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notions-de-kinesitherapie - Iade 1 reims

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2008<br />

Notions <strong>de</strong> kinésithérapie,<br />

articulations et<br />

complémentarité <strong>de</strong>s fonctions<br />

Thibault Dutrannoy ,EIADE 1; IRF REIMS


NOTIONS DE KINESITHERAPIE ; ARTICULATIONS ET<br />

COMPLEMENTARITE DES FONCTIONS<br />

1


SOMMAIRE :<br />

INTRODUCTION p3<br />

1/ LE CADRE LEGISLATIF p4<br />

2/RAPPELS ANTOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES p5<br />

3/EXPLORATION DE LA FONCTION VENTILATOIRE p6<br />

2/ NOTIONS DE KINESITHERAPIE RESPIRATOIRES p7<br />

3/ ARTICULATION DES ROLES p10<br />

a/ En préopératoire<br />

b/ En per opératoire<br />

c/ En post opératoire<br />

CONCLUSION p13<br />

BIBLIOGRAPHIE p14<br />

ANNEXES<br />

Décret <strong>de</strong> compétence du kinésithérapeute<br />

Décret <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> l’infirmière.<br />

2


INTRODUCTION :<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> notre prise en charge du patient en anesthésie-<br />

réanimation, nous nous intéressons tous particulièrement au bon<br />

fonctionnement <strong>de</strong> sa fonction ventilatoire, bien entendue essentielle à sa<br />

survie. Cette prise en charge se fait en collaboration avec le kinésithérapeute,<br />

qui par sa fonction complète notre travail.<br />

Pour que cette coopération nécessaire soit efficace, je vais expliquer les<br />

<strong>notions</strong> sur le rôle <strong>de</strong> cet acteur <strong>de</strong> santé dans la prise <strong>de</strong> la fonction<br />

respiratoire du patient nécessitant une chirurgie et l’articulation <strong>de</strong> nos<br />

fonctions<br />

Le but <strong>de</strong> ce document est une approche <strong>de</strong> la fonction du kiné et loin <strong>de</strong><br />

moi l’idée <strong>de</strong> résumer en quelques pages leurs fonctions. Je me suis concentré<br />

sur les liens entre nos <strong>de</strong>ux fonctions.<br />

3


CADRE LEGISLATIF :<br />

Il convient tout d’abord <strong>de</strong> poser le cadre législatif qui régi nos activités<br />

d’infirmier et <strong>de</strong> kinésithérapeute, en particulier pour la prise en charge <strong>de</strong> la<br />

fonction respiratoire du patient.<br />

Décret <strong>de</strong> compétence N°2000-577 du 27 juin 2000, relatif aux actes<br />

professionnels et à l’exercice <strong>de</strong> la profession <strong>de</strong> masseur-kinésithérapeute<br />

précise que<br />

« Art. 1. - La masso-kinésithérapie consiste en <strong>de</strong>s actes réalisés <strong>de</strong> façon manuelle ou<br />

instrumentale, notamment à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> rééducation, qui ont pour but <strong>de</strong> prévenir l’altération<br />

<strong>de</strong>s capacités fonctionnelles, <strong>de</strong> concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, <strong>de</strong> les<br />

rétablir ou d’y suppléer. Ils sont adaptés à l’évolution <strong>de</strong>s sciences et <strong>de</strong>s techniques.<br />

Aussi […]<br />

Art. 5. - Sur prescription médicale, le masseur kinésithérapeute est habilité à participer<br />

aux traitements <strong>de</strong> rééducation suivants :<br />

[…]Rééducation concernant un système ou un appareil : - rééducation orthopédique ; -<br />

rééducation neurologique ; - rééducation <strong>de</strong>s affections traumatiques ou non <strong>de</strong> l’appareil<br />

locomoteur; - rééducation respiratoire ; - rééducation cardio-vasculaire, sous réserve <strong>de</strong>s<br />

dispositions <strong>de</strong> l’article 8 ; - rééducation <strong>de</strong>s troubles trophiques vasculaires et<br />

lymphatiques ;[…]<br />

Art. 8. - Sur prescription médicale, et à condition qu’un mé<strong>de</strong>cin puisse intervenir à tout<br />

moment le masseur-kinésithérapeute est habilité :<br />

[…] A participer à la rééducation respiratoire.<br />

Art. 9 - Dans le cadre <strong>de</strong>s traitements prescrits par le mé<strong>de</strong>cin et au cours <strong>de</strong> la<br />

rééducation entreprise, le masseur-kinésithérapeute est habilité :<br />

[…] Au cours d’une rééducation respiratoire :<br />

- à pratiquer les aspirations rhino-pharyngés et les aspirations trachéales chez un mala<strong>de</strong><br />

trachéotomisé ou intubé, à administrer en aérosols, préalablement à l’application <strong>de</strong> techniques<br />

