Exposition 'Jacques Tati: Deux Temps, Trois Mouvements'
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dossier de presse<br />
exposition<br />
JACQUES TATI<br />
<strong>Deux</strong> <strong>Temps</strong>, <strong>Trois</strong> Mouvements<br />
15/10/2010 - 16/01/2011<br />
Centre Culturel Provincial -<br />
Caermersklooster<br />
réalisée par la Cinemathèque française<br />
en collaboration avec Les Films de Mon Oncle<br />
c ommissariat de l’exposition: Macha Makeïeff et Stéphane Goudet<br />
direction artistique de la scénographie: Macha Makeïeff<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 1
exposition ‘JACQUES TATI: <strong>Deux</strong> <strong>Temps</strong>, <strong>Trois</strong> Mouvements’<br />
15/10/2010 - 16/01/2011<br />
Centre Culturel Provincial - Caermersklooster<br />
table des matières<br />
préface 3<br />
l'exposition 5<br />
informations pratiques 6<br />
biographie de Jacques <strong>Tati</strong> 7<br />
<strong>Tati</strong> au Festival du Film 12<br />
Cette exposition est réalisée avec la soutien de:<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 2
préface<br />
Je souhaite la bienvenue à cette prestigieuse exposition<br />
inspirée de Jacques <strong>Tati</strong> et dédiée à ce réalisateur qui a fait<br />
bien plus que laisser sa marque dans l’histoire du cinéma.<br />
Nous le voyons encore déambuler à pied ou à vélo dans son<br />
rôle de Monsieur Hulot. Le temps n’a aucune emprise sur son<br />
père spirituel car son œuvre dépasse le cadre et les<br />
circonstances dans lesquels elle a été élaborée. Comme en<br />
témoigne cette exposition organisée en collaboration avec la<br />
Cinémathèque française et Les Films de Mon Oncle.<br />
Pour le Festival du Film de Gand, il s’agit d’une première<br />
collaboration avec cette institution qui fait autorité et joue<br />
un rôle prépondérant à ne pas sous-estimer dans le monde<br />
culturel français. Cette relation transfrontalière est<br />
enrichissante. Je tiens dès lors à vivement remercier la<br />
direction qui nous a permis de mener cette initiative à bien.<br />
Je n’oublie bien sûr pas notre propre Cinematek qui nous<br />
apporte son précieux soutien spécifique depuis toujours. Un<br />
grand merci à Gabriëlle Claes et à son équipe pour les films<br />
de <strong>Tati</strong>.<br />
Ma reconnaissance est d’autant plus grande que cette<br />
exposition m’est chère. Elle me tient particulièrement à cœur,<br />
car j’ai eu le privilège de connaître personnellement Jacques<br />
<strong>Tati</strong>. Je ne vais pas ici m’étendre sur son parcours<br />
cinématographique parfois laborieux, sachez toutefois qu’il<br />
l’a mené dans notre province et dans notre ville. Il a donc<br />
tourné une partie de son dernier film dans la région de Saint-<br />
Nicolas : Trafic nous fait faire un bond de plus de quarante<br />
ans et nous confronte aux problèmes de mobilité actuels.<br />
À l’époque, j’ai appris à découvrir le personnage<br />
sympathique et le professionnel exigeant qu’était Jacques<br />
<strong>Tati</strong>. Il accueillait tout le monde chaleureusement et semblait<br />
connaître des anecdotes à n’en plus finir. J’ai rarement<br />
rencontré quelqu’un comme lui, une personne qui vous<br />
apprenait à observer les individus et les choses qui vous<br />
entourent. Non, il ne se retournait pas sur le passé et ne s’y<br />
cramponnait pas non plus. Pour lui, l’avenir était l’essentiel. Il<br />
a dès lors créé <strong>Tati</strong>ville à l’intention des plus jeunes. Le sourire<br />
de <strong>Tati</strong> disparaissait quand il subissait un échec. Dans ce cas,<br />
M onsieur Hulot prenait le relais et rendait tout moins grave et<br />
