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Guide pratique du suivi évaluation capitalisation - Wash In Schools

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<strong>In</strong>isjhd<br />

<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali<br />

<strong>Guide</strong> <strong>pratique</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>-<strong>capitalisation</strong>


Sommaire<br />

1. ETABLIR LE CADRE DE SUIVI-EVALUATION............................................................. 3<br />

2<br />

1.1 Dessiner l’arbre logique <strong>du</strong> programme .............................................................................. 3<br />

1.2 Définir les indicateurs clefs ................................................................................................. 3<br />

1.3 Elaborer la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> ................................................................................ 4<br />

2. CONDUIRE L’ENQUÊTE DE BASE .............................................................................. 6<br />

2.1 Identifier les objectifs de l’enquête ...................................................................................... 6<br />

2.2 Définir la méthodologie de l’enquête ................................................................................... 6<br />

2.3 Préparer la fiche d’enquête .................................................................................................. 9<br />

2.4 Rédiger le guide de l’enquêteur / check-list <strong>du</strong> superviseur ............................................... 11<br />

2.5 Préparer le masque de saisie ............................................................................................ 11<br />

2.6 Déterminer le déroulement de l’enquête ............................................................................. 12<br />

2.7 Former les enquêteurs, superviseurs et agents de saisie ..................................................... 14<br />

2.8 Superviser l’enquête et vérifier la qualité des données ....................................................... 15<br />

2.9 Saisir, apurer, traiter et analyser les données ................................................................... 15<br />

2.10 Rédiger le rapport d’enquête de base .............................................................................. 16<br />

2.11 Restituer les résultats de l’enquête .................................................................................. 17<br />

2.12 Ajuster les outils d’enquête et la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> .................................................. 17<br />

3. SUIVRE ET RAPPORTER LES ACTIVITES ................................................................ 19<br />

3.1 Etablir un processus de <strong>suivi</strong> et rapportage des activités de terrain .................................. 19<br />

3.2 Mettre en place un tableau de bord des activités .............................................................. 20<br />

3.3 Mettre à jour les indicateurs de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> ................................................................ 21<br />

3.4 Organiser des visites surprises conjointes sur le terrain .................................................... 21<br />

3.5 Rendre des comptes à l’Etat et aux bailleurs de fonds ...................................................... 22<br />

4. MENER LES ETUDES COMPLEMENTAIRES ............................................................. 23<br />

4.1 Elaborer un plan de recherche .......................................................................................... 23<br />

4.2 Coordonner & superviser les études ................................................................................. 24<br />

5. RENFORCER LES CAPACITES MEL......................................................................... 26<br />

5.1 Identifier les besoins de formation ..................................................................................... 26<br />

5.2 Organiser le renforcement des capacités .......................................................................... 26<br />

6. EVALUER ET CAPITALISER ..................................................................................... 27<br />

6.1 Organiser les réunions d’échange et de coordination ........................................................ 27<br />

6.2 Evaluer le programme ....................................................................................................... 28<br />

7. RENFORCER LES STRATEGIES NATIONALES ........................................................ 31<br />

7.1 <strong>In</strong>tégrer les acquis <strong>du</strong> programme dans les stratégies nationales ..................................... 31<br />

7.2 Renforcer le système national de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>............................................................. 31


1. ETABLIR LE CADRE DE SUIVI-EVALUATION<br />

3<br />

1.1 DESSINER L’ARBRE LOGIQUE DU PROGRAMME<br />

Lire les documents de projet (« proposals ») de tous les partenaires de l’<strong>In</strong>itiative Dubai<br />

Cares au Mali et noter les activités et réalisations prévues par chaque partenaire, ainsi que<br />

les objectifs spécifiques et objectifs globaux (ou impacts) pour<strong>suivi</strong>s<br />

Fusionner les 5 listes en une seule<br />

Réajuster la hiérarchisation <strong>du</strong> contenu de la liste en distinguant bien :<br />

- Les activités<br />

- Les réalisations (« outputs »), c’est-à-dire les biens, services et renforcements de<br />

compétence réalisés par le programme<br />

- Les résultats (« outcomes »), c’est-à-dire les objectifs directs auxquels les partenaires<br />

souhaitent parvenir grâce à ces réalisations<br />

- Les impacts, positifs ou négatifs, sur la population cible et son environnement, à court,<br />

moyen ou long terme<br />

1.2 DEFINIR LES INDICATEURS CLEFS<br />

Formuler sous forme de questions clefs ce que l’on veut suivre et évaluer tout au long <strong>du</strong><br />

programme et à la fin <strong>du</strong> programme. Les questions clefs ont été formulées comme suit :<br />

Les réalisations prévues ont-elles été menées à bien ? Et plus précisément :<br />

- Les points d’eau, latrines et lave-mains ont-ils été construits en fonction des besoins<br />

des écoles, et les kits d’hygiène distribués dans toutes les écoles ?<br />

- Un système pérenne de gestion des équipements est-il en place dans toutes les écoles ?<br />

- Les connaissances des enseignants et des élèves en matière d’hygiène se sont-elles<br />

améliorées ?<br />

- Le niveau de sensibilisation <strong>du</strong> gouvernement et de ses partenaires au développement<br />

sur l’eau, hygiène et assainissement (EHA) en milieu scolaire a-t-il augmenté ?<br />

Ces réalisations ont-elles permis d’atteindre les objectifs pour<strong>suivi</strong>s ? En l’occurrence :<br />

- Les <strong>pratique</strong>s d’hygiène des élèves se sont-elles sensiblement améliorées ?<br />

- Les équipements EHA dans les écoles sont-ils bien utilisés, entretenus et <strong>suivi</strong>s ?<br />

- Le secteur accorde-t-il davantage d’importance à l’EHA en milieu scolaire ?<br />

Quel impact le programme a-t-il sur la population cible ? On dit souvent que les mauvaises<br />

conditions d’approvisionnement en eau, d’hygiène et d’assainissement dans les écoles<br />

affectent l’état de santé des élèves et leurs performances scolaires, surtout celles des<br />

filles ; est-ce que le programme a un impact positif à ce niveau ? Plus précisément :<br />

- La scolarisation des filles a-t-elle augmenté significativement grâce au programme ? Et<br />

celle des garçons ?<br />

- Les résultats scolaires se sont-ils améliorés significativement ?<br />

- L’absentéisme et l’abandon scolaire ont-ils diminué ?<br />

- La prévalence de la diarrhée a-t-elle été ré<strong>du</strong>ite ?<br />

- Ces impacts ont-ils été plus ou moins forts en fonction de la stratégie d’intervention de<br />

chaque partenaire ?


4<br />

Pour chaque question, choisir un ou deux indicateurs. On a donc des indicateurs<br />

d’impact, de résultat, et de réalisation.<br />

Les indicateurs d’activités ne sont pas encore définis à ce stade, premièrement parce que les<br />

activités de chaque partenaire peuvent légèrement changer au cours <strong>du</strong> projet, et<br />

deuxièmement parce qu’il ne deviendra vraiment nécessaire de les formuler qu’à un stade<br />

ultérieur <strong>du</strong> programme.<br />

Pour choisir les indicateurs, on se reporte notamment au cadre logique <strong>du</strong> document de projet<br />

de chaque partenaire, qui contient déjà une liste d’indicateurs.<br />

Chaque indicateur doit remplir l’ensemble des conditions suivantes :<br />

- Etre objectivement vérifiable. C’est-à-dire que deux personnes différentes faisant la même<br />

vérification au même moment en utilisant la même méthode devraient pouvoir aboutir au<br />

même résultat. Ce dernier est donc indépendant de leur jugement subjectif.<br />

- Etre précis. C’est-à-dire ne pas être ambiguë, et se référer à une population ou une zone<br />

précise, et une période ou un moment bien défini.<br />

- Etre réaliste, facile à renseigner. Exemple : le taux de scolarisation des filles a été jugé<br />

trop difficile à mesurer car le nombre de filles en âge d’être scolarisées dans chaque village<br />

ou commune n’est pas connu et aurait été trop long à compter.<br />

- Etre en rapport direct avec le programme. Il ne s’agit pas de vouloir mesurer un<br />

indicateur dont le résultat ne dépend pas des interventions prévues par les partenaires.<br />

- Etre applicable à tous les partenaires.<br />

- Etre genré. C’est-à-dire être désagrégé fille/garçon si applicable. Exemple : taux<br />

d’absentéisme chez les filles / taux d’absentéisme chez les garçons<br />

- Etre acceptable voire approuvé par les parties prenantes <strong>du</strong> programme.<br />

1.3 ELABORER LA MATRICE DE SUIVI-EVALUATION<br />

Créer un tableau sur Excel en listant, sur la 1 ère colonne, les indicateurs clefs retenus<br />

Sur la 2 ème colonne, pour chaque indicateur, préciser sa définition, c’est-à-dire sa formule<br />

de calcul. Elle est le plus détaillé possible : la population est précisée, de même que la zone<br />

ou le lieu considéré, et la période ou le moment considéré. Les termes employés doivent être<br />

bien définis.<br />

Exemples : pour « un point d’eau fonctionnel » et des « latrines aux normes », il faut lister les<br />

conditions précises et objectives à remplir par le point d’eau pour pouvoir être considéré<br />

fonctionnel et par les latrines pour qu’elles satisfassent les normes ; idem pour « <strong>du</strong> matériel<br />

d’hygiène suffisant » ou « un comité de gestion fonctionnel et participatif ».<br />

Sur la 3 ème colonne, définir la valeur cible. C’est-à-dire la valeur que chaque indicateur devrait<br />

prendre en fin de projet si tout se passe comme souhaité.<br />

Pour certains indicateurs il peut être difficile de définir à l’avance une valeur cible, soit parce<br />

que l’on ne connait pas la situation initiale ou de référence (on attendra alors les résultats de<br />

l’enquête de base), soit parce qu’il est difficile de prévoir l’évolution future de ces indicateurs<br />

(c’est surtout le cas des indicateurs d’impact).<br />

Sur la 4 ème colonne, prévoir la source des données. C’est-à-dire où obtenir les données<br />

permettant de renseigner chaque indicateur.<br />

Exemples : auprès des directeurs d’école, ou des élèves ; dans les documents administratifs<br />

des services techniques régionaux ou les rapports annuels <strong>du</strong> directeur d’école ; etc.<br />

Sur la 5 ème colonne, le mode de collecte des données. C’est-à-dire comment obtenir ces<br />

données.


5<br />

Exemples : par une interview des directeurs et des élèves ; par une visite aux services<br />

techniques ; par une observation dans la cour d’école ; etc.<br />

Sur la 6 ème colonne, la fréquence de la collecte. C’est-à-dire tous les combien de temps il<br />

faut collecter les données. Cela dépend de la régularité à laquelle on souhaite suivre chaque<br />

indicateur, et des moyens disponibles (la collecte de certaines données peut être longue,<br />

difficile et coûteuse).<br />

Sur la 7 ème colonne, la période de la collecte de données. C’est-à-dire à quel moment au<br />

cours <strong>du</strong> programme, à quel moment de l’année, de la semaine ou <strong>du</strong> jour chaque donnée<br />

doit être collectée.<br />

Sur la 8 ème colonne, le périmètre de la collecte. C’est-à-dire sur quels sites ou auprès de<br />

quelle population les données seront collectées.<br />

Exemples : collecte exhaustive auprès de toutes les écoles bénéficiaires, ou de tous les<br />

élèves ; collecte auprès d’un échantillon représentatif.<br />

Sur la 9 ème colonne, le nom de la ou des personnes responsables de la collecte des<br />

données. Ici on peut préciser s’il s’agit de la personne qui supervise la collecte ou celle qui<br />

l’effectue.<br />

Sur la 10 ème et dernière colonne, donner toutes les instructions nécessaires pour<br />

l’enquête de base (période de collecte, périmètre, etc.).<br />

Voir l’arbre logique et la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali


2. CONDUIRE L’ENQUÊTE DE BASE<br />

6<br />

2.1 IDENTIFIER LES OBJECTIFS DE L’ENQUÊTE<br />

Lister, en en discutant avec tous les partenaires de l’<strong>In</strong>itiative, et plus particulièrement avec<br />

les responsables <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>-<strong>capitalisation</strong> (MEL en anglais : « monitoring, evaluation,<br />

learning ») et les coordinateurs, les différents objectifs de l’enquête de base. A quoi doitelle<br />

