flash cartel N°1 - École de la cause freudienne
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n°1 •juIN 2012<br />
FLASH<br />
Les autistes, l’ocytocine<br />
et <strong>la</strong> voix<br />
Anne-Marie Lemercier<br />
Page 2<br />
EDITORIAL<br />
CARTELS<br />
Les autistes, comment<br />
pensent-ils ?<br />
Marie Leb<strong>la</strong>nc<br />
Page 2<br />
Quelle voix ?<br />
Sylvie Gadois<br />
Page 3<br />
Le bulletin électronique <strong>de</strong>s <strong>cartel</strong>s <strong>de</strong> l’ECF <strong>de</strong>vient « F<strong>la</strong>sh-Cartels ». Un dispositif<br />
créé pour mettre en lumière l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychanalyse à partir <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> <strong>cartel</strong>s<br />
choisis, pour transmettre un message bref, c<strong>la</strong>ir et référencé. Ce premier numéro<br />
donnera le ton.<br />
Nous publions ici cinq textes : les trois premiers sont issus d’un même <strong>cartel</strong> déc<strong>la</strong>ré à<br />
l’ECF, les <strong>de</strong>ux autres viennent d’un <strong>cartel</strong> déc<strong>la</strong>ré à l’EBP. Il ne s’agit pas <strong>de</strong> travaux<br />
finis, mais - comme l’on dit en chimie - <strong>de</strong> précipités. Ils sont concis, précis et vifs. Ils<br />
ont été sélectionnés par le <strong>cartel</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s <strong>cartel</strong>s - composée <strong>de</strong><br />
Catherine Lacaze-Paule, (Plus-un du <strong>cartel</strong>), Mariana Alba <strong>de</strong> Luna, Monique<br />
Kusnierek, Simone Rabanel, Marie-Josée Raybaud.<br />
Attentives à l’actualité politique qui est celle <strong>de</strong> notre Ecole, nous avons voulu que ces<br />
textes traitent <strong>de</strong> <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l’autisme. C’est le cas plus précisément, <strong>de</strong>s trois<br />
premiers. Vous le verrez, ils proposent chacun une clé <strong>de</strong> lecture, surgie et travaillée<br />
dans le <strong>cartel</strong>, et sous différents angles - clinique, théorique et politique. Ils interrogent<br />
<strong>la</strong> voix, <strong>la</strong> pensée et <strong>la</strong> problématique du vivant chez l’autiste. Ils citent leurs textes <strong>de</strong><br />
référence.<br />
Les <strong>de</strong>ux textes venus d’ailleurs, émanent <strong>de</strong> collègues brésiliens. Leur thème <strong>de</strong><br />
travail porte également sur l’autisme. Cependant, ils témoignent plus particulièrement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> façon dont leur <strong>cartel</strong> s’est formé, dont son thème a été choisi, et comment pour<br />
chacun d’entre eux, un sujet <strong>de</strong> travail s’est ainsi dégagé.<br />
Des trouvailles venues d’ici ou d’ailleurs, F<strong>la</strong>sh-<strong>cartel</strong>s se fera l’écho, à partir <strong>de</strong> ces<br />
trouvailleurs décidés que sont les <strong>cartel</strong>lisants.<br />
Catherine Lacaze-Paule<br />
Secrétaire aux <strong>cartel</strong>s<br />
.<br />
FLASH-CARTELS • ECF• 1<br />
CARTELS<br />
D’AILLEURS<br />
Deux <strong>cartel</strong>s brésiliens...<br />
Page 4<br />
•●INFOS...<br />
Les <strong>cartel</strong>lisants qui<br />
souhaitent recevoir<br />
«F<strong>la</strong>sh-Cartels» et ne sont<br />
pas abonnés aux listes<br />
ECF-débats et<br />
ECF-messager,<br />
communiqueront leurs<br />
coordonnées.<br />
•●FLASHBACK...<br />
F<strong>la</strong>sh comporte évi<strong>de</strong>ment<br />
<strong>la</strong> possibilité du <strong>f<strong>la</strong>sh</strong>back.<br />
Si les lecteurs veulent<br />
répondre, compléter,<br />
décompléter, ils peuvent le<br />
faire directement en<br />
contactant les auteurs ou en<br />
écrivant à l’adresse :<br />
<strong>f<strong>la</strong>sh</strong><strong>cartel</strong>s@gmail.com<br />
Leurs remarques, une fois<br />
validées, seront publiées.