poétique. Il ne cachait rien derrière un voile opaque mais<br />
nous présentait les choses de façon ironique et nous<br />
permettait de relativiser les défauts et grossièretés qu’il<br />
mettait en images de façon unique.<br />
Je me souviens aussi de Jacques <strong>Tati</strong> comme d’un homme<br />
reconnaissant. Nous avons ainsi pu organiser la première<br />
belge de Trafic au Capitole à Gand. La réception qui a suivi,<br />
organisée à l’hôtel de ville, est longtemps restée gravée dans<br />
la mémoire de Placide De Paepe, le bourgmestre de<br />
l’époque. <strong>Tati</strong> était chez lui à Gand. Nous l’avons souligné il y<br />
a quelques années en programmant la version restaurée de<br />
70mm de son PlayTime.<br />
Cette exposition est donc à nouveau une sorte de retour aux<br />
sources pour cet excellent personnage cinématographique.<br />
Cela se passe via la grande porte du Caermersklooster et<br />
n’aurait pas été possible sans l’aide cruciale de la Province<br />
de Flandre orientale. Un grand merci à elle ainsi qu’à tous les<br />
collaborateurs impliqués de près ou de loin dans la 37 e<br />
édition de notre festival.<br />
Dans une interview publiée un peu plus loin dans ce dossier<br />
de presse, Jacques <strong>Tati</strong> disait espérer que « dans trente ans,<br />
son travail galvaniserait encore autant la foule ». Les trente<br />
ans se sont maintenant écoulés et son humour est toujours<br />
aussi communicatif. En route vers les trente années<br />
suivantes…<br />
Jacques Dubrulle - Administrateur délégué<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 3
L’exposition ‘JACQUES TATI : <strong>Deux</strong> <strong>Temps</strong>, <strong>Trois</strong> Mouvements’<br />
se tiendra du 15 octobre 2010 au 16 janvier 2011 inclus au<br />
Centre Culturel Provincial - Caermersklooster dans le cadre<br />
du 37 e Festival International du Film de Flandre. Nous savons<br />
maintenant que le gouvernement provincial est fortement lié<br />
au Festival du Film. En 1987 déjà, il lui a accordé pour la<br />
première fois des subsides (assez modestes à l’époque).<br />
Depuis 1996, le festival fait toutefois partie de nos ‘centres of<br />
excellence’ qui regroupent cinq grandes organisations<br />
culturelles en Flandre orientale. Chaque année, elles peuvent<br />
compter sur des subsides considérables de la province.<br />
En outre, via le Caermersklooster, le gouvernement provincial<br />
collabore également sur le plan du contenu avec le Festival<br />
du Film : il met sur pied des expositions qui se rapportent aux<br />
innombrables activités organisées en marge du festival. Nous<br />
en sommes à la douzième édition. Toutes les expositions<br />
n’étaient pas aussi ambitieuses, mais elles n’en étaient pas<br />
moins intéressantes. Pensez notamment à ‘Raoul Servais’,<br />
‘Joseph Plateau’, ‘The Misfits’, ‘Harold Lloyd’ et ‘Anime’,<br />
l’exposition consacrée à l’animation japonaise.<br />
L’exposition ‘JACQUES TATI’, organisée par la Cinémathèque<br />
française et Les Films de Mon Oncle, a été présentée pour la<br />
première fois à Paris en 2009. Mis à part ‘Stanley Kubrick’, il<br />
s’agit jusqu’à présent certainement de la plus prestigieuse qui<br />
ait jamais vu le jour grâce à la collaboration entre le<br />
gouvernement provincial et le Festival du Film.<br />
Cet hommage au réalisateur, acteur et comique français<br />
reflète à merveille le caractère particulier des films de <strong>Tati</strong>.<br />
Mon Oncle et PlayTime sont surtout connus pour l’attention<br />
extraordinaire qu’ils accordent aux décors, aux costumes et<br />
aux lieux. Tout comme les films, l’exposition oppose des<br />
