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Mai 2009<br />

E d i t o<br />

Numéro<br />

ALÉO CiRQue<br />

2<br />

Le journal <strong>du</strong> jumelage <strong>du</strong> Cirque Théâtre d’Elbeuf et <strong>du</strong> collège <strong>du</strong> Mont Vallot<br />

Avec le mois de mai arrive ALÉO<br />

CIRQUE…<br />

Cette fois-ci, ALÉO CIRQUE a été<br />

imaginé et réalisé par une équipe<br />

composée des élèves de la classe<br />

de 4ème 4 et des <strong>en</strong>seignants<br />

<strong>du</strong> collège Mont Vallot d’Elbeuf,<br />

accompagnés par le Cirque Théâtre<br />

d’Elbeuf et <strong>Globules</strong>. Un projet<br />

culturel et artistique qui donne<br />

s<strong>en</strong>s au temps, avec son travail<br />

<strong>en</strong> ateliers d’expression écrite et<br />

graphique et ses reportages.<br />

Cette édition est aussi le témoin<br />

d’un travail d’écriture exigeant<br />

autour d’un spectacle fort :<br />

« Amour à mère ». Nous avons<br />

pris le temps de découvrir cette<br />

œuvre, d’explorer les différ<strong>en</strong>ts<br />

chemins vers lesquels son auteur<br />

nous a emm<strong>en</strong>é. Ce travail sur la<br />

figure maternelle nous a permis<br />

de dépasser l’indivi<strong>du</strong> pour aller<br />

vers l’universel. S’initier, écrire et<br />

transmettre ce que l’on p<strong>en</strong>se,<br />

ce que l’on ress<strong>en</strong>t et ce que<br />

l’on appr<strong>en</strong>d. En faire un journal<br />

que vous puissiez avoir <strong>en</strong> main,<br />

pour le lire et pour faire mémoire.<br />

ALÉO CIRQUE est « un objet <strong>en</strong><br />

mouvem<strong>en</strong>t » qui donne au lecteur<br />

une multiplicité d‘approches,<br />

l’incite à « découvrir les élèves<br />

d’une manière différ<strong>en</strong>te à travers<br />

un spectacle émouvant », dans « un<br />

travail qui n’est pas noté, où l’on écrit<br />

pour un vrai destinataire ». Et puis,<br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre les élèves qui ont participé<br />

à l’av<strong>en</strong>ture dire « l’écriture, c’est<br />

joli … » fait « chaud au cœur ». Pour<br />

conclure, parole aux élèves qui ont<br />

participé au comité de rédaction :<br />

« Dans ce journal, nous avons pu<br />

donner nos impressions par nos<br />

textes et dessins. Grâce à cette<br />

expéri<strong>en</strong>ce, nous ressortons riches<br />

<strong>en</strong> connaissances, avec une autre<br />

image <strong>du</strong> cirque …»<br />

Il semble que ce « journal » a<br />

sa place dans la vie <strong>du</strong> collège,<br />

comme dans la tête des élèves et<br />

de l’<strong>en</strong>semble des part<strong>en</strong>aires qui<br />

les ont accompagnés.<br />

ALÉO CIRQUE suit sa route…<br />

Christine Ternat<br />

& Anne-Flore de Guy<strong>en</strong>ro<br />

«Cirque : <strong>en</strong>droit où les chevaux, poneys et les éléphants sont autorisés à voir<br />

des hommes, des femmes et des <strong>en</strong>fants se con<strong>du</strong>ire comme des idiots. »<br />

Ambrose Bierce<br />

Basti<strong>en</strong> Roussel


p.2<br />

R e portag e<br />

Tous les secrets<br />

d’un chapiteau<br />

Nous avons visité le chapiteau de la compagnie « Cirque Trottola », situé sur le champ de foire<br />

d’Elbeuf. Sébasti<strong>en</strong> Belliard, régisseur général au Cirque Théâtre, nous a expliqué comm<strong>en</strong>t on<br />

dresse un chapiteau tout <strong>en</strong> respectant les règles de sécurité.<br />

