A la recherche de vie extraterrestre - Portfolio Cyril Pantoli

A la recherche de vie
extraterrestre
Guide d’un Martien à l’usage des Terriens
Pantoli Cyril
CDMM/ILTS
2010/2011
Pantoli Cyril
CDMM/ILTS
2010/2011

Table des matières
Avant-propos ........................................................................... 2
Exobiologie .............................................................................. 3
La Terre ........................................................................................................................ 3
Autres planètes du système solaire ........................................................................... 5
Mercure .......................................................................................................................... 5
Venus .............................................................................................................................. 5
Mars ................................................................................................................................ 6
Les satellites naturels .................................................................................................. 7
Jupiter et ses lunes Galiléennes ................................................................................ 7
Saturne et son satellite Titan ..................................................................................... 8
Les astéroïdes et les comètes .................................................................................... 9
Les astéroïdes ................................................................................................................ 9
Les comètes ................................................................................................................... 9
Les exoplanètes ......................................................................................................... 10
Communication interstellaire .............................................. 11
Les principales théories ............................................................................................ 12
L’équation de Drake ................................................................................................. 12
Classification des intelligences extraterrestres .................................................. 13
Le paradoxe de Fermi ............................................................................................... 13
Envoyer – De vous à nous ......................................................................................... 14
Télégraphie optique ................................................................................................. 14
Signaux radio ............................................................................................................. 15
Objets matériels ........................................................................................................ 17
Recevoir – de nous à vous ........................................................................................ 17
SETI et le « signal Wow » ......................................................................................... 18
Ufologie ...................................................................................................................... 19
Crop Circles ................................................................................................................ 20
Index ...................................................................................... 21
1

Avant-propos
Bonjour à vous cher Terrien. Je me demande bien ce qui vous amène ici, ce guide entre les mains.
Notre univers est si vaste, on y trouve des milliards de galaxies qui contiennent elles-mêmes des milliards
d'étoiles et vous êtes là au sein de votre Galaxie la Voie Lactée, autour de votre étoile dans le système solaire
et sur votre planète la Terre. Vous me semblez curieux d'en connaître un peu plus sur l’univers qui vous
entoure, vos voisins cosmiques et leurs planètes.
Ce guide aura pour but de retracer toutes vos recherches, vos tentatives, vos avancées pour nous
trouver, pour établir le contact avec nous autres qui vous observons déjà depuis bien longtemps. La
recherche de la vie extraterrestre suscite chez vous, les Humains, autant de fascination que d’interrogation.
Grâce à ce guide, vous trouverez sûrement des éléments de réponses à la grande question qui vous taraude :
Êtes-vous seuls dans l’Univers ?
Bonne lecture !
2

Exobiologie
L’exobiologie est une science récente qui date des années 1960. Cette science est dite
interdisciplinaire car bien qu’étant une science, il n’existe
pas d’exobiologiste. Elle fait donc appel à des spécialistes de
disciplines aussi variées que la biologie cellulaire, la biochimie,
la géologie, l’astronomie ou la géologie. Le terme signifie
étymologiquement « étude (logos) de la vie (bios) en dehors
3
« L’exobiologie élargit le domaine de la
biologie, son domaine spatial (pas
seulement la Terre), son domaine temporel
(pas seulement l’histoire de la Terre), son
cadre théorique (une chimie organique
plus riche) », Jean Gayon, spécialiste
d’histoire de la biologie.
de (exo) la Terre (implicite). Aussi appelée « astrobiologie » (depuis 1980 par les astrophysiciens) ou
« bioastronomie » (depuis 1990 par la NASA), cette science concerne aujourd’hui l’étude de la vie dans
« L’exobiologie élargit le domaine de la
l’Univers, depuis son apparition jusqu’à son évolution actuelle.
biologie, son domaine spatial (pas
seulement la Terre), son domaine temporel
De nombreux corps célestes intéressent l’exobiologie. Nous allons (pas les seulement étudier en l’histoire détails : de la Terre), son
cadre théorique (une chimie organique
plus riche) », Jean Gayon, spécialiste
d’histoire de la biologie.
La Terre
Tout d’abord, votre berceau la Terre. C’est
sur la planète bleue que vos recherches ont
commencé, Quoi de plus naturel que d’observer sa
propre planète pour étudier le fonctionnement de la
vie ? En vous basant sur votre planète, vous autres,
Terriens, avez donc établi certains prérequis à
l’apparition de la vie.
Vous avez défini, par exemple, le concept de
zone habitable (ZH) que l’on peut se représenter
comme une sphère imaginaire ayant pour centre
une étoile où la température est assez clémente
pour permettre aux planètes orbitant autour de
cette étoile d’abriter de l’eau à l’état liquide.
Ainsi, vous vous imaginez qu’une vie
extraterrestre pour apparaître doive utiliser les
Représentation de la zone habitable du système solaire.
aujourd’hui.
mêmes composés que la vie terrestre ; à savoir : de
l’eau liquide (hydrogène et oxygène), du carbone, de
de l’azote, du soufre et du phosphore afin de
former des acides aminés qui forment la base des
Représentation de la zone habitable du système solaire.
grosses molécules indispensables au vivant : les
aujourd’hui.
protéines. Néanmoins, vous n’êtes même pas sûrs
de l’origine du vivant sur Terre il y a environ 4
milliards d’années. Vous hésitez encore entre deux
théories. La première, l’abiogenèse : définie

