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<strong>Tandem</strong> SANTÉ<br />
N° 50 - Août 2012 - Réservé à nos abonnés<br />
É D I T O R I A L<br />
Studio St Honoré<br />
Jean-Marc Réa,<br />
Directeur de la publication<br />
CHARTE DE POLITIQUE<br />
ENVIRONNEMENTALE<br />
CLAIRE ET SUIVIE<br />
Un été pour prendre soin de soi<br />
C’est une envie, un besoin, presque<br />
une nécessité : avec les beaux jours,<br />
nous avons tous tendance à établir un<br />
programme bien-être ou beauté pour<br />
profiter pleinement de l’été. Et ça, c’est<br />
bon pour le moral !<br />
D’ailleurs la nature nous invite même<br />
à cet abandon qui permet d’oublier le<br />
stress et les tracas de la vie quotidienne.<br />
VOLONTÉ COMMUNE DE<br />
RÉDUIRE LES IMPACTS<br />
ENVIRONNEMENTAUX LIÉS AUX<br />
ACTIVITÉS DE L’IMPRIMERIE<br />
IMPRIMÉ DANS LE BAS-RHIN<br />
M A G A Z I N E<br />
G R AT U I T<br />
SOMMAIRE<br />
BIEN-ÊTRE : des jambes<br />
légères, même en été<br />
Stimulez votre circulation sanguine<br />
Par le Dr Patricia Martel<br />
pages 2-3<br />
BEAUTÉ : une peau lisse et<br />
rebondie naturellement<br />
Collagène, un hypertenseur naturel<br />
Par le Dr Marcel capt<br />
page 4<br />
SANTÉ : se libérer du stress<br />
avec le Griffonia<br />
Par le Dr Marie-Claude Patron<br />
page 5<br />
COURRIER DES LECTEURS<br />
pages 6-7<br />
MÉMOIRE D’ANCIENS<br />
LE GOJI<br />
Par Laurence Gauthé<br />
page 8<br />
Il suffit de se laisser aller à la chaleur des<br />
douces soirées ou de sentir le parfum<br />
envoûtant des fleurs de saison.<br />
Et comme nous savons qu’il n’est pas<br />
toujours facile de lâcher prise, nos<br />
médecins conseils vous ont concocté<br />
des articles truffés d’astuces et de bon<br />
sens pour un été tout en légèreté et en<br />
sérénité… Profitez-en !<br />
PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE<br />
LA FORÊT
Dr Patricia Martel<br />
• Médecin<br />
• Rédactrice santé<br />
2<br />
DES JAMBES LÉGÈRES<br />
Comment soulager ses veines en été ?<br />
Ceux qui souffrent d’insuffisance veineuse le savent : le retour des chaleurs annonce aussi celui des jambes<br />
lourdes. Les désagréments sont les mêmes chaque année : vous n’entrez plus dans vos chaussures, vous avez<br />
l’impression d’avoir deux bâtons lourds à porter à la place des jambes, celles-ci sont gonflées et vous ne savez<br />
plus quelle position adopter pour aller mieux…<br />
Une mauvaise circulation veineuse entraîne des symptômes<br />
qualifiés de « fonctionnels », c’est-à-dire que l’on n’observe<br />
pas encore de varices, mais que les jambes font souffrir<br />
et altèrent le quotidien. Il s’agit alors plus d’une gêne que<br />
d’une véritable maladie. Malgré leur caractère banal, ces<br />
signes ne doivent pas être<br />
négligés car ils témoignent<br />
d’une authentique maladie<br />
veineuse qu’il faudra savoir<br />
prendre en charge et ne<br />
pas laisser évoluer vers des<br />
problèmes plus graves,<br />
comme les varices, les<br />
phlébites ou les ulcères de<br />
jambe.<br />
Les jambes lourdes<br />
La sensation de jambes<br />
lourdes est particulièrement<br />
désagréable et touche de<br />
nombreuses personnes, en<br />
particulier les femmes (du<br />
fait de l’influence des hormones féminines sur la circulation<br />
veineuse). Cette sensation de jambes lourdes se manifeste par<br />