n°1 •juIN 2012<br />
L’autiste, l’ocytocine et <strong>la</strong> voix<br />
Anne-Marie Le Mercier<br />
« ...pour Daniel Tammet les mots ont une couleur. »<br />
FLASH-CARTELS • ECF• 2<br />
FLASH-CARTELS<br />
Musicothérapeute, Martina Niernhaussen travaille avec <strong>de</strong>s sujets autistes dans un IME. Elle témoigne <strong>de</strong> sa pratique<br />
dans un ouvrage récent 1 où elle justifie l’effet apaisant <strong>de</strong> son travail sur les sujets qu’elle rencontre par l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
dopamine, <strong>de</strong> l’ocytocine et <strong>de</strong>s endorphines dont <strong>la</strong> musique stimule <strong>la</strong> production 2 . Décidée, patiente, fine observatrice,<br />
et docile, elle parvient à faire chanter les autistes dans une chorale.<br />
Elle s’appuie sur les neurosciences concernant l’autisme pour souligner l’intérêt d’un<br />
apport en ocytocine dans le renforcement <strong>de</strong>s comportements sociaux et émotionnels 3 .<br />
Sans <strong>la</strong> contredire, nous pouvons cependant supposer qu’autre chose opère dans son<br />
travail avec ces sujets si réticents à <strong>la</strong> parole. Ainsi, elle les fait chanter en <strong>la</strong>ngue étrangère<br />
afin qu’ils ne soient pas angoissés. Sans doute <strong>la</strong> science argumenterait ici d’un traitement<br />
<strong>de</strong> l’information hors norme chez le sujet autiste. M. Niernhaussen ne le dit pas, elle<br />
constate que «!pour certains, prononcer <strong>de</strong>s paroles françaises représente un réel danger,<br />
une incroyable prise <strong>de</strong> risque, qu’ils n’ont pas à prendre avec une <strong>la</strong>ngue étrangère» 4<br />
Autrement dit, elle leur permet un chant dénué <strong>de</strong> signification. Le texte est résorbé dans<br />
<strong>la</strong> mélodie.<br />
Ils restent dans un bain musical qui n’appelle pas l’i<strong>de</strong>ntification du chanteur au message du compositeur, ce qui<br />
supposerait une séparation entre le bain sonore et l’objet voix. La voix comme support <strong>de</strong> l’énonciation n’est pas mise<br />
en jeu. Quel est l’effet thérapeutique <strong>de</strong> cette pratique! ? «! Á mon grand étonnement, ce sont <strong>de</strong>s chants africains<br />
chorégraphiques, les Sithi Molweni, qui ont le mieux «! débloqué! » les adolescents. En effectuant <strong>de</strong>s pas <strong>de</strong> danse<br />
vraiment archi-simples certains semb<strong>la</strong>ient se libérer, sortir d’une espèce <strong>de</strong> carcan. Et (…) tous semb<strong>la</strong>ient y prendre du<br />
p<strong>la</strong>isir », dit M. Niernhaussen 5 . Elle note également que l’un apprend plus <strong>de</strong> mots, que tel autre sort <strong>de</strong> son mutisme, et<br />
que dans un atelier, tour à tour les jeunes se lèvent et choisissent une chanson. L’auteur n’a aucune volonté d’apprendre<br />
quoi que ce soit à ces sujets, elle respecte leur position subjective, leurs défenses, leurs rituels. Elle se prête comme<br />
double possible, ce qui leur permet au fil d’un bain sonore rassurant <strong>de</strong> s’animer, souvent par imitation, et <strong>de</strong> s’ouvrir à<br />
un lien social minimal sans risquer d’être convoqués à dire. Musique et danse ont ici une fonction <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
jouissance qui envahit le corps. lemercier.am@wanadoo.fr<br />
1 Niernhaussen Martina, Du premier cri au <strong>de</strong>rnier souffle, quand <strong>la</strong> musique ai<strong>de</strong> à vivre, L’Archipel, 2011.<br />
2 Ibid., p. 55.<br />
3 Ibid., p. 273.<br />
4 Ibid., p. 103.<br />
⁵Ibid., p. 275.<br />
Les autistes, comment pensent-ils ?<br />
Marie Leb<strong>la</strong>nc<br />
*L’enfant, <strong>la</strong> mort, d’Edvard Munch, 1899<br />
Si nous suivons ce que Lacan" a pu nous dire quant à <strong>la</strong> pensée,<br />
à savoir qu’elle est effet du signifiant, qu’en est-il chez les autistes ?<br />
Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Maleval!nous dit : «!Je soutiens aujourd’hui que l’être<br />
<strong>de</strong> l'autiste est structuré par le signifiant bien que le signe soit<br />
prédominant pour sa pensée. (…) La pensée reste pour l’essentiel<br />
structurée par le signe, quand bien même certains éléments<br />
signifiants viendraient s’y introduire...!»#<br />
A <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> leurs témoignages, nul doute que les autistes aient<br />
une pensée, une pensée originale et singulière. Elle est façonnée non<br />
par le rapport particulier <strong>de</strong> chacun au signifiant, mais par le<br />
rapport particulier <strong>de</strong> chacun au signe. A ce propos, c'est tout<br />
d'abord le «!penser en images!»$ <strong>de</strong> Temple Grandin qui nous vient<br />
à l'esprit.
