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LA FECONDATION SPONTANEE PAR L'OVOCYTE ET LE ...

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la fecondation spontanee<br />

par l’ovocyte et le spermatozoïde<br />

Comment la fécondation se produit-elle au sein de l’espèce humaine? Tout le monde connaît dans les<br />

grandes lignes la réponse à cette question. Mais connaissez-vous aussi les mécanismes anatomiques<br />

et biochimiques qui font s’unir un ovocyte et un spermatozoïde? Des informations sans aucun doute<br />

utiles, surtout si avoir un enfant pose problème et si une aide médicale est conseillée.<br />

La contribution de La femme<br />

La femme naît avec une provision de quelque 300.000 à 400.000<br />

ovocytes répartis dans les deux ovaires. Elle ne développera plus<br />

d’autres ovocytes au cours de sa vie. Il se produit, au contraire, un<br />

phénomène de régression spontanée par lequel le nombre d’ovocytes<br />

ne sera plus que de l’ordre de 100 à 200.000 à la puberté. vers<br />

l’âge de cinquante ans, la provision d’ovocytes est épuisée et la<br />

ménopause apparaît.<br />

Durant les années de fertilité de la femme, un ovocyte mûr est normalement<br />

expulsé toutes les quatre semaines par un des ovaires<br />

(l’ovulation). L’ovocyte est alors capté par les franges du pavillon<br />

d’une trompe. ainsi transporté dans la trompe, l’ovocyte est prêt à<br />

être fécondé par un spermatozoïde.<br />

Ensuite, les cils vibratiles qui tapissent la paroi de la trompe font<br />

délicatement migrer l’ovocyte (fécondé ou non) vers l’utérus qui,<br />

entre-temps, s’est entièrement préparé à l’arrivée d’un embryon.<br />

si l’ovocyte n’est pas fécondé ou si la nidation échoue, la femme<br />

a ses règles. L’utérus élimine par le vagin la muqueuse utérine qui<br />

s’était formée en vue d’une grossesse.<br />

1| Les organes génitaux féminins.<br />

ovocyte trompe<br />

franges<br />

du pavillon<br />

ovaire<br />

utérus<br />

vagin<br />

1<br />

question fréquente<br />

La FIv peut-elle entraîner une ménopause<br />

prématurée? Lisez la réponse p. 84.<br />

tHEorIE 13


hypophyse<br />

tHEorIE<br />

14<br />

GnRH<br />

testostérone<br />

prostate<br />

épididyme<br />

cerveau<br />

FSH LH<br />

testicule<br />

hypothalamus<br />

pénis<br />

vessie vésicules<br />

séminales<br />

testicule<br />

2| Le ‘cycle’ hormonal de l’homme.<br />

3| Les organes génitaux masculins.<br />

2<br />

canal déférent<br />

urètre<br />

pénis<br />

4| testostéronebuilding.<br />

par la prise de testostérone (pour faire du cultu risme),<br />

le cerveau reçoit le signal qu’il y a suffi samment<br />

d’hormone masculine et qu’il ne doit pas produire<br />

(ou en moindre quantité) de gonadotro phines. Et<br />

sans gonadotrophines, pas de production ni de maturation<br />

des spermatozoïdes. ou comment la prise de<br />

testostérone peut engendrer l’infécondité.<br />

3<br />

La contribution de L’homme<br />

Les spermatozoïdes sont produits dans de très petits canaux (tubes<br />

séminifères) situés dans les testicules. Ce processus commence à<br />

la puberté et se poursuit durant toute la vie de l’homme.<br />

Il est généralement moins bien connu que la production est régulée<br />

par les mêmes hormones que celles qui règlent le cycle menstruel<br />

chez la femme: les gonadotrophines FsH et LH. Ces deux hormones<br />

influencent les organes génitaux (gonades) et assurent la production<br />

et la maturation des spermatozoïdes.<br />

Les gonadotrophines sont elles-mêmes produites par l’hypophyse,<br />

une petite glande qui en reçoit l’ordre de l’hypothalamus, une partie<br />

du diencéphale située juste au-dessus. L’hypothalamus produit<br />

en effet de la GnrH à intervalles réguliers et ce rythme détermine<br />

la fréquence à laquelle et le moment où l’hypophyse libère des<br />

gonadotrophines.<br />

pendant le processus de production et de maturation des spermatozoïdes,<br />

les organes sexuels et les cellules germinales produisent<br />