De quoi est fait un chapiteau et<br />

comm<strong>en</strong>t est-il monté ?<br />

On comm<strong>en</strong>ce par tracer au sol l’espace qu’il<br />

va pr<strong>en</strong>dre, c’est “le traçage” qui représ<strong>en</strong>te<br />

la forme <strong>du</strong> chapiteau. Ensuite, on trace avec<br />

une bombe de peinture et un décamètre,<br />

différ<strong>en</strong>ts points pour l’installer. Puis on utilise<br />

des pinces, sorte de gros clous métalliques<br />

qui ont le même rôle qu’une sardine de t<strong>en</strong>te,<br />

que l’on <strong>en</strong>fonce soit avec un compresseur de<br />

chantier soit avec un marteau piqueur et une<br />

cloche.<br />

Une fois que le tour de<br />

pince est fait, on installe<br />

les mâts de reprise au<br />

sol pour pouvoir lever<br />

le mât c<strong>en</strong>tral. Après,<br />

on installe le castillage<br />

constitué des pinces<br />

métalliques qui vont<br />

aider à la levée de<br />

deux mâts avec un<br />

câble de levage. Pour<br />

ce chapiteau, elles<br />

mesur<strong>en</strong>t 1m20 de<br />

hauteur, on a eu besoin<br />

de 2 ou 3 pinces.<br />

Certaines peuv<strong>en</strong>t aller<br />

jusqu’à 1m80.<br />

Un câble appelé l’inter<br />

Célia Bernard<br />

forain permet de faire<br />

la liaison <strong>en</strong>tre les deux mâts. Avec un tirefort,<br />

on lève les mâts à la verticale. On lève<br />

la coupole (la structure métallique qui porte le<br />

toit <strong>du</strong> chapiteau) sur laquelle on dresse une<br />

bage de toit. Ensuite on lace les deux côtés de<br />

la toile avec une lassure.<br />

Pour finir, on donne une stabilité à l’<strong>en</strong>semble<br />

par une t<strong>en</strong>sion avec des sangles de poteaux<br />

de tour. Les techniques de montage des<br />

chapiteaux sont similaires à celles utilisées<br />

pour la voile et dans le milieu maritime. On<br />

utilise des termes communs.<br />

La visite <strong>du</strong> Cirque Théâtre <strong>en</strong> dessins...<br />

Simon Longlet<br />

A l’intérieur <strong>du</strong> chapiteau on installe une<br />

structure métallique pour mettre de l’éclairage<br />

ainsi que la piste de cirque.<br />

Est-ce que pour monter un chapiteau il<br />

faut de l’air pour le gonfler, comme une<br />

sorte de montgolfière ?<br />

Non, nous utilisons de l’air pour le chauffage<br />

quand on veut réchauffer le chapiteau ou<br />

quand on veut le rafraîchir <strong>en</strong> mettant de la<br />

glace dans la gaine.<br />

Combi<strong>en</strong> de temps faut-il pour monter<br />

un chapiteau ?<br />

Pour ce chapiteau qui est celui de la<br />

Compagnie Trottola (compagnie de la Drôme),<br />

nous avons eu besoin de 8 heures pour<br />

monter tout le bâtim<strong>en</strong>t, plus une journée pour<br />

l’aménagem<strong>en</strong>t intérieur.<br />

Combi<strong>en</strong> de personnes sont<br />

nécessaires pour monter un<br />

chapiteau et qui sont ces personnes ?<br />

Dix personnes ont monté ce chapiteau : 6<br />

technici<strong>en</strong>s <strong>du</strong> spectacle et 4 artistes de<br />

la compagnie qui font un peu de tout : ils<br />

con<strong>du</strong>is<strong>en</strong>t, ils mont<strong>en</strong>t les chapiteaux, les<br />

mâts métalliques, les poteaux de tour, etc.… Ils<br />

sont polyval<strong>en</strong>ts, dans la journée, ils mont<strong>en</strong>t<br />

un chapiteau et le soir ils jou<strong>en</strong>t sur scène.<br />

Warr<strong>en</strong> Preira


Est-ce que vous utilisez<br />

l’espace situé sous les<br />

gradins, pour <strong>en</strong> faire des<br />

coulisses par exemple ou<br />

pour autre chose ?<br />

Normalem<strong>en</strong>t sous les gradins,<br />

il est strictem<strong>en</strong>t interdit de<br />

stocker quoique ce soit. Pour<br />

des raisons de sécurité la<br />

réglem<strong>en</strong>tation l’interdit. Les<br />

coulisses sont généralem<strong>en</strong>t à<br />

l’opposée de l’<strong>en</strong>trée. Il arrive<br />

exceptionnellem<strong>en</strong>t qu’on y<br />

trouve les loges.<br />

Pourquoi un spectacle de<br />

cirque ne se fait-il pas <strong>en</strong><br />

extérieur ?<br />

C’est un choix artistique de<br />

travailler et créer un spectacle<br />

sous un chapiteau ou <strong>en</strong> plein<br />

air. Là, la compagnie a choisi<br />

le chapiteau. Cela correspond<br />

aussi à un certain esprit car<br />

le chapiteau fait partie <strong>du</strong><br />

campem<strong>en</strong>t constitué aussi<br />

de caravanes dans lesquelles<br />

viv<strong>en</strong>t les membres de la compagnie.<br />

Quand elles sont proches <strong>du</strong> chapiteau,<br />

comme c’est le cas ici, on dit que c’est une<br />

implantation traditionnelle.<br />

Comm<strong>en</strong>t éclairez-vous le chapiteau ?<br />

Les jeux de lumière vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’un projecteur<br />

