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Sicoval info

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Véronique Mola<br />

Véronique Mola<br />

Les raisins<br />

de la Commune<br />

M. Balarot à Auzeville<br />

Alphonse Allais voulait<br />

construire les villes à la<br />

campagne. Pourquoi pas<br />

le contraire ?<br />

En <strong>Sicoval</strong> quelques précurseurs<br />

retardataires le<br />

pensent et cultivent leurs<br />

vignes en pleine agglomération<br />

!<br />

L’exemple ne vient-il pas<br />

de la cité rose ? La rue de<br />

Varsovie ne réfère pas à la<br />

capitale de la Pologne<br />

mais de “verse vin” en<br />

parler occitan car les<br />

vignobles jouxtaient le<br />

chemin. Tiens, au 10<br />

habite actuellement Jean<br />

Baradat. Son grand-père<br />

s’appelait Jean Inondé<br />

Baradat car il était né sur<br />

le toit de cette maison pendant<br />

les inondations catastrophiques<br />

de 1875 !<br />

Bonjour les vignes !<br />

André et Guy Capelle cultivent<br />

la vigne de Nicole<br />

Plantade en plein centre<br />

de Castanet derrière la salle<br />

de la Ritournelle. Comme<br />

leur père et leur grandpère.<br />

Douze cents pieds qui<br />

permettent, une fois par<br />

an, une après-midi de<br />

retrouvailles pour les vendanges<br />

joyeuses et colorées.<br />

Toujours à Castanet, Georges<br />

Arquié, avenue Las<br />

Lascardos, a planté 300<br />

pieds il y a 5 ans. C’est une<br />

histoire d’amour que ce<br />

retraité entretient avec sa<br />

jeune vigne, sans que sa<br />

femme en prenne ombrage.<br />

Cinsaut, Negrette, une<br />

rangée de Mauzac et 36<br />

pieds de Chasselas. Cette<br />

année, le Cinsaut a été trop<br />

prolifique, il a fallu<br />

l’éclaircir. Quel déchirement,<br />

mais quelle récompense<br />

après ! Georges est<br />

fier de sa vigne comme de<br />

la réussite d’un enfant. Il<br />

connaît chaque pied par<br />

son prénom.<br />

Passons le coteau pour<br />

aller chez Robert Jammes<br />

M. Balarot à Auzeville<br />

de Vieille-Toulouse, trois<br />

cents pieds de cépages<br />

nobles. Il entretient cette<br />

très vieille vigne dans les<br />

règles de l’art et il fabrique<br />

son vin par des procédés<br />

naturels : rien ne vaut la<br />

fermentation sans levure<br />

chimique ! Le degré ? Huit<br />

à dix, au-dessus il faut<br />

chaptaliser, c’est-à-dire<br />

sucrer. C’est légal jusqu’à<br />

deux degrés, mais à quoi<br />

bon ? Le plaisir de boire<br />

naturel compense largement<br />

l’alcoolisation artificielle.<br />

Les vendanges à Vieille-<br />

Toulouse sont familiales.<br />

C’est une des raisons pour<br />

garder la vigne. Pour cette<br />

phase joyeuse de l’agriculture,<br />

on invite les proches<br />

et les amis. Les enfants sont<br />

passionnés et se disputent<br />

la manœuvre du fouloir.<br />

Sept ou huit jours après, on<br />

coule le vin nouveau dans<br />

une odeur fabuleuse, ce<br />

sera le vin de goutte<br />

mélangé plus tard au vin<br />

de presse. Mais la fabrication<br />

artisanale du vin<br />

demande un savoir-faire et<br />

une patience peu en rapport<br />

avec la trépidante vie<br />

actuelle.<br />

La mise en scène, les décors<br />

et les costumes de l’insolite<br />

vigne du centre d’Auzeville<br />

sont de Pierre Balarot. Elle<br />

était déjà là quand Pierre a<br />

vu le jour en 1922. Les vendanges,<br />

c’est les cousins, et<br />

Jojo Perrin aussi, autre<br />

figure auzevilloise. Le chai<br />

est de l’autre côté de la rue,<br />

histoire de surveiller la<br />

cour de récréation où<br />

jouent Merlot Cabernet,<br />

Alicante et Bayard. L’échelle<br />

? C’est mon père qui<br />

l’a fabriquée. C’est moi qui<br />

fait tout, sauf le labour.<br />

Mille pieds, c’est un travail,<br />

et enlever les sarments ça<br />

ne peut se faire qu’à la<br />

main.<br />

Toi le voyageur qui parcourt<br />

à l’automne la rue de<br />

l’Eglise à Auzeville, si tu<br />

grappilles un peu de la<br />

vigne à Balarot, tu ne seras<br />

pas mis en prison.<br />

Mais, mesure ta chance en<br />

goûtant ce raisin muscat,<br />

et remercie la providence et<br />

l’opiniâtreté de certains<br />

pour t’avoir conservé ce<br />

morceau de nature au<br />

centre de la cité.<br />

Le béton et l’égoïsme, c’est<br />

plus facile à trouver.<br />

J.-C. J.<br />

Véronique Mola<br />

Montgiscard : cap sur l'an 2000<br />

Montgiscard et toutes les<br />

communes de son canton ont<br />

