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Spectrophotométrie : dosage par étalonnage et suivi cinétique d'une ...

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<strong>Spectrophotométrie</strong> : <strong>dosage</strong> <strong>par</strong> <strong>étalonnage</strong> <strong>et</strong> <strong>suivi</strong> <strong>cinétique</strong> d’une réaction<br />

d’oxydoréduction.<br />

I. OBJECTIFS.<br />

• Connaître la technique de spectrophotométrie.<br />

• Connaître <strong>et</strong> savoir utiliser la relation entre l’absorbance <strong>et</strong> la concentration d’une espèce absorbante en solution.<br />

• Suivi spectrophotométrique d’une transformation chimique.<br />

II. PRINCIPE DE LA SPECTROPHOTOMETRIE.<br />

L’absorbance est définie <strong>par</strong> : A = log (Φo / Φ)<br />

Φ o est le flux lumineux incident <strong>et</strong> Φ le flux transmis.<br />

Pour une longueur d'onde donnée, l'ap<strong>par</strong>eil mesure l'absorbance A de la solution contenue dans<br />

une cuve de dimension imposée. Dans ces conditions, l'absorbance est en relation simple avec la<br />

concentration de l’espèce chimique colorée (Loi de Beer-Lambert).<br />

III. SPECTRES D’ABSORPTION.<br />

On a réalisé des spectres d’absorption A = f(λ) de différentes solutions aqueuses (voir courbes 1,2 <strong>et</strong> 3 en<br />

annexe 1).<br />

• A <strong>par</strong>tir de ces courbes, justifier dans chaque cas la couleur de la solution.<br />

IV. LOI DE BEER - LAMBERT ET APPLICATION AU DOSAGE<br />

1. Obtention d’une échelle de teintes<br />

On dispose d’une solution aqueuse de diiode So de concentration molaire Co = 1,0×10 -3 mol.L -1 <strong>et</strong><br />

d’une solution de Lugol pharmaceutique que l’on a dilué 100 fois (S1’). On cherche à réaliser<br />

différentes solutions de diiode de concentrations Ci connues (cf. tableau ci-dessous).<br />

Mode opératoire.<br />

• Introduire dans des tubes à essais identiques (numérotés de 1 à 9), un volume Vi de la solution So<br />

de diiode (cf tableau ci-dessous).<br />

• Compléter à 10 mL avec de l’eau distillée<br />

• Boucher <strong>et</strong> bien agiter.<br />

• Placer 10 mL de solution diluée de Lugol dans un tube à essai (numéro 10) (identique aux<br />

précédents).<br />

N° du<br />

tube<br />

Volume Vi de solution<br />

So à introduire (mL)<br />

Volume d’eau<br />

à ajouter (mL)<br />

Volume total<br />

(mL)<br />

Concentration Ci de la solution<br />

diluée de diiode (mmoL.L -1 )<br />

1 1,0 9,0 10,0 0,10<br />

2 2,0 8,0 10,0 0,20<br />

3 3,0 7,0 10,0 0,30<br />

4 4,0 6,0 10,0 0,40<br />

5 5,0 5,0 10,0 0,50<br />

6 6,0 4,0 10,0 0,60<br />

7 7,0 3,0 10,0 0,70<br />

8 8,0 2,0 10,0 0,80<br />

9 10,0 0 10,0 1,0


2. Relation entre absorbance <strong>et</strong> concentration<br />

ATTENTION : Utiliser toujours la même cuve pour toutes les mesures.<br />

• La longueur d'onde de travail est constante : λ = 400 nm.<br />

• Pour une solution de référence (ou "blanc") fixer A = 0.<br />

• Mesurer l’absorbance de chacune des solutions réalisées.<br />

• Tracer la courbe A= f(C)<br />

3. Exploitation<br />

• Etablir la relation simple entre l’absorbance <strong>et</strong> la concentration de diiode pour la longueur d’onde de<br />

travail. Généraliser en énonçant la loi de Beer Lambert.<br />

4. Application au <strong>dosage</strong><br />

• Comment peut-on vérifier que la quantité de diiode présent dans la solution de Lugol est en accord avec<br />

la valeur indiquée <strong>par</strong> le fabriquant (voir annexe 2) ?<br />

V. SUIVI DE LA CINETIQUE DE LA REACTION ENTRE L’EAU OXYGENEE ET LES IONS IODURES.<br />

1. Mode opératoire de l’acquisition informatique (réalisé <strong>par</strong> le professeur)<br />

• Régler la longueur d’onde de travail : λ= 450 nm<br />

• Faire le blanc<br />

• Mélanger dans un becher :<br />

20,0 mL de solution de KI à 1,0.10 -2 mol.L -1 .<br />

10,0 mL d'acide sulfurique à 1 mol.L -1 .<br />

8,0 mL d'eau distillée.<br />

• A la date t = 0 s correspondante au démarrage de l’acquisition, ajouter : 2,0 mL de solution H 2 O 2 à 0,1 mol.L -1 .<br />

