Le délit de blasphème - Cercle Ernest Renan

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Le délit de blasphème, un délit contre
La liberté d’opinion et d’expression.
Par Guillaume.
Quand les livres saints se contredisent à quel saint peut­on se
vouer sans le blasphémer.
Selon les Pandectes belges les canonistes définissent le
blasphème comme un crime énorme qui se commet contre la
Divinité par des paroles ou des sentiments qui choquent sa
majesté ou les dogmes enseignés par la religion. Le blasphème
est le plus souvent accompagné d’hérésie. Pour savoir ce qui
constitue un blasphème il faut forcément se placer sur le terrain
de la religion 1 .
Toutes les grandes vérités sont d'abord des blasphèmes disait
George Bernard Shaw 2 .
On entend par blasphème selon le dictionnaire toute parole ou
tout écrit injurieux à la majesté divine ; que Dieu soit outragé lui­
même ou dans les choses sacrées, la Vierge et les saints. Il y a
blasphème quand on attribue à Dieu une imperfection, comme
l'injustice, ou qu'on lui refuse une qualité comme la sagesse 3 .
Le blasphème consiste en paroles injurieuses ou outrageantes
envers la Divinité, la religion et ses dogmes tandis que le
sacrilège se réalise par des actes. Le blasphème qui s’adresse aux
saints, rejaillirait aussi sur Dieu. Ne dites donc aucun mal de tous
les saints canonisés.
1 (Pandectes Belges 1884, Blasphème, p.710, 1.
2 G.B.S. 1856/1950 Annajanska.
3 Nouveau Larousse illustré.

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L’hérésie est une doctrine d’origine chrétienne contraire à la foi
catholique et condamnée par l’Église 4 .
On lit dans l’Ancien Testament : celui qui blasphémera le nom de
l’Éternel sera puni de mort, toute l’assemblée le lapidera. Qu’il
soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom
de Dieu 5 .
La législation pénale prévoit dans de nombreux pays le délit de
blasphème 6 , en remplacement du bûcher. Le code pénal des pays
européens ne donne pourtant aucune définition ni de Dieu ni du
blasphème. Le délit de blasphème est en réalité un délit pour
nous imposer le silence et nous bâillonner pour qu’on ne dénonce
pas l’irrationalité des dogmes, leur absurdité.
Aucune définition n'étant donnée du concept Dieu il faut s'en
référer au dictionnaire qui dit que Dieu est un Être suprême,
créateur de toutes choses, principe de salut pour l'humanité dans
les religions monothéistes 7 .
A cause du délit de blasphème les religions ne peuvent être
soumises à une analyse rationnelle, ni à un examen critique dans
de nombreux pays du monde. Ce sont pourtant les religions qui
de tout temps, par leurs dogmes, par leur intolérance, leur
fanatisme, leur fondamentalisme, ont engendré des guerres
religieuses et commis des crimes atroces sur des personnes
innocentes sous prétexte d’hérésie, de blasphème ou de sacrilège.
Actuellement des attentats terroristes religieux horribles sont
commis au nom d’Allah, n’est­ce pas un blasphème que
d’invoquer Dieu pour tuer ?
N’est­ce pas un blasphème et un crime crapuleux, lorsque des
intégristes chrétiens tuent au nom de Dieu des médecins aux
USA qui font des avortements pour aider les femmes en détresse.
4 Le Petit Larousse illustré 1993).
5 Lévitique, 24.10­16).
6 A lire: Blasphèmes et libertés Sous la direction de Patrice Dartevelle,
Philippe Denis et Johannes Robyn Coédition Cerf (Paris) ­ 1993, 146.
7 Le Petit Larousse illustré 1993.

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Ce sont généralement des hommes qui tuent ces médecins et se
sont aussi des hommes qui abandonnent les femmes dans la
misère après les avoir enceintées.