alim<strong>en</strong>té par <strong>du</strong> 220 volts, branché à un<br />

gradateur qui permet de le régler. Il est relié<br />

à un ordinateur, un jeu d’orgue, qui pilote la<br />

lumière. Ce dernier peut être manuel, ou à<br />

mémoire avec une programmation.<br />

Quel est le nom exact de votre métier<br />

et quel est votre travail ?<br />

Je suis régisseur général <strong>du</strong> spectacle<br />

vivant et mon travail consiste, avant<br />

l’arrivée de la compagnie, à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />

compte toutes les demandes techniques<br />

qu’elle formule pour le chapiteau, pour<br />

le spectacle et pour la vie quotidi<strong>en</strong>ne :<br />

"<br />

"<br />

l’eau, les sanitaires, poubelles, etc…<br />

Quand on accueille une compagnie, elle nous<br />

<strong>en</strong>voie une fiche technique qui nous indique<br />

tout ce dont elle a besoin pour accueillir<br />

correctem<strong>en</strong>t le spectacle, que ce soit sous<br />

chapiteau ou dans une salle. La compagnie<br />

a fourni le plan d’implantation (dessin <strong>du</strong><br />

chapiteau vu <strong>du</strong> dessus).<br />

Est-ce qu’un chapiteau est bi<strong>en</strong><br />

sécurisé ?<br />

Un registre de sécurité, transmis à la Préfecture,<br />

est indisp<strong>en</strong>sable pour avoir l’autorisation de<br />

faire <strong>en</strong>trer <strong>du</strong> public sous le chapiteau. Il doit<br />

être référ<strong>en</strong>cé et homologué. On <strong>en</strong>voie aux<br />

autorités le plan d’implantation <strong>du</strong> chapiteau<br />

et <strong>du</strong> campem<strong>en</strong>t ainsi qu’un planning. Tous<br />

ces docum<strong>en</strong>ts sont nécessaires pour que les<br />

pompiers puiss<strong>en</strong>t circuler facilem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas<br />

d’inc<strong>en</strong>die ou de problème.<br />

Il doit y avoir des extincteurs contre l’inc<strong>en</strong>die<br />

un peu partout sous le chapiteau et l’on doit<br />

Anis Taourchi Joris Noubissié<br />

égalem<strong>en</strong>t faire des tests selon les zones<br />

où l’on monte les chapiteaux pour voir la<br />

qualité <strong>du</strong> sol et la résistance <strong>du</strong> chapiteau<br />

<strong>en</strong> cas de fortes intempéries et de v<strong>en</strong>t<br />

viol<strong>en</strong>t… Un agrém<strong>en</strong>t doit être délivré. Le<br />