comme le phénomène d'apparition de la matière
vivante à partir de la matière inorganique qui aurait
eu lieu soit dans les eaux profondes soit dans
l’atmosphère de la terre primitive. La seconde
théorie, l’exogenèse met en avant
l’ensemencement de la terre par le bombardement
cosmique (voir sous-partie sur astéroïdes et comètes).
Vous avez découvert des organismes
terrestres capables de se développer dans des
conditions extrêmes, mortelles pour les autres
organismes : les extrêmophiles. Les premiers
extrêmophiles découverts il y a 40 ans dans le parc
de Yellowstone aux Etats-Unis ont été baptisés
Une cheminée hydrothermale
océanique où fut découvert
l’hyperthermophile : Pyrolobus fumarii.
Une cheminée hydrothermale
océanique où fut découvert
l’hyperthermophile : Pyrolobus fumarii.
termophiles. Ils sont
capables de supporter
des températures
avoisinant les 70°C.
Encore plus fascinant, les
hyperthermophiles dont
la température optimale
doit être supérieure à
80°C pour leur
permettre de se
multiplier. Le plus
célèbre, détenteur du
record de 113°C :
Pyrolobus fumarii,
découvert dans l’eau
sulfureuse émise par
une source hydrothermale. A l’inverse, Il existe des
organismes proliférant dans des environnements
de température négatives allant jusqu’à -12°C (les
psychrophiles). On trouve des extrêmophiles
également dans des milieux extrêmement acides
(acidophiles) ou au contraire dans des milieux très
basiques (alcalophiles) ; des organismes résistants
à des pressions élevées (barophiles), à la
radioactivité (radiorésistants), à une concentration
en sel supérieur à la normale (halophiles) ou même
encore à l’absence quasi-totale d’eau (xérophiles).
Ces extrêmophiles sont très intéressants
pour vous, mes amis Terriens, car ils viennent
appuyer la probabilité qu’une vie puisse exister
ailleurs, sur des planètes présentant des conditions
extrêmes similaires.
Petite bactérie mais grande révolution
Bassin abritant des organismes
termophiles dans le Parc national de
YellowStone, Etats-Unis.
Bassin abritant des organismes
termophiles dans le Parc national de
YellowStone, Etats-Unis.
Ce 2 décembre 2010, une nouvelle incroyable nous est parvenue de
la NASA. Des biologistes ont découvert dans le lac Mono en
Californie une nouvelle forme de vie radicalement différente de
celle connue sur terre, une bactérie (GFAJ-1) qui substitue l’arsenic
au phosphore dans ses protéines et dans son ADN. Ce phénomène
n’avait jamais été observé auparavant et accroît considérablement
la possibilité de trouver de la vie ailleurs dans l’Univers.
Petite bactérie mais grande révolution
Ce 2 décembre 2010, 4 une nouvelle incroyable nous est parvenue de
la NASA. Des biologistes ont découvert dans le lac Mono en
Californie une nouvelle forme de vie radicalement différente de

Autres planètes du système solaire
Hormis votre belle planète bleue, parmi les sept autres planètes du système
solaire candidates au titre de la vie, seulement trois sont des planètes telluriques :
Mercure, Venus et Mars. Il suffit de se référer à la zone habitable pour observer où
la vie reste possible.
Mercure
Première planète du système solaire, Mercure est à écarter, dépourvue
d’atmosphère, constamment irradiée par les rayons du soleil. Une température
avoisinant les 460°C le jour et 170°C la nuit. Mêmes les extrêmophiles en auraient
froid dans le dos.
Venus
Deuxième planète, Venus. Malgré certaines similitudes avec la Terre comme la
taille, la masse ou la période de formation ; votre « étoile du Berger » a évolué
Comparaison des tailles de la Terre et de Venus.
différemment de la Terre. En
effet, les scientifiques pensent
qu’il y a 4 milliards d’années
quand le soleil produisait 30%
de chaleur en moins
qu’aujourd’hui, la température
5
Planète tellurique :
planète qui possède
une surface solide
ayant une densité
élevée et une rotation
lente.
Planète gazeuse :
planète constituée de
gaz (principalement
hydrogène et hélium)
ayant une faible
densité et une rotation
rapide
Effet de serre : c’est
l’augmentation de la
température de
l’atmosphère due à la
présence de gaz qui
retiennent la chaleur
du soleil renvoyée par
la planète.
régnant sur Vénus autorisait la présence d’eau liquide et
on y trouvait de vastes océans comparables à ceux de la
Terre actuelle. Le soleil s’est mis à chauffer davantage, trop proche du soleil Venus a vu son eau s’évaporer
dans l’atmosphère créant un violent effet de serre et la planète s’est desséchée. La suite vous la connaissez,
une température au sol qui frise les 460°C, d’épais nuages d’acide sulfurique qui lui vaut bien son surnom de
Comparaison des tailles de la Terre et de Venus.
« jumelle maléfique » de la Terre. Cependant, certains savants pensent que cette déesse de beauté infernale
cacherait peut-être de l’eau dans ses entrailles. D’autres penchent pour l’hypothèse d’une vie extrêmophile
dans la haute atmosphère où la température est bien plus fraiche.