<strong>de</strong> désencombrement ou en accompagnement <strong>de</strong> celle-ci, <strong>de</strong>s produits non médicamenteux ou<br />

<strong>de</strong>s produits médicamenteux prescrits par le mé<strong>de</strong>cin ;<br />

- à mettre en place une ventilation par masque ;<br />

- à mesurer le débit respiratoire maximum ;<br />

le role du kinésitherapeute peut etre résumé ainsi :<br />

« Le M.K. réalise <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> façon manuelle ou par l'intermédiaire <strong>de</strong><br />

matériels ou appareils, actes <strong>de</strong> kinésithérapie et <strong>de</strong> rééducation (mobilisations<br />

passives ou actives, gymnastique orthopédique, renforcement musculaire,<br />

rééducation proprioceptive, contentions souples, etc. ..), actes d'électrophysiothérapie,<br />

actes <strong>de</strong> massage aussi (massage classique, drainage<br />

lymphatique manuel, techniques ou métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> massages à visée réflexe,<br />

etc. ..), mais encore <strong>de</strong>s bilans et <strong>de</strong>s diagnostics dans les limites <strong>de</strong> ses<br />

4


compétences.<br />

Lorsqu'il intervient dans un but thérapeutique, le M.K. le fait toujours sur<br />

prescription médicale. La prescription qualitative et quantitative n'est plus<br />

nécessaire, le M.K. ayant le libre choix <strong>de</strong>s moyens à mettre en œuvre, après<br />

réalisation d'un bilan-diagnostic, bien entendu.<br />

Rappelons que "nul ne peut exercer la profession <strong>de</strong> masseur-kinésithérapeute,<br />

c'est-à-dire pratiquer le massage et la gymnastique médicale, s'il n'est muni du<br />

diplôme d'Etat <strong>de</strong> masseur-kinésithérapeute institué par l'article L 488 du co<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la santé publique" (sic). Le massage, quelle que soit la technique ou la<br />

métho<strong>de</strong>, est donc <strong>de</strong> sa compétence exclusive »<br />

Site internet : http://www.infirmiers.com/doss/masseur-kinesitherapeute.php<br />

De la même façon, le décret 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif à la<br />

profession l’infirmière prévoit la prise en charge <strong>de</strong> la fonction respiratoire du<br />

patient.<br />

Il en découle une prise en charge <strong>de</strong> la fonction respiratoire du patient <strong>de</strong><br />

manière pluridisciplinaire, notamment par les kinés et les infirmiers, et cela dans<br />

le cadre <strong>de</strong> leurs rôles propre ou sur prescription médicale pour l’infirmier, role<br />

sur prescription uniquement pour le kiné. Il y a effectivement un chevauchement<br />

<strong>de</strong>s fonctions visant à conserver l’autonomie <strong>de</strong>s patients et la continuité <strong>de</strong> la<br />

vie.<br />

Notre rôle commun et en premier lieu l’évaluation <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la<br />

personne et <strong>de</strong> mettre en œuvre les actions permettant <strong>de</strong> pallier a ces<br />

manques.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> l’anesthésie et <strong>de</strong> la chirurgie, l’infirmier anesthésiste a<br />

une place privilégié pour évaluer ces besoins.<br />

RAPPEL PHYSIOLOGIQUES :<br />

Les voies aériennes comprennent le rhinopharynx, le larynx où se situent<br />

les cor<strong>de</strong>s vocales et l’orifice glottique, ainsi que la trachée. La trachée se<br />

divise en <strong>de</strong>ux bronches : la bronche souche droite et la bronche souche<br />

gauche, qui elles se divisent en bronches lobaires puis en bronches<br />

segmentaires et ce jusqu’aux bronchioles terminales.<br />

Leur rôle est :<br />

- d’amener l’air inspiré jusqu’au lieu d’échange sans participer aux<br />

échanges gazeux : c’est l’espace mort anatomique (environ 150ml) ;<br />

- d’humidifier et <strong>de</strong> réchauffer l’air inspiré ;<br />

- <strong>de</strong> filtrer et d’éliminer les particules inhalées.<br />

5


Les poumons sont situés dans la cage thoracique. Seule la partie<br />

supérieure <strong>de</strong> la trachée est extra thoracique. Le diaphragme sépare le thorax<br />