n°1 •juIN 2012<br />
Daniel Tammet quant à lui nous dit!: «!D'aussi loin que je<br />
me souvienne, j'ai toujours eu une expérience visuelle et<br />
synesthésique <strong>de</strong>s nombres. Ils sont ma <strong>la</strong>ngue maternelle,<br />
celle dans <strong>la</strong>quelle je pense et je ressens.!»% Chaque nombre<br />
a pour lui une couleur, une texture et il associe à chaque<br />
sentiment, chaque personne, chaque situation un chiffre en<br />
fonction d'un lien qu'il établit entre eux. «! Si un ami me dit<br />
qu'il se sent triste ou déprimé, je m'imagine assis au creux <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> cavité noire d'un 6, et ce<strong>la</strong> m'ai<strong>de</strong> à faire l'expérience d'un<br />
sentiment simi<strong>la</strong>ire et à le comprendre.! »⁵ De même pour<br />
Daniel Tammet, les mots ont une couleur, et c'est ce qui lui<br />
permet <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s règles pour apprendre les <strong>la</strong>ngues.<br />
Lorsqu'il nous fait part du déroulement <strong>de</strong> sa pensée, il<br />
décrit un glissement singulier d’un signe à l’autre.<br />
« Aujourd'hui, quand j'entends le prénom Ian, l'image<br />
mentale <strong>de</strong> quelqu'un que j'ai connu portant ce nom me<br />
vient spontanément, (!...) Puis l'image change et c'est <strong>la</strong> Mini<br />
qu'il conduisait. Puis <strong>de</strong>s scènes du film Braquage à l'italienne.<br />
La suite <strong>de</strong> mes pensées n'est pas toujours logique, mais<br />
procè<strong>de</strong> souvent d'associations visuelles. »⁶<br />
Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Maleval parle à ce propos « d'associations<br />
métonymiques originales, plus fondées sur l'image que sur le<br />
son. »⁷ Originales, en effet, puisque ces associations, ces<br />
combinaisons entre chaque signe procè<strong>de</strong>nt plutôt que d'un<br />
glissement <strong>de</strong> sens, d'un glissement d'images, glissement<br />
s'appuyant sur <strong>de</strong>s critères privés, plutôt que sur le sens<br />
commun. mleb<strong>la</strong>nc35@hotmail.com<br />
1) Lacan L., « La logique du fantasme » , Séminaire inédit, leçon du 15<br />
février 67.<br />
2) « Spécificité <strong>de</strong> l'aliénation chez l’autiste », entretien avec J.-C. Maleval,<br />
Revue Sigma 5, mai 2012, p.123.<br />
3) Grandin T., Penser en images et autres témoignages sur l’autisme, Odile Jacob,<br />
1977.<br />
4) Tammet D., Je suis né un jour bleu, Les Arènes, 2007, p15.<br />
5) Ibid., p. 15-16.<br />
6) Ibid., p. 85.<br />
7) Maleval J.-C., L’autiste et sa voix, Seuil, octobre 2009, p. 185.<br />
Quelle voix ?<br />
Sylvie Gadois<br />
Comment proposer à M. D. <strong>de</strong> rejoindre le bureau psy sans<br />
le lui intimer, sans être dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> vaine et ceci, dans<br />
un cadre institutionnel soignant ? Par une mélodie, émise en<br />
continu, à distance <strong>de</strong> lui. Alors, en effet, il se lève <strong>de</strong> sa<br />
chaise ou quitte le bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> fenêtre pour me suivre. Non<br />
sans, <strong>la</strong> première fois, produire chez chacun d’entre nous un<br />
certain étonnement.<br />
FLASH-CARTELS • ECF• 3<br />
FLASH-CARTELS<br />
Le «!brancher!» sur <strong>la</strong> voix, ne pas le «!brancher!» sur <strong>la</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L’opération d’incorporation <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix, par <strong>la</strong><br />
castration symbolique, permet <strong>la</strong> position d’énonciation.<br />
«!Plus exactement, <strong>la</strong> cession <strong>de</strong> <strong>la</strong> jouissance vocale permet<br />
