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Le terroir en pleine lumière - Ragueneau

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L’Hebdo<br />

Jeudi 3 mars 2011<br />

2,20 €<br />

129e année - N°6453<br />

Nouvelle série - N° 606<br />

16, rue Saint Fiacre75002 Paris<br />

Tél. : 01 42 36 51 02<br />

Michel Burton, Directeur de la publication<br />

ÉDITO<br />

Méfions-nous<br />

de nos amis<br />

Un sacré boulot att<strong>en</strong>d Alain Juppé, le nouveau ministre<br />

des Affaires étrangères, et pas seulem<strong>en</strong>t sur les rives sud<br />

de la Méditerranée. Cette semaine, ce sont nos « amis »<br />

américains qui nous bott<strong>en</strong>t les fesses. Après l’avoir<br />

emporté, l’avionneur franco-europé<strong>en</strong> EADS, qui fabrique<br />

les Airbus, vi<strong>en</strong>t de perdre le marché du siècle : 35 milliards<br />

de dollars pour 179 avions ravitailleurs à ne pas confon-<br />

dre avec nos fameux jets r<strong>en</strong>ifleurs. Comme quoi, on peut<br />

être libres échangistes chez les autres et protectionnistes<br />

chez soi. Autre gamelle de la semaine, c’est le cas de le<br />

dire, Sodexo, la célèbre <strong>en</strong>treprise française spécialisée<br />

dans la restauration collective, vi<strong>en</strong>t de perdre la moitié<br />

des marchés qu’elle contrôlait pour nourrir les marines.<br />

Et, jamais deux sans trois, un journaliste américain, Michael<br />

Steinberger, vi<strong>en</strong>t de publier « La cuisine française, un chef<br />

d’œuvre <strong>en</strong> péril », édité chez Fayard. Libération, ce week-<br />

<strong>en</strong>d, s’est offert des gorges chaudes tout au long d’une<br />

<strong>pleine</strong> page. Morceaux choisis : « Pour moi, gastronomie, cul-<br />

ture et politique sont liées. <strong>Le</strong> déclin de la cuisine française est<br />

aussi celui de la France… ». Et, <strong>en</strong>core plus loin : « Un gas-<br />

tronome francophile est un homme d’église qui n’a plus la foi,<br />

mais continue à dire la messe ». Continuons les amabilités :<br />

la France « s’est repliée sur la nourriture de confort, le cas-<br />

soulet, les bistrots et les fast foods… Pour nous, américains<br />

déjà ulcérés par McDonald’s, le voir lacérer le sol français, c’est<br />

comme tomber sur un peep show au Vatican ! ».<br />

M. l’Américain, n’<strong>en</strong> jetez plus, le garbage can is full*.<br />

Qu’att<strong>en</strong>dez-vous, M. le ministre pour retirer nos petits<br />

gars d’Afghanistan ?<br />

*La poubelle est <strong>pleine</strong>.<br />

Repères<br />

Christian<br />

Têtedoie,<br />

49 ans,<br />

présid<strong>en</strong>t de<br />

l’association<br />

des Maîtres<br />

Cuisiniers de<br />

France<br />

André<br />

Marcon,<br />

élu présid<strong>en</strong>t<br />

de l’Assemblée<br />

des chambres<br />

françaises de<br />

commerce et<br />

d’industrie<br />

Agri dating<br />

<strong>en</strong> Aveyron Page 2<br />

Michel Burton<br />

Actualités<br />

Michelin 2011<br />

Un petit<br />

millésime<br />

Page 3<br />

Salon de l’Agriculture 2011<br />

Pages 4 et 5<br />

<strong>Le</strong> <strong>terroir</strong> <strong>en</strong> <strong>pleine</strong> <strong>lumière</strong><br />

La soirée Cantal avait non seulem<strong>en</strong>t réuni les organisateurs du Tour de France, le champion cy-<br />

cliste, Bernard Hinault, le présid<strong>en</strong>t de l’Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, les restaura-<br />

teurs de la Ligne 15, mais aussi les chefs de la République au grand complet. Sur la photo : Thier-<br />

ry Delalande, chef des cuisines de la présid<strong>en</strong>ce de l’Assemblée Nationale, Gilles Poyac, chef des<br />

cuisines de la présid<strong>en</strong>ce du Sénat et Bernard Vaussion chef des cuisines de l’Elysée.<br />

Philippe<br />

Conticini<br />

remporte la<br />

palme d’or du <strong>Le</strong>aders, avec la<br />

Pâtisserie des RêvesPage 6<br />

Clermont<br />

Ferrand/Culture<br />

La 33ème<br />

édition du<br />

Festival du<br />

Court-Métrage<br />

attire 150 000<br />

personnes<br />

Page 11<br />

Formation<br />

Un<br />

homme,<br />

un<br />

métier<br />

Ludovic<br />

Joubert,<br />

chef du<br />

Jardin<br />

Romain, à Saint-Nectaire<br />

Page 12<br />

Vins<br />

<strong>Le</strong>s AOC de<br />

Bergerac<br />

<strong>Le</strong> libre<br />

choix<br />

Page 13<br />

Réussite<br />

Gilles Vidal, designer<br />

<strong>Le</strong> Cantali<strong>en</strong> qui imprime<br />

la griffe du lion<br />

Page 16<br />

Terroir<br />

d’Auvergne<br />

<strong>Le</strong> Bib<strong>en</strong>dum<br />

toujours gonflé à<br />

bloc Page 14


maî-<br />

EN HAUSSE<br />

Christian Tê-<br />

tedoie, 49 ans,<br />

succède à Michel<br />

Blanchet à la pré-<br />

sid<strong>en</strong>ce de l’As-<br />

sociation des<br />

tres cuisiniers de<br />

France. Ce cuisinier,d’origin<strong>en</strong>antaise,fait<br />

aujourd’hui partie des chefs<br />

les plus <strong>en</strong> vue de Lyon.Son<br />

poulain,Jérôme<br />

Jaeglé, a déf<strong>en</strong>du les couleurs<br />

de la France lors du dernier Bocuse<br />

d’Or. Proche de Paul Bocuse et<br />

Meilleur ouvrier de France,Christian<br />

Têtedoie contrôle une demi-douzaine<br />

de restaurants dans la capitale des<br />

Gaules,dont le nouvel établissem<strong>en</strong>t<br />

gastronomique qui a pris place, il y a<br />

près d’un an,sur les hauteurs de Lyon,<br />

à proximité de l’église de Fourvière.<br />

Dans la continuité de Michel Blanchet,<br />

le chef lyonnais veut contribuer à repositionner<br />

clairem<strong>en</strong>t les Maîtres cuisiniers<br />

de France dans André l’élite de Mar- la<br />

gas-<br />

con,60<br />

tronomie ans,vi<strong>en</strong>t française.<br />

l’Assem-<br />

de<br />

d’in-<br />

(ACFCI).<br />

<strong>en</strong> li-<br />

d’être élu prési-<br />

d<strong>en</strong>t de<br />

blée des chambres<br />

françaises<br />

commerce et<br />

dustrie<br />

Seul candidat<br />

ce,il a obt<strong>en</strong>u 131 voix sur 151.Frère<br />

du chef, Régis Marcon, et maire de<br />

Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire),<br />

André Marcon franchit une nouvelle<br />

marche dans les instances consulai-<br />

res. Présid<strong>en</strong>t de la CCI <strong>Le</strong> Puy-Ys-<br />

singeaux de 1992 à 2001, il dirigeait<br />

depuis la Chambre régionale de com-<br />

merce et d’industrie d’Auvergne.Avec<br />

cette consécration nationale,la fratrie<br />

des Marcon pr<strong>en</strong>d un nouveau poids<br />

politique.Il faut,<strong>en</strong> effet,rappeler qu’un<br />

troisième frère,Jean-Pierre,est dépu-<br />

té de la première circonscription de<br />

Haute-Loire.<br />

Gérard Dupont, 69 ans,vi<strong>en</strong>t d’ê-<br />

tre élu pour un cinquième mandat à la<br />

tête de l’Académie culinaire de Fran-<br />

ce qu’il préside depuis 1997.Cet<br />

anci<strong>en</strong><br />

chef d’origine champ<strong>en</strong>oise a effectué<br />

une belle carrière dans les brigades<br />

parisi<strong>en</strong>nes avant de conseiller durant<br />

de nombreuses années la Compagnie<br />

desWagons Lits.Cette association de<br />

chefs cuisiniers, créée <strong>en</strong> 1883, ras-<br />

semble 40 membres titulaires et autant<br />

de membres émérites.<br />

Jean Vergnes, patron et créateur<br />

du Don Camilo,rue des Saint-Pères à<br />

Paris,voilà 58 ans,vi<strong>en</strong>t de recevoir la<br />

médaille d’arg<strong>en</strong>t duTourisme Inter-<br />

national.CetAuvergnat de Paris a vu<br />

passer dans son cabaret de la rive<br />

gau-<br />

che les plus grands artistes français,<br />

comme Ferré,Tr<strong>en</strong>et,<strong>Le</strong> Luron,Reg-<br />

giani ou Pierre Perret.<br />

“<br />

ILS ONT DIT<br />

« Souv<strong>en</strong>t, les responsables des associations ignor<strong>en</strong>t qu’ils<br />

peuv<strong>en</strong>t être poursuivis pour complicité de conduite <strong>en</strong> état<br />

d’ébriété si l’alcoolémie d’un jeune conducteur s’avère positive à<br />

la sortie de la soirée… sans compter les drames qui pourrai<strong>en</strong>t<br />

être évités ».<br />

2<br />

Repères...<br />

Didier Ch<strong>en</strong>et, présid<strong>en</strong>t du Synhorcat.<br />

<strong>Le</strong> chiffre<br />

58 000 €<br />

C’est le prix d’une nuitée dans la sui-<br />

te la plus chère du monde. Elle est ins-<br />

tallée <strong>en</strong> Suisse, à G<strong>en</strong>ève, dans l’hô-<br />

tel Présid<strong>en</strong>t. L’appartem<strong>en</strong>t dispose d’une vue sur le fameux<br />

“<br />

jet d’eau du lac Léman, mais aussi sur le Mont Blanc. Naturellem<strong>en</strong>t, à ce prix, il est<br />

possible<br />

d’inviter des amis. Cette suite flambant neuf dispose tout de même de 1 680 m²,<br />

de 12 chambres et autant de salles de bain. Un salon de 250 m², doté d’un piano à<br />

queue Steinway et d’une terrasse privée, permet de réunir quelques relations. Enfin,<br />

ce living offre la possibilité d’organiser quelques belles soirées foot puisque le direc-<br />

teur de l’hôtel y a fait installer l’une des plus grandes télévisions du monde, un écran<br />

LCD Bang & Olufs<strong>en</strong> de 103 pouces soit 262 cm.<br />

INSOLITE<br />

EN AVEYRON, LE SPEED DATING LAISSE DU TEMPS AU TEMPS<br />

<strong>Le</strong> célibat pose toujours problème dans sez la campagne ! ». Un site www.agrile<br />

monde rural. Lors du dernier Salon dating.fr, permet de préparer l’opérade<br />

l’agriculture, Bruno Montourcy, pré- tion. <strong>Le</strong> premier agri dating est prévu le<br />

sid<strong>en</strong>t des Jeunes agriculteurs de l'A- samedi 3 septembre à Laissac (Aveyveyron,<br />

a décidé<br />

ron). <strong>Le</strong>s part<strong>en</strong>aide<br />

lancer l’ « agri<br />

res auront sans<br />

dating » pour aider<br />

doute des exig<strong>en</strong>les<br />

jeunes agricul-<br />

ces moins triviateurs<br />

(trices) à<br />

les que celles glatrouver<br />

leur moitié.<br />

nées sur certains<br />

Ce speed dating<br />

sites. Peut-être rerural<br />

ne se jouera<br />

verra-t-on fleurir<br />

pas chronomètre à<br />

ces fameuses anla<br />

main. <strong>Le</strong>s orga-<br />

nonces qui ont fait<br />

nisateurs veul<strong>en</strong>t de la décontraction et la gloire du Chasseur Français : « Cherils<br />

souhait<strong>en</strong>t laisser du temps au temps. che femme possédant tracteur de 150<br />

Un slogan a déjà été trouvé : « Envie chevaux ». Ainsi cette initiative pourraitd'air?<br />

Besoin d'amour ? Alors, embras- elle favoriser le remembrem<strong>en</strong>t.<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

EN BAISSE<br />

Confronté à la baisse d’attracti-<br />

vité des casinos, le groupe Par-<br />

touche vi<strong>en</strong>t de finaliser un<br />

pacte d’actionnaire avec Butler<br />

Capital Partners. Au terme de<br />

cet accord, il va procéder à une<br />

augm<strong>en</strong>tation de capital d'un<br />

montant de 30 M€ à un prix de<br />

2 € par action.A l’issue de cette<br />

opération,Walter Butler devrait<br />

dét<strong>en</strong>ir de 12,5 % du capital et<br />

15,5 % des droits de vote du ca-<br />

sinotier. Ce groupe financier avait<br />

sorti, il y a quelques années, le<br />

Groupe Flo de l’ornière avant de<br />

céder ses parts à Albert Frère.<br />

Max Bichot, propriétaire du<br />

restaurant <strong>Le</strong>s Hêtres à Ingou-<br />

ville, <strong>en</strong> Seine-Maritime, ne va pas<br />

profiter de l’étoile qu’il vi<strong>en</strong>t de<br />

décrocher dans le Guide Mi-<br />

chelin 2011. Pressé par les diffi-<br />

cultés financières, il a dû se ré-<br />

soudre à céder ses murs et<br />

fermer son établissem<strong>en</strong>t, il y a<br />

deux mois. Il déclare au quoti-<br />

di<strong>en</strong> Paris Normandie : « Elle ar-<br />

rive un peu tard cette étoile, parce<br />

que j'ai fermé l'établissem<strong>en</strong>t. En<br />

fait, le dernier service, nous l'avons<br />

fait le 30 décembre. <strong>Le</strong> réveillon de<br />

la Saint Sylvestre, on ne l'a même<br />

pas assuré, faute de cli<strong>en</strong>ts. Si j'avais<br />

eu l'étoile plus tôt, ça m'aurait fait<br />

du bi<strong>en</strong>. Parce que le Michelin, ça<br />

reste une vraie consécration ».<br />

Bruits de zinc<br />

• Arnaud Daguin, fils<br />

d’André Daguin et restaurateur<br />

étoilé à la Ferme Hégia<br />

à Hasparr<strong>en</strong> (Pyrénées-<br />

Atlantiques), va avoir un<br />

printemps chargé. Il a ouvert<br />

hier soir le restaurant<br />

de la Gaîté Lyrique où il est<br />

consultant. Il va y proposer<br />

une prestation totalem<strong>en</strong>t<br />

végétali<strong>en</strong>ne. Au mois de<br />

juin, avec la complicité de<br />

Fabrice Extrait, il devrait animer<br />

le restaurant éphémère<br />

du chantier de l’Ile Seguin<br />

à Boulogne-Billancourt. Cet<br />

établissem<strong>en</strong>t, constitué d’échafaudages<br />

et de containers,<br />

a été conçu par l’architecte<br />

Pierre Schneider. Il<br />

est prévu pour durer au<br />

moins trois ans.Arnaud Daguin<br />

prévoit d’y proposer<br />

une restauration à 90 % végétale.<br />

<strong>Le</strong> chef basque est,<br />

<strong>en</strong> effet, passionné par la cuisine<br />

des légumes. Il s’inspire<br />

largem<strong>en</strong>t des travaux du<br />

Dr Olivier Coudron. Cette<br />

inspiration végétale reste<br />

une histoire de famille. En<br />

effet, si André Daguin ne<br />

veut pas démordre de sa<br />

cuisine carnivore, les<br />

grands-par<strong>en</strong>ts maternels<br />

du chef, Fanny et R<strong>en</strong>é Gasse,<br />

avai<strong>en</strong>t ouvert dans le<br />

17ème arrondissem<strong>en</strong>t de Paris,<br />

dès 1952, la Saladière, le<br />

premier restaurant végétari<strong>en</strong><br />

de la capitale.


