la Voix du Congo Profond - agriculture-rdc.net

Revue de la Cellule de Réforme du Ministère de l’Agriculture
Juillet 2011
numéro 1

sommaire
Editorial
Vision du Gouvernement dans la Politique Agricole et Rurale
Rédimensionnement de la Cellule de reforme
a. Appui à la restructuration des Services Centraux et Provinciaux du Ministère de
l’Agriculture/Secrétariat Général à l’Agriculture, pêche et Elevage : Etat des lieux
b. Notification collective
c. Organigramme redimensionné de la Cellule de Reforme du Ministère de l’Agriculture/
Secrétariat Général à l’Agriculture, Pêche et Elevage
d. Le départ de la cellule de Reforme
e. Organigramme : entité clé du Ministère de l’Agriculture
f. Présentation des activités de deux structures :
1. Plate forme de communication et Information
2. Production et Santé Animales au Ministère de l’Agriculture
Privatisation, Promotion, Genre et Jeunesse
Echos des organisations paysannes
Information sur les CARGS :
1. Etat de lieux actuel des CARGS
2. Province Orientale
3. Province du Kasaï-Occidental
La Reforme et l’incitation aux investissements privés
Echos des partenaires
Les nouvelles de la Coopération Belgo-Congolaise
1. Financement de la filière semencière des cultures vivrières
2. Province Bandundu: Programme de Développement Agricole dans les Districts de
Kwilu et de Kwango PRODAKK
3. Un avenant au DTF pour 18 mois
4. Un système d’information géographique (SIG) permettant la gestion, le monitoring
ainsi que l’évaluation du Programme Indicatif de Coopération Belgo-Congolaise
5. Mise en place d’une Unité Conjointe d’Appui à la Gestion au sein du Ministère
de l’Agriculture
6. Analyse de la Gouvernance du secteur agriculture en R.D. Congo par l’Agence
Belge de Développement /CTB
Réorganisation des structures administratives du Ministère de l’Agriculture
Information sur le secteur Agricole
Le SADR, acteur du développement au Kasaï-Oriental
Relance de la Filière café
Fiche technique de la culture d’ananas
Les accidents et traumatismes causés par l’utilisation des pesticides sur les agriculteurs
et sur la population
Projet de loi portant principes fondamentaux relatifs au Secteur Agricole
(Code Agricole)
p. 3
p. 4
p. 7
p. 7
p. 8
p. 9
p. 10
p. 12
p. 14
p. 14
p. 16
p. 17
p. 18
p. 20
p. 20
p. 21
p. 21
p. 24
p. 28
p. 33
p. 33
p. 35
p. 37
p. 37
p. 39
p. 41
p. 46
p. 46
p. 51
p. 52
p. 55
p. 61

EDITEUR RESPONSABLE
Secrétaire Général du Ministère de
l'Agriculture en RDC avec l'appui de
l'Agence Belge de Développement
(CTB)
COMITÉ DE RÉDACTION :
- Pr. Patrick MAKALA
- Bernadette KAMANGO
- Augustin LUMBA
- Mathieu MUKENGE
- Marie-José IFULU
- Justin LUAMBA
- Sahel VANGU
MISE EN PAGE
Solange MUTANDA
SAISIE
- Ghyslaine NAWEJ JING
- Arlette MISENGA
- Patricia MBANDI
Contact pour toute réaction, suggestion
ou information, contactez
plateformedecommunication@yahoo.fr
Plate forme de communication et
information du Ministère de l'Agriculture,
Secrétariat Général
Croisement Boulevard du 30 juin et
Batetela, Gombe-Kinshasa
Editorial
La bonhomme de chemin et ce,
restructuration du Ministère
de l’Agriculture, continue son
avec, l’Agence Belge de Développement
(ex CTB). Par référence à cet appui, un
avenant DTF n° CODE NAVISIONRDC
07 089 11, CODE DGD NN 3004383
qui recadre cette restructuration dans
le cadre du Programme Intérimaire de
Coopération (PIC) 2010 -2013, a permis
de lancer le programme de la Tshopo
en Province Orientale dans ce qui est
convenu d’appeler nouvelle approche
programmatique.
La présente édition de la Voix du Congo
Profond, magazine du Projet de la restructuration
du Ministère de l’Agriculture,
Pêche et Elevage rappelle la Vision du
Gouvernement de la République, s’agissant
de la Politique agricole et rurale, et
informe le lecteur sur le redimmensionnement
de la Cellule de Réforme du Ministère
de l’Agriculture, Pêche et Elevage.
Continuant avec sa ligne de conduite,
le contenu de la Voix du Congo Profond
ne déroge pas à la règle qui fait appel à
l’information sur le Conseil Agricole Rural
de Gestion (CARG), sur des échos
des organisations paysannes et des partenaires
au développement mais aussi et
surtout sur l’information technique relative
au secteur agricole et rural.
Dr. Hubert ALI RAMAZANI
Secrétaire Général

Vision du Gouvernement congolais
dans la Politique Agricole et Rurale
La
République Démocratique du
Congo dispose de son document
de Politique agricole et rurale. Ce
document constitue la base de la planification des
actions qui concourent au développement du secteur
agricole et rurale.
Son objectif est de contribuer à la réalisation de la
sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté.
Conformément au premier Objectif du Millénaire
pour le Développement (OMD) des Nations Unies,
il s’agit de réduire de 50 % le nombre de personnes
vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de faim
et de malnutrition, d’ici à l’an 2015.
L’adoption de la « Note de Politique Agricole et rurale
» s’appuie sur les considérations qui suivent.
La lutte contre la pauvreté passe nécessairement
par la relance du secteur agricole, auquel on reconnaît
une capacité de création d’emplois qu’on ne
retrouve pas dans les autres secteurs d’activités.
En effet, il est démontré qu’une augmentation de 10
% de la de la production agricole peut se traduire
par une diminution de 7 % du nombre des personnes
vivant sous le seuil de la pauvreté.
Le Gouvernement, en référence au rôle dévolu
au secteur agricole dans le Document de Stratégie
pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
(DSCRP), entend créer des richesses en milieu rural
par une agriculture compétitive reposant sur la
promotion des petites et moyennes entreprises agricoles
et d’élevage, animées par des professionnels.
Cette vision implique une mutation de ce secteur
qui ne peut s’opérer que par : une recherche agricole
à grande capacité et tournée vers l’innovation ; l’affectation
des budgets adéquats au secteur agricole
dans le contexte de la décentralisation ; la mise en
œuvre du plan de restructuration du Ministère de
l’Agriculture, Pêche et Elevage et du Développement
; la promotion des systèmes financiers adaptés
à la nature des activités du secteur agricole et
l’expansion de l’infrastructure publique dans le but
de viabiliser les sites de production.
6
En vertu du principe
irréversible
du libéralisme
économique et
de la subsidiarité,
l’Etat se désengage
des fonctions
de production et
de commercialisation,
pour se
concentrer sur
ses fonctions régaliennes,
à savoir
: le contrôle,
la planification, la collecte, la production et la diffusion
des informations utiles à la production, et
à l’organisation des circuits de commercialisation
de façon à favoriser une concurrence loyale entre
les acteurs.
L’Etat s’emploiera aussi à développer des infrastructures
socio-économiques de base et à la création
des conditions incitatives à l’investissement
privé dans le secteur agricole.
A cet égard, le Gouvernement s’engage à entreprendre
les actions prioritaires susceptibles de garantir
et d’encadrer la mise en œuvre de la « Note de Politique
Agricole ».
Il s’agit notamment de la consolidation de la paix
et de la sécurité ; la poursuite des efforts visant
l’amélioration de l’environnement macro-économique,
de l’application de la Déclaration de Maputo,
à savoir, augmenter progressivement le budget
du secteur agricole et rural jusqu’à atteindre 10
% des ressources budgétaires, et enfin l’adoption
d’un code agricole spécifique, à l’instar du code
minier, dont le but sera de faciliter aux agriculteurs
et autres investisseurs l’accès aux capitaux financiers
et fonciers dans l’espace rural.
Par le présent engagement, le Gouvernement entend
asseoir le développement socio-économique
du pays sur l’indéniable potentiel de son secteur
agricole et rural.

Le Ministère de l’Agriculture a un nouveau
cadre organique
I. CONTEXTE
La
constitution du 18 février 2006 de la RDC
a opté pour la décentralisation comme
mode de gestion du territoire national.
Dès lors, elle a consacré:
La reforme de l’Administration publique qui était
déjà adoptée depuis 1990. D’autant plus que la
réussite de la décentralisation passe nécessairement
par une réforme de l’Administration publique et la
définition de ses missions tant au niveau central
que local. Et, nul n’ignore que le diagnostic posé
à cet effet avait relevé que les Services du MAPE
étaient obsolètes, inadéquats et inefficaces.
Voilà pourquoi le premier résultat attendu du Projet
d’Appui à la Restructuration des Services Centraux
et Régionaux du MAPE était : LA REORGANI-
SATION DES STRUCTURES DU SECRE-
TARIAT GENERAL DE L’AGRICULTURE
, PECHE ET ELEVAGE.
A ce jour, ce résultat est une réalité avec la signature,
par le Ministre de la Fonction Publique, de
l’Arrêté n°005/2010 du 02 février 2010 portant
agrément provisoire du Cadre et des Structures Organiques
du Secrétariat Général à l’ Agriculture, Pêche
et Elevage.
PRINCIPES DE LA NOUVELLE ORGANI-
SATION DU MAPE:
Tranchant avec le passé ces principes se fondent
sur l’esprit de décentralisation, l’approche participative
et le renforcement des capacités et compétences
nationales. Donc, les rôles des opérateurs
intervenant en milieu agricole sont clairement redéfinis
et les missions du MAPE sont recentrées à
partir des fonctions qu’ils doivent accomplir.
APPROCHE
C’est une approche globale du développement
prenant en compte l’ensemble des problèmes que
rencontre le producteur et leur interaction.
Il se dégage, sous ce rapport, que l’ancienne approche
de la vulgarisation a évolué pour le CARG
qui est moins directif pour un développement durable
à la base.
7

ARCHITECTURE DU MAPE REFORME
Le MAPE reformé comprend:
A. Niveau central:
- Le Ministre National et son Cabinet
- Le Secrétariat Général
- Les Directions normatives au nombre de 7 :
1. La Direction Administrative et Financière
2. La Direction de l’Analyse, de la Planification et
de la Prospective
3. La Direction de la Production et de la Protection
des Végétaux
4. La Direction de la Production et de la Santé
Animales
5. La Direction de la Pêche et de l’Aquaculture
6. La Direction de l’Aménagement des Terres
Agro-pastorales
7. La Direction de la FAO, ROME, FIDA et
PAM
8. Les Services Spécialisés.
B. Niveau provincial:
- Le Ministre Provincial et son Cabinet
- Direction Provinciale de l’Agriculture
- Le bureau de l’Agriculture en Territoire
FONCTIONS : Dans l’optique de la nouvelle organisation,
les Fonctions du MAPE sont désormais
:
1. La fonction d’orientation, d’analyse et de prévision
2. La fonction de gestion des calamités portant
sur le secteur agricole;
3. Fonction de contrôle et de réglementation.
INNOVATIONS DE LA NOUVELLE
ORGANISATION DU MINISTERE DE
L’AGRICULTURE
Ces innovations se traduisent dans les trois principes
de base que voici:
1. L’Etat n’est plus le seul acteur du développement
; chaque acteur devant jouer son rôle;
2. Le recentrage du MAPE en vue de le rendre
très fort dans l ’exercice de sa mission de service
public;
3. Permettre une insertion et un partage des activités
d’ appui aux producteurs; aux structures
non étatiques (ONGD, OPA, Privé) ; d’où la
création du CARG.
Outre ce qui précède, l’originalité du Nouveau Cadre
Organique se trouve aussi dans le fait que :
8
- la Direction de la Pêche a été fusionnée avec
celle de l’Aquaculture
- la Direction de l’Aménagement des Terres
Agro-pastorales a vue le jour
- le Conseil Agricole et Rurale mis en place dans
les Territoires et Secteurs de la RDC a un lien
Administratif avec le Secrétariat Général de
l’Agriculture, Pêche et E levage à partir d’une
Direction normative.
- Les effectifs sont comprimés et l’accès aux différents
postes organiques est conditionné par
la réussite à un concours de sélection.
- Les Services Nationaux deviennent des Services
Spécialisés directement dépendant du Secrétaire
Général. Trois au total sont repris. Il
s’agit de Statistiques Agricoles, Laboratoire Vétérinaire
et Quarantaine Animale et végétale.
OU EN SOMMES- NOUS AVEC CE CADRE
ORGANIQUE ISSU DE LA REFORME ?
La mise en œuvre de ce nouveau Cadre Organique
a déjà commencé avec les Directions Techniques
du MAPE telles que : DAPP, PSA et DPPV où les
Directeurs sont passé par un test de sélection avec
un nombre encore restreint de leurs collaborateurs
en vue de commencer à impulser la réforme au
sein de leurs structures. Ainsi, au fur et à mesure
que nos partenaires disponibiliseront les finances
nécessaires, ces Services seront davantage étoffés
pour qu’ils soient réellement opérationnels conformément
à la vision de la réforme en cours. Ensuite
d’autres Services pourront suivre.
Mathieu MUKENGE BAKINA
Expert Chef d’Unité Organisation
Norbert BASENGEZI KANTITIMA
Ministre de l'Agriculture

Redimensionnement de la Cellule
de Réforme :
A. Appui à la restructuration
des services centraux et
provinciaux du Ministère de
l’Agriculture/Secrétariat Général
à l’Agriculture, Pêche
et Elevage : état des lieux
Résultat complémentaire : les plans provinciaux
de développement agricole, un outil
essentiel pour l’élaboration du DSCRP
Au niveau central et comme prévu dans le Code
agricole, un conseil consultatif national avec les
points focaux et points itinérants pour chaque province
a été mis en place. Ces experts du Ministère
de l’Agriculture sont aussi chargés de l’implantation
et du suivi des CARG en province. Une grille
d’appréciation et d’évolution du processus a été
mise au point ; elle est complétée à la fois par les
experts nationaux et les inspecteurs provinciaux.
Au niveau décentralisé, le plan de développement
de la Province du Bandundu a été adopté par le
Gouvernement provincial, de même qu’à l’Assemblée
Provinciale dans l’esprit du groupe thématique,
« agriculture et développement Rural ».
Les bailleurs de fonds souscrivent à ce plan et une
coordination multi bailleurs est mise en place à
Bandundu. Le processus « plan agricole provincial
est en élaboration dans une majorité de province
grâce aussi à l’étude que la BAD a mandaté auprès
de la Société TESCULT.
Le projet BAD étude du secteur agricole-plans de
développements provinciaux travaille en synergie
avec le conseil consultatif national mis en place par
le projet d’appui à la restructuration. Les Provinces
du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Province Orientale ne
sont pas concernées par l’étude BAD et fait l’objet
d’une attention particulière du Projet.
Dans la Tshopo par exemple, un processus de planification
est en cours en associant le Projet PAI-
DECO CTB et INADES développement.
Le Conseil Agricole Rural de Gestion est l’outil officiel
de mise en œuvre et de suivi de ces plans qui
relie désormais tous les projets.
Dans le cadre de l'appui à la mise en oeuvre du plan
de restructuration des Services Centraux et Régionaux
du Ministère de l'Agriculture, Pêche et Elevage,
l'Agence Belge de Développement, ( CTB) a
signé un avenant au DTF CODE NAVISIONR-
DC 07 089 11, CODE DGD NN 3004383, pour
la phase de transition 2011- mi 2012 dans le cadre du
programme de relance agricole PIC 2011-2013 pour
le district de la Tshopo en Province Orientale.
C'est cet avenant au DTF qui a donné lieu au redimensionnement
de la Cellule de Réforme par le
Secrétaire Général à l'Agriculture, Pêche et Elevage
dans sa lettre dont la teneur suit :
9

B. Notification collective
République Démocratique du Congo Kinshasa, le 18 février 2011
Ministère de l’Agriculture
Secrétariat Général de l’Agriculture,
Pêche et Elevage
Le Secrétaire Général
Concerne : Notification collective
10
N° 5011/ 0205 /SG/AGRI PEL/2011
Transmis copie pour information à :
• Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture
;
• Monsieur le Directeur Chef des Services Généraux
du Ministère de l’Agriculture et Chef de
Cellule de Réforme de l’Agriculture ;
(Tous) à Kinshasa
-----------------------------------------------------
Aux Experts et Agents de collaboration de la Cellule
de Réforme du MAPE
à Kinshasa/Gombe
Mesdames, Messieurs,
Suite au redimensionnement de l’organigramme de la
Cellule de Réforme du Ministère de l’Agriculture intervenu après la fin du projet Belge d’Appui au Plan
de Restructuration des Services Centraux et Provinciaux du MAPE, J’ai l’honneur de vous notifier que vous
êtes maintenus à la disposition de Monsieur le Directeur Chef de Services Généraux et Chef de Cellule de
Réforme pour exercer les fonctions en regard de vos noms tels que repris dans le tableau ci-dessous.
Il s’agit de :
N° Noms & Post noms Fonctions
01 LUMBA MVUEMBA Augustin Chef de l’Unité Juridique
02 MUKENGE BAKINA Matthieu Chef de l’Unité Organisation
03 IFULU MITWANA Marie José Chef de l’Unité Privatisation et Promotion du Genre
04 NAWEJ JING Ghislaine Assistante Administrative et Logistique
05 KAMANGO Bernadette Responsable de la Plate forme Communication et Information
06 VANGU LANDU Sahel Chargée des Radios Communautaires
07 MUTANDA TSHILOMBOJI Solange Chargée de la Composition, Saisie et Mise en Pages des Journaux
et Revues (CARG, la Voix du Congo Profond et Ouvrages)
08 MISENGA KALOMBO Arlette Chargée de la Gestion du Site Web
09 MBANDI PATRICIA Chargée de Saisie et Reproduction des Ouvrages
10 KALALA Carlos Chargé de la Maintenance et Entretien

C.Organigramme redimensionné de la Cellule de Reforme du Ministère
de l’Agriculture/ Secrétariat Général à l’Agriculture,
Pêche et Elevage
Comité de Stratégie
PILOTAGE
(Supervision de la Réforme)/ S. G. MINAGRI
Chef de Cellule de Réforme
Conception, Coordination, Interface
(Patrick MAKALA NZENGU)
Secrétariat Administratif & Logistique
(Ghyslaine NAWEJ JING)
Accueil, Réception et classement dossiers
Caisse
Logistique
Encodage, Analyse, Recherche
Dispatching courriers, huissier - entretien
Chef de l’Unité Privatisation, Promotion Genre &
Jeunesse (Mme IFULU MITWANA)
Chef de l’Unité Info. & Communication
(Bernadette KAMANGO LOTE)
Chef de l’Unité Juridique
Augustin LUMBA MVUEMBA)
Chef de l’Unité Organisation
(Mathieu MUKENGE BAKINA)
Point Focal Engrais & Pesticides
(Ingénieur Justin LUAMBA ME DUMA)
Production, Diffusion des Emissions
Publication Journal, Brochures & Livres sur la
Restructuration
Identification des Activités à privatiser (IFULU)
Suivi Gestion Réseau Radios Rurales (Sahel VANGU)
Organisation & Méthodes Elaboration Instruments Juridiques
Renforcement des Structures
(Code, Lois…)
Affectation Ressources Humaines
Réglementation (Arrêtés…)
Préparation de la Reconversion Définition Statut Juridique des structures
Conception Dispositifs Privatisation& Transfert des
Activités marchandes (IFULU)
Suivi & Evaluation de la Réforme Cahiers de charges
Gestion des Activités Genre & Jeunesse
(IFULU)
Composition, Saisie & Mise en pages
(Solange MUTANDA)
Saisie Textes & Reproduction des
Ouvrages (Patricia MBANDI)
Gestion Site Web & Revues de presse
(Arlette MISENGA)
11