Sondes envoyées vers Mars
avec succès :
Atterrisseurs:
US Curiosity (prévu été 2012)
US Phoenix (25 nov 2008)
US Opportunity (25 jan 2004)
US Spirit (4 jan 2004)
US Mars Pathfinder (4 juil 1997)
US Viking 2 Lander (3 sep 1976)
US Viking 1 Lander (20 juil
1976)
RU Mars 3 Lander (2 dec 1971)
Orbiteurs :
US Mars Reconnaissance
Orbiter (10 mars 2007)
EU Mars Express (25 dec 2003)
US 2001 Mars Odyssey (24 oct
2001)
US Mars Global Surveyor (11
sep 1997)
US Viking 2 Orbiter (3 sep
1976)
US Viking 1 Orbiter (20 juil
1976)
Mars
RU Mars 3 (2 dec 1971)
RU Mars 2 (27 nov 1971)
US Mariner 9 (13 nov 1971)
Quatrième planète de votre système solaire, la planète rouge est l’objet
d’étude de prédilection de l’exobiologie. Il n’y a pas de raison pour que la vie n’ait
pas émergé sur Mars en même temps que sur la
Terre, il y a 4 milliards d’années. Vous savez avec
certitude que, jadis, l’eau a coulé et pas qu’un peu : océans, lacs, fleuves,
rivières ; de nombreuses traces de ce passé liquide sont encore visibles.
Grâces aux analyses, aux photos, et aux mesures faites par les
différentes sondes envoyées vers Mars par les habitants de votre planète
qu’on appelle Américains, Russes et Européens ; vous connaissez sa
température moyenne (40°C) et sa température maximale (-3°C). Vous savez
que l’atmosphère de Mars est composée à 95% de gaz carbonique mais qu’elle
contient aussi une infime quantité de vapeur d’eau. Enfin, vous avez pu observer
de l’eau solide, notamment au niveau de sa calotte polaire nord et de la glace
enfouie à moins d’un mètre de profondeur dans les régions sud.
Position des robots « atterrisseurs » ayant réussi à se poser sur la surface de Mars.
Aujourd’hui, vous vous émerveillez car le dernier rover martien de la
NASA : Phoenix a apporté la preuve de ce que vous pensiez depuis quelques
temps: lors d’épisodes particuliers de réchauffement, la glace
Position des robots « atterrisseurs » ayant réussi à se poser sur la surface de Mars.
solide pourrait fondre et rester quelques temps à l’état liquide sous
forme de gouttelettes avant de s’évaporer.
6
Calotte polaire nord.
Calotte polaire nord.
Gouttelettes d’eau sur le
rover Phoenix.

Les satellites naturels
Les satellites naturels sont les « lunes » orbitant autour des planètes. Quasiment toutes les planètes du
système solaire ont des satellites. Certains de ces satellites, susceptibles d’abriter la vie, intéressent
davantage l’exobiologie.
Les planètes du système solaire et leurs principaux satellites.
Ces foyers potentiels de vie se trouvent parmi les 63 satellites de Jupiter, les 53 satellites de Saturne,
les 27 d’Uranus et les 13 de Neptune. Mais je vais me concentrer sur ceux de Jupiter et de Saturne que vous
connaissez le mieux.
Les planètes du système solaire et leurs principaux satellites.
Jupiter et ses lunes Galiléennes
Lunes Galiléennes :Io, Europe,
Ganymède et Callisto.
Découvertes dès 1610 par l’astronome italien Galilée, muni de sa lunette
astronomique, les lunes Galiléennes sont les quatre plus grands satellites de Jupiter.
Grâce aux données récoltées par les sondes Voyager 2 puis Galileo, vous savez
désormais que Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent un fort potentiel pour la
vie extraterrestre du fait de leur aspect sphérique, de leur eau sous forme de glace
ou liquide sous la glace, de leur atmosphère souvent composée d’oxygène et d’une
activité géologique.
L’intérieur des lunes Galiléennes. De gauche à droite : Io, Europe,
Ganymède et Callisto (avec en bleu la présence d’eau liquide).
7

Exemple de robot du projet EJSM qui
pourrait explorer l’océan d’Europe.
Saturne et son satellite Titan
Les scientifiques sont alors convaincus qu’une vie sous forme de
microorganismes est possible au fond de leurs océans internes. Il ne
vous reste plus qu’à aller la découvrir in situ. C’est ce qui est prévu pour
l’horizon 2020 avec le projet EJSM (Europa Jupiter System Mission)
conçu par la NASA et l’ESA (Agence Spatiale Européenne).
Plus gros que Mercure et Pluton, le plus gros satellite de Saturne a été
découvert en 1655 par l’astronome hollandais Christiaan Huygens. Il est l’un des corps
Exemple de robot du projet EJSM qui
les plus intéressants du système solaire. En effet, tous les ingrédients indispensables
pourrait explorer l’océan d’Europe.
à l’apparition de la vie sont présents sur Titan. Vous avez envoyé la sonde Cassini-
Huygens (constituée de l’orbiteur Cassini et de l’atterrisseur Huygens) pour en
apprendre un peu plus sur Saturne et ses satellites. En 2004 la sonde se place en
orbite autour de Saturne et le 14 janvier 2005 Huygens atterrit à la surface de Titan.
Huygens devient ainsi l’objet de tous les records : l’objet humain posé le plus
loin dans l’espace et le premier atterrisseur à fouler le sol d’un satellite
naturel d’une autre planète que la Terre.
Surface de Titan, photographiée
par Huygens.
Titan possède une atmosphère dense constituée
majoritairement de diazote, de méthane et d’autres
hydrocarbures. A la surface on trouve du méthane
liquide sous forme de lacs, de rivières ou de mers et il y
a un véritable cycle du méthane comparable à celui de
l’eau sur la Terre avec des nuages et des pluies de méthane. Mais on trouve également
à la surface de la glace d’eau cette fois. Sous sa surface, Titan possède un océan d’eau
liquide d’une épaisseur de 100km emprisonné entre deux couches de glace d’eau. Vos
scientifiques ne peuvent donc exclure l’hypothèse que la vie ait pu apparaître dans cet
océan d’eau interne. Grâce à la collaboration entre la NASA et l’ESA, un nouveau projet
d’exploration prévu aux alentours de 2020, baptisé TSSM (Titan Saturn System Mission)
permettra de détecter d’éventuels composés organiques sur Titan.
8
Photo de Titan présentant les
détails de sa surface et de son
atmosphère.
Photo de Titan présentant les
détails de sa surface et de son
atmosphère.
Lacs de méthane à la surface de Titan
photographiés par la sonde Cassini.
Lacs de méthane à la surface de Titan
photographiés par la sonde Cassini.

