congrès<br />

National des Notaires, en 2007.<br />

Le concept plaît énormément. La<br />

preuve, nous sommes de plus en<br />

plus sollicités pour ce genre de<br />

soirées à la fois qualitatives et<br />

conviviales.<br />

• D’autres projets<br />

sont-ils en gestation?<br />

Début 2011, les commerçants ont<br />

signés une nouvelle concession<br />

de quinze ans avec la Ville, ce qui<br />

a incité une dizaine de magasins<br />

à engager d’importants travaux<br />

de rénovation. Mais il y a peu de<br />

changement d’enseignes car ici,<br />

les places sont chères, à tous les<br />

sens du terme !!<br />

• Les rumeurs de<br />

déménagement,<br />

à Gerland ou ailleurs,<br />

ne sont donc plus<br />

d’actualité ?<br />

Non, au moins pour les treize ans<br />

qui viennent, soit jusqu’au terme<br />

de la concession. Les Lyonnais<br />

peuvent être rassurés...<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 5


AUCLAIRAFFAIRES DE GOÛT<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par PASCAL<br />

«Une créatrice de mode, c’est un peu<br />

comme un cuisinier. Il faut innover<br />

en permanence, étonner, choisir la<br />

bonne matière première, faire preuve<br />

d’une grande technicité et soigner<br />

l’esthétique». En femme de goût,<br />

Nathalie Chaize n’hésite pas à faire<br />

le parallèle entre deux professions<br />

affi chant de nombreux points de<br />

convergence. Un comparatif d’autant<br />

plus facile à réaliser que la créatrice<br />

lyonnaise a eu l’occasion d’en faire<br />

la démonstration, récemment, à deux<br />

reprises, dans le cadre<br />

de manifestations<br />

grand public. En<br />

novembre dernier,<br />

lors du dernier Salon<br />

du Chocolat, elle a<br />

ainsi été sollicitée<br />

pour réaliser une robe<br />

avec la complicité de<br />

l’artisan chocolatier<br />

Arnaud Pelen (74, avenue de Saxe,<br />

Lyon 69003). Un modèle unique,<br />

éphémère, gourmand et futuriste,<br />

inspiré par le thème du salon 2013:<br />

Les nouveaux mondes du chocolat.<br />

« C’était presque de la haute couture »,<br />

confi e Nathalie Chaize. Des premières<br />

esquisses à la réalisation grandeur<br />

nature, plus de trois semaines et une<br />

centaine d’heures ont été nécessaires.<br />

Un travail d’orfèvre pour un résultat...<br />

à croquer ! «J’ai choisi une matière<br />

souple, le jersey, pour concevoir<br />

cette robe à la fois cintrée et ultra<br />

féminine». Pour donner au modèle un<br />

aspect cuir, l’ensemble du vêtement a<br />

été recouvert d’une fi ne pellicule de<br />

chocolat, pulvérisé au pistolet, avant<br />

d’être hérissé d’une centaine de clous<br />

cacaotés, savoureux cônes réalisés<br />

dans des cornets en papier peints<br />

en argent alimentaire et vernis. Effet<br />

garanti lors du défi lé.<br />

6<br />

<strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

La styliste rhodanienne a également<br />

été mise à contribution lors du<br />

dernier Sirha (Salon international<br />

de la restauration, de l’hôtellerie et<br />

de l’alimentation). Dans le cadre<br />

de l’exposition «Food Design», elle<br />

a imaginé ses propres caketoy’z,<br />

fi gurines mi-gâteau mi-jouet. Chaque<br />

concepteur disposait d’un socle<br />

commun (le pied des créatures) et<br />

était libre d’imaginer le haut du corps<br />

et la tête de ces petits monstres sucrés.<br />

«Avec Arnaud Pelen, j’ai stylisé la tête<br />

de mes huit<br />

meilleures<br />

copines en<br />

"Un tiers de travail,<br />

un tiers de talent<br />

et un tiers de chance."<br />

chocolat blanc<br />

et noir. Je me<br />

suis beaucoup<br />

amusée...».<br />

Un exercice<br />

de style inédit<br />

et ludique<br />

pour cette dirigeante gourmande,<br />

fi dèle cliente des Halles Paul Bocuse<br />

et du marché Saint-Antoine. «J’adore<br />

la gastronomie, la nouvelle cuisine,<br />

les associations sucré-salé et une<br />

certaine forme de sophistication dans<br />

l’assiette», confi e Nathalie Chaize, qui<br />

trouve son bonheur chez Têtedoie, au<br />

Potager des Halles, au Layon ou aux<br />

Chats Siamois.<br />

Mais la créatrice a surtout la chance<br />

de partager sa vie avec un cuisinier<br />

hors pair... son mari. «Yves est un vrai<br />

cordon bleu. La plupart du temps,<br />

je suis interdite de cuisine. Je me<br />

contente de faire la petite main, de<br />

dresser la table». Parmi les spécialités<br />

du chef Casile, le poulet au citron,<br />

le bœuf Wellington, les spécialités<br />

asiatiques et orientales... Des recettes<br />

parfaitement maîtrisées partagées en<br />

couple ou entre amis autour d’une<br />

belle bouteille de Côtes du Rhône.<br />

Nathalie Chaize,<br />

créatrice... à croquer !<br />

La plus réputée des stylistes lyonnaises s’est associée à l’artisan<br />

chocolatier Arnaud Pelen pour créer des modèles aux saveurs<br />

cacaotées. Esthétique et ludique.<br />

LA RECETTE DU SUCCÈS<br />

Décorée de la Légion d’Honneur, en<br />

décembre dernier, dans les salons de<br />

l’Hôtel de Ville, désignée « Femme<br />

chef d’entreprise de l’année » lors des<br />

Trophées de l’Entreprise, Nathalie<br />

Chaize accumule les distinctions.<br />

Autodidacte, cette fi lle de banquier<br />

a d’abord sillonné l’Afrique avec son<br />

père, avant d’entamer des études<br />

d’architecture, à Lyon. « Mais le<br />

métier n’était pas assez féminin »,<br />

explique cette Stéphanoise d’origine,<br />

qui a vu sa carrière décoller lors<br />

d’un concours international de mode<br />

présidé par Paco Rabanne. Dans la<br />

foulée, elle lance sa marque et ouvre<br />

en 1987, avec son époux Yves Casile,<br />

sa première boutique, rue Mercière,<br />

à Lyon.<br />

Aujourd’hui, sa société, implantée à<br />

Champagne au Mont d’Or, emploie<br />

28 salariés et réalise un chiffre d’affaires<br />

4 millions d’euros. La recette<br />

de cette success-story ? « Un tiers de<br />

travail, un tiers de talent et un tiers de<br />

chance. Il faut aussi de la passion et<br />

une remise en question permanente »,<br />

sourit la styliste lyonnaise qui dispose<br />

désormais de huit boutiques en<br />

France, dont trois à Paris.<br />

Son prochain challenge : « Renforcer<br />

la présence de la marque à l’export,<br />

notamment sur le continent asiatique,<br />

au Japon, en Corée et en Chine ». Pour<br />

l’instant, l’international représente<br />

30% de l’activité de C347. « C »<br />

comme Chaize-Casile. 3 le chiffre de<br />

la création, 4 celui de l’équilibre et<br />

7 celui de la perfection», précise-telle.<br />

A terme, Nathalie Chaize espère<br />

réaliser plus de 50% de son chiffre<br />

d’affaires hors de France.


été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 7


GOÛTEUSES RENCONTRES<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

Dans la cuisine de… Arnaud Bernollin<br />

Une fois n’est pas coutume, Arnaud Bernollin nous reçoit dans sa propre cuisine.<br />

Celui qui porte haut l’art de concevoir et fabriquer des cuisines, incarne la 5 e génération d’artisans à Anse dans le Beaujolais.<br />

