Débat d'orientation budgétaires 2013 - Vendôme
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DEPARTEMENT<br />
de LOIR-et-CHER<br />
---<br />
ARRONDISSEMENT<br />
de VENDOME<br />
---<br />
Mairie de VENDOME<br />
---<br />
LG/FV<br />
EXTRAIT du REGISTRE des DELIBERATIONS<br />
du CONSEIL MUNICIPAL<br />
===========<br />
Séance du jeudi 15 novembre 2012<br />
Délibération<br />
Nombre de membres<br />
n°121115.9 En exercice : 33 Présents : 28 Pouvoirs : 4 Votants : 32 Abstentions : / Pour : / Contre : /<br />
Objet : FINANCES : <strong>Débat</strong> d’orientions <strong>budgétaires</strong> - Année <strong>2013</strong>.<br />
DESTINATAIRES :<br />
- 1 ex. Dossier séance<br />
- 1 ex. Dossier<br />
- 1 ex. Finances<br />
- 2 ex. Trésorerie<br />
L'an deux mille douze, à dix-huit heures trente, le jeudi quinze novembre, le Conseil<br />
municipal de <strong>Vendôme</strong>, légalement convoqué le vendredi neuf novembre, s'est réuni à l’Hôtel<br />
de Ville de <strong>Vendôme</strong>, lieu de ses séances, sous la présidence de Catherine LOCKHART, Maire,<br />
PRESENTS : Catherine LOCKHART, Frédéric DIARD, Laurent MAMEAUX, Florent GROSPART,<br />
Edith DELION, Paul CRUCHANDEU, Mathilde BEAUVALLET, Michel BOULAI, Jean-Philippe<br />
MAUCLAIR, Sophie DURAND-FLEURY, Mariana FORSSELL-LATOUCHE, Patrick CALLU, Joëlle<br />
LATHIERE, Frédéric TRICOT, Ingrid HABOLD, Agnès LEMOINE, Annie REYRAT-CHAUDET,<br />
Francis LECHAT, Vincent RIDEAU, Thierry AUGER, Clothilde BONGIBAULT (jusqu’à 20 heures<br />
30), Sandrine NIGNOL (à partir de 19 heures 20), Pascal USSEGLIO (à partir de 19 heures et<br />
jusqu’à 21 heures), Anne PAJOU (jusqu’à 20 heures 55), Monique GIBOTTEAU (jusqu’à 20 heures<br />
40), Geneviève GUILLOU-HERPIN, Laurent BRILLARD, Alia HAMMOUDI, Pascal BRINDEAU.<br />
ABSENTS EXCUSES : Salah MESRI, Clothilde BONGIBAULT (à partir de 20 heures 30), Sandrine<br />
NIGNOL (jusqu’à 19 heures 20), Sandrine BRETON, Pascal USSEGLIO (jusqu’à 19 heures et à<br />
partir de 21 heures), Anne PAJOU (à partir de 20 heures 55), Monique GIBOTTEAU (à partir de<br />
20 heures 40), Patrick ROUGEVIN-BAVILLE, Benoît GARDRAT.<br />
PROCURATIONS : Salah MESRI à Paul CRUCHANDEU, Clothilde BONGIBAULT à Edith<br />
DELION (à partir de 20 heures 30), Sandrine NIGNOL à Vincent RIDEAU (jusqu’à 19 heures 20),<br />
Sandrine BRETON à Florent GROSPART, Pascal USSEGLIO à Frédéric DIARD (jusqu’à 19 heures<br />
et à partir de 21 heures), Anne PAJOU à Pascal BRINDEAU (à partir de 20 heures 55), Monique<br />
GIBOTTEAU à Geneviève GUILLOU-HERPIN (à partir de 20 heures 40), Benoît GARDRAT à<br />
Laurent BRILLARD.<br />
SECRETAIRES DE SEANCE : Ingrid HABOLD, Mathilde BEAUVALLET.<br />
Paul CRUCHANDEU, Maire adjoint, donne lecture du rapport suivant :
Préambule<br />
-2-<br />
Si l’action des collectivités locales est principalement conditionnée par le vote de leur budget<br />
annuel, leur cycle budgétaire est rythmé par la prise de nombreuses décisions. Le débat<br />
d’orientations <strong>budgétaires</strong> (DOB) constitue la première étape de ce cycle.<br />
L’article L. 2312-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) prévoit que, dans les<br />
communes de plus de 3 500 habitants, un débat sur les orientations <strong>budgétaires</strong> ait lieu au conseil<br />
municipal dans un délai de deux mois précédant le vote du budget primitif. Une délibération sur le<br />
budget non précédée de ce débat serait entachée d’illégalité et pourrait entraîner son annulation.<br />
Rappelons que la discussion sur les orientations <strong>budgétaires</strong> n’a aucun caractère décisionnel. Sa<br />
tenue doit néanmoins faire l’objet d’une délibération afin que le représentant de l’Etat puisse<br />
s’assurer du respect de la loi.<br />
Ce débat permet à l’assemblée délibérante d’être informée sur l’évolution de la situation financière,<br />
de discuter des orientations <strong>budgétaires</strong> qui préfigurent les priorités qui seront affichées dans le<br />
budget primitif. Il donne également aux élus la possibilité de s’exprimer sur la stratégie financière<br />
de la collectivité dans le cadre d’une vision pluriannuelle. Mais, par delà ces aspects techniques,<br />
cette discussion doit être l’occasion de présenter les orientations politiques municipales et leur<br />
impact en termes de situation financière afin de garantir les équilibres financiers dans le temps.<br />
SOMMAIRE<br />
I – Introduction ...............................................................................................................................<br />
A – La conjoncture économique et le projet de loi de finances pour <strong>2013</strong>...........................<br />
B – Les collectivités locales appelées à participer à l’effort de redressement national<br />
des comptes publics.........................................................................................................<br />
II – Une collectivité peu endettée ...................................................................................................<br />
A – Un encours de dette modeste..........................................................................................<br />
B – Une capacité de désendettement qui donne des marges de manœuvre ..........................<br />
C – Des emprunts à très faible niveau de risque ...................................................................<br />
III – Des dépenses réelles de fonctionnement contrôlées.............................................................<br />
A – Structuration et évolution des dépenses réelles de fonctionnement...............................<br />
B – Des charges à caractère général maîtrisées.....................................................................<br />
C – Des dépenses de personnel contenues ............................................................................<br />
D – Des participations en hausse, les subventions préservées ..............................................<br />
III – Des recettes réelles de fonctionnement en légère hausse.....................................................<br />
A – Structuration et évolution des recettes réelles de fonctionnement .................................<br />
B – Un produit fiscal contrôlé...............................................................................................<br />
C – Des dotations de l’Etat en légère baisse .........................................................................<br />
D – Des produits des services et de gestion courante en baisse............................................<br />
IV – Les grands équilibres : agir sous contraintes croissantes ...................................................<br />
V – Les investissements : un accroissement du volume...............................................................
I – Introduction<br />
-3-<br />
A. La conjoncture économique et le projet de loi de finances pour <strong>2013</strong><br />
La trajectoire spontanée de l’économie mondiale reste marquée pour l’austérité pour la grande<br />
majorité des populations. En Europe, la plupart des indicateurs économiques sont orientés à la<br />
baisse et indiquent une stagnation de la zone euro en 2012, suivie d’une très faible reprise en <strong>2013</strong>.<br />
La crise sévère qui frappe l’ensemble de l’économie mondiale s’est ravivée depuis un an avec<br />
l’intensification de la crise européenne. La dette publique de la France avoisine désormais 90 % du<br />
PIB, les entreprises perdent des parts de marchés à l’exportation, le chômage progresse, frappant<br />
aujourd’hui plus de 10 % de la population active. Les inégalités se sont creusées entre les deux<br />
extrêmes de l’échelle des revenus. Dans ce contexte, la France ne peut espérer, en 2012, qu’une<br />
croissance atone de 0,3 %.<br />
Face à cette situation économique, sociale et financière extrêmement difficile, le gouvernement a<br />
décidé, pour ce premier budget de la nouvelle législature, de conduire une politique de<br />
désendettement public.<br />
Le projet de loi de finances pour <strong>2013</strong>, bâti sur l’hypothèse d’un taux de croissance de 0,8 %,<br />
marque ainsi un tournant dans la politique fiscale et budgétaire de notre pays en compressant les<br />
dépenses publiques comme l’impose le traité budgétaire européen. Déclinant le projet de loi de<br />
programmation des finances publiques pour 2012-2017, il confirme l’objectif de déficit de 4,5 % en<br />
2012 et est porteur de 26 milliards d’euros de mesures destinées à atteindre l’objectif de 3 % de<br />
déficit public en <strong>2013</strong>.<br />
B. Les collectivités locales appelées à participer à l’effort de redressement national des comptes<br />
publics<br />
En <strong>2013</strong>, afin de participer à l’effort d’assainissement des finances publiques, l’enveloppe normée<br />
des concours de l’Etat aux collectivités locales est stabilisée en valeur, c’est-à-dire que son montant<br />
<strong>2013</strong> est égal à son montant 2012 (50,5 milliards d’euros). Au total, avec l’accroissement des<br />
crédits du fonds de compensation de la TVA, les concours de l’Etat aux collectivités locales<br />
augmentent globalement de 120 millions d’euros par rapport à 2012. Compte tenu de l’évolution<br />
tendancielle de ces dépenses, estimées par la cour des comptes à environ 500 millions d’euros, cette<br />
évolution correspond à un effort de près de 400 millions d’euros réalisé par les collectivités locales.<br />
Néanmoins, la participation des collectivités territoriales à l’effort de redressement devra être<br />
conciliée avec l’impératif de péréquation.<br />
La péréquation verticale d’abord - c’est-à-dire l’attribution ciblée des concours de l’Etat aux<br />
collectivités qui en ont le plus besoin - est doublée par rapport à l’an dernier : + 238 millions<br />
d’euros contre + 119 millions d’euros en 2012. Pour les communes, la dotation de solidarité urbaine<br />
augmente de 120 millions d’euros, la dotation de solidarité rurale de 78 millions d’euros et la<br />
dotation nationale de péréquation de 10 millions d’euros.<br />
La péréquation horizontale ensuite -c’est-à-dire la solidarité entre les collectivités- est renforcée<br />
avec notamment la montée en puissance du fonds de péréquation des ressources intercommunales et<br />
communales (FPIC) dont 350 millions d’euros seront répartis en <strong>2013</strong> contre 150 millions d’euros<br />
en 2012.
-4-<br />
A partir de 2014, les modalités d’association des collectivités territoriales seront négociées dans le<br />
cadre d’un pacte de croissance et de solidarité qui déterminera notamment les modalités selon<br />
lesquelles elles apporteront leur concours à l’effort de désendettement.<br />
II – Une collectivité peu endettée<br />
La réalisation d’investissements publics structurants s’inscrit dans une logique de long terme. Elle<br />
implique d’avoir recours à des emprunts dont le financement est assumé par les bénéficiaires des<br />
équipements ou infrastructures réalisés. De ce fait, l’endettement des collectivités présente<br />
généralement un caractère cyclique.<br />
Après avoir porté la réalisation du Minotaure, mis en service en 2002, la Ville est entrée dans un<br />
cycle de désendettement progressif. A ce jour, un autofinancement adapté lui a permis de réaliser<br />
annuellement les investissements dont elle avait besoin sans emprunter.<br />
Naturellement, la charge de la dette connaît une évolution similaire à l’encours de la dette -sans être<br />
parallèle en raison des modalités de remboursement des prêts-, c'est-à-dire une diminution continue.<br />
A. Un encours de la dette modeste<br />
L’encours de la dette -c'est-à-dire le montant du capital restant à rembourser- s’élève à<br />
6,253 millions d’euros (valeur estimée au 31 décembre 2012).<br />
Graphique 1 : Profil d’extinction de la dette<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
500 000<br />
0<br />
2008 2009 2010 2011 2012 <strong>2013</strong> 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022<br />
B. Une capacité de désendettement qui donne des marges de manœuvre<br />
Intérêts<br />
Amortissement<br />
Rappel : Le niveau d’endettement s’apprécie notamment à partir d’un ratio appelé capacité de<br />
désendettement. Ce ratio, qui rapporte l’épargne brute à l’encours de la dette, constitue une mesure<br />
théorique du nombre d’années nécessaires à une collectivité pour résorber sa dette, en supposant<br />
qu'elle y consacre tout son autofinancement brut.
-5-<br />
Cet indicateur doit être mis en perspective. En effet, une collectivité locale en phase<br />
d’investissement et donc d’endettement peut très bien accepter de laisser ce ratio se “dégrader”<br />
pendant quelques exercices, puis le ramener progressivement vers des niveaux acceptables, c'est-àdire<br />
en dessous de dix ans.<br />
Tableau 1 : Encours de dette et capacité de désendettement<br />
CA 2008 CA 2009 CA 2010 CA 2011<br />
Encours de dette 10 238 721 8 964 662 7 914 781 7 029 851<br />
Epargne brute 4 647 726 3 859 477 3 862 843 4 373 888<br />
Capacité de désendettement (en<br />
années)<br />
2,20 2,32 2,05 1,61<br />
La capacité de désendettement de la commune témoigne d’une gestion financière rigoureuse et<br />
notamment d’une maîtrise des dépenses de fonctionnement qui permet de dégager de l’épargne.<br />
Cette stratégie constante est menée en vue d’engager, dans les meilleures conditions, un nouveau<br />
cycle d’investissement structurants et de recourir à l’emprunt sans dégrader les grands équilibres<br />
financiers.<br />
C. Des emprunts à très faible niveau de risque<br />
La moitié de l’encours est composée d’emprunts qui présentent un faible niveau de risque effectif. Il<br />
s’agit d’emprunts à taux variable de type dits “à barrière simple” sans effet de leviers. Ils sont en<br />
outre basés sur l’indice Euribor -Euro interbank offered rate, soit en français : taux interbancaire<br />
offert en euro-, l'un des deux principaux taux de référence du marché monétaire de la zone euro.<br />
Tableau 2 : Poids des différentes catégories d’emprunts dans l’encours de la dette<br />
Nombre<br />
d’emprunts<br />
Capital restant dû<br />
(au 31 12 2012, en M€)<br />
% de l’encours<br />
Emprunts à taux fixes 7 2,535 40,45%<br />
Emprunts à taux variables 4 3,718 59,55%<br />
Total 11 6,253 100,00%<br />
III – Des dépenses réelles de fonctionnement contrôlées<br />
Rappel : Les dépenses réelles de fonctionnement (DRF) recouvrent l’ensemble des dépenses de<br />
l’exercice budgétaire entraînant des mouvements réels, c'est-à-dire qui donnent lieu à décaissement<br />
et sont exécutés par l’émission d’un mandat. Cette définition exclut par conséquent les opérations<br />
d’ordre budgétaire qui ne donnent pas lieu à décaissement tel l’amortissement ou le virement à la<br />
section d’investissement.<br />
Tableau 3 : Evolution des dépenses réelles de fonctionnement<br />
CA 2008 CA 2009 CA 2010 CA 2011<br />
Dépenses réelles de fonctionnement 15 049 627 14 914 809 15 039 180 15 397 888<br />
Population DGF 18 823 18 021 17 781 17 647<br />
DRF / habitant 800 828 846 873<br />
Ratio de référence (communes d'une CC à<br />
FPU)<br />
1 089 1 029 1 041 non connu<br />
S o u rce : ratio DGCL
-6-<br />
Notons que la commune se situe largement en dessous de la moyenne de la strate de référence.<br />
Outre les efforts de maîtrise des charges, cet indicateur met en lumière l’impact des transferts de<br />
compétences à la Communauté du pays de <strong>Vendôme</strong> (CPV).<br />
A. Structuration et évolution des dépenses réelles de fonctionnement<br />
On note une variation de 435 k€ (+ 2,81 %) des dépenses de fonctionnement entre le budget global<br />
2012 et le projet de budget primitif <strong>2013</strong>.<br />
Graphique 5 : Structure des dépenses réelles de fonctionnement<br />
18 000 000<br />
16 000 000<br />
14 000 000<br />
12 000 000<br />
10 000 000<br />
8 000 000<br />
6 000 000<br />
4 000 000<br />
2 000 000<br />
0<br />
TOTAL: 15 397 888 TOTAL: 15 858 731 TOTAL: 16 256 646<br />
(2,2%)<br />
(12,7%)<br />
(59,7%)<br />
(2,0%)<br />
(10,4%)<br />
(60,0%)<br />
(1,7%)<br />
(10,5%)<br />
(59,9%)<br />
(25,4%) (27,6%) (27,8%)<br />
CA 2011 BP+DM 2012 DOB <strong>2013</strong><br />
Charges financières<br />
Subventions et participations<br />
Charges de personnel<br />
Achat de services extérieurs<br />
Lexiqu e :<br />
- Les cha rges financières comprennent le paiement des intérêts des emp runts ainsi que les<br />
intérêts d’une éventu elle ligne de trésorerie ;<br />
- Les sub vention s aux associations et participations versées par la commune aux groupements<br />
intercommunaux con stitu ent des charges d e gestion courante ;<br />
- Les remboursements de charges de personnel à la Communauté du pa ys de <strong>Vendôme</strong> sont<br />
intégrés dans les charges de personnel ;<br />
- Les achats de services extérieurs comp renn ent ég alement les dépen ses imprévues et les<br />
charges exceptionnelles.<br />
B – Des charges à caractère général maîtrisées<br />
Ce chapitre comprend l’ensemble des dépenses courantes de la collectivité, tels les fluides, dont la<br />
charge apparaît difficilement maîtrisable car l’évolution de leur coût ne dépend pas à court terme<br />
d’une volonté communale.<br />
Ces charges s’accroissent pour les raisons suivantes :<br />
- l’impact des surcoûts de l’énergie estimés à 89 k€. A titre d’information, l’Insee a observé une<br />
augmentation de + 5,8 % des coûts moyens de l’énergie entre septembre 2011 et septembre 2012,<br />
mais cette valeur atteint + 6,3 % pour le gaz, + 6,8 % pour les produits pétroliers et + 12,1 % pour<br />
les combustibles liquides ;<br />
- l’inscription d’une provision exceptionnelle de 100 k€ pour les célébrations du 40 ème anniversaire<br />
du jumelage avec Gevelsberg ;
-7-<br />
- le choix d’une nouvelle prestation pour l’équipement en vêtement de travail des agents de la<br />
collectivité (+ 15 k€).<br />
Hors ces trois postes, les charges à caractère général s’établissent à 4 173 k€ soit en baisse de 1,74<br />
%.<br />
Graphique 3 : Evolution en euros des charges à caractère général depuis 2008<br />
5 000 000<br />
4 500 000<br />
4 000 000<br />
3 500 000<br />
3 000 000<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
500 000<br />
0<br />
3 877 378<br />
3 906 557<br />
3 940 732<br />
3 830 367<br />
4 247 169<br />
CA 2008 CA 2009 CA 2010 CA 2011 BP+DM<br />
2012<br />
C – Des dépenses de personnel contenues<br />
Graphique 4 : Evolution en euros des dépenses de personnel<br />
12 000 000<br />
10 000 000<br />
8 000 000<br />
6 000 000<br />
4 000 000<br />
2 000 000<br />
0<br />
8 785 401<br />
6 851 016<br />
8 960 208<br />
6 561 860<br />
9 191 698<br />
5 810 918<br />
9 519 944<br />
6 069 401<br />
9 744 092<br />
6 175 115<br />
CA 2009 CA 2010 CA 2011 BP+DM 2012 DOB <strong>2013</strong><br />
4 389 502<br />
4 289 502<br />
Valeur des charges à caractère<br />
général <strong>2013</strong> réduite (- 100 k€).<br />
DOB <strong>2013</strong><br />
Charges de personnel / paiements<br />
directs et rbst à la CPV<br />
Charges de personnel/paiements directs<br />
Le montant du budget dédié aux frais de personnel progresserait de 2,35 % en <strong>2013</strong>. Cette variation<br />
maîtrisée trouve sa source, d’une part, dans l’évolution du Glissement vieillesse technicité (GVT),<br />
d’autre part, dans une série de décisions de la collectivité :<br />
- requalification de postes (avancements de grade et promotions internes) ;<br />
- engagement dans les dispositifs d’apprentissage et d’accompagnement à l’emploi -CAE et<br />
Emplois d’avenir- ;<br />
- remplacement des agents en arrêt maladie pour la qualité du service public.