Les astéroïdes et les comètes
Les astéroïdes
Fragment de la météorite
Murchinson qui contenait pas
moins de 70 acides aminés.
Fragment de la météorite
Murchinson qui contenait pas
moins de 70 acides aminés.
Les astéroïdes sont de petits objets célestes dont la dimension peut varier de quelques mètres à
plusieurs kilomètres. Ils ont une orbite elliptique et les Terriens les nomment
également « météorites » lorsqu’ils s’écrasent sur votre planète. On les trouve
principalement entre Mars et Jupiter dans la ceinture d’astéroïdes. Ils sont
composées de métaux (fer, nickel, magnésium), d’eau, de carbone et même pour
certains de composés organiques et d’acides aminés qui sont à la base du vivant
comme ceux retrouvés sur la météorite de Murchinson en 1969.
Parmi vos missions les plus célèbres ayant approché les astéroïdes, citons la
sonde NEAR Shoemaker qui a survolé l’astéroïde Eros (2000) et s’est même, contre
toute attente, posée dessus en 2001 ou la mission Dawn qui se dirige en ce moment
vers les astéroïdes certainement les plus intéressants du système solaire : Vesta et
Cérès. Arrivée prévue en 2015.
Les comètes
Les comètes peuvent mesurer plus d’une dizaine de kilomètres de diamètre pour
simplifier on peut dire qu’elles sont constituées de glace et de poussière. Les scientifiques
s’intéressent à la partie qui entoure le noyau des comètes : la coma (ou chevelure). Ils y
ont observé un grand nombre de molécules organiques dont certaines sont impliquées
dans la chimie qui a conduit à la vie sur terre.
La sonde européenne Giotto est la première à avoir approché une comète. En 1986,
elle prit des photos de la comète Halley à moins de 500 km. Des missions spatiales de la
NASA, comme Deep Impact et Star Dust ont apporté des informations indirectes sur la
La comète Halley lors de son
passage proche de la Terre en
1986.
composition du noyau d’une comète. Toutefois, il faudrait aller le
voir de plus près pour tenter de cerner les implications des
comètes dans l’origine de la vie sur Terre et c’est ce à quoi
s’applique la mission Rosetta, développée par
9
Photo d’Eros, astéroïde de 33km
de long.
Photo d’Eros, astéroïde de 33km
de long.
Deep Impact :
impact avec le
noyau de la
comète Tempel
1, en juillet 2005.
Star Dust :
retour sur Terre
en janvier 2006
de poussières
collectées au
voisinage de la
comète Wild 2.

l’ESA, lancée en 2004 vers la comète Churyumov-Gerasimenko.
Rosetta atteindra la comète fin 2014. L’année suivant elle larguera un
atterrisseur (Philae) qui procédera à des prélèvements sur le noyau.
Les exoplanètes
Thalès : « La terre, et tout ce qui
existe au-delà, obéit à des lois
physiques universelles naturelles
et non surnaturelles. »
Epicure : « Il existe une infinité
de mondes, plus ou moins
semblables au nôtre. La Terre
n’a pas de caractère
exceptionnel. »
Lucrèce : « L’Univers abrite des
mondes nombreux et divers,
eux-mêmes peuplés de diverses
formes d’humains, d’animaux et
de plantes. »
Techniques de détection
indirecte :
C’est la modification périodique
de propriétés observable de
l’étoile hôte (vitesse, trajectoire,
luminosité) qui révèle la
présence d’une exoplanète.
Techniques de détection
10
indirecte :
Vue d’artiste de la sonde Rosetta sur le noyau
de la comète Churyumov-Gerasimenko.
Les exoplanètes, également appelées « planètes extrasolaires » sont des planètes qui se trouvent en
dehors de votre système solaire, dans d’autres systèmes planétaires.
Dès l’antiquité, des
philosophes ont eu
l’intuition que les étoiles
étaient des soleils éloignés.
Si le soleil n’est qu’un astre
parmi d’autres, pourquoi
votre planète et la vie ne
seraient-elles pas chose
commune dans l’Univers ?
C’est ce que vos
scientifiques peuvent
observer aujourd’hui
scientifiquement.
La première
exoplanète a été
découverte en 1995 par
deux astronomes suisses
en orbite autour de l’étoile
51 Pégase. Depuis, plus de
500 exoplanètes ont été
détectées et le nombre ne
Et tout ça avant l’an 0 !
Drôlement en avance
ces philosophes.
Et tout ça avant l’an 0 !
Drôlement en avance
ces philosophes.
Vue d’artiste de la sonde Rosetta sur le noyau
de la comète Churyumov-Gerasimenko.
cesse d’augmenter à un rythme
devenu presque monotone.
Toutefois, les quelques 500
planètes connues actuellement
ne reflètent pas la réelle
diversité des exoplanètes en
raison d’un fort effet de
sélection dû à vos techniques
de détection indirecte. Les
planètes les plus massives et
les plus proches de leur étoile
sont celles que vous détectez le
plus facilement. Les premières
exoplanètes découvertes furent
ainsi des planètes géantes
ressemblant fortement à
Jupiter. Bien que vos
techniques favorisent la
détection de planètes massives,
le nombre de détections
augmente nettement vers les