Arnaud Bernollin<br />

D’un naturel chaleureux, il détend<br />

tout de suite l’atmosphère en<br />

débouchant une bouteille de<br />

Corton Charlemagne 1984 Domaine<br />

Dubreuil-Fontaine Père et Fils,<br />

dégusté avec un merveilleux Cantal<br />

vieux aux tonalités corsées. A près<br />

de 30 ans d’âge, le fl acon conserve<br />

encore une belle ampleur.<br />

C’est ici qu’Arnaud Bernollin se<br />

consacre à l’une de ses passions, la<br />

cuisine.<br />

De style contemporain, elle s’ouvre sur<br />

la pièce à vivre, avec un ilot central<br />

autour duquel les convives peuvent<br />

s’attabler, tout en continuant à discuter<br />

avec le cuisinier.<br />

Les notes très colorées des éclairages du<br />

plan de travail tranchent avec la teinte<br />

sombre des éléments de rangement.<br />

« Aujourd’hui l’évolution de la<br />

cuisine porte surtout sur la recherche<br />

d’ergonomie, d’accessibilité autour<br />

du plan de travail, et sur la technicité<br />

des rangements.<br />

8<br />

<strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

La tendance est à la mixité des<br />

matériaux dans la cuisine, le bois,<br />

le béton, le granit, l’inox, la pierre, …<br />

avec des laques mates sur les modules.<br />

Les cuisines de mes clients sont de<br />

plus en plus ouvertes sur la pièce de<br />

séjour ou même sur le salon, il y a<br />

une continuité, c’est pourquoi nous<br />

nous défi nissons comme “ensembliers<br />

d’intérieur”. Nous allons au-delà de la<br />

cuisine pour assurer la transition avec<br />

la suite de la maison. Les concepteurs<br />

de nos cuisines sont des architectes<br />

d’intérieur.<br />

Nous partons des habitudes de vie de<br />

nos clients pour concevoir une cuisine<br />

unique qui leur ressemble. »<br />

La cuisine n’est rien sans un<br />

fourneau digne de ce nom. Aussi,<br />

Arnaud Bernollin a développé<br />

une collaboration avec le Chef<br />

Mathieu Viannay et la société<br />

Athanor, en vue d’adapter le matériel<br />

professionnel au particulier.<br />

Confluence<br />

« Le fourneau fait le cuisinier, c’est<br />

pour cela que nous avons développé ce<br />

partenariat. » Pour les fours, Bernollin<br />

travaille également avec Bourgeois.<br />

Passionné de cuisine, Arnaud Bernollin<br />

est le cuisinier de la famille. En bon<br />

cuisinier, c’est lui qui choisit les produits<br />

qu’il va travailler, principalement<br />

des produits de saison.<br />

Il aime cuisiner les<br />

plats en sauce, sur-<br />

tout les viandes,<br />

par exemple la joue<br />

de bœuf préparée<br />

avec une sauce épicée,<br />

de la badiane,<br />

et le jus de cuisson.<br />

« J’adore faire<br />

des sauces, je peux<br />

même passer une<br />

nuit entière à faire des essais. J’aime<br />

aussi beaucoup m’inspirer de ce que<br />

je vois un peu partout, lors de mes<br />

"La tendance est à la<br />

mixité des matériaux<br />

dans la cuisine, le bois,<br />

le béton, le granit,<br />

l’inox, la pierre…"<br />

Le bistrot dans l’air du temps<br />

voyages. J’ai découvert une soupe au<br />

paprika en Ukraine, que j’ai aussitôt<br />

réalisé pour un dîner entre amis à<br />

mon retour. La particularité de cette<br />

soupe est qu’elle est servie dans une<br />

petite miche de pain dont la mie a<br />

été retirée.<br />

Je me suis aussi essayé au Pâté<br />

Croûte ! La principale diffi culté c’est<br />

la cuisson, car il faut que la farce soit<br />

cuite uniformément. »<br />

Cette passion de la<br />

cuisine prend une<br />

tournure toute particulière<br />

quand, avec ses<br />

amis Gilles Demange,<br />

Audrey Boutron, et<br />

Christophe Marguin,<br />

sur un pari, il crée<br />

le Championnat du<br />

monde de Pâté croûte et la Confrérie<br />

du Pâté Croûte. Le succès est immédiat,<br />

les chefs se bousculent pour<br />

Le Zinc Zinc Confluence vous accueille tous les jours, midi et soir.<br />

Pôle de commerces et loisirs de Confluence - 112 cours Charlemagne, Lyon 2e - 04 78 92 82 96<br />