meubles futuristes et des intérieurs sobres à des décors<br />
idylliques et pittoresques. L’exposition fait aussi un clin d’œil<br />
évident à l’expérience de <strong>Tati</strong> en matière de couleurs.<br />
Le Centre Culturel Provincial - Caermersklooster présente<br />
cette exposition unique et le Festival du film projette plusieurs<br />
films de <strong>Tati</strong> dans le cadre d’un programme rétrospectif. Cela<br />
témoigne à nouveau de l’étroite collaboration qui unit notre<br />
gouvernement et le Festival du Film. Ce travail commun<br />
attirera certainement les foules. Espérons qu’il bénéficiera de<br />
l’attention médiatique qu’il mérite !<br />
Jozef Dauwe - Député à la culture<br />
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l’exposition<br />
Avec six longs métrages sur une période de plus de 20 ans,<br />
Jacques <strong>Tati</strong> n’a pas été le metteur en scène le plus prolixe. Il<br />
figure néanmoins sans aucun doute parmi les plus créatifs. En<br />
tant que metteur en scène et acteur, il a créé un univers<br />
encore bien présent dans la mémoire collective.<br />
Plus de 60 ans après la sortie du premier long métrage de<br />
Jacques <strong>Tati</strong>, le Festival du Film de Gand veut rendre<br />
hommage au metteur en scène, acteur et comique français.<br />
Pour faire revivre totalement l’univers de <strong>Tati</strong>, la Province de<br />
Flandre orientale accueille - dans le Centre Culturel<br />
Provincial - Caermersklooster - l’exposition ‘JACQUES TATI:<br />
<strong>Deux</strong> <strong>Temps</strong>, <strong>Trois</strong> Mouvements’ produite par la<br />
Cinémathèque française en collaboration avec Les Films de<br />
Mon Oncle, à l’initiative de et en collaboration avec le<br />
Festival du Film de Gand.<br />
<strong>Tati</strong> a dit un jour : « Je veux que le film commence quand<br />
vous quittez la salle ». Il aurait dès lors sans doute apprécié<br />
cette exposition extraordinaire. La vision unique de <strong>Tati</strong> n’a<br />
en effet encore jamais été présentée de manière plus<br />
palpable au public. Les fans de <strong>Tati</strong> seront ravis de découvrir<br />
des pièces et reproductions uniques : l’environnement<br />
administratif de PlayTime, l’intérieur design de la Villa Arpel,<br />
le vélo de François le facteur dans Jour de Fête, la<br />
légendaire pipe au format XL de <strong>Tati</strong> et nombre de photos<br />
inédites, d’affiches, accessoires, costumes, maquettes et<br />
scénarimages. L’exposition s’étend sur plus de 500 m² et<br />
présente des dizaines d’extraits de films.<br />
L’exposition ‘JACQUES TATI’ est une réalisation de la<br />
Cinémathèque française en coopération avec Les Films de<br />
Mon Oncle. Après Paris, Gand est la deuxième ville à<br />
l’accueillir. La scénographie est signée Macha Makeieff. Le<br />
concept original a été adapté pour le magnifique lieu choisi<br />
pour l’exposition à Gand, à savoir le Caermersklooster.<br />
catalogue<br />
© Stéphane Dabrowski<br />
Un catalogue de 310 pages intitulé ‘<strong>Deux</strong> <strong>Temps</strong>, <strong>Trois</strong><br />
Mouvements’ sera également proposé durant l’exposition. Le<br />
catalogue coûte € 45, disponible au Caermersklooster.<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 5
Informations pratiques<br />
L’exposition ‘JACQUES TATI’ aura lieu<br />
de 15 octobre 2010 jusqu’au 16 janvier 2011<br />
au Centre Culturel Provincial – Caermersklooster,<br />
Vrouwebroersstraat 6, 9000 Gand.<br />
Tel.: +32 (0)9 269 29 10.<br />
Ouvert tous les jours de 10 à 17h, sauf le lundi.<br />
Fermé les 25 décembre et 1 er janvier.<br />
