264 regiments d'artillerie de campagne - Ancestramil
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Historique <strong>de</strong>s 44 e , 244 e & <strong>264</strong> e Régiments d'Artillerie <strong>de</strong> Campagne<br />
Librairie Chapelot – Paris<br />
numérisation : P. Chagnoux – 2012<br />
<strong>de</strong> la droite <strong>de</strong>s Monts jusqu'à l'extrême gauche et au <strong>de</strong>là. Les boches ont reçu une ru<strong>de</strong> leçon et<br />
reprennent haleine. Pour nous, satisfaits du travail accompli, nous attendons notre heure. Malgré<br />
tout, l'hiver est ru<strong>de</strong>, les tranchées pénibles à tenir. Fin janvier 1918, la division est mise au repos à<br />
l'ouest <strong>de</strong> Châlons-sur-Marne. Comme vœux <strong>de</strong> joyeuse année, le général TATIN adresse à ses<br />
troupes cet ordre du jour :<br />
Ordre <strong>de</strong> la 124 e Division<br />
Au moment où les unités <strong>de</strong> la Division se rassemblent dans une zone <strong>de</strong> repos, après un long séjour<br />
dans un secteur difficile, le Général commandant la 124 e Division est heureux d'adresser à tous les<br />
fantassins, cavaliers, artilleurs et sapeurs l'expression <strong>de</strong> son entière satisfaction pour le<br />
dévouement et l'ar<strong>de</strong>ur qu'ils n'ont cessé <strong>de</strong> montrer dans l'organisation et la défense du front qui<br />
lui était confié.<br />
Chaque fois que l'ennemi a essayé d'abor<strong>de</strong>r nos lignes, il a été entièrement repoussé avec <strong>de</strong>s<br />
pertes, grâce au courage et à l'esprit <strong>de</strong> sacrifice <strong>de</strong> l'infanterie, à la vigilance <strong>de</strong>s artilleurs et à<br />
l'excellence <strong>de</strong> notre organisation.<br />
Par contre, nous avons réussi <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> main qui nous ont permis <strong>de</strong> ramener <strong>de</strong>s prisonniers et<br />
d'affirmer notre supériorité sur l'ennemi.<br />
Le Général commandant la 124 e Division exprime sa satisfaction toute particulière au 101 e qui a eu<br />
à tenir le secteur le plus difficile et l'a fait avec une conscience, un courage et une bonne humeur<br />
dignes d'éloges.<br />
Le Général commandant la 124 e Division d'infanterie,<br />
Signé : TATIN.<br />
Le 44 e est passé successivement sous les ordres du colonel RABOTEAU, puis, du colonel<br />
LIMOUSIN.<br />
1918<br />
En mars 1918, le régiment prend position <strong>de</strong>vant les Monts. Mais l'Allemagne se sent au bout <strong>de</strong> sa<br />
force <strong>de</strong> résistance. Elle veut en finir. C'est pour elle une question <strong>de</strong> vie ou <strong>de</strong> mort. Elle multiplie<br />
offensives sur offensives. Toutes ont un commencement inévitable <strong>de</strong> succès pour finalement<br />
échouer lamentablement. Le 44 e n'aura-t-il pas l'honneur d'être attaqué ? Au début <strong>de</strong> juillet 1918,<br />
les bruits d'offensive alleman<strong>de</strong> sur la IV e Armée se précisent. Cette fois, c'est le grand coup ! Un<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux adversaires doit toucher terre. Tout est minutieusement préparé. Entre temps, le colonel<br />
PLOMBAT remplace le colonel LIMOUSIN appelé à un autre poste. L'attente du choc inévitable<br />
dure <strong>de</strong>puis plusieurs jours. Qu'est-ce qu'ils atten<strong>de</strong>nt ? Tous les soirs l'artillerie française tire en vue<br />
<strong>de</strong> gêner les préparatifs d'attaque alleman<strong>de</strong>. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, l'infanterie réussit un<br />
coup <strong>de</strong> main qui nous donne <strong>de</strong>s prisonniers. L'attaque est pour la nuit suivante ! Le 14 au soir, les<br />
tirs <strong>de</strong> contre-préparation sont intensifiés. Partout en face les dépôts <strong>de</strong> munitions sautent. C'est<br />
splendi<strong>de</strong> !<br />
A 23 h. 50, l'artillerie française cesse le tir. Après ce tumulte, ce silence impressionnant. Il doit être<br />
effrayant pour les boches. A 0 h.10, un tonnerre s'abat sur les lignes françaises. C'est la préparation,<br />
brutale, aveugle, assoiffée d'anéantissement. Pauvres boches ! Ils s'acharnent sur les premières<br />
lignes, et ces lignes sont évacuées. Les minen et les obusiers multiplient leur ferraille dans le vi<strong>de</strong>,<br />
et pendant ce temps, les artilleurs français, le 44 e , comme suivant un emploi du temps, du temps <strong>de</strong><br />
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