Un Violon d'or pour Louise Arsenault - La Voix acadienne

artS Et CUltUrE
des comédies acadiennes à toronto
Jacques Gallant
Béatrice Gallant n’avait
jamais rédigé une
pièce de théâtre dans
sa vie lorsqu’elle a soudaine-
ment déclaré un jour en 1999
qu’elle en créerait une afin de
prélever des fonds pour son
groupe Les Filles d’Isabelle de
Toronto, soit l’équivalent féminin
des Chevaliers de Colomb.
Elle a alors produit la comédie
«L’Assemblée des Folles», qui
se déroulait entièrement en
français acadien et qui mettait
en vedette des Filles d’Isabelle.
Ainsi est commencé une nouvelle
étape dans la vie de Mme
Gallant : celle de créatrice de
comédies acadiennes extrêmement
populaires.
«Je ne savais pas pourquoi
j’avais dit que je leur ferais une
pièce de théâtre», avoue Béatrice
Gallant, une ancienne enseignante
de Mont-Carmel, mais
résidante depuis longtemps à
Toronto. «Mais enfin je m’ai dit
que si mon cousin Paul D. Gallant
peut rédiger des chansons,
moi je peux faire des pièces de
théâtre. J’ai écrit ‘L’Assemblée
des Folles’ dans une soirée.»
«Dans cette pièce», poursuit
Mme Gallant, «on assiste à une
réunion d’un comité liturgique
et tout commence à tomber en
folie. Par exemple, il y a une
femme qui est sourd et ne comprend
rien, tandis qu’il y a une
Anglaise sur le comité qui est
toute perdue. Nous avons eu
du plaisir fou à mettre cela sur
place.»
Depuis ce temps, Béatrice
Gallant a mis sur scène deux
autres comédies, soit «La Motte
à Rire», avec la permission
d’Angèle Arsenault, et une autre
de ses propres créations, «La
Maîtresse d’école», qui présente
des adultes qui retournent aux
études. Ces deux pièces sont
présentées par la troupe de
théâtre de Mme Gallant com-
posée entièrement de franco-
phones, dénommée «La Bastringue».
Selon Béatrice, sa paroisse,
Sacré-Cœur de Toronto, com-
porte trois quarts de parois-
siens qui sont des Acadiens.
Comme indiqué par la pro-
ductrice, ses pièces réussissent
toujours à faire salle comble
parce que les Acadiens aiment
participer à des activités en
français et celles-ci sont très
rares dans la gigantesque ville
de Toronto.
«Il y a souvent des gens qui
reviennent à plusieurs reprises
parce qu’ils trouvent cela tellement
comique. On fait beaucoup
de profits qui vont tous à
la charité.»
Au cours des années, les
pièces de Mme Gallant réussissent
continuellement à étonner
les gens avec le rire et le fran-
çais acadien. «J’ai eu un Fran-
çais qui voulait un rôle pour
apprendre le français acadien.
Il a dit que nous parlions
mieux qu’en France», lance-t-
elle.
Pour Béatrice Gallant, son
rôle présentement dans la vie
est très important. «Plusieurs
de mes acteurs ont toujours
rêvé de jouer dans des pièces
de théâtre», confie-t-elle. «Avec
‘La Bastringue’, ils ont pu réa-
liser ce rêve. Je suis très con-
tente de pouvoir leur accorder
Béatrice Gallant, native de Mont-Carmel, présente des comédies
en français acadien à Toronto. Cette popularité est ren-
due évidente par les journaux francophones ontariens, tels
que Le Métropolitain, qui présentent souvent des articles au
sujet des pièces de Mme Gallant.
cette joie et c’est là ma récompense
pour tant de travail. Je
me dis qu’il faut passer par
célébration acadienne
F E S T I V A L D E C H A R L O T T E T O W N 2 0 0 9
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Le 29 juillet 2009 - La Voix acadienne •9