<strong>de</strong> l’abdomen. Chaque poumon est séparé en lobes par <strong>de</strong>s scissures.<br />

Le poumon droit comporte trois lobes séparés par <strong>de</strong>ux scissures. Le poumon<br />

gauche ne comporte que <strong>de</strong>ux lobes et donc qu’une seule scissure.<br />

Le lobule pulmonaire :<br />

Unité anatomique et physiologique constitué d’une bronchiole terminale<br />

accompagnée d’une branche <strong>de</strong> l’artère pulmonaire. Cette bronchiole terminale<br />

se ramifie <strong>de</strong> plus en plus pour constituer <strong>de</strong>s canaux alvéolaires dans lesquels<br />

s’ouvrent les alvéoles pulmonaires.<br />

L’unité fonctionnelle est constituée par l’alvéole, par la membrane alvéolo<br />

capillaire et par le capillaire.<br />

Son rôle est <strong>de</strong> permettre les échanges gazeux par diffusion simple à<br />

travers la membrane. La stabilité alvéolaire est maintenue par la structure<br />

même du poumon et par la présence du surfactant, liqui<strong>de</strong> tensioactif qui<br />

permet <strong>de</strong> diminuer la tension superficielle au sein <strong>de</strong> l’alvéole et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r<br />

l’alvéole ouverte.<br />

EXPLORATION DE LA FONCTION VENTILATOIRE :<br />

Spirométrie ( permet <strong>de</strong> quantifier l’air qui entre et qui sort <strong>de</strong> l’appareil<br />

respiratoire.<br />

Les volumes pulmonaires<br />

• Volume courant (VC) : quantité d’air qui entre et qui sort lors <strong>de</strong> chaque<br />

inspiration, 500ml environ.<br />

• Volume <strong>de</strong> réserve inspiratoire (VRI) : quantité d’air en plus du VC lors<br />

d’une inspiration forcée, 2100 à 3200 ml.<br />

• Volume <strong>de</strong> réserve expiratoire (VRE) : quantité d’air qui ne peut pas être<br />

mobilisable lors d’une expiration profon<strong>de</strong>, 1000 à 1200ml.<br />

• Volume résiduel (VR) : volume qui contribue à maintenir les alvéoles<br />

ouvertes et à prévenir l’affaissement <strong>de</strong>s poumons, après une expiration<br />

profon<strong>de</strong>, 1500ml environ.<br />

6


Les capacités pulmonaires<br />

• Capacité vitale (CV) : quantité totale d’air échangeable, somme <strong>de</strong> VC +<br />

VRI + VRE, 4000ml environ.<br />

• Capacité pulmonaire totale (CPT) : somme <strong>de</strong> tous les volumes, 6000ml<br />

environ.<br />

• Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) : quantité d’air qui reste dans les<br />

poumons après une expiration courante, somme <strong>de</strong> VR et VRE, 3000ml<br />

environ.<br />

• Capacité inspiratoire (CI) : quantité totale d’air qui peut être inspirée<br />

après une expiration normale, somme <strong>de</strong> VC et VRI, 3000ml environ.<br />

Les débits pulmonaires<br />

• Volume respiratoire maximal secon<strong>de</strong> (VEMS) : volume que l’on peut<br />

expirer en une secon<strong>de</strong> après une inspiration forcée, il représente<br />

environ 80% <strong>de</strong> la capacité vitale, soit 3200ml. L’intérêt est d’évaluer les<br />

pneumopathies obstructives selon le rapport VEMS/VC. (rapport <strong>de</strong><br />

Tiffeneau)<br />

• Ventilation <strong>de</strong> repos (VE) : volume mobilisable par la fréquence<br />

respiratoire, VE = FR ×VT (6 à 10 L/min)<br />

NOTIONS DE KINE RESPIRATOIRE :<br />

Le kinésithérapeute dispose <strong>de</strong> multiples métho<strong>de</strong>s pour permettre la<br />

préparation du patient à une altération probable <strong>de</strong> sa fonction ventilatoire (ex :<br />

chirurgie thoracique), pour entretenir ou récupérer une ventilation efficace.<br />