à leur tour des hormones. Chez l’homme, il s’agit principalement<br />

de la testostérone.<br />

4<br />

La testostérone<br />

La testostérone fait d’un garçon un homme.<br />

sa production débute à la puberté et<br />

règle ensuite la fonction sexuelle ainsi<br />

que la libido de l’homme. Elle participe<br />

aussi à la maturation des spermatozoïdes.<br />

La production de testostérone atteint<br />

son maximum vers l’âge de 30-35 ans<br />

puis baisse progressivement.<br />

Dans le ‘cycle’ de l’homme, le taux de testostérone transmet un<br />

message au cerveau: lorsque l’hormone masculine est présente<br />

en suffisance, la production de GnrH ralentit et celle de gonadotrophines<br />

donc également. Inversement, lorsque le taux de testostérone<br />

baisse, parce que le testicule produit insuffisamment de<br />

testostérone par ex., le cerveau est informé que la production de<br />

FsH et de LH peut être stimulée.<br />

Le trajet des spermatozoïdes<br />

Comme nous l’avons dit, les spermatozoïdes sont produits dans<br />

les tubes séminifères des testicules. La production en elle-même<br />

est un processus compliqué qui dure presque trois mois au total.<br />

Mais les différentes phases du processus se déroulent naturellement<br />

dans des milliers de canaux en même temps, de sorte qu’il ne<br />

faille pas, après une éjaculation, attendre trois mois pour obtenir<br />

de nouveaux spermatozoïdes.


après leur production dans le testicule, les spermatozoïdes vont<br />

dans l’épididyme qui se compose d’un organe cylindrique allongé.<br />

Ils y restent sept jours environ, le temps de développer leur maturité<br />

et leur mobilité.<br />

L’épididyme fait office de réservoir pour les spermatozoïdes. En cas<br />

d’orgasme, ils sortent de l’épididyme et sont expulsés – mélangés à du<br />

liquide sécrété par les vésicules séminales et la prostate – par l’urètre<br />

du pénis.<br />

a chaque éjaculation, tout homme doté d’une fécondité normale<br />

produit de 1,5 à 4 millilitres de sperme. Chaque millilitre contient<br />

de 20 à 200 millions de spermatozoïdes. Cf. le tableau de l’organisation<br />

mondiale de la santé (oMs) pour les autres normes auxquelles<br />

du sperme ‘normal’ doit satisfaire.<br />

Déversé dans le vagin, le sperme change radicalement de consistance<br />

en moins d’une demi-heure: initialement épais et visqueux, il<br />

devient délié et fluide. Bon nombre des spermatozoïdes s’écoulent<br />

du vagin et la plupart des autres sont arrêtés dans leur progression<br />

au niveau de la muqueuse du col utérin. Ils ne seront tout au<br />

plus que quelques centaines – jouissant d’une bonne mobilité et<br />

d’une bonne constitution – à réussir à franchir l’utérus pour enfin<br />

gagner une des trompes. s’ils y rencontrent un ovocyte, celui-ci a<br />

des chances d’être fécondé – en principe par un seul spermatozoïde.<br />

Le cycLe menstrueL<br />

En théorie, le cycle menstruel s’étale sur quatre semaines. En pratique,<br />

cette durée peut varier d’une femme à l’autre et d’un cycle<br />

à l’autre. Le cycle commence par la maturation d’un ovocyte et se<br />

termine par les règles (menstruation) ou par une grossesse.<br />

du jour 1 à l’ovulation<br />

(phase folliculaire)<br />

Le cycle menstruel est amorcé par une baisse du taux d’œstrogènes.<br />

La faible proportion d’œstrogènes ou d’hormones sexuelles<br />

féminines dans le sang commande à l’hypothalamus, qui fait partie<br />

du diencéphale, de sécréter l’hormone GnrH (cf. illustration). Ce<br />

qui va amener l’hypophyse, une petite glande située sous l’hypothalamus,<br />

à produire à son tour deux hormones: la FsH (hormone<br />

de stimulation folliculaire) et la LH (hormone lutéinisante ou hormone<br />

de maturation).<br />

Ces deux hormones agissent directement sur les organes sexuels<br />

(les gonades) et sont donc appelées gonadotrophines. La GnrH<br />

veille à ce qu’elles soient ‘libérées’, ce qui se dit ‘release’ en anglais:<br />

