Remerciements prononcés par Mme Gislaine Dufault à l'occasion ...

Remerciements prononcés par Mme Gislaine Dufault à l’occasion de
l’assemblée générale annuelle du Barreau de Montréal, le 9 mai 2012
Madame la bâtonnière,
Distingués invités,
Chers collègues, parents et amis,
Moi, fille de mots, j’ai peine à trouver ceux qui sauront exprimer avec justesse toute la
gratitude que j’éprouve à me retrouver devant vous ce soir. J’ai tant d’estime pour ceux qui
ont reçu cette distinction, que j’ai un peu le complexe de l’imposteur. Un peu, pas assez
pour la refuser, mais juste assez pour l’accepter avec humilité.
Merci à toi, chère Elizabeth, pour cette reconnaissance, pour la confiance et pour tous ces
éclats de rire que nous avons partagés. Merci au Conseil, qui me remet cette distinction
avec celle qui est devenue au fil des ans ma grande amie, Super Claire, comme on l’appelle
affectueusement, dont la force, le courage et la loyauté inspirent un profond respect.
Je comprends que ce Mérite m’est remis en partie pour le travail accompli dans le cadre
du Salon VISEZ DROIT. Cette activité extraordinaire, tout en informant la population de
ses droits, met en lumière des avocats au grand cœur, dévoués et impliqués. Et ils sont
nombreux, les avocats qui, de mille et une façons, mettent leur savoir au service de la
communauté. Leur présence au Salon contribue à faire tomber les préjugés. Et ça
marche, croyez-moi. Bravo à tous ceux qui y participent. Ce Mérite, je le partage avec
vous et avec les membres des comités des consultations juridiques, des concours et du
Salon VISEZ DROIT. Un merci tout spécial à Me Isabelle Allard, adorable présidente du
Salon depuis 5 ans, qu’on soupçonne être tombée dans une marmite de Red Bull.
Merci à tous les avocats qui ont croisé ma route depuis 1986, dont nos anciens bâtonniers
qui, chacun à leur façon, m’ont fait grandir. Vieillir parfois, mais grandir surtout. Tous m’ont
apporté quelque chose, mais l’un d’eux, Pierre Fournier, dont la confiance à mon égard
était beaucoup, vraiment beaucoup plus grande que la mienne, m’a littéralement donné
des ailes. Merci.

Vous me permettrez une pensée pour nos disparus. Maurice Boileau, surtout, qui m’a
embauchée en 1986 et si bien conseillée en 2001, juste avant de partir pour une retraite,
hélas, beaucoup trop courte. Je devais choisir entre quitter le Barreau pour relever un
nouveau défi, ou rester et seconder celle qui allait devenir ma directrice générale, Me
Doris Larrivée. Ceux qui la connaissent savent que Doris est compétente, dévouée,
organisée, qu’elle livre toujours la marchandise. Ceux qui la connaissent savent aussi
qu’elle n’a pas l’habitude, si elle a quelque chose à dire, de passer par Québec pour aller
à Trois-Rivières! Je craignais de ne pas être à la hauteur de ses attentes et,
conséquemment, d’avoir droit à quelques allées-retours Montréal/Trois-Rivières! Dans sa
grande sagesse, Maurice m’avait suggéré d’en discuter avec Doris, qui m’a rassurée sur
la place qu’elle entrevoyait pour moi, ajoutant ne voir aucune limite quant au rôle que je
pouvais jouer dans son équipe. Et à voir le nombre de dossiers qu’elle m’a confiés depuis,
force est d’admettre qu’elle le pensait vraiment. Merci, Dodo.
Je souhaite enfin partager cet honneur avec mes collègues, mes baronnes, comme j’aime
les appeler, et surtout avec deux d’entre elles : Christine Plourde et Katherine Taron. Je
n’ose imaginer ce que serait ma vie sans elles. Je salue au passage Émée Landry qui, en
partant à la retraite, me cède la place très peu convoitée de doyenne!
En terminant, un mot pour ma famille. Si je suis qui je suis, c’est en grande partie… leur
faute! J’ai reçu de mon défunt père l’amour du travail. De ma toute petite maman, la
loyauté et le dévouement. Maman, tu as été, tu es et tu resteras toujours mon modèle
préféré. Un modèle réduit, mais un modèle quand même! De ma sœur Mireille, j’ai appris
à écrire, mais aussi à rire. Parfois avec elle, bien souvent… d’elle! De ma sœur Michelle,
j’ai appris à partager. Je lui ai fourni une partie de ma chambre, la moitié de mon lit,
quelques-uns de mes amis et même un mari. Qu’on n’a jamais partagé, n’ayez crainte! De
mes deux adorables enfants, Samuel et Florence, j’ai appris l’abnégation, l’amour
inconditionnel et absolu. Sachez que quoi qu’il arrive, vous serez toujours notre plus belle
réussite. Quant à celui qui partage ma vie depuis 22 ans, son ingéniosité, sa
débrouillardise et sa persévérance m’ont appris à ne jamais baisser les bras face à
l’adversité. Gilles, Samuel et Florence, merci de me partager avec tout ce beau monde.
Je porterai cette distinction avec honneur, fierté et dignité. C’est une promesse.
Du fond du cœur, merci !