<strong>la</strong> représentation du sujet sous le S"!»". La voix comman<strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> parole, à partir du signifiant maître. Le S" acquiert <strong>la</strong><br />
fonction d’appel!: il appelle du S# ; et <strong>la</strong> voix comme objet<br />
pulsionnel choit dans l’intervalle S"-S#. «! Autrement dit,<br />
pour qu’elle répon<strong>de</strong>, nous <strong>de</strong>vons incorporer <strong>la</strong> voix<br />
comme l’altérité <strong>de</strong> ce qui se dit. C’est bien pour ce<strong>la</strong> et<br />
non pour autre chose que, détachée <strong>de</strong> nous, notre voix<br />
nous apparaît avec un son étranger.!»#<br />
La voix pour l’autiste est retenue!: elle ne se coupe pas du<br />
corps, encombre étrangement le sujet. Alors elle s’entend!;<br />
pas <strong>de</strong> schize entre l’oreille et <strong>la</strong> voix. Le mutisme marque<br />
une maîtrise radicale <strong>de</strong> l’objet vocal. Du sonore non<br />
limité! chez l’autiste! ? Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Maleval indique son<br />
interprétation <strong>de</strong> certaines étu<strong>de</strong>s cognitives démontrant un<br />
trouble <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère, du fœtus!qui<br />
<strong>de</strong>viendra autiste : «!Il n'entend pas <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère, ce<br />
que j’interprète, dit-il, non pas comme le fait qu’il y a un<br />
problème perceptif avec <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère, pas du tout,<br />
mais comme le fait qu'il y a une jouissance sans limite du<br />
sonore pour l'autiste, ce qui fait qu'il n’isole pas dans le<br />
sonore <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère.!»$<br />
M. D. peu à peu accueille ma mélodie en frappant <strong>de</strong>s<br />
mains et en émettant une sorte <strong>de</strong> rire. Je remarque aussi<br />
que si ce que j’émets s’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> prononciation d’un<br />
«!<strong>la</strong><strong>la</strong><strong>la</strong>!», il peut s’approcher <strong>de</strong> moi pour émettre un son.<br />
Mais, dans ce cas, il me semble qu’il pousse une sorte <strong>de</strong><br />
grognement que j’interprète comme un dérangement pour<br />
lui. L’Autre envahit le sujet d’une présence sonore, c’est du<br />
fait qu’il est pour lui d’une «! telle compacité! ».% Si je<br />
module, c’est-à-dire si je reviens à <strong>la</strong> mélodie émise sur <strong>la</strong><br />
tonalité <strong>de</strong> départ, M. D. poursuit sa marche vers le bureau<br />
et au fil <strong>de</strong> séances, en me tenant par <strong>la</strong> main.<br />
1) Maleval J-C., « Comment entendre <strong>la</strong> voix ?<br />
» , Les fondamentaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychanalyse <strong>la</strong>canienne,<br />
PUR, 2010, p.188.<br />
2) Lacan J., Séminaire X, Seuil, 2004, p.318.<br />
3) Maleval J.-C., Conférence au Québec,<br />
« Qui sont les autistes ? » , Le Pont freudien, 2010.<br />
4) Scilicet, « Les objets a dans l'expérience<br />
analytique », Navarin, 2008, p.42.<br />
sylvie.gadois@libertysurf.fr<br />
« Le chanteur », Miro
n°1 •juIN 2012<br />
LES CARTELS D’AILLEURS<br />
L’Esco<strong>la</strong> Brasileira <strong>de</strong> Psicanalise<br />
CARTELS « AUTISME »<br />
Thème : Qu’est-ce que <strong>la</strong> psychanalyse<br />
d’orientation <strong>la</strong>canienne traite comme autisme ?<br />
1. Clinique <strong>de</strong> l´Autisme<br />
EBP-Bahia<br />
A partir du binaire « cas et singu<strong>la</strong>rité », le <strong>cartel</strong> visera à<br />
abor<strong>de</strong>r l’autisme à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> question suivante : qu’est-ce<br />