rejoint le SICOVAL en 1990. Un<br />

choix de cœur et de raison pour<br />

l’intercommunalité. A l’aube de l’an<br />

2000, pour franchir ensemble une<br />

nouvelle étape, il faut absolument<br />

pouvoir accéder à cette autoroute<br />

qui traverse la commune sans rien<br />

lui apporter.<br />

Montgiscard est situé sur une terrasse qui domine la<br />

vallée de l’Hers. C’est un bourg rural aux maisons de<br />

brique, articulé le long d’une rue principale conduisant<br />

à l’église - de brique, comme il se doit - qui<br />

impressionne le visiteur par son imposante silhouette.<br />

Edifiée au XVI e siècle, son magnifique clochermur,<br />

typiquement du Lauragais, accroche immédiatement<br />

et longuement le regard. Avec ses six baies<br />

flanquées de deux tourelles latérales, il participe au<br />

plaisir des yeux. Cette église s’inscrit dans une histoire<br />

locale riche, dont elle constitue un des éléments.<br />

Un peu d’Histoire<br />

Le fief de Montgiscard faisait autrefois partie de la seigneurie<br />

de Belbèze. Mais lorsqu’en 1211, on est alors<br />

en pleine époque cathare, ce dernier se rallie au parti<br />

de Simon de Monfort, le Comte de Toulouse,<br />

Raymond VI, s’empare de la cité et la rase en guise de<br />

représailles. Reconstruite, elle est à nouveau brûlée<br />

un siècle et demi plus tard, au moment de la guerre<br />

de Cent Ans, par le sinistre Prince Noir et ses hordes<br />

anglaises renforcées par des troupes supplétives gasconnnes.<br />

Des clubs sportifs ont été créés dans<br />

chacune de nos trente-quatre<br />

communes, qu’il s’agisse de<br />

pratiquer le judo, le tennis, la<br />

pétanque, le foot ou un des rugbys.<br />

Et le long du Canal du Midi, on<br />

rencontre souvent de nombreux<br />

adeptes du sport-détente qui<br />

courent, roulent, marchent ou<br />

patinent.<br />

Est-il possible de mieux répondre aux besoins des pratiquants<br />

et peut-on lever les obstacles qui limitent le<br />

développement de ces pratiques sportives ?<br />

En mai 1998, ces questions ont fait l’objet d’une<br />

enquête en direction des communes et clubs du<br />

<strong>Sicoval</strong>, dans le but de faire le point sur les problèmes<br />

Plus tard, en 1500, Montgiscard est élevé au rang de<br />

seigneurie. En 1517, le titre de Seigneur est détenu<br />

par un certain G. de Borderia. Au XVIII e siècle, la cité<br />

est rattachée à la seigneurie d’Ayguesvives tout en<br />

devenant l’une des villes principales du diocèse de<br />

Toulouse.<br />

Montgiscard aujourd’hui... et demain<br />

D’une superficie de 1318 hectares dont 1041 encore<br />

dédiés à l’agriculture avec quatorze agriculteurs qui<br />

ne résident pas tous sur la commune, Montgiscard<br />

compte 1803 habitants au dernier recensement, sans<br />

doute près de 2000 aujourd’hui.<br />

Traversé par le Canal du Midi et par la R.N.113,<br />

Montgiscard se trouve sur l’axe naturel des liaisons<br />

entre, d’une part, la plaine de la Garonne et au-delà<br />

l’Aquitaine et, d’autre part, la Méditerranée. Ceci est<br />

la source d’atouts mais aussi de quelques contraintes.<br />

Montgiscard a su rester un vrai village, accueillant,<br />

sans artifice, fortement ancré, par l’histoire et la géographie,<br />

dans cette terre lauragaise. L’influence de la<br />

métropole régionale n’est pas de prime abord, perceptible.<br />

Latente, elle n’est pas sans présenter des<br />

risques pour la vie villageoise.<br />

C’est en développant la vie associative qui s’exerce<br />

avec bonheur dans tous les domaines : culturel, sportif,<br />

de détente et de loisirs, avec les jeunes et les<br />

anciens, que Montgiscard a su conserver et conservera<br />

cette âme de village, richesse irremplaçable qui<br />

doit être préservée à tout prix.<br />

Etre et rester soi-même, c’est sûrement un des volets<br />

de l’avenir.<br />

Historiquement dans le Lauragais, la commune de<br />

Montgiscard sous l’impulsion de Jean-Jacques<br />

VELASCO, le maire précédent, et de Lucie VOINCHET,<br />

le maire en exercice, s’est pleinement engagée dans<br />

l’intercommunalité du SICOVAL. Adhésion sincère,<br />

active et constructive qui contribue à intégrer très fortement<br />

Montgiscard et son canton dans le SICOVAL.<br />

C’est la deuxième clef de l’avenir.<br />

Un avenir qui passe certainement par la recherche<br />

d’un nouvel équilibre économique. A côté de l’activité<br />

agricole qui doit être maintenue, sans doute avec<br />