3<br />

ACTUALITÉS<br />

MICHELIN 2011 poil, près d’Issoire, La Bergerie, qui vit<br />

les débuts de Jean-Yves Bath, revi<strong>en</strong>t<br />

Un petit millésime<br />

Jean-François Piège ti<strong>en</strong>t la vedette <strong>en</strong><br />

obt<strong>en</strong>ant directem<strong>en</strong>t deux étoiles chez<br />

Thoumieux.<br />

C<br />

’est une édition anti bling-<br />

bling que le Guide Michelin<br />

vi<strong>en</strong>t de dévoiler cette année.<br />

Tout d’abord, le guide rouge ne dis-<br />

tingue aucun nouveau trois étoiles. Il<br />

faut remonter à 1992, l’année suivant<br />

le couronnem<strong>en</strong>t de Bernard Loiseau,<br />

pour retrouver pareille situation. En<br />

2007, par exemple, pas moins de cinq<br />

restaurants étai<strong>en</strong>t promus au plus<br />

haut niveau. Cette abs<strong>en</strong>ce de nou-<br />

veau v<strong>en</strong>u devrait faire l’affaire de<br />

Gilles Goujon. Couronné l’année pas-<br />

sée, le chef de Fontjoncouse devrait<br />

ainsi bénéficier deux ans de suite de<br />

l’effet nouveauté. Comme Michel<br />

Trama perd sa 3ème étoile, le cercle<br />

des triples étoilés s’étiole. Il ne sub-<br />

siste plus que 25 établissem<strong>en</strong>ts de<br />

ce niveau <strong>en</strong> France. <strong>Le</strong> luxe fait, <strong>en</strong><br />

effet, grise mine après deux années<br />

Shinichi-<br />

Sato<br />

récupère<br />

une<br />

seconde<br />

étoile au<br />

Passage<br />

53 à<br />

Paris.<br />

de crise. Conséqu<strong>en</strong>ce logique, le<br />

Michelin est très att<strong>en</strong>tif au rapport<br />

qualité/prix et, pour la première fois,<br />

le nombre de Bibs gourmands (601)<br />

est supérieur à celui des étoilés.<br />

Parmi les mouvem<strong>en</strong>ts à signaler, on<br />

peut remarquer que Jean-François<br />

Piège ti<strong>en</strong>t la vedette <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant<br />

directem<strong>en</strong>t deux étoiles dans son<br />

restaurant annexe à la brasserie<br />

Thoumieux. Joël Robuchon continue<br />

d’occuper le devant de la scène <strong>en</strong><br />

récupérant ses deux étoiles du<br />

16ème arrondissem<strong>en</strong>t dans son Ate-<br />

lier du Drugstore Publicis. <strong>Le</strong> Miche-<br />

lin se montre de plus <strong>en</strong> plus réactif<br />

et surpr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> décernant deux étoi-<br />

les à Shinichi-Sato du Passage 53, situé<br />

dans le Passage des Panoramas à<br />

Paris.<br />

Côté une étoile, on remarque avec<br />

satisfaction l’éternel retour de<br />

Jacques Maximin dans son petit res-<br />

taurant des Cros-de-Cagnes. A Sar-<br />

au niveau de l’étoile avec son chef,<br />

Bruno Jury. A Paris, Guy Martin<br />

obti<strong>en</strong>t une première étoile au S<strong>en</strong>-<br />

sing, alors que Christopher Hache<br />

relève le défi aux Ambassadeurs, la<br />

table du Crillon, <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant une pre-<br />

mière étoile, tout comme Frédéric<br />

Simonin, un fidèle de Joël Robuchon.<br />

<strong>Le</strong>s nouveaux<br />

deux étoiles<br />

Villa Archange : Cannes/<strong>Le</strong> Cannet<br />

(Alpes-Maritimes)<br />

Passage 53 : Paris 2ème<br />

Jean-François Piège : Paris 7ème<br />

L’Atelier de Joël Robuchon-Étoile :<br />

Paris 8 ème<br />

Thierry Drapeau du Logis de la<br />

Chabot-<br />

terie : Saint-Sulpice-le-Verdon<br />

(V<strong>en</strong>dée)<br />

<strong>Le</strong>s nouveaux une étoile<br />

Château de Pray : Amboise<br />

(Indre-et-Loire)<br />

La Nouvelle Maison de Marc Veyrat :<br />

Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie)<br />

D’Europe : Avignon (Vaucluse)<br />

<strong>Le</strong> Diapason : Avignon (Vaucluse)<br />

Auberge de la Tour P<strong>en</strong>chée:<br />

Belfort/Séve-<br />

nans<br />

7 ème Péché : Bordeaux (Gironde)<br />

La Grange à Sel : Bourget-du-Lac<br />

(Savoie)<br />

Auberge du Pont de Bry “La Grapille” :<br />

Bry-sur-Marne (Val-de-Marne)<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

A Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot, Hervé Sauton<br />

crée l’évènem<strong>en</strong>t à la Table des S<strong>en</strong>s,<br />

<strong>en</strong> v<strong>en</strong>ant rejoindre le peloton déjà<br />

fourni des étoilés du départem<strong>en</strong>t du<br />

Lot. Côté sanction, c’est Nicolas <strong>Le</strong><br />

Bec, à Lyon qui reti<strong>en</strong>t l’att<strong>en</strong>tion. <strong>Le</strong><br />

chef perd ses deux étoiles alors que<br />

son associé, Takao Takano, gagne une<br />

étoile. A Paris, le Montparnasse 25 n’a<br />

plus d’étoile. Dans le Massif C<strong>en</strong>tral, le<br />

Château de Lacan (Brive-la-Gaillarde)<br />

et le Grand Hôtel Auguy (Laguiole)<br />

connaiss<strong>en</strong>t la même av<strong>en</strong>ture.<br />

Ce millésime du Michelin, sans chan-<br />

gem<strong>en</strong>t significatif, ne devrait pas res-<br />

ter dans les annales. Il s’agit aussi<br />

d’une édition de transition puisque le<br />

directeur des Guides Michelin, <strong>en</strong>core<br />

responsable de cette livraison, a tiré<br />

sa révér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> décembre.u<br />

<strong>Le</strong> Lièvre Gourmand : Orléans (Loiret)<br />

Ivan Vautier : Ca<strong>en</strong> (Calvados)<br />

<strong>Le</strong> Baudelaire : Paris 1er<br />

Bistrot de la Marine - Jacques Maximin :<br />

S<strong>en</strong>sing : Paris 6ème<br />

Cagnes-sur-Mer/Cros-de-Cagnes<br />

<strong>Le</strong>s Ambassadeurs : Paris 8ème<br />

(Alpes-<br />

Antoine : Paris 16ème<br />

Maritimes)<br />

La Fourchette du Printemps : Paris<br />

Mon Rêve de Gosse : Cannes<br />

17ème<br />

(Alpes-Mari-<br />

Frédéric Simonin : Paris 17ème<br />

times)<br />

Château des Reynats : Chancelade<br />

<strong>Le</strong> Chiquito : Cergy-Pontoise/Méry-sur-<br />

(Dor-<br />

Oise (Val-d’Oise)<br />

dogne)<br />

L’Atelier du Peintre : Colmar (Haut-Rhin)<br />

Auberge à la Bonne Idée :<br />

<strong>Le</strong> Strato : Courchevel 1850 (Savoie)<br />

Saint-Jean-aux-<br />

<strong>Le</strong> Fort de l’Océan : <strong>Le</strong> Croisic (Loire-<br />

Bois (Oise)<br />

Atlantique)<br />

U Santa Marina : Porto-Vecchio<br />

Domaine de la Coquillade : Gargas<br />

(Corse)<br />

(Vau-<br />

<strong>Le</strong> Petit Hôtel du Grand Large : Portivy<br />

cluse)<br />

(Morbihan)<br />

La Bergerie : Sarpoil (Puy-de-Dôme)<br />

Château les Crayères : Reims (Marne)<br />

<strong>Le</strong> Sub : Aiguebelle (Var)<br />

<strong>Le</strong>s Ambassadeurs : Saint-Chamond<br />

La Table des Jardins : Bois-Gr<strong>en</strong>ier<br />

(Loire)<br />

(Nord)<br />

<strong>Le</strong>s Hêtres : Ingouville<br />

Au 14 Février : Lyon (Rhône)<br />

(Seine-Maritime)<br />

Takao Takano : Lyon (Rhône)<br />

La Badiane : Sainte-Maxime (Var)<br />

<strong>Le</strong> Village : Marly-le-Roi (Yvelines)<br />

La Tour : Sancerre (Cher)<br />

L’Éveil des S<strong>en</strong>s : May<strong>en</strong>ne (May<strong>en</strong>ne)<br />

La Cambuse : Strasbourg (Bas-Rhin)<br />

Abbaye des Capucins Spa & Resort :<br />

Relais de la Poste : Strasbourg/La<br />

Mon-<br />

Wanttauban<br />

(Tarn-et Garonne)<br />

z<strong>en</strong>au (Bas-Rhin)<br />

Vistamar : Monte-Carlo (Principauté de<br />

La Becca :Val d’Isère (Savoie)<br />

Monaco)<br />

La Table des S<strong>en</strong>s :Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot<br />

Flaveur : Nice (Alpes-Maritimes)<br />

(Lot)


SALON DE L’AGRICULTURE 2011<br />

<strong>Le</strong> <strong>terroir</strong> <strong>en</strong> <strong>pleine</strong> <strong>lumière</strong><br />

4<br />

SALON DE L’AGRICULTURE<br />

<strong>Le</strong> Salon de l’agriculture, qui vi<strong>en</strong>t de fermer ses portes, a confirmé l’attachem<strong>en</strong>t des<br />

Parisi<strong>en</strong>s et, plus largem<strong>en</strong>t, des Français au monde rural. Année après année, le pu-<br />

blic ne se lasse jamais de la visite de la plus grande ferme du monde. <strong>Le</strong> personnel po-<br />

litique, notamm<strong>en</strong>t, s’est montré très prés<strong>en</strong>t lors de cette édition, à comm<strong>en</strong>cer par<br />

le présid<strong>en</strong>t de la République qui, lors de cette édition, a fait l’ouverture du salon<br />

afin de montrer que l’agriculture restait au c<strong>en</strong>tre de ses préoccupations.<br />

S<br />

ur fond d’élections cantonales qui<br />

vont se jouer à la fin du mois, les<br />

présid<strong>en</strong>ts des Conseils généraux<br />

se sont montrés très assidus à l’image<br />

Vinc<strong>en</strong>t Descoeur, pour le Cantal, et<br />

Jean-Claude Luche, pour l’Aveyron, qui<br />

ont payé de leur personne durant<br />

toute la durée de l’évènem<strong>en</strong>t pour<br />

animer leurs stands départem<strong>en</strong>taux<br />

Dans les allées du<br />

salon...<br />

Gérard Larcher,<br />

présid<strong>en</strong>t du Sénat<br />

et anci<strong>en</strong><br />

vétérinaire, très<br />

disert sur la<br />

question des<br />

Mérinos de la Ferme<br />

de Rambouillet,<br />

située sur la<br />

commune dont il est<br />

maire.<br />

respectifs. On a aussi vu Jean-Paul<br />

Dufrègne, présid<strong>en</strong>t du Conseil géné-<br />

ral de l’Allier, Porte de Versailles et<br />

v<strong>en</strong>ir saluer les vignerons de Saint-<br />

Pourçain alors que, sur le terrain, il<br />

joue sa réélection dans un duel socia-<br />

liste et communiste qui risque fort<br />

d’être animé au premier tour.<br />

Mais, au-delà de cette actualité poli-<br />

Jacques Blanc, sénateur de<br />

Lozère, prés<strong>en</strong>te avec fierté les<br />

vaches Aubrac à son collègue du<br />

Sénat, Jean-Pierre Raffarin,<br />

anci<strong>en</strong> Premier ministre.<br />

tique, cette édition a validé l’évolu-<br />

tion de ce salon vers une vitrine des<br />

<strong>terroir</strong>s. L’agriculture ti<strong>en</strong>t à valoriser<br />

ses produits comme <strong>en</strong> Aveyron où<br />

80 % de la production se ferai<strong>en</strong>t dans<br />

le cadre de signes de qualité. Aussi,<br />

les agriculteurs s’efforc<strong>en</strong>t-il de rac-<br />

courcir ou de simplifier le chemin qui<br />

va de la fourche à la fourchette. u<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

© A. Dehais<br />

Candy, la vache Vosgi<strong>en</strong>ne, vedette du salon, a parfaitem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>u son rang. © Ariane Déhais<br />

Sur le stand des Brasseurs de France, André Daguin, anci<strong>en</strong> présid<strong>en</strong>t de l’Umih, est<br />

v<strong>en</strong>u prêter main à Olivier Delcroix, présid<strong>en</strong>t des cafetiers de l’Umih-Landes, qui lance<br />

une opération « bière sans alcool » dans les CHR de son départem<strong>en</strong>t durant les fêtes<br />

estivales.<br />

Christian Mignot, directeur de la cave de l’Union des vignerons de Saint-Pourçain,<br />

connaît un beau succès sur son stand qui affiche pour la première fois l’AOC.<br />

Jean-Jacques Vermeercht,<br />

patron de la Distillerie<br />

Couderc à Aurillac,<br />

respecte parfaitem<strong>en</strong>t le<br />

nouveau dress code du<br />

Cantal. Il ne lui manque<br />

que les lunettes rouges.