que <strong>la</strong> psychanalyse traite comme autisme ? Nous partirons<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> singu<strong>la</strong>rité du cas <strong>de</strong> Joaquim, un enfant âgé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
ans qui arrive chez le psychanalyste avec un<br />
« pré-diagnostic » d’autisme établi par son école : fait assez<br />
courant dans <strong>la</strong> société contemporaine où nous pouvons<br />
souvent constater dans le privé et dans les institutions<br />
l’accent mis sur <strong>de</strong>s diagnostics « internautiques ». Pourtant,<br />
ce qui est en jeu ce sont <strong>de</strong>s traits qui relèvent aussi d’un<br />
enfant objet, sans p<strong>la</strong>ce définie dans le champ du désir dont<br />
nous connaissons les conséquences.<br />
Les idées prônées par Éric Laurent, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> rencontre du<br />
25 avril 2012, dans le cadre <strong>de</strong>s activités développées au<br />
VIIIe Congrès <strong>de</strong> l’AMP, serviront d’appui à cette question<br />
centrale. Nous avons abordé, avec <strong>de</strong>s professionnels<br />
praticiens <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychanalyse d’orientation <strong>la</strong>canienne du<br />
mon<strong>de</strong> entier, <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> faire face à <strong>de</strong>s attaques dont<br />
nous sommes l’objet à travers divers domaines, y compris<br />
politique. Notre réponse se situe, sans donner lieu à <strong>de</strong>s<br />
négociations dangereuses, dans un discours c<strong>la</strong>ir sur ce que<br />
signifie <strong>la</strong> rencontre d’un autiste avec un analyste – en<br />
mettant en relief l’avant et l’après rencontre. Afin d’atteindre<br />
notre objectif, chaque participant du <strong>cartel</strong> a choisi son<br />
thème <strong>de</strong> travail. La rubrique clinique est l’axe principal <strong>de</strong><br />
notre <strong>cartel</strong>.<br />
Cartellisants et sujet <strong>de</strong> travail :<br />
Luciana Castilho : L’invention du sujet autiste dans <strong>la</strong><br />
rencontre avec l’analyste<br />
Luiz Mena : La rencontre avec <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong> l’Autre et ses<br />
conséquences<br />
Patrick Almeida : L’analyste-multifonctionnel : « l’a-ération" <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> jouissance<br />
FLASH-CARTELS • ECF• 4<br />
FLASH-CARTELS<br />
Tânia Abreu (plus-un) : La rencontre avec l’analyste et ses<br />
conséquences taniaabreu.ta@gmail.com<br />
Rubrique : Clinique : théories et pratiques<br />
Début : mai 2011<br />
2. La Clinique <strong>de</strong> l´Autisme<br />
EBP-São Paulo<br />
Le <strong>cartel</strong> « La Clinique <strong>de</strong> l´Autisme », déc<strong>la</strong>ré à EBP, dans<br />
<strong>la</strong> Section São Paulo, propose <strong>de</strong> reprendre <strong>la</strong> discussion sur<br />
l´autisme sous une autre perspective. Au départ, les questions<br />
étaient autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> clinique et <strong>de</strong> l’autisme, et <strong>de</strong> quelques<br />
points qui pourraient ancrer l’orientation <strong>de</strong> cette clinique,<br />
selon ce qui avait été déc<strong>la</strong>ré dans les questions <strong>de</strong> chacun,<br />
c’est-à-dire : comment le temps et le <strong>la</strong>ngage peuvent-ils être<br />
abordés dans <strong>la</strong> clinique avec <strong>de</strong>s enfants autistes ? Comment<br />
penser <strong>la</strong> sexualité en tant que limite à <strong>la</strong> pulsion dans<br />
l´autisme ? Ou encore, l´importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> différenciation du<br />
