03.07.2013 Views

Le guide ipharos des peintures naturelle... 70KB Jun 23 2010 07:50 ...

Le guide ipharos des peintures naturelle... 70KB Jun 23 2010 07:50 ...

Le guide ipharos des peintures naturelle... 70KB Jun 23 2010 07:50 ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PETIT GUIDE DES<br />

PEINTURES NATURELLES<br />

ou comment décrypter les étiquettes <strong>des</strong><br />

<strong>peintures</strong> qui se présentent parfois comme telles<br />

Par IPHAROS<br />

L'innovation au naturel<br />

http://www.<strong>ipharos</strong>.fr V 1.0 Juin <strong>2010</strong>


Soucieux de protéger leur santé et leur environnement de nombreux consommateurs se<br />

tournent vers les <strong>peintures</strong> <strong>naturelle</strong>s. Difficiles à trouver il y a encore peu l'offre s'est<br />

étoffée depuis quelques années et on voit fleurir de nouveaux acteurs, fabricants et<br />

distributeurs. <strong>Le</strong> problème que nous avons vu apparaître c'est que beaucoup, voire de plus<br />

en plus de produits sont loin d'être ce qu'ils prétendent. Si vous pensez qu'une peinture<br />

<strong>naturelle</strong> n'est fabriquée qu'avec <strong>des</strong> produits naturels, c'est à dire provenant de la nature<br />

sans passer dans une usine de produits chimiques, vous risquez fort de déchanter. Face à<br />

l'absence de réglementation sur l'utilisation <strong>des</strong> mots «naturels» voire «bio» appliqués à<br />

<strong>des</strong> produits non alimentaires de nombreux fabricants jouent sur les appellations voire<br />

mettent en avant <strong>des</strong> allégations carrément mensongères.<br />

En attendant qu'une hypothétique réglementation ou qu'un organisme certificateur<br />

reconnu veuille bien se pencher sur ce problème nous avons décider de vous donner les<br />

outils et les informations pour que vous jugiez par vous-même si le produit que l'on vous<br />

propose mérite ou non l'appellation de peinture <strong>naturelle</strong>. Vous pouvez avoir une vision<br />

différente de la notre de ce que le terme «naturel» appliqué à une peinture peut recouvrir.<br />

Libre à vous d'acheter ou non le produit, mais au moins vous le ferez en connaissance de<br />

cause.<br />

Remarque importante : nous ne remettons pas en cause la qualité intrinsèque de ces<br />

<strong>peintures</strong>, ni même le fait que certaines sont un progrès pour la santé et l'environnement.<br />

Une peinture est constituée principalement de pigments dispersés dans un liant. Pour en<br />

améliorer la qualité et l'application, <strong>des</strong> charges et <strong>des</strong> additifs divers sont le plus souvent<br />

rajoutés.<br />

Nous pensons que ne devraient être autorisés, comme ingrédients constitutifs d'une<br />

peinture <strong>naturelle</strong>, que les liants, charges, pigments, solvants et diluants d'origine végétale,<br />

minérale ou animale non transformés. Ils ne doivent pas avoir subi une transformation,<br />

notamment avec d'autres composés chimiques, qui viendrait à en modifier leur nature.<br />

Seraient par exemple autorisés : les huiles végétales non modifiées, les gommes et résines<br />

<strong>naturelle</strong>s, la caséine, les colles de type gélatine (os, peau ...), les oeufs et ovoproduits, les<br />

cires végétales ou animales, l'amidon et ses dérivés simples comme la dextrine, la chaux ...<br />

Ne peuvent faire par exemple partie de la composition de ces <strong>peintures</strong> naturels les résines<br />

de synthèse (acryliques, vinyliques ...), les huiles ayant été modifiées par réaction avec <strong>des</strong><br />

composés chimiques non naturels (alky<strong>des</strong>), les éthers et esters de produits naturels si<br />

l'éthérification ou l'estérification met en oeuvre <strong>des</strong> composés chimiques ayant une<br />

classification nocif (Xn) ou Toxique (T) et de manière générale tout dérivé d'origine<br />

pétrochimique.<br />

Si vous êtes en accord avec cette définition vous risquez d'avoir quelques surprises que<br />

nous allons vous faire découvrir en étudiant quelques compositions de <strong>peintures</strong> qui se<br />

prétendent 100% <strong>naturelle</strong> voire BIO !<br />

Note : toutes les formulations en italique dans le texte sont <strong>des</strong> formulations réelles<br />

relevées sur les notices <strong>des</strong> fabricants, leur site internet et celui de certains revendeurs.