L’Aveyron <strong>en</strong> vedette<br />

<strong>Le</strong> débat sur la relocalisation de la consommation alim<strong>en</strong>taire organisé autour de Jean-<br />

Claude Luche, présid<strong>en</strong>t du Conseil général de l’Aveyron.<br />

© A. Dehais<br />

I<br />

La traite des brebis Lacaune, dont le lait<br />

sert à fabriquer le Roquefort, organisée<br />

dans l’<strong>en</strong>trée du salon.<br />

<strong>Le</strong> stand de l’Aveyron,<br />

extrêmem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> placé.<br />

l y a un an, l’Aveyron lançait sur le vité sur un territoire.<br />

Salon de l’agriculture la marque Elle a égalem<strong>en</strong>t donné quelques chif-<br />

« Fabriqué <strong>en</strong> Aveyron ». A l’occasion fres sur cette t<strong>en</strong>dance qui ne saurait<br />

de l’édition 2011, afin de faire le bilan<br />

sur cette initiative qui semble r<strong>en</strong>-<br />

contrer un certain succès, une grande<br />

table ronde sur le sujet : « Relocalisa-<br />

tion de la consommation alim<strong>en</strong>taire :<br />

Mode ou t<strong>en</strong>dance de fond ? », avait été<br />

organisée autour de Jean-Claude<br />

Luche, présid<strong>en</strong>t du départem<strong>en</strong>t.<br />

Isabelle S<strong>en</strong>and, directrice d’études à<br />

l’Institut Xerfi, qui a décrit le mouve-<br />

m<strong>en</strong>t locavore à travers une analyse<br />

sur « <strong>Le</strong> marché des produits régionaux,<br />

locavores, régions et <strong>terroir</strong>s made in<br />

France : les nouveaux eldorados de la<br />

filière alim<strong>en</strong>taire ? », a témoigné de<br />

son expertise <strong>en</strong> la matière. Dans son<br />

<strong>en</strong>quête, elle a id<strong>en</strong>tifié les compor-<br />

tem<strong>en</strong>ts alim<strong>en</strong>taires des Français<br />

permettant désormais aux exploi-<br />

tants agricoles, mais aussi aux indus-<br />

triels ou aux distributeurs, de savoir<br />

se positionner face à cette nouvelle<br />

donne. Concernant le mouvem<strong>en</strong>t<br />

locavore, elle distingue deux t<strong>en</strong>dan-<br />

ces : l’une, suggérée par des convic-<br />

tions écologistes et hygiènistes et, une<br />

autre, davantage dictée par le désir<br />

de conserver des emplois et une acti-<br />

5<br />

SALON DE L’AGRICULTURE<br />

La soirée Cantal<br />

J<br />

être qualifiée de « lourde » : « <strong>Le</strong>s loca-<br />

vores constitu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France un marché<br />

de 200 000 personnes, ce qui repré-<br />

s<strong>en</strong>te un CA alim<strong>en</strong>taire de 150 à 200<br />

M€, soit à peu près le chiffre d’un vaste<br />

hypermarché ».<br />

A cet égard, Jean-Claude Luche a rap-<br />

pelé que « c’est le cli<strong>en</strong>t qui fait son<br />

choix. Notre rôle est d’harmoniser et<br />

d’accompagner la filière afin d’être le<br />

plus r<strong>en</strong>table possible. <strong>Le</strong> véritable pro-<br />

duit fabriqué <strong>en</strong> Aveyron doit être valorisé<br />

afin d’apporter de la valeur ajoutée ».<br />

Arnaud Viala, présid<strong>en</strong>t d’Aveyron<br />

Expansion, cellule liée au Conseil<br />

général, a indiqué <strong>en</strong> se référant à un<br />

sondage Ifop de décembre 2009 que<br />

« pour 89 % des Français, l’Aveyron<br />

évoque un savoir faire et une auth<strong>en</strong>ticité<br />

locale ».<br />

C’est sur ce capital de sympathie que<br />

les 45 <strong>en</strong>treprises du départem<strong>en</strong>t,<br />

qui ont obt<strong>en</strong>u l’estampille « fabriqué<br />

<strong>en</strong> Aveyron », <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t jouer dans les<br />

années qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. Plus de 700 pro-<br />

duits sont d’ores et déjà référ<strong>en</strong>cés,<br />

dont de nombreux produits agroali-<br />

m<strong>en</strong>taires. u<br />

amais, par le passé, le pourtant vaste stand du<br />

Cantal n’avait accueilli autant d’invités pour sa<br />

traditionnelle soirée, organisée le 23 février<br />

par Vinc<strong>en</strong>t Descoeur, présid<strong>en</strong>t du Conseil général.<br />

Trois évènem<strong>en</strong>ts de taille se déroulai<strong>en</strong>t ce<br />

soir-là.Vinc<strong>en</strong>t Descoeur a décoré du Mérite agricole<br />

Thierry Delalande, chef des cuisines de la<br />

présid<strong>en</strong>ce de l’Assemblée nationale, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<br />

de Bernard Accoyer, présid<strong>en</strong>t du Palais Bourbon.<br />

<strong>Le</strong>s deux homologues de Thierry Delalande, Gilles<br />

Poyac, chef des cuisines de la présid<strong>en</strong>ce du Sénat,<br />

et Bernard Vaussion, chef des cuisines de l’Elysée,<br />

avai<strong>en</strong>t fait le déplacem<strong>en</strong>t.Christian Prudhomme, directeur du Tour, Bernard Hinault quintuple<br />

On pouvait aussi remarquer la prés<strong>en</strong>ce de Ber- vainqueur de la Grande boucle, et Bernard Accoyer, présid<strong>en</strong>t de<br />

nard Hinault, anci<strong>en</strong> quintuple vainqueur du Tour l’Assemblée nationale, sur le stand Cantal.<br />

de France, et de Christian Prudhomme, directeur<br />

de la Grande boucle, v<strong>en</strong>us prés<strong>en</strong>ter les étapes cantali<strong>en</strong>nes du Tour 2011. L’épreuve a, <strong>en</strong> effet, prévu de rester trois<br />

jours dans le départem<strong>en</strong>t, dont une journée de repos au Lioran. « <strong>Le</strong> Tour aime le Cantal et c’est pour cela que nous y<br />

restons trois jours », avoue Christian Prudhomme. Il a, par ailleurs, rappelé son attachem<strong>en</strong>t personnel au départem<strong>en</strong>t<br />

et aux produits de <strong>terroir</strong>. Il a, <strong>en</strong>fin, évoqué l’ampleur des retombées médiatiques dont va bénéficier le Cantal grâce<br />

à cet évènem<strong>en</strong>t : « Si l’on mettait bout à bout toutes les images tournées sur le Tour de France, on pourrait rester six mois,<br />

24h/24, devant une télévision ».<br />

Autre mom<strong>en</strong>t fort, le départ de la Ligne 15 a permis à Vinc<strong>en</strong>t Descoeur de remettre les plaques aux quatre premiers<br />

ambassadeurs parisi<strong>en</strong>s qui ont décidé de privilégier dans leurs établissem<strong>en</strong>ts le <strong>terroir</strong> cantali<strong>en</strong>, représ<strong>en</strong>té<br />

par une dizaine d’<strong>en</strong>treprises adhér<strong>en</strong>tes. Françoise Petrucci de l’Ambassade d’Auvergne (Paris 3ème), H<strong>en</strong>ri Manhès<br />

des Produits d’Auvergne (rue de Lappe - Paris 11ème), Jacques Mélac du bistrot éponyme (Paris 11ème) et Jean Mathieu<br />

du Ruisseau (Saint-Mandé dans le 94), ont ainsi été mis à l’honneur.<br />

Fidèle du Cantal, Jean-Luc Petitr<strong>en</strong>aud<br />

fait « sa » visite accompagné de<br />

Christian Vabret.<br />

© Pauline de Courrège<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

Jacques Mélac, Françoise Petrucci, Jean Mathieu et H<strong>en</strong>ri<br />

Manhès, récipi<strong>en</strong>daires de la plaque Ligne 15.<br />

Bernard<br />

Hinault se<br />

réjouit de<br />

cette<br />

escapade<br />

dans le<br />

Cantal.<br />

<strong>Le</strong> Tour dans le Cantal s’annonce comme une grande fête.<br />

Thierry Delalande, chef des cuisines de la présid<strong>en</strong>ce de l’Assemblée<br />

nationale, décoré du Mérite agricole par Vinc<strong>en</strong>t Descoeur, <strong>en</strong><br />

présid<strong>en</strong>ce de Bernard Accoyer.


6<br />

ACTUALITÉS<br />

RESTAURATION AMICALES<br />

Philippe Conticini remporte la Palme d’or du<br />

<strong>Le</strong>aders<br />

La Pâtisserie des rêves que Philippe<br />

Conticini a ouverte rue de Longchamp à<br />

Paris.<br />

C<br />

’est à Deauville, le 21 février,<br />

que le <strong>Le</strong>aders a organisé la<br />

cérémonie de remise de ses<br />

Palmes. Curieusem<strong>en</strong>t, après le vote<br />

du public, composé de près de 400<br />

personnes, ce sont trois concepts qui<br />

s’inscriv<strong>en</strong>t un peu <strong>en</strong> marge de la<br />

restauration qui ont été primés. Philippe<br />

Conticini et son associé,Thierry<br />

Tessier, s’empar<strong>en</strong>t de la Palme d’or<br />

pour la création de leur Pâtisserie des<br />

rêves, dupliquée dans deux arrondissem<strong>en</strong>ts<br />

de Paris (7ème et 16ème).<br />

L’anci<strong>en</strong> étoilé de la Table d’Anvers<br />

revi<strong>en</strong>t ici <strong>en</strong> force avec un concept<br />

purem<strong>en</strong>t pâtissier. Joosbayoo, un<br />

concept de restauration rapide, axé<br />

sur les fruits et légumes, avec deux<br />

adresses à Paris (Saint-Philippe-du-<br />

Roule et Vaugirard), obti<strong>en</strong>t la Palme<br />

d’arg<strong>en</strong>t. La Palme de bronze échoit à<br />

Patrick Derdérian, l’un des fondateurs<br />

du <strong>Le</strong>aders Club. Ce créatif de tal<strong>en</strong>t<br />

est ainsi récomp<strong>en</strong>sé pour le Tea by<br />

Thé, un salon de thé qu’il vi<strong>en</strong>t d’ou-<br />

vrir avec son épouse, Françoise, place<br />

du Palais Royal à Paris.<br />

<strong>Le</strong>s Palmes internationales ont éga-<br />

lem<strong>en</strong>t été attribuées durant la soi-<br />

rée. L’Allemand, Marc Korzilius<br />

repart avec l’or pour la création La<br />

Baracca, cucina italiana, à Munich. <strong>Le</strong><br />

concept PB2, créé à Neuilly-sur-<br />

Seine par le Belge Michel Van<br />

Houcke, reçoit l’arg<strong>en</strong>t. Enfin, l’é-<br />

tonnant Kitch<strong>en</strong> Guerilla, un<br />

concept restaurant « coucou » ima-<br />

giné à Hambourg, qui s’installe dans<br />

les établissem<strong>en</strong>ts des autres, décro-<br />

che la Palme de bronze. u<br />

OUVERTURES<br />

Ô Château, un nouveau temple pour les grands vins<br />

© Photos Stéphanie – O Chateau<br />

Trust, a travaillé à l’hôtel de Crillon<br />

et aux Caves <strong>Le</strong>grand avant de se lancer<br />

dans la formation et l’événem<strong>en</strong>tiel<br />

liés au vin, sous la marque Ô<br />

Château. L’<strong>en</strong>treprise accroche<br />

aujourd’hui une nouvelle corde à son<br />

arc avec l’activité bar à vin. Il voit les<br />

choses <strong>en</strong> grand puisque plus d’un<br />

million d’euros d’investissem<strong>en</strong>ts ont<br />

été affectés à la rénovation de cet<br />

e petit monde des bars à vins<br />

espace de 280 m² niché dans un<br />

parisi<strong>en</strong> est actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

immeuble du 18 ème siècle ayant<br />

L ébullition. Après l’ouverture, il y<br />

appart<strong>en</strong>u à la Marquise de Pompaa<br />

quelques mois, de Wine by One<br />

dour.Après 8 mois de travaux, cet étadans<br />

le quartier de La Madeleine, qui<br />

blissem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>viron 130 places<br />

prés<strong>en</strong>te 100 vins au verre <strong>en</strong> libreassises<br />

réparties sur deux niveaux et<br />

service, O Château mise sur une verplusieurs<br />

espaces, ouvre ses portes<br />

siont résolum<strong>en</strong>t qualitative… « Nous<br />

début mars. Bi<strong>en</strong> que le vin soit la<br />

proposons <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce 40 vins au<br />

grande affaire de Ô Château, l’assiette<br />

verre, dont les prix s’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t de 1,90 à<br />

n’est pas <strong>en</strong> reste. Une carte r<strong>en</strong>ou-<br />

100 euros. Tous les jours, Petrus, Marvelée<br />

quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t est proposée<br />

gaux,Yquem, Dom Pérignon, Haut-Brion,<br />

<strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t de deux m<strong>en</strong>us à<br />

Latour, Lafite-Rothschild, Mouton-Roths-<br />

13,50 euros à midi (soupe et salade)<br />

child et Romanée Conti sont servis au<br />

et 25 euros le soir (soupe, tapas haut<br />

verre. Ce positionnem<strong>en</strong>t fait de Ô Châde<br />

gamme et dessert). Même si l’amteau<br />

le bar à vins rev<strong>en</strong>diquant la plus<br />

bition affichée d’Olivier Magny est de<br />

belle carte haut de gamme de vins au<br />

proposer un bar à vin et non un resverre<br />

du monde », comm<strong>en</strong>te Olivier<br />

taurant, il s’est offert <strong>en</strong> cuisine les<br />

Magny, fondateur de Ô Chateau. Aux<br />

services de Tiffany Depardieu, la<br />

manettes du lieu, ce diplômé de l’Essec<br />

et du Wine & Spirit Education<br />

blonde et pétillante candidate à Top<br />

Chef 2011.<br />

Du côté de l’événem<strong>en</strong>tiel, les opéra-<br />

tions démarr<strong>en</strong>t dès le 7 mars avec<br />

une dégustation, <strong>en</strong> avant-première,<br />

du nouveau brassin de Pelforth – Pel-<br />

forth 3 Malts – animée par Hervé<br />

Marziou, biérologue d’Heinek<strong>en</strong><br />

France. Chaque mercredi, p<strong>en</strong>dant 4<br />

semaines, Pelforth 3 Malts fera l’objet<br />

d’une dégustation tarifée 5 €, accom-<br />

pagnée de cantal <strong>en</strong>tre-deux et d’un<br />

des pains élaborés pour l’occasion par<br />

le Boulanger de Monge. Une manière<br />

pour ce brassin d’<strong>en</strong>trer dans le<br />

monde par la grande porte ! u<br />

Ô Château - 68 rue Jean-Jacques<br />

Rousseau (Paris 1er). Ouvert 7/7 de<br />

midi à minuit.<br />

CHAMPAGNE<br />

Projet de cession de Piper et Charles Heidsieck<br />

Rémy Cointreau est <strong>en</strong>tré <strong>en</strong> négociations exclusives avec EPI pour la cession év<strong>en</strong>tuelle de ses marques de champ-<br />

agne, Piper et Charles Heidsiek. EPI (Europé<strong>en</strong>ne de participations industrielles) est la holding familiale de la famille Des-<br />

cours, propriétaire, notamm<strong>en</strong>t, de Weston, de marques de prêt-à-porter haut de gamme comme Bonpoint ou Alain<br />

Figaret ainsi que du château La Verrerie <strong>en</strong> Côtes du Luberon. EPI est dirigée par Christopher Descours, petit-fils de<br />

Jean-Louis Descours, fondateur des chaussures André. Si ces négociations aboutiss<strong>en</strong>t, l’accord définitif n’intervi<strong>en</strong>dra<br />

qu’après consultation des représ<strong>en</strong>tants du personnel et autorisation du conseil d’administration de Rémy Cointreau.<br />

La finalisation de la cession restera soumise à l’approbation des autorités compét<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> matière de contrôle des<br />

conc<strong>en</strong>trations.<br />

La Bouteille Blanche de Bernard Magrez du meilleur sommelierBernard<br />

Magrez organisera, le 20 avril, la deuxième édition de la Bouteille Blanche, concours<br />

de montagne. Il regroupe les sommeliers des restaurants et bars à vins des stations de ski europé<strong>en</strong>nes. En marge de<br />

ce concours, un blind test sera proposé aux skieurs o<strong>en</strong>ophiles.<br />

Oranginagamme avec deux nouvelles saveurs : cl pour lede pêche, uniquem<strong>en</strong>t disponible <strong>en</strong><br />

grandeSamouraï <strong>en</strong> 50 Geisha, aux arômes CHROrangina <strong>en</strong>richit sa<br />

distribution, et Samouraï, au parfum citron, commercialisée <strong>en</strong> 50 cl pour le CHR.<br />

S.L.<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

Décès d’André Gascq,<br />

anci<strong>en</strong> grand chancelier<br />

de l’Ordre du mérite amicaliste<br />

Hommage à André Gascq,<br />

écrit par Raymond Trébuchon,<br />

présid<strong>en</strong>t de la Ligue auvergnate<br />

et du Massif C<strong>en</strong>tral.<br />

Cher André,<br />

Nous savions que ton départ était proche et il ne nous a donc pas vrai-<br />

m<strong>en</strong>t surpris, mais il nous a beaucoup peiné, nous, tous tes amis de Paris<br />

qui t’avons aimé et au nom desquels je me permets de t’adresser ce der-<br />

nier hommage d’affection et de sympathie.<br />

Nous t’avons aimé d’abord pour ton s<strong>en</strong>s inné des relations humaines et<br />

ce plaisir que tu avais et que tu faisais partager de nouer des contacts<br />

amicaux avec tous ceux que tu r<strong>en</strong>contrais et tu le faisais dans une joie<br />

rayonnante et communicative, tant tu aimais la vie et tant tu avais com-<br />

pris depuis longtemps que seuls les relations et les contacts humains<br />

apportai<strong>en</strong>t un s<strong>en</strong>s à nos exist<strong>en</strong>ces.<br />

