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1 LV 343 : Neurobiologie Fonctionnelle – Janvier 2011 - 1h30 Les ...

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<strong>LV</strong> <strong>343</strong> : <strong>Neurobiologie</strong> <strong>Fonctionnelle</strong> <strong>–</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>2011</strong> - <strong>1h30</strong><br />

<strong>Les</strong> documents, machine à calculer, téléphone portable ne sont pas autorisés<br />

Partie 1 : Rétraction des prolongements astrocytaires dans l’hypothalamus (1h ; 12 pts)<br />

Le système hypothalamo-neurohypophysaire est constitué des neurones magnocellulaires des<br />

noyaux supraoptiques et paraventriculaire de l’hypothalamus. Ces neurones projettent leurs<br />

axones dans la neuro-hypophyse où ils libèrent dans la circulation sanguine l’ocytocine ou la<br />

vasopressine. L’ocytocine est impliquée dans les fonctions de reproduction comme la<br />

parturition et la lactation et la vasopressine est essentielle à l’homéostasie hydrominérale. Ce<br />

système a la particularité de subir une profonde réorganisation anatomique neurogliale en<br />

réponse à des stimulations intenses comme la lactation ou la déshydratation chronique. Cette<br />

restructuration morphologique se caractérise par une réduction importante de la couverture<br />

astrocytaire des neurones magnocellulaires en particulier au niveau des synapses<br />

glutamatergiques afférentes à ces neurones.<br />

En 2006, Panatier et al. ont étudié en détail le fonctionnement des synapses glutamatergiques<br />

se terminant sur les neurones magnocellulaires et les conséquences fonctionnelles induites par<br />

la réorganisation anatomique survenant lors de la lactation.<br />

Ils ont tout d’abord réalisé une série d’enregistrements en configuration cellule entière et en<br />

mode voltage imposé des courants post-synaptiques excitateurs (CPSE) évoqués dans les<br />

neurones magnocellulaires de rats lors de la stimulation des afférences glutamatergiques.<br />

Dans la figure 1 sont présentés les courants enregistrés lorsque le potentiel de membrane du<br />

neurone magnocellulaire (Vm) est maintenu à -60mV (fig. 1a) ; +40mV (fig. 1b) et enfin à<br />

+40mV tout en perfusant du CNQX sur le neurone magnocellulaire (fig. 1c).<br />

Figure 1<br />

Question 1 : (2pts)<br />

a) Pourquoi observe-t-on un courant entrant à -60mV et sortant à +40mV ?<br />

b) Quels sont les récepteurs glutamatergiques responsables du courant<br />

synaptique observé à -60mV (fig. 1a) et à +40mV (fig. 1b) et pourquoi n’observe-t-on pas la<br />

composante lente du courant synaptique à -60mV ?<br />

c) Que fait le CNQX ?<br />

Remarque : dans la suite du sujet, les enregistrements effectués à +40mV sont réalisés en<br />

présence de CNQX.


2<br />

Pour pouvoir s’activer, les récepteurs NMDA ont besoin non seulement de lier leur agoniste,<br />

le glutamate, mais également un co-agoniste qui peut être soit la glycine soit la D-serine. Ces<br />

2 acides aminés étant présents dans l’hypothalamus, une seconde série d’enregistrements a été<br />

réalisée en présence de DAAO (D-amino acide oxydase, fig. 2a) ou de GO (glycine oxydase,<br />

fig. 2b ; Remarque : les courants observés à -60mV et +40mV dans chaque condition sont<br />

superposés). <strong>Les</strong> rapports moyens entre l’amplitude des courants évoqués à -60mV et celle<br />

des courants évoqués à +40mV en condition contrôle (même résultat que dans la fig. 1a et 1c)<br />

ou en présence des oxidases sont présentés dans l’histogramme 2c.<br />

Figure 2<br />

Question 2 : (2pts)<br />

Quel est le co-agoniste des récepteurs NMDA dans les synapses des neurones<br />

magnocellulaires ? (<strong>Les</strong> réponses non justifiées seront considérées comme erronées).<br />