d’où le nom Gonadotrophines Releasing Hormone.<br />

sperme normal selon les normes de l’oMs.<br />

Éjaculat<br />

volume 1,5 ml ou plus<br />

pH<br />

sperme<br />

7,2 – 7,8<br />

concentration 15 millions/ml ou plus<br />

nombre total<br />

mobilité progressive<br />

40 millions ou plus<br />

(progression rapide et lente)<br />

ou<br />

> 40%<br />

mobilité progressive rapide > 32%<br />

formes normales<br />

~<br />

= 4 %<br />

vitalité > 58% en vie<br />

globules blancs < 1 million/ml<br />

hypophyse<br />

ovaire<br />

œstrogène progestérone<br />

muqueuse<br />

GnRH<br />

cerveau<br />

FSH LH<br />

hypothalamus<br />

utérus<br />

5<br />

Gnrh (gonadolibérine): déclenche le cycle menstruel.<br />

fsh (hormone folliculo-stimulante): permet<br />

le développement des follicules dans les ovaires.<br />

Lh (hormone lutéinisante): provoque l’ovulation.<br />

hcG (gonadotrophine chorionique humaine)<br />

ou hormone de grossesse: soutient entre autres<br />

le développement de l’embryon en bébé.<br />

5| Hormones intervenant dans le cycle menstruel<br />

et dans le traitement de FIv.<br />

tHEorIE 15


tHEorIE<br />

16<br />

CYC<strong>LE</strong> MENSTRUEL<br />

Maturation de l’ovocyte<br />

Phase lutéale<br />

Progestérone<br />

FSH<br />

Oestradiol<br />

pic de LH<br />

Ovulation<br />

Muqueuse<br />

Jours 4 8 12 16 20 24 28<br />

Ovulation<br />

6<br />

ovaire<br />

follicule<br />

ovulation<br />

corps jaune<br />

ovocyte<br />

6| Evolution du profil hormonal pendant<br />

le cycle menstruel.<br />

7| représentation schématique du cycle<br />

menstruel. Dans la réalité, l’ovulation<br />

ne peut être prévue avec autant de<br />

précision.<br />

8| Du follicule au corps jaune.<br />

8<br />

sous l’effet de la FsH, plusieurs follicules se mettent à croître dans<br />

les ovaires. Un follicule est une vésicule contenant un ovocyte.<br />

Ces follicules sécrètent des œstrogènes, lesquels épaississent la<br />

muqueuse utérine, dans l’attente de la nidation éventuelle d’un<br />

embryon.<br />

Les follicules entraînent donc une élévation du niveau d’œstrogènes<br />

sur laquelle le cerveau se base pour réduire la production de<br />

GnrH. La production de FsH se réduit et de ce fait, les follicules ne<br />

peuvent plus se développer davantage et finissent par dépérir. Mais<br />

il existe toujours un follicule dominant capable de s’accommoder<br />

du bas niveau de FsH pour continuer à se développer seul.<br />

L’ovocyte contenu dans ce follicule arrive à maturation sous l’effet<br />

de la FsH et de la LH. Lorsque le niveau d’œstrogènes atteint un<br />

certain palier, il se produit soudainement un pic de production de<br />

LH. L’ovocyte a atteint sa maturité et l’ovulation peut avoir lieu.<br />

Douze à quarante heures séparent le pic de LH et l’ovulation. Le<br />

pic de LH se situe vers le jour 12 et l’ovulation vers le jour 14 d’un<br />

cycle menstruel normal.<br />

CYC<strong>LE</strong> MENSTRUEL<br />

JOUR<br />

1 14 28<br />

PHASE FOLLICU <strong>LA</strong>I R E<br />

Maturation ovocyte<br />

dans follicule<br />

PHASE LUTEA<strong>LE</strong><br />

Fécondation éventuelle<br />

suive d’une<br />

nidation éventuelle<br />

OVU<strong>LA</strong>TION ENCEINTE<br />

OU<br />

REG<strong>LE</strong>S<br />

de l’ovulation au jour 28<br />

(phase lutéale)<br />

après l’ovulation, l’ovocyte mature entreprend sa migration de<br />

la trompe vers l’utérus. Entre-temps, le follicule vide resté dans<br />

l’ovaire se transforme en une structure jaunâtre appelée corps jaune.<br />

Cette structure produit des œstrogènes tout comme le follicule,<br />

mais elle secrète en outre une autre hormone, la progestérone.<br />

L’action conjuguée de ces hormones favorise le développement de<br />

la muqueuse utérine et inhibe aussi la production de FsH et de LH<br />

par l’hypophyse.<br />

7


Grossesse<br />

L’ovocyte est fécondable pendant environ 24 heures après l’ovulation.<br />

Le sperme conserve son pouvoir fécondant pendant environ<br />