Nous t’avons estimé pour l’image exemplaire que tu as donnée et la pro-<br />

motion active et perman<strong>en</strong>te que tu as faite de ton Laguiole et de ton<br />

Aveyron natal auxquels tu étais si viscéralem<strong>en</strong>t attaché et au sein duquel<br />

tu as voulu reposer.<br />

Nous t’avons admiré pour toutes les actions que tu as conduites au sein<br />

de notre mouvem<strong>en</strong>t associatif, d’abord l’Amicale de Laguiole que tu as<br />

présidée p<strong>en</strong>dant plus de vingt ans et à laquelle tu as donné une dim<strong>en</strong>-<br />

sion exceptionnelle, notamm<strong>en</strong>t à travers les grandes vedettes sportives<br />

nationales et internationales (Alain Mimoun et Michel Jazy, notamm<strong>en</strong>t)<br />

que tu invitais pour animer les fêtes du village. Au sein égalem<strong>en</strong>t de la<br />

Fédération nationale des amicales aveyronnaises à laquelle tu étais très<br />

attaché et, <strong>en</strong>fin, au sein de la Ligue auvergnate et du Massif C<strong>en</strong>tral dont<br />

tu as été, p<strong>en</strong>dant une vingtaine d’années, le grand chancelier de l’Ordre<br />

du mérite amicaliste, fonction que tu assumais spontaném<strong>en</strong>t avec plai-<br />

sir et compét<strong>en</strong>ce.<br />

Voilà, cher André, mon hommage personnel au titre des longues années<br />

d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te et de loyale collaboration que nous avons partagées et au nom<br />

de tes amis réunis autour de ton cercueil et de ceux <strong>en</strong>core plus nom-<br />

breux que la distance ou les obligations professionnelles ont ret<strong>en</strong>u à<br />

Paris.<br />

Ils te dis<strong>en</strong>t tous avec la même émotion « Au revoir cher André » et pré-<br />

s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t tous avec le même respect leurs affectueuses condoléances à<br />

ton épouse Simone, à tes deux filles et tes petits-<strong>en</strong>fants et à toute ta<br />

famille.<br />

Banquet de l’amicale<br />

de Saint-G<strong>en</strong>iez-Campagnac<br />

Samedi 5 mars à 20h dans les Salons Hoche (Paris 8ème)<br />

Présidé par Marc Bories, maire de St-G<strong>en</strong>iez d’Olt, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de Jean-<br />

Claude Luche, présid<strong>en</strong>t du Conseil général ainsi que de Mélody Pomier, pas-<br />

tourelle.<br />

Groupes folkloriques La Catinou d’Eaubonne et le groupe portugais Alégres<br />

do Minho, orchestre Régine Raynaldi. Tombola avec plusieurs voyages<br />

Participation : adultes : 75 € ; jeunes : 50 € - Réservations : Patricia Vermurie<br />

06 88 54 05 03 - André Vioulac 06 85 41 44 10<br />

Pierre Jean Puel 06 71 25 66 13 - Michel Delous 06 31 79 70 83.<br />

78ème Banquet de l’Aumonaise,<br />

le 26 mars de Mireille Clepk<strong>en</strong>s, PDG du Comptoir Joffrin,Sous la<br />

présid<strong>en</strong>ce d’honneur<br />

assistée de la pastourelle de la Lozère et 1ère demoiselle d’honneur de la Ligue<br />

auvergnate, Aurélie Rousset, l’Aumonaise (amicale des originaires du canton<br />

d’Aumont-Aubrac) organise son 78ème banquet annuel, samedi 26 mars 2011<br />

à 19h30 précises dans les salons Hoche, 9 av<strong>en</strong>ue Hoche 75008 Paris.<br />

Animation : groupe folklorique « La Cabrette d’Aulnay »,<br />

orchestre Guy <strong>Le</strong>tur.<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et inscriptions, au plus tard le 12 mars 2011, auprès de Cécile<br />

Orliac (présid<strong>en</strong>te de l’Aumonaise) 01-45-43-03-84<br />

MmeDelmas-Bouchard 01-42-46-62-74.


33ème ÉDITION DU FESTIVAL DU COURT MÉTRAGE<br />

Un évènem<strong>en</strong>t qui attire<br />

150 000 personnes<br />

<strong>Le</strong> Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, qui s’est déroulé du 4 au 12 fé-<br />

vrier, a t<strong>en</strong>u ses promesses. Cette année, sa fréqu<strong>en</strong>tation a <strong>en</strong>core augm<strong>en</strong>té. Avec<br />

150 000 <strong>en</strong>trées, elle a fait un bond de 4 % par rapport à la précéd<strong>en</strong>te édition. 3 100<br />

professionnels avai<strong>en</strong>t fait le déplacem<strong>en</strong>t pour visionner des films, v<strong>en</strong>dre, ache-<br />

ter et participer à cette grande fête du cinéma, qui est la deuxième manifestation du<br />

g<strong>en</strong>re <strong>en</strong> notoriété et <strong>en</strong> nombre de spectateurs après Cannes. Un succès qui mon-<br />

tre que ce format cinématographique suscite de plus <strong>en</strong> plus d’intérêt.<br />

L<br />

’équipe organisatrice du festival,<br />

l’association « Sauve qui peut<br />

le court métrage » a reçu 6 753<br />

films du monde <strong>en</strong>tier contre 6 524<br />

l’an dernier. 1 391 films français postulai<strong>en</strong>t<br />

pour une place dans la compétition<br />

nationale. 63 ont été<br />

ret<strong>en</strong>us. 5 362 films internationaux<br />

ont été <strong>en</strong>voyés, 78 ont été sélectionnés.<br />

Pour le dixième anniversaire<br />

de la compétition labo, 40 œuvres<br />

v<strong>en</strong>ant de 18 pays étai<strong>en</strong>t à l’affiche.<br />

Malgré la crise, la production de<br />

courts métrages foisonne.<br />

Jean-Claude Saurel,<br />

présid<strong>en</strong>t du festival.<br />

11<br />

AUVERGNE<br />

et nous faisons le plein de films », lan-<br />

c<strong>en</strong>t François-Marie et Madeleine,<br />

deux Clermontois accros au court<br />

métrage.<br />

<strong>Le</strong> festival accueille un public de pas-<br />

sionnés qui appréci<strong>en</strong>t l’ambiance que<br />

beaucoup qualifi<strong>en</strong>t « d’extraordi-<br />

naire ». « Je vi<strong>en</strong>s depuis la classe de<br />

seconde. Ici c’est la fête du cinéma »,<br />

explique Jimmy, 21 ans, <strong>en</strong> Master I de<br />

cinéma à Lyon. « C’est génial qu’un truc<br />

comme ça se passe <strong>en</strong> province, lance<br />

Ophélie, étudiante <strong>en</strong> droit à Cler-<br />

mont-Ferrand. En plus, l’ambiance est<br />

très chaleureuse. <strong>Le</strong>s g<strong>en</strong>s discut<strong>en</strong>t dans<br />

les files d’att<strong>en</strong>te, les échanges sont fruc-<br />

tueux ».<br />

Mais le festival n’existerait pas sans les<br />

bénévoles. En 2011, ils sont 265 aux<br />

côtés des 20 salariés embauchés p<strong>en</strong>-<br />

dant deux mois.Tous oeuvr<strong>en</strong>t avec les<br />

17 salariés perman<strong>en</strong>ts de l’association<br />

« Sauve qui peut le court métrage » pour<br />

le bon déroulem<strong>en</strong>t d’un évènem<strong>en</strong>t<br />

qui ne cesse de grandir.<br />

« C’est la première année que je suis<br />

bénévole, je suis heureux de participer<br />

à une av<strong>en</strong>ture majeure de l’aggloméra-<br />

tion clermontoise. J’ai déjà réalisé deux<br />

courts métrages. En étant accrédité, on a<br />

accès à plus de choses. Et ce sera une<br />

expéri<strong>en</strong>ce que je pourrai inscrire sur<br />

mon CV », note Arnaud, 22 ans, <strong>en</strong><br />

troisième année d’histoire de l’art.<br />

« C’est un festival où règne l’ouverture<br />

vers les autres et une grande efferves-<br />

c<strong>en</strong>ce », rappelle Clém<strong>en</strong>tine, 25 ans,<br />

bénévole pour la troisième fois.<br />

Des retombées média-<br />

tiques et économiques.<br />

<strong>Le</strong> Festival du court métrage fait par-<br />

<strong>Le</strong> festivalier pouvait faire son choix ler de Clermont-Ferrand à New-York<br />

parmi plus de 500 films dans des proou<br />

Tokyo, à Rio ou Sydney, à Londres<br />

grammations thématiques, projetés ou Abidjan. Cette mise <strong>en</strong> <strong>lumière</strong> de<br />

dans 14 lieux différ<strong>en</strong>ts de la capitale<br />

l’image de la ville assure de belles<br />

Arverne. Ainsi, les spectateurs viv<strong>en</strong>t retombées touristiques. Si aucune<br />

ce festival dans une ambiance de fête étude à ce jour n’a été réalisée pour<br />

et de découverte. « Ici, je mesure les<br />

les quantifier économiquem<strong>en</strong>t, il est<br />

différ<strong>en</strong>ts points de vue, liés aux divers<br />

pays qui projett<strong>en</strong>t leurs films, souligne<br />

Charlotte, <strong>en</strong>seignante à Paris. L’ambiance<br />

est toujours très festive ». « Nous<br />

v<strong>en</strong>ons depuis le lancem<strong>en</strong>t du festival,<br />

nous étions à la fac avec les organisateurs.<br />

Nous aimons l’ambiance conviviale<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

indéniable que ces dix jours <strong>en</strong> génè-<br />

r<strong>en</strong>t.<br />

Sur les 3 100 professionnels v<strong>en</strong>us du<br />

monde <strong>en</strong>tier, certains sont les invités<br />

de « Sauve qui peut le court métrage ».<br />

En 2010, l’association a réglé au total<br />

une facture d’<strong>en</strong>viron 200 000 € aux<br />

hôteliers clermontois et une autre de<br />

40 000 € aux restaurateurs de la ville.<br />

Sans oublier le coût des différ<strong>en</strong>tes<br />

réceptions organisées p<strong>en</strong>dant le fes-<br />

tival, qui ont coûté 15 000 €. <strong>Le</strong>s pro-<br />

fessionnels défrayés reçoiv<strong>en</strong>t des<br />

tickets restaurant d’un montant de<br />

7 €. En émettant ces tickets, « Sauve<br />

qui peut le court métrage » est sûre<br />

qu’ils seront consommés sur place.<br />

De plus, <strong>en</strong> choisissant des établisse-<br />

m<strong>en</strong>ts qui sont répartis dans le vieux<br />

Clermont, c’est une façon d’inciter<br />

ces festivaliers à dép<strong>en</strong>ser de l’arg<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> dehors du strict périmètre des sal-<br />

les de projection.<br />

« L’apport de cli<strong>en</strong>ts est important pour<br />

les hôteliers dans une période où le tou-<br />

risme d’affaires est moins significatif »,<br />

explique Françoise Graive, directrice<br />

de l’Office du tourisme de Clermont-<br />

Ferrand. Un point de vue partagé par<br />

Vinc<strong>en</strong>t <strong>Le</strong>ntony, vice-présid<strong>en</strong>t du<br />

Club des hôteliers clermontois : « <strong>Le</strong><br />

court métrage fait v<strong>en</strong>ir du monde et<br />

véhicule une bonne image de notre ville.<br />

Plusieurs jours dans la semaine, les hôtels<br />

étai<strong>en</strong>t complets ».<br />

De nombreux festivaliers viv<strong>en</strong>t chez<br />

des amis ou log<strong>en</strong>t chez l’habitant<br />

p<strong>en</strong>dant une semaine. Ils se déplac<strong>en</strong>t<br />

dans la ville et y consomm<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s<br />

taxis, les librairies, les pharmacies et<br />

les commerces qui v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t des pro-<br />

duits du <strong>terroir</strong> voi<strong>en</strong>t leur chiffre<br />

d’affaires augm<strong>en</strong>ter.<br />

L’après festival.<br />

<strong>Le</strong> Festival du court métrage génère<br />

d’autres retombées sur sa ville d’ac-<br />

cueil. En, effet, au bureau de « Sauve<br />

qui peut le court métrage », une média-<br />

thèque a été installée. Ouverte au<br />

Palmarès International<br />

Grand Prix<br />

Kavalek Lata pour « Un bout d’été »<br />

de Marta Minorowicz<br />

(Pologne)<br />

Palmarès Labo<br />

Grand Prix<br />

« Night Mayor » (Maire la nuit)<br />

de Guy Maddin (Canada)<br />

Palmarès National<br />

Grand Prix<br />

« Tremblay-<strong>en</strong>-France »<br />

de Vinc<strong>en</strong>t Vivioz (France)<br />

Prix ADAMI<br />

d’interprétation<br />

Meilleure comédi<strong>en</strong>ne<br />

Géraldine Martineau dans<br />

« Aglaée »<br />

de Rudi Ros<strong>en</strong>berg<br />

Meilleur comédi<strong>en</strong><br />

Flor<strong>en</strong>t Cheippe dans<br />

« Hurlem<strong>en</strong>t d’un poisson »<br />

de Sébasti<strong>en</strong> Cafora<br />

public et aux professionnels, elle r<strong>en</strong>-<br />

ferme 60 000 films numérisés et<br />

1 500 longs métrages <strong>en</strong> DVD.<br />

Quelque 3 000 personnes par an fré-<br />

qu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t cet espace. De plus, diffé-<br />

r<strong>en</strong>tes actions visant à s<strong>en</strong>sibiliser<br />

tous les publics sont organisées dans<br />

les écoles, les collèges et les lycées.<br />

Des actions pédagogiques ont égale-<br />

m<strong>en</strong>t lieu dans les quartiers de la ville<br />

tous les étés. Enfin, il faut citer la Com-<br />

mission du film Auvergne qui « valo-<br />

rise le territoire grâce à l’accueil des<br />

tournages », souligne Stéphane Soullat,<br />

responsable de cette structure. u<br />

Béatrice Bafoil


LE BACHELOR DE FERRANDI<br />

Une diplôme de chef manager<br />

dans la gastronomie<br />

N<br />

é <strong>en</strong> 1983, le Bachelor de<br />

Ferrandi est aujourd’hui<br />

réputé comme l’une des<br />

meilleures formations <strong>en</strong> France pour<br />

les jeunes chefs qui souhait<strong>en</strong>t ouvrir<br />

une affaire. De grands noms comme<br />

William <strong>Le</strong>deuil ou Mathieu Vianney<br />

sont sortis de ce cursus qui fut initié<br />

à l’époque par des chefs de r<strong>en</strong>om<br />

comme Alain Dutournier, Joël Robuchon,<br />

Guy Savoy ou les frères Troisgros.<br />

Alain <strong>Le</strong> Monte, le directeur de<br />

l’école, définit ce Bachelor comme<br />

« une formation où l’on appr<strong>en</strong>d le grand<br />

art de la cuisine classique, mais où l’on<br />

est aussi confronté aux t<strong>en</strong>dances nouvelles,<br />

aux innovations et à la créativité<br />

MANAGEMENT<br />

du monde de la gastronomie ».<br />

Parmi les professeurs associés de l’é-<br />

cole, on remarque une série de pedi-<br />

grees prestigieux comme Pascal<br />

Barbot, Gérard Besson, Eric Briffard,<br />

Fabrice Desvignes, Philippe Etchebest,<br />

Eric Fréchon, Eric Guérin, les Frères<br />

Ibarboure, Régis Marcon, Thierry<br />

Marx, Olivier Nasti, Eric Pras, Franck<br />

Putelat, Stéphane Raimbault ou Michel<br />

Roth, pour ne citer qu’eux.<br />

Dirigé par Emmanuel Périer, ce<br />

Bachelor décline une part importante<br />

d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t dédié à l’expertise et<br />

