Le journal de Pernes N° 69 - Ville de Pernes les Fontaines

LES 27, 28 ET 29 JUILLET, LE
FESTIVAL « PERNES EN MUSIQUE »
REVIENT POUR LA 7 e ANNÉE
L’association « Pernes en Musique », à travers son festival du même
nom, a fait découvrir au public l’ensemble de la famille des cordes,
qu’elles soient « frottées » (violon, alto, violoncelle), « grattées » (harpe,
guitare) et « frappées » (piano). De la même manière pour les instruments
à vent, la famille des bois a été présentée, celle des cuivres est
entamée et s’achève avec la présentation de la trompette, du trombone
et du tuba.
Cette année, le clavecin, représentant des cordes à pincées et instrument
jouant un rôle important dans l’orchestre baroque, va être dévoilé,
à l’occasion du concert fi nal avec l’orchestre, dans un choix de
programme varié avec notamment « les quatre saisons » de Vivaldi…
A quoi ressemble un clavecin ? C’est un instrument de musique à cordes
muni d’un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est « pincée »
par un dispositif nommé sautereau. Terme générique, celui-ci désigne
différents instruments d’une même famille, distincts par leur structure,
leur forme, leurs dimensions ou leur timbre, chacun d’entre eux ayant
souvent un nom spécifi que.
Le mot « clavecin », au sens restrictif, désigne alors le plus grand, le
plus complet et le plus techniquement développé d’entre eux, généralement
appelé « grand clavecin ». Instruments spécifi ques de la musique
européenne, les clavecins ont connu leur apogée et suscité un très large
répertoire au cours des XVII e et XVIII e siècles, avant de connaître une
longue éclipse pendant tout le XIX e et retrouvant la faveur des musiciens
et du public depuis le début du XX e siècle.
Comme pour l’orgue, la puissance des sons émis ne dépend pas de la
force avec laquelle le claveciniste frappe les touches, c’est la présence
de registres affectés à chacun des claviers qui permet de varier les
timbres. Pendant toute la période baroque, le clavecin a été un des
instruments privilégiés de l’écriture en contrepoint et de la réalisation
de la basse continue, mais ses possibilités expressives se sont révélées
moins appropriées au style du classicisme naissant, et surtout, par la
suite, à la sensibilité du romantisme.
Les compositeurs lui ont préféré le piano-forte, puis le piano, nouvellement
inventés. C’est à l’occasion de la redécouverte de la musique
ancienne que le clavecin a connu son actuel renouveau et c’est pour la
7 e édition du « Pernes en Musique » qu’il vous sera présenté.
Le programme :
- Vendredi 27 juillet, à 21 h, dans la Cour d’Honneur de l’Hôtel de Ville
(en cas de pluie au Centre Culturel des Augustins) : concert du Quintette
« Les Alizés » avec au programme : cordes et vents.
- Samedi 28 juillet, à 11 h, sous la Halle Couverte : carte blanche à la
trompette et au trombone dans le quintette de cuivres, avec le Quintette
de l’ensemble de cuivres de l’Ile de France.
- A 21 h, dans la Cour d’Honneur de l’Hôtel de Ville : carte blanche aux
thèmes et compositeurs d’opéras.
- Dimanche 29 juillet, à 18 h 30, en la Collégiale Notre-Dame de Nazareth
: concert de clôture par l’orchestre orchestral du festival, concert
de prestige « Les fontaines baroques ».
L’ensemble orchestral du Festival « Pernes en Musique » est placé sous
la direction de François Detton.
NB : tous les programmes indiqués sont susceptibles d’être modifi és ;
les deux cartes blanches sont susceptibles d’être inversées.
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UNE OREILLE MUSICALE ET UNE
HABILITÉ MANUELLE EXCEPTIONNELLE
HABITENT LE LUTHIER, MARION TISSOT
Au sein de l’Offi ce de Tourisme pernois, se
situe la vitrine des « Talents d’ici », où artisans
d’art et produits du terroir sont exposés. Si
vous vous approchez du centre de cette exposition,
vous pourrez découvrir un violoncelle
appartenant au luthier, Marion Tissot. Cet artisan
fabrique, répare, restaure, loue et vend
des instruments à cordes frottées tels que le
violon, l’alto, le violoncelle et la contrebasse.
Situé au cœur du vieux Pernes, l’atelier de Marion
Tissot est ouvert uniquement sur rendezvous,
afi n de permettre un accueil exclusif et
attentionné. Au milieu des outils, des colles
chaudes, des vernis et des nombreuses laques,
Marion Tissot met en application l’art qu’elle
a appris en Italie pendant quatre ans, à l’école
internationale de Crémone, d’où sont issus
quelques grands noms du métier : Niccolò
Amati et Antonio Stradivari (Stradivarius).
Pour se perfectionner dans la restauration, notre Pernoise a dû suivre un apprentissage
chez les Frères Camurat à Paris, puis partir à Twickenham et à Waterloo
(Londres) au Royaume-Uni.
Un parcours enrichissant, où
ses « Maîtres » lui ont appris
aussi l’éthique et le respect
du client et de leur l’instrument.
Son métier, Marion
Tissot l’exerce de façon traditionnelle,
tel un chirurgien
elle manipule avec délicatesse,
précision et patience, les outils permettant de créer, réparer, ou restaurer
l’instrument de musique. Grâce à la dextérité et virtuosité de cet artisan d’art, l’objet
prend vie, les pièces de bois s’enclavent ; vient ensuite la mise en place des chevilles,
de l’âme, du chevalet et des cordes… Le son principal s’articule autour d’une palette
de sons tel un arc-en-ciel et ses dégradés de couleurs. Le doigté et l’oreille de
notre luthier s’activent jusqu’à l’obtention de la sonorité recherchée par le musicien.
Outre ce travail de création, restauration et réparation, Marion Tissot propose la
location, la vente d’instruments et d’archers, de diapasons, d’épaulières… Elle étudie
aussi la possibilité d’utiliser de nouvelles matières autour de l’instrument et d’innover,
sans trop bouleverser, les méthodes ancestrales employées par les luthiers.
Coordonnées : Marion Tissot, Luthier Pernes-les-Fontaines, tél. : 04 90 61 22 08.
DES PRÉDISPOSITIONS AU MÉTIER DE LUTHIER : Fille de paysan et proche de
la nature, Marion Tissot, dont le père travaille le bois et fabrique des meubles,
pensait lorsqu’elle était enfant, prendre sa suite. Elle jouait du violon et fréquentait
l’école Steiner, où les enseignements intellectuels s’articulent avec l’exercice
d’activités manuelles. Son frère lui a parlé un jour de la lutherie et petit à petit,
l’idée a fait son chemin…
MUSIC REVOLUTION
Pendant les vacances de printemps, l’association Music Revolution a reçu la visite
de Corine Marienneau, bassiste du groupe de rock « Téléphone ». Avec elle, les
élèves de l’école de musique pernoise ont répété, réglé son et balance avant de
se produire en petit concert gratuit, en fi n de semaine, à la Cigale à Nyons. Les
groupes Rythmic Bananas, Freaky Peanuts, Mothership et Pancake Faces ont donné
le meilleur d’eux-mêmes et Corine s’est même posé la question « à savoir ce qu’elle
devait leur apprendre ?! »