264 regiments d'artillerie de campagne - Ancestramil

Historique des 44 e , 244 e & 264 e Régiments d'Artillerie de Campagne
Librairie Chapelot – Paris
numérisation : P. Chagnoux – 2012
souvenir vive impérissable en nos cœurs !
Le splendide résultat obtenu a des conséquences considérables. C'est grâce à votre résistance
inébranlable et irréductible en Champagne que nos armées de l'Aisne et de la Marne ont pu
prendre une offensive qui est pleine de promesses.
Au lendemain des combats mémorables où notre Division a acquis une gloire nouvelle, je veux vous
redire toute la fierté que j'éprouve à lutter pour le salut du pays avec des soldats tels que vous.
Le Général commandant la 124 e Division d'infanterie,
Signé : TATIN.
Le 5 août, le G. Q. G. fait connaître que le régiment PLOMBAT (44 e régiment d'artillerie), est cité
à l'ordre de l'Armée :
Le général commandant la IV e Armée cite à l'ordre de l'Armée le 44 e régiment d'artillerie :
Régiment remarquable par son allant, son instruction parfaite et ses qualités manœuvrières. Après
s'être distingué en Champagne sur les Monts, les 27, 28 et 29 mai 1917 et les 21 et 22 juin 1917, a
brillamment contribué à refouler les assauts de l'ennemi et à protéger notre infanterie pendant de
récentes et dures journées. Malgré le bombardement des plus violents auquel ses batteries étaient
soumises, de sévères pertes en personnel et la destruction de dix pièces par le tir ennemi, a
intégralement assuré les missions qui lui ont été confiées.
L'aube de la victoire est levée. Le 15 juillet est le tremplin d'où va partir l'irrésistible ruée des
armées alliées, du 26 septembre au 3 octobre, le 44e prépare et conduit l'attaque française devant
Auberive. Comme les rôles sont changés ! C'est nous maintenant qui menons la danse. C'est la fin !
Il faut frapper sans relâche. Enlevé du front d'Auberive le 3 au soir, le 44 e régiment apparaît devant
Orfeuil pour briser la résistance des mitrailleurs boches. Dès lors, c'est la poursuite jusqu'à l'Aisne
par Semide, la ferme de Mazagran, Quilly, Chardeny, Coulommes. Mis au repos du 13 au 29
octobre, le régiment revient pour forcer le passage de la rivière. Dans la nuit du 30 au 31, les pièces
sont amenées jusqu'en avant des avant-postes et cachées dans des haies au sud de Voncq pendant la
journée du 31. Dans la nuit du 31 au 1 er novembre, les canons sont mis en direction. Les boches
doivent avoir eu vent de la chose car ils marmitent violemment la zone arrière. A 5 h.15, la
préparation française commence, à 5 h.45 l'infanterie part, et c'est fait : l'ennemi décolle. Dans la
nuit du 1 er au 2 novembre, ordre est donné de passer l'Aisne ; mais la chaussée et les ponts sont
battus, embouteillés. Il faut attendre le jour pour franchir la rivière. Vraiment ! il faut que les
Allemands soient bien bas pour permettre cette audace ! D'ailleurs, leur résistance faiblit de plus en
plus et le 4 novembre au matin, quand le 44 e est relevé, ils ne sont plus que des loques.
C'est en cantonnement de repos, dans les villages délivrés des hordes barbares, au nord de ces
Monts qui lui avaient coûté tant d'héroïsme et valu tant de gloire que le 44 e régiment d'artillerie de
campagne apprend, le 11 novembre au matin, la nouvelle de l'armistice. Un moment, c'est comme
un regret de n'être pas à cet instant sur la ligne de feu. Puis c'est la joie intense qui empoigne tous
les cœurs. Un cri de triomphe jaillit de toutes les poitrines. Quatre années de travail et de sacrifice
trouvent d'un seul coup toute leur récompense : l'Allemagne demande grâce ! Les artilleurs de la
124 e Division peuvent être fiers. Dans toute cette longue période d'efforts et de sacrifices
quotidiens, le 44 e régiment d'artillerie, déjà cité à l'ordre de l'Armée pour sa belle attitude les 15, 16,
17 juillet 1918, a de nouveau fait preuve d'un héroïsme et d'une endurance admirables que fortifiait
chaque jour davantage l'espoir ferme d'une victoire éclatante et définitive.
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