à ses prolongem<strong>en</strong>ts techniques. Ce<br />

diplôme bac +3, largem<strong>en</strong>t validé <strong>en</strong><br />

France, est aussi reconnu à l’étranger<br />

12<br />

FORMATION<br />

puisqu’il se situe dans la norme euro-<br />

pé<strong>en</strong>ne du LDM. Au cours de ces<br />

trois années d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, les élè-<br />

ves perfectionn<strong>en</strong>t leurs techniques<br />

ou tours de main. Ils sont confrontés<br />

à des cuisines variées et intègr<strong>en</strong>t<br />

parallèlem<strong>en</strong>t des méthodes de ges-<br />

tion et de managem<strong>en</strong>t. Cet <strong>en</strong>sei-<br />

gnem<strong>en</strong>t privilégie la création grâce<br />

à des Mastrer class régulières animées<br />

par de grands chefs étoilés, des desi-<br />

gners et des experts sci<strong>en</strong>tifiques.<br />

Durant la première année, à 80 %<br />

consacrée à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t pratique,<br />

les élèves sont initiés au managem<strong>en</strong>t<br />

à travers deux cursus : arts de la table<br />

et arts culinaires. La deuxième année<br />

d’études est dévolue à la gestion de<br />

l’<strong>en</strong>treprise, avec un perfectionne-<br />

m<strong>en</strong>t des cursus <strong>en</strong>tamés l’année pré-<br />

céd<strong>en</strong>te. En troisième année, les<br />

élèves s’ori<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t dans une optique<br />

d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriat avec, la clé, une<br />

démarche de créateurs d’<strong>en</strong>treprise.<br />

<strong>Le</strong>s étudiants devront réaliser des<br />

dîners gastronomiques et organiser<br />

des services traiteur sur des récep-<br />

tions. Enfin, un cursus manager de res-<br />

taurant leur <strong>en</strong>seignera le service,<br />

l’œnologie, le managem<strong>en</strong>t d’équipe,<br />

la réalisation de dîners et les accords<br />

mets/vins. R<strong>en</strong>s : 01 49 54 29 19<br />

L’école de Savignac confronte<br />

ses étudiants au monde de l’<strong>en</strong>treprise<br />

L<br />

e 15 février dernier, l’Ecole<br />

internationale supérieure de<br />

managem<strong>en</strong>t de Savignac (Dordogne)<br />

organisait sa journée événem<strong>en</strong>t<br />

« Restauration commerciale »<br />

afin de faciliter les recherches de<br />

stages et d’emplois de ses étudiants.<br />

Cette école hôtelière propose quatre<br />

cursus complets de bac à bac<br />

+ 5 : un MBA in Hospitality Managem<strong>en</strong>t<br />

(bac + 5), un Bachelor in Hospi-<br />

L<br />

tality Managem<strong>en</strong>t (bac + 3), un Euro-<br />

pean Bachelor in International Hospi-<br />

tality Managem<strong>en</strong>t (Bac +3), un<br />

Foundation Degree in Hospitality<br />

Managem<strong>en</strong>t (bac + 2).<br />

En créant des r<strong>en</strong>contres régulières<br />

avec des grands groupes, Savignac<br />

favorise le recrutem<strong>en</strong>t de ses futurs<br />

diplômés. Six ambassadeurs du<br />

monde de l’<strong>en</strong>treprise avai<strong>en</strong>t été<br />

conviés ce 15 février : Pascal Hamon,<br />

propriétaire du restaurant les Tamaris<br />

(anci<strong>en</strong> du MBA Savignac, promotion<br />

5), Marc Demus, directeur régional-<br />

adjoint Nord-Ouest du Groupe Flo,<br />

Christophe Grymonpré, responsable<br />

des relations écoles et part<strong>en</strong>ariats<br />

du groupe Flunch, accompagné de<br />

Jérôme Dupont, directeur du restau-<br />

rant Flunch de Mériadeck/Bordeaux<br />

Concours culinaire Créations et Saveurs<br />

a deuxième édition du concours culinaire Créations et Saveurs, organisé par<br />

Présid<strong>en</strong>t Pro-fessionnel, sera présidée, cette année, par Anne-Sophie Pic.<br />

Cette épreuve est ouverte aux professionnels de la restauration, âgés de plus de<br />

18 ans. <strong>Le</strong>s dossiers peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core être déposés jusqu’au 25 mars, <strong>en</strong> <strong>en</strong>voyant<br />

recettes dactylographiées, fiches techniques, photos <strong>en</strong> haute définition et bon<br />

d’économat. L’annonce des participants à la finale aura lieu le 15 avril.<br />

Huit candidats seront ainsi sélectionnés pour disputer ce concours le 11 mai et<br />

réaliser, dans un temps imparti de 3h45, un plat à base de turbot et de crème<br />

supérieure 35% UHT Présid<strong>en</strong>t Professionnel et un dessert à base de Mascarpone<br />

Galbani.<br />

A l’issue de cette épreuve, Anne-Sophie Pic décernera trois prix aux gagnants :<br />

un voyage gastronomique <strong>en</strong> Suède pour deux personnes, un séjour découverte<br />

pour deux personnes à La Maison Pic à Val<strong>en</strong>ce et un week-<strong>en</strong>d gastronomique<br />

pour deux personnes d’une valeur de 1 000 €.<br />

(anci<strong>en</strong> du MBA Savignac, promotion<br />

9), et Frédéric Durand, directeur res-<br />

sources humaines de la Pataterie,<br />

accompagné de Jonathan Lasson, for-<br />

mateur/animateur réseau (anci<strong>en</strong> du<br />

MBA, promotion 21).<br />

Chacun de ces groupes de restaura-<br />

tion commerciale a prés<strong>en</strong>té aux étu-<br />

diants ses possibilités de stages. A la<br />

suite d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels, ce pre-<br />

mier contact s’est immédiatem<strong>en</strong>t<br />

concrétisé avec des stages et des<br />

emplois garantis à la clé. <strong>Le</strong>s chiffres<br />

de l’école concernant la dernière<br />

promotion diplômée du MBA (pro-<br />

motion 20) parl<strong>en</strong>t d’eux-mêmes :<br />

94 % des étudiants sont embauchés<br />

dès la fin de leurs études, dont 52 %<br />

au sein de leurs <strong>en</strong>treprises de stage<br />

à des postes de cadres.<br />

www.concourscreationetsaveurs.fr<br />

Adresse postale pour l’<strong>en</strong>voi du dossier : Comité d’organisation du « Concours Création et Saveurs 2011 -<br />

53096 Laval Cedex.<br />

UN HOMME, UN MÉTIER<br />

Ludovic Joubert<br />

Chef du restaurant « <strong>Le</strong> Jardin Romain»<br />

(Saint-Nectaire)<br />

Ludovic Joubert apparti<strong>en</strong>t à cette race de chefs qui ne<br />

ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> place. Est-il seulem<strong>en</strong>t possible de fai-<br />

re le CV de quelqu’un qui est passé par 37 maisons <strong>en</strong><br />

21 ans de carrière ? Avec le temps, le cuisinier semble<br />

toutefois s’être un peu assagi et depuis deux ans, il est<br />

aux fourneaux du restaurant de l’hôtel « <strong>Le</strong>s Bains Ro-<br />

mains » de Saint-Nectaire.<br />

L<br />

e « Jardin Romain » est le<br />

restaurant<br />

de l’hôtel « <strong>Le</strong>s Bains<br />

Romains » (chaîne Mercure) de<br />

Saint-Nectaire. Ce vaste<br />

établissem<strong>en</strong>t<br />

de 71 chambres rénovées <strong>en</strong><br />

2010, est établi<br />

dans les anci<strong>en</strong>s « Nous t<strong>en</strong>tons de faire<br />

thermes de Saint- une bonne table sem<br />

Nectaire, édifiés igastronomique,<br />

<strong>en</strong> 1850. Ludovic<br />

<strong>en</strong><br />

Joubert y pratique travaillant avec le<br />

une cuisine simple<br />

coeur ».<br />

et raffinée pour<br />

une cli<strong>en</strong>tèle des plus variées. « La<br />

vraie saison touristique est très courte<br />

et nous travaillons ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

toute<br />

l’année avec des séminaires et des<br />

groupes,<br />

une cli<strong>en</strong>tèle de loisirs et du 3ème<br />

âge. Nous t<strong>en</strong>tons de faire une bonne<br />

Anne-Sophie Pic,<br />

table semi-gastronomique, <strong>en</strong><br />

présid<strong>en</strong>te de l’édition 2011<br />

travaillant<br />

avec le coeur », explique le chef. Si le<br />

restaurant ne peut faire l’impasse, au<br />

risque de décevoir ses cli<strong>en</strong>ts, sur<br />

toutes les spécialités du <strong>terroir</strong>, telles<br />

la truffade, l’aligot ou la fondue au<br />

Saint-Nectaire, Ludovic Joubert<br />

confesse toutefois une attirance<br />

particulière<br />

pour le poisson et le gibier.<br />

« J’apprécie particulièrem<strong>en</strong>t le<br />

sandre et<br />

le brochet ainsi que certains poissons<br />

de<br />

mer. En période de chasse, j’adore<br />

travailler<br />

le sanglier <strong>en</strong> cassoulet, une de<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

mes spécialités, et je propose<br />

volontiers<br />

à mes cli<strong>en</strong>ts le filet de lièvre aux<br />

myrtilles<br />

myrtilles.<br />

Nous avons aussi pas mal de cerfs<br />

dans le coin ! », indique le chef<br />

avec<br />

gourmandise. Ludovic Joubert<br />

travaille<br />

aujourd’hui dans sa région<br />

d’origine<br />

puisqu’il est né à Ambert, mais<br />

il garde visiblem<strong>en</strong>t le<br />

goût du changem<strong>en</strong>t<br />

et il lui <strong>en</strong> faudrait<br />

peu pour qu’il empoigne<br />

à nouveau son<br />

bâton de pèlerin de la<br />

cuisine. « Si l’occasion<br />

se prés<strong>en</strong>tait, partir<br />

pour partir, je viserais bi<strong>en</strong> les<br />

Etats-Unis<br />

… », conclut-il. u<br />

Texte et photo Frédéric Vielcanet<br />

Son parcours<br />

CAP de cuisine – Lycée technique<br />

Abel<br />

Boisselier – Cusset (03)<br />

Hôtel Ritz de Paris avec Guy<br />

<strong>Le</strong>gay et<br />

Michel Roth<br />

Hôtel Radio (Mioche) de Clermont-<br />

Ferrand<br />

Restaurant Bath de<br />

Clermont-Ferrand<br />

Clos de la Violette<br />

d’Aix-<strong>en</strong>-Prov<strong>en</strong>ce<br />

Apicius (Arkadius Zuchmanski) de<br />

Clermont-Ferrand<br />

Depuis 2008 Chef du restaurant de<br />

l’hôtel « <strong>Le</strong>s Bains Romains »<br />

de Saint-Nectaire


LES AOC DE BERGERAC : de chêne, se révèl<strong>en</strong>t charmeurs et<br />

charp<strong>en</strong>tés. En vogue auprès des<br />

jeunes urbains, monbazillac brille par<br />

<strong>Le</strong> libre choix<br />

13<br />

VINS<br />

En trois couleurs, rouge, blanc, rosé, mais aussi <strong>en</strong> moelleux et liquoreux, le vigno-<br />

ble de Bergerac offre une palette remarquable de saveurs. Son excell<strong>en</strong>t rapport<br />

qualité/prix, combiné à l’attrait d’une région privilégiée, lui permet de toucher une<br />

large frange de cli<strong>en</strong>tèle. Explications…<br />

orisation ». Désormais, des domaines<br />

commercialis<strong>en</strong>t avec succès des mil-<br />

lésimes à des prix supérieurs à 15 €<br />

TTC le col. <strong>Le</strong>s rouges, élevés <strong>en</strong> fûts<br />

L<br />

ongtemps, le vignoble de Bergerac<br />

a souffert de l’hégémonie<br />

de son glorieux voisin bordelais.<br />

Mais il a su réagir. Il y a quelques<br />

années, les rouges v<strong>en</strong>dus <strong>en</strong> vrac<br />

constituai<strong>en</strong>t la bonne affaire du harddiscount.<br />

En dépit de toute r<strong>en</strong>tabilité<br />

économique. « La seule AOC v<strong>en</strong>due à<br />

moins de 1,50 € ! », clamait alors dans<br />

Sud-Ouest, Jean-Marc Dournel, o<strong>en</strong>ologue<br />

et anci<strong>en</strong> présid<strong>en</strong>t de la<br />

Fédération des vins de Bergerac. En<br />

changeant de stratégie, le Conseil<br />

interprofessionnel des vins de la<br />

région de Bergerac (CIVRB) a su se<br />

développer sans brader les prix, via<br />

une campagne de s<strong>en</strong>sibilisation<br />

auprès du négoce bordelais qui<br />

représ<strong>en</strong>tait alors 70 % des transac-<br />

tions. « Nous avons ori<strong>en</strong>té notre action<br />

vers la qualité de la production avec une<br />

baisse des r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts, et une restruc-<br />

turation du vignoble à 4 000<br />

pieds/hectare, explique Patrick Mont-<br />

fort, vice-présid<strong>en</strong>t du CIVRB. La<br />

meilleure réponse à la crise, c’est la val-<br />

La cote <strong>en</strong> CHR !<br />

Deux restaurants parisi<strong>en</strong>s prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une carte à plus de 90 % ber-<br />

geracoise. <strong>Le</strong> 24, rue Saint-André-des-Arts dans le 6ème arrondissem<strong>en</strong>t,<br />

se distingue avec le numéro minéralogique du départem<strong>en</strong>t de la<br />