directeur technique recueille l’<strong>en</strong>semble des<br />

informations générales et le régisseur constitue<br />

le dossier. Il doit être bouclé 4 semaines avant<br />

l’ouverture des portes au public mais ici, nous<br />

nous donnons comme objectif de le terminer<br />

un mois avant l’arrivé de la compagnie.<br />

Un atmogramme (bulletin météorologique)<br />

<strong>en</strong>voyé chaque jour par Météo France<br />

donne les conditions météorologiques. En<br />

cas de risque de tempête, nous recevons un<br />

bulletin d’alerte et nous pr<strong>en</strong>ons les mesures<br />

nécessaires pour sécuriser le chapiteau et le<br />

public.<br />

Questions préparées par Alban Beauverger, Rahamata<br />

Dansoko, Manon Fontaine, Harouna N’Diaye, Jordan<br />

Noubisse - Propos recueillis par les élèves de la classe<br />

de 4ème 4<br />

Saïd Kaïm<br />

p.3


p.4<br />

Notre Critique<br />

<strong>du</strong> spectacle<br />

Au début, on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d une<br />

voix qui chante un refrain<br />

<strong>en</strong> espagnol.<br />

Sur scène, une « petite<br />

maison » mo<strong>du</strong>lable se<br />

plie et se déplie. Une<br />

seule comédi<strong>en</strong>ne porte<br />

des masques pour jouer<br />

plusieurs personnages.<br />

Elle raconte son <strong>en</strong>fance<br />

et sa vie après la mort de<br />

sa mère. Elle joue avec<br />

le décor. La maison est<br />

faite de tiroirs, d’escaliers,<br />

de portes qu’elle ouvre<br />

et referme…. Des robes<br />

sur des cintres au travers<br />

desquels elle passe…Les<br />

lumières sont accordées à<br />

son jeu de scène… Et il y<br />

a beaucoup de musique :<br />

de la musique douce, de<br />

la musique pour danser et<br />

une boîte à musique…<br />

Leonor veut dire que sans<br />

sa mère elle ne saurait<br />

pas tout ce qu’elle sait,<br />

qu’elle lui manque et<br />

qu’elle voudrait lui dire<br />

« je t’aime ». Elle veut dire<br />

au public comm<strong>en</strong>t on vit<br />

après la mort de sa mère,<br />

et que sans notre mère<br />

nous ne sommes ri<strong>en</strong>. On<br />

est un peu per<strong>du</strong>.<br />

C’est un spectacle<br />

« au-dessus <strong>du</strong> réel »,<br />

on le sait mais on y croit<br />

quand même. Léonor<br />

aime communiquer avec<br />

le public, elle nous fait<br />

participer : nous lever, dire<br />

bonjour, dire au revoir…<br />

Amateurs de fou rire, nous<br />

vous recommandons<br />

ce spectacle car c’est<br />

une artiste vraim<strong>en</strong>t<br />

tal<strong>en</strong>tueuse.<br />

Amour à mère<br />

Amour amer<br />

Amour à mer<br />

D o s sie r<br />

Interview d’une artiste aux 1000 visages<br />

L’« amour à<br />

mère » à la<br />

sauce Canales<br />

Nous avons interviewé Léonor Canales à la fin d’une<br />

représ<strong>en</strong>tation de son spectacle « Amour à mère ». Elle joue seule<br />

sur scène plusieurs personnages comme celui de sa mère qui<br />

a mille visages. Elle danse, elle chante, elle est pleine de vie. Ce<br />

petit bout de femme déborde de vie, d’imagination et de vitalité, et nous a surpris<br />

tout au long <strong>du</strong> spectacle. Après une performance d’une heure, elle a toujours<br />