-8-<br />
D – Des participations en hausse, les subventions préservées<br />
Les subventions et participations (autres charges de gestion courante) versées par la Ville<br />
progressent de + 3,40 % par rapport au budget total 2012 pour s’établir à 1,708 millions d’euros.<br />
Cette évolution est principalement liée à :<br />
- l’intégration dans le budget principal d’une participation au syndicat intercommunal TeA de 50 k€<br />
au titre des transports scolaires. Cette dépense était antérieurement supportée par le budget annexe<br />
transport ;<br />
- l’augmentation de la participation au Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) qui a<br />
été portée de 620 k€ à 630 k€ (+ 1,61 %).<br />
Dans le contexte actuel de maîtrise du budget, le concours de la collectivité au secteur associatif est<br />
néanmoins préservé.<br />
III – Des recettes réelles de fonctionnement en légère hausse<br />
A – Structuration et évolution des recettes réelles de fonctionnement<br />
Plus de 61 % des recettes proviennent de l’impôt. Les dotations versées par l’Etat représentent<br />
moins de 29 % des ressources communales. En <strong>2013</strong>, l’augmentation estimée des recettes, à<br />
fiscalité constante, s’établit à + 115 k€ (+ 0,65 %) par rapport au budget total 2012.<br />
Graphique 5 : Structure des recettes de fonctionnement<br />
20 000 000<br />
18 000 000<br />
16 000 000<br />
14 000 000<br />
12 000 000<br />
10 000 000<br />
8 000 000<br />
6 000 000<br />
4 000 000<br />
2 000 000<br />
0<br />
TOTAL: 18 275 118 TOTAL: 17 820 608 TOTAL: 17 935 949<br />
(2,9%)<br />
(0,2%)<br />
(2,7%)<br />
(29,8%) (28,5%)<br />
(28,5%)<br />
(59,1%) (60,5%) (61,4%)<br />
(8,0%) (8,3%) (8,0%)<br />
CA 2011 BP+DM 2012 DOB <strong>2013</strong><br />
(2,1%)<br />
Pdts exceptionnels et pdts financiers<br />
Pdt de gestion courante<br />
Dotations et participations<br />
Impôts et taxes<br />
Produits service du domaine<br />
Lexique :<br />
- Impôts et taxes : Taxe d’habitation, sur le foncier bâti et non bâti, taxe sur l’électricité, licence débits de boisson, taxe<br />
additionnelle aux droits de mutation, … ;<br />
- Dotations et participations : Dotation globale de fonctionnement, dotation de solidarité rurale, dotation de solidarité<br />
urbaine, compensation de taxe professionnelle, de taxe d’habitation et de taxe foncier bâti, dotation instituteurs,<br />
participation pour contrat d’accompagnement à l’emploi, subventions de fonctionnement de l’Etat, du conseil régional, du<br />
conseil général et autres ;<br />
- Produit du service, du domaine, des ventes : Redevances et droits des services, redevance des droits périscolaires, mise à<br />
disposition de personnel facturé (CPV), remboursement de frais (CPV, CCAS, …) ;<br />
- Produits de gestion courante : revenu des immeubles, loyers.
B – Un produit fiscal contrôlé<br />
-9-<br />
La pression fiscale communale est stable depuis 2004.<br />
Tableau 1 : Comparaison des taux d’imposition avec les villes proches<br />
Taux 2012<br />
Taxe<br />
d'habitation<br />
Taxe foncier<br />
bâti<br />
<strong>Vendôme</strong><br />
Romorantin-<br />
Lanthenay<br />
Châteaudun La Flèche<br />
Ville et Ville et Ville et Ville et<br />
Communauté Communauté Communauté Communauté<br />
17 724 hab. 17 807 hab. 14 283 hab. 16 343 hab.<br />
Ville-centre 15,96% 25,43% 32,48% 15,63%<br />
EPCI 12,30% 1,48% 0,47% 10,13%<br />
Total 28,26% 26,91% 32,95% 25,76%<br />
Ville-centre 28,24% 31,90% 31,54% 29,37%<br />
EPCI 3,77% 1,58% 0,53% 0,03%<br />
Total 32,01% 33,48% 32,07% 29,40%<br />
Taxe foncier<br />
non bâti<br />
Ville-centre<br />
EPCI<br />
Total<br />
54,91%<br />
10,07%<br />
64,98%<br />
65,50%<br />
5,48%<br />
70,98%<br />
56,65%<br />
0,76%<br />
57,41%<br />
42,17%<br />
1,83%<br />
44,00%<br />
* Le nombre d'habitants concerne la Ville-centre<br />
Un dispositif d’abattement traduisant des préoccupations sociales<br />
Le dispositif d’abattements fiscaux mis en place par la collectivité au profit des familles et des<br />
ménages aux ressources modestes est entièrement maintenu. Il traduit, une fois encore, le choix<br />
d’une politique sociale plus juste. Pour mémoire, la Ville a adopté le principe :<br />
- d’un abattement de la base de taxe d’habitation de 15 % pour les deux premières personnes à<br />
charge et de 25 % à partir de la troisième personne à charge ;<br />
- d’un abattement spécial à la base pour les personnes non imposables sur le revenu qui occupent<br />
une habitation principale dont la valeur locative cadastrale (VLC) est inférieure à 130 % de la VLC<br />
moyenne. Ce pourcentage est majoré de 10 % par personne à charge ;<br />
- d’une exonération de la taxe sur le foncier bâti en faveur de certaines entreprises nouvelles pour<br />
une durée de deux ans ;<br />
- d’un dégrèvement d’une durée de cinq ans de taxe sur le foncier non bâti en faveur des jeunes<br />
agriculteurs.<br />
Tableau 2 : Evolution des bases d’imposition (taxes ménages)<br />
2008 2009 2010 2011 2012<br />
<strong>2013</strong><br />
(prévision<br />
s)<br />
Taxe d'habitation 17 413 846 17 749 999 18 152 212 18 625 658 19 018 000 19 398 360<br />
% d'évolution +2,26% +1,93% +2,27% +2,61% +2,11% +2,00%<br />
Taxe foncier bâti 17 121 714 17 850 038 18 141 401 18 508 805 19 041 000 19 421 820<br />
% d'évolution +3,79% +4,25% +1,63% +2,03% +2,88% +2,00%<br />
Taxe foncier non bâti 89 356 90 082 84 158 82 737 83 600 81 928<br />
% d'évolution -3,30% +0,81% -6,58% -1,69% +1,04% -2,00%<br />
Source (2008 à 2012) : états fiscaux
-10-<br />
Les bases 2012 seront notifiées à la commune au cours de premier trimestre <strong>2013</strong>. Elles sont<br />
évaluées avec prudence sur la base des rythmes de progression passés soit :<br />
- taxe sur le foncier bâti : + 2,00 %<br />
- taxe sur le foncier non bâti : - 2,00 %<br />
- taxe d’habitation : + 2,00 %<br />
C – Des dotations de l’Etat en légère baisse<br />
Les éléments majeurs du projet de loi de programmation des finances publiques (2012-2017) et du<br />
projet de loi de finances pour <strong>2013</strong> conduisent à retenir des hypothèses prudentes.<br />
Hypothèses retenues pour <strong>2013</strong> :<br />
Dotation forfaitaire -2,56%* (3 284 400 €)<br />
Dotation de solidarité rurale stabilité* (188 700 €)<br />
Dotation de solidarité urbaine stabilité* (550 000 €)<br />
Dotation nationale de péréquation stabilité* (198 500 €)<br />
* Evolution par rapport aux dotations perçues en 2012<br />
Graphique 6 : Evolution eu euros des principaux concours de l’Etat par dotation<br />
4 000 000<br />
3 500 000<br />
3 000 000<br />
2 500 000<br />
2 000 000<br />
1 500 000<br />
1 000 000<br />
500 000<br />
0<br />
3 616 563<br />
514 599<br />
3 518 609<br />
524 891<br />
3 468 061<br />
531 190<br />
3 385 793 3 370 517<br />
539 158<br />
0<br />
548 324<br />
3 284 400<br />
550 000<br />
198 521<br />
198 500<br />
150 559 148 431 153 739 157 251 188 701 188 700<br />
28 921 14 461 7 231<br />
CA 2008 CA 2009 CA 2010 CA 2011 BP+DM2012 OB <strong>2013</strong><br />
(estimation)<br />
DGF perçue<br />
Dotation de solidarité urbaine<br />
Dotation de solidarité rurale<br />
Dotation nationale de péréquation<br />
La commune a perçu une part de dotation nationale de péréquation en 2012 (198,5 k€). Il est<br />
proposé d’inscrire une valeur équivalente.<br />
D – Des produits des services et de gestion courante en baisse<br />
Les produits liés à notre seule offre de services sont estimés à 1 425 k€, en baisse de 55 k€<br />
(3,72 %). Cette variation est notamment due à :<br />
- une diminution, pour des raisons techniques, des remboursements par la CPV des mises à<br />
disposition de personnel (- 24 k€) ;<br />
- une baisse des remboursements des frais d’expertise pour les véhicules mis en fourrière (- 11 k€) ;<br />
- des moindres recettes aux restaurants scolaires (- 9 k€) ;<br />
- un transfert au TeA des produits générés par les antennes de téléphonie mobile installées sur le<br />
château d’eau situé rue Nicolas Copernic (- 9 k€).
-11-<br />
Graphique 7 : Structure des produits des services<br />
1 800 000<br />
1 600 000<br />
1 400 000<br />
1 200 000<br />
1 000 000<br />
800 000<br />
600 000<br />
400 000<br />
200 000<br />
0<br />
0,8%<br />
6,8%<br />
49,0%<br />
2,1%<br />
41,2%<br />
1,9%<br />
3,9%<br />
51,0%<br />
2,7%<br />
40,4%<br />
3,0%<br />
4,5%<br />
52,8%<br />
3,1%<br />
36,6%<br />
0,5%<br />
3,8%<br />
56,7%<br />
2,6%<br />
36,4%<br />
1,8%<br />
4,6%<br />
57,2%<br />
3,05%<br />
33,3%<br />
0,8%<br />
3,9%<br />
CA 2008 CA 2009 CA 2010 CA 2011 BP+DM 2012 DOB <strong>2013</strong><br />
58,2%<br />
3,16%<br />
33,9%<br />
Autres (travaux, prestations de services…)<br />
Remboursement de charges<br />
Produit des concessions<br />
Produit de la cuisine centrale et services à<br />
caractère sportif<br />
Redevance d'occupation du domaine public<br />
Les produits de gestion courante représentent 268 k€. Ils enregistrent une baisse de près de 62 k€<br />
(- 18 %) en raison essentiellement de la perte des loyers des bureaux du CIAS qui vont être<br />
transférés en cours d’année à l’Oasis.<br />
IV – Les grands équilibres : agir sous contraintes croissantes<br />
Graphique 8 : Dépenses et recettes réelles de fonctionnement, capacités d’autofinancement<br />
20 000 000<br />
18 000 000<br />
16 000 000<br />
14 000 000<br />
12 000 000<br />
10 000 000<br />
8 000 000<br />
6 000 000<br />
4 000 000<br />
2 000 000<br />
0<br />
17 728 377<br />
15 310 673<br />
2 417 704<br />
1 127 704<br />
17 826 844 17 880 390<br />
15 712 879<br />
16 152 726<br />
17 820 608<br />
15 858 731<br />
2 113 965 1 727 664 1 961 877<br />
1 060 965<br />
17 935 949<br />
16 256 646<br />
1 679 303<br />
836 814 1 179 717 899 303<br />
BP +DM 2009 BP+ DM 2010 BP+DM 2011 BP+DM 2012 DOB <strong>2013</strong><br />
Recettes réelles de fonctionnement<br />
Dépenses réelles de fonctionnement<br />
Autofinancement brut<br />
Autofinancement net
-12-<br />
Une comparaison des propositions contenues dans le BP <strong>2013</strong> avec les éléments du BP global 2012<br />
– sans prise en compte du report de l’excédent – montre que les dépenses réelles de fonctionnement<br />
varient de près de 436 k€ (+ 2,81 %) quand les recettes réelles de fonctionnement évoluent de 115<br />
k€ (+ 0,65 %). Il en résulte une diminution estimée de l’épargne brute de près de 283 k€.<br />
Cette baisse, accentuée par la moindre dotation de l’Etat, doit conduire à une analyse en profondeur<br />
de nos dépenses et recettes de fonctionnement. Ce travail est en cours depuis plusieurs années et<br />
sera poursuivi en <strong>2013</strong>.<br />
V – Les investissements <strong>2013</strong> : un accroissement du volume<br />
Depuis le début du mandat, les investissements ont été réalisés en vue de préserver ou d’améliorer<br />
la qualité de vie des Vendômois. Tendanciellement, environ quatre millions d’euros ont été investis<br />
chaque année dans la restauration et la mise en valeur du patrimoine, l’adaptation ou l’amélioration<br />
d’équipements pour le sport, la vie associative, l’enseignement, la préservation de l’environnement,<br />
la prévention des risques et les aménagements urbains.<br />
Cette enveloppe sera augmentée en <strong>2013</strong>. Par-delà les interventions courantes d’entretien du<br />
patrimoine bâti, des routes et des réseaux, la Ville engagera ou poursuivra la réalisation des projets<br />
suivants :<br />
- Construction du pôle d’échange multimodal (PEM) : 3 600 M€<br />
- Achèvement du réaménagement de la rue du Change : 1,265 M€<br />
- Travaux sur le quartier Rochambeau avec l’inscription des crédits de paiements<br />
pour la réalisation du projet de résidence d’animation (Ciclic) : 500 k€<br />
- Rénovation du marché couvert (tranche 1) : 288 k€<br />
- Restauration de stalles et des travaux sur les piliers de la nef de la Trinité : 245 k€<br />
- Mise aux normes de la centrale Froid de la cuisine centrale : 150 k€<br />
- Engagement de la première tranche de travaux du plan d’accessibilité de la voirie : 100 k€<br />
- Aménagement d’espaces de jeux : 100 k€<br />
Par ailleurs, la commune apportera son concours financier à la Communauté du pays de <strong>Vendôme</strong><br />
pour la réalisation des équipements suivants :<br />
- Espace culturel jeunes : 325 k€<br />
- Salle de répétition de l’école de musique : 120 k€<br />
Enfin, dans le cadre de la délégation de maîtrise d’ouvrage qui lui a été confiée, la Ville engagera la<br />
construction de la nouvelle Unité de traitement des eaux usées et de ses équipements annexes pour<br />
un montant de crédits de paiement de 9,061 millions d’euros.
