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<strong>CONTENU</strong><br />

A Hinche, le choléra attise la colère des Haïtiens 3<br />

Haïti, 12 janvier – 12 octobre 2010, vu par un Haïtien 7<br />

Haïti, un pays mal en point dans l'hémisphère occidental .... 9<br />

J'ai peur 11<br />

Trois enfants de l’A.M.I.E. ont perdu leurs parrainages… 12<br />

Interview du 02/09/10 de Sœur Hélène Van Ooteghem 13<br />

Les enfants Philippins sont heureux de pouvoir continuer leurs études. 15<br />

Petits projets du comité 00 « Projets » 16<br />

Je me présente… 19<br />

Merci ! 21<br />

Contacts 22<br />

<strong>COLOPHON</strong><br />

Contact<br />

Robert Tas<br />

Diestseweg 95 – 2440 Geel<br />

014 / 72 00 28 – roberttas@hotmail.com<br />

Rédaction<br />

Mark Bolsens, Stefaan De Bondt, Robert Tas,<br />

Christian Vandeplas, Xavier Votron<br />

1<br />

Couverture<br />

Katrijn De Vleeshouwer


La La rédaction rédaction de de Notre Notre Petit Petit Journal Journal<br />

Journal<br />

souhaite souhaite souhaite à à nos nos lecteurs<br />

lecteurs<br />

un un joyeux joyeux Noël<br />

Noël<br />

et et une une nouvelle nouvelle année année prospère<br />

prospère<br />

2


A Hinche, le choléra attise la colère des Haïtiens<br />

À quelques jours de l’élection présidentielle, l’épidémie exacerbe les frustrations des<br />

Haïtiens contre le gouvernement et les casques bleus.<br />

A Jacob, les paysans meurent en silence, sous les yeux des familles impuissantes et<br />

effrayées. Mardi 23 novembre, c’est un adolescent qui a été emporté par le choléra. Son<br />

décès ne sera probablement jamais comptabilisé dans les statistiques officielles. Sa sœur<br />

traverse ce village situé au centre d’Haïti, incapable de contenir sa peine. La jeune fille a pris<br />

la direction du gros bourg voisin, Las Palis, situé à deux heures de marche. Les cercueils<br />

s’achètent là-bas. Le défunt est resté dans la maison, au risque de contaminer le reste de la<br />

famille.<br />

La maladie a pris le village de Jacob par surprise. « Les signes du choléra sont apparus début<br />

novembre, rapporte Virginie Jean. Deux voisins ont été pris de diarrhées, de vomissements.<br />

L’un est mort, l’autre a survécu. On ne savait pas ce que c’était. Puis un citadin de passage a<br />

parlé d’une nouvelle maladie. On a fait le lien. » Virginie Jean pense que 20 villageois sont<br />

décédés depuis le début de l’épidémie. Difficile de vérifier : la commune s’étend sur des<br />

kilomètres et les cabanes des paysans sont disséminées dans les collines.<br />

À Jacob, les premières victimes sont mortes sur le chemin, avant d’arriver à l’hôpital de<br />

Hinche, chef-lieu du département du<br />

Centre, à cinq heures à pied. Faire le trajet<br />

en moto se monnaie. «D’habitude, on<br />

attend le dernier moment pour consulter<br />

un médecin pour éviter les dépenses<br />

inutiles», avoue Anne-Marie Jean. Sa mère<br />

est clouée au lit par une diarrhée sévère.<br />

Très âgée, la vieille dame est<br />

intransportable en deux-roues ou à cheval.<br />

Louer un 4 × 4 est hors de prix. Et qui<br />

accepterait de transporter une victime du choléra ?<br />

« C’est maintenant qu’on a besoin d’un centre de soin »<br />

L’infirmier privé qui passe parfois à Jacob ne s’est pas montré ces derniers temps. Résultat,<br />

seize jours se sont écoulés entre le déclenchement de l’épidémie et l’arrivée d’une équipe<br />

de l’ONG américaine World Vision. Pendant quarante-huit heures, le médecin a soigné les<br />

patients du village, distribué des médicaments aux malades, transporté neuf cas sévères à la<br />

ville, puis s’en est allé vers un autre canton. « Ils nous ont dit qu’ils reviendront dans six mois<br />

», regrette le villageois Salnave Borjela, avant d’ajouter, sans colère : « C’est maintenant<br />

qu’on a besoin d’un centre de soin. »<br />

À l’intérieur de l’hôpital Sainte-Thérèse de Hinche, le personnel a d’autres chats à fouetter.<br />

« Nous sommes en rupture de stock de sérum oral et de sacs appropriés pour enterrer les<br />

victimes », s’énerve Nadège Jacques, directrice départementale de la santé. Elle réclame<br />

3


aussi une voiture pour transporter les corps jusqu’au cimetière. « La mairie ne veut pas en<br />

entendre parler et des familles<br />

refusent de les récupérer par crainte<br />

de la contagion, regrette-t-elle. Les<br />

morts sont déplacés en brouette, sans<br />

aucune dignité. »<br />

L’unique 4 × 4 de l’hôpital est tombé<br />

en panne, si bien que Nadège Jacques<br />

dépend des rares ONG actives dans<br />

les environs pour visiter les zones<br />

rurales. L’épidémiologiste l’avoue, elle manque de visibilité sur l’ampleur du choléra à<br />

l’intérieur des campagnes. Peu de paysans sont d’ailleurs soignés à Hinche.<br />

« Quand on arrive dans une commune reculée, le choléra a déjà fait plusieurs victimes,<br />

résume-t-elle. La maladie marche à pied, transportée par les voyageurs. » Elle progresse<br />

aussi par les rivières dans lesquels les villageois se lavent, nettoient leur linge, ils en<br />

consomment même parfois l’eau, lorsqu’ils ne disposent pas de sources.<br />

Les casques bleus népalais accusés d’avoir importé le choléra<br />

Pour les médecins de l’hôpital, il ne faut pas seulement soigner les patients. Il faut aussi<br />

“couper le cordon de l’épidémie ». Pourquoi le mal a-t-il frappé Haïti ? s’interrogent-ils. « Il<br />

ne fait pas partie de nos microbes », insiste l’un. « Il vient de l’étranger », assure un second.<br />

