en Bretagne - Centres Régionaux de la Propriété Forestière
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CRPF <strong>de</strong> <strong>Bretagne</strong><br />
Qualité technologique du bois<br />
Bois marron pâle rosâtre à presque b<strong>la</strong>nc, homogène, t<strong>en</strong>dre, léger, facile à teinter et à travailler.<br />
Ses propriétés d'usinage sont proches <strong>de</strong> celles du Tulipier <strong>de</strong> Virginie. Sur <strong>la</strong> côte Ouest<br />
d'Amérique du Nord, le bois d'Aulne rouge est transformé pour <strong>de</strong> nombreux usages : énergie, pâte<br />
à papier, sciage, dérou<strong>la</strong>ge, tranchage et son utilisation <strong>la</strong> plus noble est l'ébénisterie. C'est un bon<br />
bois <strong>de</strong> chauffage. Sa combustion est très rapi<strong>de</strong> et int<strong>en</strong>se dès le début, à l'image du bouleau. Son<br />
temps <strong>de</strong> séchage naturel (<strong>en</strong> billon) par ailleurs ne dépasse pas 1 an.<br />
Les qualités technologiques <strong>de</strong>s bois américains sont m<strong>en</strong>tionnées dans le tableau, ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
Usinage Résistance à <strong>la</strong> f<strong>en</strong>te au<br />
cloutage<br />
<strong>Propriété</strong>s technologiques<br />
Résistance à <strong>la</strong> f<strong>en</strong>te au<br />
vissage<br />
Col<strong>la</strong>ge<br />
Très bon Excell<strong>en</strong>te Bonne Très bon<br />
Les singu<strong>la</strong>rités<br />
L’Aulne rouge a une décroissance assez prononcée du tronc et dans certaines p<strong>la</strong>ntations il<br />
possè<strong>de</strong> une cannelure assez importante. Cep<strong>en</strong>dant ri<strong>en</strong> n’a permis <strong>de</strong> savoir qui <strong>de</strong> <strong>la</strong> station ou<br />
<strong>de</strong> l’origine génétique a conduit à ce résultat.<br />
Les utilisations <strong>en</strong> <strong>Bretagne</strong><br />
En France, les débouchés <strong>de</strong> l’Aulne rouge ne sont pas <strong>en</strong>core connus, car il n’y<br />
a aucune production <strong>de</strong> bois d’oeuvre. Les meubles <strong>en</strong> Aulne rouge prés<strong>en</strong>ts<br />
dans nos magasins (Photo ci-contre) provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’importation.<br />
Les rares propriétaires forestiers qui connaiss<strong>en</strong>t cette ess<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> parl<strong>en</strong>t<br />
uniquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> qualité <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chauffage, ce qui reste une valorisation<br />
n’intéressant que les produits d’éc<strong>la</strong>ircie.<br />
IV - Conclusion<br />
L’Aulne rouge, après avoir « bluffé » les sylviculteurs par son démarrage extrêmem<strong>en</strong>t rapi<strong>de</strong> et sa<br />
rectitu<strong>de</strong>, p<strong>la</strong>fonne très vite. Sa réduction <strong>de</strong> croissance <strong>en</strong> diamètre est acc<strong>en</strong>tuée par le fait que les<br />
p<strong>la</strong>ntations étudiées par le CRPF n’ont pas été éc<strong>la</strong>ircies suffisamm<strong>en</strong>t tôt ou trop faiblem<strong>en</strong>t. Une<br />
sylviculture très dynamique (avec une première éc<strong>la</strong>ircie forte et précoce, abaissant <strong>la</strong> d<strong>en</strong>sité <strong>en</strong>tre<br />
8 et 10 ans aux <strong>en</strong>viron <strong>de</strong> 500 tiges/ha) permettrait sans doute <strong>de</strong> conserver un rythme <strong>de</strong><br />
croissance satisfaisant quelques années supplém<strong>en</strong>taires avant une diminution inexorable.<br />
Contrairem<strong>en</strong>t aux espoirs p<strong>la</strong>cés <strong>en</strong> lui pour valoriser les terrains pauvres, l’Aulne rouge n’est pas<br />
une ess<strong>en</strong>ce frugale et sa croissance est limitée dans les terrains très aci<strong>de</strong>s. Il est notamm<strong>en</strong>t<br />
incapable <strong>de</strong> pousser sur les <strong>la</strong>n<strong>de</strong>s <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> fertilisation. Ses exig<strong>en</strong>ces vis-à-vis du sol le<br />
rapproch<strong>en</strong>t plus du peuplier ou du frêne que du pin maritime. Son intérêt comme ess<strong>en</strong>ce <strong>de</strong><br />
production <strong>de</strong> bois d’œuvre paraît limité car il a du mal à atteindre <strong>de</strong>s volumes suffisants avant <strong>de</strong><br />
comm<strong>en</strong>cer à décliner du fait <strong>de</strong> sa faible longévité.<br />
Par contre, il est intéressant pour créer rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t une ambiance forestière <strong>en</strong> terrain nu. Son<br />
association <strong>en</strong> accompagnem<strong>en</strong>t avec <strong>de</strong>s ess<strong>en</strong>ces objectif à croissance rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> meilleure<br />
valorisation (merisier, frêne, doug<strong>la</strong>s...) est très bénéfique à condition <strong>de</strong> le rabattre dès qu’il<br />
comm<strong>en</strong>ce à les concurr<strong>en</strong>cer.<br />
Il pourrait être intéressant <strong>de</strong> mettre à profit sa gran<strong>de</strong> vigueur juvénile pour produire <strong>de</strong> <strong>la</strong> biomasse<br />
<strong>en</strong> l’instal<strong>la</strong>nt <strong>en</strong> taillis à courte rotation. Des inconnues <strong>de</strong>meur<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t sa faculté à rejeter<br />
après coupe et sa vigueur à moy<strong>en</strong> terme avec un traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cette nature.