faibles masses. L’amélioration
constante des techniques
d’observation vous permet de
détecter des planètes
telluriques qui ressemblent de
plus en plus à la Terre.
« Terre en vue ! »
Le 27 avril 2007, c’est
une petite révolution terrestre
à laquelle vous assistez, la
découverte de la première
« planète de type terrestre
habitable » (Le Monde), « une
autre Terre habitable »
(Libération). Une vie
extraterrestre pourrait s’être
développée sur Gliese 581 c,
autour de l’étoile Gliese 581 à
20,5 années-lumière. Quelques
jours plus tard, les scientifiques
Des missions vers les exoplanètes
Après les méthodes indirectes de détection d’exoplanètes
habitables par HARPS qui mesure les faibles accélérations
d’étoiles, par Corot et Kepler qui traquent leurs éclipses. 2020
fera place à la détection directe avec la mission Darwin de
l’ESA et son concurrent de la NASA, Terrestrial Planet Finder.
Ces missions spatiales iront directement explorer les
exoplanètes et voir si elles possèdent une atmosphère.
Des missions vers les exoplanètes
Après les méthodes indirectes de détection d’exoplanètes
habitables par HARPS qui mesure les faibles accélérations
d’étoiles, par Corot et Kepler qui traquent leurs éclipses. 2020
fera place à la détection directe avec la mission Darwin de
l’ESA et son concurrent de la NASA, Terrestrial Planet Finder.
Ces missions spatiales iront directement explorer les
exoplanètes et voir si elles possèdent une atmosphère.
11
découvrent une autre planète
habitable Gliese 581 d. Enfin,
dernièrement le 29 septembre
2010, des astronomes
américains ont fait la
découverte de Gliese 581 g
déclarée « exoplanète la plus
susceptible d’abriter des
formes de vie ».
Comparaison du système solaire avec le système Gliese 581 et les exoplanètes de type terrestre : Gliese c, Gliese g et Gliese d.
Comparaison du système solaire avec le système Gliese 581 et les exoplanètes de type terrestre : Gliese c, Gliese g et Gliese d.

Communication interstellaire
Alors que vous avez vaincu les distances sur vote planète, il se pose toujours la question de votre
isolement planétaire au sein de la Galaxie en tant que civilisation technologique « avancée », ou tout
simplement en tant qu’êtres vivants.
Êtes-vous réellement seuls ? Et comment briser ce silence ? Avec le fulgurant développement des
moyens de communication terrestre, le projet d’un contact à distance avec une hypothétique civilisation
extraterrestre pourrait bien se concrétiser dans les années à venir.
Au revoir les bactéries bonjour les petit-gris !
Les principales théories
L’équation de Drake
En 1961, l’astronome Frank Drake propose une formule pour évaluer le nombre de civilisations
extraterrestres intelligentes capables de communiquer :
N est le nombre de civilisations extraterrestres dans la Galaxie émettant des signaux détectables
à l’aide de vos radiotélescopes.
R*, le taux de formation d’étoiles annuel dans votre Galaxie.
Fp, la fraction d’étoiles ayant un système planétaire.
Ne, le nombre de planètes et de satellites par système possédant les conditions favorables à la
vie.
Fl, la fraction de ces planètes où la vie s’est effectivement développée.
Fi,la fraction de planètes où l’évolution a abouti à une forme de vie intelligente.
Fc, la fraction de ces planètes où une vie intelligente est capable de communication dans l’espace
et intéresse de le faire.
L ; la durée de vie moyenne d’une civilisation détectable par ondes radio.
12

Type 2 ? Tiens, je
me reconnais
pas mal dans
celle-là !
Si certains paramètres sont plutôt bien connus de vos scientifiques (R*, Fp), d’autres restent plus
arbitraires. Ainsi en appliquant des valeurs relativement basses basées sur la connaissance de votre système
solaire ; Frank Drake a estimé qu’il existait environ 10 000 civilisations ayant accès à la communication par
ondes radio dans votre Galaxie, la Voie lactée. Cependant, selon les facteurs appliqués par vos savants, ce
résultat peut varier de 1 à 1 million.
Classification des intelligences extraterrestres
En 1964, un astronome soviétique Nikolaï Kardashev établit la classification de trois types
d’intelligences extraterrestres possibles, classification basée sur le critère des ressources énergétiques
disponibles :
Type 1 : La civilisation est dite planétaire. Elle survit en exploitant toute l’énergie de sa planète
(soit environ 10^16 watts). Elle dispose d’une technologie assez avancée pour commencer à
explorer et coloniser son système solaire. Ces civilisations sont nombreuses dans la Galaxie.
C’est votre cas, l’Humanité avec votre planète Terre.
Type 2 : Cette civilisation est dite stellaire. Beaucoup plus avancée ; elle possède des millions
d’années d’avance sur la vôtre. Elle tire son énergie de son étoile (environ 10^26 watts) car les
ressources fournies par sa planète d’origine ne sont plus suffisantes. Elle ne vit sans doute plus
sur des planètes mais sur un monde artificiel, une construction gigantesque. Elle dispose d’une
technologie capable de coloniser les systèmes planétaires proches du sien.
Type 3 : C’est une civilisation dite galactique. Vieille sans doute de plusieurs milliards d’années.
Elle occupe et est capable d’exploiter la puissance de toute sa galaxie (environ 10^36 watts) car
l’énergie libérée par une seule étoile ne lui était plus suffisante. Elle est capable de coloniser tous
les systèmes planétaires de sa galaxie.
Le paradoxe de Fermi
En 1950, Enrico Fermi, grand physicien Italien prend part aux débats d’époque sur les voyages
intersidéraux et sur l’hypothétique existence de vie intelligente dans l’espace. Selon lui, le moindre organisme
évolue par sélection naturelle, il se complexifie, se renforce, pour donner des êtres pensants. Ces êtres
pensants vont logiquement former une civilisation dont la science et la technologie évoluera en parallèle. Le
désir croissant de savoir, et d’explorer mènera cette civilisation à voyager vers d’autres planètes, vers
d’autres étoiles et elle finira par coloniser toute sa Galaxie et arrivera sur Terre. « Alors où sont ces
13