La conversation glisse vite vers la Minustah, la force de maintien de la paix de l’ONU dans le<br />

pays. A Hinche, riches et pauvres, lettrés ou analphabètes ont trouvé le bouc émissaire de<br />

leur malheur : les casques<br />

bleus népalais, accusés d’avoir<br />

importé le choléra dans l’île.<br />

Chaque jour, les radios<br />

s’interrogent sur les<br />

similitudes entre la souche<br />

asiatique de la bactérie et<br />

celle qui se répand dans<br />

l’ancienne perle des Antilles.<br />

“C’est un scénario fort<br />

possible, juge un médecin<br />

humanitaire, mais on n’en aura probablement jamais la certitude.» En tout cas, l’épidémie<br />

s’est déclenchée à Mirebalais, où stationnent les militaires venus de Katmandou. Les<br />

premières victimes ont été détectées le long de la rivière, en aval de la caserne. Or, les<br />

riverains ont accusé les casques bleus de vidanger les latrines sur les rives, via leur soustraitant.<br />

Une affirmation démentie par l’ONU.<br />

4


De vieilles affaires plus ou moins similaires sont remontées à la surface à Hinche. Il y a six<br />

mois, des commerçants ont alerté le maire sur les odeurs suffocantes à la sortie d’un tuyau<br />

d’évacuation des eaux usées, relié directement à la caserne. « Bien avant le choléra, les<br />

auditeurs qui habitent le long du fleuve se sont également plaints à l’antenne des déchets<br />

organiques rejetés par les casques bleus de la ville », jure le journaliste Ortella Jackson. « Je<br />

passe parfois devant ces déchets entassés sur la rive, ajoute David Millet, agronome français<br />

en mission à Hinche. Ils sont si volumineux qu’ils ne peuvent appartenir qu’à la Minustah. »<br />

Par deux fois en moins d’une semaine, le slogan « Népalais = choléra » a retenti dans les<br />

rues de la commune. Le 15 novembre, une manifestation de plusieurs centaines de<br />

personnes a dégénéré en affrontement entre les étudiants et la garnison de Népalais. Jets<br />

de pierres, pneus incendiés… Deux soldats, roués de coup, ont dû être évacués en<br />

hélicoptère.<br />

Des violences à « motivation politique » selon la Minustah<br />

Le vendredi suivant, les organisateurs du second rassemblement, devant la caserne, ont<br />

invité la foule à se disperser. Quelques pierres ont volé sans faire de dégâts. « Mais d’autres<br />

manifestations sont programmées », avertit l’un des chefs de file, Élie Baudelaire,<br />

responsable associatif local. Le choléra « a jeté du feu sur des nerfs déjà à vif », constate le<br />

maire, André Renard. Pour calmer les esprits, l’élu a demandé le remplacement des Népalais<br />

par un contingent d’une autre nationalité.<br />

En réponse, la Minustah a dénoncé l’orchestration des violences à « motivation politique »,<br />

qui «tendent à créer un climat d’insécurité» à quelques jours du scrutin présidentiel,<br />

législatif et sénatorial, programmé le 28 novembre. Le responsable de la mission des Nations<br />

unies, le Guatémaltèque Edmont Mulet, a enjoint aux citoyens haïtiens de « ne pas se laisser<br />

manipuler ».<br />

Coïncidence troublante, en effet, les manifestations de Hinche et de Cap-Haïtien ont été<br />

organisées le même jour. Le mouvement a gagné Port-au-Prince, où de jeunes gens ont<br />

brûlé des pneus et lancé des pierres contre les casques bleus, jeudi et vendredi, avant de<br />

s’essouffler brutalement. À Cap-Haïtien, après soixante-douze heures de batailles de rue<br />

dans lesquelles sont morts au moins trois manifestants, les barrages ont été levés en une<br />

nuit. Les émeutiers, dont personne n’a jamais aperçu les responsables, ont disparu<br />

subitement, ce qui accrédite la thèse de la manipulation politique.<br />

À l’inverse, les organisateurs de Hinche ont toujours été en première ligne. Ils ont tenté tant<br />

bien que mal de contenir la colère du cortège dans lequel avaient pris place beaucoup<br />

d’étudiants et de professeurs. « Affirmer que tout est manipulé est simpliste, estime Jean-<br />

Baptiste Chavannes, président du Mouvement paysan papaye. Le choléra a réveillé l’hostilité<br />

latente de la population contre les casques bleus et contre le pouvoir accusé de ne rien faire<br />

pour endiguer l’épidémie. Après, il existe des pêcheurs en eau trouble. »<br />

Dans ce climat brûlant, le F. Franklin Armand tente de faire entendre sa différence. Pour ce<br />

disciple de Charles de Foucauld, respecté par tous les habitants du plateau du Centre,<br />

5


âtisseur de plus de 50 lacs artificiels, la Minustah est un faux problème. « La priorité<br />

aujourd’hui, martèle-t-il, c’est de sauver des vies, de lutter contre la psychose ambiante, pas<br />

de désigner un coupable. Mais avec les élections, tout peut vite dégénérer. »<br />

Olivier TALLES, à Hinche et Port-Au-Prince<br />

ATTESTATION FISCALE<br />

Une attestation fiscale vous sera envoyée au début de l'année prochaine<br />

pour tous versement ou ensemble de versements d'au moins 30 EUR par<br />

an 2010 pour déduction d'impôts<br />

Adresse de correpondance<br />

Sr Rose-Marie f.d.m.<br />

45, Rue Métellus<br />

Pétion-Ville Haïti ( W.I )<br />

Celle-ci, remplace Sr Marie d'Assise f.d.m. décédée dans le séisme de janvier 2010 .<br />

6


HAITI , 12 JANVIER - 12 0CT0BRE 2010, VU PAR UN HAITIEN<br />

Haïti, société à dominante chrétienne a été frappée le 12 janvier par un violent<br />

séisme. On était tous désemparés, désespérés, dépassés. Certains charlatans<br />

apprentis théologiens parlaient de malédiction de Dieu. On est encore désemparé à<br />

un niveau ou à un autre. Ce qui m`a toujours frappé depuis, c`est la rapide solidarité<br />

de la communauté internationale et le courage de ce peuple qui s`en remet<br />

timidement ou presque. Dans beaucoup d`autres sociétés humaines connues, il y<br />

avait place pour assister à un suicide collectif. L`exode rurale a repris parce que l`aide<br />

internationale est concentrée à Port-au-Prince. Elle sera peut-être distribuée avant les<br />