-13-<br />
Catherine LOCKHART fait la déclaration suivante :<br />
Nous nous sommes fixé un cap au début de ce mandat et nous le tenons : Maintenir la<br />
bonne santé financière de notre collectivité pour lui assurer un développement durable, préserver<br />
l’emploi et développer la cohésion sociale à <strong>Vendôme</strong> et en Vendômois.<br />
En d’autres termes :<br />
- investir pour le développement de la ville et faire de la commande publique un soutien à<br />
l’activité économique et à l’emploi,<br />
- moderniser et adapter le service public pour en faire un outil de redistribution et d’équité<br />
sociale,<br />
- freiner puis stabiliser les dépenses de fonctionnement pour maintenir une qualité de<br />
service à la population, tout en maîtrisant la pression fiscale.<br />
Il faut du temps, de la rigueur et de la constance pour atteindre ces objectifs.<br />
Il faut du temps, une volonté partagée et de la méthode pour engager une collectivité (plus<br />
exactement deux : la Ville et la Communauté, qui sont liées en ce sens) et leur administration dans<br />
le cercle vertueux d’une réduction des dépenses courantes, quand une partie de ces dépenses est en<br />
réalité contrainte et que les recettes diminuent.<br />
Ce vaste chantier a été ouvert dès 2008, avec la seule assurance, après le déclenchement de<br />
la crise financière mondiale au cours de l’automne 2008, qu’il le resterait longtemps.<br />
Le choix du précédent gouvernement d’accroître la dette souveraine de la France, qui est<br />
passée de 64 % du PIB en 2007 à près de 90 % du PIB et un tiers seulement de cette dégradation est<br />
conjoncturel selon la cour des comptes, n’a pas favorisé, comme promis, la relance de l’économie.<br />
Le taux de chômage s’est dramatiquement élevé, la destruction des emplois s’est<br />
accélérée, la compétitivité des entreprises a régressé, des pans entier de l’industrie se sont effondrés,<br />
s’effondrent encore.<br />
Ce choix n’a pas permis non plus la mobilisation de l’ensemble de la société pour résister<br />
solidairement à ce choc économique et social.<br />
Au contraire, les inégalités sociales se sont accrues. En 10 ans la grande pauvreté s’est<br />
durablement installée dans notre pays.<br />
Je vous renvoie au rapport du Secours Catholique dans lequel son Président national,<br />
Monsieur SOULAGE dit notamment que le nombre de femmes seules avec enfants progresse. Là<br />
aussi, l’alerte est donnée… Je vous invite à lire ce rapport qui vient d’être rendu public.<br />
Les services publics d’Etat ont été désorganisés et pour certains mis dans l’impossibilité<br />
de remplir leur mission. Des missions essentielles pour l’avenir mais aussi pour notre quotidien, je<br />
pense à l’école, à la police, à la justice, à la santé. L’actualité nous le rappelle chaque jour.<br />
Aujourd’hui, notre pays manque de crédit, au sens propre comme au figuré.<br />
Remédier à cette situation avec responsabilité et courage est un enjeu majeur. L’Etat s’y<br />
engage, en choisissant la voie de l’équité sociale et de la discipline budgétaire.<br />
Nos collectivités seront appelées à participer directement à cet effort national, de trois<br />
manières :<br />
- par une nouvelle contraction de leurs dépenses de fonctionnement, dans le cadre d’un<br />
pacte de solidarité et de croissance. Ce sera le prix à payer pour les années d’imprévoyance,<br />
- par leur engagement en faveur des dispositifs d’accès à l’emploi pour les publics<br />
prioritaires, avec les emplois d’avenir notamment,<br />
- par leur capacité d’investissement.<br />
Sur ce point je constate l’avancée du Ministère de l’économie et des finances sur le dossier<br />
essentiel du financement bancaire des investissements publics locaux, certaines collectivités (villes,<br />
départements ou régions) ayant été fortement impactées par les emprunts toxiques distribués par des<br />
banques peu scrupuleuses.
-14-<br />
La marche à franchir est haute, personne ne peut le nier. Mais je le redis, nous partons à<br />
<strong>Vendôme</strong> d’une situation financière et budgétaire communale saine.<br />
La Chambre Régionale des Comptes devrait d’ailleurs nous le confirmer prochainement.<br />
Nous avons été soumis au contrôle de cette chambre pratiquement tout l’hiver dernier et, lors de<br />
mon rendez-vous téléphonique avec le magistrat d’Orléans, celui-ci m’a confortée dans cette<br />
perception.<br />
Je vous rapporterai prochainement dans cette instance, son rapport officiel. Mais les<br />
missions de ce magistrat, ont été remaniées avec une circonscription qui va désormais jusqu’au<br />
Limousin, sans moyen supplémentaire.<br />
J’attends donc encore le premier rapport, qu’on dit « confidentiel » et sur lequel je serai<br />
invitée à réagir, avant que me parvienne le rapport officiel, qui vous sera présenté.<br />
C’est pourquoi je vous propose de reconduire en <strong>2013</strong>, les orientations retenues en 2012,<br />
c'est-à-dire :<br />
- la poursuite du travail de la restructuration des dépenses liées à nos missions de service<br />
public, ce dont nous commençons à avoir une certaine habitude. Ainsi aujourd’hui avec mes<br />
collègues élus et les services, nous reconnaissons que, c’est ainsi, nous n’avons pas le choix, il faut<br />
faire le deuil des marges de manœuvres auxquelles nous avons été habitués… et je pense que tout<br />
est possible à partir du moment où nous nous montrons un peu innovants,<br />
- la deuxième chose, c’est l’accroissement du volume de nos investissements avec la mise en<br />
chantier de plusieurs grosses opérations arrivées au terme des phases d’études et d’appels d’offres.<br />
Nous venons de parler de l’usine de traitement des eaux, Paul vous citera également un certain<br />
nombre de chantiers qui sont en phase démarrage ou presque. Regardez par exemple, la rue du<br />
Change.<br />
- le maintien du taux de la fiscalité communale, qui reste inchangé depuis 2004.<br />
Mais, que l’on ne s’y trompe pas, ce sont des orientations fortes dans le contexte actuel.<br />
Ces orientations traduisent notre détermination à tous. Nous avons travaillé ensemble à<br />
activer tous les leviers à notre disposition dans l’intérêt des vendômois et des acteurs socioéconomiques.<br />
Elles traduisent l’ambition que nous portons pour <strong>Vendôme</strong> et le Vendômois, celle<br />
d’une ville et d’un territoire actifs et solidaires.<br />
Je remercie Paul CRUCHANDEU, la direction des finances et la direction générale qui,<br />
par leur compétence et leur sérieux, réussissent à concilier tant d’exigences. Pour concilier toutes<br />
ces exigences, il a aussi fallu adapter certaines méthodes de travail. Cela a été fait, je tiens à le<br />
souligner.<br />
Quand nous étudiions le budget d’investissement de la commune, nous avions aussi sous<br />
les yeux, le budget d’investissement de la Communauté, ce qui nous a permis de conduire cet<br />
examen en parallèle pour les deux collectivités. Les années précédentes nous ne parvenions pas à<br />
cela.<br />
Cela a supposé que la direction générale, la direction des finances, les élus concernés, Paul<br />
et Christian GUELLIER pour ce qui est de la Communauté du pays de <strong>Vendôme</strong>, aient rencontré<br />
longuement l’ensemble des services communaux et communautaires pour faire émerger les besoins<br />
et les marges de manœuvres. La phase d’arbitrage a ensuite été facilitée.<br />
Cela veut dire aussi que nous allons progresser sur notre taux de réalisation de travaux.<br />
Nous étions en effet parfaitement conscients que notre taux de réalisation de travaux n’était pas<br />
satisfaisant, cela transparaissait notamment au moment de la présentation du compte administratif.<br />
Aujourd’hui, c’est plus facile pour nos services d’analyser les charges d’investissement<br />
qui se profilent et de s’organiser pour planifier les chantiers et les démarrer au plus tôt, ce même si<br />
le vote du budget communautaire n’interviendra que plus tard. Auparavant, c’était un peu complexe<br />
pour les services, parce qu’ils n’avaient pas une connaissance globale et consolidée de la charge<br />
prévisionnelle. Mine de rien, tout cela change significativement la méthode de travail et la capacité<br />
de nos services à agir.
-15-<br />
Tout cela progresse donc, avec également la volonté de verser les sommes attribuées au<br />
monde associatif plus tôt dans l’année. Car nous savons bien la difficulté pour ceux-ci, de gérer les<br />
creux de trésorerie quand les financements arrivent trop tard.<br />
Voilà donc la concrétisation de vœux souhaités avec force.<br />
Je renouvelle mes remerciements, à la fois à mes collègues élus, mais aussi aux services<br />
pour l’excellent travail qui a été produit cette année.<br />
Ceci étant dit, il nous faut quand même vous démontrer pratiquement ce que je viens de<br />
dire : je vais passer la parole à Paul qui va vous présenter et vous commenter tout cela en image.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Merci, Madame le Maire.<br />
Le Maire a présenté la ligne générale de nos orientations <strong>budgétaires</strong> pour <strong>2013</strong>. Cette<br />
année qui arrive sera encore une année de poursuite de nos investissements structurants.<br />
Ce débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> est un moment important qui précède le vote de notre<br />
budget primitif qui aura lieu le jeudi 20 décembre.<br />
Ce budget a été préparé dans une situation financière extrêmement saine de notre Ville.<br />
Nous devons cette situation aux efforts de gestion que nous menons depuis 2008, et cela sans<br />
augmentation du taux de fiscalité comme nous nous y sommes engagés.<br />
Vous avez consulté le document de présentation générale qui vous a été transmis en même<br />
temps que les rapports pour ce Conseil. Je vais juste vous préciser quelques éléments<br />
supplémentaires au travers de tableaux.<br />
La première diapo concerne la formation de notre épargne <strong>2013</strong>.<br />
Dans un premier temps, nous allons aborder les recettes réelles de fonctionnement qui sont<br />
de l’ordre de 17 936 000 €, en très légère augmentation de 0,65 %, composées en grande partie,<br />
puisque cela représente 61 %, de nos impôts et taxes dont l’augmentation relève, je le rappelle, de<br />
celles des bases et non d’une décision municipale.<br />
Nous maintenons donc cette fiscalité et ce, depuis 2004. Je rappelle également que sur ces<br />
impôts, nous avons toujours un dispositif d’abattement fiscal qui traduit un choix politique, social et<br />
à nos yeux beaucoup plus juste.<br />
Ces recettes sont aussi composées, à hauteur de 29 % des dotations et des participations<br />
qui sont stables, puisqu’il y a eu un gel des dotations, cela a déjà été expliqué l’année dernière et<br />
cela va se poursuivre. Nous avons remis ici la dotation de péréquation dont nous avons bénéficié en<br />
2012 et dont nous espérons encore bénéficier en <strong>2013</strong>. Celle-ci est attribuée selon différents critères<br />
que nous ne maîtrisons pas, néanmoins nous devrions avoir a minima une dotation de garantie.<br />
Enfin nos produits de services représentent 10 % qui relèvent des diverses activités que nous<br />
proposons à nos concitoyens. Tout cela veut dire que parmi nos recettes, 7/10 ème à peu près sont<br />
autonomes.<br />
En deuxième point, voyons nos dépenses réelles de fonctionnement hors frais financier,<br />
qui sont les frais liés au capital, 15 975 000 €, que nous remboursons. Nos dépenses sont en légère<br />
hausse, mais de manière globale nous avons des dépenses maîtrisées par une grande rigueur de<br />
gestion. Elles sont composées à hauteur de 27 % par des charges à caractère général, dont le coût<br />
des fluides, et chacun sait autour de cette table qu’une grande part de ces charges ne dépend pas de<br />
notre volonté.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Effectivement, cela est quand même sidérant : on en arrive à prévoir une augmentation de<br />
89 000 € du fait des augmentations du prix du gaz, de l’électricité et du fioul. Cela devient une vraie<br />
difficulté, et je vois que Geneviève réagit, parce qu’en tant que gestionnaire de collège, tu dois aussi<br />
voir cela de près.
-16-<br />
Il est complexe de parvenir à stabiliser nos dépenses de fonctionnement avec des postes de<br />
dépenses sur lesquels nous n’avons pas prise : le prix du carburant, de l’énergie…<br />
La seule chose que l’on puisse faire néanmoins, pour diminuer ces dépenses, c’est de<br />
limiter notre consommation d’énergie : de chercher à rouler moins notamment, même si je ne vois<br />
pas toujours comment on peut maintenir la qualité de nos services à la population en se déplaçant<br />
moins. Je pense à des services auxquels les administrés sont très attachés.<br />
Nous pouvons aussi améliorer la valeur énergétique ou la non-valeur énergétique de nos<br />
bâtiments, mais vous connaissez notre patrimoine et vous pouvez mesurer que c’est un travail<br />
immense qui ne pourra pas se faire du jour au lendemain. Nous voilà donc très contraints par ces<br />
augmentations.<br />
+ 6 %, + 8 %... c’est quand même important au regard de la charge globale.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Dans nos charges à caractère général, nous avons d’autre part une inscription<br />
exceptionnelle, dont nous avons déjà parlé ici, qui concerne l’organisation des manifestations<br />
d’anniversaire du jumelage. Cette inscription s’élève à 100 000 €, pour que ce jumelage se déroule<br />
dans de bonnes conditions les 18, 19 et 20 mai prochain.<br />
Dans les dépenses vous voyez également, pour près de 60 %, nos charges de personnel.<br />
Elles évoluent de 2,35 % de manière mécanique, mais cela on le dit chaque année, du fait de ce que<br />
l’on appelle le GVT (Glissement Vieillesse Technicité) et de l’augmentation des indices qui<br />
augmente de 1,8 %, cela aussi c’est mécanique et nous n’y pouvons rien.<br />
Apparaît ensuite le résultat de notre décision politique de créer deux emplois à venir.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Deux emplois d’avenir.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Deux emplois d’avenir pardon. Oui, emplois d’avenir, mais cela va venir aussi !<br />
Ensuite, il y a 13 % qui relèvent de nos subventions et nos participations. Nos<br />
participations qui progressent de manière générale, avec une au syndicat TeA et une au SDIS, pour<br />
lequel nous avons une augmentation. Enfin, les subventions au secteur associatif que, Madame le<br />
Maire l’évoquait, nous maintenons même si le contexte actuel n’est pas favorable.<br />
Nos recettes et nos dépenses produisent une épargne de gestion de 1 961 000 €. Si on retire<br />
les frais financiers, on obtient l’épargne brute. Si on ôte le remboursement de capital, notre épargne<br />
nette s’élève à 0,8997M€.<br />
Cette épargne nette appelle notre vigilance car, comme vous l’avez constaté, nos recettes<br />
sont peu dynamiques et la maîtrise de nos dépenses exige de gros efforts de gestion. Efforts de<br />
gestion auxquels nous nous contraignons depuis un certain nombre d’années, mais plus<br />
particulièrement en ce moment.<br />
La deuxième diapositive présente les recettes et charges de fonctionnement et notre<br />
capacité de désendettement. Cette diapositive montre notre capacité de désendettement depuis 2008<br />
avec tous ces petits rectangles qui sont en bas par rapport au CA.<br />
Notre ville se désendette d’année en année car nous n’avons pas fait d’emprunt d’une part,<br />
mais aussi parce que notre autofinancement a suffi à nos projets.<br />
Nos projets les plus importants et les plus structurants ont été approfondis et ont vu le jour<br />
pour certains en 2012, verrons le jour en <strong>2013</strong> pour d’autres, j’y reviendrai. Ces chiffres du compte<br />
administratif et les prévisions pour <strong>2013</strong>, sont des indices clignotant au vert. Nous avions<br />
notamment en 2011, la capacité de pouvoir rembourser toutes nos dettes en 1,61 année.<br />
Si nous avions à cet emplacement dix ou douze ans, nous serions dans une situation assez<br />
problématique. Cette capacité de désendettement que nous avons au fur et à mesure des années,<br />
témoigne d’une gestion rigoureuse et surtout d’une maîtrise de nos dépenses de fonctionnement.