être utile ? En l’occurrence :<br />

- Disposer des « données de référence » pour vérifier en fin de projet que les résultats<br />

atten<strong>du</strong>s en termes d’approvisionnement en eau, d’hygiène et d’assainissement ont bien<br />

été atteints dans chaque école, et d’autre part mesurer les impacts <strong>du</strong> projet sur l’état de<br />

santé et les performances scolaires des élèves. Il s’agit ici de données quantitatives. Elles<br />

permettent de renseigner les indicateurs de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> préalablement identifiés.<br />

- Mieux connaître la situation initiale des écoles bénéficiaires, identifier précisément leurs<br />

besoins, et adapter et planifier ainsi les interventions nécessaires. Ce sont des données<br />

essentiellement qualitatives qui sont collectées ici.<br />

- Tester le système de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> mis en place par l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali pour<br />

le WASH à l’école et identifier ses forces et faiblesses dans la perspective de le réutiliser<br />

dans le cadre d’autres projets ou dans d’autres pays et de contribuer à la réflexion<br />

internationale menée actuellement sur le sujet.<br />

2.2 DEFINIR LA METHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE<br />

Lister les écoles à enquêter. En l’occurrence :<br />

- Il s’agit d’une enquête exhaustive auprès de toutes les écoles bénéficiaires de l’<strong>In</strong>itiative<br />

Dubai Cares.<br />

- Mais l’<strong>évaluation</strong> d’impact exige également que l’enquête soit con<strong>du</strong>ite en même temps<br />

dans des écoles témoins (non bénéficiaires) auxquelles les écoles bénéficiaires vont être<br />

comparées avant et après le projet.<br />

Graphique d’illustration :<br />

Identifier les données qui sont collectées dans les écoles enquêtées (bénéficiaires et


7<br />

témoin). Dans les écoles témoin sont collectées toutes les données permettant de renseigner<br />

les indicateurs de réalisation, de résultats et d’impact. Dans les écoles bénéficiaires sont<br />

collectées les mêmes données, mais les données relatives aux indicateurs d’impact (sur la<br />

prévalence de la diarrhée et les performances scolaires des élèves) ne sont pas<br />

nécessairement collectées dans toutes les écoles bénéficiaires. En l’occurrence, c’est cette<br />

dernière configuration qui a été choisie :<br />

Echantillon<br />

Ecoles bénéficiaires Dubai Cares<br />

Ecoles<br />

témoins<br />

Déterminer l’échantillonnage de l’enquête. C’est-à-dire fixer le nombre d’écoles témoin et<br />

le nombre d’écoles bénéficiaires auxquelles elles vont être comparées (et où, donc, les<br />

données relatives aux indicateurs d’impact doivent être collectées). Logiquement, ces deux<br />

groupes sont composés <strong>du</strong> même nombre d’écoles.<br />

La taille de l’échantillon se détermine dans le souci d’assurer sa représentativité statistique.<br />

Plus sa taille est élevée, plus l’échantillon est représentatif. Cependant, la collecte des<br />

données relatives à l’impact <strong>du</strong> programme sur la diarrhée et les performances scolaires<br />

risque d’être relativement longue et complexe ; la taille de l’échantillon doit donc être gérable<br />

d’un point de vue logistique et financier. En l’occurrence, pour l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali :<br />

- L’échantillonnage a été déterminé en collaboration avec l’université américaine d’Emory – qui<br />

apporte un appui technique à l’<strong>In</strong>itiative dans le but d’assurer la validité scientifique de<br />

l’<strong>évaluation</strong> d’impact – selon les standards statistiques pertinents pour ce type d’étude :<br />

marge d’erreur de 10%, niveau de confiance de 90%, et répartition des réponses de 50%. On<br />

peut aussi s’aider par exemple <strong>du</strong> site internet www.raosoft.com/samplesize.html. Plus la<br />

marge d’erreur souhaitée est faible, plus l’échantillon doit être large. De même, plus le niveau<br />

de confiance souhaité est important, plus l’échantillon doit être large. La répartition des<br />

réponses correspond au niveau atten<strong>du</strong> (valeur initiale) de l’indicateur ; la valeur initiale des<br />

indicateurs d’impact n’étant pas bien connu, et étant susceptible de varier fortement d’un<br />

indicateur d’impact à l’autre, mieux vaut prévoir large.<br />

- La taille de l’échantillon obtenu est de 63 écoles bénéficiaires et 63 écoles témoins. Ce<br />

chiffre est porté à 90, anticipant le fait que certaines écoles témoins seront susceptibles de<br />

bénéficier d’un autre projet d’EHA d’ici la fin <strong>du</strong> programme Dubai Cares, et devront alors<br />

être retirés de notre groupe témoin. Cette augmentation a donc pour but de se garder une<br />

marge de sécurité.<br />

Définir les critères de sélection <strong>du</strong> sous-groupe d’écoles bénéficiaires. Il est possible de<br />

tirer ces écoles au sort, ou bien de les sélectionner selon des critères prédéfinis. C’est cette<br />

dernière méthode qui a été choisie. En l’occurrence, les critères de sélection sont :<br />

- Le sous-groupe des 90 écoles bénéficiaires (auxquelles les écoles témoins vont être<br />

comparées) doivent être représentatives de l’ensemble des écoles bénéficiaires ; donc être


8<br />

des écoles primaires, publiques ou communautaires, comme l’écrasante majorité des écoles<br />

bénéficiaires de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali.<br />

- De plus, les conditions d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène doivent y<br />

être a priori similaires. Comme aucune donnée précise n’était disponible, le sous-groupe a<br />

été choisi sur la base d’un facteur qui semblait le plus déterminant, à savoir la taille de<br />

l’école. La part respective des petites / moyennes / grandes écoles dans le sous-groupe est<br />

donc la même que dans l’ensemble des écoles bénéficiaires.<br />

- Enfin, l’impact <strong>du</strong> programme sur la diarrhée et les performances scolaires des élèves peut<br />

mettre <strong>du</strong> temps à se manifester. Pour pouvoir le mesurer en fin de programme, en 2014, il<br />

faut que le sous-groupe des écoles bénéficiaires ait bénéficié des différentes réalisations<br />

<strong>du</strong> programme le plus tôt possible, c’est-à-dire dès la première année.<br />

Définir les critères de sélection des écoles témoins. En l’occurrence :<br />

- On ne peut comparer que ce qui est comparable. Les 90 écoles témoins sont choisies de<br />

sorte qu’elles aient des caractéristiques proches <strong>du</strong> sous-groupe des écoles bénéficiaires<br />

auxquelles elles vont être comparées, à savoir : écoles primaires, publiques ou<br />

communautaires, n’ayant pas bénéficié d’un projet d’eau, d’hygiène ou d’assainissement<br />

ces 5 dernières années, situées dans les mêmes Centres d’Animation Pédagogique (CAP 1 )<br />

que le sous-groupe des écoles bénéficiaires et avec la même répartition entre CAP, et avec<br />

la même proportion d’écoles petites / moyennes / grandes.<br />

- Les écoles témoins sont réparties entre les 5 partenaires de la même façon que les écoles<br />

bénéficiaires, pour que la charge de la collecte des données pèse sur chacun d’entre eux<br />

de manière équitable.<br />

- Elles sont facilement accessibles pendant la période de l’enquête (pas trop isolées, ni<br />

éloignées d’une route praticable, l’enquêteur ne doit pas être obligé d’emprunter une<br />

pirogue pour s’y rendre etc.)<br />

- Nul projet ne n’est censé intervenir dans ces écoles dans les 4 prochaines années (sinon<br />

elles ne pourront pas jouer leur rôle d’écoles témoin).<br />

Prévoir une explication concernant ce dernier critère de sélection des écoles témoins,<br />

pour éviter tout malenten<strong>du</strong>. Par exemple sous la forme d’une « charte éthique » :<br />

Charte éthique concernant les écoles témoins<br />

Il ne sera évidemment pas interdit aux écoles témoins de bénéficier d’un autre<br />

projet d’eau potable et d’assainissement pendant qu’elles jouent le rôle d’écoles<br />

témoins pour l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares. En revanche, si le cas se pro<strong>du</strong>it avant fin<br />

2013, elles devront le signaler aux partenaires de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares qui les<br />

notifieront comme telles dans leur base de données.<br />

Les 90 écoles témoins seront prioritaires pour bénéficier d’autres projets des<br />

partenaires de l’<strong>In</strong>itiative dès 2014, que ce soit dans le cadre de la mise en œuvre<br />

<strong>du</strong> Plan Stratégique de Promotion de l’Hygiène en Milieu Scolaire, <strong>du</strong> Programme<br />

d’Appui Dano-Suédois au PROSEA, ou d’une éventuelle seconde phase de<br />

l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares.<br />

1 Il s’agit de la plus petite unité administrative en charge de l’é<strong>du</strong>cation au niveau local. Une Académie<br />

d’Enseignement (AE) est composée de plusieurs CAP.


9<br />

Préciser le mode de collecte de chaque donnée, à partir des indications déjà notées dans<br />

la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>. En l’occurrence, les données sont collectées comme suit :<br />

- Entretien semi-structuré avec les directeurs d’école : renseignements de base sur l’école<br />

enquêtée, et questions sur la manière dont l’école aborde les questions relatives à l’hygiène,<br />

l’assainissement et l’eau, tant dans les cours qu’elle dispense aux élèves que dans la<br />

manière de gérer les équipements scolaires. Les réponses sont autant que possible<br />

recoupées par triangulation (auprès d’enseignants, membres <strong>du</strong> Comité de Gestion Scolaire,<br />

élèves, gardien, etc. Ces données renseignent les indicateurs de réalisation et de résultat.<br />

- Revue documentaire sur les effectifs et les performances scolaires des élèves, renseignant<br />

la première partie des indicateurs d’impacts (uniquement pour le sous-groupe des écoles<br />

bénéficiaires et les écoles témoin)<br />

- Observation directe des latrines, points d’eau et matériels d’hygiène dans toutes les écoles,<br />

permettant de collecter les données relatives aux indicateurs de réalisation et de résultat.<br />

- Observation de la <strong>pratique</strong> <strong>du</strong> lavage des mains par les élèves sortant des latrines (pour<br />

renseigner un indicateur de résultat). L’observation a lieu pendant toute la <strong>du</strong>rée de la<br />

récréation <strong>du</strong> matin et pendant les 20 minutes suivant la fin de la pause. L’observation se<br />

fait dans toutes les écoles disposant d’un lave-mains en état de marche et accompagné de<br />

savon. L’enquêteur doit se poster de manière à voir à la fois les latrines et le lave-mains,<br />

sans pour autant être trop visible par les élèves observés.<br />

Une deuxième manière de mesurer cet indicateur est prévu par le biais de l’observation<br />

directe : il s’agit d’utiliser un proxy en observant 1) la présence <strong>du</strong> lave-mains à côté des<br />

latrines, 2) la disponibilité de l’eau et <strong>du</strong> savon dans le lave-mains, et 3) la présence de<br />

traces d’utilisation.<br />

- Entretiens indivi<strong>du</strong>els avec un échantillon de 80 élèves, dans les écoles <strong>du</strong> sous-groupe et<br />

les écoles témoin, pour renseigner les indicateurs d’impact sur la diarrhée et l’absentéisme.<br />

L’échantillon d’élèves est tiré au hasard dans le registre scolaire, après calcul <strong>du</strong> pas de<br />

sondage. Aux élèves présents au moment de l’enquête, il est demandé s’ils ont eu la<br />

diarrhée les 3 jours précédents et s’ils ont été absents de l’école les 7 jours précédents.<br />

2.3 PREPARER LA FICHE D’ENQUÊTE<br />

A partir de la 2 ème colonne de la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>, lister toutes les données<br />

devant être collectées pour pouvoir renseigner les indicateurs clefs.<br />

Pour chacune de ces données, formuler sur un document Word imprimable en format A4<br />

une (ou plusieurs) question à poser par l’enquêteur lors des entretiens, ou élaborer un<br />

outil de collecte – par exemple, les tableaux sur lequel l’enquêteur doit reporter le résultat de<br />

sa revue documentaire, la grille d’observation sur la <strong>pratique</strong> <strong>du</strong> lavage des mains au savon,<br />

et le tableau à remplir au fur et à mesure de l’entretien avec les élèves). Ne pas oublier de<br />

distinguer les questions / données relatives aux filles et aux garçons.<br />

Toutes les données à collecter pour renseigner les indicateurs doivent correspondre à une (ou<br />

plusieurs) question posée, ou à une section de la fiche d’enquête. Les seules données qui ne<br />

sont pas prévues dans la fiche d’enquête sont celles qui peuvent être récupérées par un autre<br />

moyen qu’une enquête.<br />

Les questions peuvent être ouvertes ou fermées. N’envisager une question ouverte que dans<br />

les cas où une question fermée est impossible (car le traitement statistique des réponses aux<br />

questions ouvertes est difficile).<br />

Ajouter les questions nécessaires à la planification des activités dans les écoles. En<br />

effet, certaines données supplémentaires doivent être collectées pour permettre aux<br />

partenaires de connaître au mieux la situation initiale dans chacune des écoles, leurs<br />

problèmes et leur priorités, et ainsi pouvoir ajuster / planifier au mieux les activités futures.


