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DOSSIER : LE PERSONNEL COMMUNAL - Ville de Romillé

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COU<strong>LE</strong>UR SÉPIA SEPIA<br />

Promenons-nous dans les bois…<br />

<strong>de</strong> <strong>Romillé</strong><br />

La toponymie indique que pendant longtemps <strong>Romillé</strong> a été un territoire boisé. Quelques exemples ci-<strong>de</strong>ssous,<br />

expliqués par René Corre pour les Amis du Patrimoine.<br />

Par les routes et les sentiers <strong>de</strong><br />

notre commune allons à la rencontre<br />

<strong>de</strong> quelques lieux-dits dont les<br />

noms rappellent l'environnement très<br />

boisé qu'ont connu nos lointains ancêtres.<br />

« Le bois dans son acception actuelle<br />

“terrain couvert ou planté d'arbres”<br />

est apparu tardivement dans le langage<br />

courant, tout au plus à partir du<br />

XIVe siècle. À l'origine le bois désignait<br />

le buis (1) ; les bosquets, boqueteaux<br />

étaient nommés en fonction <strong>de</strong> leur<br />

essence : on parlait <strong>de</strong> chênaies, boulais<br />

(bouleaux), … » (2)<br />

Autre chêne, celui dit “Le chêne <strong>de</strong>s<br />

Rues” : il s'agissait sans doute, déjà à<br />

l'époque, d'un chêne très remarquable<br />

(comme “le Beau Chêne”) implanté<br />

à proximité <strong>de</strong>s rues c'est-à-dire <strong>de</strong>s<br />

terres à labourer. Le toponyme “rue”<br />

au singulier désigne lui plutôt la cour<br />

<strong>de</strong> ferme ou l'aire à battre. À proximité<br />

<strong>de</strong> ce chêne nous rencontrons “la<br />

Thélehais”, un lieu autrefois planté <strong>de</strong><br />

tilleuls : du vieux français teil. Un peu<br />

plus bas et à environ trois kilomètres à<br />

l'est du bourg se trouve le lieu-dit “les<br />

Couettes”. Le terme est sans doute<br />

d'origine gallèse et pourrait avoir la<br />

même signification que le breton<br />

“coat”, lui-même issu du gaulois ceton<br />

ou keiton (3) , bois, taillis. Sur le registre<br />

paroissial <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> 1785 le<br />

lieu est dit “lescouet” soit lisière, limite<br />

du bois. Retenons plutôt ce sens.<br />

Encore plus à l'est “le Saut Bois”. Le<br />

saut, ou sault, du latin saltus, désigne<br />

les régions <strong>de</strong> bois et <strong>de</strong> pacages,<br />

également les zones incultes à la périphérie<br />

<strong>de</strong>s territoires cultivés. Saltus a<br />

aussi le sens <strong>de</strong> gorge, défilé. Optons<br />

pour défilé forestier.<br />

Proche du centre <strong>de</strong> la localité : “la Rabine”.<br />

Ce toponyme est très fréquent<br />

chez nous en Bretagne mais son sens<br />

varie selon la zone dans laquelle il se<br />

situe. En Léon ce peut être une ouverture<br />

dans une haie ou une clôture pour<br />

donner l'entrée aux bestiaux dans<br />

un pré, un parc ; en Haute-Bretagne il<br />

s'agit d'une allée d'arbres <strong>de</strong> haute futaie<br />

menant à une maison <strong>de</strong> noblesse<br />

ou à quelque monastère. Notons que<br />

ce lieu est proche du château <strong>de</strong> Per-<br />

18<br />

extrait <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> Cassini<br />

ronay. A proximité nous trouvons “le<br />

Fail”, lieu-dit dont le nom signifie hêtre<br />

ou hêtraie.<br />

Et puis, tout au nord-est, “l'Osier”<br />

que l'on doit comprendre comme<br />

une oseraie, plantation d'osier, « arbuste<br />

<strong>de</strong>s lieux humi<strong>de</strong>s dont les longues<br />

branches fines et souples servaient<br />

à la confection <strong>de</strong> paniers et <strong>de</strong><br />

mannes » (4).<br />

Des lieux humi<strong>de</strong>s il y en avait bon<br />

nombre sur la commune ainsi qu'en<br />

témoignent, notamment, tous les<br />

“Launay”, lieux où poussent les aulnes<br />

(ou aunes). Ce terme “aulne” est assez<br />

récent : l'arbre s'appelait auparavant<br />

verne ou vergne et cette appellation<br />

a subsisté au sud <strong>de</strong> la Loire. Notons<br />

qu'en Breton gwern ou vern se traduit<br />

par aulnaie mais aussi par marais,<br />

zone humi<strong>de</strong>.<br />

(1). Cf. les lieux-dits boisse, bouis, bouisse,<br />

boissière...<br />

(2). Réf.: Samuel Perrichon -Université <strong>de</strong><br />

Rennes 2<br />

(3). D'après Jean-Yves Le Moing “Les noms <strong>de</strong><br />

lieux <strong>de</strong> Bretagne”<br />

(4). Michel Priziac

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