Dordogne comme <strong>en</strong>seigne et <strong>Le</strong> Ragu<strong>en</strong>eau, rue Saint-Honoré dans<br />

le 1er. Chef de métier,Vinc<strong>en</strong>t Sitz a fait le pari incroyable de dét<strong>en</strong>ir la<br />

plus grande carte de vins de Bergerac de Paris.<br />

Domaine de l’Anci<strong>en</strong>ne Cure, Jour<br />

de<br />

Fruit 2008. Assemblage 80 %<br />

merlot,<br />

20 % cabernet franc.<br />

Prix : 6 € TTC.<br />

Domaine du Coquelicot, Lilas de<br />

Coquelicot 2008. Un merlot élevé<br />

En barriques p<strong>en</strong>dant 8 mois.<br />

Prix : 10 € TTC.<br />

Château les Tours des Verdots,<br />

<strong>Le</strong>s Verdots selon David Fourtout<br />

2008.<br />

Fin et puissant, un vin de garde<br />

10 à 15 ans. Prix : 19,50 € TTC.<br />

Château Jonc-Blanc<br />

<strong>Le</strong> 4 décembre, notre consoeur britannique Jancis Robinson a sélectionné<br />

le domaine Jonc-Blanc, situé à 20 km de Saint-Emilion, parmi ses 100 vins<br />

favoris, valeurs sûres 2010 <strong>en</strong> rouge de consommation usuelle. <strong>Le</strong>s S<strong>en</strong>s<br />

de Fruit 2007 est décrit comme « un vin auth<strong>en</strong>tique au bon pot<strong>en</strong>tiel de<br />

garde » (prix : 4,35 € HT).A déguster égalem<strong>en</strong>t, Classi’K 2008 (5,52 € HT)<br />

qui a obt<strong>en</strong>u la meilleure note de la région (16/20) par Jacques Dupont<br />

dans <strong>Le</strong> Point Spécial vin de septembre dernier.<br />

Château Jonc-Blanc - Tél. : 05 53 74 18 97.<br />

sa robe, ses notes fruitées et florales<br />

int<strong>en</strong>ses dominées par sa finesse aro-<br />

matique. Issus des cépages sauvignon,<br />

sémillon et muscadelle, les blancs<br />

moelleux séduis<strong>en</strong>t avec un dessert.<br />

<strong>Le</strong> rosé fait valoir sa belle teinte et<br />

ses notes fruitées. Résultat ? « Berg-<br />

erac va mieux, repr<strong>en</strong>d Patrick Mon-<br />

fort. Pas <strong>en</strong> terme de prix, mais au<br />

niveau de l’image auprès de la cli<strong>en</strong>tèle<br />

Juli<strong>en</strong> de Savignac<br />

Avec 80 % de son chiffre d’affaires <strong>en</strong> CHR, ce propriétaire-négociant<br />

distribue depuis<br />

plus de vingt ans des vins de Bergerac aux professionnels. Son catalogue<br />

est régulière-<br />

m<strong>en</strong>t cités dans les revues et guides spécialisés.<br />

Sur le fruit<br />

Légèrem<strong>en</strong>t élevés <strong>en</strong> fût de chêne, ces deux vins<br />

surpr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t par leurs notes de fruits rouges mûrs et leurs<br />

tannins fondus. Servis au verre <strong>en</strong> CHR, ils accompagn<strong>en</strong>t<br />

une planche de charcuterie, des viandes rouges ou même un<br />

apéritif.<br />

Juli<strong>en</strong> de Savignac 2008. Cité au Guide Hachette 2011, un<br />

rouge au nez int<strong>en</strong>se et à l’attaque souple. Prix : 4,40 € HT<br />

Cuvée Feuillardier des Jardins de Cyrano<br />

2008. Egalem<strong>en</strong>t cité au Guide Hachette<br />

2011, un vin de plaisir, léger et frais.<br />

Prix : 2,90 € HT.<br />

Stylés et structurés<br />

Stylées et structurées, plus riches et<br />

conc<strong>en</strong>trées, ces quatre cuvées s’accord<strong>en</strong>t<br />

avec une cuisine plus élaborée. Idéales sur<br />

la carte d’un bistrot où l’art du bi<strong>en</strong> boire<br />

s’accorde avec celui de la bonne chère !<br />

Pécharmant 2007, château de Tiregand.<br />

Tanins souples. Prix : 6,50 € HT.<br />

Pécharmant 2007, domaine des<br />

Costes.Vin bio, convivial, rond,<br />

léger. Prix : 7,50 € HT.<br />

Bergerac Cuvée Prestige 2007, château<br />

des Eyssards. Un très beau vin à la robe<br />

rouge profond. Prix : 5,10 € HT.<br />

Bergerac Clos d’Yvigne Patricia Atkin-<br />

son. Un rouge au nez épicé avec des<br />

fruits généreux. Prix : 5,90 € HT.<br />

Contact : Juli<strong>en</strong> de Savignac -<br />

Tél. : 05 53 07 10 31.<br />

Blancs secs<br />

Vifs, frais et aromatiques, ces blancs sont pour majorité<br />

élaborés à partir de cépages sauvignon blanc ou gris. Fruits<br />

d’une consommation large, ils se serv<strong>en</strong>t au verre à l’apéritif,<br />

dans une brasserie de fruits de mers ou sur une table<br />

gastronomique.<br />

Kaméléon des Eyssards 2010 de Pascal et Laur<strong>en</strong>t<br />

Cuisset. Vif et plaisant pour l’apéritif et les poissons. Prix :<br />

3,50 € HT.<br />

<strong>Le</strong>s barriques<br />

Sa diffusion plus restreinte séduit<br />

les passionnés de Bergerac. Un<br />

vin agréable tout <strong>en</strong> restant facile<br />

d’approche. Château Briand sec 2009.<br />

Int<strong>en</strong>se, complexe, avec du volume sur<br />

une délicate fraîcheur.<br />

Prix : 4,70 € HT.<br />

Château de la Jaubertie<br />

Ce domaine bénéficie d’un <strong>terroir</strong> argilo-calcaire à 170 m au<br />

dessus de la Dordogne, <strong>en</strong>soleillé et protégé du v<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong><br />

blanc sec se distingue par sa fraîcheur et ses notes<br />

d’agrumes. <strong>Le</strong> rouge par ses tannins souples et sa matière.<br />

Quant au rosé, c’est un délicieux vin riche<br />

<strong>en</strong> arômes. Conc<strong>en</strong>trée, riche et complexe, la cuvée<br />

Mirabelle constitue assurém<strong>en</strong>t le grand vin du domaine.<br />

Prix :<br />

8,60 € HT. A suivre égalem<strong>en</strong>t, château de la Jauber-<br />

tie 2009, vin bio frais et fruité.<br />

Prix : 4,90 €HT<br />

Tél. : 05 53 58 32 11.<br />

Coups de coeur<br />

Château de Thénac 2007, un rouge <strong>en</strong>core<br />

jeune<br />

mais avec un énorme pot<strong>en</strong>tiel. Assurém<strong>en</strong>t une<br />

des plus grandes bouteilles du vignoble actuelle<br />

m<strong>en</strong>t. Prix : 9,80 € HT.<br />

En blanc sec, la cuvée Moulin des Dames 2007<br />

se révèle un vin à maturité qui accompagne<br />

viandes blanches et poissons. Prix : 17 € HT.<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

Vu des chais<br />

Juli<strong>en</strong> Montfort,<br />

Juli<strong>en</strong> de Savignac<br />

« Peu d’appella-<br />

tions possèd<strong>en</strong>t<br />

une palette de<br />

couleurs et de<br />

cuvées <strong>en</strong> CHR<br />

aussi complète.<br />

Elle s’inscrit dans<br />

une dynamique<br />

de vins jeunes et<br />

faciles à boire.<br />

Peu boisés, ils<br />

font idéalem<strong>en</strong>t remonter le fruit.<br />

Autre atout, le prix. <strong>Le</strong> ticket moy<strong>en</strong><br />

se situe <strong>en</strong>tre 2,50 et 10 € HT. On<br />

peut trouver des rouges passés <strong>en</strong><br />

barrique à 2,90 € HT. <strong>Le</strong> bag-in-box<br />

représ<strong>en</strong>te 12 % de la production. Il<br />

remporte un grand succès <strong>en</strong> CHR<br />

au verre. »<br />

qui s’est nettem<strong>en</strong>t améliorée. Il y a<br />

seulem<strong>en</strong>t vingt ans, notre vignoble était<br />

méconnu. Avec le CIVRB, nous avons<br />

énormém<strong>en</strong>t investi pour inverser cette<br />

t<strong>en</strong>dance négative. La diversité de notre<br />

production répond aux att<strong>en</strong>tes de tout<br />

type de cli<strong>en</strong>tèle. » Ess<strong>en</strong>tiel ! u<br />

Jean-Paul Burias<br />

La carte bio<br />

Avec 10 % du territoire viticole<br />

dédié, le vignoble du Sud-Ouest vit<br />

bio. A suivre, les viticulteurs<br />

bergeracois Jean-Marc Dournel<br />

du domaine des Costes-<br />

Pécharmant (tél. : 05 53 57 64 49),<br />

Luc de Conti-Bergerac du château<br />

Tour des G<strong>en</strong>dres (tél. : 05 53 57 12<br />

43) ou Gérard Cuisset-Saussignac<br />

du château les Miaudoux (tél. : 05 53<br />

27 92 31). La moitié des adhér<strong>en</strong>ts<br />

du Syndicat de Saussignac est <strong>en</strong><br />

production biologique ou <strong>en</strong><br />

conversion.<br />

<strong>Le</strong>s cépages<br />

Vins rouges :<br />

cabernet sauvignon, cabernet franc,<br />

merlot, malbec.<br />

Vins blancs :<br />

sauvignon, sémillon, muscadelle,<br />

ch<strong>en</strong>in<br />

blanc.<br />

13 AOC<br />

Bergerac blanc (sec)<br />

Bergerac rosé<br />

Bergerac rouge<br />

Côtes de Bergerac blanc (moelleux)<br />

Côtes de Bergerac rouge<br />

Monbazillac blanc (liquoreux)<br />

Montravel blanc (sec)<br />

Montravel rouge<br />

Côtes de Montravel blanc (moelleux)<br />

Haut-Montravel blanc (liquoreux)<br />

Pécharmant rouge<br />

Rosette blanc (moelleux)<br />

Saussignac blanc (liquoreux)<br />

<strong>Le</strong>s chiffres clés<br />

(source CIVRB)<br />

- 93 villages<br />

- 12 800 hectares<br />

- 650 000 hl<br />

- 56 % de vin rouge, 39 % de vin<br />

blanc,<br />

5 % de vin rosé.<br />

- 8 unités coopératives dont 3 groupe-<br />

m<strong>en</strong>ts<br />

- 1 240 récoltants<br />

- 15 % des v<strong>en</strong>tes des AOC à l’export


14<br />

TERROIR D’AUVERGNE<br />

MICHELIN, SYMBOLE DE LA FIABILITÉ ET DE LA PÉRENNITÉ AUVERGNATE<br />

<strong>Le</strong> Bib<strong>en</strong>dum toujours gonflé à bloc<br />

Alors que vi<strong>en</strong>t de sortir l’édition annuelle du Guide Michelin, l’<strong>en</strong>treprise de Cler-<br />

mont met <strong>en</strong> avant des résultats financiers impressionnants et semble augurer d’ex-<br />

cell<strong>en</strong>tes perspectives d’av<strong>en</strong>ir. Une occasion de se p<strong>en</strong>cher sur les 120 années qui ont<br />

émaillé l’histoire de cette société inscrite dans le quotidi<strong>en</strong> des Auvergnats, mais<br />

aussi des Français.<br />

Edouard et André<br />

Michelin, les<br />

fondateurs.<br />

Michelin <strong>en</strong> chiffres<br />

CA 2010 : 17,89 milliards d’euros<br />

(+21 %/2009)<br />

Bénéfices : 1,05 milliard d’euros<br />

(multiplié par dix/2009)<br />

69 sites de production<br />

121 000 salariés<br />

190 millions de pneus v<strong>en</strong>dus/an<br />

20 millions de cartes et guides<br />

v<strong>en</strong>dus/an<br />

C<br />

’est sans aucun doute l’<strong>en</strong>treprise<br />

industrielle la plus<br />

emblématique de l’Auvergne.<br />

Dans une région à dominante agricole,<br />

la « manufacture » comme on la<br />

nomme <strong>en</strong>core à Clermont-Ferrand,<br />

symbolise depuis plus de 120 ans une<br />

industrie française conquérante qui<br />

mainti<strong>en</strong>t son rang de leader à travers<br />

le monde. 80 % des effectifs de la<br />

firme sont aujourd’hui employés à l’étranger.<br />

Même si, à la suite du décès tragique<br />

d’Edouard Michelin lors d’une partie<br />

de pêche <strong>en</strong> 2010, le nom de Michelin<br />

a disparu du sommet de l’organigramme<br />

de la société, la manufacture<br />

a su conserver un caractère très familial<br />

qui reste conciliable avec une prés<strong>en</strong>ce<br />

inamovible parmi les valeurs<br />

fortes du CAC 40.<br />

A Clermont-Ferrand, l’ombre de la<br />

manufacture est omniprés<strong>en</strong>te, du<br />

stade Michelin au nom même de la<br />

<strong>Le</strong> personnage du Bib<strong>en</strong>dum est né d’un<br />

slogan invitant aux libations.<br />

capitale auvergnate. C’est la prés<strong>en</strong>ce<br />

de l’usine de Cataroux <strong>en</strong>tre les cités<br />

de Clermont et de Montferrand qui a<br />

permis la réunion des deux localités<br />

<strong>en</strong> une seule et même ville dont la<br />

taille domine aujourd’hui de la tête et<br />

des épaules toutes les autres villes<br />

d’Auvergne. Là, des familles <strong>en</strong>tières<br />

viv<strong>en</strong>t à l’heure de la manufacture<br />

depuis des déc<strong>en</strong>nies, travaillant de<br />

père <strong>en</strong> fils chez Michelin et vibrant<br />

<strong>en</strong> famille, le week-<strong>en</strong>d, pour applau-<br />

dir les prouesses de l’AS Clermont<br />

Auvergne. A une époque même, on<br />

appr<strong>en</strong>ait à lire avec Michelin. Jusqu’<strong>en</strong><br />

1968, la firme au Bib<strong>en</strong>dum possédait<br />

13 écoles qui ont depuis lors intégré<br />

l’Education nationale.<br />

Premiers pas<br />

dans le vélo<br />

Contrairem<strong>en</strong>t à ce que l’on croit, la<br />

naissance de Michelin a précédé l’his-<br />

toire de l’automobile. L’<strong>en</strong>treprise est<br />

née officiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1889. Mais, dans<br />

les années 1830, Aristide Barbier,<br />

ancêtre de la famille Michelin, et son<br />

cousin, Edouard Daubrée, s’intéres-<br />

s<strong>en</strong>t à la transformation du caout-<br />

chouc. Ils fabriqu<strong>en</strong>t d’abord de<br />

petites balles avant de créer des ban-<br />

dages de roues. Petits-fils d’Aristide<br />

Barbier, André et Edouard Michelin<br />

repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>treprise et diversifi<strong>en</strong>t<br />

la production. Dès 1891, ils dépos<strong>en</strong>t<br />

le brevet du pneu cont<strong>en</strong>ant une<br />

chambre à air.<br />

A la naissance de Michelin, pourtant,<br />

les premières voitures sont <strong>en</strong>core<br />

expérim<strong>en</strong>tales. Depuis plus d’un siè-<br />

cle, des inv<strong>en</strong>teurs ont mis au point<br />

des véhicules à vapeur qui sont trop<br />

lourds. Seul le chemin de fer peut<br />

mettre à profit cette technique de<br />

propulsion. <strong>Le</strong>s premiers moteurs à<br />

gaz ont été inv<strong>en</strong>tés six ans plus tôt et<br />

c’est l’année de la création de l’<strong>en</strong>-<br />

treprise Michelin, que R<strong>en</strong>é Panhard<br />

et Émile <strong>Le</strong>vassor install<strong>en</strong>t le pre-<br />

mier moteur quatre temps sur une<br />

voiture. Mais ces modèles ont <strong>en</strong>core<br />

les roues cerclées de fer.<br />

Aussi, André et Edouard Michelin mi-<br />

s<strong>en</strong>t-ils d’abord sur le vélo et cré<strong>en</strong>t<br />

un pneu démontable. Pour frapper les<br />

esprits, ils font bénéficier de cet équi-<br />

pem<strong>en</strong>t un champion cycliste de l’é-<br />

poque, Charles Terront, et l’inscriv<strong>en</strong>t<br />

sur la course Paris-Brest-Paris. <strong>Le</strong><br />

cycliste écrase ses concurr<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

parcourant l’épreuve <strong>en</strong> trois jours et<br />

trois nuits. Un an plus tard, ne recu-<br />

lant devant ri<strong>en</strong> pour démontrer les<br />

qualités de leur inv<strong>en</strong>tion, les deux<br />

frères organis<strong>en</strong>t une course cycliste<br />

Paris-Clermont où ils sèm<strong>en</strong>t des<br />

clous sur la route afin de corser la<br />

difficulté. Gonflé !<br />

L’automobile leur<br />

résiste, ils cré<strong>en</strong>t<br />

leur voiture<br />

Mais l’automobile leur résiste. Aucun<br />

constructeur n’ose <strong>en</strong>core mettre<br />

des pneus sur les roues des premiers<br />

tacots de l’époque. La fiabilité reste<br />

trop aléatoire. Une fois de plus, les<br />

frères Michelin opt<strong>en</strong>t pour une<br />

démonstration magistrale, <strong>en</strong> cons-<br />

truisant eux-mêmes l’Eclair, une voi-<br />

ture qu’ils équip<strong>en</strong>t de pneus et qu’ils<br />

align<strong>en</strong>t sur la course Paris-Bordeaux-<br />

Paris. L’av<strong>en</strong>ture n’est qu’un demi-suc-<br />

cès. La voiture termine la course dans<br />

les temps, mais <strong>en</strong> dernière position.<br />

Pourtant, <strong>en</strong> 1899, dix ans après la<br />

création de la firme au Bib<strong>en</strong>dum, les<br />

Michelin cré<strong>en</strong>t un véhicule élec-<br />

trique qui, monté sur pneumatiques,<br />

bat le record de vitesse de l’époque<br />

avec une pointe à 106 km/h.<br />

<strong>Le</strong>s deux Clermontois devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

ainsi à l’origine d’une inv<strong>en</strong>tion déter-<br />

minante pour le progrès de l’auto-<br />

mobile. L’<strong>en</strong>treprise accompagnera<br />

non seulem<strong>en</strong>t l’histoire de cette<br />

<strong>Le</strong> guide Michelin, juge arbitre<br />

des tables françaises<br />

Lorsque la première édition du Guide<br />

Michelin paraît <strong>en</strong> On août critique 1900 parfois avec un le rigorisme de ce guide et son<br />

tirage de 35 000 conservatisme. exemplaires, moins Pourtant, de il est toujours parv<strong>en</strong>u à<br />

