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vre, après l’achat, par exemple, d’un “jouet” birotor ?”. Il y a en effet là un gisement de pratiquants potentiel énorme, largement sous-exploité ! Les conclusions de leurs études ont été claires et peuvent se résumer en un mot : Ce n’est pas principalement le coût, comme on aurait pu le penser, mais bien la complexité ! En effet, si par le passé les modélistes aspirants acceptaient de “bidouiller” pour mettre leur machine d’apprentissage au point, les habitudes de consommation ont changé, et il faut maintenant proposer des produits “prêts à l’usage”, faciles d’emploi sans connaissance particulière, qui n’engendrent pas de frustration, comme il en existe dans tous les autres loisirs modernes. Ainsi est né le concept de l’”Innovator”. Facile à dire… Mais évidemment moins à mettre en œuvre… Après avoir planché sur le problème, Mr Taya a “accouché” de deux machines un peu différentes, mais constituées autour d’un même “noyau conceptuel”. Nous verrons plus loin ce qui les différentie, voyons d’abord leurs caractères communs… D’abord, ces machines sont livrées complètes, en Combo prêt à l’emploi. Ainsi, les kits d’Innovator ne comprennent pas seulement les mécaniques complètes et assemblées, préréglées, mais aussi la radio, le moteur, le variateur, les batteries, le chargeur, les pales, les servos et le gyro. Cela élimine les problèmes rencontrés par les novices au niveau du choix des accessoires et de leur compatibilité (mais cela rend aussi les utilisateurs captifs du produit et de la marque, ce qui est évidemment un “avantage” pour les équipes marketing !). Cela fera peut être râler quelques modélistes expérimentés... mais ils ne sont pas la principale cible visée, il faut bien le comprendre ! Quoi qu’il en soit, voilà déjà un épineux problème résolu… Il suffit de charger les accus pour pouvoir voler. Bien entendu, comme on pouvait s’y Exclusif ! attendre de la part de ce constructeur réputé, les qualités de vol sont au rendez-vous et Thunder-Tiger affirme haut et fort (et nous avons pu le constater lors de la démonstration allemande) que sa machine est hyper stable, facile piloter et, surtout, sécurisante. C’est en effet le deuxième point mis en avant : les dispositifs de sécurité. Couplant LED et effets sonores, l’Innovator est en effet doté d’un processus empêchant toute fausse manœuvre. Une procédure de sécurité doit être suivie avant le décollage, sinon le moteur et le gyro ne démarrent pas, et de même l’émetteur ne peut pas être éteint avant que la réception ne soit coupée et la batterie retirée. D’autre part, l’hélico “bat de la queue” pour prévenir son pilote qu’il est temps de poser lorsque son accu est presque vide... Car les paramètres de fonctionnement de la machine, comme le nombre de tours L’Innovator sera décliné en deux versions : - Une version acrobatique “3D” à fuselage trainer, dite “EXP”, - Une version à fuselage semi-maquette “MD 530”, plus sage et destinée aux vrais débutants. du moteur, le courant maximal consommé et l’état de la batterie sont contrôlés en permanence (voir plus loin). Autre point de sécurité mis en avant, la fonction auto cut-off : après un certain temps d’immobilisation de la machine, elle s’éteint d’elle-même, évitant ainsi de décharger trop profondément les accus Lipo ce qui, comme vous le savez, les endommagerait. D’ailleurs, ces packs Lipo 3S dédiés sont insérés dans des boîtiers plastique (aérés) dotés d’une électronique contrôlant leur température, mémorisant leur tension et leur temps d’utilisation pour analyse ultérieure tout en gérant leur équilibrage en charge, mais intégrant aussi un numéro d’identification unique sans lequel l’hélico de réagira pas… Vous avez dit rusé ? Pour être en phase avec son époque et les jeunes utilisateurs visés, Innovator est livré avec un logiciel PC de simula- Etre hyper-stable n’empêche pas le MD 530 de voler en translation dans un mouchoir de poche... aussi bien en marche avant qu’en marche arrière ! tion de vol (à priori FMS) et un logiciel permettant d’interagir avec la machine (monitoring des paramètres décrit précédemment, mais aussi réglages divers (courbe de pas, débattements, etc.) tout simplement en branchant l’ordinateur sur l’hélico via une prise USB. Afin de faire vivre une communauté autour de la machine, un site web dédié est d’ores et déjà mis en place (en anglais), et proposera forum de discussions, vidéos, conseils des experts, mise à jour logiciels, sets de réglages évolués, etc. Une notice de montage (à piori inutile !) en images 3D est également accessible en ligne. Tout cela bien sûr pour dépasser le cadre du simple modèle-réduit et se rapprocher du loisir le plus en vogue actuellement : surfer sur internet ! Et toujours pour plaire aux d’jeuns, desaccessoires permettront de “customiser” sa machine. SEPT08 013