diagnostic entre psychose et autisme ? Et, finalement, quelles<br />
seraient les réponses <strong>de</strong> <strong>la</strong> psychanalyse pour une clinique <strong>de</strong><br />
l´autisme. Cette <strong>de</strong>rnière question nous a mené à une<br />
réflexion à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s événements du mon<strong>de</strong> concernant<br />
le débat autour du traitement <strong>de</strong>s autistes. Ainsi, même en<br />
gardant chacun notre point <strong>de</strong> départ pour le <strong>cartel</strong>, nous<br />
jugeons nécessaire d’ inclure dans nos recherches <strong>la</strong> situation<br />
politique qui engage <strong>la</strong> psychanalyse dans ce sujet.<br />
Rômulo Ferreira da Silva (plus-un)<br />
Cartellisants et sujet <strong>de</strong> travail :<br />
Heloisa Prado Telles : Clinique différentielle entre autisme et<br />
psychose<br />
Rosânge<strong>la</strong> Correia : Temps et <strong>la</strong>ngage dans <strong>la</strong> clinique avec <strong>de</strong>s<br />
enfants autistes<br />
Valéria Ferranti : Comment penser <strong>la</strong> sexualité en tant que<br />
limite à <strong>la</strong> pulsion dans l´autisme ?<br />
Siglia Leão : Diagnostic distinct entre psychose et autisme<br />
Rômulo Ferreira da Silva (mais-um) : Les réponses <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
psychanalyse pour une clinique <strong>de</strong> l´autisme<br />
romulofs18@gmail.com<br />
Rubrique : Clinique, théories et pratiques<br />
Début : août 2011
<strong>N°1</strong> •JUIN 2012<br />
Trouvailleurs dans ce numéro<br />
et leurs sujets <strong>de</strong> travail :<br />
!<br />
Anne Marie Le Mercier (Plus-un) : Autisme et structure<br />
Marie Leb<strong>la</strong>nc : !Le corps dans l'autisme et <strong>la</strong> psychose<br />
Sylvie Gadois : !La voix dans l'autisme<br />
Tânia Abreu (Mais-um) : La rencontre avec l’analyste et ses<br />
conséquences<br />
Rômulo Ferreira da Silva (Mais-um) : Les réponses <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
psychanalyse pour une clinique <strong>de</strong> l´autisme<br />
•●FLASHBACK<br />
en attente...<br />
•●AGENDA<br />
« NOCHE DE CARTELES » (bilingue) , le 2 Juillet 20h,<br />
Maison du Mexique, Cité Universitaire, Paris. * ACF-IDF<br />
contacter : aube<strong>de</strong>lune@gmail.com<br />
•●DECLARER UN CARTEL<br />
<strong>cartel</strong>s@<strong>cause</strong><strong>freudienne</strong>.org<br />
site : http://<strong>cartel</strong>s-ecf.org<br />
•●CHERCHE CARTEL<br />
ACF-Ile <strong>de</strong> France :<br />
Dominique Riopel Azou<strong>la</strong>y : domriope<strong>la</strong>zou<strong>la</strong>y@gmail.com<br />
Cyril Batier : cyril.batier.psychologue@gmail.com<br />
FLASH-CARTELS • ECF• 5<br />
FLASH-CARTELS<br />
Cartel d’@illeurs :<br />
L’Esco<strong>la</strong> Brasileira <strong>de</strong> Psicanalise<br />
CARTELS « AUTISME »<br />
« Quand l’homme oublie qu’il est porteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> parole, il ne parlera plus.<br />
C’est bien en effet ce qui se passe : <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s gens ne parlent pas,<br />
ils répètent, ce n’est pas tout à fait <strong>la</strong> même chose.<br />
Quand l’homme ne parle plus, il est parlé. »<br />
Lacan<br />
Le mythe individuel du névrosé, Seuil, 2007, p70.<br />
F<strong>la</strong>sh Paintig, by Erik Natzke<br />
•● COMMISSION DES CARTELS<br />
Catherine Lacaze-Paule (Plus-un), Mariana Alba <strong>de</strong> Luna, Monique<br />
Kusnierek, Simone Rabanel et Marie-Josée Raybaud<br />
•●MAILS CONTACTS<br />
<strong>f<strong>la</strong>sh</strong><strong>cartel</strong>s@gmail.com<br />
<strong>la</strong>caze-paule@numericable.fr<br />
maquette : Mariana Alba <strong>de</strong> Luna