Rapport d'activités 2009 - Parc interrégional du Marais poitevin

Ainsi, si les unités écologiques des cadrats sont bien représentatives de l'ensemble de la zone d'étude, les plaines
de bordure du Marais Poitevin accueilleraient environ 500 couples d'Oedicnème criard en 2009 soit 5 % de moins
que pour la période 2005-2007. Cette évolution des effectifs est assez inquiétante étant donné le pas de temps court
entre les deux comptages. L’Oedicnème criard utilise les surfaces en herbe pour son alimentation. La régression des
surfaces en herbe due à l’abandon du gel obligatoire pourrait expliquer ce déclin.
La population maraîchine représenterait 7,1 % de la population nationale et environ 22 % de la population Poitou-
Charentes Vendée, ce qui est tout à fait considérable.
D’un point de vue typologique, la parcelle type utilisée par l'Oedicnème criard pour installer son nid est une parcelle
de tournesol au sol pierreux et au labour profond.
Amphibiens
De 2007 à 2008, les synthèses des connaissances sur les amphibiens et des prospections complémentaires ont été
réalisées en Vendée et en deux Sèvres. En 2009, ce travail a été entrepris sur la partie Charente-Maritime du Marais
poitevin. C’est au total 9 espèces qui ont été inventoriées en 2009 : Pélodyte ponctué, Crapaud commun, Rainette
méridionale, Grenouille agile, Grenouille rousse, Grenouille verte sp., Grenouille rieuse, Triton palmé et Triton
marbré.
Les tritons n’ont pas été contactés dans la partie littorale.
On retrouve les deux espèces de tritons essentiellement
dans la partie Est du Marais Poitevin. C’est également le
cas des deux grenouilles brunes hormis la Grenouille
agile que l’on retrouve jusqu’à Saint Ouen. Les stations
de la Rainette méridionale se localisent près du littorale
d’Esnandes à Marans. Le Crapaud commun n’a été
contacté que sur les communes de Charron et Saint
Ouen. Nous avons contacté le Pélodyte ponctué sur la
partie littorale dans des dépressions prairiales et des
fossés ainsi que vers Saint Jean de Liversay et Taugon.
La Grenouille rieuse est l’espèce la plus commune présente dans 10 des 16 secteurs d’étude. On la rencontre dans
les milieux les plus ouverts de grandes cultures jusque dans les milieux fermés du marais mouillé à la Grève sur le
Mignon. Pour ce qui est des autres espèces de Grenouilles vertes, des études spécifiques seraient nécessaires afin
de déterminer de manière plus précise la répartition de chaque espèce.
Globalement, l’étude se caractérise par une faible richesse spécifique par secteur. Les enjeux de conservation se
localisent essentiellement dans les milieux les plus préservés tels les zones de bocages avec dominante de prairies.
Les Amphibiens semblent avoir fortement subit des diverses pressions ces dernières décennies (remembrement,
retournement des prairies …).
En 2010, il sera nécessaire d’établir une méthodologie de suivi à long terme prenant en compte la probabilité de
détection des espèces préalable indispensable pour établir un réel état 0. Celui-ci permettra de connaître l’évolution
des espèces à l’échelle du Marais poitevin.
Les micromammifères remarquables dans le Marais poitevin
Une recherche sur la répartition des micromammifères remarquables dans le Marais poitevin a été conduite, elle a
été axée principalement sur le Rat des moissons la Musaraigne aquatique et secondairement sur le Campagnol
amphibie.
Le travail a été réalisé par un stagiaire :
- Poursuite de la campagne d’analyse de pelotes de réjection de Chouettes débutée en 2008.
- Réalisation de campagnes de piégeage de micromammifères
- Elaboration d’une carte de répartition.
- Rédaction d’une synthèse.
- Comparaison avec les résultats d’études du début 1980 et représentations cartographiques
Rapport d’activités 2009 – Parc Interrégional du Marais Poitevin - 6