Dans la suite de l’énoncé, le co-agoniste que vous venez d’identifier sera appelé co-agoniste<br />

X afin de ne pas fournir la réponse à la question 2.<br />

Afin de déterminer quel type de cellules synthétise et libère le co-agoniste X, une série de<br />

marquages immunofluorescents sont réalisés en combinant des anticorps fluorescents dirigés<br />

contre l’ocytocine (anti-ocytocine, fluorescence rouge), contre la vasopressine (antivasopressine,<br />

fluorescence rouge), contre le co-agoniste X (anti-X fluorescence vert) et contre<br />

la protéine acide fibrillaire gliale (anti-GFAP, fluorescence rouge).<br />

- Le co-marquage anti-X et anti-ocytocine fait apparaître des cellules fluorescentes<br />

rouges et des cellules fluorescentes vertes<br />

- Le co-marquage anti-X et anti-vasopressine fait apparaître des cellules fluorescentes<br />

rouges et des cellules fluorescentes vertes<br />

- Le co-marquage anti-X et anti-GFAP fait apparaître des cellules fluorescentes jaunes<br />

Question 3 : (2pts)<br />

Le co-agoniste X est-il synthétisé par les neurones magnocellulaires ou par les<br />

astrocytes ? (<strong>Les</strong> réponses non justifiées seront considérées comme erronées).<br />

Comme mentionné dans l’introduction, la lactation induit une réorganisation anatomique<br />

importante dans l’hypothalamus qui aboutit à une rétraction des prolongement astrocytaires


3<br />

qui vont beaucoup moins étroitement « envelopper » les synapses au niveau des neurones<br />

magnocellulaires.<br />

<strong>Les</strong> enregistrements effectués dans les neurones magnocellulaires de rattes vierges ou<br />

lactantes donnent les résultats suivants :<br />

Figure 3<br />

L’application du co-agoniste X dans les 2 préparations donne les résultats présentés en fig. 4 :<br />

Figure 4<br />

Question 4 : (3pts)<br />

Comment expliquez-vous la faible amplitude du CPSE sortant observé à +40mV (fig.<br />

3b) et la forte augmentation d’amplitude suite à l’application du co-agoniste X (fig. 4b)<br />

dans les neurones magnocellulaires des rattes lactantes ?


4<br />

Dans les neurones, en plus des récepteurs aux neurotransmetteurs ancrés dans les zones<br />

actives post-synaptiques et recrutés lors de la transmission synaptique, on observe de<br />

nombreux récepteurs diffusant plus ou moins librement dans la membrane en dehors des<br />

zones post-synaptique. Par conséquent, dans une dernière série d’expériences, les récepteurs<br />

NMDA extra-synaptiques sont stimulés en appliquant directement du NMDA sur les neurones<br />

magnocellulaires en présence et en absence de co-agoniste X (Fig. 5).<br />

Figure 5<br />

Question 5 : (3pts)<br />

Pourquoi dans ce cas le co-agoniste X a également un effet très important dans les<br />

neurones magnocellulaires des rattes vierges ?<br />

Partie 2 : Intégration dendritique (10mins, 3pts)<br />

Dans des tranches de thalamus, les neurones thalamocorticaux enregistrés dans le mode<br />

courant imposé ont un potentiel membranaire de repos hyperpolarisé de -80mV. Sachant que<br />

les milieux intra et extracellulaires sont physiologiques, les potentiels d’équilibre des<br />

principaux ions sont les suivants : ECa2+ = +180mV ; EK+ = -90mV ; ENa+ = +60mV ; ECl- = -<br />

70mV.<br />

Question 1: (1pt)<br />

Si l’expérimentateur stimule les afférences GABAergiques activant les récepteurs postsynaptiques<br />