www.zinczinc.com<br />

y participer, les média amplifi ent le<br />

phénomène, à tel point que le buzz<br />

devient mondial.<br />

La notoriété de l’évènement s’étend<br />

jusqu’aux Etats Unis et au Japon,<br />

comme il l’a constaté lors d’un récent<br />

voyage.<br />

La prochaine édition se prépare,<br />

elle aura lieu chez M.Chapoutier à<br />

Tain l’Hermitage en décembre prochain.<br />

« Cette année, nous organisons<br />

une demi fi nale pour faire une première<br />

sélection parmi le grand nombre de<br />

candidats. Elle aura lieu à Paris au<br />

salon du Chocolat. »<br />

Ce bon vivant a aussi ses tables de<br />

prédilection : chez Mathieu Viannay<br />

– La Mère Brazier - à qui il voue une<br />

véritable admiration pour sa Poularde<br />

demi deuil, ou Frédéric Cote au<br />

Colombier à Anse, ou encore chez<br />

Christophe Marguin ou Paul Bocuse<br />

pour manger même une simple volaille.<br />

Cuisines Bernollin Anse<br />

27 rue du 3 septembre 1944<br />

69480 Anse<br />

04 74 67 04 08<br />

Cuisines Bernollin Lyon<br />

5 place Puvis de Chavannes<br />

69006 Lyon<br />

04 78 93 00 61<br />

www.bernollin.com<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


À CHACUN SES GOÛTS<br />

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Par PASCAL AUCLAIR<br />

Un verre avec... Philippe Grillot<br />

A la tête de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon<br />

depuis janvier 2011, Philippe Grillot est aussi un grand amateur<br />

de vin, notamment de Bourgogne. Origines dijonnaises<br />

obligent. Souvenirs de vendanges au coin du Zinc Zinc.<br />

Philippe Florentin et Philippe Grillot<br />

Certains ont appris l’œnologie<br />

dans les livres. D’autres, à l’instar<br />

de Philippe Grillot, se sont<br />

instruits très tôt dans les sarments<br />

pour apprivoiser la science du vin<br />

et appréhender la complexité de ses<br />

assemblages. « J’avais 16 ans lorsque<br />

j’ai commencé de vendanger, se<br />

souvient le président<br />

de la CCI de Lyon,<br />

Dijonnais d’origine.<br />

Chaque fi n d’été,<br />

avant de retourner en<br />

pension à Grenoble,<br />

je passais une<br />

quinzaine de jours<br />

dans les vignes du<br />

Domaine Cluzeaud,<br />

en Bourgogne ».<br />

Armé d’un seau et<br />

d’un sécateur, le<br />

jeune Grillot se levait<br />

aux aurores pour<br />

grimper sur le tracteur, direction les<br />

parcelles de Volnay et de Pommard,<br />

l’exploitant produisant également<br />

du Chassagne-Montrachet et du<br />

Puligny-Montrachet en blanc.<br />

« J’étais plus coupeur que porteur.<br />

On revenait les doigts lacérés mais je<br />

n’en garde que de bons souvenirs »,<br />

confi e le décideur lyonnais, qui<br />

se remémore notamment le cassecroûte<br />

du milieu de matinée, dans<br />

les vignes, autour d’un savoureux<br />

triptyque “saucisson-fromage-pinard”<br />

accompagné de belles miches de pain<br />

dorées à souhait. « La plupart de mes<br />

compagnons étaient des étudiants<br />

français. Le soir, nous partions faire<br />

la fête après la soupe, dans les rues<br />

de Volnay. Il y avait aussi la tradition<br />

de la Paulée. A la fi n des vendanges,<br />

chaque viticulteur faisait partager<br />

victuailles et bouteilles de ses meilleurs<br />

"Chaque fi n d’été,<br />

avant de retourner en<br />

pension à Grenoble, je<br />

passais une quinzaine<br />

de jours dans les vignes<br />

du Domaine Cluzeaud,<br />

en Bourgogne."<br />

crus pour une ultime nuit de festivités<br />

bien arrosée... ».<br />

Le temps des vendanges écoulé,<br />

l’étudiant dijonnais restait au<br />

domaine pour participer au début<br />

du processus de vinifi cation. «J’ai<br />

appris les rudiments de la vigne et<br />

du vin sur le terrain. Mais depuis,<br />

j’ai bien potassé le<br />

sujet !», sourit le<br />

président de la CCI<br />

de Lyon. Ce dernier,<br />

qui se faisait payer<br />

ses talents de<br />

vendangeur en<br />

bouteilles du cru, a<br />

toutefois longtemps<br />

limité son horizon<br />

aux seuls crus de<br />

Bourgogne. « J’ai<br />

été réfractaire aux<br />

autres vignobles<br />

jusqu’en 1989,<br />

lorsque j’ai commencé à visiter les<br />

foires aux vins à Lyon. Je suis parti<br />

avec le guide Hachette sous le bras.<br />

Je suis revenu avec la voiture chargée<br />

de Pomerol, Lalande, Saint-Julien,<br />

Saint-Emilion... ».<br />

Autant d’étiquettes évocatrices qui<br />

peuplent sa cave, riche d’un bon<br />

millier de bouchons de tous les<br />

terroirs, dont quelques pépites, à<br />

l’instar de ce Volnay millésime 1969<br />

offert par son ancien employeur.<br />

«Je ne l’ouvrirai jamais», promet<br />

Philippe Grillot, qui garde en revanche<br />

le souvenir ému de l’ouverture d’un<br />

Chassagne-Montrachet 1989. «Il avait<br />

une couleur ambrée mais n’était pas<br />

du tout madérisé». Autre heureuse<br />

surprise, encore plus incongrue, ce<br />

Corton Charlemagne 1943 dégusté<br />

lors de la naissance de sa fi lle, en 1989.<br />

«A se mettre à genou !», s’enfl amme<br />

l’ancien président du tribunal de<br />

commerce de Lyon, qui continue<br />

chaque année d’arpenter les foires<br />

aux vins en quête de trésors viticoles.<br />

« Je m’approvisionne aussi chez les<br />

cavistes. J’ai découvert ainsi des<br />

Santenay et des Givry exceptionnels<br />

en millésimes 2005 et 2006, à des prix<br />

défi ant toute concurrence ». Parmi<br />

ses autres trouvailles récentes, un<br />

« vendanges d’octobre » des coteaux<br />

de l’Ardèche, vin moelleux élaboré<br />

à partir de Viognier, récolté en<br />

surmaturité, compagnon idéal d’une<br />

tranche de foie gras ou d’un dessert<br />

au chocolat.<br />

Epicurien œcuménique, Philippe Grillot<br />

est aussi allé s’approvisionner, en<br />

début d’année, au marché aux vins<br />

d’Ampuis. Ce court déplacement lui a<br />

inspiré une idée de nature à recueillir<br />

l’assentiment général de son bureau.<br />

« Ampuis étant situé<br />

sur le territoire de<br />

la CCI de Lyon,<br />

nous allons<br />

organiser pour la<br />

première fois une<br />

dégustation des<br />

vins des Cotes du<br />

Rhône, la veille<br />

du prochain<br />

m a r c h é<br />

aux vins<br />

d’Ampuis ».<br />

Le rendezvous<br />

est pris,<br />

en janvier<br />

2014, dans<br />

la salle de la<br />

Corbeille....<br />

Les savoureuses<br />

alliances<br />

de Fabrice Sommier<br />

Comme promis dans<br />

le numéro précédent,<br />

j’ai fait une rencontre<br />

d’exception avec un moulin<br />

à vent, la cuvée « Terre de<br />

Manganèse » 2011 du domaine<br />

DESVIGNES à Morgon. Un<br />

vrai vin de plaisir, vibrant de<br />

fruits avec une structure et des<br />

tanins présents mais délicats.<br />

Le partenaire idéal pour vos<br />

premières grillades de bœuf<br />

au barbecue. Si vous passez<br />

vers ce domaine, la pétillante<br />

Denise vous y accueillera<br />

avec élégance, gentillesse et<br />

professionnalisme.<br />

Le Beau temps arrive, et même s’il se fait attendre il va être vecteur de<br />

libations et autres plaisirs gourmands. Je vous conseille ce vin rosé en<br />

millésime 2012 la cuvée des Restanques du domaine du TIX en appellation<br />

Ventoux. Marie PIRCH vous expliquera « que son vin est tout en souplesse<br />

avec de l’élégance et une fi nale acidulée » et en plus c’est vrai. Un vrai régal<br />

avec une vraie mozzarella de Christophe CUINET, des poissons grillés,<br />

des crustacés …<br />

Je souhaite également vous parler de la dernière cuvée née de la maison<br />

DUVAL LEROY. C’est grâce à la rencontre entre Carol DUVAL LEROY et les<br />

MOF sommeliers par le biais de Philippe FAURE BRAC et Didier BUREAU<br />

que cette union est née.<br />

Cette cuvée, vous vous en doutez, me tient à cœur. Elle est l’expression<br />

pure du terroir, la fi nesse de ses bulles avec un dosage bien maitrisé en fait<br />

le champagne de l’été et plus.<br />

Comme vous pouvez vous en apercevoir les trois vins sélectionnés sont des<br />

« vins de femmes », loin de moi l’idée d’exclure nos vignerons « mâles »<br />

de cette chronique, voilà pourquoi un autre choix me vient à l’esprit.<br />

Je vous propose de découvrir le Clos Henri en cépage sauvignon<br />

d’Henri BOURGEOIS. Ce vin élaboré par un berrichon en Nouvelle Zélande sur<br />

le terroir de l’ile du sud, est une des plus belles combinaisons des hémisphères<br />

nord et sud. Frais et pulpeux, avec des touches d’agrumes et de brioche, il est<br />

le compagnon idéal de tous les fromages (mais surtout ceux de chèvre).<br />

Fuyons ce climat plein de sinistrose et soyons pleinement heureux. Je vous<br />

souhaite à tous un bel été.<br />

Domaine du calvaire de Roche Gres<br />

69910 Villié-Morgon<br />

0474699229<br />

contact@domaine-didier-desvignes.com<br />

Maison Duval Leroy<br />

69 Avenue de Bammental<br />

51130 Vertus<br />

03 26 52 10 75<br />

Domaine du Tix<br />

84570 Mormoiron en Ventoux<br />

+33 (0)4 90 61 84 43<br />

contact@domaine-du-tix.fr<br />

Domaine Henri Bourgeois<br />

Rte De Ménetou<br />

18300 Chavignol<br />

02 48 78 53 20<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 9


LE GOÛT DES AUTRES<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

La Mozzarella… , l’Italie avec un grand I<br />

Le bon goût c’est bien sûr du talent et du savoir faire dans la préparation des mets, c’est aussi<br />

une question de produits. Dans cet esprit nous mettons en lumière ceux qui participent à faire<br />

du bon, producteurs et distributeurs. Partons à la découverte de l’entreprise « Mozzarella »<br />

qui sélectionne depuis 50 ans les meilleurs produits venus d’Italie.<br />

10 <strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

Cette entreprise lyonnaise basée<br />

à Montagny fabriquait à l’origine<br />

des fromages « Ricotta » et<br />

« Mozzarella ». Reprise il y a quelques<br />

années par Eric TRAEGER et Arthur<br />

CORRETEL, elle distribue<br />

aujourd’hui<br />

quotidiennement plus<br />

de 4000 références de<br />

produits italiens à ses<br />

1000 clients traiteurs et<br />

restaurateurs.<br />

La Mozzarella a une<br />

particularité : du fait de<br />

son excellente connaissance<br />

des produits, et<br />

des producteurs, elle<br />

offre un service sur mesure à ses<br />

clients. Un avantage concurrentiel<br />

qu’il convient de souligner.<br />

Dans les produits emblématiques de<br />

la société, la charcuterie italienne<br />

tient une place prépondérante, notamment<br />

la charcuterie à la truffe des<br />

Maisons VILANI et BRIANZA, parmi<br />

les plus réputées.<br />

Le jambon truffé, une pure merveille<br />

à déguster simplement en chiffonnade<br />

sur une planche, ou ajouté, découpé<br />

en petits lardons, dans un plat de<br />

fusili à la carbonara.<br />

Pour le réaliser, les 3 noix du jambon<br />

sont repliées l’une sur l’autre, avec<br />

des éclats de truffe.<br />

Le jambon est ensuite plongé dans<br />

une saumure aromatisée à la truffe.<br />

L’arôme de la truffe est ainsi présent<br />

de façon harmonieuse dans toutes les<br />

parties du jambon.<br />

La Mortadelle truffée, une autre<br />

spécialité, bolognaise celle-ci, dont le<br />

nom viendrait de l’outil permettant de<br />

broyer la viande de porc, le mortier.<br />

"Toute la charcuterie<br />

italienne est<br />

dignement<br />

représentée chez<br />

Mozzarella"<br />

La truffe est ici incorporée en morceaux<br />

(comme on le ferait avec des<br />

pistaches) en même temps que les<br />

petits cubes de gorge de porc dans la<br />

viande hachée. Le résultat est étonnant,<br />

l’arôme de la<br />

truffe s’accommodant<br />

parfaitement<br />

à l’onctuosité de la<br />

viande. La mortadelle<br />

peut ainsi se<br />

déguster nature ou<br />

par exemple découpée<br />

en cubes dans<br />

un gratin de pâtes.<br />

Il y a aussi des saucissons<br />

truffés, parfaits en apéritif<br />

avec un verre de Chianti.<br />

Toute la charcuterie italienne est dignement<br />

représentée chez Mozzarella :<br />

l’incontournable Jambon de Parme,<br />

et toutes ses déclinaisons, Parme<br />

Réserve, Parme Grande réserve ou<br />

encore les jambons San Daniele, la<br />

Coppa, la Pancetta…<br />

Coté fromage, on trouve la Mozzarella<br />

bien sûr, qui peut aussi être aromatisée<br />

à la truffe, la Burrata, exceptionnelle<br />

et fondante, la Scamorza, moins<br />

connue, en forme de boules ou de<br />

gourdes faites à la main et de couleur<br />

jaune ou plus foncée si elle est fumée,<br />

la Ricotta, le Gorgonzola sous toutes<br />

ses formes, du moelleux au piccante<br />

et bien sûr le Parmesan.<br />

www.<br />

.com<br />

Pour Arthur Corretel, l’appellation<br />

Parmesan ne veut rien dire, il<br />

faudrait plutôt parler de Grana<br />

Padano DOP ou de Parmiggiano<br />

Reggiano DOP, qui sont les deux<br />

appellations du générique Parmesan.<br />

Les deux produits sont importés par<br />

la société, de la meule jusqu’au râpé<br />

ou aux copeaux.<br />

Mais nous ne serions pas complets<br />

si nous ne citions pas tous les<br />

ingrédients qui composent la base<br />

de la pizza. Mozzarella propose<br />

d’abord les farines techniques,<br />

celles qui permettent de réaliser<br />

les meilleures pizzas, à la fois<br />

croustillantes et moelleuses. Plus de<br />

700 tonnes de farine sont distribuées<br />

par an, réalisées à partir d’un<br />

mélange de blés italiens, canadiens<br />

et français.<br />

Les sauces tomates italiennes des<br />

Maisons GRECI et MUTTI, 100%<br />

tomate, la Mozzarella italienne<br />

râpée pour la pizza, de la Maison<br />

VALCOLATTE, une quasi exclusivité.<br />

Les légumes grillés marinés de<br />

SUD’N SOL pour les préparations<br />

d’aubergines, d’artichauts, de<br />

courgettes…<br />

La Mozzarella ne s’arrête pas<br />

là : dans sa constante recherche<br />

de nouveauté, elle prépare un<br />

produit très prometteur, un jambon<br />

parfumé au basilic. A bon entendeur<br />

gourmet, salut !<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Bourse<br />

Le bistrot dans l’air du temps<br />

Le Zinc Zinc Bourse vous accueille tous les jours (sauf le dimanche soir)<br />

47 rue de la bourse, Lyon 2e - 04 78 92 82 96 - www.zinczinc.com


AFFAIRES DE GOÛT<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par PASCAL AUCLAIR<br />

