l'aquarium un film de YousrY nasrallah - Arte
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l’aquarium<br />
<strong>un</strong> <strong>film</strong> <strong>de</strong> <strong>YousrY</strong> <strong>nasrallah</strong><br />
Samedi 13 décembre 2008 à 22.40
l’aquarium<br />
<strong>un</strong> <strong>film</strong> <strong>de</strong> <strong>YousrY</strong> <strong>nasrallah</strong><br />
Samedi 13 décembre 2008 à 22.40<br />
au Caire, aujourd’hui, l’histoire d’<strong>un</strong>e rencontre<br />
entre <strong>de</strong>ux êtres que tout rapproche. <strong>un</strong>e<br />
vision acerbe <strong>de</strong> l’egypte contemporaine, <strong>un</strong><br />
pays gouverné par la peur, règne <strong>de</strong> toutes les<br />
hypocrisies....<br />
Le <strong>film</strong> se déroule sur 48 heures. Au Caire. De nos<br />
jours. Laila, la trentaine, travaille à la radio. Elle y<br />
anime l’émission « Secrets <strong>de</strong> Nuit » où les auditeurs<br />
l’appellent pour lui parler <strong>de</strong> leurs vies amoureuses.<br />
Elle pratique le squash et la natation. Elle écrit <strong>de</strong>s<br />
petits contes pour enfants. Parfois elle emmène les<br />
enfants <strong>de</strong> sa meilleure amie au cirque, et parfois elle<br />
retrouve ses amis dans <strong>un</strong>e discothèque branchée<br />
au Caire. Elle vit avec sa mère et son frère. Youssef,<br />
la trentaine lui aussi, est anesthésiste.<br />
Le matin, il travaille dans <strong>un</strong> respectable hôpital<br />
privé. Le soir, dans <strong>un</strong>e clinique clan<strong>de</strong>stine où l’on<br />
pratique l’avortement. Son père souffre d’<strong>un</strong> cancer<br />
en phase terminale et se trouve hospitalisé. Youssef<br />
aime écouter les délires <strong>de</strong> ses patients, juste avant<br />
qu’ils ne s’endorment. Et il aime leur raconter en<br />
détail ce qu’ils ont dit. Il aime aussi écouter l’émission<br />
<strong>de</strong> Laila. Parfois, il passe <strong>un</strong>e partie <strong>de</strong> la nuit chez<br />
<strong>un</strong>e femme qu’il aime bien, mais pas au point <strong>de</strong><br />
passer toute la nuit chez elle. Il vit beaucoup dans<br />
sa voiture.<br />
Deux personnages qui ne se connaissent pas, et<br />
qui finiront par se rencontrer. Leurs vies ne vont pas<br />
changer. Mais peut-être réaliseront-ils à quel point<br />
ils sont seuls.
<strong>YousrY</strong> <strong>nasrallah</strong> / note d’intention<br />
L’Aquarium raconte l‘histoire <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnages<br />
aisés, cachant leurs vies intérieures en<br />
phagocytant celles <strong>de</strong>s autres forcément moins<br />
aisés et plus dans le « réel », et qui découvrent<br />
- au bout <strong>de</strong>s 48 heures que le récit couvre – leur<br />
misère intérieure.<br />
En choisissant cette histoire j’ai aussi l’ambition <strong>de</strong> dresser le<br />
tableau d’<strong>un</strong> Caire mo<strong>de</strong>rne… <strong>un</strong>e espèce <strong>de</strong> Ville-Cerveau…<br />
monstre qui se dévore lui-même en ne permettant jamais aux<br />
individus d’exprimer leurs âmes, sauf dans le délire ou dans<br />
l’anonymat <strong>de</strong>s confessions nocturnes et celui <strong>de</strong>s rues mal<br />
éclairées où les amants peuvent se toucher furtivement.<br />
Avec mon collaborateur, Nasser Ab<strong>de</strong>l Rahmane, nous avons<br />
tenu à éviter <strong>de</strong> raconter notre ville dans <strong>un</strong> moment politique<br />
ou social exceptionnel. La répression politique n’a rien d’extraordinaire<br />
en Egypte. La propagation d’<strong>un</strong> discours réactionnaire<br />
et fondamentaliste a commencé dans les années 80.<br />
Moubarak est au pouvoir <strong>de</strong>puis 1981.<br />
Dans cette situation tendue, <strong>un</strong> fait nouveau fait irruption : la<br />
grippe aviaire qui a commencé à faire <strong>de</strong>s ravages en 2006.<br />