HONNEUR AUX ANCIENS : LES PEINTURES A L'HUILE<br />

De l'huile de lin, un peu de craie et <strong>des</strong> pigments à base d'oxy<strong>des</strong> métalliques voila ce qui à<br />

priori pourrait former typiquement une peinture <strong>naturelle</strong>. Hélas une telle formulation<br />

serait difficilement utilisable car elle pénètrerai assez mal dans le support et mettrait plus<br />

d'une semaine à sécher. Hormis le cas rare de l'utilisation d'une huile de lin « double » la<br />

plupart <strong>des</strong> fabricants rajoutent un solvant et <strong>des</strong> siccatifs et c'est là que le bas blesse<br />

doublement. Tous les solvants couramment utilisés posent problème :<br />

– L'essence de térébenthine est bien un ingrédient naturel mais toxique.<br />

– <strong>Le</strong>s terpènes d'agrume sont allergènes<br />

– <strong>Le</strong>s essences minérales ou autres composés isoaliphatiques sont <strong>des</strong> solvants<br />

pétroliers et maintenant la plupart sont interdits.<br />

<strong>Le</strong>s siccatifs sont aussi une source d’inquiétude. Ils sont indispensables pour rendre la<br />

peinture à l'huile commercialement acceptable en lui donnant une durée de séchage de<br />

quelques heures au lieu de plus d'une semaine. Tous les fabricants utilisent ce qu'ils<br />

appellent <strong>des</strong> « siccatifs sans plomb » pour rassurer le consommateur. Cela tombe bien car<br />

l'utilisation du plomb et de ses sels est interdite. Pourquoi n'indiquent-ils pas clairement la<br />

nature <strong>des</strong> siccatifs utilisés ? Parce que celle-ci serait de nature à effrayer les clients<br />

soucieux d'appliquer sur leurs murs un produit sain. Ces siccatifs sont en effet un mélange<br />

de sels de métaux toxiques dans un solvant pétrolier lourd ! <strong>Le</strong> plus courant est un sel de<br />

cobalt (2-ethylhexanoate) considéré comme nocif pour la reproduction mais on trouve<br />

aussi du manganèse, lithium ...<br />

VIVE LA PEINTURE A L'EAU<br />

Puisque les <strong>peintures</strong> à l'huile nécessitent <strong>des</strong> solvants toxiques et <strong>des</strong> siccatifs qui le sont<br />

tout autant qu'à cela ne tienne, réalisons <strong>des</strong> <strong>peintures</strong> à l'eau ! Un peu de pigment et une<br />

gomme soluble dans l'eau, comme la gomme arabique, suffisent pour fabriquer de<br />

l'aquarelle. Que l'on rajoute un peu de craie pour opacifier les couleurs et l'on est en<br />

présence de gouache. A priori c'est simple mais le liant étant soluble dans l'eau et bien il en<br />

va de même sur le mur : un coup d'éponge un tant soit peu humide et on enlève toute la<br />

peinture. Alors comment font-ils donc nos chers fabricants pour nous proposer <strong>des</strong><br />

<strong>peintures</strong> à l'eau qui soient à la fois élastiques, résistantes et lavables ?<br />

Prenons l'exemple de la formulation suivante trouvée sur le site d'un revendeur d'une<br />

marque écologique Française : eau, craie, talc exempt d’amiante, carbonate de calcium,<br />

blanc de titane (blanche), pigments minéraux et oxy<strong>des</strong> de fer (teintée), cellulose, 0.1%<br />

conservateur … Et bien cette formulation est tout simplement impossible car il n'y a pas de<br />

liant. Petit tour sur le site du fabricant où l'on retrouve la même formulation avec un<br />

ingrédient en plus : du latex ! Faute de frappe ou oubli du revendeur ? <strong>Le</strong> latex, «sève<br />

<strong>naturelle</strong> de l'hévéa» permettrait-il de réaliser une peinture <strong>naturelle</strong> lavable et résistante ?<br />

Bien sur si l'on accepte, bien que ce ne soit pas très vendeur comme peinture saine et<br />

<strong>naturelle</strong>, d'avoir une peinture ayant une forte odeur d'ammoniaque ! Car le latex naturel<br />

ne se conserve pas en dispersion dans de l'eau il doit subir différents traitements comme<br />

une isomérisation avec de l'acide paratoluènesulfonique, oxydation au linoléate de cobalt,<br />

une chlorhydradation avec benzène etc ... et doit être conservé dans une solution<br />

ammoniacale. Donc si votre peinture au latex ne sent pas l'ammoniaque c'est qu'il s'agit<br />

d'une peinture dont le liant est du latex de synthèse : butadiène-styrène, butadièneacrylate<br />

etc.