élections, question de se donner de la visibilité auprès des électeurs. Et, par voie de<br />

conséquence, les gens préfèrent les tentes à la campagne, ce qui a dégradé<br />

profondément la qualité de la vie de nos compatriotes. Pire encore, les nantis ont<br />

imposé leur loi en criant au scandale parce que pour eux, avec la distribution de<br />

l`aide, ils ne peuvent ni surenchérir ni écouler leurs stocks. Ils ont eu gain de cause.<br />

Monsieur Jean de la Lafontaine, n`est-ce pas que la raison du plus fort est toujours la<br />

meilleure ?<br />

Si le courage de ce peuple est au rendez vous, on ne sent aucun leadership au niveau<br />

de l`État. Ce à quoi on assiste aujourd`hui c`est un État sans projet de société qui<br />

méprise les couches les plus socialement fragiles, qui prépare des élections<br />

accommodées à son étroite vision, son malin calcul et qui laisse à la CIRH<br />

(Commission Intérimaire pour la Reconstruction de Haïti) le soin de décider du pays.<br />

On assiste à une prolifération vertigineuse d`ONGs qui arrivent avec du personnel<br />

expatrié sans s`intéresser à obtenir aucune connaissance du terrain si minime soit-<br />

elle. On vit en réalité sous le régime du « Qui finance commande »<br />

Dans l`entretemps, les dernières études révèlent que 84 % des cadres qualifiés du<br />

pays vivent à l`extérieur du pays pour des raisons soit pécuniaires soit sécuritaires et<br />

qu`Haïti partage avec la Somalie le droit d`avoir le pire système éducatif au niveau<br />

mondial. En tout cas pour ces 84 % là, ils pensent qu`ils n`ont pas leur place sous le<br />

chaud soleil haïtien. Haïti est doux pour les étrangers et fielleux pour ses<br />

ressortissants.<br />

Nous sommes en octobre, les élections sont prévues pour le 28 Novembre 2010. Et,<br />

comme les vrais politiciens savent que les promesses n`engagent que les auditeurs,<br />

pendant ces quelques semaines, les promesses vont cartonner dans les oreilles des<br />

femmes violées sous les tentes, des parents appauvris, des enfants non scolarisés, des<br />

paysans sans terre, des citoyens privés de tout service public et des patriotes de notre<br />

trempe qui refusent de vendre leur pays aux occupants. Ils vont vouloir de nouveau<br />

emmener le peuple en bateau.<br />

7


Mais un ex-président haïtien disait « Analphabèt pas bèt (ignorant mais pas con) ».<br />

Ces politiciens vont peut-être se tromper. Nos compatriotes qui croient dur comme<br />

fer qu`ils n`auront rien après les élections ont mis leurs votes au prix le plus offrant,<br />

avant de pénétrer dans l`isoloir.<br />

Par-dessus le marché, les résultats des élections sont contestées par une bonne partie<br />

de l`opinion publique avant même leur tenue. La constitution (d`après Justice et Paix,<br />

les juristes et..) est souillée, piétinée, mise à prix, malmenée. Ce qui me porte à dire<br />

qu`en démocratie les armes de l`obscénité, de la corruption et l`immoralité sont plus<br />

tranchantes que les baïonnettes en dictature arrogante.<br />

Je souhaite une reconstruction de la mentalité en Haïti et non une reconstruction<br />

uniquement faite en pierres taillées et/ou à la manière des bailleurs qui profitent du<br />

« je m`en fous » de nos soi-disant responsables. Je pense qu`on doit reconstruire<br />

notre mentalité qui est sous les décombres depuis 1804. La question qui me tracasse<br />

aujourd`hui encore est celle-ci : Tous nos dirigeants, au plus haut niveau de l`échelle,<br />

ont soit vécu soit étudié à l`extérieur, d`où vient qu`ils ont plutôt choisi d`être des<br />

borgnes au milieu des aveugles ?<br />

Tout n`est pas à désespérer. Il reste encore des haïtiens avec une réserve des<br />

Christophe, de Charlemagne Péralte, de Benoit Batraville, de Toussaint Louverture, de<br />

Capois-la-Mort et j`en passe. Il y a des jeunes qui veulent concrétiser le cri de feu le<br />

pape Jean-Paul II en Haïti 9 Mars 1983 « Il faut que quelque chose change dans ce<br />

pays ». Les enfants jeunes ont repris le chemin de l`école même si les parents ne<br />

savent pas encore où ils vont dénicher de l`argent pour payer la facture scolaire salée<br />

de leur progéniture, même si Haïti a le pire système éducatif mondial. La gratuité<br />

scolaire en Haïti n`est pas pour demain. Fort heureusement, il y a dans le monde des<br />

parrains et des marraines qui facilitent l`accès d`un plus grand nombre d`enfants à<br />

l`école. Ils y sont très sensibles et nous leur en sommes très reconnaissants.<br />

Lors de sa campagne électorale menée en Floride, le président actuel des USA disait<br />

aux haïtiens qu`il va remplacer l`aide humanitaire par l`aide au développement. Et, s`il<br />

le faisait vraiment un jour ?<br />

Père Jéthro NOEL (jethrono17@yahoo.fr)<br />

Ancien Vicaire Général du diocèse de Hinche, Haïti<br />

Coordonnateur des écoles catholiques du diocèse<br />

Directeur d`école.<br />

8


Haïti, un pays mal en point dans l'hémisphère occidental ....<br />

Nous sommes fin 2009, époque de progrès où tout est piloté électroniquement.<br />

Pourtant, en mettant le pied sur le sol haïtien, nous retombons un siècle en arrière.<br />

Notre avion nous débarque dans la plus grande ville du pays: Port-au-Prince. La<br />

température y est tropicale, le soleil brille et tout y est archi-sec; il n'a pas plu depuis<br />

des semaines. Nous nous dirigeons vers notre hébergement sur de mauvaises routes<br />

cahotantes. Le trafic est dense, chaque voiture est délabrée, les freins sont usés, les<br />

signaux défectueux, les portières bancales, seuls les klaxons marchent bien et fort.<br />

