Esprit Femme - Sanzen

BEAUTÉZEN
6 FACONS
DEPROLONGER
LESVACANCES
(sanssortirde chezsoi)
MODE
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ESPRITD'INITIATIVE
...

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Commebeaucoup,Esther
Lutterbachsedésespérait
d'exercerunmétierquin'avait
rienà voiravecsapassion.
Voicicommentellea réalisé
sonrêveen devenant
masseusenentreprise.
Texteset photosFrançoiseSpiekermeier
Avec elle, la pause zen remplace
la pause-café. Lorsque vous êtes
raplapla au travail, elle vient
vous masser avec des huiles
essentielles. Une respiration
d'un quart d'heure pendant laquelle, sans
quitter votre bureau, elle vous fait entendre
une musique douce et respirer des parfums
envoûtants. Un rêve? Pas du tout. A 36 ans,
Esther Lutterbach, ex-commerciale dans le
prêt-à-porter a changé de vie pour offrir une
bulle de douceur aux salariés stressés. Son
job: proposer des séances de relaxation rapides
afin de redynamiser les hommes et
les femmes S1,lrleur lieu de travail. Un service
ad hoc pour les sociétés performantes
d'aujourd'hui. Esther sait déstresser les plus
tendus: pressions des mains ou du coude sur
des points précis du corps afin d'éliminer les
blocages, stimuler les points faibles et rétablir
l'équilibre dans les différentes zones...
Grâce à une combinaison qui allie musique
relaxante et massage du dos, des bras, des
mains et de la nuque, elle aide les salariés à
déconnecter. On en ressort relaxé, en pleine
forme. Alors, lorsqu'on voit arriver Esther
avec son fauteuil massant et ses huiles essentielles
bio de citron ou de rose, tout le
monde a le sourire. «Après mon passage, les
gens se sentent mieux, dit-elle. Cequi mefait
encore davantage apprécier ce que je fais. "
Esther a trouvé sa voie! »
esfRIIhmne53
Il

il
III
ESPRITD'INITIATIVE
Estherafait
le choixd'une
communication
quiressemble
à cellede
sesclients.
le choixdes
bonneshuiles
essentielles reste
undesaspects
primordial
desontravail.
54 esPRm'enme
Souriret
musiquedouce
pourdétendre
lessalariés
quicroulent
sousla pression.
Ellenes'est
pasimprovisé
masseusedujour
aulendemain, .
. maispossède
un diplômede
massageshiatsu.