suffisamm<strong>en</strong>t d’énergie pour répondre à nos questions.<br />

De l’idée de départ à la<br />

représ<strong>en</strong>tation sur scène,<br />

combi<strong>en</strong> de temps vous<br />

a-t-il fallu pour créer ce<br />

spectacle ?<br />

Leonor Canales : beaucoup de<br />

temps. La première fois que j’<strong>en</strong><br />

ai eu l’idée c’était <strong>en</strong> avril 2003. A<br />

partir de ce mom<strong>en</strong>t-là, il m’a fallu<br />

3 ans. Mais je n’ai pas fait que cela.<br />

Il y a eu un temps de pro<strong>du</strong>ction,<br />

des ateliers, des <strong>en</strong>quêtes. Je me<br />

suis nourrie de ce que beaucoup<br />

de femmes ont pu me dire. Et puis,<br />

il y a beaucoup de choses qui sont<br />

bricolées. Je pars d’abord d’un<br />

désir, d’un questionnem<strong>en</strong>t et<br />

après je cherche.<br />

Pourquoi le thème de la<br />

mère ?<br />

Leonor Canales : sûrem<strong>en</strong>t parce<br />

que j’avais des choses à régler<br />

avec elle. Elle m’a laissé plein de<br />

choses <strong>en</strong> moi et j’avais besoin<br />

d’<strong>en</strong> parler…<br />

Cynthia Laquerrière<br />

Pourquoi avez-vous choisi de<br />

parler de la relation mère-fille<br />

et pas celle de père-fils ?<br />

Leonor Canales : il est où le père<br />

dans le spectacle ? Il doit y avoir<br />

un déséquilibre, si la mère est si<br />

prés<strong>en</strong>te c’est peut-être que le<br />

père ne l’est pas. Pour répondre je<br />

serai obligée de r<strong>en</strong>trer dans des<br />

choses très personnelles que je<br />

suis peut-être <strong>en</strong> train de régler.<br />

Est-ce que vous avez inv<strong>en</strong>té<br />

l’histoire ou est-ce que elle a<br />

vraim<strong>en</strong>t eu lieu ?<br />

Leonor Canales : ce n’est pas<br />

une biographie. Des choses sont<br />

déformées, transposées. Un<br />

artiste voit des choses, il vit et<br />

après il les transforme. Je dis que<br />

tout est vrai car si ce n’est pas vrai<br />

sur scène c’est difficile de le jouer.<br />

Je le vis, je me laisse porter par<br />

tous les souv<strong>en</strong>irs, par les histoires<br />

des autres femmes. Je suis seule<br />

sur scène mais c’est comme s’il y<br />

avait plein de fantômes avec moi.<br />

Le spectacle <strong>du</strong>re plus d’une<br />

heure, comm<strong>en</strong>t faites-vous<br />

pour passer d’un personnage<br />

à l’autre ?<br />

Leonor Canales : c’est un travail,<br />

une performance. Mon travail se<br />

fait dans la rapidité et c’est une<br />

habitude pour moi.<br />

Pourquoi avez-vous choisi<br />

d’utiliser différ<strong>en</strong>tes<br />

techniques d’expression ?<br />

Leonor Canales : pour la surprise,<br />

parce que j’aime ça et que je ne<br />

sais pas trop choisir… ça me<br />

paraît juste pour exprimer les<br />

différ<strong>en</strong>tes facettes de la mère.<br />

J’aime chercher des langages.<br />

Comm<strong>en</strong>t avez-vous eu l’idée<br />

de fabriquer des masques<br />

avec des matériaux aussi<br />

différ<strong>en</strong>ts et par exemple<br />

avec un souti<strong>en</strong>-gorge ?<br />

Leonor Canales : je bricole, j’aime<br />

bi<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dre tout ce que je trouve,<br />