Dans le cadre d’une chirurgie programmée qui aura <strong>de</strong>s conséquences<br />

importantes sur la fonction respiratoire du patient, et cela à cause d’atteinte<br />

directe <strong>de</strong> l’appareil respiratoire (lobectomie) ou par lésion <strong>de</strong>s muscles<br />

accessoires (chirurgie thoracique)ou a cause <strong>de</strong> suites opératoires prévues<br />

comme douloureuses (chirurgie abdominale), le kiné peut réaliser sur<br />

prescription médicale une éducation du patient (notons qu’une intervention sur<br />

la cage thoracique ampute 30% <strong>de</strong> la capacité vitale et 10% du Volume<br />

d’expiration en un secon<strong>de</strong>*):<br />

1/consolidation <strong>de</strong>s suppléances : par exemple en musclant les<br />

muscles intercostaux et en tonifiant le diaphragme par le biais d’exercice<br />

d’expiration sous contrainte dans le cadre d’une future lobectomie pulmonaire.<br />

7


2/apprendre à avoir une toux efficace pour permettre<br />

l’expectoration efficace et la moins douloureuse possible. Le kiné éduque alors<br />

le patient à tousser au bon moment <strong>de</strong> son cycle respiratoire, ainsi qu’a<br />

maintenir sa cicatrice au moment <strong>de</strong> cet effort.<br />

Technique <strong>de</strong> toux efficace :<br />

1. Une inspiration profon<strong>de</strong><br />

2. Une fermeture efficace <strong>de</strong> la glotte<br />

3. Une contraction efficace <strong>de</strong>s muscles expiratoires<br />

Le débit minimal<br />

nécessaire pour une<br />

toux efficace est<br />

d’environ 160 L/minute<br />

*Curaladas, kinésithérapie actualité,<strong>de</strong>c.1994<br />

DR GONZALES. Les techniques <strong>de</strong> désencombrement pulmonaire. Pitié<br />

salpêtrière. Cofemer 2006<br />

Cette éducation passe tout d’abord par une évaluation <strong>de</strong> la fonction<br />

respiratoire du patient, grâce à la V.E.M.S. Cette mesure permet d’évaluer le<br />

risque respiratoire du patient et peut faire craindre dans le cadre <strong>de</strong> volume<br />

réduit <strong>de</strong> complications respiratoires en post opératoire.<br />

D’autres métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> kiné respiratoire privilégient l’ai<strong>de</strong> à l’expectoration<br />

du patient ; Le but <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> permettre la vacuité <strong>de</strong>s voies<br />

aériennes par un drainage périphérique et ensuite par l’expectoration. Le<br />

drainage périphérique permet la libération <strong>de</strong>s cils vibratils encombré <strong>de</strong> mucus<br />

et ne remplissant plus leur fonction <strong>de</strong> drainage :<br />

8


L’étu<strong>de</strong> épidémiologique du Dr Chaudri permet la mise en évi<strong>de</strong>nce<br />

d’une relation certaine entre la survie du patient et l’atteinte <strong>de</strong> cette toux ou<br />

non ,après chirurgie thoracique.<br />

M.B. Chaudri, Eur Respir J 2002; 19: 434–438<br />

On note sur cette courbe une pente décroissante très importante dans<br />

les trente premiers jours, pério<strong>de</strong> qui nous intéresse particulièrement en post<br />

opératoire notamment <strong>de</strong> chirurgies lour<strong>de</strong>s.<br />

Les différentes techniques utilisées par les kinés pour permettre la<br />

vacuité pulmonaire et ai<strong>de</strong>r les patients à l’expectoration sont :<br />

1/ les percussions manuelles (ou « clapping »)<br />

2 /postures <strong>de</strong> drainages : alternance <strong>de</strong> décubitus latéraux droit et<br />

gauche si l’état du patient le permet.<br />

3 /technique d’augmentation du flux expiratoire : le kiné ai<strong>de</strong> le patient au<br />

moment <strong>de</strong> l’expiration en exerçant une pression sur la cage thoracique pour lui<br />

faciliter l’expectoration. L’infirmier peut aussi réaliser une aspiration trachéale<br />

pendant ce geste.<br />

4/la broncho-aspiration au moyen d’une son<strong>de</strong> d’aspiration. A noter qu’il<br />

s’agit la aussi du rôle <strong>de</strong> l’infirmier.<br />

A noter qu’il existe d’autres solutions matérielles comme le matelas a vibrations<br />