D. Les départs de la Cellule de Reforme : La Cellule de Réforme a enregistré quelques
départs au sein de sa structure pour fin mandat et pour cause de décès.
- Fin mandat : Alain Huart ( Chef du Projet) , Alice Vanderelstraeten (Consultante Internationales), Paulin
Osit (chargé de la Planification régionale), Bertin Matumo (Chef de l'Unité CARG ).
- In Memoriam : Eleuthère Masumbuko et Prosper Bosaw
Eleuthère MASUMBUKO,
Décédé le 01 juillet 2010
Voici les derniers travaux élaborés par nos
deux défunts
Province du Bas-Congo: les fermes
du site de Kasangulu
IDENTIFICATION, STATUT FONCIER
ET TYPE D’EXPLOITATION :
Le site de KASANGULU fait parti du Réseau
Agricole de Mont Ngafula. Il s’étend sur une superficie
estimée à de 5.000 ha dont 3.647,18 occupés
par 72 fermes.
Quelques fermes sont cadastrées et possèdent des
titres fonciers ou sécurisées. Seulement 14,4 fermes
sont en attribution coutumière. Cependant,
pour l’ensemble des fermes du site de Kasangulu,
l’âge moyen des fermes est de 15 ans.
Les résultats de l’enquête démontrent que sur 72
fermes exploitées dans le site de Kasangulu sont
de types :
- individuel : 57,50 fermes appartiennent à des
individus pour leur propre compte
- familial : 9,6 fermes sont des exploitations familiales
- associatif : 4,8 fermes appartiennent à des associations.
Eu égard à ce qui précède, il sied d’encourager les
fermiers à se constituer en association ou en organisation
non gouvenemental, ONG, pour une meilleure
exploitation et gestion de leurs fermes.
12
Prosper BOSAW
Décédé le 25 août 2010
LES CULTURES MARAÎCHÈRES
Les plus grandes productions enregistrées sont la
culture d’amarante et de feuilles de manioc qui sont
respectivement de 2.696.400 et 1.920.000 tas. On observe
pour les cultures telles que l’oignon, le bilolo,
la salade, l’épinard, la ciboulette (ndembi) et le
choux pommé aucun chiffre de production car la
faible production enregistrée et non comptabilisée
a été destinée à l’autoconsommation.
En effet, ces chiffres (la culture de l’amarante et la
feuille de manioc) sont les résultats de la demande
accrue de la population environnante résidant dans
la Cité de Kasangulu ainsi que des commerçants en
provenance de Kinshasa et ses hiterlands ouest.
Cependant, pour les cultures de ciboulette, de
choux pommé, de bilolo, de salade et d’épinard, les
commerçants s’approvisionnent auprès d’autres
sites à des prix préférentiels que ceux du site de
Kasangulu.
Cette situation liée au coût de production élevé est
à la base du désintéressement et entraîne la mévente
de ces produits facilement périssables dont les
aires d’exploitation exigent l’irrigation, technique
non encore maîtrisée par la plupart des fermiers.
Il ressort de l’analyse des données que les cultures
de poivron, d’aubergine, de concombre, d’ail, de
salade, qui composent en partie la cuisine européenne
sont plus rentables que les cultures qui font

partie des mets de cuisine dite africaine ou congolaise
car composée souvent de feuille de manioc
(pondu), de feuille de patate douce (matembele),
de l'oseille (ngaingai, etc...
Les premières cultures citées rapportent des devises
aux fermiers producteurs parce qu’elles sont
fournies directement aux hôteliers et aux supermarchés
de la capitale.
LA PRODUCTION ANIMALE
Dans le site de Kasangulu, la production de la
viande de vache et de porc est amplement rentable.
Le bovin occupe une place de premier choix.
L’élevage porcin est l’activité la plus répandue avec
un taux élevé de production.
De manière traditionnelle, l’élevage de la chèvre et
le mouton est aussi pratiqué mais les troupeaux sont souvent
en semi-divagation.
Ce mode d’alimentation pour le bétail est la plus
répandue dans le site.
Cependant, ce dernier enregistre un taux élevé en
insuffisance d’aliments administrés au bétail. En
plus, l’inexistence de pharmacie vétérinaire occasionne
la débrouillardise des fermiers avec un risque
de mortalité réduisant ainsi les têtes de bétail.
La plupart des produits vétérinaires sont importés,
donc chers.
La pisciculture pratiquée dans le site est florissante.
Elle nécessite la vulgarisation par la formation des
pisciculteurs étant donné que cette activité s’y révèle
très rentable. Cette formation devra prendre en
compte les aspects phytosanitires, la conservation,
la transformation et enfin la commercialisation.
Les actions pour l’expansion de l’apiculture dans le
site doivent être intensifiées car cette activité y est très
florissante d’après l’enquête.
LES VACCINS
Les vaccins utilisés sont : levadex (bovin), ovanizol,
suvaminde, lti, multivit, levamizol, fer, contre-rouget,
b1h c2o, flumekin (bovin), rouget, ppa, hb52, panthenovit,
rivax, diminaveto.
A titre de rappel, il faut signaler l’inexistence d’officine
vétérinaire dans le site de Kasangulu. Cette
situation est à la base de la rareté des produits
phytosanistaires. Ceci a pour conséquence la persistance
des maladies des bétails en maintenant le
taux de mortalité élevé auprès des bêtes. La plupart
des produits vétérinaires est importé.
CADIR appuie les CARG
d’une baleiniere
Dans le cadre de son projet inter-CARG de sécurité
alimentaire, CADIR a appuyé les CARG d'une
unité flottante. Il s’agit d’une baleinière d'une capacité
de 125 tonnes avec deux moteurs Yamaha 25
CV. L'apport financière est évalué à 21000 dollars
américains.
A cela s'ajoute également l'acquisition d'une tronçonneuse
pour le sciage de bois devant construire
trois autres baleinières de même type.
L'inauguration de cette baleinière s’était déroulée le
26 juillet 2010 sous le haut patronage du Secrétaire
Général à l’agriculture, pêche et élevage, Ali Ramazani,
avec la participation de la cellule de réforme.
1. DE L’ORGANISATION DU PROJET
1.1.Les partenaires mieux identifiés sont responsables
au premier niveau et devront répondre de la
bonne exécution du projet identifié ci-dessus.
1.2.Préalablement à toute organisation, les « partenaires
interfaces » auront identifiés et sélectionnés
les partenaires de terrain œuvrant dans le
secteur agricole, en faveur des ménages vulnérables
de leur ressort, en fonction d’une répartition
géographique harmonieuse des zones de fort potentiel
agricole et de l’efficience des partenaires
de terrain, une liste aura été dressée.
1.3.Les partenaires interfaces s’obligent à coordonner
et à harmoniser leurs activités avec les autres
partenaires qui auront été retenus par le « projet Inter
CARG », notamment par rapport à la distribution
des intrants et denrées alimentaires de base.
1.4.En rapport avec les besoins exprimés et la disponibilité,
le CADIR-Réseau met à la disposition
des CARG de Kinshasa des quantités d’intrants
(semences améliorées, outils aratoires, engrais,
produits phytosanitaires, etc.) à redistribuer aux
ménages agricoles de district de Mai-Ndombe,
via les CARG partenaires interfaces.
1.5.Les CARG partenaires interfaces s’engagent à
redistribuer via les organisations de la société civile
(associations d’agriculteurs, éleveurs, de pêcheurs)
les intrants reçus dans les zones du projet,
et d’accroître la production alimentaire.
1.6.Les organisations à la base bénéficiaires des intrants
s’engagent à fournir, via leurs CARG respectifs
qui assurent le ramassage, les produits
agricoles pour l’approvisionnement de la ville
de Kinshasa en denrées alimentaires de base.
13

E. Organigramme : entité clé du Ministère de l’Agriculture
Division Unique
Corps des
Inspecteurs
Ministre, Vice-Ministre et Cabinet du Ministre
Secrétariat Général
- Secrétariat Administratif
- Bureau Protocole & Relations Publiques
- Bureau Technique
- Bureau Organisation et Méthode
- Bureau d’Administration du Personnel
- Bureau Documentation et NTC
Service National des Statistiques Agricoles
- Division Analyse et Synthèse des données
- Division Enquête et Statistiques
- Division Publication et Diffusion des Données
Service National de Quarantaine Animales
et Végétale
- Division Animales et Végétale
- Division des Finances
Laboratoire Vétérinaire
- Division Analyse Microbiologiques
- Division Phytosanitaire
- Division des Finances
14
Cellule d'Audit interne
Direction Administrative & Financière
Direction Administrative
- Bureau d'Administration du Personnel
- Bureau Formation
- Bureau Actions Sociales
Direction des Finances et Budget
- Bureau Budget
- Bureau Comptabilité Générale
- Bureau Analytique d'Exploitation
Direction de la Logistique
- Bureau Approvisionnement
- Bureau Gestion et Maintenance Bâtiment
Matériels et Equipements
Bureau Administratif & Financier
Direction de l'Analyse, de la Planification
et de la Prospective
Direction de la Production et de la
Planification des Végétaux
Cellule d'Appui
Fonctionnel
Cellule d'Appui
Fonctionnel
Division de l'Analyse, de la Prospective et
de la synthèse
- Bureau Economique et Planification
- Bureau des Politiques et Stratégies Nationales
et Internationales
- Bureau de Promotion de Système d'information, Prix & Marché
Division de l'Information et de
la Documentation
- Bureau de l'Information
- Bureau de la Documentation
Division de l'Elaboration, Evaluation
des Projets et Programmes des
Coopérations Internationales
- Bureau Préparation des Projets et Programmes
- Bureau Suivi-Evaluation des Projets et Programmes
- Bureau Administratif & Financier
Cellule d'Appui
Fonctionnel
Division Etudes et Politiques de Développement
des Productions Végétales
- Bureau Etudes Planification et Politiques Internationales
- Bureau de la Coordination Provinciale
- Bureau des Politiques Energétiques Renouvelables
(biocarburants Séq. Carbonne)
Division du Contrôle et de la
Certification des Semences
- Bureau Législation, Réglementation et Agréation des Semences
- Bureau Planification et Suivi de la Politique Semencière
Division de la Production des Végétaux
- Bureau Normes et Promotion de la Qualité
de Production Végétale
- Bureau Législation, Réglementation et Agréation
des Produits Phytosanitaires
- Bureau Inspection Phytosanitaire
- Bureau Administratif & Financier

Division Etudes et Planification des
Productions Halieutiques et Aquacoles
- Bureau Etudes, Planification et Politiques
Nationales & Internationales
- Bureau du Suivi Agro-Industrie Halieutique
Division de la Gestion des Ressources
Halieutiques et Aquacoles
- Bureau de Gestion des Ressources Halieutiques
- Bureau de Gestion des Ressources Aquacoles
- Bureau Promotion de la Qualité des Ressources
Halieutiques et Aquacoles
Division Contrôle et Surveillance des
Pêches
- Bureau Contrôle et Réglementation
- Bureau Surveillance des Pêches
- Bureau Administratif & Financier
Direction de la Production et Santé Animales
Division d'Etudes et Planification des
Productions Animales
- Bureau Etudes, Planification, Politiques Nationales et Internationales
- Bureau Suivi des Agro-Industries des Productions Animales
Division de la Protection Zoosanitaire
- Bureau Législation et Réglementation Zoosanitaire et Quarantaine
Animale
- Bureau de la Prophylaxie, de la Surveillance Epidémiologique
et Alerte Sanitaire
- Bureau des Services Spécialisés des Contrôles Vétérinaires
Division Hygiène Publique Vétérinaire
- Bureau Normes et Sécurité de l'Hygiène Alimentaire et
Politiques Nationales et Internationales
- Bureau Promotion Assurances, Qualités et Autorisation des Mises
sur les Marchés
- Bureau Contrôle des Médicaments, Vaccins et Autres Produits Biologiques
- Bureau Administratif & Financier
Direction de l'Aménagement des Terres
Agro-Pastorales
Division Etudes et Planification des
Aménagements Fonciers et de l'Irrigation
- Bureau Etudes et Planification
- Bureau/Suivi et Contrôles Techniques
Division de la Gestion des Ressources
Agro-Pastorales et Halieutiques
- Bureau de Gestion des Ressources Foncières
- Bureau Ecosystème et Système de Production de CARG
Division de Modernisation de l'Equipements
Agro-Pastorales et Coordination de CARG
- Bureau Suivi des Activités de CARG
- Bureau de Mobilisation des Ressources Financières
- Bureau de Suivi de la Gestion des Equipements
- Bureau Administratif & Financier
Cellule d'Appui
Fonctionnel
Cellule d'Appui
Fonctionnel
15

F. Présentation des activités
de deux structures :
1. Plate forme de communication
et information (plus nombre
des radios par province)
Dans le cadre de la restructuration du Ministère de
l’Agriculture, Pêche et Élevage, la Cellule de Réforme
dispose d’une Plate -forme de Communication.
Cette dernière est un réseau de communication
du secteur agricole et du développement rural
qui couvre toutes les provinces de la RDC. Elle
comporte une coordination de l’unité information
et communication qui coordonne la gestion des
radios communautaire et d’un site Internet avec
une revue de presse, la publication d’un journal
trimestriel destiné aux Conseils Agricoles Ruraux
de Gestion, CARG, (le Journal des CARG) et la
production d’émission (« Parlons d’Abord Agriculture
»).
La Plate-forme de Communication ayant fait preuve
de son efficacité dans divers programmes lui
confiés, plusieurs structures nationales et internationales
(ONG, institutions publiques, organes de
presse, maison de communication,…) recourent
souvent à son expertise pour l’organisation de ses
rencontres (séminaires, conférences, ateliers,…).
COLLABORATEURS DE LA PLATE FOR-
ME DE COMMUNICATION ET INFOR-
MATION :
• Responsable de la Plate forme de communication
et information : Bernadette Kamango
• Chargée de la composition, saisie et mise en pages
des journaux et revues (CARG, la Voix du
Congo Profond et ouvrages) : Solange Mutanda
• Chargée des Radios Communautaires : Sahel
Vangu
• Chargée de la Gestion du Site Web : Arlette
Misenga Kalombo
• Chargée de saisie et reproduction des ouvrages :
Patricia Mbandi
PRÉSENTATION DES ACTIVITÉS DE LA
PLATE FORME DE COMMUNICATION
ET INFORMATION
Publications écrites
La Plate-Forme publie régulièrement des brochures,
magazines, dépliants ... selon les besoins identifiés
par le projet.
16
Exemples :
• Bulletin Semaine Agricole 2008
• Plaidoyer pour le Code Agricole
• RD Congo, Pays Magnifique – La Voix du
Congo Profond pour l’école secondaire
• Conseil Agricole Rural de Gestion : Manuel du
Formateur
• Manuel de la modernisation et la mécanisation
du secteur agricole en RDC
Un journal trimestriel sur les Conseils Agricole
Rural de Gestion accompagne le processus d’installation
des CARG et le suivi de son fonctionnement.
En dehors de cette publication trimestrielle,
des numéros spéciaux sont prévus sur les provinces
pilotes et sur les différentes filières.
La Plate-Forme achète aussi des revues sur l’agriculture
d’autres organisations pour pouvoir les
mettre à disposition des acteurs qui en ont besoin.
Chaque CARG sera également doté d’une minibibliothèque.
La Plate-Forme publie également
des livres dans la série Troupeaux et cultures des
tropiques:
1. Développement et politique agricole en RDC
2. Politiques Publiques et gestion du secteur agricole
et rural
NOMBRE DE RADIOS PAR PROVINCE :
Kinshasa : 10
Bas-Congo : 24
Kasaï-Oriental : 4
Kasaï-Occidental : 4
Maniema: 4
Katanga : 13
Sud-Kivu : 16
Nord-Kivu : 11
Province Orientale : 12
Equateur : 7
Bandundu : 5

SITE PORTAIL NGOMA: WWW.NGOMA.CD
Le site web est mis à jour régulièrement et la recherche
des informations est permanente. Le collaborateur
site-web est assisté et formé par le créateur de
ce wiki pour pouvoir évoluer à un fonctionnement
indépendant. Une correspondante en province et
une stagiaire au projet donne un appui en alimentation
du site. Le site est un site portail et donc un site
neutre. Le Ministère de l’Agriculture a son propre
site. Nous essayons de motiver le plus d’acteurs du secteur
possible pour contribuer à l’alimentation du site.
RADIO RURALES ET COMMUNAUTAIRES
Le consultant national radio rurales est responsable
du projet des radios rurales et communautaires de
la Plate-Forme. Mensuellement il produit des émissions,
un bulletin radio et maintient des contacts
avec les radios. Il est assisté par un traducteur pour
des émissions vulgarisantes en langues nationales.
Un colis est composé de 3 émissions en français et
une émission de vulgarisation en Français, Kikongo,
Lingala, Tshiluba et Swahili, accompagné d’un Bulletin
Radio qui traite des mêmes sujets et éventuellement
une autre publication qui peut inspirer les
radios à la production de leur propre émission sur le
secteur agricole.
Tout les mois et ce, depuis 2 ans, un lot est envoyé à
110 radios dans le pays. Il s’agit de deux réseaux : le
réseau de Search for a Common Ground, avec qui
nous avons un partenariat pour ce projet et le réseau
provincial du Bas-Congo, le REMACOB.
17

2.Production et Santé Animales
au Ministère de l’Agriculture
Un nouvel organigramme, une équipe et une restructuration
efficace pour réaliser des tâches regaliennes
essentielles.
MISSIONS DE LA DPSA
1. Elaborer et proposer au Gouvernement les politiques
et stratégies pour le développement de
l’élevage, de la protection animale et de la santé
publique vétérinaire.
2. Exécuter, faire exécuter et assurer le suivi des
décisions du Gouvernement en matière d’élevage,
de santé animale et de la législation vétérinaire.
3. Assurer la police sanitaire des denrées alimentaires
d’origine animale à la production, la
transformation, en stockage ainsi qu’à l’importexport.
Division Planification
de la Production Animale
Bureau de la
Planification
5
1. Dr. N’LEMBA MABELA Honoré
2. Ir. MBANZIDI Adrien
3. Dr. KABAMBI NGABU Prosper
4. Dr. OLENGA YUMA Jean Marie
5. Ir. KONGOLO KABATA Paul
6. Dr. DIBWE KALAMBA Floribert
7. Dr. YETA SHUNGU Alphonse
8. Dr. LUAKUNDJU TOLENGA Maron
9. Ir. MOKONDJI TOSHUMANY Michel
18
2
4. Assurer la santé publique vétérinaire.
5. Evoluer et élaborer les projets relatifs à l’élevage.
6. Surveiller les maladies animales et assurer la
prophylaxie et l’éradication des maladies animales.
7. Déclarer les maladies animales auprès des institutions
spécialisées telles que l’OIE, le BIRA et
la SADC
8. Respecter les exigences internationales et promouvoir
l’accès au marché formel.
9. Restaurer le lien avec les entités décentralisées
(CARG, administration provinciale)
Direction de la
Production et Santé Animales
Division Planification
de la Production Animale
Bureau de la
Réglementation
et
Législation
6
1
Bureau de la
Prophylaxie,
Surveillance
Epidémiologie et
Alerte sanitaire
7
3
Division Santé Publique
Vétérinaire
Bureau
Pharmacie,
Médicaments
et
Vaccins
8
Bureau
Normes et
Hygiène
Alimentaire
9
4

Privatisation, Promotion,
Genre et Jeunesse
La jeunesse congolaise : avenir du
grand Congo
La jeunesse
peut être définie comme étant l’ensemble des jeunes
gens et des jeunes femmes âgés entre 15 à 24
ans.
Les Jeunes constituent un groupe à part entière qui
a son identité, ses besoins et ses aspirations.
20 % de la population du monde est un jeune.
80 % des jeunes vivent dans les régions moins développées
du monde.
55 % des jeunes par conséquent vivent dans les
régions rurales où bon nombre d’entre eux sont
confrontés à de nombreux problèmes dont notamment
:
1. la carence de l’enseignement et de la formation
pour l’autosuffisance ;
2. le manque de services sociaux et d’éléments de
confort ;
3. la contradiction entre les nouvelles aspirations,
les attitudes et les structures traditionnelles
(conflits de générations) ;
4. les difficultés d’accès à la propriété foncière,
aux nouvelles techniques agricoles et à la technologie
rurale appropriée et spécifique ;
5. la confrontation des anciens et de nouveaux régimes
matrimoniaux avec tout ce que cela comporte
comme contraintes morales et financières ;
6. des attitudes traditionnelles rétrogrades à l’égard
du statut et du rôle des jeunes filles et des jeunes
femmes dans la société ;
7. le chômage dû à un manque de formation spécifique
pour un emploi dépendant en milieu rural,
au manque de renseignements concernant
les carrières et l’orientation professionnelle ;
8. un manque d’informations en général, d’appui
et de sécurité.
La jeunesse congolaise d’une manière générale n’est pas
épargnée par ce cortège de problèmes et de malheurs.
Or, il faut que cette jeunesse soit instruite, épanouie,
revalorisée, considérée pour deven i r effectivement
l’avenir du Grand Congo. Il est donc
important de remédier à ces problèmes par l’introduction
d’un programme de formation appropriée
qui puisse tenir compte des aspects suivants :
- des dispositions favorables à l’intégration de la
femme au développement ;
- le renforcement de capacités féminines ;
- la production pour l’autosuffisance ;
- l’éducation en matière des populations ;
- les programmes de loisirs susceptibles de leur
permettre de se divertir dans les meilleures
conditions et d’ouvrir leurs horizons culturels ;
- les informations relatives aux incidences de la
croissance démographique sur la production en
vivres et des producteurs de denrées alimentaires ;
- les renseignements concernant les carrières et
l’orientation professionnelle.
L’Objectif primordial poursuivi par ce programme
est d’instruire, et d’informer tous les jeunes sur
les réalités socio économiques et culturels de leurs
milieux respectifs afin de les préparer à un emploi
spécifique et les rendre utiles à la société.
Dans les numéros qui suivront, nous essayerons
de donner nos avis et suggestions sur chacun des
différents aspects ci-haut épinglés.
Marie José IFULU
Chef de l'Unité Privatisation et
Promotion du Genre
19

Echos des Organisations
paysannes
Rapport CARG et l‘Union des Paysans
de Kisangani (UPDKIS)
A l’occasion
de la Journée
Internationale
de Lutte Paysanne
célébrée
le 17 avril,
l’Union des
Paysans de Kisangani
(UPD-
KIS) , membre
de Conseil
Agricole Rural
de Gestion
(CARG) en collaboration avec ce dernier, a organisé
l’Assemblée Avril de Paysan. Ceci dans le but
de sensibiliser les paysans à s’organiser davantage
car l’union fait la force dit-on.
L’activité a débuté à la Tshopo et s’étendra au niveau
de tous les quatre Districts de la Province
Orientale. En voici les détails :
TERMES DE RÉFÉRENCE :
1. Qu’est-ce que l’Assemblée Avril de Paysan ?
L’Assemblée Avril est un espace ouvert non exclusif
et démocratique de dialogue et d’échange entre
leaders paysans de la Tshopo. Elle est un espace de
renforcement du mouvement paysan de la Tshopo
et de démonstration de la puissance paysanne.
L’Assemblée Avril est un moment clé de réflexion
sur les facteurs exogènes de la dégradation sociale,
politique, économique du monde paysan en vue
d’une lutte efficace contre la faim par la promotion
de la souveraineté alimentaire.
2. Qui l’organise ?
du 30 avril 2011
L’Assemblée Avril est une initiative du Point focal
des organisations des producteurs agricoles de la
Province Orientale.
20
3. Pourquoi une L’Assemblée Avril ?
L'option de convoquer l'Assemblée Avril répond
aux motifs ci-après :
- Le 17 avril est la Journée Internationale de la
Lutte Paysanne.
- Pour cette année 2011, la journée du 30 avril
est choisie par les organisations paysannes pour
commémorer cette fête ici à Kisangani.
- Le développement de la région ne tient pas
compte du rôle de paysan.
- Faible collaboration entre les organisations paysannes.
- Plusieurs acteurs (ONG locales et internationales,
bailleurs de fonds, etc.) interviennent dans
le développement agricole et la structuration
des dynamiques paysannes mais ne partagent
pas toujours une même vision et une même approche
de travail.
- Il existe encore un défi important en termes de
structuration et de représentativité que doivent
lever les organisations paysannes afin de jouer
un rôle de premier rang, actif et déterminant
pour une politique agricole qui garantit la souveraineté
alimentaire, soutient l’agriculture familiale
et paysanne en milieu rural et urbain.
- L’Assemblée Avril se veut un espace qui permet
aux paysans de comprendre et de saisir les
opportunités contextuelles qui s’offrent à elles
et de se définir comme des acteurs incontournables
dans la définition et la mise en œuvre des
politiques les concernant.
4. Quels sont ses objectifs
Objectif général :
Créer un cadre de concertation, d’échange et de représentation
structurée des organisations paysannes.
Objectifs Spécifiques :
- Permettre à des délégations paysannes de différents
territoires d’échanger et dialoguer à des différentes
occasions dans des espaces démocratiques ;
- Favoriser la concertation et l’échange des pratiques
entre intervenants (ONG, Eglises, Institution de

echerche) dans la structuration du mouvement
paysan ;
- Déterminer un plan de travail commun et mettre
en place des mécanismes de suivi efficaces et
opérationnels et
- Mettre en place un comité de pilotage du cadre
de concertation.
5. Quelles sont les principales activités de
l’Assemblée Avril ?
- Restitution du 1er carrefour paysan tenu à Kinshasa
du 28 novembre au 01 décembre 2010
- Echange d’expérience entre les organisations
paysannes.
- Création d’un cadre de concertation.
- Echange entre paysans, institutions de l’Etat,
les ONG ainsi que CARG.
- Organisation d’une tribune libre paysan-autorités
politiques.
- Projection du documentaire du centre SONGHAI
21

Information sur les CARGS
Etat des lieux actuel des CARGs
Plus de 130 sur les 145 territoires que couvre la
RDC, ont vécu l'implantation des Conseils Agricoles
Ruraux de Gestion et l'installation des comités
respectifs.
22
L'état des lieux actuel des CARGS vous sera donné
dans la prochaine parution du journal de CARG.
La carte ci-dessous vous montre la situation des
CARG dans l'ensemble des Territoires du pays.