-17-<br />
Cela se traduit dans nos différents comptes administratifs. C’est ce qui nous permet de<br />
dégager de l’épargne et d’augmenter notre crédibilité à l’égard des banques, ce qui est sensible<br />
actuellement.<br />
La troisième diapositive propose une lecture comparée de nos investissements avec d’un<br />
côté, la Ville de <strong>Vendôme</strong>, et d’un autre la moyenne des villes qui se situent dans la même strate de<br />
population. Il y en a quarante environ. On constate ici la bonne santé de notre commune. En premier<br />
point, on voit que l’épargne brute a été utilisée pour nous désendetter, pour rembourser nos emprunts.<br />
Si l’on se compare au panel représenté sur le côté, il s’avère que nous avons fait un choix<br />
stratégique de rembourser.<br />
Non seulement nous remboursons nos emprunts mais nous avons aussi poursuivi nos<br />
investissements.<br />
Bien sûr, vous pourrez relever que nous avons moins investi que la moyenne, mais c’est<br />
parce qu’à la Ville comme à la Communauté du pays de <strong>Vendôme</strong>, on ne peut pas dissocier les<br />
deux, nous nous imposons de mener nos projets, non pas dans la précipitation, mais avec au<br />
contraire beaucoup de réflexion.<br />
Ce désendettement, comme je le disais tout à l’heure, relève d’un choix stratégique. Un<br />
choix sur la durée qui nous permet aujourd’hui d’envisager des investissements plus importants et<br />
structurants, dans une situation la plus saine possible.<br />
Enfin quatrième et dernière diapositive ; vous noterez qu’au fur et à mesure le nombre de<br />
diapositives diminue parce que nous faisons des efforts de synthèse ; c’est le programme<br />
d’investissement <strong>2013</strong>, il est de l’ordre de 20 millions.<br />
Dans un premier temps, en bleu clair, 9 300 000 €, 46 %, qui correspondent au budget<br />
annexe « assainissement », et à la nouvelle station d’épuration. Station d’épuration qui regroupe les<br />
quatre communes, comme l’a redit Frédéric tout à l’heure : Areines, Saint-Ouen, Meslay et <strong>Vendôme</strong>.<br />
Ensuite, en deuxième position en jaune, 3 600 000 €, 18 %, qui correspondent au<br />
programme de la gare avec l’extension des réseaux aux trois autres communes, même principe que<br />
tout à l’heure.<br />
Ensuite, vous avez, en violet, 7 000 000 € d’investissement qui relèvent de l’amélioration<br />
des aménagements de la Ville, où nous avons la rue du Change, pour 1 300 000 €, les travaux du<br />
Quartier Rochambeau, le projet de résidence d’animation Ciclic, la voirie, le stationnement,<br />
l’éclairage public pour 1 200 000 €, la rénovation du marché couvert, les travaux sur la Trinité, dans<br />
les écoles, les espaces jeux, le tennis, etc.<br />
Tout ceci nous amène à un programme d’investissement d’environ 20 millions pour <strong>2013</strong>.<br />
Pour conclure, si je peux me permettre, notre logique de désendettement débouche sur une<br />
logique d’investissement mûrie, dans la droite ligne de notre volonté de rationalisation des<br />
dépenses, avec une continuité pour la fiscalité, qui reste stable, tout en offrant une qualité de<br />
services à notre population.<br />
Nos orientations <strong>budgétaires</strong> se résument à mon sens en trois mots : sérieux, engagement<br />
et ambition pour notre Ville. Je vous remercie.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Merci Paul. Voilà la présentation en quelques graphiques de l’identité de ce budget.<br />
Vous avez tous reçu un dossier très complet, dont vous avez pu prendre connaissance, je<br />
pense en effet qu’il n’était pas utile de revenir davantage sur les éléments qui y figurent déjà. Nous<br />
pouvons donc maintenant en venir au débat sur ces orientations <strong>budgétaires</strong> pour <strong>2013</strong>.<br />
Patrick CALLU :<br />
Avant toute chose, je tiens à saluer le travail des services, qui s’attachent à nous présenter<br />
des documents <strong>budgétaires</strong> détaillés et intéressants. La qualité de nos débats dépend aussi de la<br />
qualité de leur travail, cela mérite d’être rappelé.
-18-<br />
D’après la tendance annoncée nationalement, l’année <strong>2013</strong> ne sera pas celle du<br />
changement pour les villes et les communes ! De façon générale, on peut dire que les clignotants<br />
économiques et sociaux sont au rouge.<br />
L’asphyxie budgétaire se poursuit et risque même de s’accentuer.<br />
Si bien que si j’avais été malicieux, j’aurais presque pu me contenter de reprendre la<br />
déclaration de l’an passé, en actualisant quelques chiffres mais en conservant mes commentaires.<br />
Encore plus inquiétantes sont finalement les mesures prises pour faire face à cette<br />
situation. Réduction de la dépense publique, hausse des prélèvements fiscaux et sociaux, sont les<br />
deux remèdes proposés. Fondés sur une hantise de la dette publique et un objectif obsessionnel de<br />
réduction du déficit public, ils sont dangereux pour notre amortisseur social qui a fait ses preuves<br />
depuis 2008, où cette crise s’est déclarée, cet amortisseur social a été reconnu par beaucoup pour<br />
dire que la crise a été plus facile à supporter dans notre pays.<br />
Le seul but assigné aux politiques publiques est de suivre les directives européennes fixées<br />
par les divers traités européens et d’imposer de nouvelles cures d’austérité dans les budgets publics<br />
et sociaux.<br />
Ce n’est ni aux ménages ni aux collectivités de payer la note ! Et pourtant la détresse<br />
sociale gagne chaque jour du terrain.<br />
Le taux de chômage atteint maintenant 8,3 % et a progressé de 10,8 % en une année dans<br />
notre département d’après l’Observatoire Pilote 41, les missions d’intérim ont chuté quant à elles de<br />
20% et combien de ménages sont sous le seuil de pauvreté (964€)… Les restaurants du cœur, les<br />
associations caritatives n’en peuvent plus de répondre aux appels au secours.<br />
A quand un coup d’arrêt à cette spirale ?<br />
En proie à des conditions de vie qui se dégradent, en l’absence de réponses suffisantes de<br />
la part de l’Etat, les habitants se tournent le plus souvent vers nous élus, qui essayons de répondre<br />
aux besoins avec le peu de moyens dont nous disposons.<br />
L’Etat doit retrouver sa place de garant de la cohésion sociale et de l’égalité entre les<br />
territoires. C’est le contenu que nous donnons à un véritable « pacte de confiance » avec l’Etat, qui<br />
ne viendra pas contraindre les collectivités à décentraliser l’austérité, mais devra leur garantir des<br />
ressources suffisantes et durables.<br />
Non, l’Etat n’est pas au bord de la faillite.<br />
Une large partie de la dette de l’Etat est le fruit de la spéculation, ce qui la rend donc pour<br />
partie illégitime, mais en plus, il est mensonger d’assimiler les comptes de la nation aux comptes du<br />
« bon père de famille » : l’Etat peut décider d’augmenter ses recettes, en prenant l’argent où il est,<br />
tandis que le ou la chef de famille ne décide pas de son salaire.<br />
Il n’y a pas non plus de fatalité à l’assèchement des ressources des collectivités.<br />
Car dans ce pays, l’argent existe : il n’y a qu’à voir le classement des 500 français les plus<br />
riches, 267 milliards d’euros de fortune cumulée ! Pourquoi ne pas les mettre davantage à<br />
contribution ?<br />
Et je ne parle pas des 50 à 60 milliards d’évasion fiscale qu’il faudra bien stopper.<br />
Cela devrait aussi passer par un certain nombre d’engagements notamment sur une<br />
réforme de la fiscalité locale des entreprises par la remise sur pied d’un impôt économique et<br />
territorial des entreprises ainsi que le demande une large majorité d’élus ayant répondu au<br />
questionnaire lancé par le Sénat en 2011.<br />
Nous, élus communistes et républicains, nous souhaitons que notre collectivité puisse<br />
avoir un budget qui permette la mise en œuvre de nos compétences obligatoires et la poursuite de<br />
nos politiques volontaristes reconnues utiles et efficaces par les Vendômois.<br />
Pour l’année à venir, nous apprécions positivement le niveau d’investissement important<br />
qui touche tous les secteurs de la ville. Cela est absolument indispensable pour la commande<br />
publique et l’emploi local.<br />
En ce qui concerne le fonctionnement nous notons la poursuite de la requalification des<br />
postes ce qui démontre la volonté de promouvoir les agents.<br />
L’emploi n’est pas oublié avec l’objectif de recruter des emplois d’avenir.<br />
Les subventions aux associations sont reconduites.
-19-<br />
Enfin, et ce n’est pas le moindre engagement, il n’y aura pas d’augmentation des taux<br />
d’imposition, preuve du respect de la situation des citoyens.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Merci Patrick. Pascal BRINDEAU souhaite intervenir.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je n’avais pas prévu de commencer par là, mais je vais saluer la cohérence, j’allais dire<br />
presque l’honnêteté intellectuelle de Patrick Callu lorsqu’il dit qu’il aurait pu réutiliser en faisant un<br />
« copier-coller », sa déclaration de l’année dernière, y compris avec les mêmes commentaires sur<br />
l’action gouvernementale, il aurait pu préciser…<br />
Patrick CALLU :<br />
Il n’y a que cinq mois de changement de gouvernement !<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
…Il aurait pu préciser, d’ailleurs, que les élus communistes et républicains au Sénat en ne<br />
votant pas le projet de budget de la majorité font qu’aujourd’hui, ce projet n’est pas adopté. Et que<br />
donc, ils ne se situent pas dans la majorité présidentielle actuelle.<br />
Je reviens à ce que j’avais prévu de dire, en commençant par, vous allez voir que j’ai de<br />
saines lectures, reprendre une ligne qui porte le numéro 54, cela parlera à beaucoup d’entre vous ici,<br />
qui est la proposition 54 du candidat François Hollande à l’élection présidentielle : « garantir pour<br />
la durée du quinquennat le montant des dotations aux collectivités territoriales. »<br />
Le changement n’est pas encore pour maintenant car c’est un engagement qui ne sera pas<br />
tenu. Nous en avons aujourd’hui la confirmation, et je vais un peu plus loin, non pas que je souhaite<br />
me lancer dans un débat qui soit uniquement et purement un débat de politique nationale mais parce<br />
qu’il a des répercussions sur la construction du budget de notre collectivité, enfin de nos deux<br />
collectivités, pour <strong>2013</strong>. Au-delà, il a des incidences bien plus importantes sur la construction des<br />
budgets futurs parce que, j’allais dire, la falaise, elle ne sera pas en <strong>2013</strong> mais en 2014. Pourquoi ?<br />
J’aurais aimé entendre dans la déclaration préliminaire de Madame le Maire, la même<br />
tonalité critique envers l’Etat et son gouvernement qu’elle avait prise lorsque c’était le<br />
gouvernement de François Fillon qui prenait un certain nombre de décisions évidemment difficiles,<br />
en réaction à la crise. Crise qui ne s’est pas évanouie lorsque le locataire de l’Elysée qui s’appelait<br />
Nicolas SARKOZY est parti.<br />
Ceux qui avaient pensé que le problème et la solution à la crise c’était le départ de Nicolas<br />
SARKOZY en seront pour leurs frais ! Mais simplement la réalité s’impose à tout le monde et ce<br />
qui est plus grave, mais on le sent dans l’intervention de Patrick CALLU, c’est que, jusqu’à présent,<br />
le gouvernement avait préservé les collectivités territoriales. Alors je sais que vous allez me dire<br />
que nous, on a fait le constat que nos dotations ont diminué, notamment l’année dernière nous avons<br />
déjà eu cet échange puisqu’il a pour cause principale, du moins l’une des causes, la diminution de la<br />
population de notre ville qui a un impact très précis sur la première dotation dont nous bénéficions<br />
qui est la dotation globale de fonctionnement. Mais au plan général jusqu’à cette année, les<br />
dotations globales de fonctionnement n’avaient pas connu de diminution, je m’en tiens aux chiffres<br />
qui sont inscrits dans la loi de finances <strong>2013</strong>. Je ne veux pas être soupçonné de ne pas être de bonne<br />
foi puisqu’elle émane d’un gouvernement que vous soutenez et que je ne soutiens pas.<br />
En <strong>2013</strong> sur la mission relations avec les collectivités territoriales, en ce qui concerne les<br />
dotations aux collectivités, les autorisations vont diminuer de 4,31 % quand elles progressaient<br />
encore de 1,32 % entre la loi de finances 2011 et la loi de finances de 2012, et en crédit de paiement<br />
nous allons connaître une baisse de 3,24 % quand, entre les deux lois de finances précédentes, il n’y<br />
avait qu’une baisse de 0,2 %.<br />
Aujourd’hui, on nous dit, telle que la Loi de finances pour <strong>2013</strong> sera adoptée, parce<br />
qu’elle le sera, le dernier mot revenant à l’assemblée, elle sera adoptée selon le projet<br />
gouvernemental. On nous dit : stabilité de l’enveloppe normée, je vais essayer de ne pas être trop<br />
technique, mais grosso modo, stabilité des principales dotations dont nous bénéficions dans leur
-20-<br />
globalité. Je voudrais que l’on s’intéresse plus précisément à la dotation globale de fonctionnement<br />
parce que c’est la plus importante. Quand on se félicite, et on peut s’en féliciter, de la progression<br />
de la dotation de solidarité urbaine, sur les années précédentes comme sur cette année également, on<br />
raisonne à l’échelle de notre collectivité, je ne voudrais pas dire de bêtise mais c’est de l’ordre de<br />
500 000 €, c’est quelque chose comme cela.<br />
Avec la dotation globale de fonctionnement (DGF), on est sur plusieurs millions.<br />
Aujourd’hui, on nous dit qu’elle est garantie. Simplement, dans le projet de budget tel qu’il est<br />
opéré et à travers les débats qui ont eu lieu, on fait le constat que la part garantie de la dotation<br />
globale de fonctionnement va être écrêtée de 6 %, c’est-à-dire que l’enveloppe globale est<br />
maintenue mais qu’à l’intérieur de cette enveloppe, la DGF est touchée.<br />
Alors c’est une question en même temps qu’une intervention : d’après ce que l’on peut<br />
voir, ce sont essentiellement les villes de plus de 10 000 habitants qui risquent de pâtir de cet<br />
écrêtement de la part garantie de la DGF. Nous risquons donc d’avoir là, tout en ayant regagné de la<br />
population, puisque j’ai compris que nous avons gagné de la population, une baisse de notre DGF<br />
ou en tout cas, une absence de la bonification de la remontée de notre population.<br />
Et puis surtout, ce qui est beaucoup plus préoccupant, c’est que la loi de programmation<br />
des finances des années 2012 à 2015, est déjà inscrite dans le marbre.<br />
Certes, les amis de Patrick CALLU ne l’ont pas non plus votée, mais pour autant, cela<br />
deviendra Loi. Il est prévu, non plus un maintien mais une diminution de 750 000 000 euros sur<br />
deux exercices, c’est-à-dire un milliard cinq, 3 % de baisse. 3 % de baisse, cela veut dire qu’à<br />
l’échelle de notre collectivité, si on applique cette baisse de façon mathématique, on a 3 % de baisse<br />
de nos dotations sur les deux années, pas <strong>2013</strong>, mais 2014 et 2015.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, oui, je n’en disconviens pas. Ce que je dis, c’est que le budget <strong>2013</strong> devra anticiper<br />
cette chute de recettes à venir.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
C’est vrai Pascal, mais il faut voir que c’est le problème des communes et des<br />
communautés. Je n’apporte pas de contradiction, je dis simplement que la Loi de finances 2012,<br />
prévoyait un effet ce que l’on pourrait appeler un effet d’aubaine sur les nouveaux périmètres<br />
communautaires. Ce sont toujours les mêmes dotations, ce n’était pas une vraie carotte financière,<br />
c’était loin de cela. Néanmoins Agglopolys à Blois a tout de même profité d’une augmentation de<br />
dotation puisque leur périmètre communautaire était déjà revu avant le notre.<br />
Ce que j’ai entendu dire dans le cadre du comité des finances locales, c’est que le<br />
gouvernement s’est trouvé confronté à cette situation financière en arrivant et que la DGCL, la<br />
direction générale des collectivités locales au Ministère de l’intérieur qui travaille avec Bercy, peine<br />
pour anticiper tous les effets financiers des évolutions de périmètres dues à la réforme territoriale.<br />
Ce que s’empresse de faire la Loi de finances pour <strong>2013</strong>, c’est de revenir sur cet encouragement<br />
financier, parce que… parce que simplement l’état des finances, ne le permet plus.<br />
Je suis consciente de tout cela. Je crois savoir ce vers quoi nous allons : je pense être au<br />
bon endroit pour être informée au plus tôt de la situation et de la complexité des ces jeux<br />
d’enveloppes.<br />
Effectivement, les perspectives pour 2014 semblent plus complexes encore que celles de<br />
<strong>2013</strong>, et il en sera de même en 2015 probablement. J’ai complètement intégré cette réalité et ne<br />
m’en suis pas cachée auprès de mes collègues.<br />
Après rappelons tout de même que, Patrick l’a un peu dit, cela ne fait que quelques mois<br />
que le gouvernement a changé et sachez que l’autre jour, au comité des finances locales, la<br />
proposition n ° 54 que Pascal rappelait tout à l’heure, était bien présente dans nos têtes, que nous la<br />
regardions avec…
Pascal BRINDEAU :<br />
Avec nostalgie…<br />
-21-<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Non ! Pas avec nostalgie : ce n’est pas notre genre, parce que si nous nous mettons à être<br />
nostalgiques, nous n’irons pas de l’avant, ce ne serait pas responsable. Je me suis juste permis de<br />
dire que probablement la réalité des déficits et des difficultés financières de l’Etat n’était pas<br />
forcément connue à sa juste hauteur par l’équipe postulante.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Pardon, pardon.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
…emprunte 44 milliards d’euros pour payer ses fonctionnaires.<br />
Ce n’est quand même pas une situation choisie par le gouvernement actuel. C’est une<br />
conséquence de la gestion précédente.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, Madame, ce n’est pas une conséquence de la gestion précédente.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
La gestion antérieure continue de produire ses effets, comme un énorme paquebot. Même<br />
s’il est freiné, même si on tente de le réorienter… C’est une image que j’ai moi-même invoquée à<br />
notre sujet depuis 2008. Ce que nous convenions, nous élus avec des étiquettes de gauche comme<br />
de droite, c’est que nous devons garder des propos extrêmement mesurés sur la difficulté que<br />
rencontre le gouvernement aujourd’hui.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Simplement…..Pardon….pendant qu’on y est….<br />
Patrick CALLU :<br />
Je souhaiterais revenir sur les chiffres que vient d’évoquer Pascal. Dans le document qui<br />
est bien fait, page 13, on retrouve la baisse tendancielle de cette DGF, hormis en 2008, où il y avait<br />
alors une question de volume de population. Après 2008, il y a eu une relative stabilité de la<br />
population, et on voit quand même une baisse tendancielle de cette DGF. Ramené à l’habitant,<br />
j’avais fait le calcul l’année dernière, c’était très net.<br />
Aujourd’hui, malheureusement on fait le constat que cette baisse tendancielle continue,<br />
mais elle est engagée depuis un bon bout de temps.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, on était à <strong>Vendôme</strong> sur une situation exceptionnelle par rapport aux DGF. Il y a un<br />
tas de communes qui n’ont pas connu de baisse de leur DGF. Pour nous, c’est l’effet population qui<br />
jouait à plein, qui n’a pas joué sur une année, mais sur plusieurs exercices. Il jouait sur plusieurs<br />
exercices puisqu’il y a une répartition…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, mais attendez. Ce qui était vrai avant, deviendrait inexact après une alternance<br />
politique ! Je ne comprends pas le sens de la démarche.