Dans ce boucan, nous empruntons de grandes routes où les feux de signalisation<br />

marchent – depuis quelques mois ils fonctionnent sur panneaux solaires. Le long des<br />

routes, des amas d'immondices où enfants et cochons barbotent.<br />

Le centre commercial est grouillant de monde. Les rues sont pleines d'échoppes<br />

branlantes, de seaux d'eau potable, de barils d'huile, des boîtes de livres. Tout cela<br />

doit, à un moment donné, céder la place au passage de la voiture. Port-au-Prince, une<br />

mégapole où tout le monde veut ou doit aller, parce qu'elle est la seule ville où on<br />

trouve de tout.<br />

La route de Hinche fait 125 km, asphaltée, avec de nombreux égouts, elle serpente<br />

entre monts et collines. Quelle amélioration ! La montagne toutefois, est touchée par<br />

l'érosion et le déboisement. Partout, les arbres sont abattus pour faire du charbon de<br />

bois, car il n'y a pas d'autre combustible pour préparer les repas et de nombreuses<br />

bouches sont à nourrir chaque jour. Les champs le long des routes sont chauves. Plus<br />

tard, quand viendra la pluie, les agriculteurs commenceront les travaux annuels,<br />

labourer et semer. Oui, il faudra planter le maïs et les haricots, base de l'alimentation<br />

quotidienne.<br />

Hinche est située au confluent de deux rivières. L'an dernier, lors des fortes pluies,<br />

elles ont inondé le centre ville. Heureusement il n'y a eu aucun décès ! Pourtant, il y a<br />

eu beaucoup de dégâts, les<br />

maisonnettes et leur pauvre contenu<br />

détruits. Les gens criaient au secours,<br />

c'était juste le début de l'année<br />

scolaire. Heureusement des<br />

organisations caritatives et l'Église<br />

ont beaucoup aidé.<br />

Oui, même dans une aussi petite<br />

ville vous trouvez des bidonvilles<br />

avec des gens qui n'ont rien pour vivre. Depuis des années il n'y a ni électricité, ni<br />

téléphone, ni de véritable réseau d'égout, ni d'eau courante et pourtant il y fait mieux<br />

vivre que dans la grande ville, parce que ... il y fait propre !<br />

9


Vous y trouverez des jardins d'enfants, des écoles primaires, professionnelles ou<br />

secondaires et même une université (de droit). N'importe qui peut y ouvrir une école<br />

et les enfants ne manquent pas. Oui, il y aura toujours du travail dans l'enseignement<br />

! La question reste bien sûr la qualité de l'enseignement qui y est dispensé. Les<br />

bonnes écoles dépendent généralement de l'Eglise, catholique ou protestante, mais,<br />

comme elles sont privées, les parents paient pour tout, y compris pour le personnel.<br />

Ce sont généralement des écoles de commerce. Une mauvaise école, à l'inverse,<br />

renforcera l'analphabétisme.<br />

Au marché, vous verrez les femmes assises toute la journée devant un panier rempli<br />

de légumes et d'épices ou quelques articles de toilette, dans l'espoir de vendre<br />

quelque chose afin de pouvoir payer les frais scolaires. Les pères travaillent<br />

habituellement aux champs ou font l'une ou l'autre corvée afin de gagner un peu<br />

plus. Mais, comme peu d'hommes y arrivent, ils préfèrent quitter Haïti pour la<br />

République Dominicaine pour aller travailler dans l'industrie de la construction ou<br />

dans la canne à sucre. La mère restera seule avec les enfants, sans aide du père, dont<br />

le départ sera souvent définitif.<br />

À Hinche, il ya aussi de nombreux<br />

étudiants en provenance du reste de<br />

la province. Ils y louent une chambre,<br />

achètent un tapis pour dormir et le<br />

roulent chaque matin de manière à<br />

avoir de quoi s'asseoir durant la<br />

journée. Ils doivent préparer leur<br />

propre nourriture ou bien ils vont à<br />

la cafétéria de Caritas. Ils viennent à<br />

pied à la ville, de 50 ou 60 km, et<br />

chaque semaine à nouveau,<br />

quelqu'un doit rentrer à la maison<br />

pour chercher des provisions. Rarement les parents en apportent. Ces élèves doivent<br />

beaucoup étudier. La plupart ne peuvent pas acheter les livres et doivent les recopier<br />

aux cours. La nuit, ils vont s'assoir sous un lampadaire près de la caserne ou d'une<br />

banque éclairée. On n'ose penser aux dangers encourus par ces jeunes ...<br />

Pourtant, ces jeunes là aussi aiment avoir GSM ou ordinateur, aspects bien<br />

particuliers de la vie aujourd'hui en Haïti! Chaque jour, les élèves viennent au collège<br />

avec leur GSM, pas vraiment pour l'utiliser mais pour le recharger. Là c'est gratuit. En<br />

ville il faut payer. Ils aiment utiliser un ordinateur, mais cela doit être un portable<br />

pour pouvoir trouver une source d'électricité. S'ils n'en ont pas, ils doivent se rendre<br />

dans un cybercafé, où ils paient l'utilisation à l'heure.<br />

Et pourtant, ces jeunes là aussi rêvent de plus tard, d'un bel avenir, d'une vie<br />

meilleure, des études, de l'étranger, de devenir avocat ou médecin. La question est de<br />

savoir quel avenir leur société et leur pays leur offrent.<br />

Roza Vanden Broucke (Missionnaire en Haït)<br />

10


J'ai peur<br />

J’ai peur<br />

J'ai peur de la colère de ces populations affamées,<br />

mal logées, démunies.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur de nos dirigeants qui sont dépassés<br />

par les événements.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur des chrétiens qui attribuent à Dieu<br />

les calamités d'Haiti.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur des étrangers au rêve exterminateur<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur de ces bottes qui violent, tuent, corrompent<br />

nos enfants, nos frères, nos dirigeants.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur de ces puissances ,dites amies, empathiques<br />

qui nous étranglent en nous embrassant.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur des candidats qui ne voient même pas les lacets<br />

de leurs chaussures.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur de ces collabos qui construisent la destruction<br />

de mon pays.<br />

J'ai peur<br />

J'ai peur de la peur qu'eux tous ont construite.<br />

Rodolphe<br />

11


Trois enfants de l’A.M.I.E. ont perdu leurs parrainages suite au décès de<br />

leur marraine et/ou, de leur parrain. Les voici:<br />

King Love né en 2001<br />

Il a persu sa maman en 2005. Son papa resté seul avec ses<br />

2 jeunes enfants, est sans revenu et il vit donc dans la<br />

misère. Le parrainage lui est donc vital, d’avance merci!<br />

Haïti – Sr. Pauline Midy s.f.a. – Français.<br />

Senthia née en 1995<br />

Elle a une soeur, son papa est cultivateur de petits jardins<br />

ce qui n’engendre que de maigres revenus. Sa maman est<br />

sans travail. La famille est très pauvre et a besoin de ce<br />

parrainage pour que Senthia puisse continuer l’école. Un<br />

grand merci!<br />

Haïti – Sr. Pauline Midy s.f.a. – Français<br />

David Achikke né en 1995<br />

Il a 2 soeurs, son papa est décédé, sa maman n’à aucin<br />

emploie, son parrainage lui est indispensable pour<br />

achever ses études.<br />

Sr. Maryse Georges, la responsable, vous remercie d’a-<br />

vance.<br />

Haïti – Sr. Maryse Georges s.f.a. - Français<br />

Saradjina née en 2005<br />

… a perdu son papa et sa maman vit de petits commerces<br />

où elle ne reçoit pour ainsi dire qu’une aumône. Comment<br />

dans ces conditions, payer la scolarité de Saradjina qui a<br />

besoin d’aide régulière? Aidez la s’il vous plaît!<br />

Haïti – Sr. Rose Marie f.d.m. - Français<br />

Coût d’un parrainage individuel d’enfant: 25 €/mois, à verser sur le compte:<br />