10<br />

Exemples : on peut ajouter des questions sur la présence d’une clôture autour de l’école et<br />

son matériau de construction, pour savoir s’il est nécessaire d’en construire une – même s’il<br />

n’y a pas d’indicateur clef à ce sujet ; on peut aussi renseigner le nombre de salles de classe,<br />

pour pouvoir budgétiser le nombre de postes d’eau potable à distribuer.<br />

Attention au choix et à la formulation des questions : il peut être important de connaitre<br />

l’existence de latrines et si elles sont en état de marche, pour pouvoir calculer l’indicateur sur<br />

le taux d’équipement des écoles ; mais pour pouvoir budgétiser les besoins en réhabilitation,<br />

cela ne suffit pas : encore faut-il savoir quelle partie de la latrine est hors d’état, quel est le<br />

problème exact qui se pose, et si une réhabilitation est envisageable ou bien s’il faut tout<br />

reconstruire.<br />

Ajouter les questions nécessaires à l’analyse futures des données – et notamment à<br />

l’établissement de corrélations / associations. En effet, certaines données supplémentaires<br />

peuvent être collectées pour permettre de mieux comprendre le lien qui existe entre plusieurs<br />

facteurs. Par exemple, il peut être demandé à l’enquêteur de recenser le matériel de<br />

nettoyage et d’hygiène disponible dans l’école, pour avoir une image plus complète des<br />

conditions d’hygiène, et pour pouvoir comprendre pourquoi les latrines sont mal entretenues<br />

ou pourquoi les élèves ne se lavent pas les mains au savon.<br />

Ajouter les questions nécessaires à la triangulation des données. En effet, il est parfois<br />

nécessaire de vérifier une information de différentes manières, parce qu’une seule manière<br />

n’est pas suffisante pour avoir une vision juste et globale de la situation, ou parce qu’un<br />

interlocuteur peut donner une information erronée (il répond de la manière qui lui est<br />

favorable, ou répond sans avoir toutes les informations en main). Par exemple, pour savoir si<br />

la défécation en plein air est pratiquée, l’enquêteur peut poser la question au directeur d’école<br />

et aller observer de lui-même dans la cour et aux alentours.<br />

Pour chaque question fermée, prévoir sur le questionnaire les différentes options de<br />

réponse. Il faut être le plus exhaustif possible pour permettre ensuite un traitement statistique.<br />

Lorsqu’il est impossible de prévoir toutes les réponses possibles, ajouter une option « Autre (à<br />

préciser) ».<br />

Un code peut être choisi pour chaque option de réponse (exemples : réponse 1 / 2 / 3 etc.).<br />

Pour chaque question ouverte, prévoir un espace où l’enquêteur pourra écrire la<br />

réponse de son interlocuteur.<br />

Prévoir, directement sur la fiche d’enquête, des instructions courtes et précises à<br />

suivre par l’enquêteur pour chaque question ou section présentant une difficulté<br />

potentielle. Exemples : instructions sur le déroulement de l’exercice d’observation et ce à<br />

quoi il faut faire attention, démarche à suivre pour le tirage au sort de l’échantillon d’élèves à<br />

interviewer, etc.<br />

Quand on veut savoir par exemple si un point d’eau est « fonctionnel » ou des latrines<br />

« améliorées », ou encore si les élèves ont eu la « diarrhée », définir des critères de<br />

jugement précis et objectifs, qui seront intégrés soit dans le guide de l’enquêteur, soit<br />

(recommandé) directement dans la fiche d’enquête sous forme de questions successives ou<br />

d’instructions à suivre. Cf. section 1.3 sur la 2 ème colonne de la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong><br />

Prévoir de la place à côté de chaque question pour que l’enquêteur puisse noter des<br />

précisions ou des remarques.<br />

Quand il y a plusieurs questions concernant plusieurs éléments similaires (exemple : sur les<br />

différents points d’eau se situant dans la cour d’école ou hors de la cour, on veut savoir l’état<br />

de marche, le débit, la couleur de l’eau, l’existence d’un cadenas etc.), présenter la fiche<br />

d’enquête de sorte que l’on sache à quel élément / à quel point d’eau précisément<br />

chaque question et chaque réponse se rapporte.


11<br />

Placer les questions et différentes parties de la fiche d’enquête dans un ordre logique :<br />

en fonction <strong>du</strong> déroulement logique de l’enquête dans chaque école, de l’interlocuteur<br />

concerné, et <strong>du</strong> thème abordé. Cela facilite le travail de l’enquêteur comme de l’enquêté.<br />

Si l’enquête a lieu dans différents lieux (écoles, administration, villages etc.), envisager la<br />

possibilité de séparer les fiches d’enquête.<br />

Prévoir une section où l’enquêteur identifie précisément l’école enquêtée, au début de la<br />

fiche d’enquête : partenaire intervenant dans l’école, région, académie, CAP, commune,<br />

village ou quartier, nom de l’école.<br />

Prévoir un espace où l’enquêteur renseigne ses coordonnées et celles des principales<br />

personnes enquêtées (en l’occurrence, les différents directeurs d’école enquêtés). Cela est<br />

indispensable si jamais il se révèle nécessaire de les recontacter par la suite.<br />

Préparer un court texte d’intro<strong>du</strong>ction à prononcer par l’enquêteur pour présenter les<br />

objectifs de l’enquête, son déroulement et ce qui est atten<strong>du</strong> des personnes enquêtées.<br />

Ajouter les logos<br />

Numéroter les pages<br />

Faire relire la fiche d’enquête par une tierce personne (en l’occurrence par tous les<br />

responsables MEL et par l’université d’Emory) pour vérifier que toutes les données utiles sont<br />

prises en compte dans la fiche d’enquête, que la formulation de chaque phrase est<br />

appropriée, que les termes sont justes et précis, faciles à tra<strong>du</strong>ire en langue locale<br />

éventuellement, et que l’organisation de la fiche d’enquête est logique, que le protocole<br />

d’observation est assez précis, les instructions claires, etc.<br />

Organiser une phase de pré-test dans une ou plusieurs écoles pour ajuster la fiche<br />

d’enquête.<br />

2.4 REDIGER LE GUIDE DE L’ENQUÊTEUR / CHECK-LIST DU<br />

SUPERVISEUR<br />

Rédiger un guide de l’enquêteur contenant :<br />

- Les instructions à suivre pour chaque question ou partie de la fiche d’enquête<br />

- La définition des termes équivoques (qu’est-ce qu’un point d’eau « fonctionnel » ? des<br />

latrines « améliorées » ? quels sont les signes exacts de la diarrhée ? etc.)<br />

- Et les illustrations nécessaires en couleur : en l’occurrence des dessins et photos des<br />

différents types de latrines et points d’eau, puisque l’enquêteur doit classifier les ouvrages<br />

observés.<br />

Il peut aussi être utile de préparer une check-list pour les superviseurs, surtout s’il<br />

apparait rapidement que le guide de l’enquêteur est incomplet. Cette check-list contient des<br />

éléments à vérifier par le superviseur au niveau de chaque question / section de la fiche<br />

d’enquête remise par l’enquêteur. Elle permet de vérifier que toutes les questions ont bien été<br />

renseignées, et ce de manière précise et exacte.<br />

2.5 PREPARER LE MASQUE DE SAISIE<br />

Choisir un logiciel approprié grâce auquel sont saisies toutes les données de toutes les<br />

fiches d’enquête.<br />

Le logiciel doit être disponible au niveau de tous les partenaires et maîtrisé par tous les


12<br />

responsables MEL et agents de saisie. Il doit permettre une exploitation facile des données, et<br />

une exportation facile des données vers un logiciel d’analyse statistique. En l’occurrence, le<br />

choix s’est porté sur Excel.<br />

Elaborer le masque de saisie de sorte que chaque champ à renseigner corresponde à un<br />

champ de la fiche d’enquête. Présenter le masque de sorte qu’il soit aisé à remplir :<br />

- L’ordre des champs <strong>du</strong> masque suit exactement l’ordre des champs de la fiche d’enquête.<br />

- L’intitulé de chaque champ doit rester toujours visible au fur et à mesure de la saisie.<br />

- La taille des champs permet de lire facilement le contenu saisi.<br />

- La lisibilité est facilité, par exemple par l’usage <strong>du</strong> soulignement, <strong>du</strong> gras ou de couleurs.<br />

Sécuriser le masque de manière à ré<strong>du</strong>ire le risque d’erreur lors de la saisie. Par exemple :<br />

- En verrouillant les champs qui ne doivent pas être modifiées<br />

- En créant des listes déroulantes avec les différentes options de réponse<br />

- En prédéfinissant le format de remplissage (texte, chiffre, etc.)<br />

- En prédéfinissant une valeur minimale et maximale de saisie (une saisie inférieure à 1 et<br />

supérieure à 100 étant automatiquement signalée comme erreur, par exemple)<br />

- En empêchant qu’un champ soit rempli de manière contradictoire avec un autre champ (par<br />

une vérification croisée), etc.<br />

2.6 DETERMINER LE DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE<br />

Prévoir le nombre d’enquêteurs à mobiliser, leur rôle et leur profil.<br />

- Le nombre dépend <strong>du</strong> nombre d’écoles à enquêter, <strong>du</strong> délai à respecter pour boucler<br />

l’enquête et <strong>du</strong> temps nécessaire pour mener l’enquête dans chaque école et se déplacer<br />

entre les écoles. En l’occurrence chaque école nécessite 1 jour plein (dont une demijournée<br />

de déplacement et une demi-journée d’enquête), et l’enquête doit être bouclée le<br />

plus rapidement possible. Entre 5 et 10 écoles ont été confiées à chaque enquêteur, en<br />

fonction de leur éloignement.<br />

- Leur rôle consiste à administrer la fiche d’enquête dans les écoles à enquêter selon les<br />

instructions fournies. Chaque enquêteur a une liste définie d’écoles auxquelles il devra<br />

rendre visite, et un planning détaillé à respecter. Il veille à administrer la bonne fiche<br />

d’enquête en fonction <strong>du</strong> type d’école et à le remplir lisiblement, avec toutes les précisions<br />

nécessaires. Il est placé sous la supervision d’un superviseur.<br />

- Les enquêteurs peuvent être choisis parmi le personnel interne de chaque partenaire ou<br />

d’un service technique déconcentré de l’Etat (en charge de l’é<strong>du</strong>cation, voire de<br />

l’assainissement, de la santé ou de l’hydraulique). Ils peuvent aussi faire partie de / être<br />

recrutés par un prestataire privé ou une ONG locale partenaire. Ils ont de préférence des<br />

compétences et expériences préalables dans les domaines suivants : administration ou<br />

supervision d’enquêtes auprès de ménages ou d’écoles, hydraulique, assainissement<br />

autonome.<br />

Prévoir le nombre de superviseurs à mobiliser, leur rôle et leur profil.<br />

- Le nombre de superviseur doit être suffisant pour qu’ils puissent assurer un bon contrôle<br />

qualité sur le processus de collecte des données. En l’occurrence le ratio fixé est d’un pour<br />

environ 5 enquêteurs.<br />

- Leur rôle consiste à suivre et appuyer les enquêteurs, vérifier le bon remplissage des fiches<br />

d’enquête au fur et à mesure, et le respect <strong>du</strong> planning. Ils disposent <strong>du</strong> planning indivi<strong>du</strong>el<br />

de chaque enquêteur placé sous leur responsabilité. A la fin de l’enquête, ils récupèrent les<br />

fiches d’enquête remplies, les vérifient (en l’occurrence à l’aide d’une checkl-list), débriefent<br />

les enquêteurs, puis remettent les fiches vérifiées à qui de droit (en l’occurrence aux