Véronique Garnodier,<br />

les dessous d’une success story<br />

Philippe Florentin et Véronique Garnodier<br />

vos réceptions, chez vous ou au bureau<br />

www.nosbonsplatschezvous.com ou 04 37 42 68 24<br />

Présidente de Charlott’, leader européen de la vente de lingerie en réunion, Véronique Garnodier croque la vie à<br />

pleines dents. Rencontre avec une businesswoman hyperactive autour d’un aïoli à la table du Zinc-Zinc Bourse.<br />

Baiser Gourmand, Anis Etoilé,<br />

Terre Caramel, <strong>Café</strong> Gourmand...<br />

De quoi mettre l’eau à la bouche.<br />

Pourtant, ces noms évocateurs ne<br />

font pas référence à des desserts en<br />

vogue mais... à des sous-vêtements<br />

féminins ! « Nos experts en marketing<br />

aiment bien donner des noms à<br />

connotation gastronomique. On est<br />

dans l’univers du plaisir et forcément,<br />

il faut susciter l’envie », sourit<br />

Véronique Garnodier, la présidente de<br />

Charlott’, leader européen de la vente<br />

de lingerie en réunion.<br />

En moins de vingt ans, cette<br />

diététicienne de formation, exdéléguée<br />

médicale, s’est construit<br />

un petit empire en appliquant une<br />

recette simple mais d’une redoutable<br />

effi cacité, popularisée au début des<br />

années 50 par un certain Earl Tupper,<br />

fondateur de la marque Tupperware.<br />

« L’idée est née en 1994. J’étais invitée<br />

à une réunion de vente à domicile.<br />

Je me suis dit que le concept pouvait<br />

être décliné pour la lingerie, domaine<br />

qui représente 20% de notre budget<br />

moyen d’habillement ».<br />

Bingo ! L’initiative “culottée” connait<br />

un succès fulgurant.<br />

Avec “beau-<br />

coup d’énergie et<br />

une bonne dose de<br />

passion», Véronique<br />

Garnodier crée<br />

“dans sa cuisine”<br />

ses propres modèles<br />

qu’elle vend ensuite<br />

par l’entremise de<br />

sa sœur et de son<br />

entourage. Au fi l<br />

des réunions, de<br />

connaissances en connaissances, le<br />

réseau s’élargit, se densifi e, prolifère<br />

au bon sens du terme. Chaque ménagère,<br />

chaque mère au foyer, ouvre<br />

"Une hygiène de vie<br />

indispensable pour<br />

garder une longueur<br />

d’avance dans le<br />

business comme sur la<br />

route... "<br />

Contact : Mathieu Decombas 06 07 05 42 71<br />

21 route de la croix blanche 69510 SOUCIEU EN JARREST<br />

www.fillon-menuiserie.fr<br />

son carnet d’adresses puis se métamorphose<br />

en super VRP, motivée<br />

par la perspective de percevoir 15%<br />

du montant total de la vente en bons<br />

cadeaux lingerie.<br />

«Un bon concept, de bons produits<br />

au bon prix»,<br />

résume Véronique<br />

Garnodier, qui<br />

précise que les<br />

articles, dessinés<br />

par sept stylistes au<br />

siège de Chaponost,<br />

sont vendus environ<br />

30% moins chers<br />

qu’en boutiques.<br />

Aujourd’hui, Charlott’<br />

peut ainsi compter<br />

sur une “armée”<br />

de 3 500 conseillères dans toute<br />

la France. «Pour certaines, il s’agit<br />

d’un simple complément de salaire<br />

mais les meilleures se font jusqu’à<br />

50 000 euros par mois en manageant<br />

des équipes de mille personnes».<br />

L’an dernier, ces ambassadrices<br />

de la marque ont organisé près de<br />

100 000 réunions et écoulé 3 millions<br />

de pièces pour un chiffre d’affaires<br />

global de 33 millions d’euros. Par<br />

ailleurs, l’entreprise a été sacrée<br />

«PME la plus rentable de France»<br />

pour la troisième année consécutive.<br />

« L’objectif est de tripler ce chiffre<br />

d’affaires fi n 2014 en accélérant notre<br />

développement à l’international,<br />

notamment dans les pays de l’Est ».<br />

Un nouveau défi qui n’empêchera<br />

pas cette mère de deux enfants, déjà<br />

deux fois grand-mère, de s’adonner à<br />

ses autres passions, qu’il s’agisse du<br />

ski l’hiver ou de la plongée sous-marine<br />

l’été. Pilote d’avion à ses heures<br />

perdues, la businesswoman lyonnaise<br />

va surtout reprendre la route, aux premiers<br />

rayons du soleil, sur sa petite<br />

reine. « Je fais entre 2 et 5 heures de<br />

vélo par jour, cinq fois par semaine,<br />

avec des sorties de 40 à 140 kilomètres<br />

dans les Monts du Lyonnais. Je participe<br />

à des contre-la-montre en compétition<br />

depuis cinq ans. C’est ainsi que je me suis<br />

liée d’amitié avec Jeannie Longo ».<br />

Mangeuse de bitume, Véronique<br />

Garnodier s’astreint toutefois à un<br />

régime sans sel autour d’une bonne<br />

table, qu’il s’agisse du Murat, dans le<br />

16e arrondissement Paris, ou des étoilés<br />

lyonnais, du côté de l’Ile Barbe,<br />

de l’Antiquaille ou de Collonges-au-<br />

Mont-d’Or. « Je suis tous les midis au<br />

restaurant. Alors, je fais attention à<br />

ma ligne en mangeant beaucoup de<br />

poissons grillés. Pas de sauce ! Que<br />

des produits naturels ! ». Une hygiène<br />

de vie indispensable pour garder une<br />

longueur d’avance dans le business<br />

comme sur la route...<br />

Elle ne fait pas (que)<br />

dans la dentelle...<br />

Pour vendre trois millions de pièces par an, Charlott’ doit rester en<br />

permanence «dans le vent» en déclinant, voire en anticipant, les tendances<br />

du marché. «Aujourd’hui, pour être branché, il faut avoir différents sousvêtements<br />

que l’on choisit en fonction de son activité, de son humeur et de<br />

sa tenue vestimentaire», explique Véronique Garnodier. Si la dentelle et la<br />

broderie restent des valeurs sûres de la marque, la maille et les imprimés<br />

ont de plus en plus d’adeptes.<br />

«Le mélange des matières est en vogue, de<br />

même que le bleu électrique, le pastel et le<br />

blanc cassé pour les coloris». Le string, qui<br />

a connu son heure de gloire, a perdu de sa<br />

superbe au profi t du tanga et du shorty. «On<br />

revient aussi à la culotte haute des années 50»,<br />

note la patronne de Charlott’. En revanche, les<br />

nostalgiques du slip kangourou seront frustrés<br />

par la collection hommes qui fait toujours la<br />

part belle au boxer court.<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 11