Solution du « zoo intergalactique » :
La civilisation bien plus avancée n’aurait
aucun intérêt à nous contacter car notre
science est bien trop primitive. Elle nous
observerait sans interagir pour éviter le
choc des cultures.
Envoyer – De vous à nous
extraterrestres? », « Pourquoi est-il impossible de les
voir ? ». Là est tout le paradoxe ! Il est, cependant, possible
de répondre à ces questions. Ainsi, en 1970, un ouvrage
contenant 50 solutions au paradoxe de Fermi est
publié.
14
Télégraphie optique
Vos espoirs d’échanges de signaux avec
d’autres mondes ne datent pas d’hier. Déjà en
1882, un mathématicien et physicien allemand
Carl Friedrich Gauss suggérait de se signaler
aux habitants de la Lune ou de Mars en
inscrivant des messages géants dans la neige
sibérienne. Il souhaitait notamment tracer un
triangle rectangle pour illustrer le théorème de
Pythagore qui aurait été facilement identifiable
par des astronomes voisins. Ce triangle visible
du ciel aurait été réalisé à l’aide de rangées de pins, larges de 18 km pour les contours et un champ de blé
aurait été planté à l’intérieur. Pour l’anecdote : l’idée est
reprise pendant la guerre froide pour la propagande
Soviétique (voir illustration ci-contre).
Tout aussi artisanale, près de vingt ans plus tard,
l’astronome mathématicien autrichien Joseph Von Littrow
suggérait de se rendre visible à l’échelle interplanétaire par
des signaux lumineux selon le procédé suivant : des canaux
creusés au Sahara de 30 km de diamètre, auraient été
remplies d’abord d’eau puis de kérosène. En enflammant le kérosène la nuit, l’humanité aurait pu signaler sa
présence aux habitants des autres planètes.
« Lenine 100 ans ». Message vu du ciel, découvert en
Sibérie grâce à Google Maps. On en trouve des dizaines
en Russie.
« Lenine 100 ans ». Message vu du ciel, découvert en
Sibérie grâce à Google Maps. On en trouve des dizaines
en Russie.

En 1899, A. Mercier, membre de la société
astronomique de France proposa de concevoir un dispositif
qui recueillerait les rayons du Soleil couchant sur le
versant éclairé d’une montagne, les recevrait au sommet et les reporterait dans l’ombre du côté opposé pour
les diriger vers l’astre visé. Il eut également l’idée de se servir de la Lune comme d’un tableau noir pour
refléter vers Mars des faisceaux lumineux projetés de la Terre.
Ces procédés un peu archaïques peuvent prêter à sourire ; ils furent néanmoins le point de départ de la
future communication à l’échelle cosmique.
Signaux radio
A présent, vos scientifiques estiment que la radio est une méthode plus
appropriée pour communiquer avec une forme de vie intelligente. En effet, les ondes
radio sont moins affectées que la lumière par les poussières de l’espace. La
radioastromie prit son essor après 1945, bénéficiant des progrès des radars. Les
premiers radiotélescopes voient le jour. Tous vos espoirs deviennent alors possible,
en se tournant vers les étoiles et leurs planètes potentielles.
En 1960, les physiciens G.Cocconi et P.Morrisson mettent en place un
programme de recherche d’intelligence extraterrestre, à travers ce qu’ils vont
nommer SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence). Ce programme a donné
naissance à pas moins de 70 projets différents, ayant souvent pour principal but la
détection de signaux radio extraterrestres (voir section « SETI et le signal Wow » dans
« Recevoir –De nous à vous»). Parallèlement à cette écoute du ciel que l’on appelle Seti
passif, d’autres projets ont consisté en l’envoi de messages radio vers les étoiles,
décrivant pour la plupart l’Humanité: c’est le Seti actif. Il y a eu, à ce jour, sept
messages radio interstellaires, émis depuis les radiotélescopes du SETI.
Ces messages radio ont été envoyés vers des étoiles se trouvant entre 20 et
69 années-lumière de votre planète ; à l’exception du message d’Arecibo, le
premier et certainement le plus connu des messages radio interstellaires. Il a été
envoyé vers l’amas globulaire d’Hercule (M13) se trouvant à environ 25 000 années-
15
Dispositif imaginé par Mercier pour communiquer avec Mars.
Dispositif imaginé par Mercier pour communiquer avec Mars.
Messages radio
interstellaires
Message d’Arecibo
(1974), une transmission
vers Messier 13 ;
Cosmic Call 1 (1999),
quatre transmissions aux
étoiles environnantes ;
Teen Age Message
(2001), six
transmissions ;
Cosmic Call 2 (2003),
cinq transmissions ;
Across the Universe
(2008)
A Message From Earth
(2008), une transmission
vers Gliese 581.
Hello from Earth (2009)