-22-<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Il faudrait donner des exemples, je ne pense pas que les villes de plus de 10 000 habitants<br />
aient été traitées différemment. Sans savoir très exactement comment cela se passe ailleurs,<br />
notamment dans les villes de notre strate, je sais néanmoins que nous sommes avec une enveloppe<br />
fermée, qu’il y a des évolutions de périmètre qui doivent entrer dans cette enveloppe. La<br />
distribution a été modifiée du fait des encouragements distribués à ceux dont les périmètres ont été<br />
élargis. Le résultat étant que la prospective n’a pas permis de bien anticipé les choses, d’un seul<br />
coup cela a creusé encore un peu le déficit parce que la dotation a été redistribuée autrement.<br />
J’ai entendu dernièrement les spécialistes de la DGCL, nous dire qu’ils s’empressent de<br />
revoir les calculs pour <strong>2013</strong> et que, cela nous concernera peut-être, si nous avons des changements<br />
de périmètre en <strong>2013</strong>, il n’y aura pas d’effet de cette nature.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Dans le même temps, cela ne permet pas de préserver l’enveloppe, là pour le coup, non<br />
pas normée au plan global mais l’enveloppe de la DGF. C’est cela le constat.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Elle va baisser en 2014.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Et même probablement dès <strong>2013</strong> pour un certain nombre de communes, mais, je l’espère,<br />
pas la nôtre si on a un coup de chance.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Peut-être serons nous agréablement surpris toutefois, avec l’effet des compléments<br />
notamment. Nous ne pouvons pas encore savoir exactement, tout cela reste extrêmement complexe.<br />
Oui, Pascal USSEGLIO.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, dans la courtoisie républicaine la plus totale.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui, mais après nous sommes dans une discussion.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je remballe mes….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Non, mais nous sommes dans une discussion où chacun peut présenter ses arguments.<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Et puis, comme cela la pensée circule et l’échange construit la réflexion. Je suis assez<br />
heureux que notre discussion s’ouvre majoritairement sur des sujets d’ordre budgétaire nationaux et<br />
non locaux, cela prouve que le travail engagé par notre équipe depuis des années, est valide. On voit<br />
dans ce que nous disait Paul, et que l’on retrouve au moment du vote sur le compte administratif, la<br />
solidité de la gestion.<br />
Sur l’aspect national…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Attends…
-23-<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Je sais que tu vas y venir, mais, j’y reviendrai. Juste, il faut faire attention aux amalgames.<br />
C’est-à-dire qu’une politique menée localement ne doit pas être amalgamée à la situation du Pays.<br />
Ce qui n’a pas changé avec l’élection de François Hollande et pour cause, car cela ne fait que cinq<br />
mois, c’est la situation du Pays et ce qui a créé la situation du Pays, c’est la façon dont le Pays a été<br />
géré pendant dix ans.<br />
Nous héritons d’une situation avec 600 milliards, notez bien le chiffre : 600 milliards de<br />
dette supplémentaire, créée en dix ans, une situation profondément aggravée avec y compris la<br />
parole publique du gouvernement sortant qui est en cause.<br />
On a un Premier ministre sortant qui, le soir à la télévision à 20 heures, reconnaît que l’on<br />
avait caché, sous le tapis, les plans sociaux…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, non, ça c’est complètement faux…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Vous pouvez grâce à Internet…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est une interprétation absolument erronée…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Je vais poursuivre. Grâce à Internet, tout le monde peut aller réécouter ses propos.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
D’ailleurs, il a eu l’occasion de s’exprimer, parce que si on est sur les procès d’intention…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Pascal, je ne t’ai pas coupé…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Cela n’a absolument aucun intérêt pour le débat que nous avons ce soir…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Pascal laisse-moi m’exprimer…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Que tu t’exprimes sur la politique budgétaire du gouvernement en essayant de la défendre<br />
ou de défendre la proposition n° 54 du candidat François Hollande, je comprendrais, mais que tu<br />
attaques une déclaration de François Fillon faite à la télévision et sur laquelle il s’est ensuite<br />
expliqué, non pas pour rétablir une réalité, mais préciser ce qu’il avait voulu dire… très<br />
honnêtement, par rapport à nos dépenses de fonctionnement, nos recettes, nos investissements…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Mais au contraire, je crois que c’est extrêmement lié, parce que lorsque l’on prend la<br />
responsabilité d’un pays, quand on mène une campagne électorale, tout cela rentre en jeu.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
On devrait avoir le devoir de vérité…
-24-<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Absolument, et c’est pour cela qu’il y a une très belle application qui s’appelle « pluzz »<br />
qui permet de revoir l’émission à l’envie.<br />
Pour reprendre le fil de mon raisonnement, le constat que nous partageons autour de cette<br />
table, selon lequel nous sommes dans une situation extrêmement grave et qu’il est nécessaire de<br />
prendre un certain nombre de mesures, ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur la politique à<br />
mener.<br />
J’observe et je ne donnerai qu’un exemple, parce que le sujet n’est pas la politique<br />
nationale : les efforts consentis sont énormes. Plus de 30 milliards d’effort budgétaire. Sur ces 30<br />
milliards, je ne vais parler que d’une mesure en exemple qui montre que profondément, là où porte<br />
l’effort, les choses ont changé.<br />
Pour la première fois, dans ce pays, l’imposition du capital est alignée sur l’imposition du<br />
travail, c’est un changement en profondeur. De toute façon, il faut redresser le Pays : que l’on soit<br />
de droite ou de gauche, je crois que nous partageons cet objectif, mais nous avons une façon<br />
différente de vouloir le faire. Les efforts sont partagés dans la justice, ce qui n’était pas le cas avant.<br />
Et je crois que les orientations <strong>budgétaires</strong>, j’en reviens à notre budget local, qui nous sont<br />
proposées aujourd’hui, sont empruntes de ces principes. L’idée de pouvoir continuer à agir et en<br />
même temps de maîtriser notre situation de désendettement, pour ne pas que cela glisse. Continuer à<br />
investir, c’est le message fort que Paul et Catherine nous ont communiqué et je crois que c’est de<br />
notre responsabilité.<br />
Je me souviens que lors de maints débats <strong>budgétaires</strong>, tu nous as parlé des croisements qui<br />
nous empêcheraient d’agir. Pour l’instant je ne les ai pas vus et malgré la situation difficile du Pays,<br />
nous tenons la barre ici à <strong>Vendôme</strong>.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
On pourrait multiplier les exemples de mesures de matraquage fiscal qui viennent d’être<br />
prises et qui ne sont pas, comment dire, dans le sens de la justice que Pascal USSEGLIO vient de<br />
décrire : CSG sur les retraités, hausse de TVA alors qu’évidemment que la TVA n’augmenterait<br />
pas… Mais c’est un débat qui est éloigné du débat qui nous intéresse ce soir qui porte directement<br />
sur les collectivités.<br />
Vous ne laisserez croire à personne, je reviens sur ce que Catherine LOCKHART disait<br />
tout à l’heure, que Jean-Marc AYRAULT, Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale,<br />
Jérôme CAHUZAC, Président de la commission des finances à l’Assemblée nationale,<br />
méconnaissaient l’ampleur des difficultés économiques <strong>budgétaires</strong> financières de l’Etat. Ca c’est<br />
fait pour endormir les enfants au JT de 20 heures. Excusez-moi.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Gilles CARREZ connaissait également très bien les éléments chiffrés mais sans pour<br />
autant…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Tous les chiffres étaient connus, après il y a un mécanisme de dégradation accéléré d’un<br />
certain nombre d’indicateurs, sous l’effet de la prolongation et du renforcement de la crise<br />
internationale, que l’on ne met pas sur le dos du locataire actuel de l’Elysée, comme il serait facile<br />
de le faire. C’est simplement des renforcements conjoncturels qui font que, parfois nous avons une<br />
accélération de la dégradation des finances.<br />
Mais lorsque l’on inscrit dans un programme électoral, une promesse qui consiste à dire<br />
que les dotations des collectivités n’évolueront pas dans le quinquennat, véritablement, on est dans<br />
le mensonge. On est dans le mensonge. Après, libre à François Hollande d’assumer d’avoir menti<br />
aux français pendant la campagne présidentielle. Aujourd’hui, on est sur l’épreuve de vérité.<br />
J’en viens au sujet de nos préoccupations immédiates. Il y a un certain nombre de points<br />
qui ont été développés et qui font dire à Paul CRUCHANDEU que la situation de la commune est<br />
solide.
Catherine LOCKHART :<br />
Il a raison.<br />
-25-<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, il faut être persuadé de ce que l’on dit.<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Est-ce que l’on peut simplement être dans le débat ou alors on est dans le monologue<br />
contradictoire ? Dans ce cas s’il n’y a pas la possibilité d’échanger des arguments, moi, j’écris une<br />
déclaration, je vous la lis et puis terminé !<br />
La situation de la commune est d’apparence solide, cela a été dit par Catherine comme par<br />
Paul. Nous raisonnons à l’échelle de deux collectivités et nous savons que lorsque les indicateurs<br />
d’épargne se sont améliorés pour la Ville de <strong>Vendôme</strong>, cela a correspondu à des transferts de<br />
charges vers la Communauté, qui ne sont pas illégitimes, mais c’est une réalité, cela a effectivement<br />
permis à la Ville de retrouver une respiration budgétaire et financière.<br />
Regardez, nous pouvons être en accord sur certains points.<br />
Simplement, ce qui me fait pointer du doigt un certain nombre de choses dans ce débat et<br />
dans le futur débat budgétaire que nous aurons, c’est que nous allons connaître, si je lis bien le<br />
projet de budget, une dégradation de l’épargne par rapport à son niveau antérieur, avec un chiffre<br />
qui m’inquiète un peu, qui est celui des charges à caractère général. Alors je sais bien que le prix du<br />
gaz augmente, etc. D’accord, mais une fois que l’on a pris en compte, c’est dans la page 8, le<br />
montant total de ce que représente cette augmentation, plus la provision exceptionnelle pour le<br />
jumelage…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
42 000 € de plus.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Tout à fait, on voit malgré tout une augmentation de 6 %, non pas du budget primitif et de la<br />
décision modificative 2012, c’est-à-dire le chiffre que l’on a de 4 247 000 vers 4 389 000, mais de<br />
DOB à DOB, puisque le montant qui était porté au débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> 2012 était de<br />
4 116 612 €.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Le DOB, cela reste un document préparatoire, il ne faut pas comparer de DOB à DOB.<br />
Il faut comparer les comptes administratifs entres eux, les budgets primitifs aux budgets<br />
primitifs plus décisions modificatives. C’est d’ailleurs le côté fastidieux de ce genre de<br />
comparaison.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Simplement, il n’est pas inintéressant non plus de faire ces comparaisons. Sauf à dire que<br />
l’on peut inscrire n’importe quels chiffres, qui ne veut rien dire sur un débat d’orientations<br />
<strong>budgétaires</strong>, parce que malgré tout, excusez-moi, mais si le document d’orientations <strong>budgétaires</strong> est<br />
bien fait, ce dont je ne doute absolument pas, parce que je connais le sérieux du service, les chiffres<br />
qui sont portés ne sont pas fantaisistes.