je n’aime pas jeter, je garde tout, je<br />

suis comme ma mère. Mon univers<br />

et mon langage sont un peu bruts.<br />

Je récupère beaucoup de choses<br />

pour travailler et j’ai aussi utilisé<br />

des objets qui apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à<br />

mes filles, des poupées…<br />

La maison qui se transforme,<br />

le décor qui bouge, est-ce que<br />

c’est difficile pour vous ?<br />

Leonor Canales : C’est une<br />

chorégraphie qui se met <strong>en</strong> place<br />

progressivem<strong>en</strong>t. Maint<strong>en</strong>ant ça<br />

va. Parfois, je ne suis pas dans le<br />

tempo. C’est la danse, le corps, la<br />

musique et vous <strong>en</strong> même temps.<br />

Etes-vous la même personne<br />

sur scène qu’<strong>en</strong> dehors,<br />

êtes-vous un peu toutes ces<br />

personnes ?<br />

Leonor Canales : oui je suis<br />

tout ça. On n’est pas une seule<br />

personne à la fois. J’essaie d’être<br />

moi-même sur scène mais surtout<br />

dans la vie extérieure. Je ne m<strong>en</strong>s<br />

pas car si je m<strong>en</strong>s, je ne suis pas<br />

juste.<br />

Quand vous faites réagir le<br />

public, est-ce difficile ?<br />

Leonor Canales : avec vous<br />

et les plus petits c’est difficile


car vous êtes <strong>en</strong> résistance.<br />

Vous faites les fiers devant vos<br />

copains. C’est plus facile avec<br />

des a<strong>du</strong>ltes. Parfois j’ai plus de<br />

difficultés que d’autres. Vous<br />

les jeunes, vous êtes soit <strong>en</strong><br />

résistance, soit vous y allez<br />

à fond. Mais <strong>en</strong> général ça se<br />

passe bi<strong>en</strong>, il y a un dialogue<br />

très charnel.<br />

Comm<strong>en</strong>t faites-vous pour<br />

éliminer le stress avant de<br />

r<strong>en</strong>trer sur scène ?<br />

Leonor Canales : je suis toujours<br />

là deux heures avant, je pr<strong>en</strong>ds<br />

mon temps pour me maquiller,<br />

Je ne fais jamais ri<strong>en</strong> de pareil<br />

avant de r<strong>en</strong>trer sur scène.<br />

Que ress<strong>en</strong>tez-vous<br />

quand le spectacle est fini ?<br />

Leonor Canales : ça dép<strong>en</strong>d.<br />

Parfois je suis apaisée, parfois<br />

émue, d’autres fois fatiguée,<br />

énervée parce que je n’ai pas<br />

réussi à faire ce que je voulais<br />

faire. Aujourd’hui c’était bi<strong>en</strong>, il y<br />

avait un bon dialogue avec vous.<br />

Est-ce que cela a été<br />

difficile de vous révéler <strong>en</strong><br />

tant qu’artiste ?<br />

Leonor Canales : depuis toute<br />

petite je voulais m’exprimer,<br />

être regardée, être dans la<br />

danse, dans l’expression.<br />

Cela ne fait pas si longtemps<br />

que je me définis <strong>en</strong> tant<br />

qu’artiste. Mon objectif c’est<br />

ça et j’<strong>en</strong> suis fière. Je préfère<br />

me dire que je suis une artiste<br />

plutôt qu’une comédi<strong>en</strong>ne.<br />

Cela a été difficile, ce n’est<br />

pas évid<strong>en</strong>t mais j’y arrive.<br />

Questions préparées par Mouloud<br />

Boujakhrout, Anthony Dufour, Julie<br />

Ferey, Dylan Hazet, Cynthia Laquerrière<br />

- Propos recueillis par les élèves de la<br />

classe de 4ème 4<br />

É c r i t s<br />

Le livre de notre mère…<br />

Maman de notre <strong>en</strong>fance, toi qui nous câlines t<strong>en</strong>drem<strong>en</strong>t dans le canapé ottoman chocolat à jamais.<br />

A jamais, ta main verte pour les veloutés de légumes dont le bouquet embaume la maisonnée. A<br />

jamais, les lias et les camélias qui <strong>en</strong>vahiss<strong>en</strong>t ton tablier, mon rêve d’ouvrir le tiroir secret où tu gardes<br />

jalousem<strong>en</strong>t les souv<strong>en</strong>irs précieux de ma vie : d<strong>en</strong>ts de lait <strong>en</strong>chevêtrées dans ma première mèche de<br />

cheveux. Toi, qui crées des pyramides fruitées aux mille couleurs que j’aime tant. Maman parfumée au<br />

patchouli qui m’<strong>en</strong>ivre. Maman, vois-tu que je t’aime…<br />

Acrostiche<br />

Y a-t-il une lumière qui brille plus que toi ?<br />

Emerveillée par tes mots, je reste sans voix.<br />

Mon idéal se fait à travers toi.<br />

A mon altitude tu te déploies.<br />

Léna<br />

J’aime quand…<br />

J’aime quand ma mère fait des chischis.<br />

J’aime quand ma mère fait <strong>du</strong> catch avec le chi<strong>en</strong>.<br />