deux jours après l’éjaculation. La femme est donc fécondable pendant<br />

environ trois jours par cycle.<br />

La fécondation a lieu lorsqu’un spermatozoïde, parvenu dans l’extrémité<br />

de la trompe, pénètre avec succès l’ovocyte mature. Le<br />

jeune embryon créé subit différentes divisons successives et devient<br />

un blastocyste (embryon pluricellulaire avec une vésicule).<br />

sur une période de six jours, il est transporté vers la cavité utérine<br />

où il se fixe dans la muqueuse et commence à sécréter de l’hCG.<br />

La présence de cette hormone peut alors être vérifiée par le sang<br />

(ou l’urine) de la femme et permet donc de diagnostiquer une grossesse.<br />

pendant le premier trimestre de la grossesse, l’hormone hCG permet<br />

de préserver le corps jaune et permet à ce dernier de continuer<br />

à sécréter des œstrogènes et de la progestérone. au tout début de<br />

la grossesse, cette collaboration hormonale est la base du développement<br />

de l’embryon.<br />

Cette fonction est ensuite reprise par le placenta, l’organe de l’utérus<br />

qui garantit l’échange alimentaire entre la mère et le fœtus. a<br />

ce moment, l’évolution de la grossesse est devenue un processus<br />

entièrement autonome.<br />

règles<br />

En l’absence de grossesse, le corps jaune commence à dégénérer<br />

vers le dixième jour qui suit l’ovulation. Ceci entraîne une baisse<br />

notable du niveau d’œstrogènes et de progestérone, jusque vers<br />

le jour 28 du cycle, où la muqueuse utérine desquamée est expulsée.<br />

La femme a ses règles. a ce moment, l’hypothalamus et<br />

l’hypophyse ont déjà recommencé à produire respectivement des<br />

hormones GnrH et FsH/LH.<br />

Le premier jour des règles coïncide donc avec le premier jour d’un<br />

nouveau cycle. Pour la programmation d’un traitement par FIV, on se<br />

réfère toujours au premier jour de perte de sang rouge (= jour 1).<br />

tHEorIE 17


tHEorIE<br />

18<br />

coup de pouce a la nature:<br />

la fecondation in vitro<br />

weg van<br />

de zaadcellen<br />

9| trajet des spermatozoïdes par les organes génitaux<br />

masculins ...<br />

10| ... et puis féminins.<br />

9<br />

10<br />

Lorsque la grossesse ne survient pas de manière spontanée, la solution<br />

peut résider dans l’insémination artificielle (Ia) ou la fécondation<br />

in vitro (FIv).<br />

fecondite reduite<br />

notre connaissance des organes génitaux et des processus hormonaux<br />

qu’ils régissent nous apprend où un problème peut survenir:<br />

• perturbations dans la production hormonale à hauteur du<br />

cerveau (chez l’homme ou la femme);<br />

• perturbations dans la production hormonale à hauteur des<br />

organes génitaux (chez l’homme ou la femme);<br />

• production insuffisante de spermatozoïdes;<br />

• mauvaise qualité des spermatozoïdes;<br />

• perturbations dans la maturation des ovocytes;<br />

• stock insuffisant, absence ou mauvaise qualité d’ovocytes;<br />

• blocage dans le trajet du spermatozoïde au sein des organes<br />

génitaux masculins;<br />

• blocage dans le trajet de l’ovocyte au sein des organes génitaux<br />

féminins;<br />

• perturbations dans le trajet de rencontre (placement, timing,<br />

interaction) du spermatozoïde et de l’ovocyte;<br />

• problèmes lors de la nidation de l’embryon.<br />

nous pouvons établir une distinction entre:<br />

• des indications gynécologiques (la femme a par ex. des trompes<br />

obturées ou des excroissances dans l’utérus);<br />

• hormonales (p. ex. pas d’ovulation ou ovulation perturbée);<br />

• andrologique: l’homme ne produit pas ou pas assez de spermatozoïdes<br />

(sains);<br />

• et immunologiques. Dans ce dernier cas, l’homme ou la femme<br />

produit des anticorps contre les spermatozoïdes.<br />

Il existe enfin les cas médicalement inexpliqués des couples qui<br />

ne parviennent pas à avoir d’enfant au bout d’un ou deux ans de<br />

rapports sexuels sans moyen de contraception. Dans ce cas, nous<br />

parlons d’infécondité idiopathique ou inexpliquée.


