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Panorama des ports vraquiers en Europe - Isemar

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produits ne nécessitant pas l’introduction de matières<br />

premières pondéreuses <strong>en</strong> gran<strong>des</strong> quantités.<br />

Il <strong>en</strong> va de même au niveau pétrolier où le<br />

surdim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t récurr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> capacités de raffinage<br />

<strong>en</strong> <strong>Europe</strong> ainsi que la nécessaire modernisation <strong>des</strong><br />

raffineries afin de produire <strong>des</strong> dérivés de plus <strong>en</strong> plus<br />

complexes, amèn<strong>en</strong>t les groupes pétroliers à arbitrer <strong>en</strong><br />

fonction <strong>des</strong> sites portuaires les mieux placés. Il ne faut<br />

pas oublier que Bordeaux a « perdu » trois de ces quatre<br />

raffineries, la dernière <strong>en</strong> activité transformant du brut <strong>en</strong><br />

prov<strong>en</strong>ance <strong>des</strong> puits aquitains. Depuis 10 ans, Marseille<br />

voit ses trafics pétroliers fluctuer au gré <strong>des</strong><br />

multinationales, <strong>en</strong>tre la Shell qui hier réduisait ses<br />

capacités de raffinage et Exxon qui aujourd’hui est<br />

intéressé pour développer de nouveaux produits.<br />

Les décisions politiques et les changem<strong>en</strong>ts de<br />

législation constitu<strong>en</strong>t un autre facteur qui génère de<br />

l’instabilité et de la concurr<strong>en</strong>ce et qui contribue à<br />

r<strong>en</strong>forcer le poids de la logistique. Exemple sur le marché<br />

céréalier.<br />

Le secteur céréalier : PAC, OMC et nouveaux acteurs<br />

Les réformes agricoles, toujours très s<strong>en</strong>sibles, ont <strong>des</strong><br />

répercussions plus ou moins directes sur l’activité <strong>des</strong><br />

<strong>ports</strong> <strong>vraquiers</strong>.<br />

Vraquier <strong>en</strong> chargem<strong>en</strong>t<br />

à Rou<strong>en</strong>. Pour s’adapter<br />

au marché, accroître leur<br />

position et résister à la<br />

concurr<strong>en</strong>ce, SPR /<br />

UCASPOR et UCACEL<br />

les deux plus importants<br />

gestionnaires de silos<br />

ont fusionné, donnant<br />

naissance à SENALIA.<br />

crédit photographique :<br />

autorité portuaire de Rou<strong>en</strong><br />

La réforme de la PAC de 1992 a eu un impact portuaire<br />

certain. Les prix du blé au sein de l’UE ont été abaissés<br />

afin de favoriser la consommation intérieure (relance de<br />

la préfér<strong>en</strong>ce communautaire). Dans leur chaîne de<br />

fabrication, les producteurs d’alim<strong>en</strong>ts pour le bétail ont<br />

alors remplacé les Produits de Substitution aux Céréales<br />

(PSC comme le manioc) <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance d’Amérique du<br />

sud, par <strong>des</strong> céréales europé<strong>en</strong>nes, dev<strong>en</strong>ues moins<br />

chères. Les <strong>ports</strong> qui traitai<strong>en</strong>t ces importations de PSC<br />

comme Lori<strong>en</strong>t ont vu alors leur trafic décliner. Autre<br />

conséqu<strong>en</strong>ce, plus de blé à la consommation intérieure<br />

signifiant moins de volumes disponibles à l’exportation,<br />

les <strong>ports</strong> comme Rou<strong>en</strong> ont accusé une baisse d’activité<br />

à l’exportation.<br />

Aujourd’hui, c’est la refonte de la PAC dans le cadre de<br />

l’Ag<strong>en</strong>da 2000 (élargissem<strong>en</strong>t UE) et <strong>des</strong> négociations<br />

de l’OMC qui est source d’inquiétu<strong>des</strong>. Les barrières<br />

douanières et le système de protection par les prix vont<br />

progressivem<strong>en</strong>t disparaître et les prix <strong>des</strong> blés<br />

europé<strong>en</strong>s converger vers les prix mondiaux. D’ores et<br />

déjà le prix d’interv<strong>en</strong>tion a été revu à la baisse de 15 à<br />

