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14<br />

ACCIDENTS<br />

ARIA 19145 - 01/04/1999 - 84 - MONTEUX<br />

20.51 - Fabrication de produits explosifs<br />

Dans une usine pyrotechnique, un incendie se produit sur l’aire de destruction lors du déchargement d’un camion de cartons de produits<br />

pyrotechniques (artifices et <strong>au</strong>tres produits chimiques). Des pois fulminants ou des produits chimiques prennent feu et provoquent un violent<br />

incendie des produits déjà déposés sur <strong>la</strong> dalle et dans le camion. Un employé est grièvement brûlé et un <strong>au</strong>tre plus légèrement atteint. Le<br />

camion stationnant près de <strong>la</strong> dalle et non derrière le mur coupe-feu est détruit.<br />

Les premiers éléments d’investigation font état des constats suivants : <strong>la</strong> nature des produits transportés était mal connue et mal répertoriée. Ainsi,<br />

des produits incompatibles tels que produits chimiques et pyrotechniques par exemple ont pu être mis en contact. De <strong>la</strong> même façon, des produits<br />

sensibles <strong>au</strong> frottement ou <strong>au</strong> choc ont pu être répandus par terre, <strong>au</strong>gmentant le risque de prise en feu si quelqu’un marche dessus. Par ailleurs,<br />

l’employé grièvement blessé ne portait pas ses vêtements de sécurité. Les recommandations des spécialistes pyrotechniques rappellent :<br />

- <strong>la</strong> nécessité de diminuer <strong>la</strong> quantité de matière à détruire et de celles situées non loin de l’aire de destruction,<br />

- l’intérêt de maintenir les zones de destruction dégagées pour faciliter les itinéraires de fuite,<br />

- l’importance de <strong>la</strong> <strong>format</strong>ion des opérateurs de destruction (port des EPI, risques spécifiques...),<br />

- l’importance de l’efficacité des moyens de secours et de communication.<br />

ARIA 21310 - 21/06/1996 - 09 - MAZERES<br />

20.51 - Fabrication de produits explosifs<br />

Dans une usine pyrotechnique, une violente explosion se produit dans une unité de fabrication par compression de retards (espolettes) pour<br />

artifices de divertissement. Elle a lieu <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du bâti de <strong>la</strong> machine de chargement, <strong>au</strong> cours d’une phase de compression de <strong>la</strong> poudre noire<br />

et est suivie de 2 <strong>au</strong>tres de plus faible intensité. De nombreuses projections et éc<strong>la</strong>ts sont constatés. L’opérateur souffre de multiples blessures<br />

(thorax, avant-bras, visage dont 1 oeil touché, cou, ...). Les dégâts matériels sont importants : <strong>la</strong> machine est endommagée (écrans de protection<br />

arrachés, système d’écoulement de <strong>la</strong> poudre noire arraché, une partie ayant traversé <strong>la</strong> cloison arrière du box pour s’encastrer dans le cadre<br />

en aluminium de <strong>la</strong> paroi souff<strong>la</strong>ble, piston de compression fragmenté en plusieurs morce<strong>au</strong>x projetés dans un rayon de 6 m), le poste contigu<br />

est <strong>au</strong>ssi détérioré (écran <strong>la</strong>téral cassé, piston rompu, contenu des trémies brûlé).<br />

L’accumu<strong>la</strong>tion de produit conjuguée à un m<strong>au</strong>vais positionnement du culot et <strong>au</strong> passage du piston <strong>au</strong> travers de l’espolette seraient à l’origine<br />

de l’accident (poinçonnement donc friction-frottement). La violence de l’explosion et l’étude des projections <strong>la</strong>issent supposer que de <strong>la</strong> poudre<br />

noire s’est accumulée peu à peu dans une cavité <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du trou de passage du système d’alimentation de <strong>la</strong> poudre dans le bâti de <strong>la</strong><br />

machine (volume libre de 67,2 cm³). Cette cavité n’était pas identifiée comme un piège à poussières et de fait <strong>au</strong>cune consigne ne prévoyait<br />

de démontage périodique pour nettoyage. Le démontage des dispositifs sur les <strong>au</strong>tres postes a permis de constater dans 1 cas <strong>la</strong> présence<br />

effective de poudre.<br />

Avant <strong>la</strong> remise en marche, l’exploitant supprime le confinement du tube et le piégeage des poudres pyrotechniques dans les ouvertures. Il<br />

