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INAUGURATION STELE BIGEARD à Carcassonne - legion-honneur ...

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<strong>INAUGURATION</strong> <strong>STELE</strong> <strong>BIGEARD</strong> <strong>à</strong> <strong>Carcassonne</strong> <strong>à</strong> l’occasion du<br />

cinquantenaire de l’arrivée du 3 ème RPIMA dans cette ville – 29 juin 2012<br />

Notre section s’était engagée <strong>à</strong> être présente <strong>à</strong> cette<br />

inauguration avec son drapeau et <strong>à</strong> la cérémonie religieuse qui la<br />

précédait en la cathédrale St Michel.<br />

Pour des raisons de délais de route et de voiture non climatisée, nous<br />

n’étions pas présents <strong>à</strong> la cérémonie religieuse. Notre<br />

compagnon Jean-Bernard Monchotte (ancien du 8 ème RPC <strong>à</strong> Dien<br />

Bien Phu), blessé plusieurs fois et « cassé de partout » méritait bien<br />

que l’on veille sur sa santé !<br />

A midi, Jacques Bouthier et Bernard Devienne (un<br />

« clandestin » de l’ATDM34) rejoignaient le domicile de Michel Bain<br />

où son épouse avait préparé le déjeuner (salade de poisson <strong>à</strong> la<br />

tahitienne et poulet sauce « coco » appréciés). Café bu, en route en<br />

musique (chants para et 9éme DLB « bretonnants ») pour Lamalou<br />

les Bains où nous attendait Jean-Bernard avec une glacière<br />

largement pourvue de boissons fraîches.<br />

La route qui traverse les avants-monts vers Béziers est<br />

agréable, l’autoroute bien dégagé et nous sommes arrivés <strong>à</strong><br />

proximité du quartier Laperrine<br />

vers 17heures non sans avoir<br />

fait quelques détours, ne possédant pas de GPS et chacun<br />

proposant le bon itinéraire dont il était sûr de se souvenir.<br />

Changement de tenue pour être « nickel », décorations<br />

pendantes, pour la cérémonie ; pot <strong>à</strong> la terrasse de la brasserie<br />

voisine que nous prenons en compagnie de Marcel Richard<br />

(ancien du 3 et membre de la section Languedoc-nord de notre<br />

association) et son épouse en attendant l’heure de la soupe<br />

prévue sous forme de buffet froid <strong>à</strong> l’ordinaire du 3 <strong>à</strong> partir de<br />

18H30.<br />

Excellent buffet campagnard, pain très apprécié, pour la somme<br />

modique de 11 euros.<br />

En bonne compagnie le temps passe vite...<br />

L’inauguration de la stèle, place de Gaulle, <strong>à</strong> deux pas de la caserne, devait avoir lieu <strong>à</strong> 20H. Le<br />

temps était venu de sortir le drapeau de son fourreau pour une cérémonie simple et bon enfant.<br />

Les généraux étaient presque aussi nombreux que les drapeaux (une<br />

trentaine). Parmi eux, des généraux anciens chefs de corps du 3 dont les<br />

gaux Le Boudec (ancien de Dien<br />

Bien Phu), Salvan, Roudeillac...<br />

le gal Florimond, le gal<br />

Charpentier, le gal Cann ... et,<br />

bien sûr la général Patrick<br />

Pacaud, encore membre de notre<br />

section malgré son tout proche<br />

déménagement <strong>à</strong> Toulouse.<br />

La foule était nombreuse et<br />

l’espace resserré.<br />

La stèle a été dévoilée par le<br />

préfet de l’Aude, le général (CA)<br />

Henri Poncet, et le cdt Piakovski,<br />

qui venait de passer la<br />

présidence de l’AA3TDM, reprise<br />

conjointement par le gal Poncet<br />

et Mr Guthmuller le matin même,<br />

aux applaudissements des présents.<br />

Beaucoup, comme nous, ont tenu <strong>à</strong> se faire photographier<br />

au pied de l’imposante stèle.<br />

Le gal Salvan et J-B Monchotte en<br />

grande discussion, une histoire de<br />

cannes, sans doute...<br />

A G, mme Richard, « un peu de douceur dans un<br />

monde de brutes !<br />

Après le dévoilement – en civil avec<br />

béret, le cdt Piakovski


Après quelques pots <strong>à</strong> la brasserie voisine où nous avons retrouvé Georges Bartoli, « Piako » et des<br />

amis de rencontre (mais pas François Derrien, porté « disparu »), nous nous sommes rendus au<br />

spectacle sur la place Gambetta, Jacques et Jean-Bernard assis dans la tribune, Bernard et moimême<br />