IBAN BE43 – 000-1034215-01<br />

géré par Janine Clapuyt-Van Rossum<br />

Avenue de l’Espinette 19 à 1348 Louvain-La-Neuve<br />

Tél. 010/45 01 29 E-mail: ja.clapuytvanrossum@skynet.be<br />

12


Interview du 02/09/10 de Sœur Hélène Van Ooteghem<br />

Bonjour Sœur Hélène. Je suis heureuse de profiter de vos vacances bien méritées<br />

pour vous poser quelques questions au sujet de votre vie à Kimpese dans le Bas-<br />

Congo.<br />

Q. Cela fait plus de 40 ans que vous êtes au Congo, pouvez-vous nous dire ce qui<br />

vous marque le plus dans la situation actuelle ?<br />

R. La misère, la misère, la misère…. Surtout celle des enfants, naturellement…<br />

Q. Pouvez-vous dire aux bienfaiteurs de notre comité « petits projets » ce que vous<br />

faites avec leurs dons ?<br />

R. Ce qu’il faut absolument, c’est éviter que les enfants traînent dans la rue lorsque<br />

les parents sont partis pour chercher un peu de travail. En tout premier lieu, il faut<br />

leur donner la chance d’aller à l’école afin qu’ils échappent à l’oisiveté et à tous les<br />

dangers : la drogue, la délinquance et aussi la prostitution. Ces enfants n’ont plus<br />

aucuns repères lorsqu’ils se retrouvent livrés à eux-mêmes toute la journée. Les<br />

parents rentrent tard le soir car ils doivent parfois aller loin pour gagner quelques<br />

sous. Malheureusement le milieu ne se prête pas pour organiser des<br />

« parrainages » car il n’y a aucune structure capable de les superviser. Aucune<br />

correspondance n’est donc envisageable. Cependant, les derniers résultats<br />

scolaires des enfants que nous avons pu envoyer à l’école, grâce à vos « petits<br />

projets » sont très encourageants. Ils ont tous réussi leur année.<br />

Je ne connais pas d’autres associations qui soutiennent des « petits projets »<br />

comme les vôtres. C’est bien dommage, car c’est une aide directe pour les plus<br />

démunis et dans le milieu où je vis, ils sont, hélas, très nombreux. Les grandes<br />

associations réalisent des grands projets, c’est très bien, mais ils n’atteignent pas<br />

les plus petits défavorisés dans leur vie de tous les jours.<br />

Q. Vous leur payez donc des fournitures scolaires ?<br />

R. Oui, mais aussi un peu de nourriture, des médicaments, si nécessaire, et des<br />

vêtements. Mais il faut agir avec beaucoup de discrétion car je ne peux pas aider<br />

tout le monde. Il faut donc également éviter les jalousies. Je ne donne jamais<br />

d’argent aux enfants mais bien à l’école où les enfants sont alors admis. Même les<br />

enseignants ne sont pas payés chaque mois, vous pouvez vous imaginer leurs<br />

problèmes… Je donne aux enfants de quoi manger à la maison, le soir : du<br />

poisson en boîte (en RDC, les poissons « Thomson » sont bien connus !), des<br />

haricots rouges et du riz. Ceci est la base de la nourriture. Manger de la viande,<br />

c’est tellement rare !<br />

Q. Que faites vous lorsque vous êtes en Belgique ?<br />

13


R. Dès que je reviens, je passe une visite médicale assez poussée afin que je sois en<br />

forme pour rentrer. Il est déjà arrivé que je doive prolonger mon séjour en<br />

Belgique pour me faire soigner avant de retourner au Congo. Ensuite, je me mets<br />

en route pour trouver de l’argent afin de pouvoir aider le plus possible tant que<br />

ma santé me le permet encore. Mes jambes n’ont plus 20 ans mais ma tête est<br />

toujours bien solide sur mes épaules et tant que je serai capable d’accomplir mon<br />

travail, je souhaite rester encore au Congo. Je réalise bien que c’est la crise et que<br />

cela devient plus difficile de trouver des fonds. Heureusement que j’ai encore ma<br />

famille qui me soutient et surtout les « petits projets de l’A.M.I.E. ». Mon congé se<br />

passe à rencontrer des gens qui restent sensibles à la misère des plus petits, pour<br />

cela je dois me déplacer et je le fais en train afin de ne pas dépendre des autres.<br />

Q. Je vous connais depuis 1954, vous étiez une de mes monitrices lorsque j’étais à<br />

l’école d’infirmières à Leuven et je constate avec plaisir que vous avez toujours<br />

cette même énergie. Je me rappelle que vous étiez exigeante vis-à-vis des élèves<br />

qui étaient dans votre service mais que vous aviez aussi une bonne dose<br />

d’humour… Je constate que vous avez toujours cet enthousiasme et cette joie de<br />

vivre alors que vous allez avoir 84 ans. C’est une belle leçon pour les jeunes qui,<br />

aujourd’hui, sont souvent désabusés… Mais comment faites-vous donc ?<br />

R. Je ne pourrai jamais assez remercier la Providence qui m’a donné le grand privilège<br />

d’être en assez bonne santé, d’être soutenue par l’A.M.I.E. et surtout de pouvoir<br />

compter sur votre comité « petits projets» qui me permet d’aider directement au<br />

cœur de la misère. Nous nous sentons compris et soutenus dans notre vie de<br />

chaque jour et cela nous aide beaucoup. Sans cette aide financière, je serais<br />

condamnée à revenir en Belgique… mais qu’y ferais-je à mon âge ?<br />

Q. Que pouvez-vous dire à nos bienfaiteurs dont certains font encore partie des tout<br />

débuts de l’A.M.I.E. ?<br />

R. Que voulez-vous que je dise d’autre que « mille fois merci » de soutenir nos<br />

enfants tellement défavorisés qui pourtant gardent toujours le sourire…. Oui,<br />

merci, chers bienfaiteurs, de me donner le bonheur de pouvoir aider les autres.<br />