Tickets coûtent €8 ou €6 (tarif réduit, valable pour les -26 ans,<br />
les +60 ans, les demandeurs d’emploi, les membres de Knack<br />
Club, sur présentation de votre carte enseignant ou votre<br />
muséum pass).<br />
Des visites guidées et de groupe peuvent être réservées via<br />
vzw Gandante: www.gandante.be, +32 (0)9 375 31 61.<br />
Information concernant les nocturnes exclusives via le Festival<br />
du Film de Gand : astrid@filmfestival.be, +32 (0)9 242 80 70.<br />
© Stéphane Dabrowski<br />
© Stéphane Dabrowski<br />
Une visite en avant-première de l’exposition destinée à la<br />
presse se tiendra le 14 octobre 2010 à 14 h. L’entrée est<br />
gratuite. Nous demandons toutefois aux équipes de cadreurs<br />
et de photographes d’avertir préalablement le service presse<br />
du festival.<br />
Des photos en haute résolution sont disponibles sur<br />
www.filmfestival.be/press. Veuillez SVP toujours mentionner le<br />
copyright des photos utilisées.<br />
Contact presse :<br />
Festival du Film de Gand<br />
Brigitta Portier<br />
Tel.: +32 (0)477 98 25 84<br />
Courriel: alibi-com@skynet.be<br />
Plus d’info: www.filmfestival.be en www.caermersklooster.be<br />
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iographie de Jacques <strong>Tati</strong><br />
© Les Films de Mon Oncle<br />
Jacques <strong>Tati</strong>, de son véritable nom Jacques <strong>Tati</strong>scheff, est né<br />
le 9 octobre 1907 au Pecq (Yvelines). Son père, d'origine<br />
russe, a repris le commerce d'encadrement de son beaupère,<br />
Van Hoof, célèbre pour avoir refusé à Van Gogh trois<br />
toiles en paiement de ses cadres. Jacques est naturellement<br />
destiné à lui succéder.<br />
Passionné de rugby, <strong>Tati</strong> s'inscrit en 1928, après son service<br />
militaire, au ‘Racing Club de France’, et joue dans l'équipe<br />
d'Alfred Sauvy (futur économiste et démographe). C'est à<br />
cette époque qu'il improvise ses premières pantomimes<br />
comiques et donne, de 1930 à 1934, dans la revue annuelle<br />
du Racing, son premier spectacle, qui deviendra Impressions<br />
Sportives au Théâtre Michel (1935).<br />
Sa chance est le gala organisé en 1934 pour fêter le ruban<br />
Bleu du paquebot ‘Normandie’. Maurice Chevalier et<br />
Mistinguett sont à l’affiche, mais ce soir-là, <strong>Tati</strong> a la vedette.<br />
Le directeur de l’A.B.C. lui offre sa scène. Colette qui rit avec<br />
tout Paris écrit : “Je crois que nulle fête, nul spectacle d’art<br />
et d’acrobatie, ne pourront se passer de cet étonnant artiste<br />
qui a inventé quelque chose. Quelque chose qui participe du<br />
sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant. Il a<br />
inventé d’être ensemble le joueur, la balle et la raquette ; le<br />
ballon et le gardien de but, le boxeur et son adversaire, la<br />
bicyclette et son cycliste. En Jacques <strong>Tati</strong>, cheval et cavalier,<br />
tout Paris verra vivante la créature fabuleuse : le Centaure !”<br />
Malgré l'opposition paternelle, il part en 1936 en tournée<br />
avec Marie Dubas et la troupe de l'A.B.C : désigné comme ‘la<br />
révélation de l'année’.<br />
Tout en promenant Impressions Sportives à travers l'Europe<br />
jusqu'à la guerre, il a débuté au cinéma en écrivant et<br />
interprétant en 1932 Oscar, Champion de Tennis, demeuré<br />
inachevé faute de moyens. C'est ensuite deux films avec le<br />
Clown Rhum, petit et nerveux, parfaite antithèse de <strong>Tati</strong>.<br />
Après On Demande une Brute (1934), écrit avec Sauvy, et Gai<br />
Dimanche (1935), écrit par Rhum et <strong>Tati</strong>, Soigne ton Gauche<br />