L'utilisation du terme «latex» pour ces produits de synthèse est tout à fait autorisée, il<br />

devient alors facile pour certains fabricants de tabler sur le fait que la plupart <strong>des</strong><br />

consommateurs ignorent cette subtilité et pour eux latex égal naturel dans tous les cas … et<br />

c'est faux.<br />

Il est hélas possible d'aller un cran au <strong>des</strong>sus dans la tromperie en étudiant le cas de<br />

certaines <strong>peintures</strong> très en vogue en ce moment.<br />

LES PEINTURES A L'ARGILE<br />

Elles sont au catalogue de la plupart <strong>des</strong> fabricants. Quoi de plus naturel que l'argile ? On<br />

ajoute un peu d'eau et le tour serait joué ? Hélas vous pouvez faire le test vous même<br />

quelque soit l'argile utilisée … ça ne tient pas, ça farine et s'enlève simplement en frottant !<br />

On peut certes s'en servir comme charge ou comme épaississant mais pas comme liant.<br />

Alors comment faire ces fameuses <strong>peintures</strong> <strong>naturelle</strong>s à l'argile qui sont lavable selon DIN<br />

53778 ? Pour une formule en poudre comme celle-ci :<br />

argile, chaux éteinte, farine de marbre, talc, méthylcellulose, latex<br />

on retrouve notre dernier ingrédient cette fois encore garanti 100% de synthèse parce que<br />

la sève d'hévéa sèche c'est aussi soluble dans l'eau qu'un élastique en caoutchouc !<br />

La version liquide d'un autre fabricant donne :<br />

Eau, craie, carbonate de calcium, poudre de marbre, talc exempt d'amiante, latex, argile<br />

de différentes provenances, cellulose, environ 0,1% de conservateur<br />

Mais nous avons trouvé d'autres formules sans latex, par exemple :<br />

eau, argiles issues de différentes carrières, craie, argile blanche, cellulose, 0,1% de<br />

conservateur synthétique, acide acétique<br />

ou<br />

eau, terre glaise de différentes argilières, craie, résidus d'acide acétique<br />

Petite précision ces <strong>peintures</strong> sont toujours données comme lavables et souvent élastiques.<br />

Et c’est là qu’est le problème !<br />

Craie et argiles sont les charges, parfois colorantes, donnant du corps à la peinture. La<br />

cellulose (en fait du methylcellulose fabriquée avec un produit cancérigène probable) sert<br />

d’épaississant.<br />

Si vous mélangez tous ces ingrédients avec de l’eau vous aurez une jolie effervescence<br />

(dégagement de gaz carbonique lors de la réaction acide acétique/carbonate) et une<br />

peinture qui n’a aucune tenue. La question est en fait où est le liant qui permet de faire<br />

tenir tout cela sur un mur ? <strong>Le</strong> méthylcellulose (colle à papier peint) pourrait en faire office<br />

mais dans ce cas la peinture ne serait même pas essuyable et encore moins élastique.<br />

C’est en fait sur l’acide acétique, dont vous aurez certainement remarqué la présence dans<br />

les deux formules, que se trouve la réponse ! Pour une même peinture du même fabricant<br />

cet «acide acétique» était devenu «résidu d’acide acétique» sur la fiche d’un autre


evendeur (on a trouvé aussi pour d’autres formulations «vinaigre» ou plus drôle «acide de<br />

vin esthérifié» !). C’en était trop et après quelques recherches nous avons fini par trouver<br />

sur le site du fabricant d'une <strong>des</strong> formules la mention cette fois de «ester d’acide acétique»<br />

… et ce n’est plus du tout la même chose. Un ester de l’acide acétique en bon français cela<br />

s’appelle un acétate et le seul qui soit dispersable en phase aqueuse, qui puisse être<br />

utilisable comme liant en peinture, qui de plus donne un film élastique ayant une bonne<br />

résistance à l’eau c’est … l’acétate de polyvinyle (le même produit que la colle blanche à<br />

bois que l’on trouve dans toutes les gran<strong>des</strong> surfaces) !<br />

Prenez un peu de craie, <strong>des</strong> pigments d'oxyde, un épaississant pseudo naturel<br />