Le traitement en deux mots<br />

La FIv peut toutefois souvent aider les couples qui connaissent un<br />

ou plusieurs des problèmes cités. Le cycle menstruel spontané est<br />

alors temporairement remplacé par un cycle médicalement contrôlé.<br />

Des hormones sont administrées afin de stimuler les ovaires. Le but<br />

est de favoriser le développement de plusieurs ovocytes. Juste avant<br />

l’ovulation, on introduit dans les ovaires une fine aiguille au moyen<br />

de laquelle sont prélevés les ovocytes mûrs (‘pick-up’). En laboratoire,<br />

ces ovocytes sont mis en présence d’une sélection de spermatozoïdes<br />

du partenaire. Quelques fois il s’agit même d’un seul spermatozoïde<br />

que l’on injecte dans chaque ovocyte. on parle alors d’ICsI.<br />

Lorsque tout se déroule bien, plusieurs ovocytes sont fécondés.<br />

peu de temps après, un ou deux embryons ainsi issus sont replacés<br />

dans l’utérus de la femme (le ‘transfert d’embryons’). avec l’espoir<br />

que l’un de ces embryons réussisse à s’y fixer pour ensuite devenir<br />

un enfant bien portant.<br />

auparavant, deux à trois embryons étaient généralement transférés,<br />

afin d’accroître les chances d’une nidation réussie. toutefois,<br />

on augmentait également le risque de provoquer une grossesse<br />

multiple (jumeaux, triplés). Grâce à l’amélioration des techniques<br />

médicales, l’implantation d’un embryon suffit souvent de nos jours,<br />

ce qui exclut évidemment le risque de provoquer une grossesse<br />

multiple. Les risques globaux pour la santé de la femme et de l’enfant<br />

se voient ainsi diminués.<br />

si davantage d’embryons que ceux nécessaires au transfert se sont<br />

développés, les embryons surnuméraires de bonne qualité peuvent<br />

être congelés. si la femme n’est pas enceinte dès le premier essai<br />

ou si elle désire un autre enfant plus tard, on pourra puiser dans<br />

cette réserve d’embryons pour un nouveau transfert. on évite ainsi<br />

une stimulation ovarienne ultérieure ainsi que le traitement qui<br />

l’accompagne.<br />

La nouvelle réglementation en matière de procréation médicalement<br />

assistée, qui est d’application depuis 2007, précise d’ailleurs<br />

que lors d’une tentative suivante de FIv, les embryons congelés<br />

d’un couple doivent être utilisés en premier lieu, avant qu’une tentative<br />

avec du matériel frais ne puisse être envisagée.<br />

11<br />

12<br />

13<br />

14<br />

11| Un complexe cumulo-ovocytaine. au-dessus à<br />

droite, l’ovocyte, entouré de cellules nutritives.<br />

12| spermatozoïdes vus au microscope.<br />

13| Des ovocytes sont mis en présence de spermatozoïdes<br />

dans une coupelle (FIv classique).<br />

14| Insémination par ICsI: le spermatozoïde est<br />

aspiré dans une aiguille pour ensuite être injecté<br />

dans l’ovocyte.<br />

tHEorIE 19


tHEorIE<br />

20<br />

15| ovocyte fécondé, le jour suivant la FIv,<br />