mais qui ne nous concernent pas dans notre activité.<br />

Le kiné peut aussi participer a la lever <strong>de</strong>s macro-atélectasie en<br />

réanimation : le patient est placé en décubitus latéral du coté atélectasié, puis<br />

après l’administration <strong>de</strong> mucofluidifiant (/prescription)e et un temps <strong>de</strong> pose <strong>de</strong><br />

quelques heures, le patient est alors pris en charge en décubitus dorsal par le<br />

kiné pour le drainage bronchique, puis le patient est remis en décubitus latéral<br />

du coté opposé pour terminer le drainage.<br />

9


ARTICULATION DES ROLES :<br />

Le rôle <strong>de</strong> chacun étant étendu dans le cadre <strong>de</strong> l’activité chirurgicale,<br />

j’ai donc choisi <strong>de</strong> classer les fonctions <strong>de</strong> manière chronologique, en essayant<br />

<strong>de</strong> mettre en valeur le lien étroit et la complémentarité essentielle <strong>de</strong> nos<br />

activités.<br />

a/ En préopératoire :<br />

En préopératoire, l’évaluation du risque anesthésique est réalisé par le<br />

mé<strong>de</strong>cin anesthésiste qui établie le bilan <strong>de</strong> la fonction ventilatoire du patient et<br />

sa capacité à assumer les difficultés qu’engendre l’intervention et ses suites. De<br />

cette façon, lors <strong>de</strong> chirurgie réputées handicapantes pour la ventilation du<br />

patient ; <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kiné respiratoires sont prescrites dans le cadre d’une<br />

préparation à la chirurgie. Dans <strong>de</strong> nombreux services il s’agit même <strong>de</strong><br />

protocoles préétablis.<br />

Le patient, grâce au travail du kiné, pourra supporter les difficultés <strong>de</strong><br />

l’intervention. Il est intéressant dans notre prise en charge, <strong>de</strong> savoir si le<br />

patient à risque ou <strong>de</strong>vant subir une chirurgie lour<strong>de</strong> à pu profiter d’une telle<br />

préparation.<br />

b/En per-opératoire :<br />

Même si le kiné est absent <strong>de</strong> la salle d’opération, la position opératoire,<br />

nos actions et déductions sur l’état du patient et nos connaissances sur les<br />

conséquences post opératoire <strong>de</strong> la chirurgie et <strong>de</strong> l’anesthésie permettent un<br />

recueil <strong>de</strong> données essentiel au travail <strong>de</strong> celui-ci par la suite.<br />

10


La prisee<br />

en chargee<br />

respiratooire<br />

comme ence pour nous penddant<br />

cette<br />

périoo<strong>de</strong>.<br />

Les possitions<br />

opérratoires<br />

:<br />

Les possitions<br />

opérratoires<br />

onnt<br />

une incid <strong>de</strong>nce impoortante<br />

et nnos<br />

connnaissancess<br />

<strong>de</strong> leurs cconséquennces<br />

( atéle ectasie ; zoones<br />

bien perfusées/ /mal<br />

venttilée<br />

et inveersement)<br />

sont <strong>de</strong>s innformation<br />

ns importanntes<br />

a transmettre<br />

au u<br />

kiné et qui peuuvent<br />

justifiiées<br />

une prise<br />

en cha arge post oopératoire.<br />

.<br />

Notre obbservations<br />

<strong>de</strong>s paraamètres<br />

ve entilatoire ; le choix du<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> e<br />