établit une fiche de nettoyage général de machine, revoit les protections par écrans en évitant <strong>au</strong> maximum l’emploi d’éléments métalliques.<br />

Il proposera une évolution des coffrets pneumatiques (<strong>au</strong>tomates programmables ?). Les experts rappellent les risques des accumu<strong>la</strong>tions de<br />

poussières et l’importance de <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de consignes de nettoyage appropriées.<br />

ARIA 22516 - 13/06/2001 - 69 - RILLIEUX-LA-PAPE<br />

20.51 - Fabrication de produits explosifs<br />

Dans une instal<strong>la</strong>tion de stockage d’artifices de divertissement, un colis contenant des pétards à friction (c<strong>la</strong>ssés 1.4G) en provenance d’Asie<br />

chute lors de son déchargement. Un des pétards est initié et, un à un, les pétards conditionnés dans le même colis se déclenchent à leur tour sans<br />

toutefois engendrer de projection susceptible de propager le feu. L’alerte est donnée et le personnel applique les fiches réflexes.<br />

L’incendie du colis est neutralisé par le service incendie du site à l’aide d’extincteurs à poudre polyvalente. Les pompiers extérieurs appelés sur<br />

site n’ont pas eu à intervenir. Après investigation, les produits se sont révélés défectueux. Une m<strong>au</strong>vaise étanchéité de l’enveloppe de l’artifice<br />

<strong>la</strong>issait échapper une quantité importante de composition pyrotechnique. Celle-ci s’est initiée à <strong>la</strong> suite d’une agression mécanique lors de sa<br />

manutention. Les experts suggèrent un renforcement des contrôles qualité lors de <strong>la</strong> réception de produits.<br />

ARIA 22843 - 10/05/1994 - 09 - MAZERES<br />

20.51 - Fabrication de produits explosifs<br />

Dans un atelier pyrotechnique, une prise de feu suivie d’un incendie localisé se produit lors de <strong>la</strong> fabrication d’artifices de divertissement. Après<br />

pralinage à <strong>la</strong> poudre noire, effectué à distance, les produits sont disposés sur un p<strong>la</strong>te<strong>au</strong> situé sur un chariot afin d’être conduits ultérieurement<br />

en étuve pour séchage. L’accident survient lorsque l’opérateur p<strong>la</strong>ce un 5ème p<strong>la</strong>te<strong>au</strong> sur le chariot ; il sort du local lorsqu’il entend un<br />

crépitement. Ce dernier est suivi d’un incendie avec projections de morce<strong>au</strong>x de matières enf<strong>la</strong>mmées. L’opérateur est brûlé sur 20 à 25 % du<br />

corps <strong>au</strong> 1er degré et ponctuellement <strong>au</strong> 2ème degré. Le local et l’outil<strong>la</strong>ge sont endommagés.<br />

La composition pyrotechnique traitée et utilisée pour <strong>la</strong> fabrication d’étoiles souples est à base de nitrate de baryum, de magnésium et de<br />

lucovyl. La réaction exothermique serait due à une incompatibilité, en présence d’humidité, entre <strong>la</strong> composition pyrotechnique et le soufre<br />

contenu dans <strong>la</strong> poudre noire. Une décharge électrostatique est également possible.<br />

Les enseignements tirés de cet accident concernent essentiellement <strong>la</strong> prévention contre l’électricité statique d’une part (étude d’un système<br />

de bidon conducteur permettant l’écoulement des charges lors de l’opération de pralinage et l’utilisation systématique de p<strong>la</strong>te<strong>au</strong>x métalliques<br />

pour le séchage) et l’incompatibilité chimique d’<strong>au</strong>tre part (utilisation d’un code de couleur pour les p<strong>la</strong>te<strong>au</strong>x et les <strong>au</strong>tres outil<strong>la</strong>ges afin<br />

de rendre leur emploi spécifique ; stockage des p<strong>la</strong>te<strong>au</strong>x exclusivement à l’intérieur de loc<strong>au</strong>x fermés afin d’éviter <strong>la</strong> présence d’humidité<br />

atmosphérique). Les consignes et modes opératoires seront modifiés en conséquence.<br />