La courbe A = f(t) s’affiche sur l’écran pendant une durée de t = 600 s.<br />

• Relever la courbe d'absorbance A = f(t) (voir courbe 4 annexe 3).<br />

2. Exploitation<br />

a- Etablir l’équation de la réaction entre l’eau oxygénée <strong>et</strong> l’ion iodure<br />

b- Etablir le tableau d’avancement (on notera x l’avancement de la réaction).<br />

c- Déterminer l’avancement maximal. En déduire la valeur théorique de la concentration en diiode formé lorsque la réaction<br />

est terminée.<br />

d- Quel fait expérimental nous indique que la réaction est bien terminée à t = 600 s ?<br />

e- En déduire la valeur de constante de proportionnalité k entre l'absorbance <strong>et</strong> la concentration en diiode. Com<strong>par</strong>er avec la<br />

valeur obtenue à <strong>par</strong>tir de la loi de Beer-Lambert. (cf.IV.3)<br />

f- Tracer le graphe de x = f(t)<br />

g- Déterminer t1/2<br />

h- Com<strong>par</strong>er les deux vitesses à la date t = 0 s <strong>et</strong> t = 500 s. Commenter.


Courbe 1<br />

Courbe 2<br />

Courbe 3<br />

ANNEXE 1<br />

Relation entre couleur <strong>et</strong> longueur d’onde:


ANNEXE 2<br />

Formule du Lugol : 1g de I 2 + 2g de KI dans 100 mL d’eau (M I2 = 126,9 g.mol -1 )<br />

ANNEXE 3<br />

Courbe 4


OBJECTIFS THEORIQUES.<br />

Savoir utiliser, à une longueur d’onde donnée la relation entre la concentration d’une espèce colorée <strong>et</strong> l’absorbance<br />

(loi de Beer-Lambert).<br />

Etablir le tableau descriptif de l’avancement d’une réaction.<br />

A <strong>par</strong>tir de mesures expérimentales <strong>et</strong> du tableau descriptif de l’évolution du système, représenter, en fonction du<br />

temps, la variation des quantités de matière ou des concentrations d’un réactif <strong>et</strong> de l’avancement de réaction.<br />

Interpréter qualitativement à l’aide d’une des courbes d’évolution tracées la variation de la vitesse de réaction.<br />

Connaître la définition du temps de demi-réaction t 1/2 .<br />

Savoir que la vitesse de réaction augmente en général avec la concentration des réactifs.<br />

OBJECTIFS EXPERIMENTAUX.<br />

Observation du spectre d’absorption d’une espèce chimique colorée.<br />

Technique de spectrophotométrie.<br />

Déterminer t1/2 à <strong>par</strong>tir des résultats expérimentaux.<br />

REMARQUES.<br />

Le maximum d’absorption d’une solution de diiode dans KI se situe dans l’U.V. pour λmax = 350 nm. Une absorption très forte<br />

même pour une très p<strong>et</strong>ite concentration de diiode (ici 1,0×10 -4 mol.L -1 ). C’est pourquoi, la longueur d’onde de travail est<br />

différente de λmax pour pouvoir utiliser ainsi des concentrations de diiode plus élevées <strong>et</strong> obtenir une réaction avec les ions<br />

iodures limitée dans le temps (environ 15 minutes).


III. SPECTRES D’ABSORPTION.<br />

REPONSES ATTENDUES<br />

Eclairée en lumière blanche, la couleur d’une solution dépend de son spectre d’absorption. Ainsi :<br />

• la solution de permanganate de potassium absorbe principalement dans le vert <strong>et</strong> jaune. Seules les radiations bleues <strong>et</strong><br />

rouges sont transmises : la solution est donc de couleur magenta (viol<strong>et</strong>).<br />

• la solution de chlorophylle A absorbe principalement dans le bleu <strong>et</strong> le rouge. Seules les radiations vertes <strong>et</strong> jaunes sont<br />

transmises : la solution est donc de couleur jaune-vert.<br />

• la solution de diiode absorbe principalement dans le l’ultraviol<strong>et</strong> <strong>et</strong> le bleu. La solution est de couleur marron rouge (mais<br />

cela dépend beaucoup de la concentration). En fait, il est peu probable que les élèves r<strong>et</strong>rouvent la couleur d’une solution de<br />

diiode à <strong>par</strong>tir de son spectre.<br />

IV. LOI DE BEER -LAMBERT ET APPLICATION AU DOSAGE<br />

2. Relation entre absorbance <strong>et</strong> concentration<br />

3. Exploitation<br />

Les points expérimentaux sont alignés sur une droite passant <strong>par</strong> l’origine. On en déduit une relation<br />

de proportionnalité entre A <strong>et</strong> C.<br />

Soit : A = 2980×C (C est exprimée en mol.L -1 )<br />

Généralisation : La loi de Beer-Lambert.<br />

Pour une longueur d’onde donnée, il y proportionnalité entre l’absorbance A d’une solution <strong>et</strong> la<br />

concentration C de l’espèce chimique absorbante (pour des concentrations peu élevées).<br />

4. Application au <strong>dosage</strong><br />

En mesurant l’absorbance de la solution de diiode commerciale, on peut en déduire sa concentration<br />

