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Télécharger l'ouvrage - Marie Frering

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Imaginer, créer un personnage adulte qui se souvienne d’un moment de son enfance,<br />

journée, matinée, intérieur ou extérieur, espace clos ou espace ouvert.<br />

Le banal, le problématique, dénouement ou laisser ouvert.<br />

Merci maman, merci papa !<br />

C’était un jour comme tous les autres, j’avais à peine six ans quand cet<br />

évènement se produisit. Cela s’est passé dans la chaleureuse cuisine de<br />

la maison familiale où je vivais avec mes parents et mes quatre frères et<br />

sœurs. J’étais une enfant calme, chouchoutée par mes grands frères et<br />

sœurs du fait de mon statut de « petite dernière ». Je ressentais bien cet<br />

amour fraternel et je l’avoue, il m’arrivait d’en jouer pour en profiter<br />

encore plus. Je ressentais également très fortement l’amour de ma<br />

mère : cet amour maternel, protecteur et qui savait si bien allier douceur<br />

et rigueur. Ma mère était femme au foyer. Mon père qui travaillait<br />

énormément à l’usine était le gagne-pain de notre famille. Il adorait<br />

et respectait sa femme car il avait conscience de tout le travail qu’elle<br />

accomplissait dans notre foyer : les tâches ménagères, les comptes et<br />

surtout notre éducation qu’elle prenait à cœur. Elle nous prodiguait<br />

ses conseils de mère avertie et empreints d’une profonde intelligence.<br />

Maman ne savait pas ou plutôt ne pouvait pas nous infliger de<br />

punition corporelle lorsque nous faisions des bêtises. Elle laissait cette<br />

tâche à mon père qui faisait « le père fouettard » le soir, une fois rentré<br />

à la maison, après sa longue journée de labeur. Ma mère lui racontait<br />

alors la journée passée, sans oublier d’omettre nos éventuelles sottises.<br />

Il nous punissait alors à sa façon. Cela allait de la simple engueulade<br />

jusqu’à une claque en pleine figure, voire même le summum, des coups<br />

de ceinturon. J’étais donc une enfant paisible et obéissante. Mais ce<br />

fameux jour, je me rappelle très bien avoir transgressé un interdit qui<br />

pour moi n’en était pas un pourtant… Je me trouvais laide, différente<br />

des autres petites filles, à cause d’un énorme grain de beauté planté au<br />

beau milieu de mon nez et qui ressemblait plus à un gros bouton qu’à<br />

une coquetterie. Alors, me vint à ce moment là, l’idée d’ôter à tout<br />

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