Sans tous ces dons, je serais totalement impuissante. Merci et avec toute ma<br />

reconnaissance.<br />

Thérèse-Marie Flipot - de Fays<br />

14


Parrainages Professionnels<br />

Les enfants Philippins sont heureux de pouvoir continuer leurs études.<br />

"Un bon diplôme est la clé de ton avenir!". Combien de fois nos parents nous l'ont-ils dit?<br />

Combien de fois l'avons-nous répété à nos enfants? C'est une vérité avérée.Aux Philippines,<br />

les enfants des bidonvilles ne reçoivent pas cette chance. Dans le meilleur des cas, ils arrivent<br />

à étudier jusqu'à l'âge de 15 ans (à condition d'avoir un boulot pour couvrir les frais). Des<br />

études supérieures sont exclues. Même les plus doués voient ainsi se perdre toute chance<br />

d'un avenir meilleur. C'est ainsi que A.M.I.E. a démarré le programme de "parrainages<br />

professionnels" : donner aux jeunes, pendant trois ans, l'occasion de suivre un enseignement<br />

professionnel et d'ainsi pouvoir briser le cercle vicieux de la pauvreté. Les enfants écrivent<br />

régulièrement à leurs parrains et marraines. Voici quelques extraits:<br />

"Ce fut un soulagement d'apprendre que mes problèmes financiers ont été pris en charge. Je<br />

peux donc atteindre mon but dans la vie. Au-delà des aspects techniques, l'école m'apporte<br />

beaucoup d'autres valeurs que je chérirai toute ma vie "- Estrelita<br />

"Dieu m'a envoyé une bénédiction: c'est vous! Je vous remercie de m'avoir donné la possibilité<br />

de poursuivre mes études. Salamat po (merci)"- Rhealyn<br />

"Nous venons de terminer nos examens. J'ai travaillé très dur. C'était mon devoir: envers mes<br />

parents, envers vous, envers mes professeurs. Je me réjouis d'être moi-même, dans quelques<br />

années, devant une classe "-. Anna Lourdes<br />

"J'ai beaucoup appris ce semestre. Et mes résultats étaient bons. Je vous remercie de me donner<br />

cette chance "- Joseph<br />

"Je suis l'informatique appliquée et ça marche bien. Particulièrement les sujets pratiques. Je fais<br />

maintenant couramment des animations sur Internet. Et cela se traduit par de bons résultats "-<br />

Joshua<br />

Grâce à l'aide de tant de bienfaiteurs, A.M.I.E. a déjà pu aider de nombreux jeunes lors de<br />

leurs études. Mais encore aujourd'hui les besoins restent énormes. Nous cherchons donc des<br />

parrains et marraines qui veulent s'engager pour trois ans pour un parrainage professionnel<br />

aux Philippines. Avec 35 Euros par mois, vous donnez une chance inespérée à un enfant, mais<br />

aussi à toute sa famille.<br />

Contactez Elisabeth Carton (francophone) soit Marc Bolsens (Néerlandophone). Les adresses<br />

de contact sont reprises en dernière page de cette brochure.<br />

Mark Bolsens<br />

15


Petits projets du comité 00 « Projets »<br />

Merci de verser votre contribution à ces projets uniquement au N° de compte 000-<br />

154 58 39-47 A.M.I.E. comité « projets » Ericastraat 9 2440 Geel<br />

ou au N° de compte IBAN BE22 0001 5458 3947 (code BIC : BPOTBEB1)<br />

et de toujours inscrire en communication : « Petit Projet du comité 00, suivi du N°<br />

du projet choisi ».<br />

Si vous ne précisez ni le N° du projet, ni le nom du missionnaire ou du pays que vous<br />

voulez aider, vous nous permettez de choisir pour vous en fonction des besoins les<br />

plus urgents.<br />

Projet N° 305-11 : Noël des pauvres (Srs. Guido et Lena - Brésil)<br />

En 2009, 250 familles du bidonville « São Antônio », aujourd’hui rebaptisé « Vila<br />

Cedro », ont reçu un colis de Noël. En 10 ans, votre amitié partagée a valorisé<br />

les familles des bidonvilles situés autour de Montes Claros : elles étaient jadis<br />

tout à fait isolées dans leur misère et leur mutisme, elles jouent aujourd’hui un<br />

rôle actif dans l’éducation de leurs enfants, leur alimentation et l’hygiène, en<br />

général.<br />

Cette année, nous vous proposons d’offrir aux déshérités du bidonville « São<br />

Geraldo », 200 colis de Noël contenant des produits de base (riz, sucre,<br />

macaroni, farine, huile, café, savon, etc.). Ce cadeau d’environ 14 €/famille lui<br />

permet de manger plus et mieux pendant une quinzaine de jours. Ce sera la 11 e<br />

année de notre action de Noël, soit la 11 e favella aidée.<br />

Coût du projet:...................................... 2.800 €<br />

Projet N° 424-2 : Cochabamba (Adelina Gurpegui - Bolivie)<br />

Avec l’aide d’Adelina Gurpegui, nous aidons des patients de l’hôpital général de<br />

Cochabamba, car ce sont les plus pauvres de la ville. Grâce à vous, la première<br />

transplantation rénale y a été réalisée avec succès, la 2 e vient d’y être faite avec<br />

presqu’autant de succès. Juan Daniel Z. souffre d’une malformation congénitale<br />

de l’appareil urinaire et vit seul avec sa mère. Malgré leur grande pauvreté, la<br />

maman l’a conduit en Argentine pour que des spécialistes tentent de lui sauver<br />

un rein, mais l’inflammation a persisté à un point tel que les médecins boliviens<br />

ont dû lui enlever les 2 reins. Cet enfant survit grâce aux machines auxquelles il<br />

16


est raccordé : une transplantation rénale est donc urgente, car sa vie en<br />

dépend. Si les derniers examens de compatibilité confirment les premiers,<br />

l’opération pourra se faire fin décembre. Ce joli garçon, bien sympathique, a 7,5<br />

ans. Espérons que son corps se développera normalement et qu’il pourra<br />

bientôt retourner à l’école, car il était alerte et intelligent.Un immense merci de<br />

sa part pour le joli cadeau de Noël que vous lui ferez : il est vital pour lui.<br />