Je n’aime pas quand ma mère danse la tektonic,<br />

c’est la honte, heureusem<strong>en</strong>t qu’on ne voit pas<br />

que je suis rouge parce que je suis noire.<br />

Je n’aime pas quand ma mère tombe par terre.<br />

Je n’aime pas quand ma mère met des mini-jupes.<br />

Je n’aime pas quand ma mère se déguise <strong>en</strong><br />

Superwoman à Hallowe<strong>en</strong>.<br />

Je n’aime pas embrasser la mère de Georges,<br />

elle pique !<br />

J’aime quand ma mère fait la cuisine, ça s<strong>en</strong>t<br />

vraim<strong>en</strong>t meilleur que lorsque c’est mon père.<br />

J’aime quand ma mère se tait.<br />

Faudrait que je téléphone à ma mère.<br />

Je n’aime pas voir ma mère <strong>en</strong> galère<br />

à cause <strong>du</strong> Karcher.<br />

Portrait chinois<br />

Si tu étais un astre, tu serais une étoile<br />

filante qui exauce tous mes vœux<br />

ou un soleil qui brille à mon éveil<br />

ou <strong>en</strong>core la voie lactée qui guide mes pas.<br />

Si tu étais une fleur, tu serais une rose pour<br />

ta douceur et ton mordant.<br />

Si tu étais un v<strong>en</strong>t, tu serais le mistral car<br />

sans toi je n'avance pas.<br />

Si tu étais un animal, tu serais un chi<strong>en</strong> pour<br />

ton répondant.<br />

Si tu étais un paysage, tu serais la mer pour<br />

ton att<strong>en</strong>drissante générosité.<br />

Si tu étais un mot, tu serais bonté car tu me<br />

donnes ton amour sans compter.<br />

Si tu étais une habitude, tu serais un sourire,<br />

celui que je devine dans l'obscurité.<br />

Si tu étais une mélodie, tu serais<br />

symphonie pour chaque note<br />

gravée sur la partition de ma vie.<br />

Si tu étais une pierre précieuse tu serais un<br />

diamant inestimable.<br />

Si tu étais un élém<strong>en</strong>t, tu serais l'air car<br />

sans toi je meurs.<br />

Anthony, Di<strong>en</strong>aba, Dylan, Elisabeth,<br />

Léna<br />

Maman alphabétique<br />

Proverbes<br />

Ta mère veille sur toi<br />

Garde ta merveille pour toi.<br />

Di<strong>en</strong>aba<br />

Poèmes<br />

«L’étoile qui m’éclaire»<br />

« De tes yeux, je suis le reflet<br />

Je brille <strong>en</strong> toi je dois l’avouer<br />

Chaque rime que je te dédie<br />

Représ<strong>en</strong>te chaque peine que tu as guéri<br />

Tu es l’étoile qui m’éclaire<br />

Quand mon être se perd<br />

Toi qui es reine de mes ouvrages<br />

De mon horizon tu es le mirage »<br />

Léna<br />

«Lumière maternelle»<br />

Sois pour ta mère<br />

Ce que la pluie est au<br />

désert,<br />

Ce que l’or est à la<br />

misère.<br />

Léna<br />

Le décalogue maternel<br />

Je suis ta mère qui t'a aimé, qui t'aime et qui t'aimera<br />

jusqu'à ce que ma flamme s'éteigne.<br />

Tu devras toujours chérir ceux qui te font avancer et haïr ceux<br />

qui te font reculer.<br />

Tu ne jugeras ni ne critiqueras ton prochain, <strong>en</strong>core moins ta<br />

mère car ce qu'elle fera sera ess<strong>en</strong>tiel pour ton av<strong>en</strong>ir<br />

et ta réussite.<br />

Tu ne prononceras pas de mots grossiers ou d'injures, tu<br />

n'utiliseras pas la viol<strong>en</strong>ce car le respect est la clé <strong>du</strong> bonheur.<br />

Tu rangeras ta chambre et seras ordonné.<br />

Tu t'instruiras chaque fois que tu le pourras et seras sérieux à<br />

l'école car les chemins se multipli<strong>en</strong>t dans la quête <strong>du</strong> savoir.<br />

Tu ne voleras pas et tu seras honnête,<br />

Sois pour moi ce que tu voudrais que je sois pour toi.<br />

Tu ne saliras pas le nom de notre famille.<br />

Ecoute les voix sages des a<strong>du</strong>ltes qui te guideront<br />

vers la réussite.<br />

Tu ne r<strong>en</strong>ieras pas tes racines et ne t'éloigneras pas<br />

de ce qui t'a fait grandir.<br />

« Je connais une lumière qui brille, qui sourit et qui m’apporte<br />

<strong>du</strong> bonheur. Cette lumière qui me suit dans mon cœur et<br />

qui m’accompagne dans mes décisions. Certains diront<br />

que la perfection n’existe pas mais moi je la connais.<br />

Joyeuse, fragile et émotive, fâchée, fatiguée, débordée.<br />

Quelques mots, quelques phrases insuffisantes pour décrire<br />

cette part de bonheur qui fait que la vie n’est que joie »<br />

Di<strong>en</strong>aba<br />

Mots valises<br />

Mamaniaque : maman atteinte de manies de rangem<strong>en</strong>t<br />

(Elisabeth).<br />

Mamanchot : maman auprès de qui on peut avoir froid.<br />

(Anthony)<br />

Mamanchon : maman auprès de qui on peut se réchauffer.<br />

Avec bonheur, caliner doucem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> famille, grâce harmonieusem<strong>en</strong>t inspirée, joyeuse kyrielle luisante,<br />

maman nous offre paisiblem<strong>en</strong>t quelques rayons solaires, taquinerie unique, vivant warning xénophile,<br />