13<br />

responsables MEL de chaque partenaire ou aux agents de saisie).<br />

- Ils ont le même profil que les enquêteurs. Ils peuvent être choisis parmi les supérieurs<br />

hiérarchiques des enquêteurs, si ces derniers sont des agents des services techniques<br />

déconcentrés de l’Etat.<br />

Prévoir le nombre d’agents de saisie à mobiliser, leur rôle et leur profil.<br />

- Le rôle de l’agent de saisie est de saisir, sur un masque de saisie, les données collectées<br />

par les enquêteurs, à partir de leurs fiches d’enquête remplies.<br />

- Le nombre d’agents de saisie doit être suffisant pour que la saisie aille vite, que la charge<br />

de travail soit supportable, et que le risque d’erreur de saisie soit ré<strong>du</strong>it. En l’occurrence le<br />

ratio fixé est d’un pour environ 50 écoles enquêtées. Si le nombre d’écoles enquêtées avait<br />

été plus petit, une double-saisie (par deux personnes différentes pour chaque école) aurait<br />

été prévue pour ré<strong>du</strong>ire le risque d’erreur.<br />

- Les agents de saisie doivent avoir une expérience préalable en la matière, et maîtriser<br />

parfaitement le logiciel sur lequel ils travaillent.<br />

Décider si l’école enquêtée doit être prévenue à l’avance ou non. En l’occurrence, il est<br />

nécessaire que l’enquête reste une enquête surprise ou <strong>du</strong> moins que l’école n’ait aucune<br />

idée <strong>du</strong> contenu de l’enquête. L’objectif est qu’elle ne puisse pas se préparer (par exemple en<br />

nettoyant les latrines, mettant le lave-main à disposition des élèves dans la cour, achetant <strong>du</strong><br />

savon, etc.), ce qui aurait pour effet de fausser les résultats de l’enquête de base.<br />

Il est donc demandé de :<br />

- Ne pas prévenir le directeur d’école de la visite d’un enquêteur<br />

- Ou bien, si cela est impossible, de faire annoncer la visite non pas par l’ONG elle-même ni<br />

son éventuel partenaire local, mais par l’Académie ou le CAP<br />

- Si la visite est annoncée à l’avance, préciser qu’il ne s’agit que d’une « visite de routine »<br />

qui va <strong>du</strong>rer 0,5 jour (sauf dans les écoles à double vacation). Ne surtout pas informer que<br />

l’enquête va porter sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène.<br />

- Il peut être demandé au Directeur de préparer ses registres scolaires de cette année et de<br />

l’année dernière – et en cas de groupe scolaire, la même chose peut être demandé aux<br />

autres directeur d’école. L’accès à l’information sera ainsi grandement facilité.<br />

Fixer le planning de l’enquête :<br />

- Pré-test de la fiche d’enquête : prévoir d’administrer la fiche d’enquête dans au moins 1<br />

école test voire plus, pour l’améliorer.<br />

- Formation des enquêteurs / superviseurs / agents de saisie : ils doivent tous être formés<br />

en même temps. S’ils sont répartis dans différentes régions, alors les ateliers de formation<br />

doivent avoir lieu les uns après les autres pour pouvoir être animés par un seul et même<br />

formateur (pour assurer que le contenu de la formation et les instructions données soient<br />

exactement les mêmes pour tout le monde). En l’occurrence, 2 jours de formation étaient<br />

prévus : un jour théorique et une simulation / mise en situation dans une école.<br />

- Collecte des données : la <strong>du</strong>rée dépend de la date de fin de l’atelier de formation dans<br />

chaque région, de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> passage dans chaque école, et <strong>du</strong> nombre d’écoles à<br />

enquêter.<br />

Lors de la planification, prendre en compte les périodes où les enquêtés ne sont pas<br />

disponibles, en l’occurrence pendant les congés scolaires.<br />

Prendre en compte les périodes à éviter car certains indicateurs à renseigner atteindraient<br />

des pics qui ne sont pas représentatifs de la situation normale. Par exemple, l’absentéisme<br />

est très élevé immédiatement avant ou après les congés scolaires et la diarrhée augmente<br />

brusquement pendant l’hivernage.<br />

Prendre en compte enfin l’accessibilité des sites à enquêtée : très ré<strong>du</strong>ite pendant la saison<br />

des pluies.


14<br />

- Saisie : prévoir suffisamment de temps, en fonction de la <strong>du</strong>rée de remplissage <strong>du</strong><br />

masque de saisie et <strong>du</strong> nombre d’agents de saisie. Cette phase peut prendre<br />

beaucoup de temps, surtout si les agents de saisie ne travaillent pas à plein temps.<br />

- Vérification / apurement / traitement : prévoir les allers et retours avec les enquêteurs ou<br />

enquêtés si certaines données sont incohérentes ou à préciser. Le temps de traitement des<br />

données (calcul des indicateurs) peut prendre <strong>du</strong> temps si par exemple le logiciel utilisé est<br />

Excel.<br />

- Analyse et rédaction <strong>du</strong> rapport : prévoir la rédaction d’un premier draft, puis la relecture<br />

des analyses et <strong>du</strong> rapport par plusieurs personnes et enfin le temps d’intégrer leurs<br />

commentaires pour pro<strong>du</strong>ire la version finale.<br />

- Restitutions régionales et nationale.<br />

2.7 FORMER LES ENQUÊTEURS, SUPERVISEURS ET AGENTS DE SAISIE<br />

Prévoir de former les enquêteurs, superviseurs et agents de saisie en même temps, et<br />

que le formateur soit le même pour tous et dans toutes les régions d’intervention. L’objectif<br />

est que tout le monde ait exactement la même compréhension et les mêmes instructions.<br />

Préparer et distribuer les documents de l’enquête à chaque enquêteur, superviseur et<br />

agent de saisie<br />

Documents de formation supplémentaires :<br />

- Agenda de l’atelier de formation<br />

- Présentation générale de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares, des objectifs de l’enquête, des indicateurs<br />

de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>, de la méthodologie de l’enquête et des différents types d’écoles<br />

concernées par l’enquête<br />

- Liste détaillée des écoles à enquêter, et type d’école (bénéficiaire / sous-groupe des écoles<br />

bénéficiaires / témoin)<br />

- Plannings indivi<strong>du</strong>els des enquêteurs à établir, avec dates de visite, et nom et coordonnées<br />

<strong>du</strong> superviseur de chaque enquêteur<br />

- Liste de tous les participants à l’enquête avec leurs coordonnées<br />

Organiser la formation en 2 temps : en l’occurrence 1 jour de formation théorique et<br />

d’explication détaillée de l’enquête et de la fiche d’enquête, puis 1 jour de mise en situation<br />

réelle dans une école située proche <strong>du</strong> lieu de formation.<br />

Formation théorique :<br />

L’objectif est que chaque participant comprenne précisément son rôle, et comprenne chaque<br />

question, sa raison d’être et comment y répondre ; qu’il puisse anticiper chaque cas particulier<br />

ou problème qui peut se poser lors de l’enquête ou de la saisie des données. Cela passe par<br />

une lecture et une explication approfondie de chaque question de la fiche d’enquête.<br />

L’objectif est également de clarifier le déroulement de l’enquête dans chaque école,<br />

notamment :<br />

- Planning général<br />

- Heure d’arrivée dans l’école<br />

- Présentation de l’enquête au directeur d’école pour qu’il collabore pleinement<br />

- Protocole à suivre pour les observations directes et les interviews<br />

- <strong>In</strong>structions en cas de difficulté de remplissage : contacter le superviseur ou responsable<br />

MEL ; tous les champs de la fiche d’enquête doivent être obligatoirement renseignés. Si<br />

certaines données sont absolument indisponibles, en noter la raison sur la fiche.<br />

- Modalités de supervision


15<br />

- Conditions financières de l’enquête et procé<strong>du</strong>res de justification des dépenses<br />

- Remise et vérification des fiches d’enquête remplies<br />

Formation <strong>pratique</strong> : les objectifs pour<strong>suivi</strong>s sont les mêmes mais cette fois-ci grâce à une<br />

mise en situation réelle. Cette étape est indispensable.<br />

2.8 SUPERVISER L’ENQUÊTE ET VERIFIER LA QUALITE DES DONNEES<br />

Effectuer des tournées de supervision auprès des enquêteurs et des superviseurs pendant<br />

l’enquête, pour contrôler que tout se passe comme prévu et apporter une aide ou des<br />

ajustements si besoin. Les responsables MEL et le Coordinateur MEL sont mobilisés ici.<br />

Une fois la collecte des données terminée, les enquêteurs remettent à leur superviseur les<br />

fiches d’enquête renseignées et complètes.<br />

Le superviseur est chargé de vérifier avec l’enquêteur le bon nombre de questionnaires et<br />

qu’ils ont été correctement renseignés, à l’aide <strong>du</strong> guide de l’enquêteur, voire de la check-list<br />

de vérification. C’est aussi l’occasion pour le superviseur de débriefer l’expérience et les<br />

difficultés rencontrées par chaque enquêteur. A chaque débriefing, le superviseur note sur un<br />

fichier Word les principaux points de discussion et de difficultés abordés avec l’enquêteur :<br />

- Difficultés rencontrées lors de l’enquête ou pour renseigner certaines questions<br />

- Eléments qui ont facilité l’enquête / facteurs de réussite<br />

- Comment améliorer le déroulement de l’enquête la prochaine fois<br />

- Toute autre opinion ou commentaire pertinent<br />

Les superviseurs remettent au responsable MEL les fiches d’enquête vérifiées ainsi que le<br />

document de débriefing. Le responsable MEL vérifient ces documents avant de<br />

transmettre les fiches d’enquête aux agents de saisie.<br />

2.9 SAISIR, APURER, TRAITER ET ANALYSER LES DONNEES<br />

Les agents de saisie entrent le contenu des fiches d’enquête sur le masque de saisie. Si<br />

possible, prévoir une double saisie pour chaque fiche, de sorte de diminuer le risque d’erreur.<br />

En cas de problème, l’agent de saisie entre en contact avec le responsable MEL, voire<br />

avec l’enquêteur ou le directeur d’école, pour corriger les éventuelles incohérences ou<br />

imperfections repérées. Si besoin, s’en référer au Coordinateur MEL qui assure l’homogénéité<br />

<strong>du</strong> processus de collecte et de saisie des données.<br />

Les responsables MEL vérifient ensuite le masque de saisie rempli avant de<br />

transmettre au Coordinateur MEL pour consolidation et vérification. En l’occurrence, le<br />

Coordinateur MEL a ensuite transmis le masque complet et corrigé à l’université d’Emory pour<br />

une dernière vérification. Si les dernières erreurs repérées ne peuvent pas être corrigées, les<br />

apurer (supprimer).<br />

Traiter et analyser les résultats : calculer et renseigner les indicateurs de la matrice de <strong>suivi</strong><strong>évaluation</strong>,<br />

désagréger les indicateurs par partenaire, zone, milieu urbain / rural, type d’école,<br />

taille d’école…, établir les associations / liens qui existent entre différentes variables, faire les<br />

tableaux et graphiques pertinents pour comparer les données, illustrer les principaux<br />

enseignements. L’appui de chercheur, en l’occurrence de l’université d’Emory, peut être utile à<br />

ce niveau.