une impression de pesanteur et par un gonflement. Les jambes<br />
sont enflées généralement le soir et dégonflent le matin. Dans<br />
certaines situations, comme lorsqu’il fait plus chaud, que l’on<br />
a beaucoup piétiné ou que l’on est resté debout longtemps<br />
dans la journée, cette lourdeur est encore accentuée. Ça peut<br />
être également le cas chez les femmes juste avant<br />
les règles. La sensation de jambes lourdes peut<br />
provoquer une fatigue très intense et même<br />
retentir sur le moral.<br />
Autres désagréments<br />
Parfois d’autres signes peuvent se surajouter à ces lourdeurs de<br />
jambes, comme des douleurs le long des trajets veineux, mais<br />
aussi des crampes, des picotements, des démangeaisons ou des<br />
impatiences, c’est-à-dire une sensation d’engourdissement qui<br />
provoque un besoin impérieux de<br />
remuer les jambes après être resté<br />
longtemps debout.<br />
Tous ces signes témoignent qu’une<br />
maladie veineuse commence à se<br />
développer. A ce stade, on parle<br />
simplement de fragilité veineuse.<br />
La gêne ressentie, au début légère,<br />
montre pourtant que les veines<br />
sont fragiles et donc que ces signes<br />
vont pouvoir s’aggraver. Cette<br />
aggravation sera plus rapide chez<br />
les personnes exposées à certains<br />
facteurs néfastes pour les jambes,<br />
comme un travail nécessitant un<br />
piétinement ou une station debout<br />
prolongée, une exposition prolongée<br />
à la chaleur (bains de soleil, sauna, hammam, chauffage au sol)<br />
ou des perturbations hormonales (prise de pilule, grossesse,<br />
ménopause).<br />
A ce stade, il n’y a pas de varices visibles, mais celles-ci risquent<br />
d’apparaître par la suite. Parfois, on peut déjà remarquer<br />
des dilatations permanentes des petits vaisseaux formant<br />
des lignes rouges-violacées sous la peau, particulièrement<br />
inesthétiques.<br />
Dr Patricia Martel<br />
Conseils pour apaiser les veines fragiles :<br />
► Surélevez les pieds du lit,<br />
► Massez vos jambes le soir avec une pommade<br />
décongestionnante en allant de bas en haut pour<br />
faire remonter le sang veineux,<br />
► Plongez les jambes le soir dans une bassine d’eau<br />
froide,<br />
► Portez des chaussures adaptées : évitez les talons<br />
trop plats qui ne soutiennent pas suffisamment<br />
la voûte plantaire et les talons trop hauts qui<br />
bloquent le système de pompe au niveau des<br />
mollets. La bonne hauteur de talon se situe entre<br />
deux et cinq centimètres. Les bottes montantes<br />
trop serrées devront également être évitées car<br />
elles font garrot et empêchent le sang de remonter,<br />
► Fuyez les expositions prolongées à la chaleur qui<br />
dilate les veines et accélère l’apparition des varices :<br />
* évitez les bains trop chaud et prolongés : préférez<br />
les douches, ou surélevez les jambes de l’eau si vous<br />
êtes une inconditionnelle du bain<br />
* évitez le sauna et le hammam<br />
* évitez les épilations à la cire chaude<br />
* évitez les expositions prolongées au soleil<br />
► Luttez contre le surpoids en adaptant des règles<br />
d’hygiène alimentaires correctes,<br />
► Faites du sport régulièrement : les sports<br />
particulièrement bénéfiques sont la marche, le vélo, la<br />
natation et la gymnastique. Evitez les sports brutaux<br />
ou qui comportent des à-coups.