Coût de l’opération : 3.100 €<br />

Projet N° 407-7 : Vie meilleure pour les enfants de Kimpese (Hélène Van<br />

Ootegem - RDC)<br />

Sœur Hélène veut améliorer la vie des enfants de Kimpese, car beaucoup de<br />

familles sont démunies de tout. Elle intervient pour que ces enfants puissent<br />

fréquenter l’école (minerval, uniforme obligatoire, livres et cahiers), leur fournit<br />

des médicaments, un peu de nourriture, etc. Aidons-la à atteindre ces enfants<br />

et à réaliser notre propre objectif. Elle est notre cœur et nos mains.<br />

Estimation minimum : 2.000 EUR / semestre<br />

Projet N° 306-5 : Aide (alimentaire) pour les sinistrés de Port-au-Prince<br />

(Georges Maryse, Haïti)<br />

Encore un immense MERCI aux bienfaiteurs du comité « Projets » pour leur<br />

grande générosité envers les victimes du séisme du 12/01/2010 et « un gros<br />

merci » de la part de Sr Maryse. Dans le rapport qu’elle vient de nous faire<br />

parvenir, elle insiste sur la misère des sinistrés. Je la cite « Les parents utilisent<br />

l’argent pour tout et tout, car ils sont dépourvus de tout. Même si je leur ai dit<br />

d’utiliser l’argent uniquement pour la nourriture, ils le dépensent pour d’autres<br />

choses car ils manquent vraiment de tout. C’est la misère et le gouvernement ne<br />

les encadre pas. Il faut continuer à soutenir ces familles, car si l’aide s’arrête, il n’y<br />

a rien, rien si ce n’est la mendicité. Si on pouvait leur donner un petit commerce,<br />

ils pourraient s’entraider, mais ce n’est pas facile. Enfin… Encore une fois merci. »<br />

Elle donne ensuite les noms des familles aidées : elles ont utilisé vos dons pour<br />

acheter de la nourriture, des vêtements et des médicaments.<br />

Cet E-mail nous a fait espérer que vous voudrez encore aider ces parents et ces<br />

enfants, c’est pourquoi nous vous proposons une fois de plus ce projet. A quoi<br />

servira-t-il ? A leur donner beaucoup d’amour et un peu d’espoir, peut-être<br />

l’espoir de s’en tirer avec un petit commerce, si Maryse trouve le moyen<br />

adéquat.<br />

17


Coût du projet : à votre bon cœur… Nous ferons, dès que possible, suivre<br />

l’argent à Sr. Maryse, nous savons comment faire ! Nous agirons au mieux,<br />

comme toujours. Merci et « Joyeux Noël ».<br />

Projet N° 427-1 : Soins de santé aux Cayes (Maria-Goretti Garcia Haïti)<br />

Maria-Goretti a été parrainée (1) par l’A.M.I.E. belge de 1995 à 1998, quand<br />

j’étais encore responsable des parrainages professionnels et a obtenu son<br />

diplôme d’infirmière au Pérou. Elle est ensuite devenue religieuse et travaille<br />

actuellement au dispensaire des Cayes en Haïti.<br />

Bien que son toit soit percé en différents endroits et qu’il soit très exigu, le<br />

dispensaire reçoit gracieusement une centaine de patients par jour et leur offre<br />

les médicaments dont ils ont besoin. En outre, 5 laborantins y font des analyses<br />

de sang, d’urine, de selles et de crachats ainsi que la détection de la malaria et<br />

du virus HIV.<br />

Permettons-lui de continuer à soigner tous ces pauvres gens. Merci pour eux.<br />

Coût du projet:................1.000 €/an<br />

(1): Félicitations à Céline et Emilio H., ses anciens parrain et marraine.<br />

18


JE ME PRÉSENTE…<br />

Je me présente. Père Freddie Justo Lucena. Missionnaire philippin Scheutiste (CICM).<br />

Je suis actif comme missionnaire en Haïti depuis 2005 et prêtre à la paroisse Ste Anne<br />

à Bois de Laurence depuis 2007.<br />

Bois de Laurence est un village situé dans le nord-est, à l'intérieur du pays. C'est une<br />

région montagneuse déboisée. Le village est isolé mais connaît toujours une<br />

croissance démographique. La population y est relativement jeune. Il y a peu<br />

d'opportunités d'y trouver un boulot.<br />

Le village est pauvre. La population y survit grâce à l'agriculture, la coupe de bois et<br />

de petits commerces. On y cultive des légumes, des haricots, des carottes et du maïs,<br />

mais la récolte annuelle est aussi incertaine que le climat. Les années précédentes, la<br />

nourriture manquait à cause de la sècheresse. De nombreuses fermes ont été<br />

dévastées par les ouragans.<br />

Il y a peu d'espoir d'y développer une activité économique par manque<br />

d'infrastructures et d'institutions.<br />

Le village manque d'écoles pour ses enfants. Il n'y a pas de force de maintien de<br />

l'ordre. Les voies d'accès sont quasiment impraticables. Le village est isolé. Les jeunes<br />

sont confrontés à cette dure réalité.<br />

Dans ma paroisse, une école paroissiale accueille depuis le tremblement de terre 978<br />

élèves, dont un grand nombre de réfugiés de la capitale.<br />

Les enfants n'ont pas de quoi se nourrir convenablement. Cela a un lourd impact sur<br />

leurs études. Le PAM (programme alimentaire mondial des Nations Unies) remédie<br />

au mieux à la situation.<br />

L'école paroissiale ne peut demander de contribution financière significative aux<br />

parents. Ils n'en n'ont pas les moyens.<br />

Il y a aussi des écoles publiques et privées. Comme ces écoles se situent au centre da<br />

la ville, les enfants de la périphérie doivent marcher des heures pour s'y rendre. Je<br />

salue et admire ces enfants pour leur courage et leur détermination à aller à l'école<br />

en dépit de leur pauvreté et des conditions difficiles dans lesquels ils vivent.<br />