3 000 automobiles s’adapter seulem<strong>en</strong>t et n’est roul<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> passé à côté des vedettes de<br />

France. Pour <strong>en</strong>courager la nouvelle le cuisine cheval vapeur, comme Michel Guérard ou Alain<br />

les frères Michelin Chapel veul<strong>en</strong>t et fournir a su reconnaître au plus récemm<strong>en</strong>t des<br />

chauffeur un viatique tal<strong>en</strong>ts qui modernes facilite ses comme ceux de Pierre Gagnaire,<br />

voyages grâce à Marc quelques Veyrat, conseils Olivier et Roellinger ou l’Espagnol Ferran<br />

dresses de garages. Adria. Déjà, <strong>Le</strong>s le années guide pass<strong>en</strong>t et le guide demeure<br />

ouge montre un grand l’éternel souci juge de arbitre précision. de la Après gastronomie la guerre, française.<br />

lorsqu’il reparaît,<br />

<strong>en</strong> 1919, les auteurs prévi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t : « Il est bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du que certains<br />

r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t ne pas correspondre à la réalité. Nous nous <strong>en</strong><br />

excusons d’avance auprès du lecteur ».<br />

<strong>Le</strong>s restaurants apparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1920, l’année où le guide devi<strong>en</strong>t payant<br />

et que la publicité disparaît. Il faudra <strong>en</strong>core att<strong>en</strong>dre six ans pour que<br />

l’étoile m<strong>en</strong>tionnant « une très bonne table dans sa catégorie », voit le jour.<br />

<strong>Le</strong>s m<strong>en</strong>tions 2* « mérite le détour » et 3* « mérite le voyage » sont<br />

instituées <strong>en</strong> 1931. Parmi les premiers chefs à obt<strong>en</strong>ir la distinction<br />

suprême, on remarque la célèbre Mère Brazier, Fernand Point,<br />

mais aussi André Terrail.<br />

Durant la seconde guerre mondiale, le guide rouge ne paraît pas. Mais,<br />

pourtant, les Américains débarqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France avec une réédition du guide<br />

Michelin de 1939 qui met à disposition des soldats les plans de<br />

nombreuses villes françaises à libérer.<br />

Autre évolution notable, il y a une quinzaine d’années, remarquant l’intérêt<br />

du public pour les restaurants arborant un bon rapport prix, le Michelin a<br />

créé la m<strong>en</strong>tion Bib Gourmand, distinguant les bons restaurants proposant<br />

des m<strong>en</strong>us dans une limite maximum de 29 € <strong>en</strong> province et 35 € à Paris.<br />

Pour la première fois, cette année, le nombre de Bibs (601) dépasse le<br />

nombre d’étoilés (571).<strong>en</strong> 1990.<br />

industrie, mais aussi celle de l’aviation<br />

<strong>en</strong> étant prés<strong>en</strong>te sur les roues de l’a-<br />

vion des frères Wright et, près d’un<br />

siècle plus tard, <strong>en</strong> fournissant les<br />

pneumatiques de la navette spatiale<br />

américaine. Elle apportera égalem<strong>en</strong>t<br />

une large contribution au transport<br />

ferroviaire, avec l’inauguration <strong>en</strong><br />

1931 de la fameuse Micheline sur la<br />

ligne Paris-Deauville. Ce train spécial<br />

voit ses performances accrues grâce<br />

aux pneumatiques. D’autres trains<br />

contemporains, comme ceux de l’ex-<br />

position universelle de Aichi, au Japon,<br />

sont égalem<strong>en</strong>t équipés de pneus<br />

Michelin.<br />

La longévité de Michelin ti<strong>en</strong>t dans la<br />

capacité qu’ont toujours eu ses diri-<br />

geants à devancer le progrès. Mais, il<br />

faut aussi saluer les formidables qua-<br />

lités de communicants des deux créa-<br />

teurs. <strong>Le</strong> Bib<strong>en</strong>dum reste sans doute<br />

aujourd’hui l’un des emblèmes publi-<br />

citaires parmi les plus connus dans le<br />

monde. Il est apparu <strong>en</strong> 1898. Voyant<br />

un amoncellem<strong>en</strong>t de pneus, Edouard<br />

Michelin eut l’idée de créer un bon-<br />

homme <strong>en</strong> ajoutant bras et jambes.<br />

La paternité du nom revi<strong>en</strong>t à André<br />

qui avait inv<strong>en</strong>té le slogan : « <strong>Le</strong> pneu<br />

boit l’obstacle ». Un jour, alors<br />

qu’il recevait dans son bureau le des-<br />

sinateur O’Galop, il remarque dans<br />

un des cartons à dessin de ce dernier<br />

un croquis représ<strong>en</strong>tant un bon-<br />

homme v<strong>en</strong>tru t<strong>en</strong>ant une chope avec<br />

la phrase « Nunc est bib<strong>en</strong>dum » (c’est<br />

maint<strong>en</strong>ant qu’il faut boire !). <strong>Le</strong> per-<br />

sonnage le plus célèbre de l’imagerie<br />

populaire automobile est donc né<br />

d’un slogan invitant aux libations. Pour<br />

le moins déroutant…<br />

La première carte<br />

au format 1/100 000ème<br />

<strong>Le</strong>s frères Michelin ont aussi su tis-<br />

ser à travers trois siècles un li<strong>en</strong> pri-<br />

vilégié et durable avec les<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

conducteurs. En 1900, ils lanc<strong>en</strong>t le<br />

Guide Michelin afin d’accompagner<br />

les premiers pas de l’automobiliste.<br />

Ce petit livre rouge aura une vie bi<strong>en</strong><br />

plus longue que celui de MaoTsé<br />

Toung puisqu’il est aujourd’hui le premier<br />

guide gastronomique de France<br />

et que ce modèle essaime dans le<br />

monde <strong>en</strong>tier (voir <strong>en</strong>cadré). Mais,<br />

dès 1905, les frères Michelin ont fait<br />

beaucoup mieux <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tant la<br />

première carte Michelin, au format<br />

1/100 000ème, lors de la course automobile<br />

de la coupe Gordon B<strong>en</strong>nett.<br />

Ces cartes, inspirées de celles d’étatmajor,<br />

ont pu être réalisées grâce à<br />

André Michelin qui, avant la création<br />

de son <strong>en</strong>treprise, avait travaillé<br />

durant cinq ans au ministère de l’Intérieur.<br />

La société mettra égalem<strong>en</strong>t<br />

des panneaux à disposition de communes<br />

françaises et contribuera largem<strong>en</strong>t<br />

au bornage des routes. Ainsi,<br />

Michelin a-t-il su gagner la confiance<br />

des automobilistes, non seulem<strong>en</strong>t<br />

grâce à la fiabilité éprouvée de ses<br />

pneus, mais aussi avec un rôle de<br />

guide quotidi<strong>en</strong> sur les routes de<br />

France et d’Europe. Aujourd’hui, l’av<strong>en</strong>ture<br />

continue. Si Michelin n’a pas<br />

réussi à négocier avec succès le virage<br />

du GPS, son site, Via Michelin, est le<br />

numéro deux des sites de cartogra- J.-M.D.<br />

phie <strong>en</strong> Europe. u<br />

Pour créer<br />

l’<strong>en</strong>treprise,<br />

les frères<br />

Michelin ont<br />

d’abord<br />

misé sur le<br />

vélo.


PRATIQUE<br />

INF<br />

OS<br />

15<br />

Boissons pilotes - <strong>Le</strong> Phare<br />

Rue du Faubourg du Temple, Paris 11ème<br />

• Café : 1,10 - 2,10 • Bière bouteille :<br />

3,80 - 5,20 <br />

• Bière pression :<br />

2,40 - 4 <br />

• Jus de fruits :<br />

3 - 3,80 <br />

• Soda :<br />

2,90 - 3,80 <br />

• Eau minérale :<br />

2,90 - 3,50 <br />

n Comptoir n Salle<br />

• Apéritif anisé :<br />

2,60 - 4 <br />

• Verre de vin :<br />

4,10 <br />

• Sandwich :<br />

3,30 - 3,90 <br />

• Plat du jour :<br />

13,90 <br />

• Onglet 14,20 <br />

• Salade : 11,90 <br />

Ce bel établissem<strong>en</strong>t, qui fait face au canal Saint-Martin, a non seulem<strong>en</strong>t des prix clairs et affichés <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce, ce qui est assez rare à Paris, mais, de surcroît, ses tarifs sont judicieusem<strong>en</strong>t étudiés. On<br />

remarque les variations assez subtiles sur les prix. <strong>Le</strong>s bouteilles d’eau, de jus de fruits et de soda sont à des prix très proches. Ici, par exemple, l’eau est aussi chère que le soda au comptoir. A table, <strong>en</strong><br />

revanche, elle lui r<strong>en</strong>d 30 c<strong>en</strong>times. Plus généralem<strong>en</strong>t, cet établissem<strong>en</strong>t apparaît s’inscrire dans les tarifs généraux de ce quartier populaire avec, toutefois, une petite majoration correspondant à un bon<br />

standing de confort.<br />

COMMENT FONT-ILS<br />

Garçon, un massage s’il vous plaît<br />

Lorsqu’un restaurant se transforme <strong>en</strong> salon de mas-<br />

sage, le repas devi<strong>en</strong>t un véritable mom<strong>en</strong>t de dét<strong>en</strong>te<br />

pour cli<strong>en</strong>ts stressés ou couples d’amoureux.<br />

L<br />

e concept a<br />

de quoi sur-<br />

pr<strong>en</strong>dre : “Sur<br />

un Arbre Perché”<br />

rassemble, dans un<br />

même lieu, un res-<br />

taurant semi-gas-<br />

tronomique et un<br />

espace shiatsu tra-<br />

ditionnel. Depuis<br />

septembre 2003,<br />

cet établissem<strong>en</strong>t<br />

est <strong>en</strong>tre les mains<br />

de D<strong>en</strong>is Mai. « Nous proposons un lieu<br />

qui offre des services de restauration et<br />

de bi<strong>en</strong>-être de qualité mais où l’on ne se<br />

pr<strong>en</strong>d pas au sérieux », souligne-t-il. <strong>Le</strong><br />

restaurant a ainsi obt<strong>en</strong>u le titre de<br />

Maître Restaurateur <strong>en</strong> juillet 2010.<br />

« <strong>Le</strong>s repas sont servis <strong>en</strong> hauteur dans<br />

les “cabanes” ou sur des balançoires,<br />

précise-t-il. Notre chef,Willy Loriza, pro-<br />

pose une cuisine aux saveurs du monde,<br />

comme des “ravioles maison de noix de<br />

saint-jacques et de langoustines <strong>en</strong> émul-<br />

sion d’étrilles et petits légumes fanes”<br />

(30 €), un “mignon de cochon ibérique<br />

rôti au lard et sauce à la crème de<br />

morille, ballotin croustillant aux pieds de<br />

cochon, cèpes et champignons de la<br />

forêt” (26 €) ou des “profiteroles de fri-<br />

cassée de petits gris de Bourgogne aux<br />

champignons, magret d’oie fumée et fine<br />

crème d’ail” (13 €). La formule déjeuner<br />

(<strong>en</strong>trée-plat ou plat-dessert+café) est,<br />

quant à elle, à 20 €. <strong>Le</strong> ticket moy<strong>en</strong><br />

tourne autour de 25 € le midi et 50 €<br />

le soir ».<br />

Mais ce qui fait l’a-<br />

tout du restaurant,<br />

ce sont ses massa-<br />

ges. Pour bénéficier<br />

d’une séance d’une<br />

heure de shiatsu<br />

avant le repas, il faut<br />

compter 70 €, mais<br />

le Amma assis (mas-<br />

sage acupression)<br />

peut se faire à tout<br />

mom<strong>en</strong>t du repas<br />

pour 18 €. « Nous<br />

avons énormém<strong>en</strong>t de demandes. La<br />

technique employée permet d’accom-<br />

pagner une fin de repas et de faciliter la<br />

digestion. Un jour, aucune masseuse n’a<br />

pu v<strong>en</strong>ir et on a eu une dizaine d’annu-<br />

lations, soit 40% des réservations »,<br />

raconte le gérant. « Au début, pour<br />

recruter des masseuses, nous avons fait<br />

appel à la Fédération française de<br />

shiatsu pour nous aider et j’ai même<br />

fait un stage pour appr<strong>en</strong>dre les mas-<br />

sages. Cela demande un gros investis-<br />

sem<strong>en</strong>t : perte de place pour les tables,<br />

le prix des masseuses, mais cela valait<br />

le coup. Nous t<strong>en</strong>ons bi<strong>en</strong> face à la<br />

crise, car nous avons su allier une cui-<br />

sine semi-gastronomique, des profes-<br />

sionnels compét<strong>en</strong>ts et un lieu<br />

magique », conclut-il. u<br />

Sur un Arbre Perché<br />

1 rue du 4 Septembre<br />

75002 Paris<br />

Tél. : 01 42 96 97 01<br />

http://www.surunarbreperche.com<br />

Fondé <strong>en</strong> 1882 par Louis Bonnet • 129e année • Directeur de la publication :<br />

Michel Burton • SEAP - 16, rue Saint-Fiacre 75002 Paris - Tél. 01 42 36 51 02 -<br />

direction@groupembc.com • Assistante de direction : Valérie Bouillon •<br />

Rédacteur <strong>en</strong> chef : Jean-Michel Déhais - jm.dehais@lauvergnatdeparis.com • Comité éditorial :<br />

Michel Burton, Jean-Michel Déhais, Stéphanie Lassale, Norbert Brousse • Ont collaboré à ce numé-<br />

ro : Valérie Anton, Norbert Brousse, Jean-Paul Burias, Stéphanie Lasale, Noémi <strong>Le</strong>coq, Laur<strong>en</strong>t Lupin,<br />