AFFAIRES DE GOÛT<br />

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Par BRUNO METZLÉ<br />

Jacques Danger<br />

« Au départ, nous étions installés 32<br />

rue Vaubecourt, à la voute d’Ainay, à<br />

côté de chez <strong>Abel</strong>. Nous étions quatre<br />

gones, c’est d’ailleurs en partie pour<br />

cela que nous avons pris le nom de<br />

Polygone Services. Cet ancrage lyonnais<br />

nous est toujours resté. »<br />

Il est vrai que le développement exponentiel<br />

de l’entreprise aux quatre<br />

coins du Monde aurait pu leur faire<br />

perdre ce point de repère.<br />

Polygone Services est devenu Polygone<br />

expo en se spécialisant dans la<br />

location de matériel<br />

d’exposition, puis<br />

Générale Location<br />

par le jeu de rachats<br />

successifs et d’adaptations<br />

au marché ,<br />

et enfi n GL Events<br />

, le spécialiste des<br />

salons, expositions<br />

et évènements mondiaux.<br />

« Cette mutation<br />

s’est faite sous l’impulsion d’Olivier<br />

Ginon, véritable leader et visionnaire<br />

qui a conduit l’entreprise là où elle est<br />

aujourd’hui (voir encadré) » précise<br />

Jacques Danger.<br />

GL Events a intégré l’ensemble de<br />

"La réussite d’un<br />

évènement est la<br />

mémoire qu’en gardent<br />

les congressistes."<br />

12 <strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

la fi lière, de l’organisation d’évènements<br />

à la gestion des espaces. « L’internationalisation<br />

de notre développement<br />

nous permet de faire tourner un<br />

évènement d’un lieu ou d’une ville<br />

à l’autre et de continuer à en assurer<br />

l’organisation » explique Jacques<br />

Danger.<br />

Il est aujourd’hui patron de Package<br />

Organisation, l’une des fi liales de<br />

GL Events, spécialisée dans l’organisation<br />

de Congrès et d’Evènements<br />

en France et à l’étranger ; Marseille,<br />

Paris, Washington,<br />

Nanjing, …<br />

et bien sûr Lyon.<br />

Entre autres références,<br />

des évènements<br />

pour le G7<br />

et le G20 Finances,<br />

le Forum mondial<br />

de l’eau, des<br />

Congrès médicaux<br />

ou scientifi ques<br />

internationaux, des<br />

évènements sportifs ou culturels<br />

mondiaux.<br />

Pour Jacques Danger, Lyon est une<br />

destination de congrès et d’évènements<br />

émergente.<br />

Jacques Danger,<br />

le bon goût lyonnais<br />

Rien ne destinait Jacques Danger à devenir<br />

entrepreneur et à participer à la création d’une des<br />

plus belles réussites lyonnaises.<br />

Il avait plutôt choisi le professorat de sciences éco.<br />

Son ami Olivier Ginon le convainc de le rejoindre en<br />

1978 et de fonder avec lui et deux autres associés une<br />

société de services aux entreprises.<br />

« C’est le fruit de la volonté politique<br />

et des efforts de tous pour promouvoir<br />

la ville et accueillir un salon ou<br />

un congrès. C’est un peu ce qu’on<br />

pourrait appeler la « welcome attitude<br />

lyonnaise » affi rme t-il. « Il est<br />

frappant de voir que quand Lyon se<br />

bat, tous les acteurs vont ensemble<br />

à la bataille ; les organisateurs de<br />

l’évènement, les hôtels, les structures<br />

d’accueil, de transports (pour<br />

exemple, le futur espace d’accueil à<br />

St Exupéry, ou le balisage au sol mis<br />

en place dès l’arrivée à la gare de<br />

la Part Dieu pour les grands évènements),<br />

les taxis, …<br />

Le visiteur étranger reconnait la<br />

qualité de l’accueil. Même le Maire<br />

joue un rôle d’accueil institutionnel,<br />

avec une réception à l’hôtel de<br />

ville par exemple. Les élus sont des<br />

facilitateurs. A Lille, Pierre Maurois<br />

avait aussi cette fi bre » glisse-t-il en<br />

connaisseur.<br />

« La réussite d’un évènement est la<br />

mémoire qu’en gardent les congressistes.<br />

A Lyon on y vient pour le “Bon Vivre”,<br />

Lyon est une ville à taille humaine.<br />

La vraie richesse de Lyon, ce sont<br />

des lieux de réunions ou d’exposition<br />

bien sûr, mais aussi des lieux de soirée<br />

exceptionnels, des lieux qui ont<br />

surtout une âme. »… Et de citer les<br />

restaurants gastronomiques de grands<br />

chefs, Paul Bocuse ou Christian<br />

Têtedoie, d’emblématiques bouchons<br />

lyonnais comme le café comptoir<br />

<strong>Abel</strong>, ou encore les Halles de Lyon,<br />

célèbres dans le monde entier.<br />

« A Lyon on y vient en congrès et on<br />

y revient en famille, assure Jacques<br />

Danger, le congrès est une amorce.<br />

Lyon a encore une marge de<br />

progression sur les évènements<br />

sportifs internationaux. »<br />

En écho à cette analyse du bon<br />

vivre à Lyon, Jacques Danger<br />

avoue préférer au quotidien les<br />

restaurants très conviviaux où l’on<br />

peut rencontrer du monde comme<br />

au Zinc Zinc rue de la Bourse, où<br />

le chef travaille des produits frais,<br />

des basiques revisités. Il y aime<br />

aussi les ardoises de charcuterie<br />

et notamment la sélection des<br />

meilleurs jambons du monde.<br />

Finalement, malgré la mondialisation<br />

des évènements, la destination<br />

Lyon a toujours beaucoup d’atouts<br />

à faire valoir. On n’échappe pas à<br />

ses racines…<br />

EN 2012 LE GROUPE GL EVENTS RÉALISE :<br />

824 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 50% à<br />

l’international pour 28,2 millions de résultat net.<br />

3896 collaborateurs répartis en 56 nationalités<br />

Plus de 90 implantations dans le monde, 300 salons propriétaires,<br />

36 sites de congrès ou d’expo gérés en France et dans le monde<br />

(soit plus de 1 000 000 m² d’espaces d’accueil, Lyon, Toulouse,<br />

Turin, Budapest, Barcelone, Ankara, Rio, Shangaï, …).<br />

Plus de 4000 évènements accueillis pour environ 11 millions de<br />

visiteurs et exposants.<br />

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AU SOMMET DU GOÛT<br />

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Mathieu Viannay au fi rmament<br />