Préserver son capital veineux<br />
1) Les méthodes naturelles<br />
Certaines plantes peuvent soulager les<br />
symptômes de l’insuffisance veineuse et en<br />
particulier la sensation de jambes lourdes.<br />
Elles seront particulièrement intéressantes<br />
dès les premiers signes de jambes<br />
lourdes.<br />
► le marron d’Inde : son<br />
écorce et ses graines<br />
peuvent être efficaces<br />
pour soulager les<br />
jambes lourdes, le<br />
gonflement et les<br />
douleurs de jambe.<br />
► le Fragon : cet arbrisseau,<br />
également appelé petit houx, est connu<br />
pour atténuer les symptômes liés à<br />
l’insuffisance veineuse et en particulier la<br />
sensation de jambes lourdes.<br />
►<br />
la Vigne rouge : elle possède des<br />
propriétés antioxydantes et protège les<br />
veines. Elle peut soulager les symptômes<br />
de l’insuffisance veineuse.<br />
► l’Hamamélis : il est employé pour<br />
soulager les jambes lourdes, mais aussi en<br />
cas de fragilité des petits vaisseaux.<br />
2) Les cures thermales<br />
Les eaux thermales possèdent des<br />
propriétés reconnues pour traiter<br />
l’insuffisance veineuse et réduire les<br />
symptômes qui y sont associés, et ceci<br />
pendant une durée de plusieurs mois<br />
après la cure. On les recommande<br />
également après une phlébite ou en cas<br />
d’ulcères veineux.<br />
3) Le drainage lymphatique<br />
Il s’agit d’une technique de massage<br />
destinée à favoriser le retour veineux.<br />
C’est une approche qui peut être<br />
envisagée en complément d’autres<br />
traitements, afin d’aider à réduire le<br />
gonflement et les douleurs des jambes.<br />
4) Les bas de contention<br />
Le port de bas de contention peut aider<br />
à soulager les symptômes. Il ne faudra<br />
donc pas s’en priver, d’autant que depuis<br />
quelques temps, d’énormes efforts<br />
esthétiques ont été faits. Le but de la<br />
contention élastique est de diminuer<br />
l’hyperpression veineuse. Elle agit en<br />
massant la jambe à chaque pas, ce qui<br />
aide le retour veineux et diminue la gêne<br />
ressentie.<br />
Dr P. Martel<br />
Quels sont les facteurs qui aggravent l’insuffisance veineuse ?<br />
- Les femmes sont plus touchées que les hommes par l’insuffisance veineuse. Cette<br />
différence est due à l’action qu’exercent les hormones féminines sur la paroi des<br />
veines. Ce sont les oestrogènes, qui, en augmentant la perméabilité des veines, entraînent<br />
des oedèmes qui donnent cette sensation de jambes lourdes. C’est pourquoi<br />
les femmes pourront constater une aggravation des signes juste avant les règles. La<br />
grossesse et la ménopause seront également des périodes à risque.<br />
- Avec l’âge, les parois des veines vont devenir de moins bonne qualité. Si l’on a développé<br />
tôt une insuffisance veineuse, on risque donc fortement de voir apparaître des<br />
varices au fil des années.<br />
- Les varices et l’insuffisance veineuse sont une affaire de famille. Si l’un des parents<br />
a des varices, le risque d’en avoir également est d’environ 40% ; ce risque sera de<br />
60% si les deux parents sont concernés.<br />
- Un excès de poids sera néfaste pour la santé des jambes car le retour veineux se<br />
fera moins bien. Une perte de poids sera donc recommandée en cas d’insuffisance<br />
veineuse.<br />
- Les piétinements et la station debout prolongée entraîneront une aggravation<br />
de l’insuffisance veineuse. C’est pourquoi certaines professions comme les coiffeuses,<br />
les serveuses ou les vendeuses seront plus exposées que d’autres à l’insuffisance veineuse.<br />
Dr P. Martel<br />
3
44<br />
Dr Marcel Capt<br />
• Ancien Chargé<br />
d’Enseignement à la Faculté<br />
de Médecine de Genève.<br />
Dès l’âge de 25 ans, la<br />
synthèse du collagène<br />
diminue inexorablement.<br />
La solution<br />
évidente pour pallier<br />
ces pertes est donc<br />
d’en consommer.<br />
Grâce à un poids<br />
moléculaire adapté,<br />
le collagène marin<br />
est mieux assimilable<br />
par l’organisme que<br />
le collagène bovin qui<br />
