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Entretien avec Koné Mame-Coumba : « J'irai jusqu'au ... - Temps Forts

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<strong>avec</strong> <strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> : <strong>«</strong> <strong>J'irai</strong> <strong>jusqu'au</strong> bout afin d'obtenir un rendez-vous <strong>avec</strong> le président Ould A<br />

Extrait du tempsforts.net<br />

http://tempsforts.net/spip.php?article590<br />

<strong>Entretien</strong> <strong>avec</strong> <strong>Koné</strong><br />

<strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> : <strong>«</strong> <strong>J'irai</strong><br />

<strong>jusqu'au</strong> bout afin d'obtenir un<br />

rendez-vous <strong>avec</strong> le président<br />

Ould Abdel Aziz »<br />

- Actualités -<br />

tempsforts.net<br />

Date de mise en ligne : lundi 4 avril 2011<br />

Copyright © tempsforts.net Page 1/3


<strong>avec</strong> <strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> : <strong>«</strong> <strong>J'irai</strong> <strong>jusqu'au</strong> bout afin d'obtenir un rendez-vous <strong>avec</strong> le président Ould A<br />

Madame <strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong>, présidente du Mouvement des femmes africaines pour l'éveil des consciences<br />

(Mofapec) est depuis quelques jours à Nouakchott. Qui est-elle ? Quelles sont les raisons de sa visite de la capitale<br />

mauritanienne ? Quels sont les objectifs de son mouvement. Pour lever le coin de voile de toutes ces interrogations,<br />

Le Rénovateur est allé à sa rencontre et a eu <strong>avec</strong> elle l'entretien suivant auquel elle s'est prêtée à coeur ouvert :<br />

Le Rénovateur Quotidien : Qui est madame <strong>Koné</strong> ?<br />

Madame <strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> : je suis la présidente de la Fondation Sao Amsatou, section Côte d'Ivoire - créée il y<br />

a une dizaine d'années à Lille (France). Elle a été initiée par mon frère aîné qui vit <strong>jusqu'au</strong>jourd'hui en France pour<br />

pérenniser les actions d'une femme qui n'est autre que notre mère Sao Amsatou qui a toujours lutté pour venir en<br />

aide aux personnes démunies surtout aux orphelins, personnes âgées et lutter surtout contre l'inégalité, l'injustice.<br />

Etant enseignante elle-même de formation, elle a compris la nécessité de scolariser les jeunes filles, dans les<br />

années 77. De ce fait elle a abandonné l'enseignement, elle a ouvert une librairie qui lui permettait d'offrir des<br />

manuels scolaires aux nécessiteux en général, et aux parents des filles à scolariser, en particulier. Raison pour<br />

laquelle après son décès en 2000, nous avons décidé de mettre en place cette fondation. Voilà en gros, Madame<br />

<strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> Sylla est la présidente donc de la Fondation Sao Amsatou Côte-D'Ivoire et par la même<br />

occasion aujourd'hui elle se retrouve à la tête du mouvement Mofapec (crée au sein de la fondation Sao Amsatou).<br />

Le Rénovateur Quotidien : Justement quels sont les objectifs du Mofapec ?<br />

KMC :<br />

Les objectifs du mouvement sont simples. C'est la conscientisation, le réveil ou l'éveil même de la femme africaine,<br />

du fait que dans les conflits généralement ce sont les femmes qui payent le plus gros tribut. Ce sont les femmes,<br />

dans les conflits, qui sont généralement battues, violées, mises sur la voie de l'exil <strong>avec</strong> leurs progénitures. Ce qui<br />

entraîne, bien sûr, d'autres conséquences. Alors le Mofapec a été crée pour que les femmes prennent conscience du<br />

rôle fondamental qu'elles doivent jouer. Parce que partout en Afrique la majorité de la population est féminine, donc<br />

le Mofapec dit non à la mise à l'écart des femmes dans le processus des règlements des conflits en Afrique et<br />

particulièrement en Côte-D'Ivoire. Les femmes doivent être prises en considération avant pendant et après, les<br />

élections. Voilà les objectifs du Mofapec.<br />

Le Rénovateur Quotidien : Quelles sont les raisons de la venue de Madame <strong>Koné</strong> en Mauritanie ?<br />

KMC<br />

: Les raisons sont les suivantes. J'avais souhaité rencontrer le président qui est le président du panel mis en place<br />

pour la résolution de la crise en Côte-D'Ivoire, pour émettre justement l'avis du Mofapec concernant le constat que<br />

nous avons eu à faire depuis la crise ivoirienne, ce que dans toutes les médiations qui ont eu cours il n'y a eu la<br />

présence d'aucune femme. On ne peut pas nous rétorquer aujourd'hui le fait qu'il n'ait pas de femme présidente et<br />

que c'est un collège de chefs d'Etats de la Cedeao qui a été désigné pour résoudre la crise. Aujourd'hui en Afrique<br />

nous avons une présidente en l'occurrence Serleaf Johnson chef d'Etat du Liberia qui pouvait être représentative des<br />

femmes au sein de ce panel. Malheureusement ça n'a pas été le cas. Depuis la crise nous constatons un ballet<br />

diplomatique sans les femmes, nous nous insurgeons contre cela. Nous sommes les premières victimes, nous<br />

sommes des actrices, des animatrices, donc nous devons être prises en considération. Je suis venue en Mauritanie<br />

rencontrer le président de la République pour lui faire part de ces observations et parler également de notre<br />

mouvement.<br />

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<strong>avec</strong> <strong>Koné</strong> <strong>Mame</strong>-<strong>Coumba</strong> : <strong>«</strong> <strong>J'irai</strong> <strong>jusqu'au</strong> bout afin d'obtenir un rendez-vous <strong>avec</strong> le président Ould A<br />

Le Rénovateur Quotidien : Avez-vous rencontré le président ?<br />

KMC : Malheureusement non.<br />

Le Rénovateur Quotidien : Que comptez vous faire, le relancer pour avoir une audience ou baisser les bras ?<br />

KMC<br />

: Non, je ne suis pas femme à baisser les bras, je suis une militante des droits de l'homme convaincue. <strong>J'irai</strong><br />

<strong>jusqu'au</strong> bout je veux relancer jusqu'à ce que j'obtienne un rendez-vous <strong>avec</strong> le président.<br />

Propos recueillis par Samba Camara<br />

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