L
«JESUISPLUSPOSÉEQU'AVANTET
J'AIACQUISUNEGRANDEMATURITÉ»
ESPRITFEMME:Commentest né ce projet?
>Esther:Touta commencéparun examen
de conscience. J'étais responsable d'une
boutique de prêt-à-porter. J'avais 29 ans
etje m'interrogeaissurmon avenir: «Que
vais-jepouvoir faire longtemps,et aimer
longtemps?»J'avaisobservéle monde de
l'entreprise au IDde mes nombreux postes
dans la vente. Laplupart de mes collègues
étaient tendus, psychologiquement et
physiquement. Moi, j'avais besoin de
mobilité, de me sentir utile. Je sentais
aussi que je devais créer mon affaire.
Quesaviez-wus des métiers du bien-être ?
Lors de mon passage à L'Occitane, j'avais
appris l'arômacologie, cette science qui
étudie les effets du parfum sur l'organisme.
J'aimais cet univers. Et je voyais
la passion des masseurs qui choisissaient
leurs essences. En 1999, j'ai lâché mon
emploi avec l'idée d'exercer un métier dans
ce secteur. J'ai visité les écoles, arpenté
les salons spécialisés. Un monde rempli
de vrais pros, mais aussi de «gourous».
J'ai appris à faire le tri. Je me suis formée
aux techniques de massage, obtenu un
diplôme de shiatsu et réalisé une étude de
marché. Trois ans après,j'ai fondé Sanzen,
une société de massage en entreprise.
Quelles sont les difficultés que vous avez
rencontrées au début?
Pendant trois mois, j'ai contacté près de
70 entreprises, mais pas mal de portes
se sont fermées. Jusque-là, le massage
était réservé aux séminaires, aux soirées
d'entreprise. Bref, à la communication,
mais pas pour faire du bien aux salariés.
Au final, un tiers des sociétés ont pourtant
décidé d'essayer. Cela m'a confortée dans
l'idée qu'il existait un marché.
Comment avez-vous affiné votre concept ?
Je me suis mise dans la peau du responsable
des ressources humaines. Avec une
offre comme le massage, si vous entrez
dans une boîte sans en connaître les
codes, vous allez dans le mur. Ce service
ne doit pas perturber l'entreprise. J'ai
donc évité le côté trop «zen», préférant
parler de remise en forme, d'antistress,
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Il
Sesoutilsdetravail?Sesmains,biensûr,
maisaussil'indispensable fauteuildemassage.
de revalorisation de la relation employéemployeur.
L'entreprise était prête à
s'engager, mais, en retour, ils attendaient
une plus grande efficacité du personnel.
Comment peut-on se lancer dans une
activité qu'on ne connait pas?
J'ai pris trois ans pour réfléchir et me
préparer. Un professionnel a besoin de
1200 heures de massage pour bénéficier
d'une meilleure assurance responsabilité
civile. C'est la garantie d'une formation
solide. J'ai donc pris sur mes économies
pour passer le niveau troisième cycle de
shiatsu. Je me suis aussi formée à la rela-
xation coréenne: un massage agréable,
à base d'étirements... Etj'espère pouvoir
continuer à apprendre toute ma vie !
1.J'ai osé suivre ma voie: depuis l'enfance,
je suis très tactile et très indépendante.
2. J'ai été prudente. Je n'ai avancé qu'en
étant sûre de mes analyses. Je ne voulais
pas m'endetter inutilement sans connaitre
le potentiel de l'affaire.
3. J'ai misé sur une formation béton,
et je rai financée moi-même (Fédération
ftan~isedesma~u:www.~.&).
4.J'ai sollicité les conseils d'une
structure spéciaHsée afin de créer
ma société: Paris Initiative Entreprise
(www.parinitiativentreprise.com).
Ils m'ont aidée à monter mon dossier
et ronttransmis à des organismes de
financement comme France Active et
l1rfed. J'ai commencé par une micro-
Qu'est-ce que vous appréciez le plus
dans votre nouvelle vie ?
Le fait de décider moi-même, de travailler
pour le succès de ma propre affaire.
Aujourd'hui, j'ai 17 clients réguliers,
25 intervenants que je place dans les
entreprises. Mon associé s'occupe de la
communication et de la logistique sur les
salons. Une VRP multicarte s'occupe du
commercial. Et moi, je fais mes massages
en supervisant les opérations !
Cemétier vous a-t-il transformée ?
Il m'a complètement changée: je suis
plus posée qu'auparavant. Je me suis
interrogée sur mes capacités: il faut
aimer ce que l'on fait pour masser
15 personnes par jour! Je protège mes
mains,je fais de la natation, du yoga pour
bien me positionner en massant. Je suis
mieux dans mon corps. J'ai accepté mes
rondeurs. A force d'approcher de toucher
des gens de tous les âges, cela conduit à
penser que chaque personne possède sa
propre beauté. J'ai l'impression d'avoir
acquis une maturité incroyable.
Vous considérez-vous comme
une chef d'entreprise?
Pas vraiment Je me vois plutôt comme une
femmeàlafoislibreetheureuse! .
entreprise individuelle. Or,sans TVA,
je n'intéressais pas les sociétés. Alors, après
deux ans d'activité, j'ai créé une SARL
au capital de 10000 euros en m'associant
avec un partenaire. Cela m'a permis
d'approcher de grandes entreprises.
5. J'ai créé une méthode issue de diverses
techniques que je suis la seule à pratiquer
en France. C'est cela qui nous permet de
remporter des pam de marché.
6. J'ai su être patiente. J'ai connu deux
années sans revenus, mais je n'ai jamais
baissé les bras. Il faut s'accrocher, car
rien n'est facile. Mais cela finit par payer.
POURCONTAcrERESTHERVIA LEWEB
www.sanzen.&.
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