Sa fonction dans le <strong>film</strong> est <strong>de</strong> fournir <strong>un</strong>e métaphore <strong>de</strong> la<br />
peur. Tout et tout le mon<strong>de</strong> suscitent la peur.<br />
Nous ne voulions pas rendre nos personnages victimes d’<strong>un</strong>e<br />
réalité sociale plus gran<strong>de</strong> qu’eux. Or, nos <strong>de</strong>ux personnages<br />
principaux – tout en étant attachants – nous les avons choisis<br />
parmi ceux qui exercent <strong>un</strong> pouvoir sur autrui. Ils ont la trentaine,<br />
donc pas assez je<strong>un</strong>es pour qu’on leur pardonne tout,<br />
et pas assez vieux pour qu’on leur donne l’excuse d’avoir raté<br />
leurs vies.<br />
De je<strong>un</strong>es loups du Caire d’aujourd’hui qui ne se ren<strong>de</strong>nt pas<br />
compte <strong>de</strong> ce qu’ils sont, <strong>de</strong>s monstres qu’ils peuvent <strong>de</strong>venir,<br />
et que nous abandonnons juste au moment où ils commencent<br />
à entrevoir leurs vérités.<br />
L’action principale se passe d’abord sur <strong>un</strong>e île : Zamalek.<br />
Quartier rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> la classe moyenne et <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />
bourgeoisie cairote… celui <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s grands hôtels<br />
et du Sporting Club.<br />
L’aquarium se trouve à Zamalek. Construit au 19 ème siècle par<br />
le Khédive Ismaël au milieu du grand parc qu’était Zamalek à<br />
l’époque, pour ses promena<strong>de</strong>s avec l’Impératrice Eugénie,<br />
il est <strong>de</strong>venu aujourd’hui emblématique <strong>de</strong> la vie amoureuse<br />
<strong>de</strong>s je<strong>un</strong>es cairotes dém<strong>un</strong>is. Sa construction labyrinthique<br />
permet d’imaginer qu’on y est à l’abri <strong>de</strong>s regards, mais en<br />
réalité on y est complètement exposé. Pour y échanger <strong>un</strong>e<br />
petite caresse amoureuse, on doit payer la complicité <strong>de</strong>s<br />
« Gardiens <strong>de</strong> l’Ordre ». Comme partout au Caire.<br />
Et le « REEL » dans tout ça ? Il est dans le « off ». Dans les<br />
confessions nocturnes – très censurées – que reçoit Laila<br />
dans son émission. Laila, dont la voix domine les nuits du<br />
Caire. Il est aussi dans la clinique gynécologique clan<strong>de</strong>stine,<br />
où Youssef exerce son métier d’anesthésiste, et qui écoute<br />
les délires <strong>de</strong> ces je<strong>un</strong>es femmes qui ont « commis la gran<strong>de</strong><br />
faute <strong>de</strong> tomber amoureuses ou <strong>de</strong> se laisser violer », et qui<br />
sont là pour se faire avorter et pour se refaire <strong>un</strong>e virginité.<br />
Chez nous, on appelle ça, « se faire recoudre ».<br />
Mais là, je ne parle que du scénario. Un scénario épuré, laconique<br />
et formellement très contraignant.<br />
Pourquoi ? Probablement pour pouvoir envisager le projet <strong>film</strong>ique<br />
<strong>de</strong> L’Aquarium non pas comme simple récit intimiste à<br />
partir duquel se tisse le portrait minimaliste <strong>de</strong> ma ville (chose<br />
que je ne méprise absolument pas), mais aussi comme gran<strong>de</strong><br />
aventure formelle et politique qui a comme ambition <strong>de</strong><br />
raconter ce qu’est l’Egypte mo<strong>de</strong>rne.<br />
* Kefaya (« ça suffit ») désigne officieusement le Mouvement Egyptien pour le<br />
Changement (al-Haraka al-Misriyya min ajl al-Taghyir) qui se fit connaître lors<br />
<strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> 2005, lorsque <strong>de</strong>s personnes manifestèrent dans le silence,<br />
en scotchant sur leurs lèvres, le mot “Kefaya !”. Coalition d’opposition populaire<br />
bénéficiant d’<strong>un</strong> soutien dans la sphère politique, elle s’oppose notamment à la<br />
tentation du Prési<strong>de</strong>nt Hosni Moubarak <strong>de</strong> “léguer” le pouvoir à son fils Gamal.