Province du Kasaï-Oriental
Au Kasaï-Oriental, l’agriculture occupe plus de
70 % de sa population. La forêt n’est pas suffisamment
exploitée et le potentiel halieutique
demeure faible. Au regard de ces données, il
semblait indispensable que les CARG soient
enfin installés, ce qui est chose faite depuis le
mois de mars 2010 sur l'étendue de toute la Province.
Depuis lors, plusieurs missions initiées par la
CTB ont eu lieu notamment sur :
- la gouvernance agricole
- l'unité conjointe de gestion
- l'évaluation de l'appui au secteur agricole semencier
etc...
Signalons que les trois Districts de cette province
à savoir : Tshilenge, Sankuru, Kabinda
sont ciblés comme zone PIC programme intérimaire
de coopération belge.
Outre les territoires, les Conseils Agricoles
Ruraux de Gestion du Kasaï-Oriental ont été
également installés dans quelques villes.
Ci-dessous, l'impression d'un des membres du CARG
de Ngandajika lors de l'implantation des CARG
Administrateur du Territoire
de Ngandajika:
Jean Kayembe Mutombo
« Je suis un peu impressionné par l’installation
du Conseil Agricole Rural de Gestion
ici a Ngandajika, parce que je ne m’y
attendais pas. Souvent ici chez nous, tout
le monde travaille de manière dispersée.
Nous n’avons pas de structures où chacun
se retrouve pour échanger, pour partager
ses expériences et pour faire en sorte que
tout le monde peut en profiter. Et avec la
nouvelle structure que vous nous apportez,
j’ai l’impression que si nous suivons bien les
conseils d’inventorier toutes les potentialités
et activités agricoles ainsi que nos besoins,
voir ce que nous pouvons faire localement
ensemble, nous pouvons nous améliorer.
D’abord, voir ce qu’on peut faire ensemble,
et peut-être, à long terme, voir ce que nous
pouvons demander aux autres. ».
Province du Kasaï-
Occidental
Rapport final du forum provincial
sur la promotion de l’agriculture dans
la Province du Kasaï -Occidental
Mai 2011
Du 19 au 20 mai 2011, a eu lieu dans la salle des
réunions du Centre Thabor de la Ville de Kananga,
le Forum sur la Promotion de l’Agriculture
dans la Province du Kasaï Occidental sous le Haut
Patronage de son Excellence Monsieur le Gouverneur
de Province, Hubert KABASUBABO KA-
TULONDI.
I. DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE :
Celle-ci a connu deux temps forts qui sont :
- Le mot de circonstance et d’ouverture de son
Excellence Monsieur le Gouverneur de Province,
- Le mot du Représentant du Ministre National
de l’Agriculture, Pêche et Elevage.
I.1. Le mot de circonstance et d’ouverture de
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de
Province.
Après avoir remercié les ménages agricoles du Kasaï
Occidental au travers des participants venus
de tous les territoires, Son Excellence Monsieur le
Gouverneur de Province rappelle l’objectif principal
du Forum qui consiste à voir l’augmentation
de la production agricole en mettant à profit la
mécanisation pour l’ouverture de grands espaces
à cultiver.
La volonté de la renaissance du Kasaï Occidental
doit être le leitmotiv de l’action collective et donc
de la gouvernance participative.
I.2. Le mot du Représentant du Ministre National
de l’Agriculture, Pêche et Elevage.
Le Représentant du Ministre National de l’Agriculture,
Pêche et Elevage a présenté de manière succincte
la politique agricole national en définissant
les différents objectifs à atteindre en insistant sur
l’objectif principal et global qui est celui visant la
mise en œuvre d’une politique devant contribuer à
la réalisation de la sécurité alimentaire et à l’amélioration
durable et effective des conditions de vie
23

des populations rurales. Cet objectif est conforme
au premier objectif du millénaire pour le développement
(OMD) qui préconise de réduire de 50%
la proportion de la population dont le revenu est
inférieur à 1$ US/jour et la population souffrant
de la faim d’ici 2015. Son intervention a été appuyé
après le cocktail par la projection de certaines
images reflétant la pratique et l’expérimentation
de l’objectif global au Brésil et en RDC, cas de la
Ferme de la N’sele.
II. DEROULEMENT DU FORUM.
Les travaux du Forum ont été introduits par quatre
(4) Exposés d’orientation de la manière suivante :
II.1. Sous-thème : « La Problématique de la
faible production agricole au Kasaï Occidental
», présenté par l’Inspecteur Provincial de
l’Agriculture, Pêche et Elevage, Monsieur l’Ir.
MUSAU AKATANY ORUYE.
II.2. Sous-thème : « Impact des Infrastructures
de base sur la production agricole ».
II.3. Sous-thème : « Importance du partenariat
dans le secteur agricole », présenté par Monsieur
Julien TSHIPAMBA.
II.4. Sous-thème : « Amélioration du rendement
des ménages agricoles », par Prosper
José MUBOYAYI, Président du CARG.
IV. DES RECOMMANDATIONS :
A l’issue des travaux en ateliers, le Forum Provincial
sur la Promotion de l’Agriculture recommande :
I. AU GOUVERNEMENT PROVINCIAL :
I.1. Dans le domaine de la production végétale :
- Acheter les quantités des semences améliorées
de maïs, de niébé, riz et de soja et les rendre
disponibles avant le 15 août 2015 ;
- Appuyer les producteurs en petit outillage agricole
(Houes, machettes, haches,…) ;
- Identifier les agri-multiplicateurs et les quantités
des semences dont ils disposent en y associant
les experts de SENASEM ;
- Sensibiliser la population à cultiver au moins
1Ha/ménage en partenariat avec la Société Civile ;
- Encourager par le système de partenariat public-privé
à la mise en valeur des concessions
agricoles non exploitées ;
- Encourager par l’esprit associatif dans la production,
la conservation, la commercialisation et
même la transformation des produits agricoles ;
24
- Accorder les crédits agricoles aux grands producteurs
dans les bassins de Mweka, et de Luiza;
- Inventorier les bénéficiaires des Tracteurs Agricoles
et les inviter à signer un contrat de production
;
- Veillez à l’embarquement et au débarquement
du prochain lot des tracteurs en mettant à profit
l’expertise de notre service provincial de SE-
NAMA ;
- Veiller à l’augmentation du nombre de bêtes de
trait avec leur attelage dans les sites ciblés par
PRESAR ;
- Revaloriser la culture de riz de bas-fonds et la
riz pisciculture ainsi que les cultures maraîchères
dans l’Hinterland des Villes de la province.
- Appuyer en intrants agricoles les Etablissements
d’Enseignement à vocation agricole et
les Corporations professionnelles en leur proposant
:
* Ecole Technique : 2Ha ;
* Enseignement Supérieur : 5Ha ;
* Corporation Technique : 1Ha ;
- Octroyer des espaces cultivables aux membres
du Gouvernement provincial, de l’Assemblée
provinciale et du Cabinet du Gouverneur.
I.2. Dans le domaine de la production animale :
- Promouvoir et soutenir la production des animaux
à cycle court tels que la poule de chair, le
lapin, (surtout le site de Tshimbulu) et le porc
(Pères Carmes, Ir.BADIBANGA,Dr.BEYA,
Ir.NDAMAMBA,…), 30.000 poussins dont
10.000 à Tshikapa et 20.000 à Kananga ;
- Installer une provenderie pour améliorer l’alimentation
du bétail ;
- Encourager l’installation d’une Officine vétérinaire
en partenariat avec FENAPEC,AMVC et
CARG.
I.3. Dans le domaine de la production halieutique :
- Appuyer les pêcheurs en intrants de pêche et initier
la population aux techniques de conservation
(salage, fumage,…) à Ilebo, Sankuru, Lukenyie,
Katende, Bunkonde,…
- Structurer les pêcheurs en association et rendre
disponibles les moyens d’évacuation des produits
de pêche ;
- Relancer les Centres d’alevinage de Tshimbulu,
Katuishi et Ngala Bilolo.

I.4. Dans le domaine des infrastructures :
A. Voie ferrée :
- S’impliquer dans l’évacuation des produits agricoles
qui trainent sur le tronçon Kananga-Ilebo ;
B. Voies routières :
- Réhabiliter certaines routes prioritaires de desserte
agricole qui partent des grands bassins de production
vers les gares et les grands Centres de consommation.
C. Voies fluviales:
- Baliser les Biefs navigables:
* Luebo-Ilebo : 150 Km
* Dekese-Ilebo: 150 Km
* Bipongo-Tshikapa : 70 Km
* Dishanga-Katanga : 50 Km
D. Infrastructures de stockage:
* Accélérer grâce au PRESAR et au Fonds Social
les travaux de construction des Entrepôts et des
Marchés ;
* Mettre en place un comité de suivi et de coordination
des activités ;
* Réinstaurer le système de cantonnage manuel sur
les routes prioritaires retenues avec l’appui des
entités décentralisées (CLER) ;
* Institutionnaliser les comités locaux de gestion des
infrastructures et les équipes ;
* Renforcer les capacités des techniciens commis à
la tâche de sensibilisation et de supervision ;
* Organiser les circuits de distribution dans les
centres de consommation ;
* Inviter les partenaires à adapter leurs programmes
d’action au programme du Gouvernement
provincial.
II. A LA SOCIETE CIVILE :
- La sensibilisation des producteurs pour réaliser
au moins 1Ha/ménage agricole ;
- L’organisation des paysans en association.
III. AUX PARTENAIRES :
- D’adapter leurs programmes d’action à celui du
Gouvernement Provincial ;
- D’appuyer les organisations des producteurs en
intrants dans le délai.
LE SECRETAIRE RAPPORTEUR
Dr. Boniface MUAMBA
Chef des Travaux
25

La réforme et l’incitation
aux investissements privés
LA PARTICIPATION PRIVÉE
DANS LES SERVICES EN RDC :
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
I. INTRODUCTION
Dans le cadre du Programme de Bonne Gouvernance
(PBG), une équipe composée de trois Experts
dont un consultant international, Monsieur
Fathi Kraiem et deux consultants nationaux, Mme
Adèle Mudipanu et Maître Augustin Lumba avait
effectué, à la demande du Ministère de la Décentralisation
et Aménagement du Territoire, une
étude sur la Participation Privée dans les Services
publics.
L’étude, destinée principalement au Gouvernement
et au secteur privé congolais, a été financée
par l’USAID/DAI et a été étroitement coordonnée
par l’Unité d’Appui à la Décentralisation Sectorielle
(UADS) du Ministère de la Décentralisation
et Aménagement du Territoire.
Cette étude sur la Participation Privée dans les
Services (PPS) avait pour objet d’appréhender le
rôle du secteur privé dans la provision de certains
secteurs et services publics et d’évaluer le potentiel
de développement de partenariats publics-privés
(PPP) susceptibles d’en accroître la qualité et la
desserte en RDC. Elle a porté prioritairement sur
les secteurs de l’agriculture, de l’éducation et de la
santé, et dans une moindre mesure sur l’approvisionnement
en eau potable (AEP), l’assainissement ;
l’alimentation en électricité, la gestion des déchets
solides et enfin sur l’infrastructure routière.
Pour mener à bon port cette étude et mieux appréhender
les réalités et spécificités régionales en
la matière, l’équipe a procédé à de nombreux entretiens
et réunions avec des personnes et des institutions
concernées par le sujet notamment dans
la Ville Province de Kinshasa et dans les provinces
du Sud-Kivu et du Katanga.
L’objectif du présent article est de vous faire un
résumé analytique sur la question de la participation
privée dans les services publics précités dont
26
l’analyse a permis à formuler des recommandations
que les acteurs peuvent capitaliser pour atteindre
le seuil de développement souhaité.
II. REVUE SYNTHÈSE DES SECTEURS
CONCERNÉS PAR L’ÉTUDE
1. AGRICULTURE
La situation agricole et alimentaire de la RDC est
pour le moins paradoxale : un potentiel agricole
parmi les plus importants et les plus riches du
monde en même temps qu’un taux de pauvreté et
de malnutrition se situant parmi les plus élevés de
la planète. La faiblesse de productivité qui caractérise
aujourd'hui le secteur agricole a conduit plus
de 70% de la population congolaise à vivre en insécurité
alimentaire. Faute d’une véritable politique
agricole qui permettrait la mise en place d’un Plan
de Développement Agricole, le secteur continuera
à accuser un déficit substantiel.
Au plan des PPP, existent quelques exemples de
contrats de sous-traitance tels que ceux de l’entreprise
Plantations et Huilerie du Congo (PHC)
à Kinshasa, société congolaise à capitaux mixtes,
qui a organisé un partenariat en matière de transport
de fruits ; Aussi, la GECOTRANS installée
au Katanga et spécialisée en douane, logistique et
consulting, a établi une forme de partenariat avec
une mutuelle des Agriculteurs affiliée à une ONG
dénommée Vision Mondiale.
Toutefois, les autorités congolaises rencontrées (tel
que Monsieur Mumba Gama, Ministre Provincial
de l’Agriculture et du Développement Rural/Province
du Katanga) ont affirmé que l’option est de
laisser l’agriculture aux privés. Ceci, pour relever la
situation du secteur agricole.
2. ÉDUCATION
Plus d’un million d’enfants en âges d’être scolarisés
au primaire et plus de 5 millions d’autres, en âge de
l’être au secondaire restent encore hors du système
de scolarisation. Près de 70% des écoles publiques
sont conventionnées ; le secteur privé de l’enseignement
est très développé et les ménages fournissent

presque exclusivement le financement de ce secteur,
l’Etat n’y accordant aucune subvention
Le financement du sous-secteur EPSP provient de
trois sources principales : l’Etat (48%), les ménages
(37%) et les bailleurs de fonds internationaux (15%).
Au plan PPP, les Eglises et les associations religieuses
ont déjà démontré leur engagement et leur
contribution dans ce domaine tandis que les ONG
représentent aussi un potentiel à mieux exploiter,
notamment en matière d’apprentissage et de formation
technique et professionnelle.
De nos visites sur terrain au Sud-Kivu et au Katanga,
nous avons pu rencontrer des privés ayant
établi des conventions partenariales avec des Divisions
provinciales de EPSP.
3. SANTÉ
La situation épidémiologique actuelle de la RDC
se caractérise par l’apparition d’épidémies et des
nouvelles maladies ainsi que la recrudescence des
maladies infectieuses et parasitaires : 97% de la population
congolaise sont exposés au paludisme endémique
; Prévalence de la fièvre chez les enfants de moins
de 5 ans estimée à 42% ; Amélioration de la couverture
sanitaire trypanosomiase, mais le taux est
encore inférieur à 20% de couverture souhaitée
;VIH/SIDA et MST sont assez fréquents bien que
leur ampleur soit difficile à préciser par manque de
dispositifs appropriés pour leur surveillance épidémiologique
; Le recours aux services de santé semble
s'être nettement amélioré ces dernières années.
En 2007, 85% des femmes enceintes ont reçu des
soins prénataux, contre 68% en 2001.
Le système de santé est constitué de 3 volets : la
partie étatique est généralement de l’ordre de 50%,
le confessionnel d’ordre de 40%, et le privé lucratif
de 10%.
Le financement du secteur de la santé en RDC repose
principalement sur le budget de l’Etat, des
apports extérieurs (bilatéraux et multilatéraux) et
du recouvrement des coûts des soins et services
de santé auprès des usagers (jusqu'à 70% des frais
de fonctionnement). Le budget de l’Etat consacré
à la santé est resté inférieur à 2% du budget global
de l’Etat entre 1998 et 2000, il est remonté à
3.34% avant de retomber à moins de 1% en 2002.
La part la plus élevée du budget de l’Etat consacrée
à la santé a été enregistrée en 2004, soit 7.21%.
Les conventions signées et exécutées étant des formes
élémentaires de PPP, il en existe un certain
nombre dans le secteur de santé en RDC.
Ainsi à Bukavu, le Centre Hospitalier Biopharm
est intégré dans la zone de santé et collabore avec
l’Inspection Provinciale de la Santé.
Des sociétés minières au Katanga ont, dans le cadre
du code minier, signé des conventions avec les
hôpitaux privés pour la prise en charge de leurs
employés.
Au Sud-Kivu, une ONG Hollandaise exerce dans
le secteur de la santé en contractualisant ses activités
avec les centres de santé de l’Etat.
On constate ainsi un énorme potentiel de développement
des PPP dans le secteur de la santé.
4. EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT
Malgré ses énormes ressources hydrogéologiques,
la RDC fait face à des difficultés considérables
pour alimenter en eau sa population. Aujourd’hui,
seulement 22% de la population totale, soit 11 millions
de personnes ou un habitant sur cinq, ont
accès à une eau potable.
Les dépenses globales dans les secteurs de l’eau et
de l’assainissement sont d’environ 165 millions de
$ ou 1,5% du PIB soit moins de 3 $/habitant/an.
95% de ces dépenses sont l’apanage des bailleurs
de fonds internationaux lesquels jouent un rôle
prépondérant dans le financement de ces secteurs.
Il y a également lieu de noter la multiplicité des
intervenants au niveau central et provincial et la
difficulté de coordonner leurs activités.
Etant donné le monopole qu’exerce la REGI-
DESO sur l’ Approvisionnement en Eau Potable
(AEP) urbain, le rôle minime du Ministère de
Développement Rural dans l’AEP rural, ainsi que
le peu d’importance accordé aux problèmes d’assainissement
notamment en milieu péri urbain et
rural, les exemples de PPP ne sont pas nombreux.
A notre connaissance, seuls les projets en AEP et
assainissement conçus, réalisés et gérés par le secteur
privé dans le cadre des obligations du Code
minier peuvent être assimilés à des PPP.
Cependant, l’expérience des quinze dernières années
en matière de PPP à l’échelle mondiale pour les services
urbains d’eau et d’assainissement des pays en
développement atteste de l’émergence de Petits Opérateurs
Privés (POP) qui présentent une solution
particulièrement attractive pour la RDC notamment
dans les zones rurales et péri urbaines non
desservies par la REGIDESO, ou des PPP à base
communautaire pourraient aisément voir le jour.
27

5. ÉLECTRICITÉ
Malgré l’énorme potentiel hydroélectrique de la
RDC (13% du potentiel hydroélectrique mondial),
seuls 6,5 % des ménages en RDC ont l’électricité,
contre en moyenne 20 % des ménages à l’échelle
de l’Afrique subsaharienne. Les équipements de
production d’électricité et autres n’ont pas été systématiquement
entretenus, rénovés ou modernisés.
En matière d’investissements, le secteur de l’électricité
bénéfice de nombreux financement provenant
des bailleurs de fonds internationaux, notamment
la Banque mondiale et le Fonds africain de
développement (FAD).
Jusqu’en 2008, la SNEL avait le monopole de l’électricité
en RDC. Aujourd’hui, la SNEL contrôle encore
toutes les grandes centrales hydroélectriques
et thermiques du pays. On notera le rôle actuellement
inexistant des provinces et des ETD ; la prépondérance
des bailleurs de fonds internationaux
dans le financement du secteur ; et le rôle potentiel
que pourraient jouer à l’avenir les secteurs privés
internationaux et locaux dans le financement et la
réalisation des services ;
Etant donné le monopole de fait exercé par la
SNEL sur le secteur, il n’existe pas, à notre connaissance
de PPP avéré en RDC. Toutefois, dans le
cadre du processus de réforme institutionnelle en
cours, la SNEL procède au renforcement des PPP
en vue de financer ses projets d’investissements
et de promouvoir la participation du privé dans la
fourniture d'électricité. Cela pourrait par exemple
consister à développer la petite électricité mieux
adaptée dans les zones rurales non couvertes par
la SNEL.
6. DÉCHETS SOLIDES
Le manque de données exhaustives et fiables sur
la gestion des déchets solides n’a pas permis d’appréhender
la situation globale prévalant dans le
secteur. Le financement de la gestion des déchets
solides est effectué par chaque municipalité à partir
de la fiscalité locale.
Les taxes collectées, sont utilisées pour financer les
services de propreté, pour l’éclairage des endroits
publics, l’entretien des marchés, écoles et stades,
etc. Comme les municipalités n’ont pas de comptabilité
analytique, les coûts réels de la gestion des
déchets solides sont mal connus.
Il ne semble pas qu’il y ait une ou des stratégies développées
permettant d’intervenir dans le secteur
dans un cadre cohérent.
28
L’organisation institutionnelle du secteur est floue.
Il est juste acquis que les ETD, notamment les villes
sont en charge d’assurer ce service.
Il n’y a pas non plus de législation qui encadre les
activités du secteur. Les réglementations d’hygiène
publique qui existent datent du début du siècle dernier.
Dans le secteur de la gestion des déchets existent
plusieurs formes de PPP, mais la plupart sont
des contrats de sous-traitance, comme ceux signés
par les villes de Kinshasa, Bukavu, et Lubumbashi.
Il existe un énorme potentiel dans les grandes villes
pour des projets PPP de recyclage des déchets.
7. ROUTES
Depuis 1960, le réseau routier n’a pratiquement
pas évolué. En effet, la RDC dispose aujourd’hui
d’un réseau routier d’environ 155.000 km de routes
contre 145.000 km en 1960. Presque toutes ces
routes sont dans un état de délabrement très avancé
parce que non entretenues, ni réhabilitées alors
que les infrastructures routières constituent l'un
des piliers importants pour le développement et
un moteur de la croissance économique du pays.
Les causes de la dégradation du réseau routier national
sont le vieillissement et le manque d’entretien,
le non respect de la charge à l’essieu par les
transporteurs, l’insuffisance de la signalisation et le
sous-dimensionnement des voies à grande circulation.
A cela s’ajoute l’insuffisance de dispositifs de
drainage.
Pour un pays de la taille de la RDC, le réseau routier
actuel rend les différents territoires qui le composent
quasiment inaccessibles ;
Outre les allocations budgétaires de l’Etat, le secteur
routier est financé par les bailleurs de fonds
internationaux. Il faut noter que cette contribution,
notamment en matière d’investissements, est
plus importante que celle de l’Etat. Pour gérer les
financements de l’Etat ainsi que ceux des bailleurs
de fonds, le Fonds National d’Entretien Routier
(FONER) a été créé en 2008 avec la volonté politique
des pouvoirs publics de doter le pays des
ressources sûres afin de faire face au besoin d’entretien
des infrastructures routières et sur 100% de
sommes mobilisées, 5% affectés pour le fonctionnement
du FONER et 95% sont répartis ainsi :
60% entretien des routes d’intérêt national et 40%
pour les routes et voirie d’intérêt local.
En matière de PPP, des services de péage sont installés
depuis 2003 sur plusieurs points des routes
de la RDC. Chaque passager doit payer une taxe.

