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La tension augmente
entre les dirigeants
du parti du Front de
libération nationale
(FLN) et du mouvement
de redressement
et de l’authenticité
à l’approche de
la 6 e session du
comité central (CC),
particulièrement
après la décision
du secrétaire général
du parti de
soumettre son
mandat à l’urne.
La session prévue du 31
janvier au 2 février prochain
à Alger, verra la participation
des membres du CC
habilités et sera ouverte à la
presse et en présence d’huissiers
de justice, a indiqué M. Kassa
Aissi, chargé de communication
au sein du parti FLN dans une
déclaration à l’APS.
Il a précisé à ce propos que, lors
de cette session, la validation ou
le retrait de confiance du secrétaire
général du parti, M. Abdelaziz
Belkhadem, «sera tran-
chée» par vote secret et «dans le
cadre de la transparence et de
l’intégrité». Les listes des
membres du CC habilités à assister
aux travaux de la session
ainsi que les noms des huissiers
de justice et des journalistes seront
portés à la connaissance du
ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales, a-t-il encore
dit.
Concernant le retard de M. Bel-
POLITIQUE
LES REDRESSEURS TANCENT BELKHADEM A L’APPROCHE DE LA 7 E SESSION DU CC DU FLN
La tension monte d’un cran
khadem de remettre son mandat
à l’urne, M. Aissi estimé que
cela était dû à la «surenchère des
autres et leurs craintes des résultats
du vote car étant minoritaires
au sein du CC». «C’est
pourquoi ils ont eu recours à la
médiatisation pour demander le
départ de M. Belkhadem dans
une tentative de leurrer l’opinion
publique», a-t-il ajouté.
Le chargé de communication du
RÉHABILITATION DES SERVICES PUBLICS
Instruction de Ould Kablia aux walis
L e
ministère de l’Intérieur et
des Collectivités locales at-il
eu vent de prochains
troubles à l’ordre public ? Ou
bien est-ce tout simplement le
signe de la mise en place d’une
nouvelle politique fondée à la
fois sur l’anticipation et la prévention
des troubles sociaux qui
sera mise en œuvre ? Et cela en
application des instructions du
Premier ministre dont la réhabilitation
des services publics était
un des axes forts de son programme
présenté devant les députés.
Toujours est-il que le département
de Daho Ould Kablia vient
de faire parvenir à l’ensemble
des walis une circulaire qu’ils
doivent répercuter à leur tour au
niveau des daïras et des communes.
Le but de cette circulaire
est de donner un sens à l’écoute
des citoyens et cela par la mise
en place de structures de proximité
au niveau des communes
qui constitue la première surface
de contact entre institutions
de l’Etat.
Les structures dont il sera question
seront animées par des personnels
qualifiés qui seront
chargés de recevoir les citoyens,
les écouter, les orienter, les aider
dans les démarches administratives
afin de désamorcer la colère,
notamment chez les jeunes,
qui, souvent à défaut d’écoute
institutionnelle, se rabattent sur
la rue.
Dans cette instruction, il est demandé
aux administrations en
contact direct avec les citoyens
d’aménager des salles d’attente
accueillantes avec des guichets
identifiés, de façon à éviter au
demandeur de la prestation de se
perdre dans le dédale de la bureaucratie.
Dans cette instruction,
il est également fait mention
de «la nécessité de former
les nouveaux élus locaux pour
les initier aux principes de la
gestion de proximité».
Le département de Daho Ould
Kablia insiste en outre dans cette
instruction sur l’obligation de
réactivation des comités de
quartiers dans les villes et les
comités de villages en régions
rurales, en association avec les
organisations de la société civile,
pour en faire un cadre de dialogue.
Sur un autre plan, il est demandé
aux walis d’accélérer les travaux
dans les chantiers qui sont
déjà en voie de réalisation.
S’agissant de la distribution des
logements sociaux, qui sont généralement
la cause des troubles
sociaux, le département de
Daho Ould Kablia préconise
dans le cadre de la mise en
œuvre de cette circulaire, la
transparence absolue avec la
participation des comités de
quartiers, des organisations de
la société civile aux commissions
d’attribution des logements.
Ould Kablia tient pour
responsable de l’application de
cette instruction les walis pour
lesquels un délai de rigueur est
fixé.