20%. Il s’agit du prix plancher qui garantit un rev<strong>en</strong>u<br />

minimum aux producteurs. Il ressort de cette diminution<br />

du prix garanti que le prix <strong>des</strong> trans<strong>ports</strong>, surtout<br />

terrestres (stable sur le moy<strong>en</strong> terme) et du passage<br />

portuaire (total = CT) vont représ<strong>en</strong>ter une part de plus<br />

<strong>en</strong> plus importante de la valeur du produit.<br />

Prix du transport<br />

Prix d’interv<strong>en</strong>tion<br />

Prix mondial<br />

Plus récemm<strong>en</strong>t de nouveaux <strong>en</strong>trants comme<br />

l’Ukraine ont déstabilisé le marché céréalier europé<strong>en</strong>.<br />

Le niveau de protection de l’UE est basé sur les cours<br />

<strong>des</strong> blés américains qui font référ<strong>en</strong>ce sur le marché<br />

mondial. En 2001/2002, les cours US étant de 20US$<br />

supérieurs aux prix <strong>des</strong> blés europé<strong>en</strong>s, le marché<br />

intérieur de l’Union était alors mécaniquem<strong>en</strong>t protégé<br />

et les barrières douanières ont été abaissées. Or<br />

l’Ukraine est arrivé sur le marché mondial avec une<br />

forte production et a exporté ses blés à un prix inférieur<br />

de 30 US$ par rapport aux prix europé<strong>en</strong>s !<br />

Les acheteurs europé<strong>en</strong>s se sont massivem<strong>en</strong>t tournés<br />

vers la production ukraini<strong>en</strong>ne (fortes importations de<br />

l’Espagne et de l’Italie). L’UE, a aussi subi la<br />

concurr<strong>en</strong>ce de l’Ukraine sur ses marchés traditionnels<br />

d’exportation au Maghreb et au Proche-Ori<strong>en</strong>t. Les<br />

<strong>ports</strong> français, premier pays exportateur de l’UE, ont<br />

une nouvelle fois dû faire face à une baisse d’activité.<br />

Ces situations soulign<strong>en</strong>t que les flux ne sont pas figés<br />

et que les <strong>ports</strong> céréaliers europé<strong>en</strong>s sont <strong>en</strong>trés dans<br />

une période de forte instabilité où les positions de<br />

chacun ne sont plus acquises.<br />

Exportations céréalières du port de Rou<strong>en</strong> par campagne<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

Port de Rou<strong>en</strong>. Journal de la Marine Marchande<br />

Industrie lourde et énergie : libéralisation, concurr<strong>en</strong>ce et<br />

logistique<br />

Les <strong>ports</strong> du B<strong>en</strong>elux sont <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce sur la<br />

<strong>des</strong>serte <strong>des</strong> usines sidérurgiques du bassin de la<br />

Rhur. Pour l’heure, Rotterdam et Amsterdam, bi<strong>en</strong> que<br />

plus éloignés <strong>des</strong> zones de production que les <strong>ports</strong> de<br />

Anvers et Gand, assur<strong>en</strong>t l’ess<strong>en</strong>tiel <strong>des</strong><br />

approvisionnem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> minerai de fer grâce au<br />

système de voies d’eau qui permet de réaliser <strong>des</strong> post<br />

acheminem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> masse et à faible coût. Pour<br />

contrebalancer cette situation, Anvers t<strong>en</strong>te de<br />

promouvoir une liaison ferroviaire directe (projet Rhin<br />

d’acier) qui r<strong>en</strong>verserait l’équilibre concurr<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> sa<br />

faveur. Les trafics d’importations du charbon à coke et<br />

CT<br />

millions de tonnes campagne : du 1 er juillet au 30 juin<br />

91/92 92/93 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 00/01 01/02 01/02

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