Le guide ipharos des peintures naturelle... 70KB Jun 23 2010 07:50 ...
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de soja s'appelait «Alkyde d'huile de soja» !<br />
<strong>Le</strong> terme alkyde vient du néologisme alcool + acid. Schématiquement on part<br />
effectivement d'une huile <strong>naturelle</strong> dont on extrait les aci<strong>des</strong> gras puis on les fait réagir<br />
avec un polyalcool (de la glycérine mais en pratique du propane-1,2,3-triol issu de la<br />
pétrochimie, moins cher et plus disponible que la glycérine végétale) et un polyacide (1,3-<br />
Isobenzofuranedione ou anhydride phtalique générateur de phtalates !). La résine obtenue<br />
diluée dans un solvant lourd donne une peinture glycérophtalique (glycérine+phtalate). En<br />
enrobant cette résine avec divers additifs et en augmentant le Ph il est possible d'obtenir ce<br />
que l'homme de l'art appelle une émulsion alcali soluble modifiée hydrophobiquement. En<br />
français de tous les jours : une peinture alkyde à l'eau.<br />
On est loin de l'huile de départ et manifestement tout aussi loin de ce que le consommateur<br />
traduit <strong>des</strong> compositions annoncées.<br />
Il faut cependant noter que <strong>des</strong> recherches sont en cours sur <strong>des</strong> résines alky<strong>des</strong> végétales<br />
et / ou bio sourcées. Malheureusement les premiers brevets ne datent que de fin 2009 et<br />
les produits ne sont pas encore commercialisés. Dans tous les cas on voit mal comment ces<br />
<strong>peintures</strong> qui existent depuis plusieurs années pourraient bénéficier de procédés non<br />
encore industrialisés. Une remarque au passage, les fabricants et laboratoires qui<br />
travaillent sur ces futures résines continuent à employer le terme d'alkyde et il serait de<br />
bon ton que les fabricants de peinture fassent de même.<br />
Aujourd'hui pour ce qui est en réalité une peinture aux résines alky<strong>des</strong> en dispersion dans<br />
de l'eau, le consommateur se promenant dans les rayons d'une grande surface de bricolage<br />
sera en face d'étiquettes mentionnant <strong>des</strong> «glycéro à l'eau» ou <strong>des</strong> <strong>peintures</strong> à base de<br />
«résine <strong>naturelle</strong>» (ce qui est un non sens car le propre d'une résine est de ne pas être<br />
soluble dans l'eau ce qui permet d'ailleurs de les différencier <strong>des</strong> gommes). Dans les<br />
réseaux spécialisés dans la revente de <strong>peintures</strong> «<strong>naturelle</strong>s», ce même consommateur sera<br />
en face de pots de dispersion en phase aqueuse d'huile de soja ou d'émulsion d'huiles<br />
végétales. De quoi en perdre son latin<br />
UNE VRAI PEINTURE NATURELLE EST CE POSSIBLE ?<br />
Bien sur et certaines sont même parfois proposées par ceux qui produisent quelques uns<br />
<strong>des</strong> exemples que nous venons de citer.<br />
Un badigeon à la chaux est à notre sens une peinture <strong>naturelle</strong> (à condition de ne pas<br />
rajouter un fixateur ou un rétenteur d'eau synthétique), tout comme les <strong>peintures</strong> à la<br />
caséine en poudre (non solubilisées au borax classé comme toxique). Ces <strong>peintures</strong> certes<br />
plus fragiles peuvent être <strong>naturelle</strong>ment mieux protégées et rendues essuyables avec <strong>des</strong><br />
émulsions de cires <strong>naturelle</strong>s (cire d'abeille, de carnauba, candelilla ...) ou un glacis<br />
caséine.<br />
Un authentique blanc gélatineux à la colle de peau conviendra parfaitement à un plafond<br />
peu sujet aux traces de doigts.<br />
Si le consommateur acceptait un temps de séchage un peu plus long, une peinture à l'huile<br />
avec <strong>des</strong> siccatifs non toxiques serait parfaitement réalisable.