LES GENS DE FOCH Comme vous avez pu le lire ... - Fondation Foch

LES GENS DE FOCH
Comme vous avez pu le lire dans l’article sur « Le Service Technique de
l’hôpital Foch » par Serge Béguin, ce Service est constitué de différents
spécialistes représentant de nombreux corps de métier.
Nous avons décidé à la rédaction de ce journal de donner la parole au
personnel non-médical de l’hôpital qui fait partie intégrante de la grande
famille de Foch.
Aujourd’hui nous avons interviewé MM. Alain Quelene, électricien et Philippe
Bleron, menuisier.
Foch Info : Alain Quelene racontez-nous votre parcours. Comment êtes vous devenu
électricien à l’hôpital Foch ?
Alain Quelene : J’ai commencé à travailler chez un artisan à l’âge de 13 ans, jeune ouvrier
j’allais le soir suivre des cours. A l’âge de 16 ans je suis parti chez un autre employeur où je
suis resté 15 ans. J’aimais bien ce travail je me déplaçais beaucoup à l’extérieur.
Puis je suis rentré à Foch en 1979.
F.I. : Travailler pour un hôpital doit être totalement différent par rapport à un employeur
classique. Qu’est ce qui vous a le plus marqué ?
A.Q. : Il m’a fallu une petite période d’adaptation pour travailler dans un même lieu bien que
l’hôpital représente 73 000 m2
F.I. : Dans quel domaine intervenez-vous plus spécialement ?
A.Q. : Nous sommes 8 électriciens dont 2 délégués au service télécom, interphone. Nous nous
occupons plus particulièrement de la maintenance électrique et de l’électro mécanique de tout
le bâtiment et pour ce qui concerne le bloc opératoire nous sommes chargés uniquement de la
maintenance électrique que nous faisons deux fois par an..
C’est un service particulier, le service bio-médical qui intervient au bloc sur certain matériel :
respirateur, bistouri électrique, table d’opération, éclairage opératoire etc…
il est constitué d’électro-techniciens.
Tous les ans nous avons une visite d’un agent de l’A.P.A.V. E. (Association Parisienne de
Propriétaires d’Appareils à Vapeurs et Electriques) qui contrôle notre installation électrique et
nous informe des modifications éventuelles que nous devons apporter.
F.I. : Pourriez-vous nous décrire une journée type :
A.Q. : Mes horaires sont classiques de 8 H. à 12 H. 30 et de 13 H.30 à 17 H. (je bénéficie
d’une journée supplémentaire de repos tous les 15 jours).
Le matin en arrivant nous nous consultons avec le contre-maître pour la répartition du travail,
s’il y a un gros chantier en cours, c’est le bureau d’études qui répartit le travail.

Pour les 8 électriciens il y a un roulement chaque semaine : 1 personne est désignée pour
chaque travail : dépannage des ascenseurs, contrôle du matériel vital électrique, tous les jours
surveillance du Poste de haute tension ainsi que du tableau de distribution de l’hôpital etc…
Il y a toujours un électricien de garde toute la nuit de 17 heures à 8 H. le lendemain matin et
tous les samedis et dimanches et jours fériés.
Son astreinte est de s’occuper de toute l’électricité : téléphone – interphone – ascenseur et le
bio-médical.
F.I. : Vous devez avoir des contacts très variés, médecins, patients, employés de l’hôpital ?
A.Q. : C’est exact les électriciens naviguent un peu partout dans l’hôpital : bloc opératoire,
bureaux, parties techniques, nous sommes en relation avec le personnel hospitalier ainsi
qu’avec les patients. Je sais qu’un petit mot aux patients apporte quelque fois un peu de
réconfort ayant été moi-même hospitalisé plusieurs fois.
F.I. : Vous êtes impliqué dans les travaux de rénovation est-ce –que cela change votre
travail ?
A.Q. : Oui auparavant nous étions une véritable entreprise générale et il y a quand même
quelque changement dans notre façon de travailler Par exemple lorsqu’il y a tout un étage à
refaire, c’est une société extérieure qui nous livre « clé en main » les travaux qui sont faits
dans cet étage et nous assurons cependant une surveillance après avoir mis la zone des travaux
hors courant. Un an après cette installation, ce sont les électriciens de Foch qui sont
responsables de la maintenance.
Nous veillons également à ce que cette société respecte la présence des malades.
Grâce à une bonne gestion du travail, l’hôpital ne ferme pas, il est toujours en fonction.
Philippe Bleron (Menuisier)
J’ai choisi le métier de menuisier dès l’âge de 14 – 15 ans. Mon père était fraiseur et je ne
voulais pas faire la même chose. Je ne le regrette pas car j’aime travailler le bois, c’est vivant,
c’est chaud… .. j’ai peut être été influencé par un grand-oncle qui était menuisier.
Cela fait 25 ans que je travaille à l’hôpital Foch et c’est vrai que les conditions de travail ont
évoluées.
Ce sont maintenant des sociétés extérieures spécialisées qui font les gros travaux. Nous
assurons la maintenance dans les bâtiments, dans les chambres des malades, bureaux des
médecins, les postes infirmiers etc… . il y a toujours du travail : Tablettes, portes, stores,
placards, bureaux… .
Au bloc opératoire, il y a de moins en moins de bois, nous assurons cependant une
maintenance une ou deux fois par mois, dans ce cas nous venons travailler le samedi
(menuisiers, plombiers, électriciens, peintres… ), le bloc étant pratiquement fermé ce jour là. Il
y a toujours une ou deux salles d’opérations où il faut que nous intervenions pour assurer leur
bon fonctionnement.
Depuis la réorganisation et les travaux dans l’hôpital, je suis maintenant Secrétaire adjoint du
C.H.E.S.T. (comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail) ce comité regroupe

17 représentants du personnel : infirmier, laboratoire, représentants syndicaux, service
technique etc… Tous les trimestres nous avons une réunion où nous évoquons tous les
problèmes d’hygiène et les conditions dans lesquelles travaille le personnel.
La commission des travaux du C.H.S.C.T. se réunit le 1 er vendredi de chaque mois et nous
met au courant de l’avancement des travaux.
Des visites sont organisées dans les services où il y a des travaux, nous permettant ainsi de
faire d’éventuelles remarques sur la sécurité et les conditions de travail du personnel.
A l’heure actuelle il faut être polyvalent c’est à dire connaître un peu tous les corps de métier,
ce qui est pour nous très enrichissant.
Je voudrais ajouter que tous mes camarades et moi-même nous donnons une priorité absolue à
tout ce qui touche le bien être des malades.
Propos recueilli par la rédaction de Foch Info.