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de photos ici, que du crobar). Cafzic #46, c'est ainsi 50 pages A5 noircies<br />
de haut en bas, et de gauche à droite, avec des propos de M-<br />
Sixteen, Guns Of Brixton, Twisted Minds, The Reaction, Marvin et<br />
Dialekt, des chroniques de tout ce qui sort de façon indépendante en<br />
France et un tas d'illustrations signées Chester, Taga, Denis Vierge, Jay<br />
ou la Mousse. Il y a même un supplément gratos (à un zine gratuit,<br />
chapeau !) intitulé "Et Quoi Encore ?" qui avoine encore plus de chroniques.<br />
Le numéro suivant maintient la ligne de conduite du zine avec<br />
toujours autant à lire, à apprendre et à s'exploser les orbites. Dans ce<br />
double numéro, Cafzic cause avec Paria (FZM), Taga, le label Les<br />
Disques Du Hanguar 221, le photographe Jif, le web-zine W-Fenec, et<br />
les groupes Dirty Fonzy et 7 Weeks. Bref, un super panorama d'acteurs<br />
de la scène rock française actuelle, chacun parlant à sa manière<br />
de sa passion ou de ses motivations. Cafzic, une lecture saine, instructive,<br />
jamais prétentieuse ni pédante. Conseillé.<br />
(Cafzic - Cafémusic, 4 cale de la Marine, 40000 Mont de Marsan.<br />
Email : fanzine.cafzic@wanadoo.fr)<br />
Rad Party n°38 & n°39.<br />
Je ne vais que très rarement sur le blog de Stéphane (sauf quand on<br />
me dit que ça parle de moi ou que je suis en photo), mais je lis entièrement<br />
Rad Party, même si l'écriture manuscrite a parfois tendance à me<br />
troubler la vue. Et j'avoue que je lis la partie "chronique" souvent en<br />
diagonale, car ce qui m'intéresse le plus, ce sont les écrits de Stéphane,<br />
lorsqu'il raconte ses souvenirs de concerts, ses pérégrinations, ses<br />
déboires nocturnes (Stéphane est un grand maladroit, comme le<br />
prouve l'épisode "skate till death") et surtout ses rencontres avec des<br />
filles dont il finit irrémédiablement par s'amouracher (ça m'amuse toujours<br />
de tenter de reconnaître de qui il s'agit). C'est ce côté autobiographique,<br />
cette façon de livrer à nu ses sentiments les plus privés (bon,<br />
okay, en les romançant un peu) qui fait de Rad Party un zine très spécial,<br />
dont le lien avec son modèle américain Cometbus est de plus en<br />
plus ténu. Le n°38 est un gros pavé, le n°39 est plus mince mais comporte<br />
son lot de situations intimes, désarmantes au possible à cause du<br />
misérabilisme systématique de Stéphane, qui vous fera autant sourire<br />
que réfléchir sur votre propre existence. (Email : Burninghopes@hotmail.fr<br />
/ Blog : www.radpartyonligne.blogspot.com)<br />
Blah Blah Blah!, #5, juillet 2008.<br />
Clem m'a averti dans sa bafouille accompagnant son dernier numéro.<br />
"y'a des fautes d'orthographe, c'est mal écrit mais j'espère que ça te<br />
plaira". Des fautes, ce n'est rien de le dire. Blah Blah Blah est un cauchemar<br />
pour prof de français. Quant au "mal écrit", oui, Clem, tu as<br />
raison, c'est mal écrit. Mais il convient de ne pas s'arrêter à ces…<br />
hum… détails. Même si on fait la grimace à chaque ligne. Le gros<br />
morceau de ce numéro 5, c'est le report de la tournée 202 Project /<br />
Tamagawa / Jubilé en Europe de l'Est, un sujet toujours délicieux à<br />
lire. C'est d'ailleurs une bonne visite des squats italiens et slaves. Le<br />
reste des pages est consacré à des chroniques de groupes que je ne<br />
connais pas et à une interview rapide du label lyonnais SK Records.<br />