Ces frais perçus par les agents affectés à ces
points de passage sont normalement destinés à la
construction des routes. Le personnel de ce service
est issu du gouvernorat et des entreprises privées
comme le cas de l’Entreprise Générale Malta
Forrest dans la province du Katanga.
III. CONCLUSIONS GÉNÉRALES
Il convient maintenant de récapituler les éléments
saillants du diagnostic pour chacun des secteurs et
de les synthétiser en autant d’éléments de portée
plus générale.
• La PPS n’est pas la panacée, elle comporte des
avantages mais également des risques que certaines
mesures peuvent aider à atténuer ;
• Faibles capacités des compétences au niveau
national, provincial et local ;
• Faible taux de recouvrement des coûts dans
presque tous les secteurs ;
• Multiplicité des intervenants institutionnels dans
les services et difficulté de les coordonner ;
• Les bailleurs de fonds internationaux assurent l’essentiel
du financement des secteurs concernés ;
• Capacité limitée du secteur privé de la RDC à
jouer un rôle important dans les services ;
• Nombreuses lois promulguées pour encadrer
la promotion du secteur privé mais manque
encore la loi sur les PPP ;
• Faible marge de manœuvre du COPIREP visà-vis
des ministères sectoriels
• Lenteur de la restructuration des entreprises publiques
transformées en sociétés commerciales ;
• Quasi-inexistence de véritables PPP ;
• Rôle quasiment inexistant des provinces et des
ETD dans tous les secteurs sauf l’agriculture.
• Rôle quasiment inexistant des provinces et des
ETD dans tous les secteurs sauf l’agriculture.
IV. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
• Saisir la réelle opportunité qu’offre la décentralisation
pour rapprocher les administrés des
centres de décision et de les faire participer au
processus de décision concernant la gestion de
leurs propres affaires ;
• Assister techniquement et financièrement les
provinces et les ETD dans l’exercice de leurs
responsabilités officielles dans l’ensemble des
secteurs ;
• Hâter l’adoption de la loi sur les PPP en cours
d’élaboration par le Ministère du Plan ;
• Renforcer institutionnellement le rôle et l’action
du COPIREP ;
• Elaborer et mettre en œuvre des programmes
de formations opérationnels qui s’adresseraient
aux fonctionnaires du secteur public aux
niveaux central, provincial, et local ;
• Un partenariat public privé (PPP) solide et harmonieux
ne peut fonctionner que si le secteur
public et le secteur privé sont autant compétents
l’un l’autre de manière a bien gérer ce partenariat
;
• Améliorer le recouvrement des coûts de fonctionnement
du secteur de manière à permettre
d’investir dans l’infrastructure et de diminuer
le recours systématique au financement des
bailleurs de fonds internationaux ;
• Etablissement d’un système de régulation
• Engager la réalisation d’études stratégiques
pour lesquelles il serait possible d’obtenir le
soutien technique et financier des bailleurs de
fonds partenaires notamment :
- Etude sur la régulation économique
- Stratégie de gestion des déchets solides
• Mettre en œuvre un certain nombre de projets
pilotes
Augustin LUMBA MVUEMBA
Expert Chargé de l’Appui Juridique à la Cellule
de Réforme du MAPE
29

30
Echos des partenaires
Le Projet CTB d’Appui a la Restructuration du Ministère de l’Agriculture,
reconstruit un cadre institutionnel avec la société civile
Le
Programme Indicatif de Coopération,
signé en décembre 2009, prévoit
un programme de relance agricole,
dont un des trois résultats attendus est le suivant :
« Augmentation de la productivité des exploitants
agricoles ruraux pour passer d'une agriculture de
subsistance à une agriculture de marché avec l'appui
à un nombre limité de filières agricoles. »
En attendant la réalisation des études préalables, il
apparaît logique de préserver les acquis et d'adopter
une attitude pro-active durant une phase de
transition. Dans ce but, le Comité des Partenaires
a approuvé les lignes d'orientation dans une « Note
de réflexion » pour un renforcement budgétaire du
projet, via des résultats et activités supplémentaires
au DTF existant.
La phase de transition 2010-2011 du programme
de relance agricole transitoire (PRAT) devra être
une intervention à petite échelle s'attachant non
seulement à jeter les bases du programme de relance
agricole, mais aussi et surtout à atteindre des
résultats visibles sur terrain afin d'attirer l'intérêt
des bénéficiaires potentiels avant le démarrage du
programme de relance agricole. Il faudra éviter
que le PRAT ne soit qu'un exercice administratif
et théorique.
Les conditions sécuritaires ayant favorablement
évolué depuis le PIC 2007-2010, en Province
Orientale, le nouveau PIC concentre les efforts
de la coopération sur un nombre limité de districts.
Pour des raisons de cohérence, en prenant en considération
à la fois les acquis de la coopération belgo-congolaise
et les engagements pris récemment,
il a été proposé dans la « Note de réflexion » d'implanter
cette phase de transition en priorité pour la
nouvelle approche dans le district de Tshopo, jusqu'
au niveau des territoires et secteurs. Un lien avec le
niveau central à Kinshasa reste conservé.
Le Ministère de l'Agriculture compte parmi les
quatre ministères pilotes que la Fonction Publique
a identifié comme Ministère clé pour amorcer le
processus de décentralisation. A ce titre, il est doté
d'une Cellule de réforme au niveau central dont
le but est, entre autres de coordonner les actions
dans ce sens. Cette décentralisation trouve tout
son sens dans les provinces, districts et territoires
dans le rôle essentiel du Conseil Agricole Rural de
Gestion (CARG) comme cadre de concertation
entre les partenaires publics, privés et de la profession
agricole partenaires associés au développement
et concernés par la production agricole et
agro-industrielle.

L'installation et le fonctionnement d'un CARG a vite un impact
positif sur le niveau de compréhension et d'implication des
acteurs locaux du secteur agricole et rural.
De nombreux bailleurs accompagnent le processus de la
Réforme du Ministère et l'implantation des CARG
SNV
International
L'organisation Néerlandaise de
Dévelopment , SNV, est une
organisation internationel de développement
sans but lucratif basé à
la Haye au Royaume de Pays-bas.
elle est présente sur terrain dans le
pays en voie de développement depuis
1965 et fonctionne maintenant
dans 35 pays : l'Afrique, l'Amérique
Latine et les Balkans. Son
but est de réduire la pauvreté en
permettant à ceux qui possèdent
des faibles revenus et ceux qui sont
marginalisé de faire partir de réseaux
soci-économiques et augmenter
ainsi leur revenu, opportunité et
accès à l'emploi. Plus de la moitié
de son travail se concentre sur le
décveloppement du secteur économique
et privé. SNV contribue aussi
à améliorer l'accès de la population
au service de base comme l'eau, l'hygiène
et l'assainissement, l'énergie et
l'éducation. Elle réalise son but en
renforçant les capacités des organisations
locales. Elle intervient également
dans le secteur agricole.
Banque
Mondiale
Projet PARRSA
La Banque
Mondiale a officiellement lancé
en début d'année 2011 son projet
PARRSA, Projet d’Appui
à la Réhabilitation et à la Relance
du Secteur Agricole. Elle
va développer un vaste projet
dans le Nord de la Province de
l’Equateur (Nord-Oubangui,
Sud-Oubangui Mongala) qui va
appuyer la restructuration des
Services Centraux et Provinciaux
du Ministère de l'Agriculture,
Pêche et Elevage.
La Banque Mondiale s’engage
à la prise en charge du processus
plan agricole provincial de la
Province de l’Equateur, et aussi
la mise en place des conseils agricoles
ruraux de gestion dans tous
les territoires et secteurs de la
Province de l’Equateur. Il y aura
également un appui à la Cellule
de Communication à Kinshasa.
31

32
FAO
Atelier sur l’implication de la communication et du genre dans les stratégies
de lutte contre le changement climatique et pour la sécurité alimentaire
Kinshasa, 14-15 avril 2011
est une des activités pré-
L’atelier vues dans le Protocole
d’accord signé au mois d’Avril 2011 entre l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) et l’Institut facultaire des
sciences de l’information et de la communication
(IFASIC) visant à élaborer un plan d’action
pour institutionnaliser la communication pour le
développement (ComDev) en vue d’un partage de
connaissances en matière de communication pour
le développement appliquée au changement climatique,
à la sécurité alimentaire et à la question du
genre dans le cadre du projet Initiative de communication
pour le développement durable (ICDD)
INADES
INADES est une ONG
spécialisé en dynamique
communautaire et renforcement
de filières agricoles. INADES est le
partenaire privilégié du FIDA dans les projets
qu’il finance en Province Orientale (PRAPO)
et en Equateur (PRAPE).
INADES va élaborer le guide d’identification
des filières (mandat UNAP-CTB) pour renforcer
l’action de PAIDECO dans la Tshopo.
INADES participe activement au processus
CARG.
La Tshopo peut donc être un laboratoire de
travail conjoint entre le Projet d’Appui à la
Réforme et le Projet d’Appui aux Initiatives
Communautaires PAIDECO, tout cela en
conduit par la FAO en RD-Congo. L’objectif de
l’atelier était de créer une discussion sur les implications
de la communication et du genre sur la
stratégie pour le changement climatique et la sécurité
alimentaire. L’objectif final était d’élaborer
un plan de communication et de sensibilisation au
genre pour appuyer le développement de stratégies
d’adaptation au changement climatique et à la sécurité
alimentaire.
L’atelier s’est tenu du 14 au 15 avril 2011 au
centre d’accueil de Caritas-Congo, à Kinshasa où
les participants ont été internés afin de garantir la
sérénité et l’efficacité des travaux.
collaboration étroite avec INADES formation,
maître d’œuvre de la dynamique communautaire.
Antennes INADES :
o Bandundu: Martin Kamba, Délégué d’antenne
o Kasaï (Kananga): Norbert Kinvula, Délégué
d’antenne:
o Province Orientale (Kinsangani-Yangambi):
Didier Nsasay, Chef du Projet avec PRA-
PO
o Province de l’Equateur (Bumba): Gaspard
Molumbe, Chef de mission a.i.:

IITA
L’Institut International
d’Agriculture
Tropicale (IITA) face aux
défis de la culture du manioc en
Province Orientale.
Les études récentes ont révélé qu’en 2003, 73% de la
population de la RDC souffrait de l’insécurité alimentaire
(E. Tollens, 2003). La production agricole en
RDC a affiché une diminution pendant des décennies.
Cette diminution est estimée à – 20 %, 12 % et -6 %
respectivement pour les céréales, les racines et tubercules,
et les légumes. Le déclin le plus frappant est celui
du manioc, pourtant il constitue un aliment de base
qui occupe 50% des terres cultivables et qui représente
70 à 80 % de la consommation alimentaire pour la
majorité des habitants des zones rurales. En 2008, un
rapport d’évaluation de la vulnérabilité dans la province
du Nord Est et publié par la FAO a montré une amélioration
considérable.
Les baisses de production sont attribuées à plusieurs
causes entre autre :
- Les maladies et parasites du manioc principalement
la mosaïque, la bactériose, la striure brune, les pourritures
des racines et dans certains milieux, la bouture
gonfle sans tubériser ;
- L’utilisation des variétés locales qui sont souvent
moins performantes ;
- Les pratiques culturales inappropriées ;
- Les mauvaises herbes ;
- Les conflits des terres ;
- Les technologies post-récolte rudimentaires et peu variées ;
- L’utilisation des outils peu adaptés et rendant les
opérations culturales très fastidieux ;
- Les routes de dessertes agricoles quasi-inexistantes et
très dégradées là où elles existent, rendant le transport
vers les centres de consommation onéreux et compliqué ;
- Un marché peu concurrentiel.
Figure 1:
Gonflement
de
la bouture
plantée
au lieu de
former
les racinestubéreuses
En Province Orientale, la place du manioc est primordiale.
Il constitue l’aliment de base pour la plupart de
ces habitants. On le consomme sous diverses formes. Ses
racines sont consommées fraiches, cuites ou après transformation
en lituma (cuites et pilées et mélangées ou non
avec la banane plantain), fufu/ugali et chikwangue.
Les feuilles restent incontestablement le légume le plus
populaire et le plus prisé. Ses modes de préparation varient
suivant les tribus.
En face des défis évoqués ci-haut, on assiste à une baisse
drastique de la production du manioc dans les zones de
grande consommation et des efforts conséquents devront
être envisagés pour arrêter cette descente aux enfers de
par l’importance de cette culture. Sur l’axe Kisangani-
Opala par exemple les populations abandonnent de plus
en plus cette culture à cause des pourritures de racines
et cela avec pour corollaire, le changement de régime alimentaire
pour un bon nombre de la population.
Figure 2:
Pourritures
des racines
de manioc,
un véritable
fléau en
Province
Orientale
LES EFFORTS DE L’IITA.
Sous la supervision de la Coordination nationale se trouvant
à Kinshasa, l’Institut International d’Agriculture
Tropicale fonctionne en Province Orientale sous forme
d’une Antenne provinciale. Cette institution exécute un
projet sur la culture du manioc à travers le territoire
national. Son rôle essentiel est : 1- de développer un germoplasme
des variétés résistantes aux maladies qui affectent
le manioc et principalement la mosaïque africaine
qui a été identifiée comme la cause majeure de la baisse
de rendement en RDC et aussi aux ravageurs de cette
culture, 2- de mettre au point des systèmes de production
du manioc appropriés, 3- de développer des technologies
de transformation du manioc les plus rationnelles pour
donner une plus value à cette culture et 4-mener des études
socio-économique qui devront permettre d’orienter la
recherche vers le développement.
En quelque sorte, l’IITA est en train de mener une recherche
systématique sur la culture du manioc avec pour objectif
de ramener la production du manioc au beau fixe.
33

C’est en 2006 que l Antenne de l’IITA a été installé en
Province Orientale. Avant cette période, l’IITA agissait
avec le concours des partenaires dans la multiplication
primaire du matériel végétal sain et amélioré (bouture). A
partir de 2006, IITA est impliqué dans la multiplication
primaire des boutures saines des variétés améliorées et résistantes
à la mosaïque de manioc notamment : Nsansi,
Butamu, Disanka, Zizila et Mvuazi. Les matériels de
plantations de ces variétés étaient remis aux agri-multiplicateurs
préalablement sélectionnés et au même moment
le SECID (South-East Consortium for International
Development), un ONG international et principal partenaire
de l’IITA en Province Orientale se chargeait de
la diffusion de ces variétés en milieu paysan. Quelques
unes des variétés introduites avaient connues des difficultés
d’acceptation parce que ne répondaient pas aux exigences
organoleptiques des populations cibles.
En 2009, l’IITA en Province Orientale a modifié son
appréhension sur l’action à mener sur la culture du manioc.
Ainsi, depuis cette année jusqu’à ce jour, les activités
se sont concentrées sur la recherche agricole qui vise le développement
de la culture., Des travaux de recherche sur
la sélection et amélioration génétique, l’agronomie et système
de production, la protection des cultures, les technologies
post-récolte et les activités socio-économiques sont
conduits par une équipe des chercheurs tant nationaux
qu’internationaux en vue de trouver les solutions aux
différents problèmes que posent la culture du manioc
dans la Province Orientale. L’IITA Province Orientale
collabore étroitement avec l’Institut National
pour l’Etude et la Recherche Agronomiques (INE-
RA) à partir de son Centre de recherche de Yangambi
et une bonne partie des activités y sont conduites.
LES RECHERCHES ACTUELLES SUR
LA CULTURE DU MANIOC
Des essais expérimentaux sont conduits à Litoy, site
situé à 30 km de Kisangani (PK 24 route Banalia
puis bifurcation vers Alibuku) et à l’INERA Yangambi.
Ces essais comportent la sélection des variétés
de manioc à rendement élevé, résistantes aux principaux
maladies et ravageurs du manioc, dont l’exploitation
recours aux techniques culturales appropriées et, donnant
des produits adaptés aux exigences organoleptiques des
populations de la province orientale. Un accent particulier
est mis sur la recherche des variétés et des pratiques culturales
susceptibles de combattre les pourritures des racines qu’on observe
à grande échelle depuis quelques années, etc.
34
LES CONTRAINTES VERS
LES RÉSULTATS
Depuis le départ de SECID, il y a une absence quasi remarquable
des structures de vulgarisation rompant ainsi
la chaine de la filière manioc en Province Orientale. L’II-
TA dispose des variétés hautement productives, répondant
aux exigences des consommateurs mais il manque un
maillon pour que celles-ci soient multipliées et distribuées
aux paysans et autres opérateurs agricoles (publics ou privés)
s’intéressant à la culture du manioc.
En guise d’exemple, la variété Obama (TME 419) a
été attestée en station de recherche et a produit des rendements
très remarquables dans la Province. Des tests
organoleptiques conduits avec la participation des paysans
et les consommateurs de Kisangani ont montré que cette
variété donne un très bon lituma, un bon « mole », un
pondu très apprécié etc.. Dans le parc d’Epulu où cette
variété a été tant soit peu distribuée aux paysans par
RFO (Reserve de la Faune à Okapi), l’impact est très
remarquable. Les paysans la conserve jalousement et l’ont
baptisé « variété de 3 mois », une façon de dire qu’elle
donne précocement à manger.
Une autre
difficulté pour
le manioc est
l’utilisation
des techniques
traditionnelles
de transformation
des racines
t u b é r e u s e s. .
L’IITA a mis
au point une
technologie qui
permet d’obtenir
en un temps
réduit une farine
fermentée
de manioc de
qualité supérieure.
En plus, IITA dissémine une technique qui permet
d’obtenir une farine de manioc de haute qualité qui, en
mélange avec du blé, peut être utilisée dans la boulangerie,
la biscuiterie et la pâtisserie. Un recueil des recettes à
base du manioc a été publié par IITA dans les 4 langues
nationales et est disponible. Un renforcement de capacités
des mamans vendeuses de beignets par exemple peut
contribuer à baisser le prix de cette denrée et donner une
valeur ajoutée au manioc.

LA COOPERATION
TECHNIQUE BELGE
PIC
2010-2013 :
FINANCEMENT
DE LA FILIERE SEMENCIERE
DES CULTURES VIVRIERES
L’un des objectifs de l’intervention belgo-congolaise dans
le secteur agricole est sur le plan opérationnel l’amélioration
de la filière semencière. Avec en amont un appui à
l’INERA pour la recherche variétale et la production de
semences de base, et en aval un appui à la multiplication
et la diffusion de semences certifiées. Le PIC 2010-2013
signé en décembre 2009 prévoit un programme de relance
agricole avec les 3 résultats attendus suivants:
1. augmentation de la productivité des exploitants agricoles
ruraux pour passer d'une agriculture de subsistance
à une agriculture de marché avec l'appui à un
nombre limité de filières agricoles
2. amélioration de la transformation et la commercialisation
des produits des exploitations familiales
3. amélioration durable de la gouvernance du secteur
agricole dans les zones de concentration
Ce programme de relance agricole devra porter principalement
sur un appui aux provinces, districts et territoires,
l'aspect « décentralisation » étant un point important
de ce PIC. Il devra s’inscrire dans les dynamiques de
marché en tenant compte des contraintes et des besoins
différenciés des femmes et des hommes : ceci dans un processus
respectueux de l’environnement, en particulier de
l’intégrité des écosystèmes forestiers. Cependant, avant
l’approbation de ce programme de relance agricole, il a
été convenu de procéder à un certain nombre d’études
préalables dont l’étude préparatoire sur le financement de
la filière semencière. Pour rappel, le PIC prévoit également
d’autres études préalables, notamment sur la gouvernance
du secteur agriculture ainsi qu’une étude de la
gouvernance du secteur pistes et bacs. L’interdépendance
et la synergie de ces activités, mises en place dans les mêmes
zones, sont évidentes. Les deux projets semenciers de
la coopération belgo-congolaise en cours sont :
1. Appui à l’Amélioration de la Production Végétale
(APV-phase 2): Institut d'Etudes et de Recherches
Agronomiques (INERA) (Démarrage février 2010,
durée de la convention 41 mois et durée du projet: 29
mois, fin: juin 2012) .
Le projet APV vise l’amélioration de la qualité des
semences de base produite par l’INERA et distribuées
en aval dans la filière semencière de manière à
garantir à cette dernière un approvisionnement sûr tant
en qualité, qu’en quantité. Le projet APV supporte
les stations de l'INERA situés dans les provinces
du Bandundu, Kasaï Oriental, et Province Orientale
(Kiyaka, Gandajika et Yangambi).
Vu l’importance de certaines cultures de rente dans le
développement durable d’une agriculture de marché et la
protection des écosystèmes forestiers, le projet a étendu ses
activités sur les cultures pérennes telles que le palmier à
huile, le cacao et le bananier.
2. Appui au secteur semencier (ASS): Ministère de
l'Agriculture, Pêche et Elevage (MAPE) (Démarrage
juillet 2007, durée 5 ans, fin: juin 2012). Le
projet ASS se préoccupe, d’une part de rétablir le
cadre juridique et institutionnel pouvant soutenir le
fonctionnement de la filière semencière et, d’autre part,
d’augmenter de manière substantielle le taux d’utilisation
des semences certifiées des espèces vivrières dans
les Provinces du Bas Congo, du Bandundu, du Kasaï
Oriental, du Katanga depuis mi-2007 jusqu’en mi-
2012, et dans la Province Orientale (district de la
Tshopo) à partir de 20011 jusqu’en 20012.
Ces interventions visent le renforcement des capacités des
administrations dans les secteurs agricoles qui les concernent
et plus particulièrement la relance d’une filière semencière
organisée en RDC.
Le projet d’Appui à l’Amélioration de la Production
Végétale (APV – INERA) conserve, multiplie et injecte
des semences de base dans la filière semencière.
Le projet d’Appui au Secteur Semencier prend le relais
en organisant la filière semencière en aval pour la multiplication
et la diffusion de semences certifiées R1 et R2.
Les autres activités en cours du projet ASS sont : (1)
la structuration de la filière semencière au niveau national
et provincial ; (2) l’appui au Service National des
Semences (SENASEM) ; (3) l’appui aux associations
d’agri-multiplicateurs ; (4) la vulgarisation ; (5) la commercialisation
; (6) la mise en place d’un fond d’appui.
35

1.2. Brève description de la filière semencière
La figure suivante schématise l’organisation de la filière.
COPROSEM
(ASS)
Concertation
coordination
36
INERA
(APV)
Création variétale
semence de base
Agri-multiplicateurs
(ASS)
Production de Semences
certifiées (R1 et R2)
Diffusion et
commercialisation
Agriculteurs
Utilisation
des semences améliorées
INERA : appuyé par le projet APV
COPROSEM, SENASEM, et Agri-multiplicateurs : appuyés par le projet ASS
SENASEM
(ASS)
Contrôle et
certification