(1936), réalisé par René Clément et produit par Fred Orain,<br />
préfigure enfin l'œuvre à venir. <strong>Tati</strong> y interprète un valet de<br />
ferme qui assiste à l'entraînement d'un boxeur et se retrouve<br />
sur le ring.<br />
Démobilisé en 1943, <strong>Tati</strong> s'installe en zone libre, près du<br />
village de Sainte-Sévère-sur-Indre, avec son ami Henri<br />
Marquet. Ils y écrivent le scénario de L’école des Facteurs<br />
(1946), dont René Clément, pris par le tournage de La Bataille<br />
du rail, abandonne à <strong>Tati</strong> la réalisation. Fred Orain lui donne<br />
carte blanche. Le film est un succès et recevra le Prix Max<br />
Linder en 1949.<br />
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Jour de Fête<br />
<strong>Tati</strong> commence, en mai 1947, son premier long-métrage,<br />
extension et transformation de L’école des Facteurs. Si Jour<br />
de Fête ne trouve un distributeur qu'en 1949, c'est ensuite un<br />
succès. À Paris, Londres, New York, ... on salue l'apparition<br />
non seulement d'un mime, mais surtout d'une nouvelle forme<br />
de burlesque. Primé à Venise, le film reçoit le Grand Prix du<br />
Cinéma français en 1950. Insensible aux multiples<br />
propositions, <strong>Tati</strong> refuse de poursuivre les aventures de<br />
François le facteur. Il le trouve trop français et veut surtout<br />
suivre sa propre voie avec une rigueur et un entêtement qu'il<br />
partage avec peu d'autres cinéastes français de cette<br />
époque, à l'exception de Robert Bresson. <strong>Tati</strong> réalisera ainsi<br />
seulement six longs métrages en trente ans.<br />
"Pas un chèque au monde qui puisse faire que je change,<br />
dira-t-il plus tard. C'est un choix. Le respect de la Banque de<br />
France ou celui d'une nouvelle génération. "<br />
Les Vacances de Monsieur Hulot<br />
Pour Les Vacances de Monsieur Hulot, qui ne sort donc que<br />
quatre ans plus tard, <strong>Tati</strong> écrit cette fois le scénario<br />
indépendamment du décor avec Henri Marquet et le peintre<br />
Jacques Lagrange, avec lequel il collaborera jusqu'à la fin de<br />
sa vie. Toujours produit par Fred Orain, tourné en 1952 à Saint-<br />
Marc-sur-Mer, près de Saint-Nazaire, le film est un gros succès<br />
public et critique. Il reçoit le prix Louis Delluc, est primé à<br />
Cannes, Bruxelles, Berlin, New York, en Algérie, en Suède, à<br />
Cuba, nominé aux Oscars en 1955... Le cinéaste y fait un<br />
grand pas en avant vers la dissolution du héros parmi les<br />
estivants de l'hôtel de la plage: Hulot est le plus souvent à<br />
l'écran, mais chaque personnage est susceptible d'occuper<br />
l'espace le temps d'un gag. Le gag lui-même fait de plus en<br />
plus appel à l'attention, l'imagination et l'aptitude du<br />
spectateur à le construire. Aux antipodes du comique verbal<br />
de l'époque, Hulot prend place dans la mythologie, entre Don<br />
Quichotte et Charlot.<br />
© Cinémathèque française<br />
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Mon Oncle<br />
Mon Oncle, cinq ans plus tard, bénéficie d'un financement<br />
plus confortable et est tourné, enfin en couleurs, en deux<br />
versions: française et américaine (My Uncle). <strong>Tati</strong> développe<br />
un regard critique sur l'évolution de la société seulement<br />
sous-jacent dans les films antérieurs. Prix Spécial du Jury à<br />
Cannes, Oscar du meilleur film étranger en 1959, <strong>Tati</strong> est<br />
consacré partout dans le monde.<br />
PlayTime<br />
Il peut alors entreprendre son film le plus ambitieux. PlayTime,<br />
tourné d'octobre 1965 à octobre 1967, est une entreprise<br />
énorme pour le cinéma français: après avoir refusé de tourner<br />