Image contenu
dans le Message
d’Arecibo.
Image contenu
dans le Message
d’Arecibo.
lumière de vous, et ce dernier ne sera plus
à cet emplacement quand le message
arrivera. De ce fait, il constitue plus une
démonstration des nouvelles capacités de la
technologie humaine qu’une réelle tentative
pour entrer en contact avec d’éventuels
extraterrestres. Le message se compose de
1679 nombres binaires qui codent une image
représentant :
Les nombres de un à dix ;
les éléments de l’ADN ;
Tableau récapitulatif des différents projets SETI d’envoi de messages radios
interstellaires.
16
Silence !
sa structure en double hélice ;
Beaucoup de scientifiques
s’accordent à penser que se
une représentation de l’Humanité ; Tableau récapitulatif des différents projets signaler SETI d’envoi en envoyant de messages des radios
messages à d’éventuelles
interstellaires.
civilisations hostiles pourrait
les planètes du système solaire ;
constituer un danger pour
l’humanité.
le télescope d’Arecibo utilisé.
Le premier message à atteindre sa destination sera « A message
from Earth », qui devrait atteindre en 2029 la fameuse étoile de Gliese 581
autour de laquelle doivent orbiter des exoterres.
Le point commun entre ces transmissions est qu’elles ont toutes
été faites de façon volontaire et ciblée. A coté de cela, vos émissions
télévisées ou radio finissent dans l’espace. Ces transmissions
involontaires peuvent également être captées par des civilisations
extraterrestres.
Stephen Hawking :
« Les extraterrestres
pourraient être des
colonisateurs dangereux »
Malcolm Fridlund :
« On ne sait rien de ce qu'il y
a là-bas, on devrait être un
peu plus prudent »
Albert Harisson :
« Lorsqu'on commence à
émettre et à attirer l'attention
sur nous, il faut faire très
attention à l'image qu'on
donne. Nous pouvons
apparaître comme une
menace pour eux »

Objets matériels
En 1972 et 1973, furent respectivement lancées les
sondes Pioneer 10 et Pioneer 11. Destinées en premier lieu à
survoler et photographier la planète Jupiter, ces deux
sondes sont les premières à avoir quitté votre système
solaire. Elles ont chacune à leurs bords une plaque de
métal contenant des informations sur l’Humanité et
continuent aujourd’hui leur périple dans l’espoir de croiser
un jour le chemin d’extraterrestres.
Le couvercle du Voyager Golden Record
embarqué à bord des sondes Voager 1 et 2.
Le couvercle du Voyager Golden Record
embarqué à bord des sondes Voager1 et 2
A leurs tours, en 1977, les sondes spatiales Voyager 1 et 2
embarquent à leurs bords un disque cuivré : le Voyager Golden Record
contenant des sons et des messages de la Terre avec sa localisation
précise dans l’univers pour que l’hypothétique civilisation extraterrestre
qui les intercepterait puisse vous situer.
17
La plaque Pioneer, lancée à bord des sondes Pioneer 10 et 11.
La plaque Pioneer, lancée à bord des sondes Pioneer 10 et 11

Recevoir – de nous à vous
18
SETI et le « signal Wow »
Depuis plus de 50 ans, différents
radiotélescopes du SETI se sont succédés pour
sonder les étoiles à la recherche de signaux que
nous vous enverrions depuis notre planète mais
l’histoire du SETI n’a pas, de manière
incontestable, révélé à ce jour de signal
intelligent extraterrestre.
Pourtant, au cours du demi-siècle
d’écoute qui s’est écoulé, quelques signaux
ambigus ont parfois laissé vos scientifiques
perplexes. Dans la nuit du 15 août 1977, par exemple, le radiotélescope Big Ear situé dans l’état de l’Ohio,
Le radiotélescope « Big Ear », grâce auquel
le « signal Wow » a pu être capté.
aux Etats-Unis, transmet ses détections sur l’imprimante. L’astronome
Jerry Ehman, qui, comme à son habitude, surveille les résultats, voit
soudain une série de caractères peu ordinaire et laisse échapper un
« Wow » d’étonnement. Le signal, puissant et bien extraterrestre,
semble d’origine artificielle. Jamais interprété mais jamais répété,
« Wow » reste une énigme.
En 2004, le radiotélescope d’Arecibo, allié à SETI, aurait identifié
plusieurs fois un curieux signal, qui reste lui aussi inexpliqué.
Malgré le silence radio qui semble régner dans le Cosmos, les partisans de
Le radiotélescope « Big Ear », grâce auquel
SETI ne se découragent pas. Pour eux, si vous n’avez rien enregistré, c’est peut-
le « signal Wow » a pu être capté.
être que vous êtes dans un « creux d’activité » de vos voisins galactiques. Après
tout, l’Humanité est vieille de centaines de millions d’années et l’univers d’environ 14
milliards d’années et vous n’écoutez les étoiles que depuis les années 1960, c'est-à-
dire à peine un instant à l’échelle de l’âge de l’Univers. Les radiotélescopes de SETI
continueront donc certainement à scruter le ciel si les fonds privés le permettent
toujours.
Le radiotélescope d’Arecibo à Porto
Rico qui allié au programme SETI
scrute dorénavant le ciel à la
recherche de signaux radio.
Le radiotélescope d’Arecibo à Porto
Rico qui allié au programme SETI
scrute dorénavant le ciel à la