PROVINCE BANDUNDU : PRO-
GRAMME DE DÉVELOPPEMENT
AGRICOLE DANS LES DISTRICTS
DE KWILU ET DE KWANGO
PRODAKK
consiste à ap-
Ce programme puyerdurablement les systèmes d’exploitation familiales au Kwilu et
Kwango, afin d’augmenter les revenus des exploitants et
exploitantes, d’améliorer la sécurité alimentaire dans la région
et au-delà, et ceci dans une approche programme. Non
seulement cette intervention mettra l’accent sur l’augmentation
de la productivité agricole, notamment en améliorant
l’accès aux facteurs de production (comme la terre, l’eau,
les intrants : semences améliorées, engrais), à la technologie,
au crédit et à la formation – en veillant en particulier
à l’accès équitable des femmes agricultrices à ces ressources
productives-, mais elle visera aussi à développer les activités
de stockage, de conservation, de transformation et de commercialisation,
tant des produits issus de l’agriculture que
de ceux de l’élevage et la pêche, en tenant compte des
besoins différenciés des exploitants et exploitantes.
Ces activités devront pouvoir reposer sur un volet ‘recherche
agronomique’ qui sera directement orienté vers les besoins
des agriculteurs et agricultrices .Le rôle de la station de
l’INERA à Kiyaka sera déterminant à ce sujet.
Ce programme comprendra des activités qui viseront
à améliorer la gouvernance du secteur, en
appuyant la vulgarisation et l’application de toute
la réglementation pertinente (comme le code agricole) et en
renforçant les capacités de toutes les parties prenantes dans
ce domaine, avec un appui spécial aux CARG, comme plateforme
de concertation permettant une redevabilité mutuelle
entre autorités locales et les différents acteurs de la société
civile impliqués (en particulier les organisations paysannes),
notamment pour mettre fin aux multiples tracasseries administratives
et autres.
Toute activité de ce programme s’inscrira résolument dans le
processus REDD+ en cours en RDC. Ainsi, l’agriculture
de savane sera encouragée, ainsi que la sédentarisation des
agriculteurs, pour éviter d’empiéter davantage sur les forêts.
Les systèmes d’exploitation familiale intégrant ces éléments,
avec en outre une diversification des cultures, la gestion intégrée
de la fertilité des sols, une combinaison agriculture /petit
élevage, et le développement de l’agroforesterie villageoise,
seront privilégiés.
Les femmes constituant la grande majorité de la main
d’oeuvre agricole, tout en étant confrontées à des contraintes
spécifiques - notamment en matière d’accès aux ressources
productives et de temps, compte tenu de leur plus grande
charge de travail - et ne participant que de façon très limitée
au processus de décision dans ce secteur, le programme
adoptera une approche d’empowerment des femmes agricultrices
(autonomisation et renforcement de leurs capacités)
dans toutes ses composantes pour qu’elles puissent bénéficier
de façon équitable des différentes activités du programme et
ainsi, contribuer pleinement à la relance du secteur agricole
et à l’amélioration de la sécurité alimentaire au Kwilu et
au Kwango. Une attention spécifique sera réservée à l’empowerment
des femmes à l’intérieur des OP, au renforcement
des capacités des organisations paysannes féminines et à la
sensibilisation des autorités traditionnelles et de la population
en faveur d’un partage plus équilibré des tâches, des
responsabilités et du pouvoir de décision entre les hommes et
les femmes dans le secteur de l’agriculture.
Des données différenciées par sexe seront systématiquement
collectées afin de pouvoir mesurer les progrès enregistrés dans
le domaine de l’égalité de genres/empowerment des femmes.
Le cadre logique comprendra donc des indicateurs sexo-spécifiques,
et le budget sera élaboré en tenant compte du genre
(gender budgeting)
Cette intervention sera couplée à une intervention-sœur,
visant au désenclavement rural dans les mêmes zones, de
même durée et avec un budget équivalent.
La préparation de cette intervention a fait l’objet d’une
consultation avec les CARG de la région le 7 mai 2011
à Kikwit, ainsi que d’un atelier d’identification le 19 mai
2011 au même endroit, avec cette fois des représentants des
autorités provinciales, du MAPE et du MINIDER, des
CARG, de la DGD et de l’Ambassade de Belgique, de la
CTB, de la BAD, de la société civile,….
Notons enfin qu’il est probable que les deux prochains PIC
prévoiront la continuation de l’appui à la relance du secteur
de l’agriculture au Kwilu et Kwango, avec de nouveaux accents
en fonction des résultats obtenus, des nouvelles priorités
des partenaires congolais et belges, des nouveaux besoins de
la population et de l’appui des autres partenaires techniques
et financiers de la RDC.
Institutions responsables
Le ministère responsable de ce projet est le Ministère de
l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage au niveau national,
le Ministère provincial de l’agriculture et du développement
rural à Bandundu au niveau provincial ainsi que les
37

administrateurs de territoires du Kwilu, du Kwango et enfin
les maires de la ville de Kikwit et de celle du Bandundu.
La mise en œuvre de ce projet est confiée à la CTB pour la
partie belge, et au gouvernement provincial de Bandundu (y
compris les services techniques) pour la partie congolaise.
D’autres ministères seront impliqués, comme celui de la recherche
scientifique en ce qui concerne la station de l’INE-
RA à Kiyaka.
La formulation confirmera et précisera si nécessaire quelles
institutions seront concernées dans ces deux districts, et si
certaines organisations, comme CIALCA, pourront être
impliquées/associées, en ce qui concerne l’augmentation de
la production, et l’amélioration de la transformation et la
commercialisation, ou encore VVOB pour la formation
technique agricole.
38
Objectifs
Objectif Général : le déficit alimentaire et la pauvreté
dans les districts du Kwilu et du Kwango sont réduits par la
relance durable du secteur agricole.
Objectif Spécifique : les revenus des exploitations familiales
provenant de leurs activités agricoles sont augmentés
de façon durable dans les districts de Kwilu et de Kwango,
dans un processus respectueux de l’environnement, en inscrivant
les interventions dans les dynamiques du marché et
en tenant compte des contraintes et des besoins différenciés
des femmes et des hommes.

LE PROGRAMME INDICATIF DE
COOPERATION
Le
Programme Indicatif de Coopération, signé en
décembre 2009, prévoit un programme de relance
agricole, dont un des trois résultats attendus est le suivant :
augmentation de la productivité des exploitants agricoles
ruraux pour passer d’une agriculture de subsistance à une
agriculture de marché avec l’appui à un nombre limité de
filières agricoles.
En attendant la réalisation des études préalables, il apparait
logique de préserver les acquis et d’adopter une attitude
pro-active durant une phase de transition. Dans ce but le
Comité des Partenaires a approuvés les lignes d’orientation
dans une « Note de réflexion » pour un renforcement budgétaire
du projet, via des résultats et activités supplémentaires
au dossier technique et financier, DTF, existant.
La phase de transition 2010-2011 du Programme de Relance
Agricole Transitoire, PRAT, devra être une intervention
à petite échelle s’attachant non seulement à jeter les
bases du programme de relance agricole mais aussi et surtout
à atteindre des résultats visibles sur terrain afin d’attirer
l’intérêt des bénéficiaires potentiels avant le démarrage
du programme de relance agricole. Il faudra éviter que le
PRAT ne soit qu’un exercice administratif et théorique.
Les conditions sécuritaires ayant favorablement évolué depuis
le PIC 2007-2010, notamment en Province Orientale,
le nouveau PIC concentre les efforts de la coopération
sur un nombre limité de districts.
Pour des raisons de cohérence, en prenant en considération à
la fois les acquis de la coopération belgo-congolaise et les engagements
pris récemment, il a été proposé dans la « Note de
réflexion » d’implanter cette phase de transition en priorité
pour la nouvelle approche dans le district du Tshopo, jusqu’
au niveau des territoires et secteurs de la Tshopo. Un lien
avec le niveau central à Kinshasa reste conservé.
Le Ministère de l’Agriculture compte parmi les quatre ministères
pilotes que la fonction publique a identifiés comme
Ministère clé pour amorcer le processus de décentralisation.
A ce titre, il est doté d’une Cellule de Réforme au niveau
central dont le but est, entre autres de coordonner les actions
dans ce sens. Cette décentralisation trouve tout son sens dans
les provinces, districts et territoires dans le rôle essentiel du
Conseil Agricole et Rural de Gestion, CARG, comme cadre
de concertation entre les partenaires publics, privés et de
la profession agricole partenaires associés au développement
et concernés par la production agricole et agro-industrielle.
Au cours du Projet de Restructuration des Services Centraux
et Provinciaux du MAPE dont les activités ont pris
fin au 31 août 2010, la cellule de Réforme avec ses experts,
a réalisé des résultats plus marquants sont:
- la mise en place des CARG dans plusieurs territoires de
la RDC ;
- la plateforme de communication et d’information produisant
des émissions diffusées dans les radios locales et
communautaires et, publiant le journal des CARG entretenant
de ce fait le réseau de communication du secteur
agricole et du développement rural ;
- la restructuration des services centraux et provinciaux
avec l’élaboration d’un nouveau cadre organique.
Ainsi, dans le souci de consolider les acquis de ce projet
pouvant servir de point d’amorce du démarrage du PIC
2010-2013, un programme intermédiaire est nécessaire
dans le District de la Tshopo choisi comme l’une des zones
prioritaires du PIC.
Objectifs et activités
supplémentaires
Objectif global (inchangé): contribuer à l’amélioration
de la sécurité alimentaire des habitants de la RDC et à
la réduction de la pauvreté, en adéquation avec les objectifs
du DSCRP
Objectif spécifique (inchangé): appuyer la restructuration
et le fonctionnement des institutions agricoles
afin d’obtenir la relance des activités du secteur.
SYSTÈME D’INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE (SIG)
PERMETTANT LA GESTION, LE
MONITORING AINSI QUE L’ÉVA-
LUATION DU PROGRAMME
INDICATIF DE COOPÉRATION
BELGO-CONGOLAISE
Le Programme Indicatif de Coopération, PIC, 2010–
2013, signé en décembre 2009 entre la Belgique et la République
démocratique du Congo, prévoit une concentration des
interventions dans 3 secteurs prioritaires, ceci afin d’éviter
une dilution inefficace des moyens . Il s’agit de : l’agriculture,
les pistes et les bacs ainsi que l’éducation.
Des actions ciblées en matière de santé seront également menées.
En outre, la bonne gouvernance sera considérée comme
un thème intégré dans la conception, la mise en oeuvre et le
suivi de toutes les interventions dans les trois secteurs retenus.
39

Etant donné les synergies existant entres les secteurs de
l’agriculture et des pistes et bacs, ces deux programmes seront
mis en oeuvre dans les mêmes zones géographiques à
savoir:
• Les districts du Kwilu et du Kwango (Bandundu)
• Le district de la Tshopo (Province Orientale)
• Le Sud de la Province du Maniema
• Les districts de Kabinda, du Sankuru et de Tshilenge
(Kasaï Oriental).
Concernant le secteur de l’enseignement, la stratégie retenue
est également de concentrer les moyens sur quelques pôles de
croissance économique qui sont :
• Lubumbashi et le district du Haut-Katanga (Katanga)
• Kisangani et le district de la Tshopo (Province Orientale)
• Mbuyi-Mayi (Kasaï Oriental)
• Les districts de la Mangala et du Sud-Ubangi (Equateur)
Afin d’assurer la cohérence et la synergie entre interventions,
il est prévu d’évoluer vers des programmes de plus
grande envergure et d’effectuer un suivi de l’ensemble des
interventions organisées au niveau d’un même secteur.
Pour la mise en oeuvre du PIC 2010-2013, les principaux
défis suivants doivent trouver des solutions :
A) la mise en oeuvre et la clôture des interventions dans les
délais prévus
b) une meilleure intégration des thèmes transversaux
c) un meilleur ancrage local et une plus grande durabilité des
résultats
d) un meilleur suivi de l’impact des prestations notamment
par la mesure d’indicateurs de base et leur évolution dans
le temps.
Le PIC 2010-2013 prévoit la mise en place d’un Système
d’Information Géographique, SIG. Une étude de définition
de ce SIG fait partie des étapes initiales du PIC. Cette
étude trouve son origine dans :
a) la transition graduelle d’appuis projets vers des approches
programmes
b) la concentration sectorielle et géographique
c) l’expansion budgétaire des programmes du PIC 2010-
13. La mise en place du SIG traduit également la volonté
de renforcer l’effectivité de l’aide et la visibilité de
la coopération belgo-congolaise dans un souci de gestion
axée sur les résultats.
Il est intéressant de souligner que la CTB intervient dans
de nombreux projets qui intègrent déjà des éléments de SIG.
Citons notamment les projets PREPICO, ASSNIP,
PAIDECO KISENGO, CTB EAU KINSHASA,
PAIDECO KAMINA.
40
Objectif de l'étude
L’objectif de l’étude est :
1. de valider la pertinence :
a. de la mise en place d’un SIG comme outil d’aide pour
la gestion, le suivi et l’évaluation des programmes du
PIC
b. de la mise en place d’un SIG spécifique par rapport
aux SIG et bases de données pré-existantes
c. de la mise en place d’un SIG global pour plusieurs
secteurs.
2. de définir les synergies institutionnelles et opérationnelles
avec le RGC (contribution du SIG à l’établissement
d’une base de données géographiques qui sert au développement
du pays
3. de définir et justifier le choix de la localisation physique
du SIG et son ancrage institutionnel en termes de durabilité
(gestion long terme et prise en charge des coûts
récurrents) Définition d’un système d’information géographique
permettant la gestion, le monitoring ainsi que
l’évaluation du Programme Indicatif de Coopération
belgo-Congolaise (PIC 2010-2013)
4. de définir la configuration d’un SIG permettant la gestion,
le monitoring ainsi que l’évaluation des divers programmes
dans 4 zones géographiques. Il devrait permettre
de mieux préciser les aires sensibles, d’identifier, voir
de prévenir ou de mitiger les risques, de suivre l’évolution
des impacts positifs et négatifs du PIC. Il devrait également
contribuer au suivi scientifique des interventions :
a. Proposition de l’architecture du SIG
b. Méthodologie de mise en place et d’acquisition des
données
c. Identification des données à produire (format)
d. Caractéristiques et spécifications techniques du matériel
e. Evaluation budgétaire
f. Méthodologie pour l’actualisation des données
g. Plan de formation
5. de définir les ressources humaines ainsi que les ressources
financières nécessaires pour gérer le SIG

MISE EN PLACE D’UNE UNITÉ
CONJOINTE D’APPUI À LA GES-
TION AU SEIN DU MAPE, UCAG
Suite à la récusation par la partie congolaise du système
de gestion par portfolios des projets et programmes
de la CTB en République Démocratique du
Congo, une réflexion a été menée par les deux parties, belge
et congolaise, dans le but d’évoluer vers une mise en place,
au sein des Ministères Techniques, d’une unité conjointe
d’appui à la gestion du programme sectoriel du PIC avec
une attention particulière au renforcement des capacités des
niveaux central et décentralisé.La mise en place d’une telle
unité conjointe permettra une plus grande co-responsabilité
ainsi qu’une meilleure appropriation dans l’esprit de la Déclaration
de Paris.
Historique
En 2007, afin de remédier à certaines difficultés de suivi
stratégique, technique, administratif et financier, suite à la
multiplicité des projets et à leur dispersion géographique en
RDC, un nouveau modèle organisationnel basé sur le regroupement
en portefeuilles (ou portfolios) a été mis en place.
Les bénéfices attendus de ce système étaient les suivants :
• Une meilleure coordination et une plus grande synergie
• Une utilisation plus efficace de l’expertise technique
• Une accélération de la mise en œuvre
• Un meilleur contrôle des risques à tous les niveaux
• La génération d’économies d’échelles par diminution des
frais de transaction
Les projets existants ont ainsi été regroupés en quatre portefeuilles
sur la base d’une logique sectorielle :
• Gouvernance et PAIDECO
• Infrastructures et routes rurales
• Santé et Education
• Eau, agriculture et forêts
Depuis la mise en place de ce nouveau système, chaque portefeuille
était dirigé par un Portfolio Manager (PM) responsable
du suivi stratégique de l’ensemble des projets contenus
dans son portefeuille et appuyé par un Project Support
Team (PST). Il faut noter que certaines tâches spécifiques,
comme la gestion des Marchés Publics (cellule MP) ou celle
des Ressources Humaines, étaient regroupées et centralisées
à la représentation de la CTB à Kinshasa.Les avantages
attendus des PST ont été:
• Optimiser le cycle administratif et financier des projets
• Assurer et vérifier la comptabilité des projets
• Assurer une administration correcte du personnel
• Appuyer la logistique des projets
• Assurer la gestion, la formation et le monitoring des équipes
administratives et financières des projets
Le système de portefeuilles était, au moment de sa conception,
considéré comme une organisation temporaire, à tester
à partir de 2009. Il était aussi prévu que les services
fournis aux projets par les cellules d’appui seraient progressivement
repris par les institutions congolaises elles-mêmes
et, donc, qu’à terme, elles disparaîtraient. Ce système des
portfolios a été mis en cause par le partenaire congolais lors
d’une déclaration du Ministre de la Coopération Régionale
et Internationale pendant le COMPAR élargi des 1er et
2 octobre 2009. Dans le PV de cette réunion, on peut en
effet lire la déclaration du Ministre dans laquelle il invite
les membres du COMPAR « à réfléchir sur l’existence des
structures parallèles qui font double emploi et alourdissent le
mécanisme de gestion des projets ». Plus loin dans le même
PV, il est signalé que « ces structures sont budgétivores
et qu’elles sont en expérimentation en RDC et nulle part
ailleurs. La partie congolaise demande leur suppression
ainsi que celle des frais de rétrocession des projets aux portfolios,
MAF et UNAP. »Cette position a conduit la partie
congolaise à récuser les portfolios fin décembre 2009. En
février 2010, une note verbale a été adressée à l’Ambassade
de Belgique pour lui demander de « bien vouloir tenir
compte des dispositions prises de commun accord concernant
le portfolio management team, les MAF, l’UNAP et les
PST ».Parmi les principaux griefs du partenaire à l’égard
de la gestion par portefeuille, communiqués par lettre, par
note verbale et oralement lors d’entretiens ou via les Comités
des Partenaires, on peut citer les éléments suivants :
• Manque d’appropriation par le partenaire : gestion centralisée
belgo-belge
• Insuffisance au niveau de la formation d’homologues et du
transfert de compétences
• Refinancement des PST par les projets (argent du PIC)
jugée inacceptable
• Système imposé aux partenaires sans négociation préalable
• Questionnement sur la plus-value du système
• Double emploi des portfolios avec les projets
• Engorgement du traitement des dossiers de marchés publics
dû à une trop grande centralisation au niveau de la
représentation.
En conséquence, il a été décidé d’inviter les partenaires
congolais du Ministère de la Coopération Internationale
et régionale, du Ministère du Plan et des trois ministères
techniques correspondant aux secteurs de concentration du
nouveau PIC 2010 – 2013 à une réunion de réflexion à
Bruxelles à laquelle ont également participé des représen-
41

tants de la DGD, de la CTB et du Cabinet de la Coopération
Belge au Développement. Cette réflexion commune qui
s’est tenue en novembre 2010 a permis de dégager certains
principes et lignes directrices pour la définition d’un nouveau
système de gestion du programme de coopération belge en
RDC basé sur la mise en place d’unités conjointes au sein
des ministères techniques en charge des secteurs prioritaires
du nouveau PIC.
A la suite de cette réunion, trois fiches d’identification intitulées
« Mise en place au sein du Ministère … en RDC
42
d’une unité conjointe d’appui à la gestion du programme
sectoriel du PIC 2010 – 2013 avec attention particulière
au renforcement des capacités des niveaux central et décentralisé
» ont été établies à raison d’une pour le Ministère de
l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, une pour le Ministère
du Développement Rural et une pour le Ministère de
l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel.
En outre, selon certaines informations, les Ministres Belge
et Congolais de la Coopération devraient signer au mois
d'octobre 2011un protocole d'accord concernant l'UCAG.

ANALYSE GOUVERNANCE
DU SECTEUR AGRICULTURE EN
RD CONGO
Le PIC 2010 – 2013 signé en décembre 2009
prévoit un programme de relance agricole avec
les 3 résultats attendus suivants :
1. Augmentation de la productivité des exploitants
agricoles ruraux pour passer d’une
agriculture de subsistance à une agriculture
de marché avec l’appui à un nombre de filières
limité ;
2. Amélioration de la transformation et la
commercialisation des produits des exploitations
familiales ;
3. Amélioration durable de la gouvernance du
secteur agricole dans les zones de concentration.
Ce programme de relance agricole devra porter
principalement sur un appui aux provinces,
districts et territoires, l’aspect « décentralisation »
étant un point important de ce PIC. Cependant,
avant l’approbation du programme de
relance agricole, il a été convenu de procéder
à un certain nombre d’études préalables, dont
celle « Analyse Gouvernance du secteur Agriculture
».
Le PIC prévoit également une autre étude
préalable sur le secteur « Pistes et Bacs ». L’interdépendance
avec l’«Agriculture » est évidente
puisque les zones d’interventions pour
les deux secteurs retenus dans le PIC sont
identiques et le ministère de tutelle au niveau de
provinces est le même pour les deux secteurs :
le Ministère Provincial de l’Agriculture et du
Développement Rural.
Objectif de l'étude
Analyser le cadre organisationnel donné et la
capacité de leurs acteurs et actrices (administration,
organisation paysannes et privé) à
jouer leur rôle dans le secteur de l’Agriculture
en RD Congo dans les zones du PIC.
Une telle analyse permettra à tous les niveaux
du découpage administratif de mieux connaître
les forces et les faiblesses des acteurs et actrices
(administration, organisations paysannes,
opérateurs privé), d’identifier en conséquence
les besoins d’appui et de renforcement de ces
acteurs d’une manière directement cohérente
avec leur(s) rôle(s) ainsi que de mieux définir
les éléments d’une approche stratégique qui
soit réellement opérante au milieu rural.
Zones à étudier
Les zones géographiques ciblées pour les actions
en province correspondant aux Provinces,
districts et territoires des zones du PIC:
- Les districts du Kwilu et du Kwango
(Bandundu) ;
- Le district de la Tshopo (Province Orientale) ;
- Le Sud de la Province du Maniema ;
- Les districts de Kabinda, du Sankuru et de
Tshilenge (toute la Province Kasaï Oriental).
Dans son rôle de coordination et de lien avec
le groupe thématique 8, l’analyse du rôle du
MAPE dans le PIC sera réalisée à Kinshasa.
Résultats et tâches de l'étude
L’analyse gouvernance doit permettre de proposer
5 résultats:
1. le champ de l’intervention belge est déterminé
(les objectifs et principaux résultats à
atteindre, les stratégies principales pour y
arriver, affiner la zone de l’intervention, les
bénéficiaires...), en tenant compte des leçons
apprises des interventions précédentes
et des autres intervenants dans le même secteur
et dans le secteur « Pistes et bacs ».
2. les actions en matière de renforcement des
capacités d’absorption et organisationnelles
(mandats, rôles, ...) des principaux acteurs,
et plus en particulier du Minagri, MAPE,
CARG, organisations paysannes et opérateurs
privé sont déterminées
43

3. les modalités de mise en œuvre d’une approche
programme sont déterminées (redevabilité,
ancrage institutionnel)
4. les modalités et les procédures appropriées
pour les transferts financiers entre les structures
concernées par le programme (transparence)
5. le type d’assistance technique nécessaire et
son ancrage institutionnel
44
La mission fera des propositions/recommandations
pour tous les aspects mentionnés cidessus.
Certaines propositions seront affinées
en concertation entre les Parties congolaises et
belge dans la future Fiche d’Identification et de
modalités d’exécution seront définies dans le
futur Dossier Technique et Financier.