S’il faut se féliciter de cette instruction
qui découle des engagements
du Premier ministre, il
faut hélas rappeler que dans le
passé il y a eu ce type de démarches,
mais sans lendemain
car intervenues souvent à l’occasion
d’échéances électorales.
Question : cette fois-ci sera-telle
la bonne ?
Nous l’espérons.
contact@algerhebdo.com
parti FLN a appelé à faire
montre de sens de responsabilité,
à prendre en compte la situation
que traversent le pays et le
parti et à œuvrer à préserver la
place du parti en tant que force
de stabilité dans l’application du
programme du président de la
République.
Pour sa part, M. Mohamed Seghir
Kara, membre du CC, porte-parole
du mouvement de re-
Alger Hebdo n° 364 - Semaine du 26 janvier au 1 er février 2013
F aut-il
dressement et de l’authenticité, a
indiqué que la décision de
M. Belkhadem était une déclaration
«trompeuse», soulignant
qu’il a été demandé aux mouhafedhs
désignés par le secrétaire
général de «rassembler des
jeunes sur le lieu où se tiendra la
session pour y semer l’anarchie».
Il a affirmé que le secrétaire général
fera appel à des personnes
non membres du CC dont des
députés, des mouhafedhs et des
jeunes. Il a affirmé en outre que
son groupe s’emploiera à réunir
la majorité écrasante des
membres du CC avant la tenue
de la session pour prendre les
mesures nécessaires afin d’«empêcher
toute personne» d’entrer
dans la salle le 31 janvier, excepté
les membres du CC, et «empêcher
le secrétaire général de présider
la session».
Il a souligné qu’il sera procédé
par la suite à «l’élection de l’instance
de direction du parti qui
choisira un coordonnateur en
son sein», ajoutant que la mission
de celle-ci consiste en
l’«élaboration d’un programme
visant à resserrer les rangs du
parti et à préparer la conférence
nationale ou un congrès extraordinaire».
L e l i e n
De Tiguentourine
à Rustenberg
croire, comme le déclare cette responsable de parti,
que le colonialisme est de retour à la lumière des derniers
événements qui se sont déroulés au Mali ? L’opération des forces
françaises est-elle destinée à annexer un pays ou à combattre une
nébuleuse terroriste devenue transnationale ? Et l’Algérie dans
cet imbroglio, quel est son rôle, elle qui a autorisé l’aviation
française à survoler son territoire ? Sans avoir la prétention de
répondre à toutes ces questions, des spécialistes s’y attelant avec
plus ou moins de réussite, selon la position et les intérêts de chacun,
il convient cependant de préciser que la configuration mondiale
a énormément changé depuis les guerres coloniales, et les
enjeux étant devenus exclusivement économiques, il n’est pas
besoin d’envoyer une armada dans un pays pour le coloniser, les
multinationales accomplissant très bien cette tâche.
Il a fallu que l’attaque du site gazier de Tiguentourine ait lieu
pour qu’on se rende compte de la profonde dépendance que nous
subissons vis-à-vis des puissances étrangères. Autant de nationalités
présentes pour l’exploitation du gaz, il y a de quoi se poser
des questions sur la capacité de l’Algérie à assumer son propre
développement. Mais alors, à quoi ont servi toutes ces promotions
d’ingénieurs sortis du prestigieux IAP -Institut algérien du
pétrole ? La dépendance technologique n’est-elle pas la forme la
plus sournoise du colonialisme ?
Ironie du sort, au moment où l’ANP donnait l’assaut au groupe
terroriste «transnational» à In Aménas, à Rustenberg, en Afrique
du Sud, notre équipe nationale de football se faisait étaler par la
Tunisie qui n’est pas spécialement un foudre de guerre.
Peut-être que l’équation est la même dans le consortium gazier
de Tiguentourine composé de cadres étrangers et notre sélection
de football composée, elle, de joueurs importés...
C’est cela la véritable dépendance : l’incapacité chronique à
avoir sa propre équipe de cadres nationaux pour exploiter ses
propres ressources et aussi sa propre équipe de football. Ce n’est
pas tant l’aviation française survolant le territoire national qui
illustre le retour du colonialisme, mais cette importation massive
d’experts et de footballeurs. Avec les résultats que l’on sait.
N.B.