-26-<br />
Quand en 2012, vous portez sur le document d’orientations <strong>budgétaires</strong> le chiffre de<br />
4 116 000 €, c’est qu’il correspond à une évaluation des charges de fonctionnement du budget<br />
primitif et non pas un chiffre que l’on balance comme cela à la volée.<br />
Le chiffre présenté aujourd’hui : 4 389 000 €, n’est pas non plus un chiffre aléatoire, cela<br />
doit correspondre à une prévision précise de ce que pourra être le niveau des dépenses de<br />
fonctionnement de notre collectivité sur le budget. J’entends bien qu’il y aura des décisions<br />
modificatives comme il y en a chaque année et que l’on peut avoir, y compris des bonnes et des<br />
mauvaises surprises.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui, justement.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais tout cela pour dire que de comparer deux chiffres, de DOB à DOB, cela a du sens.<br />
Cela a même plus de sens que de comparer le CA au DOB, parce que précisément, nous aurons<br />
forcément en <strong>2013</strong> des décisions modificatives qui peuvent renforcer encore le niveau des ces<br />
dépenses.<br />
Simplement, je fais le constat que nous sommes sur une nouvelle progression, parce que je<br />
reconnais, et je l’ai déjà fait, ce n’est pas un problème pour moi, nous l’avons déjà fait sur les<br />
années 2009 et 2010, plutôt une maîtrise et une stabilisation de ces dépenses et pourtant, c’était<br />
quand même des années où il y avait des augmentations des tarifs des fluides, carburants et autres<br />
postes incompressibles de dépenses.<br />
Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’effort ou que les efforts sont arrêtés. C’est qu’il faut se poser<br />
la question de savoir comment on se projette en 2014 et 2015, soit sur les deux budgets qui vont<br />
poser problème avec ce rythme de progression.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Nous travaillons actuellement sur cette question, bien entendu.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, mais je sais bien. Mais permettez-nous de faire ce constat.<br />
Donc pour la solidité budgétaire, d’accord…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui, tout de même.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
… Mais c’est plus compliqué à démontrer sur l’ensemble des collectivités. Et puis,<br />
fragilité à venir du fait de ce rythme de progression des dépenses.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
C’est le cas des autres collectivités, la fragilité c’est une situation que nous partageons<br />
avec beaucoup d’autres collectivités.<br />
La Chambre régionale des comptes s’est justement également intéressée aux comptes de la<br />
Communauté. Elle s’y est intéressée à double titre évidemment, à titre d’examen comptable mais<br />
aussi de comparaison avec le fonctionnement d’autres Communauté similaires. Cette démarche est<br />
postérieure à celle faite à la Ville, je ne sais donc pas quand nous aurons ce rapport, d’autant<br />
qu’après, il y a des limites pour les fournir avant la période électorale.<br />
J’espère que nous aurons ces éléments bientôt néanmoins, parce que j’entends bien ce qui<br />
se dit, ça et là : il nous est souvent reproché de ne pas faire une bonne gestion. Mais cela ne semble<br />
pas être l’avis de la Chambre régionale des comptes, également pour la Communauté, où la<br />
mutualisation de services a été observée attentivement et croisée avec les ratios de gestion dont ils<br />
disposent.
-27-<br />
Les compétences sont effectivement exercées par la Communauté et elles ont pu être<br />
développée. Ils ont constaté, comme nous l’avons fait également, que nous sommes passés de 470<br />
fonctionnaires en 2002 à 244 fonctionnaires en 2011, je pense que c’est sur 2011 qu’ils avaient les<br />
chiffres. Ils ont aussi cherché, je pense, à mesurer si ce qu’on peut entendre dans les échanges<br />
politiques, est vrai, et mesurer ainsi les effets de la mutualisation telle que nous la pratiquons ici, et<br />
qui n’est pas beaucoup pratiquée dans les communautés. Cette mutualisation génère de vraies<br />
économies.<br />
Je suppose que, avant ou après l’élection de François Hollande, le problème de la DGCL<br />
est de voir comment ne pas emmener au bouillon nombre de collectivités dont les finances sont<br />
moins saines que les nôtres. Je vous renvoie au Maire qui vient de faire une grève de la faim devant<br />
l’Assemblée Nationale.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Il ne la fait plus, il a récupéré 5 millions d’euros.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
En effet, c’est fini. La situation semblait vraiment complexe. Il y a - l’Etat et la DGCL ne<br />
l’ignorent pas parce qu’ils connaissent bien nos comptes - beaucoup de collectivités qui sont bien<br />
moins solides que nous aujourd’hui. Avec ce qui s’annonce, la fragilité de certains risque de<br />
grandir.<br />
On peut toujours nous dire que l’on peut faire mieux. C’est parfois démotivant parce qu’on<br />
aimerait aussi que ce qui a été bien fait soit reconnu, ce qui a été fait avec intelligence pendant toute<br />
cette année, avec nos services et avec nos élus dans l’analyse de nos politiques.<br />
A un moment donné, il nous faudra probablement toucher à quelque chose de plus<br />
compliqué. Si l’argent vient à manquer, la question que nous nous posons, nous élus, est de savoir<br />
ce qu’il reste de marges de manœuvre pour faire les politiques publiques. D’autant que l’Etat s’est<br />
largement désengagé des territoires, y compris dans ses fonctions régaliennes, comme l’éducation<br />
nationale, la santé, la sécurité, etc.<br />
Nous discutons tous de tout cela, nous sommes des élus responsables et conscients du<br />
contexte. Ce contexte a été rappelé par Pascal USSEGLIO et a également été évoqué la semaine<br />
dernière au Minotaure, lors de l’assemblée générale de la fédération des entreprises des travaux<br />
publics de notre région. Deux choses ont été dites notamment : leur président a annoncé quelque<br />
chose qui me frappe beaucoup concernant l’aggravation du volume de la commande publique, celle<br />
de l’Etat et des collectivités. Elle avait subi une baisse significative il y a plusieurs années, puis<br />
repris un peu, tout en restant très en dessous des seuils connus. Aujourd’hui elle continue de baisser,<br />
les chiffres ne sont pas bons, et la profession s’inquiète pour <strong>2013</strong> et nous alerte. Maurice LEROY<br />
qui était présent au titre du Conseil général, et moi-même, avons dit combien nos deux collectivités<br />
ne renonçaient pas à leur investissement et que nous savons bien qu’il en va de la santé de<br />
nombreuses entreprises.<br />
Ce message a été bien accueilli, d’autant, nous ont-ils dit, que beaucoup d’élus, par<br />
manque de solidité financière sans doute et à défaut de trouver des emprunts peut-être aussi,<br />
n’entreprennent désormais plus de travaux.<br />
Le président HURET a également dit une autre chose : cette baisse du chiffre d’affaires du<br />
BTP, ce sont probablement 10 000 emplois menacés à terme sur la France. Il disait qu’il était fait<br />
grand cas des 8 000 emplois supprimés qui sont annoncés chez Peugeot. C’est affectivement plus<br />
simple à mesurer car cela concerne une seule entreprise. Il rappelait donc que dans le secteur du<br />
BTP, de façon très silencieuse, ce sont 10 000 emplois qui sont menacés.<br />
Oui, nous allons vers des situations très compliquées. J’ai en tout cas témoigné que nous<br />
n’allions pas nous mettre la tête sous l’aile en attendant que les choses aillent mieux et arrêter<br />
d’investir. Ils ont donc entendu ce message.<br />
Evidemment, ce ne sont pas les investissements de <strong>Vendôme</strong> et du Conseil général qui<br />
amélioreront à eux seuls l’économie globale des entreprises de travaux publics. Tout cela est un tout
-28-<br />
et nous entendons bien ce discours. Ils ont invité le professeur COHEN, professeur à sciences po et<br />
économiste, qui est intervenu sur le contexte, les annonces….et qui a exprimé des choses très<br />
inquiétantes notamment sur l’obligation qu’auront peut-être les collectivités publiques, collectivités<br />
locales et Etat, de taper dans les politiques sociales.<br />
La situation est grave, la situation est sérieuse, et elle ne concerne pas que la France. Le<br />
professeur COHEN a très justement rappelé que la France était dans une communauté européenne<br />
elle-même placée au sein d’une économie mondiale. Le monde, c’est la Chine, ce sont les Etats-<br />
Unis, c’est la vieille Europe… Quand les uns éternuent, les autres toussent, quand les uns toussent,<br />
ce sont les autres qui ne vont pas bien, etc. Nous sommes très dépendants de l’économie mondiale,<br />
c’est complexe. Ce qui nous attend n’est sûrement pas facile. On ne peut pas l’ignorer même au<br />
plan local. Alors nous faisons ce que nous pouvons, là où nous sommes, avec beaucoup de<br />
détermination pour essayer d’apporter notre aide en matière d’emplois et en matière de projets.<br />
Que seront <strong>2013</strong>, 2014 et 2015 ? Oui, certaines choses s’annoncent et ce sera sans doute<br />
difficile. Cela demande une grande cohésion avec nos services pour être extrêmement attentifs à tous<br />
les curseurs que nous connaissons pour ne nous laisser déborder et continuer, à notre manière, de<br />
développer notre territoire. C’est vital aussi pour les territoires comme les nôtres, ruraux et urbains et<br />
en effet, nous sommes dans ces territoires pour lesquels c’est plus compliqué que pour d’autres, cela<br />
nous le savons aussi et depuis longtemps. Ce n’est pas le nouveau gouvernement qui va changer cette<br />
difficulté des territoires industriels, ruraux et assez peu résidentiels que, d’une certaine façon, la<br />
réforme de la taxe professionnelle n’a pas complètement favorisés contrairement à d’autres. On le<br />
sait.<br />
Tout cela pose de grandes difficultés pour lesquelles nous n’avons pas de réponse, je le<br />
vois lorsque je siège au Comité des finances locales. Il faut continuer à travailler, à Paris, dans cette<br />
instance. Sur le terrain, il nous faut poursuivre la réflexion sur nos politiques, penser une<br />
réorganisation qui nous permettre de maintenir les politiques publiques de service aux populations<br />
auxquelles nous sommes très attachés. J’espère que nous pourrons continuer et tenir cet<br />
engagement.<br />
Il y a quelques nouvelles encourageantes : vous avez entendu comme moi ce matin qu’au<br />
troisième trimestre 2012, le PIB en volume a enregistré une croissance de 0,2 %.<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Micro non activé – Intervention inaudible.<br />
(…) C’est le commerce extérieur…..Airbus<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est la consommation.<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui, mais chez nous aussi. Tu vois bien, Geneviève, à un moment, il y a des recettes qui<br />
s’améliorent parce que nous percevons une indemnité d’assurance de 450 000 €uros pour un<br />
sinistre. Alors d’un seul coup, nos recettes progressent et naturellement, ce sont des éléments sur<br />
lesquels on ne peut pas compter l’année suivante. Au niveau national, en matière d’Airbus, il est<br />
peut-être possible d’avoir une politique économique agressive pour développer un peu plus la vente<br />
d’Airbus…on est pas sur le même registre. Alors, faisons-nous confiance. Je crois que c’est très<br />
important pour la population qui, elle-même, entend comme nous, un message, j’allais dire de<br />
désespérance, ou en tout cas un message désespéré qui ne changera rien. Ce qu’il faut, c’est avoir<br />
une connaissance honnête de la situation, ne pas se raconter d’histoire et essayer dans la mesure du<br />
possible, chacun où nous sommes, tous ensemble, de faire avancer les choses.
-29-<br />
Le budget que nous allons vous proposer dans quelques semaines ne me pose pas trop<br />
d’inquiétude pour <strong>2013</strong>. Ce budget, nous le préparons, de manière concomitante avec celui de la<br />
Communauté.<br />
Il me semble important de ne pas être systématiquement dans de mauvais augures, cela ne<br />
sert pas à grand-chose et ce n’est pas tout à fait la réalité. Modestement, je dis aujourd’hui que je ne<br />
pars pas sur de grandes déclarations pour le futur car je sais bien que cela va être très difficile.<br />
Patrick CALLU :<br />
Mon propos ne visait pas à être de mauvais augure, mais à montrer que les choses sont<br />
structurelles. Cette austérité fait qu’il y a beaucoup moins pour les salariés, ce qui veut dire que les<br />
gens qui devraient consommer, je dirais normalement, ne le font pas. Alors, il ne s’agit pas de<br />
rentrer dans une politique de consommation à tout va, parce que l’on doit aussi préserver les<br />
ressources et la planète. La croissance, ce n’est pas forcément aller tous azimuts, il faut cibler.<br />
Néanmoins quand on voit le problème des revenus du travail, et quels que soient les pays, c’est<br />
traité de la même manière, s’il n’y a pas de revenus du travail conséquents, il n’y aura pas<br />
d’activités donc pas d’emplois et donc pas de développement « normal ». On se heurte donc bien<br />
aujourd’hui à quelque chose de structurel et j’ajoute que ce n’est pas en faisant que les salaires<br />
soient bloqués, voire…<br />
Ce matin, j’ai croisé des salariés d’une entreprise de <strong>Vendôme</strong>. En 2012, ils n’ont pas eu<br />
d’augmentation, en <strong>2013</strong>, on leur demande de se priver de leur treizième mois, par exemple. Il<br />
s’agit de gens qui sont au SMIC ! Alors voilà, à un moment donné, c’est lourd ce que l’on va<br />
prendre, c’est bon, ça suffit.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Surtout s’ils faisaient des heures supplémentaires. C’est un autre débat.<br />
Patrick CALLU :<br />
Le partage du travail ne passe pas par les heures supplémentaires, ce n’est pas la même chose !<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Le partage, on a vu ce que cela donnait…<br />
Patrick CALLU :<br />
Alors là on peut en parler, ce n’est pas la même chose.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je voudrais juste poursuivre parce que je n’avais pas tout à fait terminé mon intervention.<br />
Mon propos n’était ni d’être un oiseau de mauvais augure, ni de distribuer des bons points ou de ne<br />
pas reconnaître des choses qui vont bien. Je dis simplement que l’on est dans une situation où l’on<br />
va connaître, une falaise, non pas l’année prochaine, mais dans deux ans, et que de ce point de vue<br />
là, il faut absolument y être préparé. Il y a en effet quelques indicateurs qui nous font nous<br />
interroger. Voilà l’objet d’un débat comme celui de ce soir.<br />
Donc, j’en reviens précisément à ce que je voulais dire pour terminer sur le volet dépenses.<br />
Nous faisons le constat de dépenses figées et qui augmentent de manière importante du fait de<br />
l’augmentation du prix de l’énergie. J’ai le souvenir qu’a été recruté au sein de la collectivité un<br />
« Monsieur énergie » qui avait pour objectif d’être un "costkiller", ce n’est pas très beau comme<br />
anglicisme…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.
-30-<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Justement, ma question elle celle-ci : comment évalue-t-on aujourd’hui le gain, enfin le<br />
bénéfice de ce travail de recherche d’économie sur le poste énergie par rapport à l’augmentation ?<br />
C’est une question précise.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je termine. Oui, mais si vous le permettez, je termine, comme cela après, on ne va pas y<br />
revenir. L’autre indicateur qui me préoccupe, j’en avais parlé tout à l’heure, c’est la capacité<br />
d’autofinancement qui est à la baisse et qui va être une des plus faibles depuis….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, mais sans reprise de résultat, comme dans les autres chiffres qui sont portés, donc,<br />
non, ce qui me fait dire simplement, que malgré le fait de ne pas avoir emprunté…<br />
C’est plus haut qu’en 2011, mais ce sera plus bas qu’en 2012. Ce sera plus bas qu’en 2010<br />
et ce sera plus bas qu’en 2009 donc c’est le deuxième plus bas sur la période. Après on peut dire<br />
oui, non, ce sont simplement les chiffres que vous avez portés dans le tableau.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Et ce qui m’interroge, c’est qu’on a cette baisse de l’autofinancement, de l’épargne de<br />
gestion alors que l’on a aussi, mécaniquement une baisse des remboursements des annuités et de la<br />
charge du poids de la dette puisqu’il n’y a pas d’emprunt depuis au moins deux ans. Par ailleurs – et<br />
je voulais une petite confirmation d’un chiffre que j’ai entendu, il y aurait 20 millions d’euros<br />
d’investissement au budget <strong>2013</strong>, c’est bien le chiffre…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
(…)….budget annexe ….<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est bien le chiffre qui est…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible….<br />
(…) de l’usine de traitement…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.
-31-<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
D’accord.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est bien de le préciser parce que évidemment ce n’était pas la même…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, oui, j’entends bien que l’on est sur une collectivité, on est sur des budgets qui ne sont<br />
pas les mêmes, mais au final c’est bien la collectivité qui investit, voilà.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Une baisse de l’épargne de gestion avec des niveaux d’investissement qui vont s’élever<br />
donc un recours à l’emprunt qui va forcément être appelé. Est-ce qu’il a pu être évalué pour le<br />
projet de budget <strong>2013</strong>, c’est une autre question ? Et je m’en tiendrai là pour le débat de ce soir.<br />
Michel BOULAI :<br />
…les actions menées sont aussi très aidées donc amènent des recettes…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
…très importantes.<br />
Michel BOULAI :<br />
On pense notamment au projet Ciclic où là ….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Ce projet, on l’inscrit dans notre budget et on sera remboursé après. Donc effectivement, il<br />
apparaît comme une dépense.<br />
Michel BOULAI :<br />
En <strong>2013</strong>, on sera en capacité de réemprunter, pour les projets importants à venir. La<br />
situation devrait nous permettre de financer ….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
… une partie.