peut provoquer des<br />
réactions allergiques.<br />
BEAUTÉ DU VISAGE<br />
Du collagène pour une peau élastique<br />
Le collagène transmet aux différents organes et tissus sa force et sa propriété élastique. Vingt-cinq pour<br />
cent du poids des protéines du corps humain et soixante-quinze pour cent de notre peau sont composés de<br />
collagène. Lorsqu’il y a un manque dans l’organisme, tout le corps le ressent.<br />
Le collagène est une famille de<br />
protéines, plus souvent présente sous<br />
forme de petites fibres. Ces protéines<br />
donnent aux tissus leur capacité de<br />
résistance à l’étirement.<br />
Protéine la plus abondante dans<br />
l’organisme humain, où elle représente<br />
le tiers de la masse protéique totale, le<br />
collagène est sécrété par les cellules et<br />
les tissus conjonctifs.<br />
Contrairement à<br />
l’élastine (elle aussi<br />
présente dans les<br />
tissus conjonctifs),<br />
le collagène est<br />
inextensible et il<br />
résiste bien à la<br />
traction.<br />
Un peu d’histoire<br />
Le terme « collagène » signifie « producteur<br />
de colle », du grec « kolla ». Ses propriétés<br />
étaient connues des Egyptiens comme des<br />
Amérindiens qui s’en servaient au Vème siècle.<br />
La plus ancienne colle connue est faite à partir<br />
du collagène et date de 6000 ans avant J.-C.<br />
Aujourd’hui, le collagène est utilisé dans les<br />
produits de beauté ou comme additif dans<br />
certains aliments.<br />
Différents types de collagènes<br />
Si on se plonge un peu dans la chimie, on apprend que le<br />
collagène est une protéine composée de 3 chaines pouvant se<br />
combiner de plusieurs manière assez différentes. Il conviendrait<br />
donc, en toute logique, de parler « des collagènes » et non pas<br />
du collagène. En effet, chacun possède une structure qui lui<br />
est propre et qui se retrouve dans des organes particuliers et<br />
différents.<br />
Rôles du collagène dans le corps humain<br />
On a dénombré, à ce jour 28 collagènes différents ! Ces<br />
protéines sont pour les tissus ce que les tissus d’acier sont<br />
au béton armé : impressionnant ! Lorsque les tiges d’acier de<br />
l’armature sont faibles, toute la structure devient fragile.<br />
Selon les différents types de collagène contenus dans notre<br />
corps, nous y retrouvons une variation dans les séquences des<br />
acides aminés. Précisons, tout de même, que les collagènes de<br />
type I à V représentent 99% de tout le collagène retrouvé dans<br />
l’organisme. Ils sont présents dans le corps de la<br />
façon suivante :<br />
Type I : Tendons, os, ligaments et peau<br />
Type II : Cartilages et structure des yeux<br />
Type III : Poumons, foie et artères<br />
Type IV : Reins et plusieurs organes internes<br />
Type V : Cheveux, placenta et surface des<br />
cellules<br />
Le collagène est fabriqué par des cellules<br />
spécialisées, appelées « fibroblastes » et est<br />
assemblé dans les tissus conjonctifs.<br />
Le collagène et la peau<br />
Ce domaine de l’esthétique est de plus en<br />
plus étudié. En effet, le collagène compte pour<br />
plus de 80% du derme de la peau, il est la<br />
molécule de base qui tisse l’épiderme. Avec le<br />
vieillissement, le ralentissement de la production de collagène<br />
induit un amincissement de la peau et une perte d’hydratation.<br />
Conséquence : l’apparition des rides tant redoutées. Peu à peu,<br />
les capillaires de la peau se raréfient et sont moins efficaces, ce<br />
qui ralentit la capacité de la peau à retenir l’eau et les nutriments.<br />
Puisque l’ensemble de la peau est affecté, cela favorise la<br />
survenue de taches brunes, de vergetures et même d’infections,<br />
vu sa perte de capacité à servir de barrière aux virus et bactéries<br />
de toutes sortes.<br />
Dr Marcel Capt
SÉRÉNITÉ<br />
Griffonia, la plante de la joie de vivre<br />
Les Africains le connaissent depuis bien longtemps, les occidentaux l’ont découvert il y a quelques<br />
décennies : le Griffonia est une plante aux qualités prometteuses, riche en un principe actif propice à<br />