16<br />

2.10 REDIGER LE RAPPORT D’ENQUÊTE DE BASE<br />

<strong>In</strong>tro<strong>du</strong>ction pour présenter le programme, la manière dont les écoles bénéficiaires ont été<br />

choisies, les objectifs de l’enquête de base.<br />

Présentation de la méthodologie de l’enquête, contenant notamment :<br />

- <strong>In</strong>dicateurs à renseigner par l’enquête<br />

- Echantillonnage et critères de sélection de l’échantillon<br />

- Outils et méthode de collecte des données<br />

- Période et déroulement de l’enquête pour chaque partenaire<br />

- Organisation de la remise des fiches d’enquête par les enquêteurs / superviseurs<br />

- Saisie des données dans le masque de saisie<br />

- Vérification et apurement des données<br />

- Traitement et analyse<br />

- Les principaux enseignements tirés <strong>du</strong> débriefing des enquêteurs peuvent être insérés ici,<br />

ainsi que tout autre élément d’information pertinent.<br />

- En l’occurrence un paragraphe a été ajouté pour expliquer la manière dont le<br />

gouvernement a été impliqué par les partenaires aux différents stades de l’enquête.<br />

Analyse des résultats, contenant notamment :<br />

- Définition de chaque indicateur, manière dont il a été collecté, et résultats<br />

- Mise en évidence des surprises, et des différences régionales, ou par milieu / type d’école<br />

etc.<br />

Attention à la représentativité de l’échantillon / des écoles enquêtées au niveau national ou<br />

régional avant de tirer des conclusions générales. En fonction <strong>du</strong> nombre d’écoles<br />

enquêtées, il se peut que les résultats ne soient pas généralisables au niveau régional ou<br />

national.<br />

- Comparaison avec d’autres sources de données sur les mêmes écoles ou sur des zones<br />

ou pays comparables<br />

- Analyses permettant d’expliquer le pourquoi / trouver les explications possibles de ces<br />

résultats et des variations constatées au niveau de chaque indicateur<br />

- Eventuels biais qui ont pu s’intro<strong>du</strong>ire lors de la collecte ou le traitement des données<br />

- Croiser les données pour établir d’éventuels liens / associations / corrélations.<br />

Exemples : La prévalence de la diarrhée est-elle plus élevée dans les écoles où il n’y a pas<br />

de latrines ? où la défécation en plein air est pratiquée ? où il n’y a pas de lave-main<br />

fonctionnel ? Et qu’en est-il l’absentéisme ? Et le savon, est-il plus présent dans les écoles<br />

dont les enseignants organisent des séances d’é<strong>du</strong>cation à l’hygiène ? Et la <strong>pratique</strong> <strong>du</strong><br />

lavage des mains au savon, y est-elle plus répan<strong>du</strong>e ? etc.<br />

Attention association ne signifie pas automatiquement corrélation ou causalité : il faut être<br />

prudent dans le choix des termes car établir une relation de cause à effet exige des<br />

analyses statistiques poussées.<br />

- Tirer les leçons apprises pour le programme : ce sur quoi il faut mettre l’accent, ce à quoi il<br />

faut faire attention etc.<br />

Conclusion générale sur :<br />

- Nombre d’écoles au « standard eau-hygiène-assainissement (WASH) »<br />

- Pertinence <strong>du</strong> programme, de son approche, de son ciblage géographique<br />

- Régions à considérer avec le plus d’attention<br />

- Synthèse des enseignements


17<br />

- Thèmes ou analyses de corrélation qui méritent des recherches plus approfondies<br />

- Comparaison rapide entre les écoles bénéficiaires et les écoles témoins auxquelles elles<br />

vont être comparées (ont-elles des situations comparables au départ ?)<br />

- Conclusion pour la pertinence <strong>du</strong> système de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> (indicateurs retenus, fiche<br />

d’enquête, méthodologie etc.)<br />

Envisager une version « scientifique » <strong>du</strong> rapport, avec notamment un format différent et<br />

des analyses de corrélation plus poussées, pour publication académique – en l’occurrence en<br />

collaboration avec l’université d’Emory<br />

2.11 RESTITUER LES RESULTATS DE L’ENQUÊTE<br />

Préparer les ateliers de restitution des résultats aux niveaux régional et national. Si<br />

plusieurs partenaires interviennent dans une même région, organiser un atelier conjoint.<br />

Définir l’agenda et la liste des invités, notamment en fonction <strong>du</strong> budget disponible ; puis<br />

diffuser<br />

Préparer la présentation PowerPoint en collaboration avec les parties concernées.<br />

Mettre l’accent sur les principaux résultats, les spécificités régionales, les écoles à problème,<br />

les associations identifiées (ou pas), et les enseignements pour les activités à venir (comment<br />

les activités peuvent être réajustées / adaptées aux constats de l’enquête).<br />

Illustrer le plus possible avec des tableaux, graphiques, photos et témoignages.<br />

Rendre la présentation dynamique et interactive, en prévoyant plusieurs présentateurs si<br />

possible, des quizz et autres formes de dialogue avec les participants, pour leur faire deviner<br />

les résultats ou leur montrer qu’ils sont loin de connaître les conditions réelles d’hygiène dans<br />

les écoles.<br />

Par rapport au contenu de la présentation en cas d’atelier conjoint, réfléchir s’il faut présenter<br />

les résultats de chaque partenaire ou si, pour des questions de représentativité des données,<br />

il ne vaut mieux pas présenter les résultats agrégés.<br />

Organiser des travaux de groupe après la présentation PowerPoint, en soumettant un sujet,<br />

ou un exercice particulier à chaque groupe. L’objectif est de faire réfléchir les participants et<br />

leur permettre de donner leurs recommandations sur la stratégie et la mise en œuvre des<br />

activités à venir, notamment sur les défis identifiés lors de l’enquête de base.<br />

2.12 AJUSTER LES OUTILS D’ENQUETE ET LA MATRICE DE SUIVI-<br />

EVALUATION<br />

Lister les difficultés, faiblesses, biais et confusions identifiées lors de la supervision des<br />

enquêtes, <strong>du</strong> débriefing des enquêteurs, de la saisie et <strong>du</strong> traitement des données. Le faire le<br />

plus rapidement possible après la fin de l’enquête, tant que tout est encore en mémoire vive.<br />

Ajuster les différents outils de l’enquête en conséquence : méthodologie et déroulement<br />

général de l’enquête, fiche d’enquête, guide de l’enquêteur, masque de saisie, et documents<br />

de formation. Les modifications sur la fiche d’enquête doivent rester limitées de sorte que les<br />

résultats des enquêtes suivantes ou de l’enquête finale puissent être comparables avec ceux<br />

de l’enquête de base.<br />

Pour les besoins de l’<strong>évaluation</strong> d’impact, effectuer, en, l’occurrence avec l’université<br />

d’Emory, les calculs de puissance pour mesurer le niveau de fiabilité et de représentativité des<br />

résultats de l’enquête (pour chaque indicateur d’impact).


18<br />

Mettre à jour la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> en revoyant, si besoin, la définition des<br />

indicateurs, la méthode de collecte des données, la fréquence de collecte, l’échantillonnage<br />

etc.<br />

Voir les documents suivants :<br />

- Méthodologie générale de l’enquête de base<br />

- Fiche d’enquête<br />

- <strong>Guide</strong> de l’enquêteur<br />

- Documents de formation<br />

- Check-list des superviseurs<br />

- Masque de saisie<br />

- Fichier Excel de calcul des indicateurs par type d’école et par partenaire<br />

- Fichier présentant les résultats agrégés et désagrégés de l’enquête<br />

- Rapport de l’enquête de base<br />

- PowerPoint et autres documents pour les ateliers régionaux et nationaux de<br />

restitution


3. SUIVRE ET RAPPORTER LES ACTIVITES<br />

19<br />

3.1 ETABLIR UN PROCESSUS DE SUIVI ET RAPPORTAGE DES<br />

ACTIVITES DE TERRAIN<br />

Etablir avec le prestataire un chronogramme détaillé des activités à mener, en<br />

numérotant les activités<br />

Définir les objectifs visés par les procé<strong>du</strong>res et outils à mettre en place pour le <strong>suivi</strong> et<br />

de rapportage de ces activités ; en l’occurrence :<br />

- Suivre l’avancement des activités de terrain, surtout celles confiées à des prestataires<br />

(ONG locale ou consultants) en relation avec le planning et le budget préétabli<br />

- Vérifier l’effectivité des activités et l’efficacité dans l’utilisation des fonds<br />

- Déclencher le versement des tranches de paiement aux prestataires<br />

Définir les modalités de <strong>suivi</strong> et de rapportage. En l’occurrence il s’agit de :<br />

- Un rapport trimestriel d’avancement, composé d’un rapport d’activité et d’un rapport<br />

financier. Le premier est rédigé par le responsable de la prestation, généralement un<br />

manager ou coordinateur. Le second est rédigé par le comptable. Les deux sont signés par<br />

la personne habilitée (la direction).<br />

- Une fiche que les animateurs (staff interne ou des ONG prestataires) auront constamment<br />

sur eux et qu’ils rempliront au fur et à mesure de l’exécution des activités dans chaque<br />

école. Chaque fiche sera photocopiée et jointe au rapport d’avancement trimestriel de<br />

l’ONG prestataire.<br />

Préparer le canevas de rapport trimestriel :<br />

Rapport d’activité, établi sur Excel pour faciliter les calculs et la consolidation des données<br />

entre partenaires. Il comprend les éléments suivants :<br />

1. Identification de l’ONG prestataire, <strong>du</strong> projet / <strong>du</strong> titre de l’accord de partenariat, des<br />

régions et sites concernés, de la période de rapportage, et date<br />

2. Liste des activités menées sur la période trimestrielle considérée, avec pour chaque<br />

activité : nom et nombre d’écoles touchées, nombre de bénéficiaires (cf. fiche de <strong>suivi</strong><br />

et de rapportage ci-dessous), contraintes et difficultés rencontrées, solutions / mesures<br />

prises ou à prendre<br />

3. Ressources utilisées : montant total <strong>du</strong> protocole d’accord, montant débloqué pour la<br />

période considérée, montant total des dépenses pour la période, montant des<br />

dépenses ayant déjà été rapportées dans les rapports précédents, montant total des<br />

dépenses à la date <strong>du</strong> rapport, montant restant <strong>du</strong> protocole d’accord ; les formules de<br />

calcul sont prérentrées dans le canevas<br />

4. Chronogramme d’activité pour la prochaine période trimestrielle : activités,<br />

responsables, et écoles cibles pour chacun des 3 mois<br />

5. Annexes : fiches de <strong>suivi</strong> et de rapportage des activités par école (renseignée) et<br />

pièces justificatives des activités par école (cf. ci-dessous)<br />

Rapport financier, établi sur Excel pour faciliter les calculs. Il détaille la partie « ressources<br />

utilisées » <strong>du</strong> rapport d’activité. Chaque partenaire a généralement déjà son propre<br />

canevas, qui n’a pas besoin d’être harmonisé. En annexe : les pièces justificatives des<br />

dépenses.<br />

Préparer la fiche de <strong>suivi</strong> et de rapportage. Il s’agit de vérifier la réalisation effective des<br />

activités prévues dans chaque école, au-delà de ce qui est écrit dans les rapports


20<br />

périodiques ; et de comptabiliser le nombre de bénéficiaires de chaque activité. Une telle fiche<br />

doit rester facile à renseigner pour ne pas générer trop de paperasserie. En l’occurrence il<br />

s’agit d’un tableau Word et de pièces annexes :<br />

- Première colonne à gauche : liste des activités numérotées<br />

- Deuxième colonne : pour chaque activité, la date ou période d’exécution (visite dans<br />

chaque école) est à noter<br />

- Troisième colonne : pour chaque activité, renseigner le nombre de participants ou de<br />

bénéficiaires, en désagrégeant le nombre d’a<strong>du</strong>ltes et d’enfants, et par sexe.<br />

- Quatrième colonne : pour chaque activité, liste des pièces justifiant que l’activité a bien été<br />

menée. Par exemple : photos, listes de présence, PV de réunion, plan d’action rempli par<br />

l’école / comité de gestion scolaire / club d’hygiène, etc. Ces pièces justificatives d’activités<br />

sont jointes à la fiche et mises avec elle en annexe <strong>du</strong> rapport trimestriel.<br />

3.2 METTRE EN PLACE UN TABLEAU DE BORD DES ACTIVITES<br />

Définir les objectifs visés par un tel tableau de bord ; en l’occurrence :<br />

- Suivre quelle école a reçu quelle intervention et quand<br />

- Vérifier qu’aucune école n’a été oubliée<br />

- Pour le volet hard, suivre la construction des équipements et l’amélioration <strong>du</strong> ratio élèves /<br />

latrine et élèves / point d’eau dans chaque école et globalement<br />

- Vérifier l’avancement de l’ensemble des activités Dubai Cares au niveau de chaque<br />

partenaire, y compris les aspects financiers, pour compléter la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong><br />

qui elle ne suit que les indicateurs de réalisation, de résultat et d’impact mais pas d’activité<br />