<strong>par</strong> application de la loi de Beer-Lambert (attention à bien choisir la même cuve qui a servi à<br />

l’établissement de la loi <strong>et</strong> à conserver la même valeur de longueur d’onde). On trouve pour la<br />

solution de Lugol diluée 100 fois: AS1’ = 2,3<br />

Soit CS1’ = 2,3/2980 = 7,7×10 -4 mol.L -1 <strong>et</strong> donc la solution du commerce est de concentration C =<br />

7,7×10 -2 mol.L -1 (à com<strong>par</strong>er avec la valeur calculée à <strong>par</strong>tir de la formule du Lugol donnée en<br />

annexe 2, soit C = 10/126,9 = 7,9×10 -2 mol.L -1 )


V. SUIVI DE LA CINETIQUE DE LA REACTION ENTRE L’EAU OXYGENEE H2O2 ET LES IONS IODURES I -<br />

1. Acquisition : Déclencher l’acquisition quand la moitié du volume d’eau oxygénée a été versée dans le<br />

becher. Introduire alors au plus vite la cuve dans le spectrophotomètre.<br />

2. Exploitation<br />

a. Etablir l’équation de la réaction entre l’eau oxygénée <strong>et</strong> l’ion iodure<br />

2I - + H2O2 + 2H + ⎯→ I2 + 2 H2O<br />

b. Etablir le tableau d’avancement (on notera x l’avancement de la réaction).<br />

2I - H2O2<br />

2 H + = I2 2 H2O<br />

EI no(I -- ) no(H2O2) no(H + ) 0 /<br />

En cours no (I - ) - 2x no (H2O2) – x no (H + )-2x x /<br />

EF no (I - ) - 2xmax no (H2O2) – xmax no (H + )-2xmax xmax /<br />

c. Déterminer l’avancement maximal. En déduire la valeur théorique de la concentration en diiode formé lorsque la réaction<br />

est terminée.<br />

L’avancement x est maximal quand au moins l’un des réactifs est éliminé. Soit :<br />

no (I - ) - 2xmax = 0 ⇔ xmax = no (I - )/2 = 20,0×10 -3 ×1,0×10 -2 /2 = 1,0×10 -4 mol<br />

no (H2O2) – xmax = 0 ⇔ xmax = no (H2O2) = 2,0×10 -3 ×1,0×10 -1 = 2,0×10 -4 mol<br />

no (H + ) - 2xmax = 0 ⇔ xmax = no (H + )/2 = 10,0×10 -3 ×1 /2 = 1,0×10 -2 mol<br />

Conclusion : xmax = 1,0×10 -4 mol (c’est I - qui est en défaut).<br />

Lorsque la réaction sera terminée, n(I2)max = xmax = 1,0×10 -4 mol.<br />

Soit une concentration maximale[I2]max = 1,0×10 -4 /40,0×10 -3 = 2,5×10 -3 mol.L -1 (Vtotal = 40 mL)<br />

d. Quel fait expérimental nous indique que la réaction est bien terminée à t = 600 s ?<br />

A t = 600 s, la courbe est pratiquement horizontale, il n’y a plus de formation du diiode, la réaction est<br />

terminée <strong>par</strong> épuisement des ions iodure.<br />

e. En déduire la valeur de constante de proportionnalité k entre l'absorbance <strong>et</strong> la concentration en diiode. Com<strong>par</strong>er avec la<br />

valeur obtenue à <strong>par</strong>tir de la loi de Beer Lambert.<br />

Pour la longueur d’onde de travail λ = 450 nm , on a donc une absorbance A = 2 pour une concentration en diiode de [I 2] max =<br />

2,5×10 -3 mol.L -1 . Soit k = [I 2] max/A = 1,25×10 -3 mol.L -1 .<br />

Remarque : A c<strong>et</strong>te longueur d’onde on a donc A = 1/k×[I 2], soit A = 800×[I 2]. La constante 800 est à com<strong>par</strong>er avec la<br />

constante 2980 trouvée précédemment (cf III.3) pour une longueur d’onde de 400 nm. On en déduit qu’à 400 nm, le diiode<br />

absorbe environ 4 fois plus qu’à 450 nm (ce que l’on peut vérifier sur le spectre donné en annexe 1).


f. Tracer le graphe de x = f(t)<br />

x(t) = V total× [I 2](t)<br />

x(t) = 0,04×k×A(t).<br />

D’où le graphe x = f(t) :<br />

g. Déterminer t 1/2<br />

Sur le graphe on lit un temps de demi-réaction : t1/2 = 55 s<br />

h. Com<strong>par</strong>er les deux vitesses à la date t = 0 s <strong>et</strong> t = 500 s. Commenter.<br />

1 dx<br />

La vitesse de réaction est donnée <strong>par</strong> v = . La valeur de la vitesse à une date t correspond à la valeur<br />

V dt<br />

de la pente de la tangente à la courbe à la date t. On constante que la vitesse est plus importante à t = 0 s<br />

qu’à t = 500 s. Au début de la réaction, les réactifs étant plus concentrés, il y a une production importante<br />

de diiode. Plus tard, les ions iodure s’épuisant, la production de diiode baisse.

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