l’équilibre neuropsychique, le 5HTP.<br />
Les graines de Griffonia renferment un principe actif, le 5-HTP<br />
ou 5-hydroxytryptophane, qui est un acide aminé précurseur<br />
de la sérotonine, ce neuromédiateur indispensable au<br />
bon fonctionnement de nos neurones et à notre bien-être<br />
émotionnel. Les graines de Griffonia en contiennent entre 3 et<br />
7%, ce qui correspond à une forte concentration.<br />
5-HTP<br />
Pour vivre, le corps a besoin de protéines, or certaines sont<br />
composées de chaînes d’acides aminés, dont quelques-uns<br />
sont dits « essentiels », parce que l’organisme humain ne peut<br />
pas les fabriquer. Ils doivent donc lui être fournis chaque jour.<br />
Le tryptophane est l’un d’entre eux, précurseur de la sérotonine,<br />
elle-même précurseur de la mélatonine. Une fois absorbé, le<br />
tryptophane est transformé en son cousin, le 5-HTP, puis en<br />
sérotonine.<br />
Cette chimie interne assez<br />
complexe permet tout<br />
simplement d’améliorer nos<br />
capacités d’adaptation au<br />
stress, la qualité de notre<br />
sommeil, la sensation de faim<br />
ou de satiété, et la stabilité de<br />
notre humeur.<br />
Sur la piste du tryptophane<br />
et du 5-HTP<br />
Mis sur le marché américain<br />
en 1994, le 5-HTP avait déjà<br />
fait l’objet d’essais cliniques<br />
dans les années 1970 au Japon.<br />
En cas de dépression, certains<br />
médicaments très connus sont<br />
efficaces en raison de l’économie<br />
en sérotonine qu’ils permettent<br />
de réaliser, cette dernière étant<br />
déficitaire dans le cerveau des sujets<br />
déprimés. Le Griffonia est un précieux<br />
neuromédiateur dont le naturel séduit<br />
les chercheurs.<br />
Le Griffonia simplicifolia<br />
ressemble plus à une liane qu’à<br />
un arbuste : il pousse en Afrique<br />
et ses gousses renferment des<br />
graines utilisées en médecine<br />
traditionnelle, particulièrement<br />
au Ghana et en Côte d’Ivoire,<br />
pour leurs vertus régulatrices<br />
du sommeil, de l’humeur et de<br />
l’appétit.<br />
Dr M-Claude Patron<br />
• Médecin<br />
• Rédactrice santé<br />
En route vers l’équilibre et la bonne humeur<br />
La bonne gestion du stress représente un atout majeur de<br />
santé et de longévité, le stress mal géré étant reconnu comme<br />
un facteur de risque à part entière sur le plan cardiovasculaire,<br />
neuropsychique, immunitaire, ou digestif.<br />
En plus de l’exercice physique régulier, des séances de relaxation<br />
ou de méditation, ou par un travail personnel en psychothérapie,<br />
il est judicieux d’ajouter des mesures d’ordre diététique dans un<br />
souci de cohérence et d’efficacité : il faut privilégier les apports<br />
en magnésium et en vitamines du groupe B et C, et apporter<br />
à notre cerveau assez de tryptophane. Ce dernier est présent<br />
dans le riz complet et les pâtes, les produits laitiers, la viande, les<br />
arachides et les noix, les protéines de soja, les œufs, le poisson<br />
et les légumineuses. Tous ces nutriments concourent en effet<br />
à fabriquer les neuromédiateurs du bien-être et de la bonne<br />
humeur. Le recours au Griffonia pourra apporter<br />
à notre organisme un coup de pouce ponctuel en<br />
période de changement ou de remise en question,<br />
quand notre équilibre physique ou émotionnel est<br />
malmené.<br />
Sans sérotonine, pas de sérénité !<br />
La bonne santé provient de l’interaction de multiples<br />
facteurs - biologiques, génétiques, environnementaux,<br />
sociaux, psychologiques - sur lesquels nous avons<br />
plus ou moins prise. La connaissance empirique des<br />
« anciens » éclairée par les avancées scientifiques<br />
des « modernes » nous réserve encore de belles<br />
découvertes, et d’intéressantes explorations d’un<br />
monde naturel foisonnant de ressources. Le Griffonia<br />
en fait partie : porteur de graines riches en précurseur<br />
de sérénité, cette plante n’a pas encore livré tous ses<br />
secrets.<br />
Dr Marie-Claude Patron<br />
Le Griffonia est contre-indiqué en cas de trisomie ou de sclérodermie.<br />