<strong>YousrY</strong> <strong>nasrallah</strong> / <strong>film</strong>ographie<br />
Né en Egypte (à Guizèh) en 1952.<br />
Ecole Alleman<strong>de</strong> au Caire<br />
(Deutsche Evangelische Oberschule).<br />
Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> statistiques à la Faculté d’Economie<br />
et Sciences Politiques (Université du Caire).<br />
1978 – 1982<br />
Critique <strong>de</strong> Cinéma auprès du quotidien libanais<br />
« As-Safir » à Beyrouth.<br />
1982 – 1986<br />
Assistant réalisateur <strong>de</strong> Youssef Chahine<br />
sur Adieu Bonaparte.<br />
1987<br />
Ecrit et réalise son premier long métrage Vols d’été,<br />
sélectionné à la Quinzaine <strong>de</strong>s Réalisateurs à Cannes<br />
et primé dans plusieurs festivals.<br />
1988 – 1990<br />
Collabore avec Youssef Chahine à l’écriture<br />
et à la réalisation <strong>de</strong> Alexandrie Encore et Toujours<br />
et Le Caire… raconté par Youssef Chahine .<br />
1991<br />
Ecrit et réalise son <strong>de</strong>uxième long métrage Merce<strong>de</strong>s,<br />
produit par Humbert Balsan et coproduit avec ARTE.<br />
1995<br />
Réalise A Propos <strong>de</strong>s Garçons, <strong>de</strong>s Filles et du Voile,<br />
produit par Humbert Balsan, <strong>un</strong> documentaire <strong>de</strong> 72 mn<br />
qui obtient plusieurs prix dont le Grand Prix <strong>de</strong> la Vidéo<br />
à Locarno.<br />
1999<br />
Ecrit avec Claire Denis et Nasser Ab<strong>de</strong>l Rahmane,<br />
et réalise La Ville, produit par Humbert Balsan.<br />
Long métrage <strong>de</strong> fiction qui obtient le Grand Prix Spécial<br />
du Jury à Locarno. Diffusé sur ARTE et sorti en salles en<br />
France.<br />
2001 – 2004<br />
Ecrit avec Elias Khoury et Mohamed Soueid,<br />
et réalise La Porte du Soleil, d’après le roman éponyme<br />
d’Elias Khoury (éditions Actes Sud). Ce <strong>film</strong> produit par<br />
Humbert Balsan a fait partie <strong>de</strong> la Sélection Officielle au<br />
Festival <strong>de</strong> Cannes 2004.<br />
Sorti en salles à Paris et diffusé sur ARTE.<br />
2005<br />
Ecrit avec Nasser Ab<strong>de</strong>l Rahmane, L’Aquarium.<br />
Long-métrage <strong>de</strong> fiction.
liste artistique<br />
Laila ......................................................... Hend Sabry<br />
Youssef .................................................. Amr Waked<br />
Père <strong>de</strong> Youssef .............................. Gamil Ratib<br />
Marguerite .......................................... Samah Anwar<br />
Zakki ........................................................ Bassem Samra<br />
Amr ........................................................... Ahmed El Fichawy<br />
Mère <strong>de</strong> Laila .................................... Menha El Batraoui<br />
Samir ....................................................... Tamim Abdou<br />
Marwa .................................................... Dorra Zarrouke<br />
Salwa Mohamed Ali ..................... Hamada Kouta<br />
Tarek Mandour ................................. Asser Yassine<br />
Laila ......................................................... Sami<br />
Marwa El Sawi ................................. Do<strong>un</strong>ya Massoud<br />
Ezzat Ibrahim .................................... Mohamed Farouk<br />
Nael Ali .................................................. Amr Fikry<br />
Ahmed Tewfik ................................... Hany Salem<br />
Yara Goubran ................................... Nihad Aboul Enein<br />
Shirin Mohsen .................................. Riham Ayman<br />
Moony Galal ...................................... Hyam El Chorbagui<br />
Habiba El Chaer ............................. Oussama Darwich<br />
Mahmoud El Chaer ...................... Mohamed El Hawwan<br />
Une coproduction<br />
Misr International Films (Youssef Chahine & Co.),<br />
Archipel 33, Pandora Film, S<strong>un</strong>ny Land Film<br />
avec la participation <strong>de</strong> ARTE France,<br />
du Fonds Sud Cinéma,<br />
du Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Comm<strong>un</strong>ication – CNC,<br />
du Ministère français <strong>de</strong>s Affaires Etrangères France,<br />
du World Cinema F<strong>un</strong>d<br />
et le soutien <strong>de</strong> l’Organisation Internationale<br />
<strong>de</strong> la Francophonie et CIRTEF<br />
(France, 2007, 90mn, VOSTF)<br />
liste teChnique<br />
Réalisation .................................................Yousry Nasrallah<br />
Scénario ......................................................Nasser Ab<strong>de</strong>l Rahman<br />
Yousry Nasrallah<br />
Image ............................................................Samir Bahsan<br />
Son ..................................................................Ibrahim El Dessouky<br />
Décorateur .................................................A<strong>de</strong>l El Maghraby<br />
Costumes ...................................................Nahed Nasrallah<br />
Eman El Naggar<br />
Montage ......................................................Mona Rabi<br />
Montage son ............................................Cyrille Richard<br />
et Boris Chapelle<br />
Musiques ....................................................Tamer Karawan<br />
Directeur <strong>de</strong> production ..................Mohamed Saad<br />
Producteur exécutif .............................Ihab Ayoub<br />
Misr International Films ....................May Hossam<br />
Omar Abou Zeid<br />
Seif Farouk<br />
Ahmed Metwali<br />
Archipel 33 ................................................Thomas Alfandari<br />
Barbara Bla<strong>de</strong>s-Turska<br />
Véronique Troyas<br />
Isabelle Lecomte<br />
Pandora Film ............................................Gwendolyne Cornelius<br />
produit par ................................................. misr international <strong>film</strong>s<br />
«Youssef Chahine & Co.»<br />
Gabriel Khoury<br />
archipel 33<br />
Denis Freyd<br />
pandora <strong>film</strong><br />
Karl Baumgartner<br />
Contacts presse<br />
Dorothée van Beusekom - Aurélia Capoul<strong>un</strong><br />
01 55 00 70 46 / 48<br />
d-vanbeusekom@artefrance.fr<br />
a-capoul<strong>un</strong>@artefrance.fr