N° 1003 Novembre 2008 - St Joseph d'Allex

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Chronique de l’œuvre La Fraternité spiritaine St-Joseph L’œuvre Saint-Joseph a eu pour intention première les vocations de jeunes dans le cadre de l’École des petits clercs de Saint-Joseph, avec une option particulière pour les missions outre-mer. Un recensement eff ectué dans les années 1990 a montré que plus de 600 élèves issus de cette école étaient devenus prêtres pour divers diocèses en France et aux Antilles ; les plus nombreux ont été missionnaires et certains ont choisi la vie monastique. Après la fermeture de l’école en 1999, il est apparu nécessaire de proposer ces objectifs de vocations et de missions aux adultes qui peu à peu avaient pris conscience du devoir chrétien d’annoncer l’Évangile au monde d’aujourd’hui. Bien entendu, ils pouvaient s’acquitter de cette tâche, sans devenir des « professionnels » de la prédication, en premier lieu par le témoignage de la vie de tous les jours, inspirée par l’Évangile. Une 1 re expérience Une 1 re expérience de réfl exion commune dans ce sens fut vécue dans la Maison Saint-Joseph à partir de 1993. Ce fut le début d’une fraternité « Esprit et mission » à l’initia- 8 Revue Saint Joseph d’Allex | novembre - décembre 2008 Frigola L’œuvre Saint-Joseph d’Allex s’est fi xé bien des objectifs au cours de son histoire que le P. Albert Perrier a relatée dans les numéros récents de la revue. Parmi ces objectifs un des plus récents est la Fraternité spiritaine Saint-Joseph. Nous avons demandé au P. Jean Dehais de nous en faire la chronique. tive du P. François Nicolas. Gérard Lassère, professeur à l’université de Montpellier, en fut l’animateur, et ses membres résidaient pour la plupart en Ardèche. Ce groupe avait décidé de prendre saint Joseph pour patron et se montra d’une grande fi délité aux sessions d’une jour- « Esprit et Mission » : la Fraternité spiritaine, est un groupe de laïcs qui, à l’école des maîtres spirituels Claude Poullart des Places, François Libermann et Eugénie Caps, veulent approfondir ensemble leur vie de baptisés et ainsi participer activement à la mission universelle de l’Église, en communion avec les spiritains et les spiritaines. (St. n° 1) née entière, malgré l’éloignement de 150 km pour certains. Aussi le groupe d’Allex ne pouvait se réunir qu’une fois par trimestre mais nous y avons connu une entente exceptionnelle et des moments très chaleureux dans la réfl exion et la prière. Des liens très forts se sont noués avec des pays de mission, en particulier avec Madagascar et le Congo-Brazzaville par des correspondances et des collectes en nature ou en argent. Un autre pays d’Afrique qui connaissait une guerre interminable, l’Angola, était aussi dans le cœur de chacun à cause d’un jeune missionnaire, Étienne Wozniak « Yanesh », qui avait été ordonné prêtre dans le sanctuaire Saint- Joseph d’Allex et qui avait donné sa vie dans de tragiques circonstances. Dix ans plus tard, son père et sa mère dans la Fraternité nous en évoquaient le sacrifi ce, douloureusement consenti par eux, pour la mission. Quelques réunions se faisaient parfois en dehors d’Allex, à l’abbaye d’Aiguebelle par exemple ou à Laurac-en- Vivarais près de Largentière, parfois avec des invités, telle une musulmane, collègue de Gérard Lassère, ou encore Sœur Françoise, ermite dans la forêt de la montagne ardéchoise.