venttilation<br />

; l’observationn<br />

d’éventueels<br />

encomb brement soont<br />

<strong>de</strong>s inddices<br />

précie eux<br />

sur l’état<br />

du syystème<br />

venntilatoire<br />

duu<br />

patient.<br />

Notons que la durrée<br />

et le typpe<br />

d’anesthésie<br />

ont uune<br />

conséquence<br />

dir rect<br />

sur l’encombreement<br />

du ppatient<br />

; less<br />

cils vibrat tils n’ayantt<br />

plus d’acttivité<br />

pendant<br />

l’aneesthésie<br />

géénérale.<br />

Nos chooix<br />

au courrs<br />

<strong>de</strong> l’anessthésie<br />

peuvent<br />

permmettre<br />

une meilleure<br />

vacuuité<br />

<strong>de</strong> la filière<br />

respirratoire<br />

du ppatient<br />

: mise m en fonction<br />

d’unee<br />

pression<br />

d’expiration<br />

poositive,<br />

mannœuvre<br />

<strong>de</strong>e<br />

recrutement<br />

alvéolaaire,<br />

aspiraations<br />

trachhéales,<br />

humidificationn<br />

<strong>de</strong>s gaz inhalés pa ar nez artificiel.<br />

c/En post<br />

opératoire<br />

:<br />

La prisee<br />

en chargee<br />

du kiné nne<br />

pourra être ê ciblée que si noss<br />

transmiss sions<br />

sur l’état<br />

du paatient<br />

compplètent<br />

sess<br />

connaissa ances sur le type d’inntervention<br />

n.<br />

Dans le cadre d’unne<br />

prise enn<br />

charge efficace, e noous<br />

<strong>de</strong>vrons<br />

veiller à<br />

réaliser<br />

une boonne<br />

analggésie<br />

du paatient<br />

pour r que les mmanœuvress<br />

<strong>de</strong><br />

déseencombremment<br />

ainsi que la touxx<br />

soient ef fficaces. Enn<br />

effet notrre<br />

évaluation<br />

<strong>de</strong> l’ analgésie et notre prrise<br />

en chaarge<br />

sera déterminan d nte dans laa<br />

capacité du<br />

d<br />

patieent<br />

à subir la kiné resspiratoire.<br />

11


La prise en charge <strong>de</strong>s aspirations trachéales est quant à elle exécuté<br />

aussi bien par l’infirmier que par le kiné.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l’extubation dans le cadre <strong>de</strong> chirurgie lour<strong>de</strong> et<br />

invalidante, l’évaluation <strong>de</strong> la fonction respiratoire du patient et donc <strong>de</strong> sa<br />

capacité à supporter la ventilation spontanée est un travail qui se fait en pleine<br />

coopération ia<strong>de</strong>/kiné/mé<strong>de</strong>cin anesthésiste. La réalisation <strong>de</strong> l’ablation <strong>de</strong> cette<br />

prothèse peut (doit) se faire dans cette coopération dans <strong>de</strong> bonnes conditions.<br />

Ce travail en coopération se retrouve en réanimation, chez <strong>de</strong>s patients<br />

souvent difficiles à sevrer <strong>de</strong> la ventilation artificielle.<br />

La prise en charge <strong>de</strong> la douleur post opératoire, nos connaissances sur<br />

la fonction ventilatoire du patient et sur les conséquences <strong>de</strong> la chirurgie subit<br />

font <strong>de</strong> nous un partenaire indispensable à la prise en charge <strong>de</strong> la fonction<br />

ventilatoire par le kiné.<br />

12


CONCLUSION :<br />

La prise en charge <strong>de</strong> la ventilation du patient commence donc en pré<br />

opératoire et n’a <strong>de</strong> fin que lorsque le patient à une respiration efficace et une<br />

capacité à assurer seul la vacuité <strong>de</strong> sa filière respiratoire.<br />

Cette prise en charge est pluridisciplinaire et la fonction <strong>de</strong> L’IADE est<br />

clairement liée à la fonction <strong>de</strong> kiné. Nous avons, par nos connaissances<br />

respectives, <strong>de</strong>s informations à nous fournir mutuellement. Le <strong>de</strong>venir du<br />

patient dépend <strong>de</strong> nos actions et <strong>de</strong> la continuité <strong>de</strong>s soins tout au long <strong>de</strong> sa<br />

prise en charge.<br />

13


BIBLIOGRAPHIE :<br />

• Décret <strong>de</strong> compétence N°2000-577 du 27 juin 2000, relatif aux actes<br />

professionnels et à l’exercice <strong>de</strong> la profession <strong>de</strong> masseurkinésithérapeute,<br />

• Anatomie et physiologie, Ed. Heures <strong>de</strong> France<br />

• -802 du 29 juillet 2004 relatif à la profession l’infirmière<br />

• J.CURRALADAS, chirurgie thoracique et kinésithérapie, Kinésithérapie<br />

actualité, déc. 1994<br />

• .B. CHAUDRI, Eur Respir, J 2002; 19: 434–438<br />

• Dr Jésus Gonzalez-Bermejo, Les techniques <strong>de</strong> désencombrement<br />

respiratoire, Cofemer 2006.<br />

• CPLF LYON, chirurgie pulmonaire et kinésithérapie ; janvier 2006<br />

• Site internet :<br />

L’infirmier.com : http://www.infirmiers.com/doss/masseurkinesitherapeute.php<br />

Legifrance : http://www.legifrance.gouv.fr<br />

14

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