encore entouré de quelques spermatozoïdes.<br />

15<br />

Les chances de réussite d’un transfert augmentent en fonction du<br />

nombre d’embryons congelés. Ces derniers ne survivent pas tous à<br />

la procédure de décongélation: même s’ils sont tous de bonne qualité,<br />

seul cinquante pour cent en moyenne survivent à la procédure<br />

de décongélation. Il n’est donc pas exclu que, tout en ayant gardé<br />

des embryons surnuméraires d’un traitement précédent, un couple<br />

doive néanmoins recommencer l’ensemble du traitement pour une<br />

tentative suivante ou pour avoir un deuxième enfant.<br />

contraignant mais sans douleur<br />

La fécondation in vitro est un traitement à la fois lourd et léger.<br />

D’un point de vue physiologique, les choses sont relativement<br />

aisées: la FIv consiste en une succession d’interventions légères,<br />

peu risquées et généralement indolores. Les effets secondaires<br />

éventuels des médicaments sont limités et en aucun cas dangereux.<br />

Le traitement de FIv est en outre entièrement ‘ambulatoire’.<br />

normalement, vous ne devez passer aucune nuit à l’hôpital.<br />

D’un point de vue psychologique, la FIv est notablement plus exigeante<br />

pour le couple; les ‘effets secondaires’ sont souvent plutôt<br />

d’ordre psychique. Le traitement peut être astreignant au point que<br />

le style de vie doive dans une certaine mesure et pour un certain<br />

temps être adapté, ce qui peut en soi être une source de stress.<br />

sans même parler de l’incertitude et de l’appréhension suscitées<br />

par la même et lancinante interrogation: ‘la FIv réussira-t-elle ou<br />

non?’ tous ces facteurs peuvent être très fatigants et représenter<br />

un poids sérieux pour le couple.<br />

Le CrG s’emploie à aider et à accompagner au mieux chaque couple.<br />

L’accomplissement de votre désir de mettre un enfant au monde<br />

ainsi que l’assurance d’un traitement dans les meilleures conditions<br />

de confort figurent au premier rang de nos préoccupations.<br />

restriction d’aGe LeGaLe<br />

Depuis 2007, le législateur belge a prévu une limite d’âge absolue<br />

à l’autorisation d’un traitement de l’infertilité. Dans ce cadre, nous<br />

parlons toujours de l’âge de la femme:<br />

• le prélèvement de gamètes – ce qui se passe donc pendant un<br />

pick-up - n’est plus autorisé «chez les femmes majeures de plus<br />

de 45 ans». Le CrG applique donc la règle suivante: le prélèvement<br />

d’ovocytes est autorisé jusqu’au jour avant votre 45ième<br />

anniversaire mais pas par la suite. Il faut évidemment que vous<br />

ayez débuté le traitement quelques mois auparavant;<br />

• l’implantation d’embryons ou l’insémination de sperme n’est<br />

«pas autorisée chez les femmes de plus de 47 ans». Concrètement,<br />

cela signifie qu’en Belgique, vous ne pouvez plus poursuivre<br />

votre traitement au-delà de votre 48ième anniversaire.