Réorganisation des structures
administratives :
Recrutement et formation de 500 agents du MAPE (agronome et vétérinaire)
Dans sa mission d’amélioration des conditions
de vie de la population par l’augmentation de
la production végétale, animale, halieutique et
aquacole en vue d’assurer la sécurité alimentaire
et de lutter contre la pauvreté, le Ministère
de l’Agriculture a initié un vaste programme de
Réforme Institutionnelle du Secteur Agricole .
Celle-ci se veut, innovatrice, intégrale, intégrée
et progressive dont les enjeux sont, entre autre :
la rationalisation des structures, des emplois
et des effectifs ainsi que la revalorisation des
ressources humaines, matérielles et financières
de son Administration.
C’est dans ce contexte que le Ministère de
l'Agriculture a lancé le processus de renforcement
des capacités et de recrutement de
500 Professionnels de l’Agriculture de profil
Ao, A , A et A en vue d’une part, d’assainir
1 2 3
le personnel de l’Administration Agricole à
la base en lui imprimant un souffle nouveau
pour la rendre plus souple, opérationnelle et
apte à concourir à la réalisation des objectifs
et, d’autre part, de doter les 11 Provinces des
Agents et Cadres disposant des compétences
N° PROVINCES Ao Agro Ao Vét. A1
requises et nécessaires pour l’encadrement
convenable des Producteurs du secteur, ceci
dans le but de la Relance Agricole voulue à
partir de différents bassins de production de la
République Démocratique du Congo.
Ce processus comporte deux phases à savoir : la
sélection et la formation des Agents recrutés.
1. La Sélection : Avec la réforme en cours
au Ministère de l’Agriculture, la sélection est
devenue le seul mode d’accès aux différents
postes organiques ce, en vue de mettre fin aux
engagements arbitraires et sentimentaux qui
ont débouché sur les effectifs pléthoriques décriés
dans l’Administration Publique. Aussi, la
sélection est l'un des moyens objectifs de parvenir
à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il
faut. Pour le cas d’espèce, les épreuves écrites
et orales ont été organisées le même jour et à
la même heure sur toute l’étendue du territoire
national en date du 11 mai pour le test écrit et
du 12 au 14 mai 2011 pour le test oral.
Le tableau ci-dessous donne le quota prévu pour chaque
province :
A2 &
A3
TOTAL
01 KINSHASA 05 05 13 17 30
02 BAS-CONGO 10 05 10 10 35
03 BANDUNDU 10 08 17 20 55
04 EQUATEUR 10 10 19 10 50
05 PROV. ORIEN. 08 17 12 18 55
06 KASAI ORIEN. 10 08 12 15 45
07 KASAI OCCID. 10 06 10 14 40
08 KATANGA 10 08 20 22 60
09 NORD KIVU 08 10 10 12 40
10 SUD KIVU 20 08 12 15 55
11 MANIEMA 05 07 13 10 35
TOTAL GENERAL 500
45

2. La formation: le Ministère de l'Agriculture
étant un Ministère technique, le renforcement
des capacités techniques des Agents recrutés
s’avère important en vue de leur donner des
outils modernes pour les placer au diapason
et les rendre plus compétitifs et efficaces sur
terrain face aux enjeux de l’heure. C’est ainsi
qu’à la deuxième phase, les nouveaux recrutés
seront formés à partir des Chefs lieux des provinces
avant d’être affectés dans les différentes
postes d'attache.
Il sied de relever que ce processus a été financé
par la Banque Mondiale à travers le Projet de
Renforcement des Capacités en Gouvernance
(PRCG) qui a recruté, après un avis d'appel à
candidature, un Cabinet neutre pour recruter
les 500 agents. C'est le Cabinet Ivoirien SA-
PHIR DEVELOPPEMENT qui a été sélec-
Rapport de la réunion du groupe
thématique 15 Agriculture et
Développement Rural
Du 24 février 2011
I. INTRODUCTION
Sous la présidence de Son Excellence Monsieur
Norbert BASENGEZI KATINTIMA, Ministre
de l’Agriculture, le Groupe Thématique 15 « Agriculture
et Développement Rural » a tenu sa réunion
plénière en date du 24 février 2011 au Restaurant
LA FLEUR DE SEL à Kinshasa/Gombe.
Cette importante rencontre qui avait pour but la
finalisation du DSCRP 2 du secteur agricole et
rural avait connu la participation des membres du
Groupe Thématique et de nombreuses personnalités
invitées à ces assises parmi lesquels :
Au niveau politique :
• Son Excellence Monsieur le Ministre du Développement
Rural ;
• Monsieur le Conseiller Principal du Chef de
l’Etat en charge de l’Agriculture ;
46
tionné dont les Experts Techniques ont travaillé
sur terrain pour réaliser la sélection des candidats
accompagnés des Délégués du Ministère
déployés à travers les Provinces avec comme
mission de s'assurer de la régularité de toutes
les opérations et activités du recrutement.
Le rapport final de ces opérations indique que
toute la procédure de sélection s’est déroulée
de manière régulière et équitable sur l’ensemble
du Pays et les résultats seront incessamment
rendus publics par le Ministre de l’Agriculture,
Monsieur Norbert BASENGEZI KATINTI-
MA. Les candidats sélectionnés seront admis
sous statut et mécanisés par le Ministère de la
Fonction Publique.
Expert et Chef d’Unité Organisation
Matthieu MUKENGE BAKINA
• Messieurs les Représentants des Ambassades,
membres du GT15 ;
• Monsieur le Secrétaire Général du Développement
Rural ;
Au niveau technique, les représentants
• de l’Administration Publique ;
• de la Société Civile ;
• du Secteur Privé ;
• des Partenaires au Développement.
La liste nominative des participants se trouve en
annexe.
II. ORDRE DU JOUR
Conformément au programme établi, sept (7)
points figuraient à l’ordre du jour, à savoir :
1. Présentation de l’état d’avancement du DSCRP
2 / volet agricole et rural.
2. Présentation du recadrage du CDMT des Ministères
de l’Agriculture et du Développement
Rural.
3. Schéma d’appui à la production agricole et rurale
sur un modèle du Partenariat Public Privé
Sectoriel (PPPS).
4. Coordination de l’aide au développement au
niveau du secteur agricole et rural.

5. Présentation des analyses sur les options stratégiques
d’investissement.
6. Présentation des brèves du PDDAA.
7. Présentation de la Charte du PDDAA.
III. DEROULEMENT
Les mots d’introduction et de bienvenue de Son
Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture,
Président du Groupe Thématique « Agriculture
et Développement Rural », ainsi que les divers exposés
avaient constitués les temps forts de la plénière.
Sous la modération de Monsieur le Directeur des
Etudes et Planification du Ministère de l’Agriculture,
MAMPUYA LUVUANGU, les participants avaient
tour à tour suivi les présentations ci après :
° l’état d’avancement des travaux de finalisation
du DSCRP 2/ volet agricole et rural par Son
Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture;
° Le recadrage du CDMT du Ministère de l’Agriculture
et celui du Développement Rural par
Monsieur le Secrétaire Général au Développement
Rural ;
° Le schéma d’appui à la production agricole et
rurale sur un modèle de Partenariat Public-Privé
Sectoriel (PPPS) par Son Excellence Monsieur le
Ministre du Développement Rural ;
° L’analyse des options stratégiques d’investissement
par Monsieur John ULIMWENGU, Expert
de l’IFPRI ;
° Les brèves du Programme Détaillé de Développement
de l’Agriculture Africaine (PD-
DAA) par Monsieur MAMPUYA Luvuangu,
Directeur des Etudes et de la Planification au
Ministère de l’Agriculture;
° La Charte du PDDAA par Monsieur Serge
SABI, Point focal du PDDAA en RDC.
L’exposé figurant au 4ème point de l’ordre du jour
avait été renvoyé à une réunion ultérieure.
Dans les échanges qui avaient suivi les exposés, les
préoccupations des membres avaient porté notamment
sur :
• l’intérêt manifeste des Partenaires Techniques
et Financiers pour la reprise des réunions de
travail et de concertation du Groupe Thématique
15 après une longue léthargie ;
• la disponibilité des Partenaires au Développement
à contribuer à la finalisation du DSCRP
2/ volet Agriculture et Développement Rural ;
• la prise en compte de la dimension genre ainsi
que de la recherche-développement et de la
vulgarisation agricole dans le volet agricole et
rural du DSCRP 2;
• le plaidoyer en faveur du financement des secteurs
productifs privés, en particulier ceux du
secteur agricole et rural ;
Il sied de noter que S.E Monsieur le Ministre de
l’Agriculture, Président du GT 15, avait attiré l’attention
des participants, particulièrement celle des
Partenaires au Développement sur les besoins :
• en Experts, compte tenu de l’imminence des
échéances pour la convocation de la Table ronde
relative à la signature de la Charte PDDAA,
passage obligé pour l’élaboration du Plan National
d’Investissement Agricole (PNIA);
• pour un appui à l’élaboration des documents y
relatif et son appropriation par toutes les parties
prenantes;
Commencée à 10h00, la réunion plénière du Groupe
Thématique 15 « Agriculture et Développement
Rural » avait pris fin à 13h30.
Dr. Benoît PEMBE NSIESE
Rapporteur a.i de l’Equipe Technique
Groupe Thématique 15
Agriculture et Développement Rural
47

Information sur le secteur agricole
Le SADR , acteur du développement au Kasaï-Oriental
Dans
le contexte du changement climatique
et de la flambée des prix du
baril de pétrole du simple au triple en début du millénaire,
le recours aux énergies renouvelables est
très attendu. Ainsi, l’approvisionnement en carburant,
en quantité et qualité suffisante et disponible
à tout moment constitue un défi important auquel
est confronté la plupart des pays, dont la RDC, qui
en 2006 a importé près de 8 millions de tonnes
d’essence et de pétrole. Toutefois en raison de la
conjoncture économique générale ajoutée à la
limitation de l’aide internationale, l’Etat Congolais
s’est désengagé de plus en plus dans l’approvisionnement
des populations situées dans l’arrière
pays; ce qui laisse un vide que les opérateurs
économiques locaux comblent lorsque les incitations
et les opportunités leur sont offertes. En
effet, en RDC, le litre de carburant est onéreux
car il coûte 1.2$ dans la capitale et le double à environ
1.000 Km plus loin, à l’instar du Kasaï.
La province du Kasaï Occidental, dont il s’agit
ici, dispose en plus de son potentiel minier (diamant
essentiellement) d’immenses richesses naturelles
favorables à l’exploitation agricole et pastorale.
Les principales activités agricoles de la région
portent sur les cultures vivrières à savoir : manioc,
maïs, arachide …réalisées dans l’objectif principal
d’autoconsommation tandis que les cultures
industrielles jadis pratiquées, notamment caféier,
palmier à huile, coton, ont été abandonnées
au profit des prospections minières. Ainsi,
l’élan de développement d’antan s’est arrêté
à cause de plusieurs contraintes auxquelles se
butte la région notamment la dégradation des
infrastructures de base, le manque de carburant,
l’absence d’un appui important dans le secteur
agricole. La région de Tshikapa compte environ
2 millions d’habitants et avec l’afflux constant des
exploitants artisanaux du diamant, l’alimentation de
base pour près de la totalité de cette population est
basée essentiellement sur le manioc et ses dérivés
(source d’amidon donc d’énergie) ainsi que par
d’autres produits agricoles bon marché tels que les
48
arachides ou le soja. (source de protéines).
Les potentialités des terres dans la région du Kasaï,
où l’agriculture était jadis productive, se sont vues
négligées par la découverte ( ) du diamant depuis
près de 80 ans, ce qui a entraîné,
par ailleurs, un flux d’immigrés. Actuellement,
face à la chute du prix du diamant et par le
fait que les trafics sont mieux contrôlés, la
région subit une crise profonde d’emplois. L’initiative
d’installer une agro-industrie s’est présentée
pour répondre aux besoins potentiels exprimés par
la population. C’est le cas aussi d’autres investisseurs
de la contrée qui ont la possibilité d’employer
ce surplus de main d’œuvre passive dans la
région qui a l’espoir de se voir convertir en population
active.
Par ailleurs, les recherches des énergies renouvelables
ont démontrées que le Jatropha Curcas présente
d’énormes avantages écologiques dans la
perspective d’une production en masse des agrocarburants.
Cette plante des zones tropicales ( )
produit un fruit riche en huile qui peut être utilisé
comme carburant végétal en substitution au gasoil.
Constituée d’actionnaires ( ) privés, SADR a
été créée en 2006 dans le but d’effectuer des opérations
directes et indirectes de la production agricole
conformément au Code agricole du pays. En
effet, SADR contribue à asseoir en RDC une agriculture
durable et productive avec comme mission
des investissements dans la mise en place de produits
vivriers et maraîchers nécessaires à la sécurité
alimentaire des populations et d’appuyer toutes les
filières agricoles porteuses.
Le site où s’est installé SADR était considéré comme
perdue à cause des attaques fréquentes sur les
commerçants et était condamnée à la pauvreté.
SADR a proposé au Ministère de l’agriculture
de développer des coopératives et des ONG
pour aider les agriculteurs (assistance technico-professionnelle)
en fonction des conditions
climatologiques et de la structure des sols.

En s’implantant dans ce coin isolé, SADR encourage
d’autres projets d’assistance aux
populations vulnérables à mener des actions ciblées
de développement social ; à l’instar de ‘Active
Direct Help‘ (ADH), une ONG allemande
dirigée par John Wolfgang qui, installé depuis 7
ans en RDC avec son groupe des volontaires, apporte
de l’aide humanitaire dans le domaine de la
santé, de l’éducation et de l’alimentation. Il s’est
engagé à construire une école primaire pour 100
enfants déscolarisés dans la région de Tshikapa,
plus précisément à Mushapo.
SADR encourage la promotion et l'utilisation durable
des énergies renouvelables provenant de
la biomasse. Ses méthodes modernes de production,
de transformation et l'utilisation d’huile de jatropha
en remplacement du diesel contribuent à la réduction
des émissions de CO2 qui
sont néfastes à notre santé. Les plantations de
Jatropha sont installées dans des zones savanicoles
arborées du Kasaï Occidental avec l’objectif
clair d'éviter toute concurrence avec
les cultures alimentaires, mais plutôt de contribuer à
la restauration des sols dégradés de ces zones.
De la prise de conscience écologique et du fait que
la monoculture guidée par les impératifs économiques
pourrait conduire à de graves conséquences
sociales et environnementales, SADR s’est orienté
graduellement à la diversification, à savoir dans le
domaine agricole, des transports sur la rivière Tshikapa
et la réhabilitation des routes intérieures, qui
concourent toutes à la réduction de la pauvreté et
donnent des perspectives économiques à la région.
Bref, ce programme permet aux congolais de disposer
d’outils de développement efficaces. Car l'indépendance
énergétique est un avantage majeur. De
nombreux pays en développement comme la RDC
sont des importateurs nets de combustibles fossiles
et sont donc vulnérables à l'escalade des prix qui
a comme autre impact de réduire les ressources
pour la santé, l'éducation, et d'autres secteurs qui
mènent au développement.
Le projet SADR s’inscrit dans le développement
agroindustriel à capital privé dans l’esprit du
grand ouvrage de reconstruction nationale qualifié
de « 5 chantiers de la république » initié par
le Chef de l’Etat ayant pour but l’amélioration des
conditions de vie des congolais.
En investissant dans le secteur agricole, la RDC peut
arriver à rompre ce cycle infernal de la pauvreté à
travers notamment l’autosuffisance alimentaire,
la création des emplois, l’indépendance
énergétique, l’économie des devises ainsi que
les multiples opportunités ouvertes par ce secteur
primaire.
DOMAINES D'ACTIVITÉS
L'agriculture
est un
secteur essentiel
pour
la plupart
des pays
émergents.
Outre son
rôle dans le
développement
économique, elle est pour des centaines de
millions de ruraux pauvres la clé de leur sécurité
alimentaire et leur principale source de revenus.
C'est bien souvent l'agriculture qui offre les
meilleures possibilités d'accroître les revenus d'une
grande partie de
la population.
Ainsi, les différentes
activités de
SADR consistent
en des actions
bien précises qui
répondent aux
objectifs préalablement
fixés et s'inscrivent en majorité dans
un programme lié au développement durable
et à la lutte contre la pauvreté. SADR couvre
alors de multiples activités dans les deux principaux
domaines :
• Agriculture durable et sécurité alimentaire
• Développement rural et social
SADR s’est dotée des infrastructures et équipements
nécessaires à la réalisation de ses objectifs.
DÉVELOPPEMENT RURAL ET SOCIAL
MOYENS EMPLOYÉS
¤ Infrastructures, technologies modernes
apportées
La semence mise en place pour la culture du
maïs provient du centre NASECO, des variétés
hybrides SSALONGO et LONGE 7H.
Utilisation des tracteurs, motopompes, pour
travailler le sol et irriguer.
49

Débuté avec le développement de la culture de jatropha
et l’approvisionnement direct en produits
manufacturés, actuellement SADR procède à la
diversification de la production agricole (cultures
vivrières et maraîchères, aviculture, élevage de petit
bétail) au moyen des nouveaux procédés techniques,
matériels de production d’appoint ; il s’agit
en effet du :
• Développement des techniques de production :
- sélection des plants améliorés et adaptés,
- rotation culturales,
- protection des cultures,
- restauration et maintien de la fertilité des sols,
- irrigation,
- machinisme agricole,
- transformation et conditionnement adéquat.
• Construction des infrastructures nécessaires afin
d’assurer la filière de production
- Aménagement d’une piste d’accès de la flotte
aérienne permettant d’évacuer dans les
meilleurs délais la production vers des centres
de consommation pouvant être situés à des milliers
des kilomètres du site de production.
AGRICULTURE DURABLE ET SECURITE
ALIMENTAIRE
¤ Des Productions Végétales
- Jatropha : Extension
de la culture
, il a été procédé
à la mise en place
de pépinières de
p r o d u c t i o n
qui servent
également de
mini-centre expérimental(différentes
variétés
)pour tester certaines
pratiques
ag ronomiques
visant à intensifier
la production de Jatropha : taille des arbustes,
greffage, fertilisation, voire besoin d’irrigation
en saison sèche, etc. pour enfin obtenir un paquet
pédagogique permettant la vulgarisation
de la culture. Une fois disponible le matériel génétique
approprié est utilisé pour l’extension de
la plantation.
50
Différents essais de
mixage des graines
importées d’Inde ainsi
que de variétés locales
afin de sélectionner la
meilleure variété qui
s’adapte le mieux au
sol.
Un mode de reproduction
par bouturage
a été également effectué
avec succès.
A ce jour, on compte 200 Ha de culture pure.
SADR procède à la récolte des graines sur 200
Ha en production. Les graines sont conditionnées
dans des sacs.
Une superficie de 200Ha a été préparée pour la poursuite
de l’extension de la culture du jatropha en utilisant des
semences produites sur place basée sur la sélection des arbustes
ayant les meilleurs rendements et sur base de nouvelles
méthodes de production qui valorisent la productivité.
- Mise sur pied des unités de transformation
et de conditionnements industriels des
graines du jatropha et des installations
connexes à savoir : une aire de séchage des
graines, un entrepôt de stockage des graines,
un bâtiment de préparation et d’extraction
d’huile, atelier mécanique, dépôt magasin, des
réservoirs et matériels de contenance.
Le tourteau, qui est un sous produit de l’extraction
de l’huile, est riche en éléments fertilisants. Une
tonne de tourteau offrirait une quantité d’éléments
équivalant à 200 kg (environ 4 sacs) d’engrais
chimique (GTZ, 2005).
DIVERSIFICATION DE LA PRODUC-
TION AGRICOLE
¤ Cultures intercalaires au jatropha sur
200Ha avec polarisation :
• Arachides 30 ha, Soja 1 ha, Niébé 10 ha, Polaria 30
ha,
¤ Manioc
SADR a mis en place
6 variétés de manioc
dons certaines
sont résistantes à la
mosaïque qui est un
virus qui ravage le
manioc en Afrique
subsaharienne.
Ces nouvelles variétés
de manioc peuvent
avoir un cycle
végétatif de 12 à 15
mois ou de 18 mois
avec un rendement
qui peut atteindre
30T /Ha.
Ces nouvelles variétés
de manioc mosaïco-
résistantes
ont été introduites
par le SECID, une
ONG Internationale
qui a mené les
activités sur le plan
national en vue de
la vulgarisation de
ces nouveaux matériels
végétal sain.