Mathieu Viannay<br />

A<br />

peine rentré du Japon, où il<br />

conseille un restaurant à Kobé, le<br />

chef Lyonnais clôturait avec brio<br />

le Dinner in the Sky pour une soirée<br />

de gala réservée aux personnalités<br />

lyonnaises.<br />

Malgré un équipement embarqué plus<br />

que sommaire (une cuisinière quatre<br />

feux et un four), et entouré de deux<br />

équipiers de talent, Mathieu Viannay<br />

va réaliser des prodiges.<br />

«L’idée m’a plu, j’ai trouvé ça marrant<br />

de faire la cuisine dans les airs, avec<br />

un harnais et de servir des clients<br />

attachés ». Drôle certes ! Mais pour<br />

autant un véritable challenge à relever<br />

pour le chef doublement étoilé, la<br />

qualité ne devant en rien souffrir des<br />

conditions d’exiguïté et d’instabilité<br />

exceptionnelles.<br />

La maitrise du Chef, dans ces<br />

conditions extrêmes, va permettre<br />

là encore de révéler tout son talent.<br />

Pour échapper au vertige, Mathieu<br />

Viannay se concentre sur sa cuisine<br />

et la préparation des plats. « Dès<br />

qu’on regarde autour, on se rend<br />

compte de la situation et c’est là que<br />

le vertige vous gagne, et vous fait<br />

perdre tous vos moyens. Tous les plats<br />

que j’avais prévus pour ce repas sont<br />

issus de la carte de mon restaurant<br />

gastronomique « La Mère Brazier ».<br />

En plein ciel donc, le repas s’ouvre<br />

sur le fameux pâté croûte en apéritif,<br />

INGRÉDIENTS (pour 4 personnes)<br />

4 Araignées de 600g (soit environ 320 gr de chair)<br />

4 cuillères à café de mayonnaise<br />

½ cuillère à café d’échalote ciselée<br />

1 cuillère à café de ciboulette ciselée<br />

8 cuillères à soupe de bouillon<br />

à escabèche gélifi é<br />

¼ de litre de fumet d’araignées crémé<br />

suivi d’une constellation de plaisirs<br />

variés :<br />

« En entrée, l’Araignée de mer aux<br />

condiments, émulsion de crustacés<br />

aux agrumes (NDLR : cette recette<br />

est publiée dans ce numéro de <strong>BON</strong><br />

GOÛT). Une entrée froide, mais avec<br />

l’émulsion chaude.<br />

Pour suivre, un Pigeon rôti, fricassée<br />

de petits pois, morilles et jus à la<br />

sarriette. L’intégralité de ce plat a été<br />

réalisée sur place.<br />

En dessert, un vacherin framboise et<br />

litchi, monté minute, avec coque en<br />

meringue. »<br />

Si la concentration du Chef ne lui<br />

laisse que peu de temps pendant le<br />

service, ses émotions s’exprimeront<br />

dès le retour sur terre, à l’issue de<br />

cette belle performance accomplie :<br />

« En défi nitive, j’ai le sentiment<br />

d’avoir relevé un vrai défi , nous avons<br />

assuré un service à l’assiette dans un<br />

espace très réduit. Faire la cuisine<br />

devant les convives était très agréable.<br />

Cela m’a permis de partager un vrai<br />

moment avec eux, de travailler et<br />

de parler avec eux. Les conditions<br />

particulières de ce repas ont su créer<br />

une atmosphère particulière, joyeuse<br />

et attentive, une proximité rare.<br />

J’avais pris soin de m’équiper d’un<br />

appareil photo Polaroïd pour remettre<br />

une photo souvenir à chacun ».<br />

PRÉPARATION<br />

Cuire les araignées dans un court bouillon<br />

pendant 20 mn. Les égoutter puis les<br />

décortiquer. Reprendre la chair petit à petit en<br />

la triant pour enlever les cartilages.<br />

L’assaisonner avec la mayonnaise, l’échalote et la<br />

ciboulette, sel et poivre et réserver au froid.<br />

Marquer un fumet avec les carcasses et la crème.<br />

Pour fêter son 1 er anniversaire, le Pôle de loisirs et de commerces de<br />

Confl uence et le Top des étoiles de la gastronomie lyonnaise donnaient<br />

rendez-vous à quelques privilégiés pour un festin d’exception en plein<br />

ciel. Aux commandes Laurent Bouvier, Christophe Marguin, Christian<br />

Tetedoie, Pierre Geronimi, la maison SEVE et Mathieu Viannay.<br />

Après Paris, Bruxelles, Monaco, Los Angeles, Barcelone et le désert<br />

Marocain, le « Dinner in the sky » s’élevait au dessus du Pôle de<br />

Confl uence pour des invitations gastronomiques inoubliables.<br />

Hissée en haut d’une grue à 50 m de hauteur, une table accueillait à<br />

chaque élévation 22 convives, clients chanceux du tirage au sort, et<br />

autres VIP.<br />

Solidement arnachés, ils pouvaient pleinement profi ter d’une vue à<br />

360 degrés, tout en savourant les mets délicats que leur concoctaient<br />

en live chaque Chef et sa brigade.<br />

Sensations garanties pour cet évènement hors du commun,<br />

signé Pack Event, le samedi 4 mai.<br />

Souvenir offert d’une soirée magique,<br />

mélange de saveurs, d’émotion et<br />

de partage, dont tous les convives<br />

garderont pour longtemps des étoiles<br />

plein les yeux.<br />

Retour sur terre, et sur terre lyonnaise<br />

de surcroit, avec un chef au sommet<br />

de son art.<br />

S’il est plébiscité des Emirats au<br />

Japon pour transmettre un peu de<br />

la French Touch, c’est dans ses deux<br />

établissements de la rue Royale que<br />

Mathieu Viannay déploie brillamment<br />

son énergie.<br />

« Je suis toujours pleinement impliqué<br />

et très attaché au développement de la<br />

« Mère Brazier » , c’est une institution<br />

lyonnaise et mes projets immédiats<br />

visent surtout à améliorer le confort<br />

de mes clients. J’ai prévu de faire des<br />

travaux de décoration et de changer<br />

certains mobiliers. »<br />

A proximité, le Brazier Wine Bar<br />

connaît peu à peu le même succès<br />

d’estime que son ainé.<br />

Là, Mathieu Viannay y organise<br />

chaque mois des « soirées vignerons ».<br />

Autour de la table d’hôtes, 16 heureux<br />

élus prennent place sur les tabourets<br />

hauts pour découvrir un terroir, une<br />

Maison, un vigneron, des nectars<br />

choisis… Après Bollinger, c’est la<br />

célèbre Maison M. Chapoutier qui<br />

s’offre à la dégustation…<br />

MATHIEU VIANNAY FAIT RECETTE : L’ARAIGNÉE DE MER AUX CONDIMENTS<br />

Fine Gelée Acidulée, Emulsion de Crustacés<br />

Filtrer le court bouillon et le coller avec la<br />

gélatine (8 feuilles pour 1 litre)<br />

Dresser la chair assaisonnée dans les carapaces<br />

préalablement nettoyées.<br />

Recouvrir de gelée acidulée.<br />

Emulsionner le fumet chaud et fi nir le dressage<br />

en recouvrant la chair de mousse.<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 13


UN GOÛT D’AVANCE<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

Patrick Henriroux : le goût d’avance<br />

Au Japon pour superviser les cuisines d’un groupe japonais, et pour en assurer la formation des chefs, à Londres pour des<br />

opérations évènementielles, à Paris au siège des relais et Châteaux, où il assure la Vice Présidence, en charge des Relais<br />

Gourmands, enfi n et surtout à Vienne dans le sanctuaire de la Pyramide, Patrick Henriroux est partout, travaille tous azimuts,<br />

curieux de tout, il vit en effervescence permanente.<br />

Leslie, Patrick, Pascale et Boris Henriroux<br />

Patrick Henriroux reprend en<br />

1989 la prestigieuse Maison<br />

étoilée La Pyramide-Fernand<br />

Point, avec son épouse Pascale. Il<br />

perpétue depuis la belle histoire de<br />

La Pyramide créée en 1822.<br />

A Vienne, il est le point de repère<br />

gourmand des particuliers comme<br />

des hommes d’affaires, le maître<br />

d’œuvre culinaire de toutes<br />

les manifestations de la ville,<br />

notamment la plus célèbre d’entreelles,<br />

le Festival de Jazz.<br />

14 <strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

Patrick Henriroux livre une conviction<br />

qu’il s’applique bien entendu à luimême<br />

: « La gesticulation de l’esprit<br />

doit toujours avoir un coup d’avance,<br />

toujours savoir ce qui va plaire aux<br />

clients et suivre l’évolution des<br />

modes de vie. S’adapter aux temps<br />

nouveaux, aux changements de<br />

consommation des clients. »<br />

L’intégration d’un bistro brasserie,<br />

le PH 3 , dans l’enceinte de la<br />

Pyramide, aux côtés du restaurant<br />

gastronomique en atteste. « Parce que<br />

les goûts évoluent, les gens veulent<br />

se reconnaitre dans nos recettes,<br />

qui doivent être moins roboratives<br />

qu’avant. Les clients veulent de la<br />

diversité.<br />

A la Pyramide chaque euro gagné<br />

est réinvesti à 100% dans un<br />

projet à 2 ans : 2009 la Brasserie,<br />

2011, la rénovation du restaurant<br />

gastronomique et de la terrasse,<br />

2013, les salons de réunion pour<br />

des réunions de Direction ou des<br />

présentations produits. Ces salons<br />

sont entièrement équipés avec<br />

systèmes de projection (capacité<br />

des salons 28 personnes assis et<br />

40 personnes en amphithéâtre).<br />

Dans cette quête permanente<br />

d’innovation, Patrick Henriroux a<br />

été séduit par le concept de plats de<br />

chefs livrés à domicile ou au bureau<br />

de nosbonsplatschezvous.com. Il<br />

fait désormais partie des chefs<br />

prestigieux qui fournissent chaque<br />

mois des recettes nouvelles au<br />

catalogue de l’entreprise qui a<br />

inventé le « coffret repas ».<br />

Il cite Roger Caille, entrepreneur,<br />

fondateur de Jet Services : « Une<br />

grande entreprise, c’est une grande<br />

idée au départ. Pour exemple,<br />

Pierre Martinet est parti du<br />

constat simple de l’évolution des<br />

modes de vie. Il avait prévu qu’au<br />

rythme de la consommation, plus<br />

personne ne prendrait le temps<br />

de la préparation des salades de<br />

carotte ou du céleri rémoulade. On<br />

connait la suite et la réussite du<br />

« traiteur intraitable ».<br />

La Pyramide côté jardin<br />

LA RECETTE<br />

LE TARTARE DE DAURADE MOELLEUX À LA MOUTARDE VIOLETTE<br />

Ce bon sens, Patrick Henriroux<br />

le tire sans doute de ses origines<br />

paysannes comme il le dit fi èrement.<br />

Fils et petit fi ls de paysan, il a<br />

grandi au milieu des bons et vrais<br />

produits de la ferme familiale. Il<br />

découvre la cuisine au contact de<br />

son oncle. Il en fera son métier<br />

avec une idée directrice, je voulais<br />

être patron de mon entreprise.<br />

Son parcours est pavé de belles<br />

« Maisons », l’Auberge Bressanne<br />

à Bourg en Bresse, L’Hostellerie du<br />

Château d’As à Baumes les Dames,<br />

l’hôtel du Goyen à Audierne chez<br />

Michel Bosser (1*) , Georges Blanc<br />

à Vonnas (3*), et la Ferme de<br />

Mougins à Mougins où il acquiert<br />

une étoile au Guide Michelin.<br />

Aujourd’hui, doublement étoilé,<br />

Patrick Henriroux exploite la<br />

Pyramide en famille, avec son<br />

épouse et ses enfants Leslie<br />

et Boris.<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

Préparation pour 6 personnes<br />

1 daurade rose ou 1 pageot (120 g par personne)<br />

½ citron vert<br />

60 g de champignon de Paris<br />

10 g de baie rose<br />

2 brins d’aneth<br />

3 cl de vinaigre de citron<br />

160 g de crème fleurette<br />

15 g de moutarde violette<br />

6 g de moutarde blanche<br />

40 g de lait<br />

40 g de pain grillé<br />

96 g de fondant<br />

60 g de glucose<br />

1. Retirer la peau du filet de daurade.<br />

2. Couper la chaire en cube et assaisonner avec<br />

du sel de guérande, du poivre du moulin, des baies<br />

roses, le zeste de citron vert et son jus ainsi<br />

que l’aneth.<br />

3. Ajouter les champignons de Paris découpés en<br />

dés crus.<br />

4. Siphon de Moutarde Violette : chauffer le lait et<br />

la crème, ajouter les moutardes et mélanger.<br />

5. Passer le mélange au chinois et mettre en siphon.<br />

Gazer avec 2 cartouches.<br />

6. Nougatine de pain grillé : cuire le fondant et le<br />

glucose à 185°C, ajouter la poudre de pain et<br />

5 grammes de sel. Étaler sur une plaque entre<br />

deux papiers sulfurisés et découper la nougatine<br />

encore tiède.<br />

7. Dressage : disposer dans des assiettes et recouvrir<br />

du moelleux à la moutarde. Piquer une nougatine<br />

de pain grillé.<br />

Recette élaborée par le chef Patrick Henriroux<br />

(Restaurant La Pyramide à Vienne).<br />

Astuce du Chef<br />

Si vous ne possédez pas de siphon, remplacez-le par<br />

une crème fouettée à l’huile d’olive et à la moutarde.


GOÛT DE CŒUR<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

Hervé Raphanel : cuisinier de cœur<br />

Hervé Raphanel est un homme passionné, jovial, direct, il a le verbe haut et le sens de la formule.<br />

Il a ouvert il y a moins d’un an avec son ami Guy Lassausaie, le Belooga à proximité de la gare de Villefranche sur Saône,<br />

dans le bel hôtel ICI & LA.<br />

Nous revenons avec lui sur son parcours très complet pour évoquer ses 5 commandements de la réussite pour un cuisinier.<br />