Dans le cas d’un traitement avec le matériel d’un donneur, le CrG<br />

applique les deux règles suivantes:<br />

• en tant que receveuse d’ovocytes ou d’embryons, vous devez<br />

avoir introduit une demande de traitement avant votre 45ième<br />

anniversaire et le transfert d’embryons doit pouvoir avoir lieu<br />

pour votre 47ième anniversaire comme l’exige la loi.<br />

• en cas d’insémination avec le sperme d’un donneur, vous devez<br />

avoir introduit la demande de traitement pour votre 42e anniversaire<br />

et l’IIU avec le sperme du donneur doit avoir lieu au plus<br />

tard le jour avant votre 43ième anniversaire.<br />

En cas d’insémination avec le sperme de votre partenaire, la règle<br />

ci-dessus est d’application: le jour de votre 47ième anniversaire<br />

est la limite.<br />

chances de reussite<br />

L’expérience nous a principalement appris qu’il est difficile d’estimer<br />

au préalable les chances individuelles de succès. L’âge de la femme<br />

joue naturellement un rôle, tout comme le type de traitement, la<br />

nature du problème de fécondité auquel vous êtes confrontés, sans<br />

oublier la chance. parfois, un même traitement ne fournit un résultat<br />

qu’à la deuxième ou à la troisième tentative. Impossible de dire<br />

pourquoi il ne marche pas toujours du premier coup. voilà pourquoi<br />

les conseillers ou les médecins du CrG n’approfondissent pas les<br />

questions sur la chance de réussite d’un traitement individuel. Le<br />

risque d’éveiller de faux espoirs ou inversement, d’étouffer un espoir<br />

justifié, est beaucoup trop grand.<br />

nous pouvons toutefois, sur la base de notre longue expérience et<br />

de l’examen des partenaires, vous donner une idée approximative<br />

dans votre cas. nous essayons donc toujours d’évaluer au mieux<br />

vos chances sur un plan médical. Mais la médecine reproductive<br />

n’est pas une science exacte. D’un point de vue global, nous pouvons<br />

seulement constater que, pour de nombreux couples, la FIv/<br />

l’ICsI vaut vraiment la peine d’être tentée, mais que le traitement<br />

n’aboutit pas toujours à la naissance d’un enfant.<br />

chance statistique d’accouchement<br />

Le grafique montre le rapport entre le pourcentage prévu d’accouchements,<br />

l’âge de la femme et le nombre de tentatives entreprises<br />

(FIv/ICsI). L’axe vertical indique combien de femmes (sur cent)<br />

d’un certain âge accoucheront probablement d’un bébé après un<br />

traitement de FIv ou une ICsI; l’axe horizontal indique le nombre<br />

de tentatives. Exemple: dans le groupe d’âge allant de 20 à 29 ans,<br />

on peut s’attendre à 37 femmes sur cent qui donneront naissance à<br />

un bébé après la première tentative, à 60 sur 100 après la seconde<br />

tentative et à 73 sur 100 après la troisième tentative.<br />

16| si tout va bien, le traitement aboutit à<br />

une grossesse.<br />

16<br />

tHEorIE 21


tHEorIE<br />

22<br />

Les chances moyennes de réussite<br />

d’une fécondation in vitro tiennent<br />

pour beaucoup à l’âge de la femme,<br />

comme on peut s’en rendre compte<br />

en regardant le graphique.<br />

Nombre d’accouchements prévus (sur 100 femmes)<br />

100<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

1 2 3 4 5 6 7 8<br />

moyenne ><br />

Nombre de cycles de fécondation (FIV ou ICSI)<br />

20 –29 ans<br />

30 –34 ans<br />

35 –37 ans<br />

20 –37 ans<br />

38 –39 ans<br />

40 –43 ans<br />

> 43 ans<br />

En ce qui concerne les chances ‘moyennes’ de réussite – à savoir<br />

toutes catégories d’âge confondues et quel que soit le nombre<br />

de tentatives – nous pouvons communiquer les chiffres suivants.<br />

sur un total d’environ 3.600 prélèvements effectués en un an au<br />

CrG, près de 90% des ovocytes ainsi obtenus ont engendré des<br />

embryons aptes à être implantés dans l’utérus maternel. après<br />

le transfert des embryons, les chances moyennes d’aboutir à une<br />

grossesse sont de 30% et de donner naissance à un enfant de 25%,<br />

le tout par rapport au nombre total de départ.

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