Pascal BRINDEAU :<br />
La totalité des 20 millions ?<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Non, non.<br />
-32-<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Frédéric TRICOT :<br />
Non, il est indiqué dans les budgets annexes qu’il y a déjà cinq millions qui devraient être<br />
cherchés sous forme d’emprunt par la collectivité…<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Mais ce ne sera peut être pas en <strong>2013</strong>, ce sera peut-être en…<br />
Frédéric TRICOT :<br />
Et bien si, puisque…..<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Si, il y a une partie de la construction….<br />
Frédéric TRICOT :<br />
Si, puisque l’on décaisse…<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Frédéric TRICOT :<br />
Donc sur les vingt et quelques millions que j’évoquais tout à l’heure, il y a neuf millions<br />
qui sortent en <strong>2013</strong>.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Parce que si l’on raisonne en budget consolidé pour les travaux et les investissements, il<br />
faut que l’on raisonne en budget consolidé pour tout, y compris emprunt, etc.<br />
annexe.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui, 5 millions probablement d’emprunt sur notre budget primitif et 5 millions sur le budget<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
D’accord.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Donc cela va faire remonter la courbe, on en est conscient. Et avant reprise de l’excédent<br />
car aujourd’hui, on n’a pas de montant de l’excédent et on ne l’a jamais inclus.<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Mais, plus on fait d’efforts de restructuration de nos dépenses, plus il devrait diminuer. Je<br />
n’ai aujourd’hui aucune idée de son montant.
-33-<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
C’est ce que l’on a dit : on porte des investissements pour lesquels on va emprunter mais<br />
on est dans une situation de déremboursement. La vie des collectivités c’est cela, on emprunte parce<br />
que l’on fait des projets, on rembourse, pendant ce temps-là, on met en route les nouveaux projets,<br />
on réemprunte… C’est la vie normale des collectivités.<br />
Michel va répondre sur l’énergie.<br />
Michel BOULAI :<br />
Sur la question de l’énergie, il est vrai que la situation que l’on connaît est assez frustrante<br />
mais elle se vérifie pour tous ceux qui sont engagés dans des actions de recherche d’économies<br />
d’énergie. Je note que la démarche qu’enclenche le pays vendômois avec l’embauche de 1,5 poste<br />
CEP (conseiller en énergie partagée) relève de cette même volonté de freiner les augmentations<br />
liées au coût de l’énergie.<br />
Pour ce qui nous concerne, vous imaginez que notre « Monsieur Energie » est face à un<br />
chantier considérable au regard de notre patrimoine et de l’importance de nos dépenses liées à<br />
l’énergie puisque nous sommes à près d’un million d’euros sur notre budget. Il a commencé un<br />
travail qui était basique, consistant à revisiter tous les abonnements de la collectivité. Rien qu’à<br />
travers le toilettage des factures, il a dépassé le financement de son poste. Effectivement, il n’en est<br />
pas encore à l’étape action avec résultat, avec retour sur investissement. Il devrait bientôt entrer<br />
dans cette phase. Il faut reconnaître que c’est un chantier considérable qui demande du temps, pour<br />
obtenir un véritable retour. J’ajoute qu’il mène également des actions à travers tous les projets que<br />
l’on porte, notamment à Jules Ferry, à la bibliothèque…<br />
Jean-Philippe MAUCLAIR :<br />
A Saint-Ouen….<br />
Michel BOULAI :<br />
A la bibliothèque de Saint-Ouen. Il est vrai qu’à chaque fois, il est très sollicité.<br />
Jean-Philippe MAUCLAIR :<br />
Il a traqué les ponts thermiques.<br />
Michel BOULAI :<br />
Voilà ce que je peux répondre sur le travail réalisé par ce « Monsieur Energie ». Je suis le<br />
premier à être impatient de le voir entrer dans l’action.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
J’avais une question à poser en particulier. Mais avant, j’ajoute deux, trois éléments,<br />
chacun l’a fait, c’est normal, les politiques sont très imbriquées, qu’elles soient menées au plan<br />
local, national ou européen. On parle de choc mais le choc, c’est plutôt les dix années passées. Sans<br />
revenir systématiquement sur les dix années passées, il s’agit pour nous, je pense, d’envisager un<br />
contrechoc. Les collectivités vont devoir particulièrement participer à cet effort de redressement qui<br />
devra se traduire par des diminutions des déficits publics et l’amélioration de la compétitivité. Je<br />
pense que la collectivité peut le faire, parce que sa situation est saine. Les éléments le montrent, sa<br />
situation financière est saine : une épargne brute qui reste quand même élevée, une dette qui a<br />
diminué de 30 %.... voilà deux, trois éléments qui montrent qu’effectivement la situation est saine.<br />
De plus j’ai l’impression, comme l’a dit Pascal, que cet effort sera consenti de façon plus juste.
-34-<br />
J’avais une question pour terminer, parce que tout cela s’inscrit dans un effort, dans une<br />
capacité à agir et à investir qui est restée importante et tout cela s’inscrit dans un contexte où l’on<br />
n’a pas touché à l’imposition, on n’a pas diminué la qualité de nos services publics et, s’agissant des<br />
tarifs, on n’a globalement pas augmenté les tarifs.<br />
Ma question est la suivante : vous avez cité François Hollande, je vous cite, moi, je vous<br />
lis et je repense à ce que vous allez donner à lire aux Vendômois. Là, il ne s’agit pas de chauffer<br />
une salle ou galvaniser les gens qui sont acquis à votre cause, c’est quand même les Vendômois. Ce<br />
que vous dites, j’y suis parfaitement sensible parce que rappelez-vous à l’époque, quand il a été<br />
question de mettre en place la tarification sociale, c’est moi qui ai piloté cela, essentiellement. Je<br />
demande, parce que l’année dernière, je vous avais posé cette question et vous l’avez plus ou moins<br />
éludée. Je vous la repose : vous dites très clairement que les tarifs ont augmenté et qu’au regard des<br />
tarifs qui ont augmenté, les services publics ont diminué. Donc, oui ou non confirmez-vous ceci ?<br />
Moi, je vous rappelle que si pour certains, les tarifs ont augmenté, pour d’autres, les tarifs<br />
ont diminué et qu’au final globalement, les recettes ont été stabilisées.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Donc oui ou non, confirmez-vous que les tarifs ont augmenté ? Si oui, dans quelle<br />
proportion ? Et enfin, quels sont et j’aimerais vraiment une réponse précise, quels sont les services<br />
publics qui, selon vous, ont diminué ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je vois que vous êtes un lecteur attentif des textes que nous transmettons pour publication<br />
à venir. Je trouve la méthode un peu particulière, enfin, elle vous appartient. Moi, je n’ai pas droit à<br />
la lecture de la tribune de la majorité avant sa publication pour pouvoir la commenter, y compris en<br />
Conseil municipal…<br />
Oui, il y a des augmentations de tarifs puisque, vous l’avez reconnu vous-même, il existe<br />
au sein de notre collectivité des retraits de services publics : l’ouverture de la piscine, l’ouverture de<br />
cette mairie ont été modifiés, dans le sens d’une diminution du volume horaire d’ouverture. Donc<br />
lorsque nous écrivons cela, nous ne proférons pas de contre-vérité.<br />
Moi, ce qui m’a intéressé dans votre intervention, c’est lorsque vous vous avez dit<br />
qu’aujourd’hui, vous n’avez pas touché à la fiscalité, vous n’avez pas procédé à un retrait de service<br />
public et vous avez maintenu un niveau d’investissement élevé de cela, on pourra discuter dans le<br />
cadre du vote du budget. On voit que la moyenne des investissements par rapport à notre strate est<br />
largement inférieure et même si on y ajoute ceux de la Communauté, on tombe sur des montants qui<br />
restent inférieurs aux moyennes de la strate agrégée.<br />
Qu’allez-vous faire pour 2014, car au moins pour 2014, vous allez devoir préparer un<br />
budget, pour le coup, de serrage de ceinture.<br />
Quelle va être votre approche parce que ce serait l’objet d’un débat comme celui de ce soir<br />
entre nous ? Quels sont les instruments que vous privilégierez, entre la fiscalité - et vous avez dit<br />
effectivement que si on l’augmente, elle touche directement le pouvoir d’achat, les catégories les<br />
plus en difficulté - ou bien toucherez-vous au niveau de l’investissement avec la problématique pour<br />
la commande publique que Catherine rappelait tout à l’heure. Je suis heureux d’ailleurs qu’elle ait<br />
parlé des travaux et du secteur du bâtiment parce que, - un nouveau petit écart sur la politique<br />
nationale - quand on prépare une augmentation de la TVA sur la restauration et sur les travaux du<br />
bâtiment, on n’est pas vraiment dans l’objectif de maintenir l’emploi dans ces secteurs-là. Mais,<br />
voilà après cela se discute et….
-35-<br />
Catherine LOCKHART :<br />
La TVA sur la restauration n’a pas créée d’emplois.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Elle en a maintenus mais vous me direz qu’en plus, ces mesures ne sont à ce jour pas<br />
encore entrées en vigueur, je suis d’accord avec vous. Mais elles entreront en vigueur. Puisque vous<br />
serez encore aux responsabilités pour le budget de 2014, quelles seront vos orientations de ce point<br />
de vue ? Il est intéressant que l’on puisse en discuter en transparence.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
…de ce que….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
….le budget de <strong>2013</strong>, enfin de 2014, celui dans un an….<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Cela s’appelle l’anticipation. Vous avez une lisibilité sur ce que seront ….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Mais on le sait…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Vous avez une lisibilité sur ce que seront vos recettes.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Vous avez une lisibilité.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Vous avez une lisibilité sur ce que seront vos recettes pour 2014 et donc ce travail est<br />
important. De plus, je suis certain que vous le faites déjà mais la transparence et le débat<br />
démocratique commanderaient que l’on puisse avoir des échanges sur cette…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Exactement, à cause du calcul de l’Etat ….Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
….à partir des dotations de l’Etat pour 2014.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Vous ne les connaissez pas à l’euro près, mais vous connaissez les fourchettes ! Excusemoi<br />
Catherine.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Qu’est ce qui vous permet de dire que nous n’avons pas une projection travaillée ?
-36-<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais je dis justement que vous en avez une !<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Effectivement.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je dis que vous en avez une et que je serais très intéressé que nous puissions en débattre,<br />
pas forcément ce soir….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Ce n’est en effet pas l’objet ce soir.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Y compris dans un cadre budgétaire, parce que, de mon point de vue, c’est le rôle de cette<br />
assemblée de débattre de ces orientations fondamentales car de tout cela, découle, effectivement, le<br />
niveau de service public offert aux vendômois, la capacité de notre collectivité à maintenir l’emploi<br />
public, à assurer de bonnes conditions de travail à ses agents…etc.….Vous voyez que moi aussi je<br />
peux être dans le discours social, sans aucune difficulté !<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Cela laisse supposer que nous serions complètement irresponsables et que nous n’aurions<br />
pas cette réflexion au quotidien. Alors, je te rassure Pascal…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais, je n’étais pas inquiet !<br />
Catherine LOCKHART :<br />
C’est bien notre réflexion au quotidien.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est ce que j’ai dit précisément à Laurent. J’aimerais simplement qu’à un moment donné<br />
on ait un débat sur ces enjeux. L’exercice auquel se livre Laurent Mameaux à chaque débat<br />
d’orientations <strong>budgétaires</strong> ou à chaque débat budgétaire est un exercice facile, quand il nous dit « et<br />
vous, que feriez pour procéder etc. ? ». .pour que nous puissions avoir ce débat, il faudrait que nous<br />
ayons un niveau d’information plus important que celui que nous avons aujourd’hui sur vos propres<br />
projections et sur vos propres orientations parce que sinon, par définition, le débat ne peut pas être<br />
équilibré. Alors j’entends bien qu’il ne le sera jamais, vous êtes l’exécutif en poste et nous sommes<br />
dans l’opposition et donc forcément le niveau de connaissances de la collectivité, par définition,<br />
n’est pas le même. Mais ne nous reprochez pas….<br />
Pascal USSAGLIO :<br />
Si je peux me permettre.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Ne nous reprochez pas parfois d’esquisser des orientations qui ne sont pas ….<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Mais il faut attendre la fin du monologue…
-37-<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Le monologue ! Excuse-moi, le monologue ! J’ai voulu faire une intervention concentrée<br />
avec quelques points et par courtoisie, j’ai laissé les uns et les autres s’exprimer pour me répondre.<br />
C’est ce que je considère être le débat élémentaire, donc je ne crois pas que l’on soit aujourd’hui<br />
dans le monologue. Je répondais, mais peut-être n’est-ce pas permis dans la vision démocratique de<br />
Pascal Usseglio, je répondais à l’interpellation de Laurent Mameaux.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Si je peux juste réagir. Pour conclure, moi, je vous pose une question, s’agissant de ce que<br />
vous écrivez, pas seulement dans ce à quoi vous faites allusion, mais ce que vous écrivez partout sur<br />
vos blogs.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je n’ai qu’un blog.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Peu importe. Aujourd’hui, maintenez-vous que oui ou non, les tarifs ont augmenté ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Maintenez-vous la phrase en l’état ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Sans….en la tronquant, c’est-à-dire….<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, elle n’est pas tronquée.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Si je peux parler.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Les tarifs ont augmenté pour certains.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Si je peux parler, si je peux juste dire trois phrases. Est-ce que je peux dire trois phrases ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Maintenez-vous, en l’état, que les tarifs ont augmenté pour des services publics qui ont<br />
diminué. Oui, s’agissant des tarifs, maintenez-vous cette partie tronquée et auquel cas, c’est une<br />
contre-vérité parce que si les tarifs ont augmenté…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est la vérité.
-38-<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Parce que si les tarifs ont augmenté pour certains, ils ont diminué pour d’autres et au<br />
final… Je vous demande, si vous n’êtes pas d’accord, de nous apporter la preuve, au final….<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est vous qui allez en apporter la preuve, parce que c’est vous qui avez les chiffres.<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
D’accord, nous le ferons. Deuxième chose, s’agissant du service public. Vous faites des<br />
projections sur ce que l’on peut….voilà. Moi je vous dis qu’aujourd’hui, en termes de service<br />
public, non seulement on n’a pas diminué la qualité de nos services publics mais qu’en plus on<br />
travaille même à augmenter la qualité de nos services publics au travers du guichet unique : toutes<br />
les modalités que l’on a mises en œuvre avec le portail familles ouvert aux citoyens répondent aux<br />
attentes exprimées dans les enquêtes de satisfaction. Donc maintenez-vous, oui ou non, cette phrase<br />
en l’état qui moi, me choque. On peut ne pas être d’accord, nous avons été élus sur des projets qui<br />
ne sont pas les mêmes, nous pouvons donc en débattre. Sauf que là, j’estime que c’est une contrevérité<br />
en l’état.<br />
La phrase telle qu’elle est dite sur les tarifs est fausse. J’y suis particulièrement sensible<br />
parce que je vous rappelle que c’est moi qui ai piloté le projet sur lequel nous avons collectivement<br />
travaillé. A l’époque, tout a été fait pour mettre en place des tarifications socialement plus justes.<br />
Ma question est simple et mon but n’est pas de repartir sur un débat…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
La tarification au quotient familial fait que, selon leurs revenus, certains payent plus et<br />
certains payent moins. Prenez par exemple, l’exemple des tickets de cantines qui est assez<br />
remarquable : il y a des familles qui payent 50 centimes le ticket de cantine, quand d’autres les<br />
payent un peu plus de trois euros. Alors en effet, il y a des tarifs qui ont augmenté, mais avec une<br />
vraie politique de répartition différente.<br />
Donc affirmer que les tarifs ont augmenté tout court est effectivement une contre-vérité.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Un certain nombre de services ont diminué dans leur amplitude horaire, vous ne l’avez pas<br />
contesté.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Non, parce que l’espace familles permet un accès 24 heures sur 24.<br />
Frédéric DIARD :<br />
Je vais répondre sur ce point.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Vous n’avez pas contesté ce point. Je vous fais une proposition qui me semble honnête, et<br />
qui consiste, dans un prochain magazine municipal, à faire passer notre possibilité d’expression de<br />
1 600 signes au double ou au triple. Ainsi, effectivement, je développerai la phrase que je maintiens<br />
en l’état, compte tenu de l’espace d’expression publique dont nous disposons.<br />
Frédéric DIARD :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
…donc il y a des tarifs qui ont augmenté, et il y a des services publics qui sont en retrait<br />
pour un certain nombre d’entre eux.<br />
Micro non activé – Suite de l’intervention inaudible.