En outre, il peut provoquer des effets indésirables, nausées ou de somnolence<br />
(attention à la conduite), et l’association au millepertuis ou à<br />
d’autres antidépresseurs, naturels ou de synthèse, nécessite un avis médical.<br />
5
6<br />
Une question revient souvent dans vos courriers :<br />
faut-il pratiquer les lavements à domicile ?<br />
Le Dr Marie-Claude Patron vous répond...<br />
Lavements à domicile ou hydrothérapie du côlon<br />
L’hydrothérapie du côlon est la version actuelle du lavement<br />
d’autrefois. C’est une pratique que les Egyptiens utilisaient<br />
dans l’Antiquité ; très courante en France au XVIIe siècle, elle<br />
est ensuite popularisée au début du XXe par le Dr Kellogg en<br />
Amérique. Dès 1950 elle commence à être discutée, puis elle<br />
est abandonnée en 1970 au profit des laxatifs. Cependant,<br />
certains médecins continuent d’en défendre le principe et<br />
les bénéfices.<br />
Les arguments des défenseurs du lavement à domicile<br />
L’hypothèse principale sur laquelle reposerait l’intérêt de<br />
l’hydrothérapie du côlon est celle de l’auto-intoxication :<br />
le corps serait capable de s’empoisonner lui-même par la<br />
réabsorption de toxines accumulées dans le gros intestin.<br />
A cette auto-intoxication s’ajouterait le fait qu’un mauvais<br />
fonctionnement intestinal serait susceptible d’affaiblir<br />
l’immunité, et favoriserait toute une série de symptômes<br />
et de maladies : fatigue, insomnie, maux de tête, asthme,<br />
allergies, dermatoses, rhumatismes ou troubles cardiaques.<br />
Dans la méthode Kousmine, qui date de 1985, les lavements<br />
à domicile font partie d’une stratégie globale d’hygiène<br />
de vie qui comporte d’autres mesures préventives dont<br />
certaines sont reconnues, comme la qualité, l’équilibre et la<br />
diversité alimentaires.<br />
Les contre-arguments de la communauté scientifique<br />
En 2010, une revue de 27 études a été soigneusement<br />
analysée par des scientifiques, qui n’ont pu confirmer la thèse<br />
de l’auto-intoxication. La pratique de l’irrigation du côlon<br />
s’est même révélée dangereuse, source de déséquilibre de<br />
la flore intestinale et de déficits en minéraux quand elle était<br />
utilisée de façon excessive, et parfois à l’origine de rares mais<br />
graves complications à type de perforation ou d’infection.<br />
Par ailleurs, elle est contre-indiquée, sauf avis médical<br />
contraire, aux sujets atteints de pathologies recto-coliques,<br />
et à ceux qui présentent des troubles cardiovasculaires ou<br />
rénaux. Enfin, certains chercheurs ont observé le risque de<br />
dissémination des toxines ou des bactéries dans l’organisme<br />
sous l’effet de la dilution, soit précisément l’inverse du but<br />
escompté.<br />
En l’état actuel des connaissances, l’usage non médical de<br />
l’hydrothérapie du côlon devrait être évité compte tenu<br />
des risques qu’il comporte, et de l’absence de validation<br />
scientifique des bénéfices qui lui sont attribués.<br />
Dr Marie-Claude PATRON<br />
COURRIER DES LECTEURS<br />
Pré-ménopause et spasmes intestinaux<br />
e souffre de spasmes des intestins et de l’estomac. Est-ce dû<br />
“J à un problème acido-basique de troubles des intestins ou<br />
à la digestion ? J’ai fait des cures de charbon végétal et d’argile<br />
qui n’ont rien donné. Je suis ballonnée du matin au réveil<br />
jusqu’au coucher. Quoi que je mange et quoi que je boive (je<br />
consomme des amandes, noix, noisettes, noix de cajou, pécan,<br />
pistaches) mon ventre et mon estomac gonflent. J’ai 52 ans et<br />
je suis en pré-ménopause. Quel traitement est-ce que je dois<br />
prendre et qu’est-ce que je dois manger ?’’<br />
J.-L., Visan (84)<br />
M-C.P. : La pré-ménopause expose en effet au risque de<br />
ballonnements abdominaux et d’inconfort digestif.<br />
En évitant un excès de viandes, café, alcool, boissons gazeuses,<br />
mets épicés, aliments raffinés et trop salés, trop gras et<br />
trop sucrés, vous éviterez l’excès de production de déchets<br />