1 – L’APPRENTISSAGE, TECHNICITÉ<br />

ET CRÉATIVITÉ<br />

Fervent partisan de l’apprentissage,<br />

il avoue avoir profi té pleinement de<br />

cette période au sein des différentes<br />

« Maisons » qu’il a fréquenté. Un<br />

apprentissage qui lui a appris toutes<br />

les facettes du métier.<br />

« J’ai d’abord rencontré des hommes<br />

passionnés par leur métier explique<br />

Hervé Raphanel, cette passion, ils<br />

me l’ont transmise. Les bases sont<br />

au cuisinier ce que le solfège est au<br />

musicien. La base sécurise le goût. »<br />

Il les apprend d’abord chez Pierre<br />

à Mâcon.<br />

Il rencontre ensuite Jean Fleury.<br />

« Personnalité rare, marquante, mon<br />

mentor ».<br />

À son contact, il apprend la<br />

qualité produit, le bon, le beau et<br />

le volume (ndlr : la quantité de<br />

clients à satisfaire dans un temps<br />

donné). Et il poursuit « je dis que<br />

c’est parce qu’on fait du volume<br />

qu’on est bon ».<br />

Vient ensuite Pierre Orsi avec qui<br />

il développe le sens de la rigueur,<br />

de l’exigence « un homme qui a<br />

un énorme respect du geste, très<br />

technique, qui travaille vite et bien ».<br />

Chez Jacques Gauthier enfi n, à<br />

l’Auberge du Moustier à Milly la<br />

forêt, « il m’a apporté beaucoup de<br />

créativité ».<br />

2 – L’EXPÉRIENCE DE CHEF DE<br />

CUISINE ET DE PATRON<br />

Après cette phase initiatique, c’est<br />

le retour à Lyon, à la Tour du Crédit<br />

Lyonnais au restaurant l’Arc en Ciel,<br />

où il reçoit une étoile Michelin, une<br />

première dans un restaurant d’hôtel<br />

de chaine.<br />

Christophe<br />

Marguin<br />

Le succès de l’Arc en ciel lui a<br />

permis de rencontrer Roger Vergé<br />

en relation avec la Chaine hôtelière<br />

Hilton ; il se voit ensuite proposer<br />

la Direction de la restauration de<br />

l’Hôtel Conrad à Bruxelles, pour<br />

lequel il obtiendra une étoile et le<br />

classement dans les 100 meilleurs<br />

hôtels dans le monde ! Belle<br />

récompense.<br />

A 35 ans, il s’installe à Halluin à la<br />

frontière belge, pour ouvrir La Clé<br />

des Champs.<br />

« Ce fût un grand moment de<br />

partage avec ma femme et un succès<br />

pendant 10 ans. Aujourd’hui les<br />

cuisiniers qui sont devenus des chefs<br />

d’entreprises, doivent être aussi des<br />

gestionnaires. Un restaurant bien<br />

géré est celui dans lequel il n’y a rien<br />

dans la poubelle ».<br />

3 – LES JEUNES, LA RESTITUTION.<br />

Retour à Lyon, avec l’expérience de<br />

l’Institut Paul Bocuse à Ecully.<br />

« Quand on vous donne beaucoup, il<br />

faut rendre. Mes maîtres m’ont donné<br />

le goût de la cuisine, à mon tour de<br />

donner.<br />

L’Institut Paul Bocuse a été pour<br />

moi une expérience inoubliable, une<br />

bulle exceptionnelle ; C’est vraiment<br />

formidable de voir des jeunes de tous<br />

horizons motivés, qui ont soif de projets.<br />

Les jeunes, il faut leur apporter du grain<br />

à moudre. Je peux vous dire qu’avoir<br />

passé du temps auprès d’eux, ça vous<br />

porte. La formation est une chose<br />

importante.<br />

Pour former des jeunes, il faut des<br />

qualités humaines, il faut être juste avec<br />

les gens pour les amener à l’excellence.<br />

Pour moi Pierre Orsi et Jean Fleury sont<br />

deux grands formateurs ».<br />

Hervé Raphanel<br />

4 – LA GÉNÉROSITÉ ET LA PASSION<br />

« La cuisine, c’est quelque chose<br />

d’exceptionnel au niveau humain.<br />

Pour faire de la cuisine, il faut<br />

aimer les gens. C’est pour ça qu’un<br />

cuisinier doit être généreux.<br />

C’est aussi une discipline qui allie<br />

technicité et créativité, une assiette<br />

c’est une toile de peintre.<br />

Faites-vous livrer un Chef sur un plateau ! à partir de<br />

18 €<br />

HT<br />

Hervé Raphanel Joseph Viola Frédéric Berthod Mathieu Viannay Marc Haeberlin Patrick Henrirouxx<br />

Guy Tho Thomas Lemaire<br />

le Belooga Daniel et Denise 33 cité la Mère Brazier L’Auberge de l’Ill La Pyramide Laussausaie Itavola<br />

La créativité chacun l’a en lui. Il<br />

faut la faire sortir. Les peintres ont<br />

des périodes de créativité et puis<br />

ensuite des périodes de vide. »<br />

« Le chef doit véhiculer une passion<br />

et grâce à cette passion, un<br />

petit plat peut devenir un grand<br />

moment. On cuisine avec son cœur.<br />

Alain Vigneron<br />

<strong>Café</strong> <strong>Comptoir</strong><br />

<strong>Abel</strong><br />

Yves Camdeborde<br />

Le <strong>Comptoir</strong><br />

du relais<br />

Le métier de cuisinier nécessite<br />

beaucoup d’engagement, mais un<br />

acte de cuisine doit rester un acte<br />

de séduction. C’est le client qui va<br />

porter la bonne parole. »<br />

5 – L’AMOUR DES BEAUX PRODUITS<br />

« Une viande du Japon, c’est bien,<br />

mais chez moi, mon garde-manger,<br />

c’est ma région. Tous les produits<br />

viennent des alentours. Il faut<br />

travailler au plus près des produits,<br />

avec la saison.<br />

En cuisine, la qualité des produits<br />

est vitale et doit être permanente.<br />

Un bon produit ne se masque pas,<br />

il faut le laisser exprimer son goût<br />

naturellement.<br />

L’adhésion à nos fournisseurs est<br />

une chose importante, on a besoin<br />

de se connaître, de se parler.<br />

Le boucher vit sa viande, il faut<br />

l’écouter… une belle caisse de<br />

champignons, c’est quelque chose<br />

d’inestimable ! ».<br />

« Avec Guy Lassausaie, avec qui je<br />

suis associé aujourd’hui, c’est une<br />

amitié de 30 ans, nous sommes<br />

l’un et l’autre cinquantenaires<br />

et animés par la même passion.<br />

Pour le restaurant Belooga, nous<br />

avons fait le choix de créer une<br />

entreprise pour nous faire plaisir,<br />

et aujourd’hui moins d’un an<br />

après l’ouverture, le succès est au<br />

rendez-vous. »<br />

Et pour conclure, Hervé Raphanel<br />

lâche avec un grand sourire<br />

« Notre métier c’est du lard et de<br />

l’art ! ». Une jolie formule pour un<br />

cuisinier de cœur.<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •<br />

POUR P COMMANDER<br />

www.nosbonsplatschezvous.com<br />

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ou o 04 37 42 68 24<br />

été 2013 – Numéro 6 – <strong>BON</strong> GOÛT 15


PLEIN CADRE<br />

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • •<br />

Par BRUNO METZLÉ<br />

Pierre Geronimi : l’invité des grandes tables<br />

Sollicité par de grands chefs français, son talent se découvre progressivement sur les meilleures tables de France … et au delà de<br />

nos frontières. Il proposera ses glaces en exclusivité à Lyon à Zinc Zinc, chez son ami Philippe Florentin, dès les beaux jours.<br />

Orchestrée avec simplicité, légèreté et diversité, chaque conception de glace lui permet d’écrire un nouveau voyage gustatif. Sans<br />

doute parce que la qualité de ses glaces rivalise avec la beauté de son île… Pierre Geronimi est corse. Et Maître Glacier.<br />