Ufologie
L’ufologie est votre science qui a pour objet d’étude le phénomène d’objets volants non-identifiées.
J’aurais pu consacrer un chapitre entier à nos vaisseaux cosmiques ou ovnis, comme vous vous plaisez à les
appeler, tellement ils suscitent le débat chez vos habitants. Une fois les canulars et les phénomènes naturels
écartés, il reste 20% des observations qui restent inexpliquées.
Malgré le manque d’une preuve qui serait incontestable, l’accumulation de millions de témoignages
d’observations apporte du crédit au phénomène.
Un spécialiste américain de l’ufologie, Allen Hynek, qui a travaillé pour le Gouvernement des Etats-Unis,
publie en 1972 la classification des différentes rencontres avec les ovnis :
Rencontre du premier type : Observation simple d’un ovni sans interaction avec l’environnement
ou le témoin.
Rencontre du deuxième type : Observation d’un ovni avec apparition d’effets physiques sur le
témoin et sur l’environnement, sous la forme de traces ou de blessures.
Rencontre du troisième type : Observation d’un ovni posé au sol avec présence d’humanoïde
l’intérieur ou à l’extérieur de l’engin.
Rencontre du quatrième type : Contact entre le témoin et l’humanoïde.
Le 24 juin 1947, un pilote d’avion américain, Kenneth Arnold a croisé neuf
engins qui volaient comme des soucoupes ricochant sur l’eau. C’est à partir de sa
description que vos journalistes ont employé pour la première fois l’expression
« soucoupe volante ». Le phénomène ovni prend son essor dans un climat tendu de
Guerre Froide. Les observations d’OVNIs se multiplient. L’Amérique en voit partout.
Dès les années 50, des ovnis sont signalés en Amérique du Sud et en Europe,
notamment en France et en Grande-Bretagne. Le phénomène est constant dans le
temps mais il se produit souvent par vagues. Les Etats-Unis, par exemple, ont connu
une importante vague d’apparitions en 1952 avec le survol de Washington en juillet.
En 1965, c’est une vague d’ovnis qui touche le monde entier. En France, dans les
années 70-80, les gendarmeries ont enregistré, en moyenne, 250 déclarations par
an. En 1978, en Australie, a lieu une importante vague d’observations. En 1989-1990,
19
Photo des huit ovnis observés en
1952 au-dessus de la capitale
américaine, également détectés
par le radar de l’aéroport national.
Photo des huit ovnis observés en

Photo d’un ovni triangulaire prise
en Belgique en 1990.
Photo d’un ovni triangulaire prise
en Belgique en 1990.
les Belges observent une vague d’apparition
d’étranges triangles non-identifiés. En mars
1997, le plus gros ovni jamais recensé survole
la ville de Phoenix en Arizona. Vu, filmé et
photographié par des milliers de témoins, cet
ovni en forme de « V » dépassait les 3 km
d’envergure et a survolé la ville sur près de 2 km. Plus récemment, en 2010, un ovni
cause la fermeture pendant plus d’une heure d’un aéroport chinois.
Ce qui est sûr, c’est que le nombre d’observations d’ovnis rapporté ne cesse d’augmenter et que les
habitants de votre planète n’ont pas fini d’en entendre parler.
Bon nombre de Terriens voient en cela, une manière pour nous d’entrer en contact avec vous. Selon
eux, nous apparaitrions de temps à autre pour vous habituer à notre présence, sans créer d’effet
de panique.
Crop Circles
Exemple d’agroglyphes observés à travers le monde.
Exemple d’agroglyphes observés à travers le monde.
20
Lumières du gigantesque ovni en forme de « V »
observé à Phoenix en 1997.
Lumières du gigantesque ovni en forme de « V »
observé à Phoenix en 1197.
Aussi connus, en France,
sous l’appellation « agroglyphe » :
les Crop Circles sont des formes,
des dessins assez complexes, apparus pour la
première fois dans les années 70, dans vos
champs et caractérisés par un couchage des
plantes. Beaucoup d’entre vous, pensent que
nous en sommes à l’origine et qu’à travers
ces derniers nous cherchons à vous faire
passer des messages pour vous aider ou
avertir l’Humanité de certains dangers.

Index
acides aminés ................................................ 3, 9
astronome .................................. 7, 8, 12, 13, 14, 18
atmosphère ........................................ 4, 5, 6, 7, 8
eau ................................... 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 14, 19
ESA ................................................................. 8, 10
étoiles ....................................... 2, 10, 12, 13, 15, 18
extrêmophiles ................................................. 4, 5
Galaxie ...................................................... 2, 12, 13
glace ....................................................... 6, 7, 8, 9
Gliese ............................................................. 11, 16
Humanité ................................ 13, 15, 16, 17, 18, 20
NASA ....................................................... 3, 6, 8, 9
océans ........................................................ 5, 6, 8
ovni .................................................................... 19
Pioneer ............................................................... 17
radiotélescopes ...................................... 12, 15, 18
scientifiques ...................... 5, 8, 9, 10, 11, 13, 15, 18
SETI ............................................................ 1, 15, 18
soleil .............................................................. 5, 10
sondes ........................................................ 6, 7, 17
système solaire ..... 1, 2, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 13, 16, 17
Voyager .......................................................... 7, 17
zone habitable ................................................ 3, 5
21