acides, diminuerez le stress oxydatif et rééquilibrerez la flore<br />
intestinale.<br />
En mastiquant lentement et en limitant la consommation de<br />
choux, légumineuses, pâtisseries, laitages non écrémés, et<br />
celle de tous les aliments qui créent chez vous de l’inconfort<br />
(il existe une grande variabilité individuelle), vous devriez<br />
réduire la production de gaz et soulager les symptômes qui<br />
lui sont liés.<br />
Relaxation et exercice physique participent aussi à une<br />
meilleure digestion, comme un sommeil réparateur et une<br />
bonne gestion du stress. Les fruits oléagineux (amandes,<br />
noisettes, noix de cajou, pistaches...) pris en petite quantité<br />
sont une bonne source de protéines, d’acides gras insaturés,<br />
de vitamines B et E, et de différents sels minéraux, mais ils<br />
contiennent des fibres, à la fois utiles au transit et sources de<br />
fermentation : observez lesquels vous conviennent le mieux.<br />
Une difficulté à digérer le lactose ou le gluten peut aussi<br />
intervenir, sans que vous soyez atteinte d’une réelle<br />
intolérance : la consommation de lait appauvri en lactose, de<br />
fromages à pâte cuite, et la réduction du pain, des pâtes, et<br />
autres farineux à base de blé peuvent vous fournir des indices<br />
et vous permettre de moduler vos apports en fonction de ce<br />
que vous supportez le mieux, tout en conservant équilibre et<br />
diversité.<br />
Enfin, vous pouvez tester des produits naturels à base de<br />
fenouil, citron, romarin et mauve, puis vous supplémenter<br />
en pré et probiotiques de façon régulière. Toute douleur<br />
inhabituelle, perte de poids, gêne prolongée ou trouble<br />
récent du transit doivent cependant vous amener à consulter,<br />
même si dans la majorité des cas, le remaniement hormonal<br />
lié à la ménopause nécessite une période d’adaptation plus<br />
ou moins longue et gênante, que des mesures «naturelles»<br />
suffisent en général à réguler et soulager.<br />
Dr Marie-Claude PATRON
COURRIER DES LECTEURS<br />
Jambe ankylosée<br />
epuis plusieurs mois, j’ai le bas de la jambe, au niveau<br />
“Dde la cheville, qui s’ankylose. Cela commence à<br />
m’inquiéter. J’ai fait un doppler artériel et tout est normal.<br />
J’ai 82 ans. J’ajoute que cela ne me handicape pas pour<br />
marcher mais que ça me gêne beaucoup, surtout au repos.<br />
Auriez-vous une plante ou une solution qui pourrait me<br />
soulager ?»<br />
Constant, Lille (59)<br />
M-C.P. : Une ankylose est définie par une limitation plus<br />
ou moins importante des mouvements d’une articulation,<br />
accompagnée d’une gêne douloureuse. Un doppler<br />
artériel normal élimine une cause circulatoire responsable<br />
de sensations d’ankylose. La marche sans aucun handicap<br />
semble éliminer la cause la plus courante de l’ankylose :<br />
l’arthrose (et ses crises d’arthrite).<br />
Si cette gêne prédominante au repos s’accompagne de<br />
picotements, fourmillements, engourdissements, sensations<br />
de chaud ou de froid, douleurs au contact des draps,<br />
impressions de marcher sur du sable ou du coton, votre<br />
médecin pourra évoquer un problème de neuropathie,<br />
périphérique ou d’origine rachidienne, et demander un<br />
électromyogramme : s’il ne l’a pas fait et qu’en outre, cette<br />
gêne n’existe que d’un côté, c’est sans doute qu’il ne s’agit<br />
pas de cela.<br />
Reste un traumatisme ancien, comme une entorse de la<br />
cheville, qui viendrait fragiliser et enraidir l’articulation<br />
avec l’âge. Dans ce cas vous pourriez suivre une cure<br />
d’Harpagophytum pendant trois mois, ou bien essayer une<br />
cure d’une plante ayurvédique réputée pour entretenir la<br />
souplesse articulaire, la Boswellia serrata.<br />
Enfin, l’application d’un gel articulaire deux ou trois fois par<br />
jour pourrait vous apporter le confort d’un massage et les<br />
effets apaisants locaux des plantes qui le composent.<br />
Dr Marie-Claude PATRON<br />
Fibromyalgie<br />
ÉCRIVEZ-NOUS :<br />
Le Bouquet de la Vallée,<br />