ARIA 27249 - 01/06/2004 - 47 - VILLENEUVE-SUR-LOT<br />

20.51 - Fabrication de produits explosifs<br />

Vers 11h20, une explosion se produit dans l’un des bâtiments d’un établissement Seveso fabriquant des feux d’artifices. Prolongé par un <strong>au</strong>vent,<br />

le bâtiment impliqué comporte 2 parties séparées par un mur fort. Selon l’exploitant, 2 personnes sous l’<strong>au</strong>vent du bâtiment commencent<br />

le montage des bombes de diamètre 60 mm (poudre + étoiles dans une coque en p<strong>la</strong>stique) pour <strong>la</strong> réalisation de quelques chandelles.<br />

Ces dernières stockées, après montage, dans <strong>la</strong> première partie du bâtiment, sont considérées comme relevant de <strong>la</strong> division 1.3 (<strong>la</strong>quelle<br />

ne conduit pas a priori à détonation). Dans <strong>la</strong> 2ème partie, est réalisé le remplissage des fûts (composés d’une alternance de bombes et<br />

de matière active utilisée pour leur éjection) qui sont ensuite envoyés vers un <strong>au</strong>tre bâtiment. Selon les témoignages recueillis, l’accident se<br />

déroule en 2 phases : une première explosion suivie très peu de temps après d’une seconde, plus violente et accompagnée d’une épaisse<br />

fumée b<strong>la</strong>nche. Les 2 employés travail<strong>la</strong>nt dans ce bâtiment <strong>au</strong> remplissage des bombes ou <strong>au</strong> montage sont tués ; leurs corps sont retrouvés<br />

à 20 et 25 m. 2 <strong>au</strong>tres personnes sont légèrement blessées (troubles <strong>au</strong>ditifs) dans des bâtiments proches. Les dégâts matériels témoignent<br />

de <strong>la</strong> violence de l’explosion ; 14 des 27 bâtiments pyrotechniques sont totalement ou partiellement détruits, 9 sont endommagés et 5 <strong>au</strong>tres<br />

bâtiments devront être rasés. Le bâtiment impliqué est réduit à néant, un cratère de 3 x 1,5 x 0,5 m de profondeur est visible dans le socle béton.<br />

Un chariot de 50 kg a été projeté à 150 m, des morce<strong>au</strong>x de murs à 50 m. Les casemates stockant les substances explosives ont été atteintes<br />

légèrement. Aucun effet domino n’a été observé. Peu d’impacts sont constatés à l’extérieur, à l’exception de <strong>la</strong> plus proche habitation (vitres<br />

brisées). Un chômage technique est envisagé pour 2 personnes. Une enquête judiciaire et administrative est effectuée pour déterminer les<br />

c<strong>au</strong>ses de l’accident. Sur proposition de l’inspection, le Préfet prend un arrêté d’urgence demandant notamment l’arrêt de <strong>la</strong> fabrication,<br />

l’évacuation des produits finis, <strong>la</strong> remise en état des loc<strong>au</strong>x pour assurer le stockage des substances pyrotechniques dans <strong>la</strong> limite de leur<br />

timbrage, <strong>la</strong> séparation des lieux de stockage entre produits commercialisés et intermédiaires...<br />

Au vu des effets constatés, <strong>la</strong> matière pyrotechnique <strong>au</strong>rait détoné ; l’équivalent TNT est estimé à 15-30 kg. L’origine de <strong>la</strong> prise en feu n’est pas<br />

connue, elle <strong>au</strong>rait toutefois pu être aggravée par des configurations interdites dans le bâtiment (porte entre les 2 loc<strong>au</strong>x ouverte avec effet<br />

re<strong>la</strong>is du chariot de manutention ?). Le risque présenté par les produits stockés habituellement dans ce local <strong>au</strong>rait mal été évalué (risque de<br />

détonation non retenu, malgré un stockage « en vrac » dans un local confiné...)

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