- Vérifier la cohérence temporelle entre le volet soft et hard<br />

- Compter le nombre d’écoles bénéficiaires chaque année, pour le volet soft et hard<br />

- Noter quand le « paquet d’intervention » est complet dans une école<br />

- <strong>In</strong> fine, permettre de faire l’étude de <strong>du</strong>rabilité en sachant quand chaque école peut être<br />

considérée comme « totalement couverte »<br />

Définir les modalités de renseignement <strong>du</strong> tableau :<br />

- Le fichier doit être rapide à renseigner<br />

- Il doit être précis au mois (ou éventuellement au trimestre) près<br />

- Il doit être mis à jour mensuellement ou trimestriellement<br />

Préparer le tableau de bord. Il doit être rapide à renseigner par les responsables MEL, en<br />

collaboration avec les points focaux hard, soft et les coordinateurs de chaque partenaire. Ce<br />

fichier en format Excel est composé de 3 onglets par partenaire, et d’un onglet récapitulatif :<br />

Matrice de <strong>suivi</strong> des activités par partenaire (premier onglet pour chaque partenaire) : La<br />

première colonne fait la liste des activités planifiées (chaque activité correspond à une<br />

ligne) ; les activités sont regroupées en grandes catégories qui reprennent les lignes <strong>du</strong><br />

budget signé avec le(s) bailleur(s) de fonds. La deuxième colonne désigne le ou les<br />

responsables de chaque activité. La troisième donne un indicateur de performance avec<br />

une valeur cible et un délai. Les colonnes suivantes constituent un calendrier dont les<br />

cellules représentent un mois ; après chaque période trimestrielle, deux cellules<br />

permettent de faire le point sur le niveau d’atteinte de l’indicateur et d’ajouter des<br />

commentaires. Enfin les dernières colonnes permettent de faire le point sur l’état de<br />

consommation <strong>du</strong> budget.<br />

Calendrier des activités par partenaire (second onglet) : Les premières colonnes<br />

permettent d’identifier l’école (région, académie, CAP, commune, village / quartier), il y a<br />

une école par ligne. La colonne suivante contient les activités générales à mener dans


21<br />

chaque école (« le paquet d’intervention »), en l’occurrence la construction / réhabilitation<br />

de points d’eau, la construction / réhabilitation de latrines, la distribution d’un kit d’hygiène,<br />

et la promotion de l’hygiène en milieu scolaire et dans la communauté. Les colonnes<br />

suivantes sont un calendrier dont chaque cellule représente un mois. Chaque fois qu’une<br />

activité est menée ou achevée, la case correspondante est coloriée.<br />

Suivi des ratios élèves / équipement (troisième onglet). Il y a une ligne par école. Les<br />

colonnes successives sont : identification de l’école ; effectifs filles / garçons ; nombre de<br />

latrines préexistantes (pour les filles et pour les garçons) ; ratio élèves filles et élèves<br />

garçons par latrine, avant les nouvelles réalisations ; nombre de nouvelles latrines prévues<br />

pour les filles et pour les garçons ; ratio après travaux. Idem pour les points d’eau.<br />

Onglet récapitulatif : nombre d’écoles bénéficiaires <strong>du</strong> volet hard et <strong>du</strong> volet soft par an et<br />

par partenaire.<br />

3.3 METTRE A JOUR LES INDICATEURS DE SUIVI-EVALUATION<br />

Collecter de manière périodique les données de <strong>suivi</strong> lors d’enquêtes, ou directement<br />

dans les rapports des entreprises et ONG prestataires de chaque partenaire<br />

Agréger ces données et renseigner les indicateurs de la matrice de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong><br />

(périodicité en fonction de la disponibilité des données) et <strong>du</strong> tableau de bord des activités<br />

(tous les 1-2 mois)<br />

Diffuser l’information en faisant en même temps un résumé des progrès et des blocages<br />

identifiés, voire en comparant l’état d’avancement des activités de chaque partenaire<br />

3.4 ORGANISER DES VISITES SURPRISES CONJOINTES SUR LE<br />

TERRAIN<br />

Définir les objectifs visés par ces visites surprises conjointes ; en l’occurrence :<br />

- Vérifier la bonne mise en œuvre <strong>du</strong> programme dans des écoles de chaque partenaire<br />

- En particulier, vérifier le respect des plans-types et spécification techniques minimales des<br />

équipements, leur bonne utilisation, entretien et <strong>suivi</strong>, la présence et l’utilisation <strong>du</strong> kit<br />

d’hygiène, et la qualité et l’exhaustivité des activités d’IEC (respect <strong>du</strong> protocole d’IEC et de<br />

gouvernance scolaire)<br />

- Permettre à chaque partenaire de se familiariser avec les approches des autres<br />

- Mieux connaître la diversité des situations dans les écoles et les spécificités régionales<br />

- Conseiller l’animateur et faire des propositions à chaque école pour régler les problèmes<br />

identifiés lors de la visite<br />

- Tirer des enseignements des visites pour ajuster la stratégie d’intervention <strong>du</strong> programme<br />

Elaborer le guide des visites :<br />

- Pour standardiser ces visites et s’assurer qu’aucun élément important n’est oublié, un<br />

guide est nécessaire<br />

- Il s’inspire en l’occurrence <strong>du</strong> questionnaire de l’enquête de base, mais il est enrichi de<br />

questions pour vérifier le respect des plans-types et spécification techniques minimales<br />

pour les équipements, et des protocoles pour l’IEC et la gouvernance scolaire ; il offre<br />

également l’occasion de discussions approfondies avec les différents acteurs scolaires<br />

- Il prévoit un entretien avec le directeur et les enseignants ; une visite de la cour d’école,<br />

des classes et des équipements d’eau, hygiène et assainissement ; un entretien avec le<br />

comité de gestion scolaire ; un entretien avec le club d’hygiène ; un entretien avec<br />

quelques élèves pris au hasard ; une séance de bilan et de recommandations avec tout le


22<br />

monde<br />

- Il est testé dans 2 écoles avant d’être adopté<br />

- Le guide est régulièrement amélioré / complété au fil de visites MEL.<br />

Décider <strong>du</strong> déroulement de ces visites :<br />

- Périodicité : une visite est organisée dans 2 écoles tous les 2 mois<br />

- Durée : la visite <strong>du</strong>re au total 1 jour (3h par école maximum plus le temps de transport)<br />

- Surprise : les écoles ne sont prévenues qu’au dernier moment de la visite des<br />

responsables MEL de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares, et l’objet exact de la visite n’est pas<br />

mentionné<br />

- Participants : l’animateur est présent lors de la visite, de même que le directeur, les<br />

enseignants, les membres <strong>du</strong> comité de gestion scolaire, <strong>du</strong> club d’hygiène, et<br />

éventuellement le chef <strong>du</strong> village et le maire ; le point focal soft, hard ou le coordinateur <strong>du</strong><br />

partenaire visité est également invité<br />

- <strong>In</strong>tro<strong>du</strong>ction de la visite : l’objet de la visite est expliqué et le déroulement de la visite est<br />

présenté ; Il est demandé de répondre aux questions des MEL le plus sincèrement possible<br />

– nul n’est là pour juger, chacun connait les problèmes auxquelles les écoles ont à faire<br />

face<br />

3.5 RENDRE DES COMPTES A L’ETAT ET AUX BAILLEURS DE FONDS<br />

<strong>In</strong>former / rendre des comptes aux services techniques <strong>du</strong> gouvernement, et aux<br />

principaux bailleurs et ONG <strong>du</strong> secteur :<br />

- Ateliers de lancement <strong>du</strong> programme au niveau central et déconcentré<br />

- Mission d’information avant l’enquête de base<br />

- Restitution des résultats de l’enquête de base<br />

- Rapport d’avancement remis lors des réunions avec les services techniques <strong>du</strong><br />

gouvernement (en l’occurrence dans le cadre <strong>du</strong> Comité de pilotage <strong>du</strong> Plan stratégique de<br />

promotion de l’é<strong>du</strong>cation à l’hygiène en milieu scolaire), incluant un résumé court (par<br />

exemple sous forme de tableau) pour en faciliter la lecture<br />

- Communication informelle tout le long <strong>du</strong> projet, notamment sur les blocages<br />

- Journées portes ouvertes avec tous les acteurs <strong>du</strong> secteur et la presse<br />

<strong>In</strong>former / rendre des comptes au bailleur de fonds <strong>du</strong> programme :<br />

- <strong>In</strong>vitation <strong>du</strong> bailleur pour l’atelier de lancement au niveau central (avec les ministères<br />

concernés)<br />

- Rapport d’avancement semestriel dont le canevas est fourni par le bailleur<br />

- Organisation de missions régulières incluant des rencontres avec tous les partenaires <strong>du</strong><br />

programme, indivi<strong>du</strong>ellement et en groupe, pour faire le point sur l’approche adoptée par<br />

les différents partenaires, l’avancement des activités, les résultats obtenus, les<br />

enseignements tirés<br />

- Visites sur les zones d’intervention <strong>du</strong> programme<br />

Voir les documents suivants :<br />

- Chronogramme d’activité de Plan-Mali<br />

- Canevas de rapport d’activité<br />

- Fiche de <strong>suivi</strong> et de rapportage des activités par école<br />

- Tableau de bord des activités<br />

- <strong>Guide</strong> des visites dans les écoles


4. MENER LES ETUDES COMPLEMENTAIRES<br />

23<br />

4.1 ELABORER UN PLAN DE RECHERCHE<br />

A partir des résultats de l’enquête de base, faire la liste des thèmes de recherche à<br />

approfondir : thèmes de recherche plus spécifiques, plus précis, ou des analyses de<br />

corrélations à creuser, qui n’ont pas pu être abordés lors de l’enquête de base, ou qui<br />

nécessitent un échantillonnage ou une méthode de collecte des données différents, un<br />

protocole plus lourd, une enquête plus poussée ou incluant des acteurs différents.<br />

Les thèmes sont pré-identifiés sur la base de consultations avec :<br />

- Les différentes organisations membres <strong>du</strong> partenariat, pour prendre en compte leur<br />

besoins et priorités programmatiques<br />

- Les ministères concernés par l’<strong>In</strong>itiatives, et en priorité le Ministère de l’E<strong>du</strong>cation, pour<br />

tenir compte de leurs centres d’intérêt / préoccupations<br />

- Le bailleur de fonds<br />

- En l’occurrence aussi l’université d’Emory, qui apporte un éclairage sur l’état de la<br />

recherche : études qui ont déjà été menées dans d’autres pays, celles qui sont<br />

actuellement en vogue, celles qui sont négligées et cependant utiles (knowledge gaps), etc.<br />

En l’occurrence, les thèmes pré-identifiés sont :<br />

1. Evaluation d’impact <strong>du</strong> programme sur l’état de santé (prévalence de la diarrhée) et les<br />

performances scolaires des élèves (scolarisation des filles et des garçons, résultats<br />

scolaires, absentéisme et abandon scolaires)<br />

2. Impact <strong>du</strong> programme sur les capacités cognitives des élèves : déshydratation, capacités<br />

de concentration, mémoire à court terme, capacités visio- et psychomotrices<br />

3. Déterminants de la défécation en plein air, de l’utilisation des latrines et <strong>du</strong> lavage des<br />

mains au savon : facteurs techniques, culturels, financiers<br />

4. Durabilité des effets <strong>du</strong> projet, notamment <strong>du</strong> changement de comportement par rapport à<br />

l’hygiène en milieu scolaire (lavage des mains au savon, <strong>pratique</strong> de la défécation en plein<br />

air, utilisation correcte des latrines, entretien et maintenance des latrines et points d’eau,<br />

traitement de l’eau de boisson)<br />

5. Gestion de l’hygiène menstruelle : effets <strong>du</strong> programme à ce niveau, besoins additionnels<br />

des filles<br />

6. Cartographie de la qualité de l’eau dans les zones d’intervention, avec un accent particulier<br />

sur les éléments peu ou pas étudiés au Mali (manganèse, arsenic)<br />

7. Rôle des élèves comme agents <strong>du</strong> changement de comportement dans leur famille /<br />

communauté, difficultés rencontrées et stratégies de renforcement<br />

8. Causes de l’absentéisme et de l’abandon scolaire<br />

9. Comparaison des approches adoptées par les différents partenaires : focus plus ou moins<br />

grand sur le soft, sur la communauté autour de l’école ; stratégie de mise en œuvre des<br />

activités, etc. Il s’agit de recenser et d’analyser les succès et difficultés, et de formuler des<br />

recommandations, en prenant en compte le point de vue des bénéficiaires, <strong>du</strong> staff <strong>du</strong><br />

programme, et de leurs partenaires de mise en œuvre<br />

10. Analyse des activités spécifiques de chaque partenaire : ATPC (Care, Save the Children),<br />

clôture des écoles et plantation d’arbres (Unicef), pompe à corde (Oxfam), urinoirs<br />