La production
initiale
des tubercules
de
manioc a
été effectuée
sur
6 variétés
dont DJI-
S A N K A ,
MVUAZI,
BUTAMU, ZIZILA, NSANSI et RAV. L’ensemble
de ces variétés est suivi et les rendements sont
contrôlés afin de détecter les variétés les plus productives
et les mieux adaptées aux conditions locales.
L’objectif est d’atteindre 200 ha de manioc au total.
Actuellement pour 100 Ha plantés la production
moyenne est de 18 T /ha.
L’objectif est de le mettre en place la rotation Manioc
Ŕ Soja Ŕ Maïs Ŕ Arachides.
Il n’a été pas encore procédé à la diffusion des boutures
de manioc à l’exception de quelques champs
villageois à la demande des paysans.
¤ De la production animale
Dindons, Canards, Oies
SADR développe aussi une petite basse-cour traditionnelle
contenant des dindons, canards et oies
en semi liberté.
Chèvres
La production n’a pas été développée parce que
la chèvre est un animal dévastateur pour l’environnement
car il mange l’herbe avec ses racines et
contribue ainsi à la désertification, malgré que cet
animal soit assez résistant aux maladies et n’engage
pas beaucoup de main d’œuvre.
Moutons
Un troupeau ovin est développé sur base d’un
croisement avec des brebis locales avec des béliers
améliorateurs de race Peuhl, provenant du Mali.
Pas d’élevage dans la région car sont sensibles et
exige un suivi phytosanitaires
Lapins
Un petit élevage de lapins a été constitué en semi
plein air.
COMMERCIALISATION DE PRODUITS
AGRICOLES
Il a été important d’organiser assez rapidement la
mise en marché des produits qui sortent de la production
de SADR, à cause de la demande acharnée
des populations principalement pour les cossettes
de manioc qui sont d’une qualité très
satisfaisante ; et ensuite pour les produits du
maraîchage et de l’élevage.
Il s’est agi également de la mise au point de techniques
de conditionnement des produits à savoir,
cossettes et farine de manioc, bananes, fruits,
…afin d’offrir aux consommateurs des aliments
exempt de toute bactérie tout en répondant
aux exigences de la demande. Les stratégies appliquées
pour la commercialisation comprennent
plus précisément :
o la recherche de débouchés potentiels c-à-d
l’identification d’une demande solvable
o la préparation des acheteurs en précisant
les quantités, la qualité et la régularité des
approvisionnements
o la construction des bâtiments et l’acquisition
des matériels nécessaires pour la mise au point
des procédés de conditionnement requis par les
acheteurs.
Il a donc été ouvert 4 comptoirs de vente en dehors
du site de production Mushapo à savoir :
Tshikapa, Kamonia, Kamako, et Kandjadji dans la
région du Kasaï. Mais les produits de production
à grande échelle comme les oignons et le manioc
seront expédiés en partie sur Kinshasa ou Dundo
en Angola.
Actuellement, les légumes sont également expédiés
jusqu’à Kinshasa dans des paniers tressés sur
place : tomates, concombres, aubergines, courgettes,
radis, choux, haricots etc. ces légumes arrivent
à Kinshasa encore frais et sont livrés aux grandes
alimentations et restaurants de la ville.
IMPACT VISIBLE DU PROJET
¤ Amélioration de l’alimentation villageoise
(état nutritionnel)
Il est assuré une disponibilité des aliments en qualité
et en quantité suffisante pour une alimentation
équilibrée de toute la population environnante du
site de production qui jadis était composée essentiellement
de légumes et féculents ainsi que de
poisson pour peu (référence Enquête réalisée en
octobre 2007).
51

Tableau : Composition des repas prise par les ménages
COMPOSITION
OUI NON
DU REPAS DU
SOIR EFFECTIF
POUR
CENTAGE
EFFECTIF
POUR
CENTAGE
Pain, thé/café 1 1.5% 65 98.5%
Pate (maïs et manioc) 65 98.5% 1 1.5%
Riz ou patates 1 1.5% 65 98.5%
Légumes et
légumineuses
66 100.0%
Poissons 35 53.0% 31 47.0%
Viande 13 19.7% 53 80.3%
Commentaire : La majorité des ménages prennent un repas le matin et le soir dont la composition est souvent pour les deux prises
le manioc associé au maïs accompagné des légumes pour l’ensemble et des poissons ou viande pour très peu. Notons que la consommation
des ménages était directement liée à leur production agricole qui se trouve sans aucun doute limitée, en plus, l’élevage est pratiquée par le
tiers de la communauté paysanne non pas pour l’alimentation mais pour faire face aux grosses dépenses liées aux problèmes sociaux :
mariages, naissances, décès, palabres Etc La production agricole est accessible (physique et monétaire) aux populations sur une variété alimentaire
nourrissante.
GAINS SOCIAUX DIRECTEMENT LIÉS
AUX ACTIVITÉS
¤ Le chômage et le sous-emploi restent un des
problèmes les plus graves. En effet, l'accès à
un emploi convenablement rémunéré est une
des clés de la réduction de la pauvreté : SADR
emploie des techniciens sortis des institutions
supérieures du pays, des ouvriers qualifiés et
de la main d’œuvre journalière ainsi que des
experts consultants tant nationaux qu’internationaux.
¤ Communication et ouverture au monde : La
mise en place du réseau de communication à
travers notamment des rencontres et réunions
d’information et des discussions sur les activités
en développement, l’installation satellitaire sur
le site, la tenue du Site Web, permet l’ouverture
du milieu. Le site Mushapo a accueilli plusieurs
visiteurs venus des milliers de Kilomètre (par
ex. des professeurs d’universités UNIKIN, Bel
Campus, etc),
¤ Organisation de la distribution de l’eau : mise
en place des fontaines au niveau des villages. Ce
réseau local peut desservir des milliers d’habitants
en eau potable sans contrainte financière
majeure.
¤ Structuration et renforcement du monde rural :
participation de la femme dans la réhabilitation
de l’agriculture vivrière étant donné son rôle
dans la production agricole. Plusieurs actions
sont prévues de façon concertée à son profit
52
à savoir : Allégement de la corvée de la femme,
Alphabétisation, Formation technique des
femmes en matière agricole, d’élevage, de pisciculture,
etc. accès aux outils de transformation
agricole (moulins, décortiqueuses, presses
à huile etc.
Par ailleurs, développement des structures,
formation par accompagnement à travers
actuellement le métayage et plus tard par la
diffusion de nouvelles cultures au niveau des
champs villageois
PERSPECTIVES
¤ Projet pilote en RDC (pool de développement)
A travers son expérience SADR constitue une base
solide sur lequel peuvent s’appuyer divers projets
de développement en RDC mais elle est également
une base pouvant assurer une intensification
durable de la production agricole dans la
région à travers son appui à toute filière porteuse
d’une croissance économique. En effet, la culture
du Jatropha et sa transformation en huile est la
principale filière sur laquelle porte les gros efforts
du projet, mais ce n’est pas l’unique filière.
SADR s’est orienté progressivement sur d’autres
filières comme le maraîchage, les cossettes et farine
de manioc, les bananes, le maïs, l’oignon, les
légumineuses, l’élevage du petit bétail, l’aviculture
et la pêche. Bref, en tant que projet pilote SADR
effectue :

- la diversification des cultures
- l’intensification de la production agricole, de
l’élevage et de la pêche
- l’augmentation de la valeur ajoutée locale par la
transformation des produits
- la diversification économique en valorisant les
sous produits
- l’organisation de la mise en marché des
produits qui soutient la réhabilitation des
infrastructures d’évacuation des produits
Enfin, il est important de profiter de la mise
en place de ce projet «Jatropha», l’un des
Filière café-cacao
La République Démocratique du Congo s'est dotée
de son Document de Stratégie Nationale de Relance
de la Filière Café, fruit de la mise en commun
des bilans diagnostics établis lors des ateliers
tenus en 2009 dans les provinces du Bas-Congo,
Bandundu, Equateur Nord, Equateur Sud, Orientale
et Nord-Kivu et de l'Atelier Conférence Nationale
de janvier 2010 à Kinshasa.
La matérialisation de ce document a été rendue possible
par la contribution des Comités provinciaux de
pilotage et du Comité National de Suivi de relance
de la filière café, au dévouement de l'équipe de la
rédaction, au concours de la filière CAFE AFRICA
RDC et à l'appui financier du Centre du Commerce
International.
Le Salon Bonobo de l’Hôtel Vénus a servi de cadre
le 12 avril 2011 lors de la cérémonie de remise officielle
du document de stratégie nationale de relance
de la filière café par le Comité national de suivi à
l'ONC et au Gouvernement représenté par le Ministre
de l’Agriculture, Norbert Basengezi.
Alors que les exportations annuelles de café de la
RDC atteignaient près de 120 000 tonnes en 1989,
elles se sont effondrées lors des vingt dernières années
pour atteindre 8919 tonnes en 2010. Ceci constitue
chaque année une perte de revenus d’environ 235
millions de dollars américains pour l’économie
congolaise. Ce sont dans les zones rurales du pays
que les conséquences socio-économiques en ont été
le plus durement ressenties.
tous premiers en RDC, pour créer des références
locales concernant cette culture et la transformation
des graines. Un suivi rapproché permettra de
mieux connaître :
o le potentiel des variétés locales et du mixage
(mesure des rendements, mesure des teneurs
en huile dans différents contextes en RDC sols,
altitude et pluviométrie)
o la capacité effective de l’unité de transformation
mise en place
o la capacité d’absorption de l’huile sur les marchés.
RELANCE DE LA FILIERE CAFÉ : LA STRATÉGIE DE RELANCE DE LA FILIÈRE CAFÉ
EN RDC ENTRE LES MAINS DU GOUVERNEMENT
Ainsi, depuis 2009,l’ONG internationale Café Africa
a travaillé ensemble avec le secteur privé, le Ministère
de l’Agriculture, l’Office National du Café et
les acteurs du développement, à l’élaboration d’une
stratégie de relance de la filière café. Elle a pour ce
faire sillonné le pays pour organiser dans sept provinces
des comités provinciaux et des consultations
qui ont associés l’ensemble de la chaîne de valeur ,
de la graine à la tasse, du planteur jusqu’au ministre.
Ceci a été rendu possible grâce au soutien de
l’Union Européenne ( Programme Tous ACP), du
Centre du Commerce International, ainsi qu d’autre
partenaires ( Coopération Technique Belge, OX-
FAM NOVIB, USAID COMPETE, CFC).C’est un
formidable travail collectif , et la contribution de
centaines d’acteurs de la filière, qui a permis de réaliser
un document de stratégie et un plan d’action, qui
ont pour vocation de servir de cadre pour coordonner
les diverses interventions et orienter le soutien
de bailleurs de fond.
53

Fiche technique de la culture
d'ananas
1. CLIMAT ET SOL REQUIS :
54
Nom scientifique :
Ananas comosus;
Nom anglais : Pineapple
; famille des Broméliacées
♦ Un climat ensoleillé est nécessaire, mais une
lumière solaire trop forte abîme la plante et le
fruit,
♦ La température optimale pour la croissance de
l’ananas se situe entre 22 et 26 °C,
♦ L’ananas a besoin d’au moins 600 mm de pluies
par an ; une bonne production exige cependant
1000 à 1500mm régulièrement réparties sur toute
l’année,
♦ L’ananas supporte des périodes de sécheresse
sans nécessiter d’irrigation ; cependant, l’irrigation
pendant ces périodes écourte la période de
culture,
♦ Dans les régions où il pleut beaucoup, un sol
bien drainé est indispensable,
♦ L’ananas a besoin d’un sol acide. Il ne supporte
pas les sols alcalins ou calcaires. Le pH du sol
doit être entre 5 et 6,5.
2. MATÉRIEL DE PLANTATION :
♦ Regardez les variétés qui sont cultivées dans
votre région et choisissez celui qui est la mieux
adaptée à votre situation,
♦ Ne planter pas différentes variétés trop près les
unes des autres, cela pour éviter la pollinisation
croisée. Dans ce cas, le fruit fera des graines et
sera inutilisable.
♦ On peut utiliser, soit let rejets latéraux, soit la
couronne comme matériel de bouturage
♦ Si vous voulez que tous les ananas d’un champ
mûrissent en même temps, plantez sur le même
terrain des boutures de la même espèce et de la
même taille. si vous avez assez de matériel de
plantation, ne planter que les grands rejets.
♦ Si vous désirez cultiver beaucoup d’ananas, mais
vous ne disposez que de peu de matériel de plantation,
plantez de rejets latéraux de toutes sortes.
♦ Vous pouvez aussi prendre des boutures sur la
tige de la vielle plante. Coupez la tige en deux dans
le sens de la longueur et plantez-les en pépinière
dans de la tourbe ou du sable.
♦ Les boutures de la tige ne peuvent être utilisées
dans des régions humides, car elles pourrissent
facilement
♦ Utilisez toujours du matériel de plantation
exempt de maladies et de parasites.
♦ Après avoir pris les boutures, laissez-les sécher
pendant quelques jours avant de les planter.
♦ Conservées bien sèches, elles peuvent se garder
pendant un mois.
♦ Chaque sorte de pousse a un taux de croissance
différent.
3. PLANTATION :
♦ La plantation se fait généralement en rangées
doubles (lignes jumelées) avec une allée assez
large (90 à 120 cm) entre les doubles rangées
pour permettre les activités agricoles ;
♦ La distance entre les rangées est de 60 cm et la
distance dans la rangée est de 30 cm.
♦ Le paillage ou mulch de plastique est recommandé.
Il réduit la croissance des mauvaises herbes
(le désherbage des ananas est un travail pénible
à cause des épines), réchauffe le sol et maintient
son humidité.
♦ On étale le plastique ou le mulch sur le terrain
préparé ; on fait des trous dans le plastique ou le
mulch là où les plantes doivent sortir, ensuite on
plante les rejets.
♦ Dans les régions où il pleut beaucoup, on plante
parfois sur les billons surélevés pour améliorer le
drainage.
4. IRRIGATION :
♦ L’ananas a besoin d’au moins 600 mm de pluies
par an, mais une production optimale nécessite
1000 à 1500 mm régulièrement réparties sur
toute l’année. L’ananas supporte des périodes de
sécheresse sans être irrigué, mais l’irrigation pendant
ces périodes écourte la période de culture.
♦ Dans des régions où les pluies sont irrégulièrement
réparties ou sont insuffisantes, on irrigue

toujours la culture commerciale ;
5. FERTILISATION :
♦ La quantité de matières nutritives absorbées par
l’ananas par an est donnée dans le tableau ci-dessous
à titre indicatif en kg.
Matière
nutritive
N P2O5 K2O CaO MgO
Par m2 0,043 0,017 0,131 0,017 0,01
Par tonne de
fruits
0,78 0,3 2,38 0,3 0,2
Par ha (55
tonnes)
43 16,5 131 17 10
♦ La fertilisation doit au moins compenser ces
pertes. Formule de fumure approximative :
45 – 20 – 130 (+ 20 kg/ha CaO, 10 kg/ha MgO)
♦ On pratique couramment donc des fumures très
élevées, jusqu’aux doses suivantes :
• Azote : 4 à 14 gr. /pied.
• Phosphore : 0 à 5 gr. de P2O5 /pied.
• Potasse : 10 à 20 gr. de K2O /pied.
• MgO : 5g./pied
♦ La meilleure technique d’application est la pulvérisation
sur le feuillage d’engrais solubles, dilués pour
éviter tout risque de brûlure. Si les produits ne sont
pas incompatibles, on peut rajouter aux engrais des
insecticides mélangés au dernier moment.
♦ Les produits pouvant être pulvérisés sont :
• L’urée (46 % N) concentration maximale en
pulvérisation 5%
• Le nitrate de potassium (13% N + 44% K2O)
• Le nitrate d’ammonium (35% N)
• Le Phosphate d’ammoniaque DAP (20%N +
45% P2O5)
• Le Sulfate de Potassium (50 % K20)
• Eventuellement le Chlorure de Potassium
(60% K2O)
• Le Sulfate de Magnésium (14 à 16 % MgO)
♦ L’application des engrais peut également être
réalisée sous forme solide, à l’aisselle des feuilles
de base à l’aide d’une cuillère. L’efficacité de tels
apports est liée à la pluviométrie.
♦ Les engrais binaires et tertiaires commercialisés
habituellement ne sont pas bien adaptés à l’ananas,
sauf ceux spécifiquement mis au point comme
le mélange 8-4-20-4MgO.
♦ Le Potassium joue un rôle majeur pour la qualité
des fruits (teneurs en sucre et acidité).
6. INDUCTION DE LA FLORAISON :
♦ Normalement tous les plants d’ananas d’un
même champ ne fleurissent pas en même temps
et, par conséquent, tous les fruits ne sont pas
mûrs en même temps. C’est un avantage pour la
culture destinée à la consommation familiale ;
♦ Pour la culture destinée à la vente, il est plus
pratique que tous les fruits mûrissent en même
temps. Pour cela, il est possible d’induire la floraison
d’ananas pour que tous les plants d’ananas
fleurissent en même temps. Un autre avantage de
l’induction est qu’elle permet de décider du moment
de la maturation. Vous pouvez alors mettre
vos fruits sur le marché en dehors des grandes
saisons de récolte où le prix baisse en fonction
de la loi de l’offre et de la demande.
♦ Diverses substances permettent d’induire la floraison
notamment :
1) Le carbonate de Calcium à utiliser pour les petits
champs. On dilue 25 grammes de cette poudre
dans 4 litres d’eau. Remuez bien la solution avant
de vous en servir. On verse 50 ml ou cc de cette
solution dans la couronne de chaque plante.
L’application doit avoir lieu le soir pour éviter le
risque de brulure de la plante. En général, le traitement
est appliqué aux plantes âgées de 10 à 12
mois. N’utilisez pas de produits chimiques avant
les 6 mois qui précèdent la floraison naturelle.
Qutre jours environ après le traitement, les plantes
fleurissent et les fruits peuvent être récoltés 6
mois après la floraison.
2) Ethéphon (Cerone de Bayer, Ethrel, CEP,
CEPA)
Action : amélioration de la qualité des fruits des
agrumes, limitation de croissance des organes aériens
chez l’oignon, carotte, ananas
3) NAA
4) Acide Gibbérellique ou GA3 (Bérélex de Phylagro
France)
Action : induction parthénocarpie sur la tomate,
citrus, arbres fruitiers ; induction forale ; activation
de l’élongation des tiges ; levée de dormance
de certaines semences ; induction de la mise à
fruit, etc.
7. RÉCOLTE :
♦ L’ananas peut se récolter entre 12 et 24 mois
après la plantation
♦ Le rendement tourne en général autour de 40 kg
par m2 (40 tonnes par ha)
55

♦ Pour la consommation familiale, on récolte les
fruits mûrs
♦ Pour la vente et le transport à distance, on récolte
les fruits à moitié mûrs (quand la moitié du fruit a
changé de couleur) et on les met dans des caisses ou
des paniers appropriés.
♦ Si la plantation est traitée avec un produit qui
induit la floraison, toute la récolte pourra être
faite en trois fois, la majeure partie de la récolte
est faite la première fois, une ou deux semaines
plus tard, on récolte les fruits qui n’étaient pas
encore mûrs avant.
♦ Une fois l’ananas est récolté, on laisse les plantes
sur place, et garder à la base une ou deux pousses
latérales à desquelles une nouvelle plante se développera.
La nouvelle plante s’appelle « ratoon
». En principe, on peut multiplier de nombreuses
générations de ratoons. Il est conseillé cependant
de ne pas récolter plus de 3 fois à partir
d’une même plante.
♦ Plus un terrain est utiliser longtemps pour la
culture d’ananas, plus augmente le risque d’infections
par les nématodes.
8. MALADIES ET PARASITES :
♦ Les nématodes sont un gros problème pur la
culture d’ananas. La plante atteinte prend une
couleur jaunâtre (chlorose), pousse mal et se racines
présentent des nodules (bosses) et de lésions
(taches mortes) : les nodules sont dues aux
nématodes du genre Meloidogyne et les lésions
aux nématodes du genre Pratylenchus.
♦ On combat les nématodes par la rotation des
cultures, une période de jachère ou l’inondation.
La solarisation réduit aussi la population des nématodes
♦ Un traitement avec les Nématicides est également
possible, mais ils sont très coûteux et dangereux
pour l’homme et l’environnement.
♦ Pour cela,
• utiliser un matériel de plantation sain ne provenant
pas de plantes infectées.
• appliquer la rotation
• planter un autre produit dans le champs d’ananas
après un maximum de 3 récoltes. Cultiver
une autre plante pendant au moins 3 ans avant
de replanter de l’ananas; une culture de maïs
ou de la patate douce convient très bien.
♦ La cochenille blanche (Dysmicoccus brevipes)
est un insecte de couleur blanc gris, d’environ 4
mm de long, recouverte d’une substance blanche
56
attaque la base des feuilles et provoque le flétrissement
de la plante attaquée. Le flétrissement
commence à la pointe des feuilles qui prend une
couleur rouge-jaune.
♦ On prévient la propagation de l’insecte en utilisant
un matériel de plantation exempt de cochenilles.
Pour combattre la cochenille blanche,
pulvérisez le matériel de plantation avec du Diazinon
(Basudine) ou le champ d’ananas attaqué.
♦ Les champignons du genre Phytophtora sont
très courants dans des régions humides. Ils causent
la pourriture du cœur de l’ananas. Les premiers
symptômes est la décoration en jaune et en
brun des feuilles proches du cœur de l’ananas
♦ On freine l’apparition du Phytophtora en améliorant
le drainage et en cultivant sur billons.
♦ On prévient la maladie en trempant le matériel de
plantation dans une solution fongicide.
♦ On élimine les dégâts en pulvérisant un fongicide.
9. ECONOMIE DE L’ANANAS :
♦ L’ananas peut être vendu comme fruit frais à consommer
comme dessert ou être transformé en jus de fruit.
♦ Le prix moyen d’un fruit d’ananas se trouve autour d’ 1
$ US à Kinshasa.
♦ La RDC est citée parmi les 5 principaux producteurs
d’ananas (voir tableau ci-dessous), mais n’est pas citée
parmi les exportateurs.
Ir. Justin LUAMBA,
Point Focal Engrais et
Pesticides à la Cellule de Réforme