SEPT08 014 La mécanique La tête de rotor est principalement en plastique (nylon chargé fibre, à priori) et se base sur le concept éprouvé de celle du Raptor, avec un axe principal de 7 mm de diamètre et des chapes à boules de 4 mm, alors que l’on trouve des roulements et des butées à billes partout où c’est nécessaire . Pas de surprise à ce niveau. Les pièces semblent surdimentionnées, souples et solides, comme les nombreux gadins endurés lors de la journée de présentation en attestent (en sera-t’il de même par temps froid ?). Les démonstrateurs n’avaient d’ailleurs pas de pièces de rechange avec eux, juste un gros tas de packs d’accus pour faire essayer les machines à qui le voulait bien ! L’anticouple est entraîné directement par le moteur via une courroie crantée. Une solution qui offre un bon rendement en gagnant de la place. L’axe rotor est entraîné par un simple étage de réduction (Pignon + couronne à roue libre pour l’autorotation). La mécanique de commande du plateau cyclique est directement inspirée, elle aussi, de celle des Raptor, et élimine les interactions pouvant être rencontrées au niveau des mixages électroniques de type CCPM. Elle a ainsi été dessinée de manière à éviter tout problème en positions extrêmes de pas cyclique ou collectif (le débattement du plateau cyclique peut être maximal même à fond de collectif). Le support batterie est basculant, il évite de devoir retirer la carrosserie pour changer de pack. La connexion de celui-ci se fait automatiquement, tout comme sa fixation. Il faut actionner un verrou pour le libérer. Extrêmement pratique à l’usage ! Etonnant que personne n’y ait pensé avant ! Les servos Spécifiques à l’Innovator, les servomoteurs sont en fait constitués de 2 blocs : - D’un côté un boîtier unique renferme les 3 servos de cyclique longitudinal, de pas collectif et d’anticouple. Leurs amplis sont montés sur un circuit imprimés unique qui porte également le récepteur, le gyro et le variateur électronique (appelé “pont principal” par Thunder- Tiger). De type numérique, ces servos procurent un contrôle précis et puissant de la machine. Thunder-Tiger insiste beaucoup sur leur qualité (et la solidité de leur pignonnerie). - De l’autre, le servo de cyclique latéral, qui est lui solidaire des biellettes de contrôle du cyclique, ce qui rend l’ensemble plus précis et plus léger. L’ICS L’Innovator est le premier hélico RC au monde à intégrer un ICS (Integrated Control System)… C’est quoi cette chose là, me direzvous ? Et bien c’est en quelque sorte un miniordinateur embarqué qui concentre Ci-dessus et ci-contre, le bloc des 3 servos de pas collectif, cyclique longitudinal et anticouple. Celui de cyclique latéral est quand à lui isolé. Le pack d’accu 3S est enfermé dans un boîtier plastique aéré qui comporte un circuit électronique permettant de l’identifier ! Le support, en jaune, est basculant et verouillable, facilitant le changement de pack. toutes les informations en provenance des commandes radio et des capteurs pour assurer un fonctionnement optimal de la machine. Thunder-Tiger parle de “jugement dans l’exécution uniforme des contrôles”. C’est aussi lui qui assure les fonctions liées à la sécurité. Le mini-gyro intégré est équipé du mode “heading lock” et son circuit électronique spécifique permet un contrôle efficace et ultra-rapide du servo d’anticouple (dixit TT). Les démonstrations ont en tous les cas monté que l’hélico pouvait voler en marche arrière à vive allure et restait stable quand il était repoussé en arière à la main... Bluffant ! Un “Governor” contrôlant le nombre de tours moteurs en permanence est aussi intégré d’origine. Les mixages sont évidemment préprogrammés. Ces réglages concernent la courbe de “gaz”, les courbes de pas, le dual-rate et le gain du gyro. Ils peuvent être finement ajustés et changés par l’utilisateur, via un PC comme nous l’avons vu, mais l’ICS assure en plus une auto-calibration du système avant le vol (réglage des neutres…). L’émetteur Très simple, l’émetteur 6 voies livré avec l’Innovator est (bien entendu ?) en 2,4 GHz. Outre les manches, il ne possède aucun dispositif de réglages (en dehors des trims), et seul deux interrupteurs pour enclencher les doubledébattements et l’auto-rotation sont visibles, ainsi qu’un bouton d’écolage, une prise USB au dos… Et un gros bouton marche-arrêt rouge qu’on ne peut pas louper ! Les techniciens de Thunder-Tiger m’ont affirmé que le dispositif d’écolage serait compatible avec toutes les grandes marques de radio, La tête de rotor, principalement en plastique, semble surdimensionnée. Elle reprend les grands principes de celle des Raptor. Les pales carbone visibles ici seront une option. mais je n’ai pas bien compris comment. Toujours est-il que Thunder-Tiger va développer des modules HF 2,4 GHz spécifiques pour les radios Futaba, JR et Sanwa afin qu’elles puissent être compatibles avec l’ICS embarqué dans l’Innovator. Il doit y avoir un lien ;o)… Toujours est-il que l’émetteur livré est aussi doté d’un dispositif de “binding” permettant son appariement avec le récepteur de l’hélico, mais aussi, comme je le disais plus haut, d’un dispositif empêchant de le couper tant que la réception est sous tension, ce qui évite que l’hélico ne puisse être mis en route par erreur en cas de brouillage (déjà peu probable en 2,4 Ghz malgré tout). Cela implique donc une liaison bi-directionnelle, ce qui n’est pas surprenant outre mesure en 2,4 GHz. Il dispose aussi d’un bouton limitant sa puissance d’émission avant de voler, afin de tester la portée… Peut-être est-ce ce bouton qu’il faudra maintenir enfoncé durant le vol pour répondre aux exigences de la réglementation française ? (je précise : c’est une remarque ironique !). La présentation de l’Innovator à Augsburg (lieu choisi du fait de sa proximité avec l’établissement de l’importateur Thunder-Tiger allemand) a
Page 1: SEPT08 012 Laurent Michelet INNOVAT

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