aux États-Unis, <strong>Tati</strong> fait construire durant six mois un immense<br />
décor de béton, mais surtout de verre et d'acier, près de<br />
Vincennes, et décide de filmer en 70mm avec son<br />
stéréophonique sur six pistes magnétiques. Le devis initial est<br />
largement dépassé. Le film dure initialement 2h32. <strong>Tati</strong>,<br />
devant l'échec public, accepte de le ramener à 2h17. Cela<br />
ne change rien. Le réalisateur a pris ses risques : "Jour de Fête<br />
a coûté 17 millions, en a rapporté 80. Les Vacances de<br />
Monsieur Hulot ont coûté 120 millions et en ont rapporté 210.<br />
Mon Oncle a coûté 250 millions et en a rapporté 600... Je me<br />
suis dit : Ah non ! Ça a marché, j'ai une belle maison à Saint-<br />
Germain, il y a du répondant, il faut y aller. J'ai donc<br />
commencé à construire ce fameux décor, et PlayTime a<br />
coûté 1 500 millions et a eu un déficit de 800 millions... "<br />
© Cinémathèque française<br />
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Trafic<br />
<strong>Tati</strong> doit liquider sa société de production Specta-films,<br />
perdant au passage les droits de ses films. <strong>Tati</strong> réalise des<br />
spots publicitaires (Simca, Taillefine, Buitoni, Lancia,<br />
Lloyd’s...). Le coûteux décor, dont <strong>Tati</strong> aurait rêvé qu’il<br />
devienne le Cinecitta français, est finalement détruit malgré<br />
les sollicitations du metteur en scène auprès d’André Malraux.<br />
En 1971, il accepte de tourner une suite aux aventures de<br />
Monsieur Hulot pour une production hollandaise en coréalisation.<br />
Après le désistement de Bert Haanstra, il signe<br />
seul son cinquième long métrage, Trafic.<br />
Parade<br />
Il ne signera plus qu’un film, Parade, en 1973, commande de<br />
la télévision suédoise. A l’invitation de Gilbert Trigano, il<br />
tourne un documentaire sur la finale de la Coupe d’Europe<br />
de football opposant Bastia et Eindhoven, qu’il n’achève pas<br />
et auquel sa fille, Sophie <strong>Tati</strong>scheff, donne vie en 2000 sous le<br />
titre Forza Bastia.<br />
En 1977, Jacques <strong>Tati</strong> reçoit le César du Cinéma français pour<br />
l’ensemble de son œuvre. Il prend alors la parole pour<br />
défendre avec ferveur les jeunes réalisateurs et la production<br />
de courts-métrages. En 1982, il représente la France lors d’un<br />
hommage rendu par le Festival de Cannes aux dix meilleurs<br />
réalisateurs du monde. Il décède le 4 novembre 1982 d’une<br />
pneumonie, laissant inachevés les projets de Confusion,<br />
scénario qu’il venait d’achever avec Jaques Lagrange, et de<br />
L’illusionniste.<br />
© Cinémathèque française<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 10
L’illusionniste<br />
Près de trente ans après la mort de <strong>Tati</strong>, le réalisateur français<br />
Sylvain Chomet fait revivre le personnage de Monsieur Hulot<br />
dans une version animée du scénario original (jamais tourné)<br />
de Jacques <strong>Tati</strong>.<br />
L’illusionniste se déroule dans de petites arrière-salles de<br />
cafés et à des fêtes populaires. Ce sont les seuls endroits où<br />
un vieil illusionniste peut encore se présenter, maintenant que<br />
les groupes de rock à la mode ont accaparé les grands<br />
podiums. La vie de cet homme reprend tout son sens lorsqu’il<br />
rencontre Alice, une jeune fille qui croit réellement en sa<br />
magie. Surpris par son enthousiasme juvénile sincère, il sort le<br />
grand jeu pour ne pas la décevoir.<br />
Sylvain Chomet a commencé sa carrière comme dessinateur<br />
de bandes dessinées. En 1998, il a réalisé son premier court<br />