Je suis directeur de l'école et prêtre de la paroisse; l'école est ma priorité. La<br />

scolarisation et l'éducation sont les meilleures bases que nous puissions donner à ces<br />

enfants pour leur assurer une chance face aux défis de l'avenir.<br />

19


La communauté est en pleine évolution. Ces enfants que nous essayons d'aider,<br />

pourront peut-être apporter de nouvelles opportunités à Bois de Laurence et<br />

contribuer à l'amélioration des conditions économiques locales. L'extrême pauvreté<br />

devrait pouvoir être transformée en un monde meilleur si nous y avons des gens<br />

biens éduqués, responsables et dévoués.<br />

Un grand merci à nos bienfaiteurs, sponsors et partenaires qui nous assistent dans<br />

cette mission dédiée aux enfants démunis. Votre aide leur apporte espoir et joie. Ils<br />

sont motivés pour faire de leur mieux, pour obtenir de bons résultats scolaires, pour<br />

atteindre leur but.<br />

Je prie afin que vous puissiez continuer à soutenir nos enfants. Que vous les aidiez à<br />

se redresser hors de la misère. Que Dieu vous bénisse.<br />

Père Freddie Lucena<br />

eidderf2ph_cicm@yahoo.com<br />

Responsable local des parrainages (comité 05)<br />

DONS EXCEPTIONNELS ET LEGS<br />

Peut-être pensez-vous parfois à ce qu'il adviendrait de vos biens en cas de décès<br />

inopiné. Normalement, tout va aux héritiers et/ou à l'état. Mais pourquoi ne pas<br />

faire don de vos biens à l' A.M.I.E., en totalité ou partiellement, sous forme de<br />

legs?<br />

Les dons exceptionnels sont aussi les bienvenus.<br />

Tous deux nous permettront de soutenir nos filleul(e)s encore mieux, via les<br />

parrainages et les projets.<br />

Si vous souhaitez – en toute discrétion – nous en parler, n’hésitez pas à<br />

contacter notre responsable financier, Stefan de Bondt.<br />

20


MERCI !<br />

Les jeunes du Centre Notre Dame de Clairvaux et moi vous remercions de votre<br />

générosité.<br />

Vos efforts nous donnent du courage! En cette fin d’année, la vie est devenue très<br />

dure à Madagascar: elle l'était déjà, mais avec la crise politique qui perdure et qui<br />

entraîne la fermeture de beaucoup de zones franches (entreprises pour la<br />

fabrication d'objets: vêtements, souliers, etc.), elle est plus dure encore. En outre, il<br />

y a eu un coup d'Etat manqué, il y a quinze jours!<br />

Merci de votre soutien, qui nous donne l'espoir d'aller toujours de l'avant!<br />

Je profite de l'occasion pour anticiper mes souhaits pour un joyeux Noël et une<br />

bonne année 2011.<br />

P. Innocent,sdb<br />

21


CONTACTS<br />

A.M.I.E. (siège social et secrétariat)<br />

Rob Tas<br />

Diesteweg 95 - 2440 Geel<br />

Tel.: 014/72 00 28<br />

Email: roberttas@hotmail.com<br />

compte: 000-3256960-88<br />

www.amie-be.org<br />

PROJETS<br />

Jean & Thérèse-Marie Flipot - de Fays<br />

Ericastraat 9, 2440 Geel<br />

014/59 02 80 (de 10-12u. et 13.30 -16u.)<br />

jean.flipot@telenet.be<br />

compte: 000-1545839-47<br />

PARRAINAGES<br />

COMITÉ AMERIQUE LATINE<br />

Parrainages individuels<br />

Frans Parren<br />

Nieuwe Graanmarkt 15 bus 5<br />

1000 Brussel<br />

frans.parren@scarlet.be<br />

Rekeningnummer: 000-3256961-89<br />

Marleen Lanckman<br />

Domeinstraat 69A, 3010 Kessel-Lo<br />

016/35 50 77<br />

marleenlanckman@hotmail.com<br />

compte: 000-0246707-36<br />

janine Clapuyt - Van Rossum<br />

Av. de l’Espinette 19, 1348 Lv-la-Neuve<br />

010/45 01 29<br />

ja.clapuytvanrossum@skynet.be<br />

compte: 000-1034215-01<br />

Elisabeth Carton de Tournai-Jadot<br />

Av. Eugène Godaux 28, 1150 Woluwe St P.<br />

02/770 06 89 (de préférence mercredi matin)<br />

elisabeth.carton@scarlet.be<br />

compte: 000-0895583-79<br />

______________________________________________<br />

PROJECT HAPPY HOME (KENYA)<br />

Christian Vandeplas<br />

Fond Thirion 61, 1410 Waterloo<br />

02/354 74 41, GSM 0497/52 75 42<br />

christian@vandeplas.com<br />

compte: 979-3261073-35<br />

COMITÉ AFRIQUE (Entasekera, Mukuyu School)<br />

Robert Tas<br />

Diestseweg 95, 2440 Geel<br />

014/72 00 28<br />

roberttas@hotmail.com<br />

compte: 979-3261075-37<br />

COMITÉ ASIE<br />

Parrainages individuels<br />

Jos en Griet Cuypers - Van den berge<br />

Bergstraat 110, 3010 Kessel-Lo<br />

016/25 31 13<br />

jos.cuypers@icts.kuleuven.be<br />

compte: 000-1732604-87<br />

Elisabeth Carton de Tournai-Jadot<br />

Av. Eugène Godaux 28, 1150 Woluwe St P.<br />

02/770 06 89 (de préférence mercredi matin)<br />

elisabeth.carton@scarlet.be<br />

compte: 000-0649668-59<br />

Parrainages de groupes<br />

Griet Cuypers - Van den berge<br />

Bergstraat 110, 3010 Kessel-Lo<br />

016/25 31 13<br />

jos.cuypers@icts.kuleuven.be<br />

compte: 000-3254465-18<br />

Parrainages proffessionels<br />

Elisabeth Carton de Tournai-Jadot<br />

000-0649668-59<br />

mailto:elisabeth.carton@scarlet.be<br />

Mark Bolsens<br />

Tijl Uilenspiegellaan 126, 2050 Antwerpen<br />

0486/526 188 of na 21u. 03/219 17 01<br />

Mark.bolsens@telenet.be<br />

compte: 000-0857751-77<br />

TRESORIER<br />

(changement d'adresse et attestations fiscales)<br />

Stefaan De Bondt<br />

Stampkotstraat 10, 8551 Heestert<br />

056/71 72 81<br />

debondtlavens@telenet.be<br />

22


A.M.I.E.<br />

30 ans d'expérience<br />

www. amie-be.org<br />

3 types de parrainages<br />

100 % de volontariat<br />

aide aux enfants<br />

petits projets<br />

l’ensemble des frais : 1,06%<br />

23

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