Numéro Dix-huit / La vie aquatique - Soma
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Fabian Veraeghe, gap to FS feeble grind<br />
55 soma<br />
48HEURES<br />
ENTRANSIT<br />
CE DIMAn-<br />
CHE 18 AVRIL, il est<br />
précisément 15h25, lorsque<br />
notre Boeing 777-<br />
300ER d’Air Canada atterrit<br />
sur le tarmac de<br />
l’aéroport international<br />
de Montréal. De retour<br />
d’un excellent trip au<br />
Mexique, le Belge Fabian<br />
Verhaeghe, le Slovaque<br />
Peter Molec, et moi-même,<br />
étions censés patienter<br />
4h30 dans l’enceinte<br />
de l’aérogare canadienne<br />
avant de reprendre un<br />
autre vol pour Paris. C’était sans compter sur le réveil inopiné d’un <strong>vie</strong>ux volcan islandais,<br />
qui décide subitement de recommencer à fumer, et de répandre ses cendres un peu partout<br />
à travers le ciel d’Europe. Au même titre que des milliers d’autres passagers, nous<br />
voilà donc bloqués pour une durée indéterminée dans la métropole québécoise…<br />
Le premier réflexe dans ce genre de situation aussi exceptionnelle qu’imprévisible,<br />
c’est de rapidement trouver un endroit pour dormir, et si possible ailleurs que dans<br />
le hall de l’aéroport, sur une de ces banquettes inconfortables avec un accoudoir en métal<br />
super design en guise d’oreiller, une lumière artificielle qui semble ne jamais vouloir<br />
s’éteindre, et des annonces vocales récurrentes en <strong>huit</strong> langues en guise de berceuse. <strong>La</strong><br />
chambre d’hôtel semble du coup être un bon palliatif à ce genre de désagréments, à condition<br />
de parvenir à en trouver une disponible, ce qui, en ces circonstances de crise est à<br />
peu près aussi fréquent qu’une victoire de l’équipe de France de football lors d’une compétition<br />
internationale… En d’autres termes, on risque de devoir passer un bon paquet de<br />
nuits dans la rue avant d’en trouver une… Heureusement, une dernière alternative s’offre<br />
à nous, celle du collègue qui vit sur place. C’est cette option du « camarade québécois accueillant<br />
» avec « appartement spacieux et confortable » qui s’avérera finalement l’équation<br />
salvatrice pour notre séjour imprévu dans les environs.<br />
Après un coup de fil lui expliquant notre situation précaire, mon collègue Dan<br />
Mathieu, le rédac’ chef du mag de skate québécois « Exposé », se propose de nous héberger<br />
dans son appartement du centre-ville et de nous faire visiter sa ville, et ses spots. Difficile<br />
de trouver meilleur hôte. Rapidement, nous commençons à apprécier cette étape canadienne<br />
inattendue, le soleil est au rendez-vous, l’ambiance et les locaux super cools, et<br />
nous commençons peu à peu à nous familiariser avec le dialecte local : «…j’suis assez brûlé<br />
ce soir, et mon board est fucké mais recall moi en tout temps… ».<br />
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