métrage d’animation, La Vieille Dame et les Pigeons, qui lui a<br />
immédiatement valu une nomination aux Oscars. Son premier<br />
long métrage, Les Triplettes de Belleville, est sorti dans les<br />
salles en 2003 et fut l’un des meilleurs films d’animation<br />
français de tous les temps.<br />
© Paradiso Filmed Entertainment<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 11
<strong>Tati</strong> au Festival du Film<br />
Dans le cadre de cet hommage, un programme rétrospectif<br />
présentant les films de <strong>Tati</strong> est également proposé:<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
Soigne Ton Gauche<br />
France/1936/12’/35mm<br />
de René Clément<br />
avec Jacques <strong>Tati</strong>, Max Martel<br />
Un garçon de ferme assiste aux<br />
séances d'entraînement d'un boxeur<br />
et se laisse entraîner sur le ring dans<br />
un combat aux multiples<br />
rebondissements.<br />
L’école des Facteurs<br />
France/1947/14’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques <strong>Tati</strong><br />
Après une formation visant à<br />
améliorer ses performances, un<br />
facteur de campagne part faire sa<br />
tournée.<br />
Cours du Soir<br />
France/1967/27’/35mm<br />
de Nicolas Ribowski<br />
avec Jacques <strong>Tati</strong><br />
<strong>Tati</strong>, professeur en gags, explique à<br />
des élèves, un peu bornés, les règles<br />
élémentaires du comique,<br />
démonstrations à l'appui.<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
Jour de Fête<br />
France/1949/75’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
a vec Jacques <strong>Tati</strong>, Paul Frankeur<br />
Dans l’Indre, un facteur indolent<br />
décide de changer sa méthode de<br />
travail pour gagner en efficacité.<br />
Les Vacances de Monsieur Hulot<br />
France/1953/88’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques <strong>Tati</strong>, Nathalie Pascaud<br />
Dans une petite station balnéaire,<br />
pendant l’été, les pensionnaires<br />
habituels d’un hôtel sont troublés par<br />
l’arrivée de Monsieur Hulot,<br />
excentrique vacancier.<br />
Mon Oncle<br />
France/1958/120’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques <strong>Tati</strong>, Jean- Pierre Zola<br />
Monsieur Hulot va rendre visite à sa<br />
sœur et sa famille qui habitent une<br />
maison ultramoderne.<br />
Mon Oncle<br />
France/1958/120’/35mm<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be<br />
van Jacques <strong>Tati</strong><br />
12<br />
met Jacques <strong>Tati</strong>, Jean-Pierre Zola.<br />
M r. Hulot botst op de grenzen van
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
© Les Films De Mon Oncle<br />
plus d’informations: www.filmfestival.be<br />
PlayTime<br />
France/1967/125’/70mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques <strong>Tati</strong>, Barbara Dennek<br />
Monsieur Hulot a rendez- vous dans un<br />
quartier moderne dans lequel il se<br />
perd et croise le chemin d’une jeune<br />
touriste américaine.<br />
Trafic<br />
France/1971/96’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques <strong>Tati</strong>, Maria Kimberley<br />
Employés dans une usine automobile,<br />
Monsieur Hulot et une charmante<br />
attachée de presse sont chargés de<br />
convoyer un camping- car à un salon<br />
automobile.<br />
Parade<br />
France/1973/85’/35mm<br />
de Jacques <strong>Tati</strong><br />
avec Jacques tati, Karl Kossmayer<br />
Dans un cirque suédois, Monsieur<br />
Loyal présente des numéros musicaux<br />
ou comiques, d’acrobates ou de<br />
mimes.<br />
contact presse: Festival du Film de Gand, Brigitta Portier, +32 (0)477/98 25 84, alibi- com@skynet.be 13