C. Les accidents et traumatismes
causés par l’utilisation des pesticides
chez les agriculteurs et
la population
GÉNÉRALITÉS
Dès que l’homme a cultivé le sol, il se heurte aux
problèmes de protection de ses cultures et de ses récoltes.
Toutes les cultures et les récoltes peuvent être
abîmées et même détruites par des ennemis qui sont
aussi nombreux que variés, tant du règne animal, par
exemple les insectes que du règne végétal, par exemple
les mauvaises herbes, les champignons.
Etant donné que les plantes sont des êtres vivants,
c’est à dire elles naissent, grandissent se reproduisent
et meurent ; au cours de leur vie, elles sont
susceptibles de tomber malade ou d’être attaquées
par divers ennemis.
La protection des cultures, soit-t-elle préventive
ou curative, permet de préserver le potentiel de
production agricole, de régulariser les rendements,
d’améliorer la qualité et la quantité des récoltes, et
de favoriser les échanges commerciaux.
L’agriculteur dispose d’un éventail de méthodes de
lutte pour protéger ses cultures et ses récoltes. Il
peut notamment utiliser les meilleures façons culturales,
le bon choix des variétés, les mesures prophylactiques,
la lutte biologique, la lutte chimique.
La méthode chimique de protection est, certes,
onéreuse et risquant, mais elle est quelquefois indispensable
avec des produits de plus en plus performants,
toujours plus spécifiques et plus respectueuses
de la faune auxiliaire comme les abeilles, de la faune sauvage,
de l’environnement.
Bannir totalement tous les pesticides chimiques
pour traiter les cultures est comparable l’élimination
de tous les médicaments chimiques qui sont
nécessaires pour soigner les hommes malades ou
parasités par des nuisibles.
La lutte chimique, utilisant rationnellement les pesticides
homologués, reste un outil essentiel et certainement
le plus performant pour la protection efficace des cultures.
Elle est bien adoptée en agriculture classique moderne
partout au monde.
Les pesticides sont, à ce titre, considérés comme
étant des médicaments indispensables à la protection
des plantes malades et ravagées par des nuisibles.
RISQUES ET ACCIDENTS DUS AUX
PESTICIDES
Toutefois, les pesticides causent des risques directs
pour les humains et pour les animaux domestiques
et sauvages et l’environnement.
Les risques sont plus élevés dans le climat chaux
que tempéré.
Les méthodes d’application généralement recommandées
ont été testées dans les climats tempérés,
les risques + l’efficacité enregistrés valent pour le
climat tempéré.
En conséquence, sous les températures élevées des
climats chauds, la circulation du sang s’intensifie, les
pesticides sont absorbés plus rapidement et transportés
plus rapidement vers les organes vitaux.
Dans les pays en voie de développement, l’utilisation
de protection comme les masques, les gants, les
salopettes, etc. est moins courante ou inexistante,
souvent non disponible.
Les pesticides sont conçus pour lutter contre les organismes
nuisibles. De ce fait, la matière active qui
tue les fléaux est également dangereux pour les organismes
bénéfiques et pour l’homme et les animaux.
Les risques sont pour l’homme qui applique les pesticides
et pour l’homme qui consomme les produits
agricoles traités. Il y a risque lors de la manipulation,
de stockage, du transport, de l’application
Les instructions de sécurité (lecture de l’étiquette) ne
sont pas suivies de près. Tous les pesticides présentent
des risques, si les conditions de manutention,
de stockage et d’application sont défavorables, il y a
danger pour la santé humaine et l’environnement.
1 La liste des Pesticides “Interdits” ou “sévèrement
restreints” par par l’Agence de Protection
de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) et les
Pesticides PIC de l’ONU ;
2 Les pesticides interdits et sévèrement restreints
dans l’Union Européenne) suite à l’application de la
Directive 79/117/EEC, à la Réglementation du Conseil
805/2004/EC et à la Directive 91/414/EEC ;
3 Pesticides interdits par la Convention de Stockholm
comme Polluants Organiques Persistants (POP);
4 Pesticides interdits ou sévèrement restreints par la
Convention de Rotterdam, procédure de consentement
préalable en connaissance de cause, (PIC
= Prior Informed Consent) ;
5 Pesticides de la liste noire (“Dirty dozen”) du Pesticide
Action Network (PAN). (Dirty Dozen)
Source : Réseau d’Agriculture Durable (SAN) - Liste des
Pesticides Interdits (Septembre 2009)
57

♦ Utilisation des anciens contenants des pesticides
pour stocker de l’eau, des aliments,
l’huile, boisson, etc.
♦ Non utilisation de protection lors de l’application
; non couverture de la tête, cou, bras,
jambes, pieds,
♦ Exposition répétée aux organophosphorés
et aux carbamates
♦ Exposition d’une personne à des faibles doses
sur une longue période de temps
♦ Cultures traitées contiennent des résidus de
pesticides, les bêtes qui consomment les aliments
peuvent aboutir dans le lait et viande
♦ LMR = Limite Maximum de Résidus, les
résidus des aliments pour les humains et
les animaux sont donnés dans le CODEX
ALIMENTARUS FAO/OMS, base de données
qui indique la valeur limite résiduelle de
pesticide autorisée à se trouver dans les aliments.
♦ Pesticides POP (Polluants Organiques Persistants:
Aldrin, Chlordane, DDT, Dieldrin,
Endrin, Heptachlore, HCB, Mirex, Toxaphène)
sont des composés chimiques très stables
et dangereux. Ils ont des effets suivants
sur la santé humaine :
• Cancérigène
• Action négative sur la reproduction
• Mutation
• Plusieurs maladies
• Persistants/Rémanents sur l’environnement
• Bio accumulatifs dans les organismes
• Ont un pouvoir de dispersion loin de leur
lieu d’utilisation/fabrication/ Stockage
♦ La Convention de Stockholm, un instrument
juridique international contraignant interdit
la fabrication et l’utilisation des POP à travers
le monde. La RDC est partie prenante
à cette Convention qu’elle a ratifiée depuis le
23 mars 2005.
♦ Les produits suivants qui existent parfois en
RDC sont assimilables aux 9 POP ci-dessus
: Endosulfan, HCH (Hexachlorocyclohexane),
Pentachlorophenol, Plomb organique,
Etain organique, Mercure organique, Atra-
58
RISQUE/ACCIDENTS
zine, Chloredecone etc. liste non limitative
donnant plus de 101 produits interdits est
donnée ci-dessous selon SAN (Sustainable
Agriculture Network), agstandards@ra.org
♦ Empoisonnement aigu : Symptômes dans
quelques minutes ou dans quelques jours qui
suivent le contact.
Empoisonnement léger :- Nausée, - maux de
tête, - fatigue, - diarrhée, vertige, -Irritation
: peau, yeux, nez, gorge, - Perte d’appétit,
-Transpiration.
- une bouteille de pesticide est versée sur la
peau.
- Une poudre qui est mélangée à l’eau s’envole
et est avalée lors de la préparation
de la bouillie.
- un pesticide est mangé ou but par accident
- les vêtements ou les masques ne sont pas
utilisés, alors que l’on fait un traitement
avec un pesticide extrêmement toxique.
Empoisonnement grave : vue floue, -crampes
d’estomac, -difficultés respiratoires,
-tremblements et tressaillements des muscles,
- pupilles rétrécies, -vomissements,
-transpiration abondante, tressautements,
-défaillance du cœur.
Empoisonnement extrêmement grave :
convulsions, arrêt respiratoire, -perte de
conscience, -pas de pouls.
♦ Empoisonnement chronique : effet plus
lents à apparaître, inaperçus pendant longtemps.
- Provoqué par un contact prolongé ou
répété avec des pesticides avec une dose
inférieure à ceux qui provoque un empoisonnement
aigu.
- Souvent chez les ouvriers, les agriculteurs
qui utilisent souvent les pesticides
- Traitement dans les maisons d’habitation,
il peut y avoir contamination des aliments
ou rester dans l’air pendant longtemps,
même si l’on ne sent plus l’odeur.
Ir. Justin LUAMBA,
Point Focal Engrais et
Pesticides à la Cellule de Réforme

Liste des pesticides interdits dans les exploitations agricoles
INGREDIENT ACTIF EPA 1
1. 1,2- DIBROMOETHANE
(ETHYLENE DIBROMIDE)
UNION
EUROPE
ENNE 2
POP 3
PIC 4
PAN 5
DIRTY
DOZEN
QUELQUES NOMS
COMMERCIAUX DU
PRODUIT
X X X X ETHYLENEDIBROMIDE,
EDB, BROMOFUME,
DOWFUME W-85
X X X ETHYLENE DICHLORORIDE
2. 1,2-DICHLOROETHANE
(ETHYLENE DICHLORIDE)
3. 2,3,4,5-BIS(2-BUTYLENE)
TETRAHYDRO-2-FURALDE
HYDE [REPELLENT-11]
X
4. 2,4,5-T (2,4,5-ACIDE
TRICHLOROPHEN
OXYACETIC) ET SES
SALS ET ESTERS (DIOXIN
CONTAMINATION)
X X X
5. 2,4,5-TCP (POTASSIUM 2,4,5-
TRICHLOROPHENATE )
X
6. ACEPHATE X ORTHENE
7. ALACHLOR X LASSO, LAZO
8. ALDICARB X TEMIK
9. ALDRIN X X X X X
10. ALPHA HCH (ALPHA-
X LINDANE, APARASIN,
HEXACHLORO
KEWEL, LOREXANE,
CYCLOHEXANE)
GEXANE, ISOTOX
11. AMITRAZ X MITAC, BAAM,
12. COMPOSES D’ARSENIC (EPA:
ANHYDRIDE ARSENIEUX;
CALCIUM, CUIVRE, SODIUM
ARSENATE DE PLOMB ET DE
SODIUM; ARSENITE DE SODIUM)
X X
13. ATRAZINE X GESAPRIM, ATRATOL,
AETREX
14. BETA HCH (BETA-
HEXACHLOROCY
CLOHEXANE)
X
15. BINAPACRYL X X MOROCIDE
16. BROMOXYNIL X BROMINAL, BROMOMINIL,
BUCTRiL, MB10064
17. BUTYLATE X
18. CADMIUM ET SES COMPOSES X CADMIUM SUCCINATE,
CADMINATE,
19. CADUSAFOS (EBUFOS) X EBUFOS
20. CAPTAFOL X DIFOLATAN, FOLCID
21. CARBARYL X SEVIN, ARYLAM
22. CARBOFURAN X X FURADAN,
23. CARBON TETRACHLORIDE X
24. CARBOSULFAN X
25. CHLORANIL X SPERGON, VULKLOR
26. CHLORDANE X X X X X TOXICHLOR, VELSICOL,
OCTACHLOR
27. CHLORDECONE (KEPONE) X X X KEPONE
28. CHLORDIMEFORM X FUNDAL,
CHLORPHENAMIDINE,
CHLROPHEDINE,
GLAECRON, SCHERING
36268
29. CHLORFENAPYR X
30. CHLOROBENZILATE X X X X ACARABEN, AKAR, FOLBEX
59

31. CHLOROMETHOXY
X
PROPYLMERCURIC
ACETATE (CPMA)
32. CHLOZOLINATE X
33. CYHALOTHRIN (BUT NOT LAMBDA
ISOMERS OF CYHALOTHRINE)
X
34. DAMINOZIDE (ALAR) X ALAR, B-NINE, AMINOZINE,
SADH
35. DBCP X X 1.2-DIBROMO-3-
CHLOROPROPANE,
FUMAZONE, NEMAFUME,
NEMAGON, MOCHLORO
PROPANE
36. DDT X X X X X CHLOROPHE
NOTHAN, DICOPHANE,
GESAROL, NEOCID,
PENTACHLORIN,
GUESAROL, GENITOX,
ANOFEX
37. DICOFOL CONTENANT MOINS
DE 78% P,P*-DICOFOL OU 1 G/KG DE
DDT ET DES COMPOSES LILES AU
DDT.
X KELTHONE, DTMC, FW 293,
38. DIELDRIN X X X X X COMPOUND 497, HEOD,
OCTALOX
39. DIMETHENAMID X
40. DINOSEB, ITS ACEEATES ET SELS X X X DNBP,PREMERGE ELGETOL
318, NNOSBP, DN 289,
DINITRO-2-SEC-
BUTYPHENOL
41. DINOTERB X
42. DI (PHENYLMERCURY)
DODECENYLSUCCINATE (PMDS)
X PMDS
43. DNOC (DINITRO-ORTHO-
CRESOL) ET SES SELS (AMMONIUM,
POTASSIUM, SODIUM)
44. DUSTABLE POWDER
FORMULATIONS CONTAINING A
COMBINATION OF: BENOMYL AT
OR ABOVE 7%, CARBOFURAN AT OR
ABOVE 10%, THIRAM AT OR ABOVE
5% (PIC: 15%)
X X X X 4.6-DINITRO-O-CRESOL,
DECRYSIL, DETAL,
DINITROL, DITROSOL,
DNOC, EFFUSAN, ELGETOL,
LIPAN, PROKARBOL, SINOX,
ANTINONNIM
X X
45. ENDOSULFAN X THIODAN
46. ENDRIN X X X X EXPERIMENTAL
INSECTICIDE 269
47. EPN X O-ETHYL-O-P-NITROPHENYL
PHENYLTHIOPHANATE,
O-ETHYL-O-P-NITROPHENYL
PHENYLPHOSPHONOTHIOATE
48. ETHYLENE OXIDE (OXIRANE) X X X OXIRANE
49. ETHYL HEXYLENEGLYCOL X
50. FENTHION X BAYTEX, LEBAYCID,
ENTEX, MERCAPTOPHOS,
TIGUVON, QUELETON,
BAYCID,QUELETOX,
BAYER 29493, S 1752
51. FENTIN ACETATE X BRESTAN, BATASAN,
SUZU,TPTA,
PHENTINOACETATE,
TRIPHENYLTIN ACETATE
60

52. FENTIN HYDROXIDE X TUBOTIN, SUZU
H, TRIPHENYLTIN
HYDROXIDE, DU-TER,
DUTER,TPTH, TPTOH
53. FENVALERATE X SUMICIDINE, SANMARTON,
BELMARK, PYDRIN,
SUMIFLY, SUMIPOWER
54. FERBAM X CARBAMATE, FERMATE,
FERRADOW, KARBAM
BLACK, VANCIDE, FERBECK,
FERRIC LDITHIO
CARBAMATE
55. FLUOROACETAMIDE X X X COMPOUND 1081,
FLUORAKIL 100, NAVRON,
YANOCK, RODEX, BARON,
FUSSOL
56. HALOXYFOP-R (HALOXYFOP-P-
METHYL-ESTER)
X
57. HCH MIXED ISOMERS
(CONTAINING LESS THAN 99.0% OF
THE GAMMA ISOMER)
X X X
58. HEPTACHLOR X X X X VELSICOL 104, DRINOX,
E3314
59. HEXACHLOROBENZENE (HCB) X X X X X PERCHLOROBENZENE,
ANTICARIE, BUNT CURE,
JULIN’S CARBON CHLORIDE
60. LEPTOPHOS X ABAR, LEPTON, PHOSVEL,
VCS 506
61. LINDANE (GAMMA-HCH) X X X X GAMMA-BHC, aparasin, aphtiria,
GAMMEXANE, GEXANE,
JUCUTIN, KEWLL,
LOREXANE, HCH, HGI,
ISOTOX
62. MALATHION X CYTHION, PHOSPHOTHION,
MALATHON, MALATHIOZOL,
MALASPRAY, CHEMATHION
63. MALEIC HYDRAZIDE AND ITS
SALTS, OTHER THAN CHOLINE,
POTASSIUM AND SODIUM SALTS;
CHOLINE, POTASSIUM AND
SODIUM SALTS MALEIC HYDRAZIDE
CONTAINING MORE THAN 1 MG/KG
OF FREE HYDRAZINE EXPRESSED
ON THE BASIS OF THE ACID
EQUIVALENT
X
64. COMPOSÉS DU MERCURE
(INCLUDING MERCURIC OXIDE,
MERCUROUS CHLORIDE (CALOMEL),
PHENYLMERCURY ACETATE (PMA),
PHENYLMERCURIC OLEATE (PMO)
OTHER INORGANIC MERCURY
COMPOUNDS: ALKYL MERCURY,
ALKOXYALKYL AND ARYL MERCURY
COMPOUNDS)
65. METHAMIDOPHOS X
600g/l
(SL)
66. METHYL PARATHION (PARATHION
METHYL)
X X X NYLMERATE, PMA, PMAC,
PMAS, RIOGEN, METASOL 30,
GALLOTOX, PHIX
X X
600 g/l
(SL)
TAMARON, MONITOR,
BAYER 71628
X X X X DIMETHYL PARATHION,
FOLIDOL-M, METACIDE,
MPT, PARIDOL, METRON,
NITRAN, PARTRON
67. MEVINPHOS X PHOSDRIN,
61

68. MIREX X X X PERCHLOROPENTACYCLODECANE,
DECHLORANE, GC1283
69. MONOCROTOPHOS X X X NUVACRON, AZODRIN, C1414
70. MONOLINURON X
71. MONURON X TELVAR, CHLOREA, CMU
72. NITROFEN X X TOK E-25, FW-925, NIP,
NICLOFEN
73. NONYLPHENOL ETHOXYLATES X
74. OMPA X
75. OXYDEMETON-METHYL X META SYSTOX-R
76. PARAQUAT X PARAQUAT CL-
TETRAHYDRATE,
GRAMOXONE, WEEDOL,
PP910, DEXTRONE X
77. PARATHION X X X PHENTHOATE, CIDIAL,
ELSAN, PAPTHION, KAP
78. PENTACHLOROBENZENE (PCB) X PCB
79. PENTACHLOROPHENOL ITS SALTS
AND ESTERS
X X X X
80. PERMETHRIN X PENTACHLOROANISOLE
81. PHOSALONE X ZOLONE, AZOPHENE,
RUBITOX
82. PHOSPHAMIDON X
1000 g/l
(SL)
X
1000
g/l
(SL)
DIMECRON, CIBA 570
83. POLYCHLORINATED BIPHENYLS
PCB (EXCEPT MONO-AND
DICHLORINATED)
X
84. PROPHAM X INPC, IPC, ISO-PPC
ISOPROPYL-N-
PHENYLCARBAMATE
85. PYRAZOPHOS, Fongicide X THIOPHANATE DE O,O-
DIETHYL
86. PYRIMINIL (VACOR) , Rodentcide X VACOR
87. QUINTOZENE X PENTACHLORONITROBENZENE
(PCNB), BRASSICOL, TERRACLOR,
TRINISAN, FOLOSAN
88. SAFROLE X
89. SILVEX X 2-(2.4.5-Trichlorophenoxyl)
PROPIONIC ACID, 2.4.5-
TCPPA, 2.4.5-TP, FENOPROP,
KURON
90. SIMAZINE X GESATOP, PRIMATOL,
GESAPUN, AMIZINE, CDT,
CET, PRINCEP
91. TDE X 1.1-BIS(P-CHLORPHENYL)-
2.2-DICHLORETANE, p,p’-
DDD, ROTHANE,
92. TECNAZENE X
93. TERPENE POLYCHLORINATES
(STROBANE)
X STROBANE,
94. THALLIUM SULPHATE X X THALLOUS SULFATE
95. THIODICARB X SEMEVIN, LARVIN,
96. TOXAPHENE (CAMPHECHLOR) X X X X X CAMPHECHLOR,
GENIPHENE, PHENACIDE,
PHENETOX, SYNTHETIC,
TOXAKIL,
97. TRIAZOPHOS X HOSTATHION (HOECHST)
98. TRICHLORFON X DYLOX, ANTHON,
DIPTEREX, DIREX,
NEGUVON, TUGON,
CHLOROFOS
99. TRIORGANOSTANNIC OMPOUNDS X X EXEMPLES : CYHEXATIN
(TRIBUTYLTIN COMPOUNDS)
(ISI), FENBUTALIN (ISO)
100. VINYL CHLORIDE X X VCM
101. ZINEB X LANACOL, PARZATE
ZINEB, DITHANE Z-78
62

Projet de loi portant principes
fondamentaux relatifs au Secteur
Agricole (Code Agricole)
Le Projet de loi portant principes fondamentaux
relatifs au secteur agricole a été transmis au Cabinet
du Président de la République, Joseph KABI-
LA, en ce début du mois de juin pour sa promulgation.
Auparavant, ce dernier qui avait été transmis
à l’Assemblée Nationale pour une seconde lecture
après son adoption à la Chambre Haute (Sénat), a
bel et bien était adopté pendant le week- end de la
première semaine du mois de mai 2011.
Cette adoption a été saluée par la majorité des
acteurs du monde rural qui attend depuis longtemps
cette loi ; à ce jour, nous tenons à porter à
la connaissance du public que l’adoption seule ne
suffit pas pour que la loi produise ses effets. En
effet, la procédure d’élaboration des lois requiert,
outre sa conception, son élaboration et son adoption
par les organes compétents, la promulgation
par le Président de la République.
La population congolaise doit savoir qu’après cette
adoption, le Chef de l’Etat ne pouvait pas promulguer
cette loi qui présentait quelques points de divergences
sur la vision de deux chambres du Parlement.
Il est de coutume dans les usages du Parlement
qu’en cas de divergences entre les deux chambres,
il est institué une Commission Paritaire (Sénat –
Assemblée Nationale) chargée d’examiner lesdits
points aux fins d’avoir une même lecture du texte
à soumettre à la promulgation. Le texte adopté
a donc été transmis à la Paritaire où les Honorables
(Députés et Sénateurs) ont siégé pour l’harmoniser.
Parmi les points, l’on se rappellera que
ce projet de loi avait comme intitulé initiale (celui
donné par le Gouvernement) Code Agricole. Lors
de l’examen au Sénat, il sera formulé comme suit «
Projet de loi portant principes fondamentaux relatifs
au secteur agricole ». Cette formulation se justifiait
par le fait que les Honorables de la Chambre Haute
voulaient le rendre conforme à l’article 123, alinéa 14
de la Constitution.
sur la table du Président de la République
Transmis pour une seconde lecture à l’Assemblée
Nationale, cette formulation du Sénat va encore
subir de modification et deviendra « Projet de loi
portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture »,
élaguant ainsi le groupe de mot secteur agricole.
Il faudra également signaler qu’il n’y a pas que l’intitulé
qui a diligenté la constitution de la paritaire,
bien d’autres points sont également signalés tels
que « le Comité Foncier Agricole » crée par le Sénat
et, chargé de statuer sur les contestations des
droits fonciers non enregistrés dans les communautés
locales, qui a été élagué, mais dont les missions
sont désormais confiées au Conseil Consultatif
National de l’agriculture, pour ne citer que
ça.
De par donc son contenu, force est de reconnaître
que tous les acteurs du monde rural attendent avec
impatience la promulgation de cette loi qui apportera
une bouffée d’oxygène au secteur agricole en
ce sens que, cette loi qui prend en compte les objectifs
de la décentralisation, qui intègre à la fois
les diversités et les spécificités agro-écologiques,
vise non seulement à favoriser la mise en valeur
durable des potentialités et de l’espace agricole en
intégrant les aspects sociaux et environnementaux,
mais aussi à stimuler la production agricole par
l’instauration d’un régime douanier et fiscal particulier
dans le but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire
et la réduction de la pauvreté qui sont les
Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD).
La loi promulguée ne sera pas une fin en soi pour
le secteur agricole. En effet, pour être complet, le
secteur doit être doté d’un arsenal des textes juridiques,
à l'instar de la loi semencière, la loi zoo
sanitaire, loi phytosanitaire, la loi sur la pêche et
l’aquaculture, la loi sur les pesticides etc… C’est
pourquoi nous formulons ce vœux de voir la Cellule
de Réforme du Ministère de l’Agriculture être
63

dotée des moyens financiers conséquents afin de faciliter
l’Unité Juridique à convoquer la commission
juridique qui aura pour tâche de faire la relecture de
certains projets de lois en sa possession.
Tout en félicitant les Honorables pour le travail
abattu en adoptant tour à tour le projet de loi, nous
64
réitérons nos sentiments de reconnaissance au
Gouvernement de la République représenté par le
Ministre de l'Agriculture pour avoir déposé ce projet
au Parlement et au Chef de l'Etat pour l'empressement
avec lequel il va promulguer ladite loi qui
va propulser le secteur agricole, l'un des axes de 5
chantiers de la République.
Maître Augustin LUMBA MVUEMBA
Expert Chargé de l’Appui Juridique