quelques évolutions vers une plus grande diversité,<br />

l’implantation d’entreprises est jugée indispensable.<br />

Elle est en effet seule de nature à apporter les emplois<br />

Sport en <strong>Sicoval</strong><br />

rencontrés. L’analyse des réponses reçues dégage<br />

quatre grands axes d’interrogation :<br />

Comment assurer une meilleure connaissance et<br />

une meilleure coopération des clubs existants pour,<br />

éventuellement, regrouper des effectifs et des énergies<br />

ou même partager des locaux ?<br />

Comment trouver les financements ? Ces activités<br />

sont en effet de plus en plus coûteuses : frais de<br />

déplacements, d’équipements, voire d’arbitrage.<br />

Quels sont les équipements sportifs qui devraient<br />

faire l’objet d’une attention particulière, dans le<br />

cadre d’une coopération entre plusieurs communes<br />

proches ? Et, en corollaire, où les mettre ?<br />

Comment assurer et financer un meilleur encadrement<br />

par des formateurs qualifiés, qui ne peuvent<br />

toujours être les habituels bénévoles ?<br />

Ces questions ont été reprises au Forum sur<br />

l’Intercommunalité dans le Sport, qui s’est déroulé le<br />

17 octobre dernier à Diagora. Ce fut un lieu<br />

d’échanges fructueux et l’occasion de rencontres pour<br />

la centaine de participants.<br />

Et maintenant ?<br />

Progressivement vont être ouverts un certain nombre<br />

de chantiers. Ils répondront à certaines questions<br />

mais ne pourront immédiatement résoudre, bien sûr,<br />

tous les problèmes existants.<br />

Ces chantiers concernent les communes du <strong>Sicoval</strong><br />

mais aussi d’autres partenaires comme le Conseil<br />

de proximité, sans lesquels les perspectives offertes aux<br />

habitants de Montgiscard et en particulier aux jeunes<br />

de la commune ainsi que des autres communes du<br />

canton, seraient inexistantes. Sauf à les rechercher<br />

vers Toulouse ou le secteur ouest du SICOVAL. Ce qui<br />

paraît, parfois, déjà un peu loin à certains.<br />

La nécessité d’une proximité dans l’emploi comme<br />

dans les services est clairement perçue. La création<br />

d’une antenne de la Base d’Accueil Interactive pour<br />

l’Emploi (B.A.I.E.) à Montgiscard, à l’automne dernier,<br />

le montre. Sa fréquentation, plus élevée qu’il<br />

n’était attendu, est la preuve de l’existence du besoin<br />

et de la réponse appropriée. Cette antenne a été<br />

confiée à Magali JOB, embauchée dans le cadre d’un<br />

emploi jeune.<br />

Dans l’immédiat :<br />

l’accès à l’autoroute<br />

L’implantation d’entreprises passe par un accès plus<br />

rapide à Montgiscard et à son secteur. Le moyen existe.<br />

C’est l’autoroute. Encore faut-il pouvoir l’utiliser.<br />

Ce n’est pas le cas actuellement. Entre Villefranchede-Lauragais<br />

et le Palays il n’y a aucun point d’accès.<br />

Il faut absolument en créer un à Montgiscard. Et sans<br />

tarder. Tout le monde s’accorde là-dessus. Avec ou<br />

sans péage. Là réside la seule question en suspens.<br />

Depuis octobre 1993, le Conseil de Communauté du<br />

SICOVAL a demandé que soient ouvertes avec les A.S.F.<br />

des discussions sur le déplacement du péage et sur<br />

l’ouverture de l’autoroute. Pas de réponses... pour<br />

l’instant. Discrètement, sans bruit ni fureur, à la<br />

manière de son maire Lucie VOINCHET, une des rares<br />

femmes maire d’une commune du SICOVAL,<br />

Montgiscard trace sereinement mais résolument sa<br />

voie pour l’an 2000.<br />

régional, le Conseil général, la Direction régionale de<br />

la Jeunesse et des Sports et aussi des structures associatives<br />

fédérées comme les Foyers ruraux, les MJC…<br />

Quelques objectifs sont particulièrement importants<br />

pour le <strong>Sicoval</strong> :<br />

- Soutenir en priorité les activités sportives pratiquées<br />

par les enfants et les jeunes, parce qu’elles participent<br />

fortement à leur formation et leur intégration sociale.<br />

- Accompagner le développement du sport-loisir,<br />

qui peut trouver sans le <strong>Sicoval</strong> des lieux privilégiés<br />

d’exercices : Canal du Midi, chemins de randonnées…<br />

- S’appuyer sur ces pratiques sportives pour développer<br />

les échanges entre les habitants de nos communes<br />

et favoriser ainsi une meilleure connaissance, donc<br />

une meilleure intégration, dans la communauté de<br />

villes du <strong>Sicoval</strong>.<br />

Véronique Mola

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