(cellulosique) et un liant vinylique que vous appellerez «acide acétique» et vous obtenez<br />

une « peinture dispersion <strong>naturelle</strong> ». Rajoutez <strong>des</strong> argiles de différentes natures et vous<br />

obtenez <strong>des</strong> «<strong>peintures</strong> à l'argile 100% <strong>naturelle</strong>s».<br />

<strong>Le</strong>s <strong>peintures</strong> à l'huile tiennent bien à l'essuyage mais ne sont pas exemptes de critiques<br />

sur la toxicité. <strong>Le</strong>s <strong>peintures</strong> à l'eau réellement <strong>naturelle</strong>s (sans les liants de synthèse que<br />

nous venons de voir) sont saines mais réversibles à l'eau. Et si on essayait de concilier les<br />

deux ?<br />

LES EMULSIONS ET DISPERSIONS D'HUILES<br />

L'idée est séduisante et certainement pas nouvelle. Entre les <strong>peintures</strong> à l'huile qui mettent<br />

un temps infini à sécher (siccativer est le terme exact) et les <strong>peintures</strong> à l'eau qui sèchent<br />

parfois trop vite, l'idée de mélanger les deux afin de bénéficier <strong>des</strong> avantages respectifs<br />

daterait du début du XVème siècle. On réalisait déjà <strong>des</strong> émulsions grasses ou maigres,<br />

selon que la part la plus importante était constituée d'eau ou d'huile, en utilisant comme<br />

émulsifiant de la gomme arabique ou de la colle de peau. Il subsiste toutefois un<br />

inconvénient qui réside, compte tenu de la présence de l'huile, dans la nécessité de<br />

continuer à employer <strong>des</strong> siccatifs.<br />

Or dans la formule suivante de peinture <strong>naturelle</strong> qualifiée de « Peinture issue <strong>des</strong><br />

dernières recherches en terme de peinture <strong>naturelle</strong> avec une nouvelle formulation<br />

d'émulsion végétale » :<br />

émulsion d'huiles végétales, cellulose, eau, charges minérales et <strong>naturelle</strong>s, pigments<br />

minéraux, blanc de titane rutile<br />

on ne trouve pas de siccatif ! (pas plus que de conservateur qui est pourtant obligatoire<br />

pour une formulation aqueuse). La seconde formule, d'un autre fabricant :<br />

craie, dispersion en phase aqueuse d'huile de soja, blanc de titane, gomme <strong>naturelle</strong>, 0,1<br />

conservateur en pot « eco-label » européen, « Ange bleu » et <strong>des</strong> labels écologiquement<br />

analogues<br />

n'en contient pas plus. Erreur ou oubli sur les étiquettes ? Certainement pas car ces<br />

<strong>peintures</strong> n'en ont effectivement pas besoin.<br />

Si vous tentez de faire une peinture avec de l'huile de soja émulsionnée et qui plus est sans<br />

ajouter de siccatif vous obtiendrez un film de peinture mou et poisseux car cette huile n'est<br />

que semi-siccative et ne sèche jamais complètement. Pour pouvoir l'utiliser, à condition<br />

que vous acceptiez le risque OGM inhérent à l'huile de soja, il faut la transisomériser et<br />

l'huile ne reste plus vraiment <strong>naturelle</strong>. Alors de quoi s'agit-il ? La réponse n'a pas été<br />

difficile à trouver car il y a encore peu de temps cette dispersion en phase aqueuse d'huile


de soja s'appelait «Alkyde d'huile de soja» !<br />

<strong>Le</strong> terme alkyde vient du néologisme alcool + acid. Schématiquement on part<br />

effectivement d'une huile <strong>naturelle</strong> dont on extrait les aci<strong>des</strong> gras puis on les fait réagir<br />

avec un polyalcool (de la glycérine mais en pratique du propane-1,2,3-triol issu de la<br />

pétrochimie, moins cher et plus disponible que la glycérine végétale) et un polyacide (1,3-<br />