(Clément G, Blah Blah Blah, 8 rue des Glycines, 42270 St Priest En<br />
Jarez. Email : Blah_Blah_zine@hotmail.com)<br />
15<br />
Mes Mots ont la Parole #9<br />
Headfucked #XVIII<br />
Je mets ces deux ensemble à cause de leurs couvrantes qui vont très<br />
bien ensemble. Aussi laides qu'impromptues (une Dora l'Exploratrice<br />
punk pour Mes Mots Ont La Parole, un pastiche du Journal de Mickey<br />
pour Headfucked). Mais on ne juge pas un livre à sa couverture, n'estce<br />
pas ? Ça se vérifie pour l'un comme pour l'autre. Mes Mots Ont la<br />
Parole #9 propose quelques interviews (Aggressive Agricultor, Broustic<br />
Prods, Grita O Muere) mais surtout des textes perso où Pierre livre ses<br />
pensées brutes sur le punk, le DIY et même le dadaïsme, non sans<br />
quelques touches d'humour potache. En lisant ses écrits, on devine que<br />
Pierre est un jeune scenester et qu'il découvre que même la scène<br />
punk, malgré tous ses magnifiques slogans solidaires, est pétrie de<br />
contradictions. Quant à la mise en page, elle est un vibrant hommage<br />
aux zines des années 80, même si — sans doute — ce n'est pas<br />
voulu. La maquette de Headfucked est de la même famille graphique,<br />
ciseaux-baton de glue. Ici aussi des interviews noircissent les trois<br />
quarts de la pagination (Hongo, Deviance, Rinderherz, Mess Mess<br />
Mess, Constant State Of Terror) mais le plus pertinent, et donc le plus<br />
intéressant, reste les humeurs teigneuses de Nono "sur tout et n'importe<br />
quoi", notamment le devenir du punk, Myspace, les zonards,<br />
l'écologie, etc… sur le principe "Ça va mieux en le disant…". Idem<br />
pour les chroniques où tout ce qui est rapide (crust, grind) est encensé.<br />
(A propos, Nono fait aussi un label, Undislessed, à la discographie aussi<br />
longue que bruyante). (Mes Mots Ont la Parole, 13 rue des Frères<br />
Lumière, 33930 Audenge) + (Headfucked, thrashattack@dbmail.com)<br />
Uproar For Veneration n°4<br />
Merde, cette impression noire et rouge déboîte ! La mise en page est<br />
esthétique, belle sans être tape à l'oeil, discrète même, pour laisser<br />
vivre le texte ! Car dans ce zine lillois, le texte est roi. Peu d'illustrations<br />
(à part deux hommages photo à Wiz MC4 et Lance Hahn, J<br />
Church), que du texte… Des tartines de textes. Des pages et des<br />
pages d'interviews (Hitch, Mutiny On The Bounty, Socrates, Amen Ra,<br />
Die Princess Die, The Set Up, Monochrome), des feuilles entières de<br />
chroniques. Des trucs connus ou obscurs. Des têtes d'affiche pop, punk,<br />
hardcore et de l'underground noise, indie, grind, etc… Presque un<br />
dico ce Uproar For Veneration. Mais sans règles orthographiques à suivre,<br />
ni structures de syntaxe. Freestyle, quoi. Et donc hors du commun.<br />
(Uprorar For Veneration zie, 37 route de Lille, 59113 Seclin)<br />
Rotten Eggs Smell Terrible! #18 &19/20<br />
Mince, le nouveau look de REST assure. Rien d'exceptionnel pourtant<br />
(juste un ravalement, du collage à l'ancienne et le tour est joué) mais<br />
cette amélioration est une bonne chose. Pour le reste, on est dans l'esprit<br />
habituel du zine de Thierry, entre sérieux et déconnade, avec de<br />
longues interviews passionnantes de Loran BxN et de Vérole des<br />
Cadavres, ainsi que des critiques de skeuds très personnelles. Je viens<br />
de capter seulement à l'instant que le dessin de couverture (©<br />
Chester) représentait les deux interviewés dans une boîte d'œufs.