IL<br />

a<br />

À 44 ans, le succès que<br />

la « corsitude » dans le sang,<br />

et l’humilité des meilleurs.<br />

rencontre Pierre Geronimi avec<br />

les glaces de sa création est un<br />

juste retour des années de travail<br />

passionné.<br />

Des plages de Sagone aux grandes<br />

tables du monde, Pierre Geronimi<br />

se découvre enfi n sur le continent,<br />

et connaît désormais une belle<br />

ascension.<br />

Depuis ses débuts dans la petite<br />

pâtisserie familiale de bord de mer,<br />

où l’on y fait aussi des glaces, Pierre<br />

Geronimi connaît une progression<br />

sans faille, avec la discrétion des<br />

hommes passionnés par leur art.<br />

De son père pâtissier, il retient<br />

l’exigence, le goût du travail,<br />

l’envie d’offrir de bons moments<br />

sucrés… Après quelques années<br />

sur le continent pour ses études,<br />

il s’exile en Italie, où il y retrouve<br />

son cousin. Avec lui, il apprendra<br />

les fondements de ce qui fait<br />

aujourd’hui sa différence : le<br />

16 <strong>BON</strong> GOÛT – Numéro 6 – été 2013<br />

choc thermique sur les matières.<br />

« Chaque produit a une température<br />

idéale pour donner le meilleur de<br />

lui même, atteindre le paroxysme<br />

de ce qu’il peut révéler en goût.<br />

La maîtrise de la température,<br />

à quel degré, à quel moment,<br />

combien de temps… c’est avec cette<br />

alchimie particulière que l’on tire<br />

la quintessence de chaque saveur »<br />

explique-t-il.<br />

DE SAGONE (CORSE DU SUD)<br />

AUX GRANDES TABLES DU<br />

MONDE… COMME UN PARFUM<br />

DE RÉUSSITE<br />

Soutenue par des heures et<br />

des heures de travail, d’essais,<br />

d’exigence et de succès, la science<br />

de Pierre Geronimi trace peu à peu<br />

son chemin vers la reconnaissance<br />

internationale qu’il connaît<br />

aujourd’hui. Détenteur d’un CAP de<br />

glacier, il est ensuite certifi é Maître<br />

Glacier et vainqueur du concours<br />

européen de la Glace à Santa<br />

Margarita (Italie).<br />

Mais la Corse reste au cœur de ce<br />

parcours atypique. L’ouverture de<br />

son glacier sur ses terres va être à<br />

l’origine de nombreuses rencontres<br />

qui vont s’avérer déterminantes.<br />

Parce que l’île de beauté attire de<br />

nombreux touristes, parce qu’il y<br />

fait chaud et que l’on y déguste des<br />

glaces incroyables… il y aura un<br />

académicien, un journaliste de Paris<br />

Match, la directrice générale d’un<br />

grand groupe de luxe… Il y a aussi<br />

sa cousine, installée à Lyon, Laetitia<br />

Pepino, qui lui présentera ce que<br />

Lyon compte de meilleur en matière<br />

de restauration… La belle histoire<br />

ne demande qu’à être dégustée !<br />

Et Pierre Geronimi<br />

n’ayant pas<br />

son pareil pour<br />

faire fondre la<br />

glace, il s’invite<br />

désormais aux<br />

grandes tables de<br />

ce monde. Jugez<br />

plutôt : le Plazza<br />

Athénée, avec<br />

Philippe Marc et Alain Ducasse,<br />

le Georges V avec Eric Briffard,<br />

le shangri-la et son chef Philippe<br />

Labbé, sacré meilleur cuisinier<br />

de l’année en 2013 par le Gault et<br />

Millau !<br />

Les stations de ski alpin le<br />

réclament, il est aujourd’hui le<br />

référent pour le Club des Chefs<br />

des Chefs d’Etats, collabore avec<br />

le Chef Christian Garcia au palais<br />

Princier de Monaco et de nombreux<br />

palaces et tables du monde : il a<br />

récemment accompagné le chef<br />

de la Maison Blanche à Paris dans<br />

la mise au point de 4 recettes<br />

spéciales.<br />

Il est également choisi par la<br />

Maison Veuve Cliquot pour<br />

développer, en exclusivité, glaces<br />

et sorbets aux côtés du groupe<br />

LVMH…<br />

LE « CHEF GLACIER »<br />

RÉCHAUFFE LES PLATS D’UNE<br />

ÉMOTION NOUVELLE<br />

Réalisés à partir de produits<br />

d’exception choisis auprès des<br />

producteurs, pour leur goût et leur<br />

qualité supérieure, les glaces et<br />

sorbets Pierre Geronimi proposent<br />

une gamme aussi étonnante que<br />

"Chaque produit a une<br />

température idéale pour<br />

donner le meilleur<br />

de lui même"<br />

savoureuse : champagne, safran,<br />

violette, fi gue, Saint Marcellin,<br />

parmesan, tomate, châtaigne,<br />

brocciu, huiles essentielles,<br />

marjolaine sauvage… C’est là l’une<br />

des clés de son succès : avoir anobli<br />

la glace en travaillant des produits<br />

d’exception et en leur donnant une<br />

nouvelle place à tous les moments<br />

des repas.<br />

Pour preuve, de surprenantes associations<br />

voient le jour dans ses<br />

plats : le sorbet à l’oursin vient<br />

compléter les spaghettis a vongole,<br />

la glace au cèpe sur soupe à la châtaigne<br />

ou accompagnant le gibier, le<br />

sorbet à l’aïl noir pour un plat de<br />

poisson, un sorbet<br />

pata negra pour le<br />

melon, la glace à<br />

la moutarde pour<br />

un tartare de bœuf,<br />

ou encore un sorbet<br />

betterave/céleri qui<br />

peut parfaitement<br />

se marier avec un<br />

saumon…<br />

« Mes recettes sont avant tout basées<br />

sur les produits. Chaque produit<br />

travaillé nécessite de longues heures<br />

de recherche quant au meilleur<br />

choc thermique nécessaire. Selon<br />

le produit, sa nature, la saison…<br />

Au delà de la matière, ce sont des<br />

rencontres ou des moments partagés<br />

que naissent les idées. Ça peut être<br />

une couleur, un tableau, une fl eur<br />

dans le maquis, la mer, un plat<br />

chez Gagnaire… Chaque émotion est<br />

source d’inspiration. C’est le goût<br />

des choses de la vie qui donnent<br />

le goût à mes glaces. C’est aussi<br />

parfois l’envie de certains qui pousse<br />

à innover ! On m’a par exemple<br />

demandé de créer un sorbet “sous<br />

bois“ ».<br />

Sa collaboration avec les grands<br />

chefs de ce monde lui permet de<br />

découvrir des produits d’exception.<br />

C’est pour Philippe Marc, le Chef<br />

du Plazza Athénée aux côtés d’Alain<br />

Ducasse, que Pierre Geronimi va<br />

travailler les citrons noirs d’Iran. Ce<br />

sont des petits citrons verts bouillis<br />

au sel, que l’on fait ensuite sécher<br />

jusqu’à obtention de la couleur<br />

si caractéristique. Cela donne un<br />

parfum inimitable, très frais, aux<br />

plats accompagnés.<br />

En dégustant ce sorbet, Mazarine<br />

Pingeot, de passage à Sagone, dira<br />

de lui qu’il est « le parfum des mille<br />

et une nuits ».<br />

Créateur d’un restaurant autour<br />

de la glace en 2008 en Corse,<br />

Pierre Geronimi a installé un<br />

laboratoire sur le continent, à<br />

Grenoble. Les glaces sont ainsi<br />

produites quotidiennement sous<br />

la responsabilité de son associé<br />

Jean-Jacques Domard, pour être<br />

distribuées dans les restaurants et<br />

autres points de dégustation de ces<br />

joyaux glacés.<br />

Entre Sagone et Grenoble, en bon<br />

Corse qu’il est, Pierre Geronimi<br />

prend malgré tout le temps de<br />

vivre… et le temps des rencontres !<br />

Il aime se retrouver sur les<br />

terres de son adolescence, en<br />

Italie, à Portofino, « où le temps<br />

des vacances avait une belle<br />

couleur orange »… En Corse, il<br />

aime s’attabler à la Pasturella à<br />

Monticello ou encore à la Casa<br />

del Mar dans le golfe de Porto<br />

Vecchio. A Paris, c’est à l’Astrance<br />

ou au restaurant le Château Brillant<br />

qu’il a ses habitudes. Plus près de<br />

nous, c’est à l’Auberge de l’Ile en<br />

compagnie de Jean-Christophe<br />

Ansannay-Alex, ou enfin chez<br />

<strong>Abel</strong>, à la table d’Alain Vigneron,<br />

que Pierre Geronimi déguste ce que<br />

la gastronomie lyonnaise compte<br />

de meilleur.<br />

Entre amoureux du Bon Vivre et<br />

passionnés de bons produits, son<br />

amitié avec Philippe Florentin<br />

se nourrit de soirées autour de<br />

planches de charcuteries et tapas<br />

au Zinc Zinc, à Neuilly ou à Lyon.<br />

Rien d’étonnant donc, à ce qu’il lui<br />

confie le lancement de sa nouvelle<br />

carte, en avant première à Lyon.<br />

Enfin les beaux jours !


MAGAZINE D’A PRIORI ÉPICURIENS octobre été 2012 2013 N° 36<br />

<strong>BON</strong><br />

L’<strong>Abel</strong> Terrasse...<br />

La tradition lyonnaise prend ses quartiers d’été avec <strong>Abel</strong>.<br />

Le plus ancien restaurant de Lyon, sacré meilleur bouchon lyonnais,<br />

sort sa terrasse et propose une carte de saison.<br />

Terrasse du <strong>Café</strong> <strong>Comptoir</strong> <strong>Abel</strong><br />

le plus vieux bistrot bourgeois de Lyon<br />

Salade de boeuf<br />

Quenelle de la Mère <strong>Abel</strong><br />

A l’abri de la voûte d’Ainay, non loin de l’Abbaye du même nom, cette véritable ambassade et son chef emblématique<br />

à la tête de sa cuisine depuis 37 ans, propose les meilleures spécialités Lyonnaises.<br />

« Ici tout est travaillé sur place, pas de préparation toute faite, tous les produits sont frais. D’ailleurs la plupart des<br />

recettes sont à la carte depuis l’origine ».<br />

La terrine, la salade de boeuf ou la Lyonnaise, fi dèles au poste, tout comme la quenelle de la mère <strong>Abel</strong> ou l’effi loché<br />

de foie de veau.<br />

Pour l’été, Alain Vigneron nous invite à découvrir une recette de ris de veau aux truffes...<br />

<strong>Café</strong> <strong>Comptoir</strong> <strong>Abel</strong> - 25 rue Guynemer, Lyon 2 - 04 78 37 46 18 - www.cafecomptoirabel.fr - ouvert tous les jours (sauf le dimanche soir)<br />

Les ris de veau aux truff es<br />

façon Mère <strong>Abel</strong><br />

Faire tremper les ris de veau pendant<br />

3 heures dans de l’eau froide vinaigrée.<br />

Bien les rincer et les faire blanchir (mettre<br />

dans l’eau froide sur le feu et les retirer dès<br />

que l’eau bout).<br />

Sortir les ris et les égoutter. Dénerver et<br />

laisser reposer pendant 2 heures.<br />

Passer les ris dans la farine et les faire cuire<br />

doucement dans du beurre.<br />

Quand ils sont colorés, enlever le gras du<br />

plat et déglacer avec une poignée de truff es<br />

émincées et un peu d’eau citronnée.<br />

Ajouter une noix de beurre et le reste des<br />

truff es. Les faire revenir.<br />

Dresser les champignons sur une assiette et<br />

déposer les ris de veau par dessus.<br />

C’est prêt!<br />

> CHRISTOPHE MARGUIN<br />

Figure de la gastronomie rhônalpine, il perpétue la tradition<br />

familiale dans l’établissement éponyme des Echets.

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