177 rue de Paris,<br />
95680 Montlignon<br />
a fille est atteinte de fibromyalgie<br />
“Met elle en souffre beaucoup.<br />
Quels produits naturels pourriez-vous lui<br />
conseiller ?<br />
Ginette, Biarritz (64)<br />
L.G. : Comme vous le savez peut-être, la<br />
fibromyalgie est une maladie qui touche<br />
1,4 millions de personnes en France et<br />
pourtant, elle est encore assez mal connue.<br />
Elle se caractérise surtout par des douleurs<br />
intenses avec une fatigue persistante,<br />
des troubles digestifs et un sentiment de<br />
déprime.<br />
Votre fille sait probablement qu’elle doit<br />
privilégier les aliments crus, limiter les<br />
laitages et éviter le gluten.<br />
Concernant les produits naturels, la prise<br />
de magnésium, de co-enzyme Q10 et<br />
d’antioxydants sont souvent recommandés.<br />
De plus, le Griffonia est indiqué pour<br />
apaiser une partie des désagréments de la<br />
fibromylagie. Cette plante africaine est en<br />
effet connue pour ses actions sur le bienêtre<br />
physique et psychologique.<br />
L.G.<br />
7
8<br />
Mémoire d’Anciens<br />
Se soigner par les plantes, une solution de bonne fame (de bonne réputation en français ancien)<br />
La baie de Goji, une source de nutriments<br />
Découverte par les moines<br />
de l’Himalaya il y a 3000 ans,<br />
la baie de Goji est une dose<br />
de vitalité à croquer.<br />
Ce petit fruit rouge qui<br />
est consommé depuis la nuit<br />
des temps en Asie, a pourtant<br />
mis des milliers d’années<br />
à parvenir en France. Il<br />
a d’abord fait une apparition<br />
remarquée dans les années<br />
90, aux Etats-Unis, où il s’est<br />
imposé au menu des stars hollywoodiennes. Très vite,<br />
ses vertus ont été mises en avant par la recherche et<br />
la baie a dès lors traversé l’Atlantique pour conquérir<br />
l’Europe.<br />
A présent reconnue pour son extrême richesse, la<br />
baie de Goji serait aujourd’hui l’aliment le plus complet<br />
et le plus puissant qui existe sur notre planète. Si cette<br />
réputation hors normes lui va bien, c’est parce que la<br />
baie de Goji est effectivement un concentré d’éléments<br />
nutritifs.<br />
Outre des caroténoïdes et des polysaccharides (2 puissants<br />
antioxydants), elle contient 18 acides aminés (dont<br />
8 sont des acides aminés essentiels à la vie), 21 minéraux<br />
et oligo-éléments (zinc, fer, cuivre, calcium, sélénium,<br />
germanium, phosphore...), ainsi que des vitamines A,<br />
C, E, B1, B2, et B6 en concentration très élevée et puis<br />
des bêta-sitostérols (substances pourvues de propriétés<br />
antiinflammatoires).<br />
Avec autant de substances actives, la baie de Goji<br />
agit efficacement sur l’organisme<br />
humain. Elle<br />
permet de stimuler les<br />
défenses immunitaires pour<br />
une meilleure résistance<br />
aux virus et aux bactéries.<br />
Active sur toutes les<br />
cellules, elle stimule aussi<br />
l’appétit, la libido et protège<br />
même les neurones.<br />
Les lyciets, nom de l’arbre<br />
sur lequel pousse la baie de<br />
Goji se trouvent majoritairement<br />
dans le nord-ouest de la Chine, particulièrement<br />
en altitude. Ce petit fruit au goût légèrement sucré, se<br />
consomme sous forme séchée ou mélangé à des jus de<br />
fruit, puisque la baie fraîche s’exporte très mal.<br />
Selon une légende bouddhiste, le jus de Goji serait<br />
une pièce maitresse de la jeunesse éternelle. En effet, il<br />
y aurait eu, près d’un temple, un arbuste dont les baies<br />
rouges arrivées à maturité, tombaient dans l’eau. En<br />
sortant du temple, après le temps de prière, les fidèles<br />
auraient pris l’habitude de boire une tasse de cette eau<br />
imprégnée des vertus des baies de Goji. Grâce à cette<br />
boisson naturelle, les fidèles auraient vécu jusqu’à un<br />
âge très avancé avec une santé florissante.<br />
Si la légende reste une jolie histoire, les vertus de la<br />
baie de Goji sont, elles, une réalité dont il ne faut pas<br />
se priver !<br />
Laurence GAUTHÉ<br />
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