(WaterAid), déparasitage et supplémentation nutritionnelle (Save the Children). Les études<br />

adopteront un canevas commun et seront rassemblées en fin de programme dans un<br />

document de synthèse.<br />

La liste est déclinée en un premier plan de recherche (court) : pour chaque thème pré-


24<br />

identifié, préciser (en l’occurrence avec l’aide d’Emory) en quelques lignes les éléments<br />

suivants :<br />

- Question de recherche à laquelle l’étude devrait répondre<br />

- Justification : pertinence <strong>du</strong> thème pour les besoins programmatiques, pour l’apprentissage<br />

/ <strong>capitalisation</strong> <strong>du</strong> programme, pour le Mali, pour la recherche scientifique.<br />

- Eléments de méthodologie : population concernée par l’enquête, approche générale<br />

d’échantillonnage et méthode de collecte des données<br />

- Coût estimatif<br />

- Période favorable pour l’étude / priorisation par rapport aux autres études / proposition de<br />

dates<br />

Ce premier plan de recherche est soumis aux partenaires de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares, et<br />

notamment aux responsables MEL, mais aussi au bailleur de fonds, pour avis et<br />

amendement.<br />

Il est ensuite décliné sous la forme de fiches techniques détaillées (une par thème préidentifié)<br />

– ici avec l’aide d’Emory. Il s’agit de préciser la question de recherche, sa pertinence,<br />

l’échantillonnage, la méthode de collecte des données, la stratégie de mise en œuvre (qui<br />

participe à l’étude et avec quels fonds, qui collecte les données et comment, planning, besoins<br />

de tra<strong>du</strong>ction des outils d’enquête, transcription et tra<strong>du</strong>ction des entretiens, etc.) et budget<br />

détaillé.<br />

Ces fiches sont revues, amendées et validées par les membres <strong>du</strong> partenariat, le bailleur<br />

de fonds, le Ministère de l’E<strong>du</strong>cation, le comité d’éthique <strong>du</strong> Ministère malien de la Santé, et le<br />

comité d’éthique de l’université d’Emory. Le bailleur de fonds peut choisir de financer<br />

directement une ou plusieurs de ces études, les autres peuvent être financées par d’autres<br />

sources de financement, ou grâce à une recherche de fonds supplémentaires dans les milieux<br />

académiques par Emory.<br />

4.2 COORDONNER & SUPERVISER LES ETUDES<br />

En ce qui concerne les études communes à l’ensemble <strong>du</strong> partenariat :<br />

Organiser la gestion des fonds : quel partenaire prend en charge quoi, comment et avec<br />

quels fonds.<br />

Clarifier les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués :<br />

- Pour la coordination / supervision : Coordinateur MEL, responsables MEL, éventuellement<br />

appuyés par un staff additionnel (en l’occurrence un étudiant francophone diplômé de<br />

l’université d’Emory), des stagiaires ou étudiants-chercheurs locaux ou internationaux<br />

- Pour la collecte, la saisie et le traitement des données : universités ou instituts de<br />

recherche locaux, agents des services techniques de l’Etat, ou encore consultants. Ils<br />

doivent être si possible non liés à la mise en œuvre <strong>du</strong> programme lui-même, mais avoir<br />

une bonne connaissance <strong>du</strong> programme et de son contexte – voire avoir participé à<br />

l’enquête de base. Pour les enquêtes qualitatives, des enquêteurs expérimentés sont<br />

indispensables.<br />

- Pour l’appui technique : université Emory<br />

- Pour les autres tâches techniques : tra<strong>du</strong>cteurs vers les langues locales et vers le français<br />

et l’anglais, transcripteurs<br />

Finaliser la méthodologie et le déroulement de l’enquête, élaborer les outils de collecte<br />

des données, les tra<strong>du</strong>ire en langue(s) locale(s) et les tester, déterminer le planning de<br />

l’enquête et préparer les documents de formation des prestataires


25<br />

Elaborer conjointement les termes de référence pour les prestataires ou staff recrutés, y<br />

compris le canevas de rapport final<br />

Mobiliser les acteurs impliqués / recruter les éventuels prestataires<br />

Former les acteurs impliqués / les prestataires<br />

Superviser la collecte, la saisie, la transcription, la tra<strong>du</strong>ction et le traitement des<br />

données<br />

Débriefer les prestataires<br />

Analyser les données et rédiger le rapport avec l’appui d’Emory<br />

Pour ce qui est des études spécifiques menées par chaque partenaire à titre indivi<strong>du</strong>el :<br />

Tous les partenaires et le Coordinateur MEL reliront les termes de référence, se mettront d’accord<br />

sur les résultats atten<strong>du</strong>s et le canevas de rapport final, et reliront ledit rapport pour effectuer un<br />

contrôle qualité. L’appui technique d’Emory sera plus modeste que pour les études conjointes.<br />

Voir les documents suivants :<br />

- Plan de recherche<br />

- Fiche techniques détaillées par thème de recherche


5. RENFORCER LES CAPACITES MEL<br />

26<br />

5.1 IDENTIFIER LES BESOINS DE FORMATION<br />

Définir les objectifs <strong>du</strong> renforcement de capacités. En l’occurrence :<br />

- Améliorer les connaissances et capacités de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>-<strong>capitalisation</strong> des staffs MEL<br />

- Améliorer les connaissances et capacités <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> programme et de leurs<br />

partenaires d’exécution sur le <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong>-<strong>capitalisation</strong><br />

Identifier avec eux les thèmes et savoir-faire sur lesquels ils aimeraient se<br />

perfectionner. En l’occurrence :<br />

- L’utilisation de logiciels : Word, PowerPoint, SPSS, Stata, SIG / cartographie<br />

- Les méthodes d’enquête : types d’enquête, calcul d’échantillonnage, méthodes de collecte<br />

des données, élaboration d’outils de collecte de données quantitatives et qualitatives,<br />

méthodes de mesure <strong>du</strong> changement de comportement, calcul de puissance etc.<br />

- Des thèmes liés au <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> : rencontre avec les autres MEL de chaque partenaire<br />

ou avec des MEL d’autres organisations, méthodes de <strong>suivi</strong> de l’accès à l’eau et<br />

l’assainissement au niveau national et international, feedback sur les réunions, conférences<br />

et groupes de travail auxquelles chacun participe<br />

- Des thèmes liés à la <strong>capitalisation</strong> sur l’eau, l’hygiène, l’assainissement et la santé en<br />

milieu scolaire : retour d’expériences sur la pompe à corde, le déparasitage, la<br />

supplémentation nutritionnelle, l’ATPC etc.<br />

5.2 ORGANISER LE RENFORCEMENT DES CAPACITES<br />

Etablir un planning de formation sur plusieurs mois voire sur une année<br />

Décider <strong>du</strong> déroulement des ateliers de formation :<br />

- En l’occurrence, les ateliers sont généralement intégrés à l’agenda des rencontres<br />

périodiques entre responsables MEL<br />

- A chaque rencontre un thème différent si possible<br />

- L’objectif de chaque formation est discuté à l’avance<br />

- Les formateurs tournent, chacun est tour à tour formé et formateur, car chacun a des<br />

connaissances que les autres n’ont pas<br />

- Le lieu de formation change également<br />

- La <strong>du</strong>rée de chaque atelier est de 1 à 2 jours maximum<br />

- La formation théorique est toujours couplée à des exercices <strong>pratique</strong>s<br />

Le renforcement des capacités adopte aussi d’autres moyens que les ateliers de<br />

formation, notamment le learning by doing : les MEL sont impliqués à toutes les étapes de<br />

toutes les activités MEL (définition des stratégies et procé<strong>du</strong>res, budgétisation, conception des<br />

outils, décisions, mise en œuvre, supervision, traitement et analyse des données etc.), même<br />

quand le Coordinateur MEL prend des initiatives ou prépare le draft des outils et documents<br />

MEL.<br />

Voir les documents suivants :<br />

- Document de formation sur Excel


6. EVALUER ET CAPITALISER<br />

27<br />

6.1 ORGANISER LES REUNIONS D’ECHANGE ET DE COORDINATION<br />

Planifier des réunions régulières entre les responsables MEL de chaque partenaire. En<br />

l’occurrence :<br />

- Pendant la phase de démarrage <strong>du</strong> programme (première année sur un programme de 4-5<br />

ans) : les responsables MEL se réunissent une fois par mois pendant un jour plein, pour<br />

mettre en place les activités, procé<strong>du</strong>res et outils MEL. Les documents sont draftés à<br />

l’avance par le Coordinateur MEL sur la base des échanges avec les responsables MEL,<br />

puis discutés, amendés, testés et adoptés collectivement.<br />

- Phase de routine : les responsables MEL se réunissent moins souvent mais plus<br />

longtemps, à savoir 1 fois chaque 2 mois pendant 3 jours dans une région et chez un<br />

partenaire différents. Chaque rencontre est <strong>suivi</strong>e le mois suivant par une conférence<br />

Skype.<br />

Etablir le programme des rencontres MEL de 3 jours : les rencontres doivent être<br />

pro<strong>du</strong>ctives, variées et efficaces, ni trop longues ni trop courtes. Elles doivent permettre de<br />

renforcer les échanges d’expérience et les liens de collaboration et d’entente entre les MEL<br />

d’une part, et entre MEL et l’organisation hôte d’autre part. Le programme-type des rencontres<br />

de 3 jours entre les responsables MEL de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares au Mali se présente comme<br />

suit :<br />

- Jour 1 : Echanges d’expérience sur les activités et outils MEL, mise à jour des documents<br />

de <strong>suivi</strong>, point sur les études avec Emory.<br />

- Jour 2 : Formation par exemple sur des logiciels (Word, PowerPoint, SPSS, ArcView<br />

/cartographie), des sujets MEL (<strong>suivi</strong> de l’accès à l’eau et l’assainissement au Mali et au<br />

niveau mondial, rencontre avec le chef MEL de Save Bamadio et d’Oxfam Traoré), ou<br />

autres thèmes (supplémentation nutritionnelle, déparasitage, pompe à corde, feedback sur<br />

les réunions et conférences auxquelles chacun participe)<br />

- Jour 3 : Visite conjointe dans 2 écoles bénéficiaires.<br />

Planifier des réunions régulières entre coordinateurs, entre points focaux soft et entre<br />

points focaux hard de chaque partenaire. En l’occurrence : 1 rencontre mensuelle d’une<br />

journée pleine. Ces rencontres peuvent au besoin être regroupées en réunions conjointes,<br />

surtout lors de la phase de routine<br />

Etablir le programme des rencontres entre coordinateurs, entre points focaux soft et<br />

entre points focaux hard :<br />

- Définir une stratégie d’intervention harmonisée.<br />

En l’occurrence : adoptions de plans-types pour les latrines, points d’eau et lave-mains, de<br />

spécifications techniques minimales pour ces équipements, de normes communes pour les<br />

kits d’hygiène, d’une check-list pour assurer une qualité homogène dans le <strong>suivi</strong> des<br />

chantiers, d’un protocole commun d’é<strong>du</strong>cation à l’hygiène dans les écoles (et la<br />

communauté), et d’un protocole commun pour le renforcement de la gestion des<br />

équipements d’eau, hygiène et assainissement à l’école (phase de démarrage)<br />

- Ajuster régulièrement ces documents et donc les approches communes qu’ils définissent.<br />

Par exemple, le protocole d’é<strong>du</strong>cation à l’hygiène est devenu progressivement holistique,<br />

englobant de plus en plus la communauté (à travers l’approche ATPC ou enfant pour<br />

enfant par exemple). Le plan des latrines dans le Nord-Mali a été modifié : le toit surélevé a<br />

été rabaissé pour empêcher l’ensablement de l’intérieur des cabines. Le guide <strong>du</strong> maître<br />

(manuel scolaire) sur l’hygiène élaboré avec le gouvernement, tout comme les documents