dans la foule.<br />

L’historique du « 3 » a été rappelée sur écran géant ou par des<br />

scénettes et des chants. L’évocation de Dien Bien Phu a<br />

fortement ému Jean-Bernard.<br />

Nous avons repris notre route hésitante de retour,<br />

d’abord dans Nîmes (la circulation avait été modifiée autour de<br />

la place Gambetta) puis entre autoroute et départementale<br />

directe sur Béziers pour aboutir au péage de Narbonne sud !<br />

Après, pas de pb...<br />

Vers 2h30 du matin, Jean-Bernard nous adressait un dernier<br />

salut et dans les deux heures qui suivaient, les<br />

autres « missionnés » et le clandestin retrouvaient leurs lits<br />

avec plaisir.<br />

Merci <strong>à</strong> « Richard de Nîmes » pour les photos.<br />

Merci au commandant Piakovski pour son accueil.<br />

Le porte-drapeau<br />

Allocution du général (CA) PONCET<br />

De haut en bas et de G <strong>à</strong> D ; François Derrien, gal Patrick Pacaud,<br />

Michel Bain, Georges Bartoli, Jean-Bernard Monchotte, Jacques<br />

Bouthier, Marcel-Jean Richard (LH/DPLV/LN), Bernard Devienne<br />

(ATDM34)<br />

" On pourrait revenir longuement sur la vie exceptionnelle du général Bigeard qui l’a conduit<br />

d’un poste d’employé de banque de la Société Générale <strong>à</strong> Toul aux étoiles de général et <strong>à</strong> un<br />

maroquin de secrétaire d’état. Mobilisé comme sergent en 1939, prisonnier, évadé et parachuté sur<br />

l’Ariège voisine il encadre la résistance et libère Foix. Après la victoire, le jeune capitaine Bigeard dit<br />

définitivement adieu au complet veston de banquier pour rejoindre en octobre 1945 l’Indochine qu’il ne<br />

quittera qu’après Dien Bien Phu. Ce sera ensuite l’Algérie, d’autres commandements et la retraite<br />

prévue comme général de corps d’armée en 1976, mais sans pour autant s’astreindre au silence.<br />

Convoqué <strong>à</strong> l’Elysée pour se faire engueuler, il en ressortira avec sa nomination de Ministre. Aux<br />

journalistes qui lui demandaient comment l’appeler, il déclare « Il faut 30 ans pour faire un général, dix<br />

minutes pour faire un ministre. Appelez-moi, mon général ». Puis ce fut l’écharpe de député et la<br />

présidence de la commission de la défense où fidèle <strong>à</strong> lui-même, il ne fit jamais dans la demi mesure.<br />

On ne peut pas évoquer le général Bigeard sans rappeler la devise qu’il a donné au 3 : « Etre et<br />

durer ».Bien sûr, c’est une magnifique devise pour un guerrier. Elle résume <strong>à</strong> elle seule toute cette<br />

force morale qui l’a animé tout au long de sa vie de soldat puis de représentant de la nation dans la<br />

victoire comme dans la défaite.<br />

Mais, plus qu’une devise, c’est une philosophie de la vie où il ne s’agit pas de faire le gros dos en<br />

attendant que l’orage passe. Au contraire, il y a toujours un lendemain qui mérite que l’on continue <strong>à</strong><br />

se battre, <strong>à</strong> protéger et sauver ce qui peut l’être, <strong>à</strong> ne pas céder au défaitisme.<br />

Bigeard fait partie de ces hommes qui se sont inscrits dans l’Histoire parce qu’ils ont contribué par<br />

leurs combats particuliers <strong>à</strong> une élévation de la grandeur du peuple. Quand l’esprit d’un peuple n’a<br />

plus de rêve <strong>à</strong> réaliser, il se perd dans des débats stériles jusqu’<strong>à</strong> devenir vassal d’un autre peuple qui<br />

a, lui, une lutte <strong>à</strong> achever.<br />

Je voudrais pour l’illustrer citer les extraits d’une intervention prémonitoire du<br />

député Marcel Bigeard <strong>à</strong> la tribune de l’assemblée nationale en 1987 : « Il est<br />

urgent d’aller de l’avant pour faire cette Europe politique et militaire… Cette<br />

Europe, avec encore ses richesses, sa matière grise, son passé, sa culture,<br />

sa domination encore si récente <strong>à</strong> travers le monde entrera dans quinze ans,<br />

c'est-<strong>à</strong>-dire demain, dans l’an 2000…Aujourd’hui, elle est l<strong>à</strong> pantelante,<br />

endormie dans ses pantoufles, sans avoir encore compris qu’unie et<br />

consciente des dangers qui nous entourent, elle pourrait représenter une<br />

force indiscutable et respectée au service de la paix. Aujourd’hui le monde est<br />

malade de l’absence de l’Europe ».<br />

Alors mon Général, vous qui avez fait un métier de seigneur, faites souffler<br />

d’où vous êtes un peu de votre esprit. "<br />

Général de corps d’armée (2S)<br />

Henri Poncet

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