-39-<br />
Laurent MAMEAUX :<br />
Excusez-moi, ce n’est pas la même chose.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je précise les choses pour la presse, parce qu’Edith VAN CUTSEN doit penser que nous<br />
sommes dans un débat délirant. Je rappelle qu’à ce jour, ce magazine n’est pas publié encore et que<br />
notre texte, a priori, n’est pas rendu public. Vous avez pris la responsabilité de le rendre public.<br />
J’aimerais d’ailleurs avoir la tribune de la majorité avant publication, pour que nous puissions<br />
répondre à d’éventuelles mises en cause dans la tribune de la majorité.<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Non, cette phrase-là, elle n’est pas sur mon blog, je suis désolé. Cette phrase, elle provient<br />
de la tribune qui va être publiée dans le prochain magazine municipal, qui, me dit-on, sera publié fin<br />
novembre.<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Après, c’est une façon d’organiser le débat démocratique. En l’état, cette tribune,<br />
premièrement, elle n’est pas là pour vous faire plaisir et deuxièmement, la phrase textuelle, je la<br />
maintiens. Voilà et vous pouvez en pensez ce que vous voulez.<br />
Frédéric DIARD :<br />
Je voudrais apporter des précisions sur les horaires, sur le guichet unique principalement,<br />
et cela rejoint une préoccupation que tu as évoquée Pascal, c’est-à-dire aussi de maintenir de bonnes<br />
conditions de travail pour nos employés.<br />
S’il est vrai que nous avons décidé de fermer les services au public le mardi matin, une partie de<br />
cette fermeture est compensée par une ouverture en journée continue. Je rappelle que le vendredi,<br />
les services sont ouverts sur la plage de midi à 13 heures 30.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Frédéric DIARD :<br />
La fermeture le samedi est plutôt une décision de bonne gestion. Nous avons en effet<br />
constaté que le samedi matin, un à deux agents étaient mobilisés pour accueillir une à deux<br />
personnes. Je pense que c’est aussi un signe de bonne gestion du personnel. Il faut donc faire<br />
attention. Par ailleurs, nous avons également énormément amélioré le service, avec l’ouverture de<br />
l’espace familles sur Internet, outil qui facilite largement les démarches des usagers. Ce dispositif<br />
génère un important travail en back-office et le personnel a besoin d’un temps calme, dédié, pour<br />
travailler en back-office. C’est aussi cette raison qui nous a conduits à fermer les services le mardi<br />
matin.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
C’est une organisation nouvelle, alors il faut comparer ce qui est comparable.
-40-<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je suis reconnaissant à Frédéric DIARD d’avoir confirmé que le volume horaire d’ouverture<br />
au public est moindre aujourd’hui qu’il n’était hier puisque, une heure et demie d’amplitude du<br />
vendredi…<br />
Catherine LOCKHART :<br />
...on te dit simplement Pascal, qu’il faut comparer ce qui est comparable.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
…ne compense pas six heures de fermeture. C’est tout. Après, les conditions de travail des<br />
agents, c’est un autre sujet.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Alors, on ne bouge jamais, on fait toujours tout pareil ? C’est grotesque, vraiment pas<br />
intelligent.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
A la piscine, on…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Combien as-tu rencontré de personnes te disant qu’elles étaient offusquées que la piscine<br />
soit fermée entre 10 heures 30 et midi ? Combien ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Pas seulement entre 10h30 et midi ! Il y a également une réduction de l’amplitude de fin de<br />
journée par rapport à des années précédentes.<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
C’est trois mois ! C’est sur une heure et demie ! Moi, je te promets…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Pour une économie de combien ? Peux-tu nous la rappeler ?<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
…devant tous mes collègues ici.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
3 000 euros ?<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Je te promets, j’en ai vu quelques uns.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Ah ! Quelques uns ! ….On a peut-être simplement vu les mêmes…… Les quatre extraterrestres<br />
qui venaient à la piscine, entre dix heures et midi. ! Il suffit d’une chose, c’est de prendre<br />
le nombre d’entrées sur les années précédentes sur ces créneaux horaires-là et vous aurez une<br />
idée…<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Mais après, il y a des gens qui s’expriment !<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
…de ce qu’était le besoin sur ces amplitudes horaires, après voilà.
-41-<br />
Paul CRUCHANDEU :<br />
Mais d’un autre côté, tu sais bien ce que cela va impliquer. Cela aurait généré des coûts<br />
supplémentaires et tu nous aurais dit ensuite que nos dépenses sont énormes…qu’on ne sait pas<br />
gérer, ainsi de suite, ainsi de suite….<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
3 000 euros d’économie !<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Je rappelle qu’il y a un travail qui s’appelle le travail en commission. Ces questions de<br />
réflexions globales, de réorganisation, de mutualisation – c’est ce qu’il faut faire et c’est ce que tout<br />
le monde fait à tous les niveaux - doivent être travaillées en commission. Ces dossiers peuvent être<br />
mis en débat ici, bien sûr, mais je pense que cela demande un véritable travail de commission.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Ca c’est sûr !<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Les commissions sont faites pour cela.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Pardon, mais ce n’est pas nous qui sommes venus dessus.<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Ce n’est pas nous qui sommes venus sur ce sujet-là. Je rappelle que c’est l’intervention de<br />
Monsieur Mameaux, que l’on peut considérer comme étant complètement hors sujet par rapport au<br />
débat d’orientations <strong>budgétaires</strong>, et qui a créé cette dérive…. en faisant, en plus référence à un texte<br />
qui n’est pas encore publié ! Alors s’il vous plaît, un petit peu de respect pour l’opposition qui, dans<br />
sa tribune, a fait part d’un certain nombre de ressentiments. Voilà, c’est tout, et la tribune<br />
municipale, que je sache, elle sert aussi à cela.<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Pour nous ramener à ce qui nous rassemble ici, c’est-à-dire à un débat d’orientations<br />
<strong>budgétaires</strong> et un budget - je crois que c’est des recettes et des dépenses -, on voit bien que d’une<br />
phrase à l’autre, vous êtes dans la contradiction : tantôt, il faudrait dépenser plus, tantôt il faudrait<br />
dépenser moins, sans faire le lien entre les dépenses et les recettes. Vous soulignez à raison, la<br />
qualité du document du débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> qui donne beaucoup d’éléments chiffrés.<br />
J’aimerais rappeler, notamment au public et à la presse que nous bénéficions tous de l’ensemble des<br />
comptes administratifs de la collectivité que nous recevons depuis que nous sommes élus, de<br />
l’ensemble des budgets prévisionnels, de l’ensemble des décisions modificatives. Nous pouvons<br />
ainsi suivre au plus près l’ensemble de ces éléments financiers.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est bien de rappeler la loi<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Je ne t’ai pas interrompu, et cela serait bien que l’on puisse chacun développer nos<br />
raisonnements. On te laisse le faire, laisse-nous le faire également.<br />
Je poursuis mon raisonnement. Nous avons tous les éléments et y compris avec un<br />
document sur le débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> très fouillé que l’on ne retrouve pas dans toutes les<br />
collectivités comparables qui permet à chacun de construire son raisonnement. Nous sommes en<br />
responsabilité mais, j’ai cru lire dans la presse que vous commenciez à regarder vers 2014. Vous<br />
souhaitez être en responsabilité et c’est le débat démocratique. Nous, nous disons clairement dans
-42-<br />
ce débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> quelles sont nos orientations en termes d’impôt, quelles sont nos<br />
orientations en termes de dette, quelles sont nos orientations en termes de dépenses de<br />
fonctionnement, en termes d’investissement.<br />
Cela fait cinq ans que je siège dans cette assemblée, pas une seule fois j’ai entendu quelle<br />
était votre orientation en matière d’impôt, en matière de dette, d’emprunt, quelle était votre<br />
orientation en termes de dépenses. Donc j’aimerais que vos remarques disjointes se construisent<br />
dans une proposition.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
C’est absolument faux. Nous passons une grande partie du temps de nos débats notamment<br />
sur le budget primitif à avoir ce genre d’échanges. Alors évidemment, si vous demandez à<br />
l’opposition de vous présenter un contre budget avec l’ensemble des lignes du budget remplies en<br />
contre-proposition, je vous mets au défi, vous, membre de la majorité, de le faire sans l’ensemble<br />
des services qui sont à votre disposition. Donc vous savez pertinemment que lorsque nous vous<br />
faisons des contre-propositions, il s’agit d’orientations.<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Quelles sont vos propositions ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Quand on parle de la fiscalité, notre orientation, elle est commune à la vôtre, c’est celle de<br />
ne pas avoir recours à l’impôt, c’est une évidence dans le contexte que nous vivons.<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Nous sommes d’accord sur la première proposition.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Simplement sur l’orientation des dépenses….<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Sur l’emprunt maintenant, sommes-nous d’accord ?<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Attendez, est-ce que l’on peut…<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
Point par point !<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
L’interrogatoire de police est-il terminé ou est-ce que je peux continuer dans le cadre d’un<br />
débat démocratique ?<br />
Pascal USSEGLIO :<br />
C’est la réponse du berger à la bergère ! Tu faisais exactement le même dans l’intervention<br />
qui précédait la mienne donc à ton tour de répondre à nos questions.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Très bien. Merci Votre Honneur, je reprends donc. Moi, je m’intéresse d’abord aux<br />
dépenses, donc voilà l’approbation de 6,6 % ne me convient pas, je préfèrerais que l’on soit sur les<br />
orientations qui étaient celles des années 2010 à 2011, c’est-à-dire sur des progressions inférieures à<br />
2 %. Voilà, c’est une orientation.<br />
Après, je sais bien que la question suivante va être : « comment faites-vous ? ». Bien sûr.<br />
Mais mettez-moi à disposition vos services et on verra.
-43-<br />
En termes d’emprunt, ce que nous souhaitons en termes d’orientations, c’est que le recours<br />
à l’emprunt ne soit que la solution oui, presque alternative, à une re-progression de notre épargne de<br />
gestion, parce que c’est…..Je remercie Pascal de son interpellation ou de son interrogatoire, parce<br />
que cela me permet de revenir sur un chiffre présent dans le document…..<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
….non, non, on n’est pas forcément d’accord sur le document.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
….d’Orléans, elle disait que c’était plutôt bien une collectivité qui emprunte, franchement,<br />
c’est bon signe. Cela dépend probablement des analyses que l’on peut faire, mais moi, c’est ce que<br />
j’ai entendu lors de ces entretiens.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, mais qui a dit le contraire !<br />
Non, mais qui a dit le contraire ? Parce que le problème avec vous, c’est qu’à un moment<br />
donné….comme la contradiction vous pose difficulté….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Que le débat…..<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Si, si, au bout d’un moment si, même toi Catherine, cela te pose difficulté.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Voilà, mais, regardez, vous contribuez vous-même à allonger le temps de débat puisqu’à<br />
mettre en cause ce que nous disons….etc.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Oui…oui…<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Oui, mais moi aussi, je l’aime le débat ! C’est pour cela que tu me donneras crédit de<br />
répondre, y compris assez précisément à tes interpellations. Donc l’emprunt n’est pas un mal en soi,<br />
c’est même un instrument nécessaire et c’est un instrument qui est en rapport avec une politique<br />
d’investissement. Cela nous n’en disconvenons pas. Simplement le niveau de l’emprunt, on peut,<br />
cela a déjà été fait, le diminuer de deux façons : soit vous diminuez l’investissement - cela a plutôt<br />
été la politique jusqu’à présent vous contraignez l’investissement -, soit, vous faites progresser votre<br />
endettement. Le ratio du désendettement dont on parlait tout à l’heure qui était flatteur sur l’année<br />
2000 ….. Je ressors les documents … 2011, on voit qu’il re-progresse en 2012, puisque l’on repasse<br />
au-dessus des deux années 30.
-44-<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais je ne dis pas que….<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’explication. Je fais ce constat qu’il faut être vigilant, lorsque<br />
l’on a une politique d’emprunt, au ratio de désendettement.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Mais, ce que nous disons aussi, c’est que vous avez passé quatre ans du mandat à plutôt<br />
glisser sur les investissements qui sont prévus, qui sont nécessaires à la collectivité, et<br />
qu’aujourd’hui on arrive au seuil de la marche à franchir avec un certain nombre d’investissements<br />
lourds : la station d’épuration, etc.<br />
Je sais qu’il ne s’agit pas des mêmes budgets mais quand même, c’est le budget consolidé<br />
de la collectivité. Là, il y a une marche importante à franchir en termes d’endettement, en même<br />
temps qu’il y a une marche à franchir en termes de baisse des recettes de fonctionnement. Il n’y a<br />
donc pas 36 solutions.<br />
C’est un débat qu’il faut qu’on aie, y compris pour 2014 : on joue sur quoi ? Joue-t-on sur<br />
les dépenses ou sur l’impôt ? Ou sur les deux et dans quelle proportion ?<br />
C’est cela qui est fondamental dans le débat que nous devons avoir.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Je souhaiterais que l’on arrête ici les leçons d’économie.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Ce ne sont pas des leçons économiques. Je suis désolé, ça me gêne.<br />
Cela me gêne vraiment qu’à chaque fois, etc.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Chacun s’est déjà beaucoup exprimé.<br />
Patrick CALLU a également exprimé des éléments de gestion économique.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
D’accord, mais les leçons économiques, j’avais l’impression que c’était destiné…<br />
M……X :<br />
Micro non activé - Intervention inaudible.<br />
Pascal BRINDEAU :<br />
Je n’ai pas ce délire de persécution.<br />
Je sais que vous m’aimez tous mais… il ne s’agit pas de leçon mais d’un débat qui est<br />
important. Un débat qui peut se jouer y compris à l’intérieur d’une majorité.<br />
Bref, c’est un débat, ce ne sont pas des leçons, je ne suis pas professeur.
Catherine LOCKHART :<br />
Je propose que l’on arrête-là.<br />
Ah non ! Geneviève rallume le feu.<br />
-45-<br />
Geneviève GUILLOU-HERPIN :<br />
Je ne vais pas rallumer le feu, seulement le micro.<br />
Simplement, je reviens sur le document au niveau des investissements. Je me rappelle que<br />
dans les premiers DOB et les premiers budgets que vous avez présentés, vous ne vouliez inscrire<br />
que des opérations dont vous étiez sûrs de la réalisation. Alors je prendrai simplement un exemple<br />
dans ce DOB que vous nous présentez, c’est la fameuse salle de répétitions pour l’école de musique<br />
qui a fait l’objet, je ne sais pas depuis combien d’années on en parle, d’inscriptions <strong>budgétaires</strong><br />
depuis au moins deux ans et que nous retrouvons encore sur <strong>2013</strong>. Cela aussi, ça laisse quand même<br />
un petit peu une impression de glissement.<br />
Catherine LOCKHART :<br />
Nous ne répondrons pas à cela aujourd’hui, nous y répondrons une prochaine fois, mais<br />
sachez qu’il y a de bonnes raisons à cela. Les bâtiments que nous avons dans notre patrimoine sont<br />
magnifiques mais soumis à de très fortes contraintes, les architectes des bâtiments de France ont des<br />
exigences. C’est la réalité de nos difficultés, toutes ces choses que tout le monde sait déjà.<br />
Je vous propose d’arrêter là ce débat. Nous pouvons prendre acte de la tenue de ce débat<br />
qui a été animé et c’est plutôt bien.<br />
Je propose à Paul de poursuivre avec la suite des dossiers finances.<br />
Le Conseil municipal,<br />
Conformément au CGCT, notamment son article L. 2121-29 qui dispose que le Conseil<br />
municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune,<br />
Cet exposé entendu,<br />
PREND acte de la tenue du débat d’orientations <strong>budgétaires</strong> pour <strong>2013</strong>.<br />
AINSI FAIT ET DELIBERE EN SEANCE,<br />
LES JOUR, MOIS ET AN QUE DESSUS,<br />
POUR EXTRAIT CONFORME,<br />
LE MAIRE,<br />
Catherine LOCKHART.<br />
__________________<br />
La présente délibération peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le Tribunal Administratif d’Orléans dans un<br />
délai de deux mois à compter de sa publication ou de sa notification.