Frédéric Vielcanet • Maquette : MadMAc, EditPress • Publicité-Diffusion : B2B Communication •<br />

Directeur de la régie: Brigitte Borel • Directeur de publicité : Sylvie Michel - s.michel@lauvergnat-<br />

deparis.com • Responsable Petites annonces et légales : Christiane Gandilhon - paleg@lauvergnat-<br />

deparis.com • Chargée de diffusion : Audrey Cinquin • Assistant de diffusion : Florian Driguet •<br />

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Champagne • Diffusion : NMPP - Presstalis • N° de Commission paritaire : 0414 I 85304 • ISSN :<br />

1774-9069 • Prix de l’abonnem<strong>en</strong>t : 107 (2 ans) - 61 (1 an) - 35 (6 mois)<br />

V.G.<br />

>>Ag<strong>en</strong>da<br />

l 2 et 3 mars : Parizza 2011, le salon<br />

professionnel de la pizza, pasta et restauration<br />

itali<strong>en</strong>ne, Porte de Versailles à Paris (Hall 5.2).<br />

l Du 3 au 5 mars : Top Métier’92, le forum des<br />

métiers et de la r<strong>en</strong>contre professionnelle pour<br />

les jeunes de 13 à 20 ans au CNIT à Paris-La<br />

Déf<strong>en</strong>se.<br />

l Du 3 au 6 Mars : Festival du livre culinaire au<br />

C<strong>en</strong>tquatre à Paris.<br />

l 18 mars : Trophée du Club des directeurs de<br />

la restauration & d’exploitation à l’EPMTTH à<br />

Paris.<br />

l Du 20 au 23 mars : 14ème édition de Serbotel<br />

Atlantique, le salon des métiers de<br />

bouche et de l’hôtellerie, au Parc des<br />

expositions de la Beaujoire à Nantes.<br />

l 29 et 30 mars : Pizza et Pasta Expo, salon<br />

fédérateur des métiers de la restauration<br />

itali<strong>en</strong>ne, Porte de Versailles à Paris (Hall 3).<br />

2011<br />

l 29 et 30 mars : R<strong>en</strong>dez-vous <strong>en</strong> France<br />

d’Atout France à Bordeaux.<br />

l Du 1er au 3 avril : Salon Paris Fermier de<br />

printemps à l’espace Evénem<strong>en</strong>ts du Parc floral<br />

de Paris.<br />

l <strong>Le</strong> 2 avril : Salon international des vins à la<br />

Cité internationale à Lyon.<br />

l 3 et 4 avril : 2ème Concours national « Cuisines<br />

<strong>en</strong> joute » organisé par Génération cuisines &<br />

cultures à Reims.<br />

l 9 et 10 avril : 12ème édition des Tersons<br />

Aubrac, la fête des bœufs gras de Pâques, à<br />

Pierrefort (15).<br />

l 26 avril : Concepts&Co 2011, 3ème r<strong>en</strong>contre<br />

d’affaires de la restauration, à l’UICP Espaces<br />

Congrès à Paris.<br />

l 29 avril : Finale des épreuves du MOF<br />

gouvernantes à l’hôtel Aletti Palace à Vichy.<br />

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L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

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Date et signature :


GILLES VIDAL, DESIGNER<br />

16<br />

RÉUSSITE<br />

<strong>Le</strong> Cantali<strong>en</strong> qui imprime la griffe du lion<br />

Gilles Vidal, 37 ans, dirige le bureau de style du constructeur Peugeot. Ce fils de<br />

garagiste aurillacois s’est d’abord imposé chez Citroën avant de se voir confier le<br />

design de l’<strong>en</strong>semble des nouveaux modèles de la marque au lion.<br />

A quoi peut t<strong>en</strong>ir un destin ?<br />

triels.<br />

Enfant, Gilles Vidal avait l’habitude<br />

de vagabonder avec<br />

son frère dans le garage familial, la<br />

concession Opel d’Aurillac, un des<br />

derniers garages du c<strong>en</strong>tre ville. <strong>Le</strong>s<br />

jours de grand désœuvrem<strong>en</strong>t, les<br />

deux garnem<strong>en</strong>ts se glissai<strong>en</strong>t dans<br />

l’étroite ouverture de la porte d’un<br />

grand hangar où leur grand-père avait<br />

accumulé une magnifique collection<br />

d’automobiles anci<strong>en</strong>nes, dont de<br />

fabuleux modèles de la G<strong>en</strong>eral<br />

Motors comme des Opel, Buick, mais<br />

aussi Traction, une de ces Citroën Trèfle<br />

qui ressemblai<strong>en</strong>t à des bateaux<br />

roulants, ou <strong>en</strong>core un spl<strong>en</strong>dide<br />

coupé 404. Ce jardin secret, extraordinaire<br />

terrain de jeu pour un <strong>en</strong>fant,<br />

a sans doute largem<strong>en</strong>t pesé dans l’ori<strong>en</strong>tation<br />

professionnelle de Gilles<br />

Vidal.<br />

Celui qui dirige aujourd’hui le bureau<br />

de style de Peugeot à Vélizy-Villacoublay,<br />

<strong>en</strong> banlieue parisi<strong>en</strong>ne, reconnaît<br />

que l’automobile ne hantait pas ses<br />

rêves d’adolesc<strong>en</strong>t.Très doué pour le<br />

dessin, il était plus attiré par la lecture<br />

de Beaux Arts Magazine que par<br />

celle de l’Auto Journal.<br />

Après avoir obt<strong>en</strong>u un bac littéraire,<br />

plus ori<strong>en</strong>té vers les arts plastiques, il<br />

suit sa vocation <strong>en</strong> empruntant la voie<br />

royale, celle de l’Art C<strong>en</strong>ter College<br />

of design, une école américaine installée<br />

à l’époque à Vevey, <strong>en</strong> Suisse. Il va<br />

passer quatre ans dans cet établissem<strong>en</strong>t<br />

rythmé par des modules semes-<br />

« Très vite, je me suis tourné vers<br />

le design industriel, avant de me spécia-<br />

liser dans le design des transports »,<br />

confie le jeune créateur.<br />

Une asc<strong>en</strong>sion rapide<br />

En 1996, à peine âgé de 23 ans, il intè-<br />

gre l’équipe de design de Citroën et<br />

travaille, notamm<strong>en</strong>t, autour du<br />

monospace Picasso. Dans ces équi-<br />

pes, la compétition est rude <strong>en</strong>tre les<br />

nombreux designers qui planch<strong>en</strong>t<br />

sur les nouveaux modèles. Il faut<br />

réussir à faire accepter une partie de<br />

son pré-projet pour, au final, espérer<br />

incorporer l’équipe de quatre desi-<br />

gners (deux sur l’habitacle et deux<br />

sur la carrosserie) qui conduiront jus-<br />

qu’au bout un projet. « Ce qui fait la<br />

différ<strong>en</strong>ce dans ce métier, explique<br />

Gilles Vidal, ce n’est pas forcém<strong>en</strong>t la<br />

créativité. Elle est forcém<strong>en</strong>t nécessaire,<br />

mais il faut avoir la capacité de conduire<br />

un projet jusqu’à son terme ».<br />

Cette capacité, c’est la force de Gilles<br />

Vidal. <strong>Le</strong> designer a le génie pour<br />

trouver des compromis <strong>en</strong>tre ses<br />

partis pris esthétiques et les exig<strong>en</strong>-<br />

ces techniques formulées par les ingé-<br />

nieurs. « <strong>Le</strong>s contraintes techniques, les<br />

économies, l’aérodynamisme, la sécurité<br />

impact<strong>en</strong>t de manière considérable les<br />

formes d’un véhicule », indique-t-il.<br />

Dès 2000, il franchit une étape.<br />

Repéré par Jean-Pierre Ploué, patron<br />

du style Citroën à l’époque, il est<br />

nommé chef de projet de la marque<br />

aux chevrons. Il revoit le style du Ber-<br />

lingo, puis s’attaque aux deux pre-<br />

miers modèles de la C4. Par la suite,<br />

places. En créant ce véhicule, qui pré-<br />

s<strong>en</strong>te des principes d’architecture<br />

très innovants, Gilles Vidal confirme<br />

les espoirs qui étai<strong>en</strong>t placés <strong>en</strong> lui. En<br />

janvier 2010, Jean-Pierre Ploué lui<br />

confie la direction du bureau de style<br />

de Peugeot. A ce poste, le jeune Can-<br />

tali<strong>en</strong> coiffe le service de Vélizy-Villa-<br />

coublay qui emploie près de 140<br />

personnes dont une cinquantaine de<br />

créatifs (stylistes, graphistes, desi-<br />

gners).<br />

Jamais loin du Cantal<br />

Cette structure est loin d’être hyper-<br />

trophiée. Au Japon, la cellule équiva-<br />

l<strong>en</strong>te de Toyota emploie 700 salariés.<br />

Dans un monde où l’industrie auto-<br />

mobile se conc<strong>en</strong>tre, chaque marque<br />

doit mettre <strong>en</strong> avant un style qui lui<br />

est propre dans les formes de chacun<br />

de ses véhicules. <strong>Le</strong>s bureaux de style<br />

des constructeurs sont autonomes et<br />

vont de plus <strong>en</strong> plus rarem<strong>en</strong>t faire<br />

appel à des collaborations extérieu-<br />

res. Il est révolu le temps où Peugeot<br />

confiait la coupe de certains de ses<br />

modèles au carrossier itali<strong>en</strong> Pininfa-<br />

rina. « D’abord, rappelle Gilles Vidal,<br />

nos véhicules ont une id<strong>en</strong>tité stratégique<br />

claire que nous voulons maint<strong>en</strong>ir.<br />

Ensuite, la réflexion sur une nouvelle voi-<br />

ture s’inscrit dans la durée et il devi<strong>en</strong>t<br />

difficile de briefer une société extérieure<br />

sur nos int<strong>en</strong>tions à long terme ».<br />

« La créativité est forcém<strong>en</strong>t nécessaire,<br />

mais il faut avoir la capacité de conduire<br />

un projet jusqu’à son terme ».<br />

il est affecté à la création des<br />

concepts cars avant d’aller diriger le<br />

service de design prospectif.<br />

En douze années passées chez<br />

Citroën, il aura largem<strong>en</strong>t contribué à<br />

contribuer à l’affirmation du style de<br />

la marque. « Lorsque j’ai été embauché,<br />

<strong>en</strong> 1996, Citroën représ<strong>en</strong>tait un pot<strong>en</strong>-<br />

tiel extraordinaire pour un designer, rap-<br />

pelle-t-il. Il n’y avait pas <strong>en</strong>core<br />

d’ambition de style, ni d’id<strong>en</strong>tité de<br />

marque forte ».<br />

Toujours dans le sillage de Jean-Pierre<br />

Ploué, qui devi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2008 directeur<br />

du style des deux <strong>en</strong>tités du groupe<br />

PSA, Gilles Vidal intègre Peugeot. Il<br />

travaille d’abord sur des concepts<br />

cars et marque les esprits avec la<br />

BB 1, un véhicule urbain électrique de<br />

2 mètres 50 de long incluant quatre<br />

L’Auvergnat de Paris - L’Hebdo - jeudi 3 mars 2011<br />

Aujourd’hui, le style Peugeot est clai-<br />

rem<strong>en</strong>t défini. Derrière la réputation<br />

jamais dém<strong>en</strong>tie de robustesse de la<br />

marque au lion, Gilles Vidal estime<br />

qu’il transmet « des valeurs d’élégance,<br />

de simplicité, de caractère, des propor-<br />

tions très équilibrées, une dynamique »<br />

et toujours une constante presque<br />

historique que l’on trouvait déjà sur<br />

les Darl’Mat, mais aussi les 404 ou les<br />

406 : « Une face avant avec de la per-<br />

sonnalité et du charisme ».<br />

Depuis un an à la tête du stylisme<br />

Peugeot, il a lancé la 508 et relooké la<br />

308 qui devrait être prés<strong>en</strong>tée dans<br />

une semaine à G<strong>en</strong>ève. Mais, <strong>en</strong> l’oc-<br />

curr<strong>en</strong>ce, il reconnaît avec honnêteté<br />

qu’il est simplem<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>u sur<br />

quelques détails de ces véhicules. <strong>Le</strong>s<br />

créations qu’il a <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t super-<br />

visées devrai<strong>en</strong>t apparaître fin 2011<br />

ou début 2012. <strong>Le</strong> jeune designer n’a<br />

ri<strong>en</strong> à <strong>en</strong>vier à ses collègues étran-<br />

gers. Il concède toutefois une certaine<br />

admiration pour ses homologues<br />

coré<strong>en</strong>s : « Ils sont assez impression-<br />

nants, car lorsqu’ils souhait<strong>en</strong>t investir<br />

dans un secteur, ils veul<strong>en</strong>t absolum<strong>en</strong>t<br />

être les meilleurs ».<br />

En revanche, contrairem<strong>en</strong>t aux pilo-<br />

tes de formule 1 qui rêv<strong>en</strong>t tous, un<br />

jour, de s’asseoir dans un baquet de<br />

Ferrari, Gilles Vidal semble peu t<strong>en</strong>té<br />

par une collaboration avec l’écurie au<br />

cheval cabré : « D’abord, il y a très peu<br />

de modèles, <strong>en</strong>suite, sur les voitures de<br />

sport, les contraintes techniques sont<br />

énormes et limit<strong>en</strong>t grandem<strong>en</strong>t le travail<br />

du designer ».<br />

Ses contacts avec Ferrari se résum<strong>en</strong>t<br />

à une r<strong>en</strong>contre avec Jean Todt, anci<strong>en</strong><br />

patron de la Scuderia, aujourd’hui<br />

présid<strong>en</strong>t de la Fédération automo-<br />

bile internationale, lors d’une céré-<br />

monie réunissant les Cantali<strong>en</strong>s<br />

célèbres au Conseil général, à Aurillac.<br />

Une manière de rappeler que les<br />

<strong>en</strong>fants du Cantal construis<strong>en</strong>t l’his-<br />

toire de l’automobile au plus haut<br />

niveau.<br />

Gilles Vidal n’oublie pas son départe-<br />

m<strong>en</strong>t natal. Si son père, André, dé-<br />

sormais à la retraite, a abandonné le<br />

garage d’Aurillac à son oncle, Jacques<br />

Vidal, le designer rejoint le Cantal dès<br />

qu’il bénéficie de quelques jours de<br />

liberté. Il se réfugie alors dans la mai-<br />

son familiale de Saint-Projet-de-<br />

Salers, <strong>en</strong> <strong>pleine</strong> montagne, à plus de<br />

1 000 mètres d’altitude. Il peut alors<br />

se livrer <strong>en</strong> toute quiétude à ses<br />

sports préférés, le vélo, le VTT, le ski<br />

et le snowboard.<br />

Il confie toutefois nourrir un léger<br />

regret. Il ne s’adonne désormais à sa<br />

passion du dessin, de la photogra-<br />

phie ou de la peinture que lors de<br />

ses loisirs. Dev<strong>en</strong>u directeur, il<br />

supervise désormais le travail des<br />

autres et ses crayons ne sort<strong>en</strong>t plus<br />

guère des tiroirs. Il avoue cep<strong>en</strong>dant<br />

conserver sur lui un petit carnet où<br />

il dessine durant les réunions un peu<br />

<strong>en</strong>nuyeuses. Lors d’une r<strong>en</strong>contre,<br />

son homologue de BMW lui a confié<br />

qu’il avait la même marotte et les<br />

deux hommes ont comparé avec<br />

beaucoup d’amusem<strong>en</strong>t ces croquis<br />

qui n’avai<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> de stra-<br />

tégiques. u<br />

Jean-Michel Déhais

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