Un nouvel essor Un nouvel essor avec le secours de saint Joseph vit le jour sur Allex même. Le Père Jean Pédrono, alors supérieur de la communauté spiritaine, réunit d’autres adhérents sur la proposition d’Huguette Combes qui connaissait nombre de familles par le biais de la catéchèse des enfants et de sa vie professionnelle en Val de Drôme. Les réunions de fraternité deviennent alors mensuelles. Il faut souligner qu’entre-temps, les fraternités « Esprit et Mission » avaient été reconnues en France en tant que « groupe de vie évangélique ». La fraternité Le terme de « fraternité » signifi e par lui-même qu’on s’y retrouve comme frères et sœurs dans une foi commune, simplement et sans prétention. Il veut dire aussi que l’on veut partager une réfl exion sur tout ce que l’on vit dans une société qui n’est pas tellement orientée vers le spirituel, et qui regarde la religion comme désuète, voire nuisible à l’épanouissement de la personnalité. Une réunion de fraternité comporte toujours un recours à des textes bibliques principalement dans les Évangiles. Des passages importants en sont donnés dans la « lettre mensuelle » du bureau national et leur mise en commun est tou- H. Combes Esprit Saint, qui reposas sur la Vierge Marie pour qu’elle devint la Mère de Jésus, nous te prions : Ouvre nos cœurs à ta parole, donne-nous d’accueillir Jésus, le Verbe de Dieu. Esprit Saint, qui reposas sur Zacharie, sur Joseph, sur Élisabeth et sur Siméon, et leur donnas de reconnaître le Messie, nous te prions : Illumine les yeux de notre cœur pour que nous sachions reconnaître Jésus, le Seigneur. jours source de lumière intérieure dont l’origine ne peut être explicable que pour l’Esprit divin. Chacun reçoit plus qu’il ne peut donner. Les citations et les commentaires contenus dans ces « lettres » ont l’intérêt d’étoff er les discussions, en particulier lorsque la pensée des fondateurs Claude Poullart des Places, François Libermann et Eugénie Caps apporte de précieuses indications de vie chrétienne. La fi gure et le vécu du P. Libermann Le plus souvent, nous nous sommes attachés à la fi gure et au vécu du P. Libermann, peut-être en raison de ses racines juives, mais surtout pour sa force d’âme, sa façon extraordinaire d’être toujours en attente des « moments de Dieu » dans ses projets et son action. Les correspondances qu’il entretenait avec les missionnaires de Prière à l’Esprit Saint AVEC SAINT JOSEPH terrain sont marquées de leçons de courage, certes, mais plus encore de patience devant les diffi cultés, de tolérance face aux oppositions, et aussi du souci de l’essentiel dans l’œuvre d’évangélisation quelles que soient les circonstances locales, toutes choses toujours valables pour les laïcs d’une fraternité. Hors de cette lecture, il va de soi qu’une attention spéciale est accordée soit aux événements survenant en pays de mission, soit à des commémorations importantes en France, telles que le 150 e anniversaire des apparitions de Lourdes. La Fraternité à ses débuts La Fraternité dès les débuts avait choisi saint Joseph comme modèle et protecteur parce qu’elle désirait manifester ainsi une réelle communion avec son œuvre pour la promotion des vocations et en même temps avec une communauté de missionnaires dont elle entend prendre une part de son action apostolique. Nous avons eu des exposés sur plusieurs pays d’Afrique centrale et occidentale, sur Haïti et les Caraïbes, sur la Guyane, à l’occasion du passage de missionnaires. Notre Fraternité actualise ainsi sa double participation à la vie spiritaine : la recherche spirituelle et l’orientation missionnaire. Esprit Saint, qui reposas sur le Christ Jésus lorsqu’il fut baptisé dans les eaux du Jourdain, nous te prions : Baptise-nous dans le feu de ton amour pour que le Père dise de chacun de nous : « Celui-ci est mon fi ls bien-aimé en qui j’ai mis mes complaisances. » Esprit Saint, qui conduisis le Christ Jésus au désert de la tentation, nous te prions : Donne-nous la force de vaincre en nous la puissance du mal. Père Lucien Deiss Jean Dehais, cssp novembre - décembre 2008 | Revue Saint-Joseph d’Allex 9
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