28<br />

de formation des comités de gestion scolaire ou club d’hygiène doivent être amélioré<br />

périodiquement.<br />

- Echanger les expériences et débattre des difficultés <strong>du</strong> moment.<br />

Par exemple : Care et Unicef ont inspiré Save the Children pour l’ajout de l’ATPC dans leur<br />

stratégie d’intervention au niveau des communautés. Save a inspiré l’Unicef pour l’ajout <strong>du</strong><br />

déparasitage dans ses interventions au niveau des écoles. Les mesures à prendre ont été<br />

débattues lorsque des problèmes d’arsenic et de manganèse se sont posés au niveau de<br />

quelques points d’eau.<br />

- Faire le point sur l’avancement des activités sur le terrain et mettre à jour les documents de<br />

<strong>suivi</strong> <strong>du</strong> programme (en collaboration avec les responsables MEL)<br />

Planifier des réunions régulières <strong>du</strong> Comité de pilotage. En l’occurrence :<br />

- Pendant les premiers mois le Comité de pilotage qui se compose d’un haut responsable de<br />

chaque organisation se réunit tous les mois.<br />

- Par la suite les réunions devient moins régulière (une fois tous les 2 mois puis 3 mois)<br />

Organiser le reporting des réunions : Le compte-ren<strong>du</strong> est rédigé pendant ou juste après<br />

les réunions. Il contient la liste des participants, la liste des points discutés avec le contexte /<br />

l’enjeu de chaque discussion et la décision prise. Il peut aussi contenir un plan d’action (qui<br />

doit faire quoi et quand), notamment pour les réunions des coordinateur et <strong>du</strong> Comité de<br />

pilotage. Il doit rester court (quelques pages). Il est diffusé par email avec un résumé des<br />

quelques points clefs directement dans le corps de l’email.<br />

- Les comptes-ren<strong>du</strong>s des réunions hard, soft, MEL et de coordination sont rédigés par le<br />

Coordinateur / Coordinateur MEL <strong>du</strong> programme et diffusés pour information à tout le<br />

personnel travaillant sur le programme.<br />

- Les comptes-ren<strong>du</strong>s <strong>du</strong> Comité de pilotage sont rédigés par l’organisation hôte de la<br />

réunion, puis soumis aux autres membres pour relecture avant diffusion.<br />

Archiver les agendas, ordres <strong>du</strong> jour, documents des réunions, et les comptes-ren<strong>du</strong>s pour<br />

garder l’histoire <strong>du</strong> programme et des décisions en mémoire.<br />

6.2 EVALUER LE PROGRAMME<br />

« Monitoring review » d’Oxfam :<br />

Etapes :<br />

- Réunir le personnel <strong>du</strong> programme, les parties prenantes (services techniques de l’Etat,<br />

ONG prestataires, communes, entreprises, consultants etc.) et des représentants des<br />

bénéficiaires (enseignants, présidents de CGS, etc.) dans le cadre d’un atelier dans<br />

chaque zone d’intervention<br />

- Présenter et discuter de la définition des principaux indicateurs de <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong> <strong>du</strong><br />

programme<br />

- Présenter les résultats de l’enquête de base (ou de la plus récente enquête) et discuter <strong>du</strong><br />

niveau actuel des indicateurs<br />

- Discuter de l’évolution souhaitée de ces indicateurs au cours <strong>du</strong> programme<br />

- Echanger sur les conditions qui doivent être remplies pour que l’évolution positive atten<strong>du</strong>e<br />

se concrétise<br />

- Repro<strong>du</strong>ire l’exercice régulièrement (tous les 6 mois ou 1 an, en fonction de la fréquence<br />

de mise à jour des indicateurs et <strong>du</strong> budget disponible)<br />

Objectifs :<br />

- Assurer une transparence dans la gestion et les résultats <strong>du</strong> programme


29<br />

- Responsabiliser chacun par rapport à son rôle et ses responsabilités<br />

- Familiariser les participants aux principes et procé<strong>du</strong>res <strong>du</strong> <strong>suivi</strong>-<strong>évaluation</strong><br />

Evaluation interne et participative à mi-parcours :<br />

Objectifs :<br />

- Vérifier que les préoccupations de chacun sont prises en compte, que nul ne se sent mis à<br />

l’écart, montrer que l’avis de tous compte aux yeux <strong>du</strong> programme<br />

- Vérifier que chacun est satisfait de la stratégie d’intervention <strong>du</strong> programme et des<br />

modalités de mise en œuvre<br />

- Vérifier que les actions menées suivent les procé<strong>du</strong>res adéquates<br />

- Identifier les éléments à améliorer<br />

- Recenser les suggestions pour ajuster l’approche<br />

Etapes :<br />

- Les responsables MEL élabore un draft de questionnaire pour chaque type d’acteur<br />

concerné plus ou moins directement par le programme ; il comprend des questions<br />

fermées (pour obtenir des données quantitatives) et ouvertes (données qualitatives) sur les<br />

principaux aspects <strong>du</strong> programme que l’on souhaite analyser ou améliorer<br />

- Le draft est soumis aux autres personnels <strong>du</strong> programme (points focaux soft, hard,<br />

coordinateurs, membres <strong>du</strong> Comité de pilotage) ainsi qu’à quelques parties prenantes et<br />

bénéficiaires, pour intégrer leurs préoccupations<br />

- Le questionnaire est diffusé et expliqué pour que tous les acteurs concernés puissent y<br />

répondre correctement<br />

- Les données collectées sont traitées et analysées par les responsables MEL, avant d’être<br />

restituées à tous et discutées collectivement<br />

- Les approches, procé<strong>du</strong>res et outils <strong>du</strong> programme sont améliorés sur la base des<br />

enseignements et recommandations de l’<strong>évaluation</strong><br />

Diffuser les principales leçons et recommandations <strong>du</strong> programme<br />

Objectifs :<br />

- Permettre à d’autres organisations ou programmes de s’inspirer de l’approche de l’<strong>In</strong>itiative<br />

Dubai Cares, ses procé<strong>du</strong>res, outils et leçons apprises (y compris les difficultés<br />

rencontrées, les ajustements en cours de programme, et les échecs)<br />

- Assurer la visibilité <strong>du</strong> programme et des membres <strong>du</strong> partenariat<br />

Actions possibles :<br />

- Créations d’outils de communication externes tels que brochure électronique ou papier<br />

présentant l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares, bulletin périodique d’information sur le programme,<br />

photos, vidéos, film, témoignages écrits et livre illustré<br />

- Organisation d’ateliers de partage avec d’autres acteurs <strong>du</strong> secteur au niveau national<br />

- Création d’un site internet dédié au programme<br />

- Publications des sites internet existants : celui de chaque partenaire, <strong>du</strong> bailleur de fonds,<br />

ou sur des sites web dédiées à l’eau, l’assainissement, l’hygiène, ou encore la santé en<br />

milieu scolaire<br />

- Présentations lors de conférences nationales et internationales<br />

- Publication dans des revues scientifiques ou des magazines dédiés au développement, à<br />

la santé, à l’é<strong>du</strong>cation ou à l’eau-hygiène-assainissement<br />

Evaluation externe finale<br />

Objectifs :<br />

- Obtenir un point de vue extérieur et indépendant au programme


30<br />

- Stimuler la discussion en interne et la concentrer sur des points jusque là négligés<br />

- Améliorer l’approche avant une éventuelle recon<strong>du</strong>ction ou réplication <strong>du</strong> programme<br />

Etapes :<br />

- A la fin <strong>du</strong> programme, faire recours à un consultant externe expérimenté en matière<br />

d’<strong>évaluation</strong> et de programmes d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire en<br />

Afrique subsaharienne et ailleurs<br />

- Prédéfinir des critères ou questions d’<strong>évaluation</strong> précis et spécifiques, clarifier les points<br />

sur lesquelles le consultant pourra se concentrer, les résultats atten<strong>du</strong>s, et le pro<strong>du</strong>it final<br />

- Prévoir un budget et une période de temps suffisants pour l’évaluateur (une bonne<br />

<strong>évaluation</strong> a un coût et prend <strong>du</strong> temps !)<br />

- Faciliter à l’évaluateur l’accès aux personnes à rencontrer et aux documents à consulter<br />

Voir les documents suivants :<br />

- Exemples d’agenda et de comptes-ren<strong>du</strong>s de réunions<br />

- Termes de référence d’une monitoring review d’Oxfam<br />

- Présentations PowerPoint d’une monitoring review d’Oxfam<br />

- Rapport final d’une monitoring review<br />

- Plan de communication de l’<strong>In</strong>itiative Dubai Cares<br />

- Brochure de présentation de l’<strong>In</strong>itiative<br />

- Exemples de PowerPoints présentés à des conférences internationales


7. RENFORCER LES STRATEGIES NATIONALES<br />

31<br />

7.1 INTEGRER LES ACQUIS DU PROGRAMME DANS LES STRATEGIES<br />

NATIONALES<br />

Définir les objectifs. En l’occurrence :<br />

- Ajuster, améliorer, actualiser les politiques et stratégies nationales en matière d’accès à<br />

l’eau et l’assainissement en milieu scolaire, en matière de promotion de la santé et de<br />

l’hygiène, en y intégrant les stratégies d’intervention et enseignements <strong>du</strong> programme<br />

- Diffuser les bonnes <strong>pratique</strong>s et les pérenniser en les faisant porter par l’Etat, si possible<br />

sur son budget propre<br />

- En l’occurrence, les éléments à institutionnaliser seraient plus particulièrement :<br />

l’intégration <strong>du</strong> ratio d’élèves par latrines dans les normes de construction des écoles, ou<br />

son application ; l’intégration des plans-types, normes et spécifications techniques<br />

minimales testées et validées par l’expérience <strong>du</strong> programme dans les stratégies<br />

nationales ; l’intégration de l’approche ATPC dans tout projet d’hygiène et d’assainissement<br />

en milieu scolaire ; l’organisation de concours écoles propres au niveau national voire<br />

d’une <strong>évaluation</strong> / certification nationale annuelle des écoles etc.<br />

Définir et mener les actions possibles, par exemple :<br />

- Plaidoyer auprès des responsables des ministères et des directions nationales en charge<br />

de l’é<strong>du</strong>cation fondamentale, de la santé, de l’hygiène, de l’hydraulique et de<br />

l’assainissement ; le plaidoyer est effectué conjointement par tous les partenaires pour<br />

plus d’efficacité<br />

- Organisation d’ateliers de partage et de <strong>capitalisation</strong> <strong>du</strong> programme avec les services<br />

techniques centraux et les responsables ministériels<br />

- Organisation d’ateliers de travail sur les politiques et stratégies nationales<br />

7.2 RENFORCER LE SYSTEME NATIONAL DE SUIVI-EVALUATION<br />

Définir les objectifs pour<strong>suivi</strong>s. En l’occurrence :<br />

- Améliorer et compléter les mécanismes et outils administratifs de <strong>suivi</strong> de l’accès à l’eau et<br />

l’assainissement dans les établissements scolaires<br />

- Améliorer les modalités de <strong>suivi</strong> <strong>du</strong> changement de comportement en milieu scolaire et<br />

dans la communauté<br />

Définir et mener les actions possibles, par exemple :<br />

- Travailler avec la section au sein <strong>du</strong> ministère en charge de l’é<strong>du</strong>cation qui est chargée des<br />

études, de la planification et des statistiques (en l’occurrence la Cellule de planification et<br />

de statistique) pour améliorer le système de gestion de l’information sur l’é<strong>du</strong>cation<br />

(révisions des définitions et des normes, rajout d’indicateurs, etc.), révision des outils<br />

d’enquête (rajouts de questions sur la fiche d’enquête et révision des modalités<br />

d’observation, révision <strong>du</strong> guide de l’enquêteur et des documents de formation) et la<br />

présentation de l’annuaire statistique (désagrégation des données, meilleure présentation<br />

des données…)<br />

- Travailler avec l’institut national en charge des statistiques (en l’occurrence l’INSTAT) pour<br />

améliorer dans les enquêtes ménage les modalités de mesure <strong>du</strong> changement de<br />

comportement par rapport à l’hygiène et l’assainissement, en particulier grâce à la<br />

reformulation des sections de la fiche d’enquête concernant le lavage des mains au savon,<br />

la <strong>pratique</strong> de la défécation en plein air et le niveau de propreté des latrines.

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