LE TRIOMPHE DES IMAGES ET LA NOUVELLE DÉFINITION DE L ...

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BERNARD FLUSIN
J’ai souligné le fait que la référence était, non le concile de Nicée II, qui
reste à l’arrière-plan, mais un synode constantinopolitain. Le patriarcat de
Constantinople, en 843, reprend sa place aux côtés des autres patriarcats
orthodoxes. Mais la référence à l’œcuménicité est comme effacée et tout
se passe comme si Constantinople définissait l’orthodoxie, de même que
semble oublié le fait que l’Empire byzantin n’est pas universel, et qu’il
existe des chrétiens, et d’autres patriarcats, en-dehors de lui. C’est dans cette
limitation, dans le choix d’une référence proprement constantinopolitaine,
relative à une pratique en fait spécifique qu’il faut chercher l’identité nouvelle
de l’Orthodoxie: un mot qui, sans perdre son sens étymologique,
évolue vers une acception nouvelle et le statut d’un nom propre, désignant
la forme de christianisme particulière à l’Empire byzantin.
BERNARD FLUSIN