Isobenzofuranedione ou anhydride phtalique générateur de phtalates !). La résine obtenue<br />

diluée dans un solvant lourd donne une peinture glycérophtalique (glycérine+phtalate). En<br />

enrobant cette résine avec divers additifs et en augmentant le Ph il est possible d'obtenir ce<br />

que l'homme de l'art appelle une émulsion alcali soluble modifiée hydrophobiquement. En<br />

français de tous les jours : une peinture alkyde à l'eau.<br />

On est loin de l'huile de départ et manifestement tout aussi loin de ce que le consommateur<br />

traduit <strong>des</strong> compositions annoncées.<br />

Il faut cependant noter que <strong>des</strong> recherches sont en cours sur <strong>des</strong> résines alky<strong>des</strong> végétales<br />

et / ou bio sourcées. Malheureusement les premiers brevets ne datent que de fin 2009 et<br />

les produits ne sont pas encore commercialisés. Dans tous les cas on voit mal comment ces<br />

<strong>peintures</strong> qui existent depuis plusieurs années pourraient bénéficier de procédés non<br />

encore industrialisés. Une remarque au passage, les fabricants et laboratoires qui<br />

travaillent sur ces futures résines continuent à employer le terme d'alkyde et il serait de<br />

bon ton que les fabricants de peinture fassent de même.<br />

Aujourd'hui pour ce qui est en réalité une peinture aux résines alky<strong>des</strong> en dispersion dans<br />

de l'eau, le consommateur se promenant dans les rayons d'une grande surface de bricolage<br />

sera en face d'étiquettes mentionnant <strong>des</strong> «glycéro à l'eau» ou <strong>des</strong> <strong>peintures</strong> à base de<br />

«résine <strong>naturelle</strong>» (ce qui est un non sens car le propre d'une résine est de ne pas être<br />

soluble dans l'eau ce qui permet d'ailleurs de les différencier <strong>des</strong> gommes). Dans les<br />

réseaux spécialisés dans la revente de <strong>peintures</strong> «<strong>naturelle</strong>s», ce même consommateur sera<br />

en face de pots de dispersion en phase aqueuse d'huile de soja ou d'émulsion d'huiles<br />

végétales. De quoi en perdre son latin<br />

UNE VRAI PEINTURE NATURELLE EST CE POSSIBLE ?<br />

Bien sur et certaines sont même parfois proposées par ceux qui produisent quelques uns<br />

<strong>des</strong> exemples que nous venons de citer.<br />

Un badigeon à la chaux est à notre sens une peinture <strong>naturelle</strong> (à condition de ne pas<br />

rajouter un fixateur ou un rétenteur d'eau synthétique), tout comme les <strong>peintures</strong> à la<br />

caséine en poudre (non solubilisées au borax classé comme toxique). Ces <strong>peintures</strong> certes<br />

plus fragiles peuvent être <strong>naturelle</strong>ment mieux protégées et rendues essuyables avec <strong>des</strong><br />

émulsions de cires <strong>naturelle</strong>s (cire d'abeille, de carnauba, candelilla ...) ou un glacis<br />

caséine.<br />

Un authentique blanc gélatineux à la colle de peau conviendra parfaitement à un plafond<br />

peu sujet aux traces de doigts.<br />

Si le consommateur acceptait un temps de séchage un peu plus long, une peinture à l'huile<br />

avec <strong>des</strong> siccatifs non toxiques serait parfaitement réalisable.


QUELQUES REGLES POUR DECODER LES ETIQUETTES DES PEINTURES<br />

«NATURELLES »<br />

1 – Vérifiez tout d'abord que la composition du produit soit clairement indiquée sur<br />

l'emballage.<br />

2 – Essayez de reconnaître les trois éléments principaux de la peinture en se posant les<br />

question suivantes : quel est le liant utilisé, quel est le solvant, et de quelle nature sont les<br />

charges et pigments.<br />

3 – Face à une peinture à l'huile, s'il n'est pas fait mention de siccatifs et si vous trouvez les<br />

termes «émulsion» ou «dispersion» vous avez de fortes chances d'être en présence d'une<br />

peinture dont le liant est une résine de synthèse de type alkyde.<br />

4 – Si votre peinture est à l'eau demandez vous quel est la nature exacte du liant.<br />

Enfin si vous avez un doute vous pouvez toujours faire un tour sur notre blog<br />

http://blog.caseo.fr (1) sur lequel nous publions régulièrement <strong>des</strong> billets sur ce thème.<br />

(1) Caseo est la marque déposée sous laquelle la société iPharos fabrique et commercialise<br />

ses colles et <strong>peintures</strong> <strong>naturelle</strong>s.<br />

Pour nous contacter, mieux nous connaître ou nous faire part de vos commentaires sur ce<br />

document vous pouvez visiter le site de notre société<br />

http://www.<strong>ipharos</strong>.fr<br />

et sa boutique en ligne<br />

http://www.caseo.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!