GABA-A des neurones thalamocorticaux, observe-t-il une<br />

hyperpolarisation ou une dépolarisation ? (<strong>Les</strong> réponses non justifiées seront<br />

considérées comme erronées).<br />

Dans ces neurones les afférences glutamatergiques en provenance du cortex se terminent sur<br />

les dendrites distaux alors qu’on trouve de nombreuses afférences GABAergiques sur le soma<br />

et le dendrite proximal.<br />

L’expérimentateur dispose maintenant d’une électrode somatique et d’une électrode<br />

dendritique distale (à proximité des arrivés synaptiques excitatrices) et il maintient le neurone<br />

à un potentiel de repos de -70mV avant de stimuler les afférences glutamatergiques et/ou<br />

GABAergiques.<br />

Question 2 : (0.5pt)<br />

Dessinez rapidement l’évolution du potentiel de membrane mesuré par l’électrode<br />

distale et proximale lorsque les afférences glutamatergiques du cortex sont stimulées<br />

seules.


2.<br />

5<br />

Question 3 : (0.5pt)<br />

Même question lorsque les afférences GABAergiques sont stimulées seules.<br />

Question 4 : (1pt)<br />

Même question lorsque les afférences GABAergiques et les afférences<br />

glutamatergiques sont stimulées simultanément.<br />

Partie 3 : Questions de TD (20mins, 5pts)<br />

Question 1 : (0,4 pt)<br />

a) A quoi servent les méninges ?<br />

b) Où circule le liquide céphalo-rachidien ?<br />

c) Quelles structures constituent la barrière hémato-encéphalique ?<br />

d) Quel est son rôle ?<br />

Question 2 : (1,1 pt)<br />

a) Indiquez le sens de coupe de ce cerveau adulte.<br />

b) Sur cette coupe, donnez les noms des 5 divisions de l’encéphale chez l’adulte (traits<br />

côté gauche) et les noms des structures indiquées par les flèches (côté droit), en<br />

reportant sur votre copie les lettres et chiffres correspondants.<br />

1.<br />

4.<br />

3.<br />

5.<br />

Ventricule latéral<br />

Question 3 : (0,5 pt)<br />

a) Quelle substance constitue le corps calleux ?<br />

b) Quel est le rôle du corps calleux ?<br />

c) Pourquoi les cornes ventrales de la moelle épinière sont-elles plus larges au niveau des<br />

segments cervicaux et lombaire ?<br />

d) Par quoi est provoqué le réflexe myotatique du quadriceps ? Quels sont les neurones<br />

impliqués dans cette boucle réflexe ?<br />

A.<br />

B.<br />

C.<br />

D.<br />

E.


Question 4 : (1 pt)<br />

a) Dans quel lobe cérébral la sensibilité générale du corps se projette-elle ?<br />

b) De quel lobe cérébral proviennent les informations motrices ?<br />

c) Quelle fissure (ou scissure ou sillon) sépare ces deux lobes ?<br />

d) <strong>Les</strong> noyaux gris centraux sont capables de contrôler les commandes motrices.<br />

- Comment appelle-t-on aussi l’ensemble de ces noyaux ?<br />

- Quels sont les noms de ceux qui forment le striatum ?<br />

- Citez 2 neurotransmetteurs qui permettent à ces noyaux de communiquer :<br />

e) Un neuromodulateur module le fonctionnement de ces noyaux.<br />

- Quel est son nom ?<br />

- Quelle structure le sécrète ?<br />

f) La dégénérescence des neurones de cette structure est la cause d’une maladie<br />

neurologique. Quel est son nom ?<br />

6<br />

Question 5 : (1 pt)<br />

a) Décrivez un protocole classique de conditionnement de peur.<br />

b) Définir précisément les termes « stimulus conditionné » (CS) et « stimulus non<br />

conditionné (US) »<br />

Question 6 : (1 pt)<br />

a) La propagation du signal est soumise à deux propriétés passives. Quelles sont-elles ?<br />

b) Comment se manifestent-elles respectivement sur des enregistrements de potentiels<br />

synaptiques?<br />

c) Quelles stratégies le neurone peut-il employer pour que deux stimulations afférentes<br />

de même durée et de même intensité réalisées aux niveaux dendritiques distal et<br />

proximal aient le même poids au niveau somatique ?

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