Perles 2010 - Site Web du Dr Marc GIRARD

Citation : « Les enjeux réels de la vaccination, dont tous les experts s'accordaient à
dire qu'elle était préférable, compte tenu de l'incertitude inhérente à la nouveauté de
ce virus, n'ont pas été assez expliqués. »
Auteur : Frédérick Keck, anthropologue au CNRS
Source : Le Monde.fr, 08/01/10
Déclaration de liens d’intérêts (Art. L.4113-13 du Code de la santé publique) :
sans objet
Commentaire (12/01/2010) : D’où il ressort que « tous » les experts ont eu tort, et
que la vérité est venue des profanes 11 …
11 Blague – ou perle – à part, voilà encore une question très préoccupante que je n’ai pas eu le temps
d’aborder dans ma récente (06/01/10) interview sur les conflits d’intérêts : à savoir la façon dont des
spécialités en principe totalement indépendantes de la pharmacie – et a priori noblement consacrées à
la théorie ou la recherche « pure » – sont désormais assez contaminées par l’idéologie des lobbies
pour promouvoir des arguments grossiers dont la réfutation documentée serait élémentaire (en
l’espèce et n’en déplaise à d’aucuns, je me prends pour un « expert » et, dès le 28/04/09, j’ai dit
publiquement que cette « épidémie » était une mystification, tout en pointant immédiatement son
déterminisme : « à qui ça profite ? » – en une intuition dont la pertinence est difficile à contester
aujourd’hui). Ici, c’est un anthropologue qui dit n’importe quoi, mais j’ai récemment (20/09/09) pointé
exactement la même dérive avec un universitaire qui s’affichait comme « éthicien ». Dans une
émission télé (20/10/09), je me suis également trouvé confronté à un « historien » qui tenait, sur
l’histoire des résistances à la vaccination, un discours indigent que l’on n’aurait pas renié dans la
dernière agence de pub au service des fabricants. A l’occasion d’un face-à-face encore plus récent
(06/01/10), j’ai également exprimé ma stupéfaction d’entendre un « économiste » ne pas hésiter à
contredire – outre l’évidence – jusqu’aux dirigeants des entreprises concernées pour démentir la
rentabilité du secteur vaccinal.
Depuis la première insertion de cette note (08/01/10), on a vu s’inscrire au titre des
contributions « intellectuelles » douteuses celle de François Ewald (Le Monde, 10-11/01/10), réputé
« philosophe » et qui, sur la base d’une conception à tout le moins sommaire du « principe de
précaution », exonère la ministre de la santé de toute faute lourde dans la gestion de la crise : à
l’entendre, ce sont plutôt « ses critiques qui ne sont pas toujours honnêtes »…
Cette puissance des lobbies à décerveler jusqu’à des gens normalement bien armés intellectuellement
est infiniment plus alarmante, pour la société, qu’un virus nucléaire manifestement mal remis de sa
plongée pré-mexicaine…
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