yole z<strong>en</strong>.<br />

Anthony, Di<strong>en</strong>aba,Dylan, Elisabeth, Léna<br />

p.5


p.6<br />

R e portag e s<br />

De la technique<br />

et de la magie<br />

David Ferré<br />

Qu’est-ce qu’un film d’animation ?<br />

David Ferré : c’est un film tourné image par<br />

image, avec 24 images par seconde pour une<br />

pellicule (ou 25 images par seconde pour une<br />

vidéo), soit 1441 images par minute.<br />

Comm<strong>en</strong>t vous organisez-vous<br />

et quelles sont les étapes de<br />

construction ?<br />

David Ferré : je suis d’abord v<strong>en</strong>u plusieurs<br />

fois à l’école Mouchel pour r<strong>en</strong>contrer la classe<br />

de CM2 et leur montrer des films d’animation<br />

qu’ils n’ont pas l’habitude de regarder. Je leur<br />

ai montré qu’ils pouvai<strong>en</strong>t réaliser d’autres<br />

films que les films habituels pour <strong>en</strong>fants.<br />

On peut tout animer image par image, tout<br />

ce qu’on veut, il faut seulem<strong>en</strong>t qu’il y ait un<br />

s<strong>en</strong>s. Je leur ai montré plein de choses et ça<br />

leur a donné plein d’idées. Je leur ai dit qu’il<br />

ne faut pas être timide et oser.<br />

Après nous avons eu deux séances d’écriture<br />

de scénario et nous avons fait le story-board<br />

qui repr<strong>en</strong>d sous forme de dessins tous<br />

Les reporters d’Aléo Cirque ont<br />

r<strong>en</strong>contré David Ferré et les élèves de<br />

CM2 de l’école Mouchel ainsi que ceux<br />

de 6ème SEGPA <strong>du</strong> Collège Mont Vallot<br />

qui réalis<strong>en</strong>t un film d’animation sur le<br />

thème <strong>du</strong> cirque.<br />

David Ferré, réalisateur, répond à nos<br />

questions sur son métier et sur la<br />

construction d’un film d’animation. Les<br />

élèves nous expliqu<strong>en</strong>t, quant à eux,<br />

leur rôle et leur participation à ce film.<br />

les plans et actions précises qui vont être<br />

tournées dans le film.<br />

Ensuite il faut faire les décors. Je vais m’inspirer<br />

de ce que les élèves font comme croquis,<br />

certains élèves réaliseront les décors p<strong>en</strong>dant<br />

que les autres tourneront les scènes.<br />

Quelle est votre rôle sur ce projet ?<br />

David Ferré : moi je connais le métier alors<br />

j’essaie de leur donner l’<strong>en</strong>vie de faire un film et<br />

de ne pas lâcher l’idée. Je suis un réalisateur,<br />

pas un professeur ni un animateur. On peut<br />

dire que je suis le maître <strong>du</strong> jeu, qui connaît<br />

la technique. Je suis le garant mais je ne suis<br />

pas le seul réalisateur car les <strong>en</strong>fants réalis<strong>en</strong>t<br />

eux aussi le film. J’ai <strong>en</strong>vie de quelque chose<br />

de magique, on va tourner dans le merveilleux<br />

grâce à cette technique, grâce à la règle <strong>du</strong><br />

jeu que j’ai donné.<br />

Dans quel lieu tournez – vous le film ?<br />

David Ferré : le film est tourné au cirque<br />

théâtre situé <strong>en</strong> face <strong>du</strong> champ de foire.<br />

C’est mieux d’emm<strong>en</strong>er tout le matériel sur<br />

Jordan Nowez<br />

place et, si possible, les élèves pour qu’ils se<br />

retrouv<strong>en</strong>t dans un autre univers et qu’ils s’<strong>en</strong><br />

imprègn<strong>en</strong>t.<br />

Quel est le sujet <strong>du</strong> film ?<br />

Les élèves : le Cirque-Théâtre est le sujet<br />

principal, c’est l’histoire d’une petite fille qui<br />

va au cirque avec sa mère et qui regarde<br />

un spectacle qui l’<strong>en</strong>nuie. Elle sort et trouve<br />

un carnet de croquis sur lequel elle dessine<br />

des scènes <strong>du</strong> spectacle qu’elle aurait voulu<br />

regarder.<br />

Le cirque qu’elle dessine se réalise <strong>en</strong> vrai et<br />

quand elle retrouve sa mère, elle lui dit qu’elle<br />

a manqué un superbe spectacle.<br />

Savez - vous comm<strong>en</strong>t ce film va<br />

s‘appeler ?<br />

Les élèves : Crokicirkus<br />

Combi<strong>en</strong> de temps va-t-il <strong>du</strong>rer ?<br />

Les élèves : il va <strong>du</strong>rer 10 minutes avec le<br />

générique.<br />

Louise Milliard


Qui sont les auteurs <strong>du</strong> scénario ?<br />

Les élèves : ce sont les élèves de CM2 de<br />

l’école Mouchel et les 6ème SEGPA <strong>du</strong> collège<br />

qui ont inv<strong>en</strong>té toute l’histoire. David nous a<br />

donné le thème de départ et nous devions<br />

inv<strong>en</strong>ter l’histoire.<br />

Est-ce que vous vous êtes inspiré de la<br />

réalité pour écrire le scénario ?<br />

Les élèves : non, c’est une fiction, c’est-àdire<br />

une image, une histoire inv<strong>en</strong>tée.<br />

Quel est votre rôle dans le projet ?<br />

Les élèves : on écrit, on dessine, on décore<br />

et on joue des rôles : clowns, trapézistes,<br />

Monsieur Loyal, les animaux, etc. En fait, nous<br />

jouons presque tout ce qu’il y a dans le cirque<br />

et nous porterons des masques.<br />

Questions préparées par Alban Beauverger, Rahamata<br />

Dansoko, Manon Fontaine, Harouna N’Diaye, Jordan<br />

Noubisse - Propos recueillis par les élèves de la classe<br />

de 4ème 4<br />

« Petite » histoire<br />

<strong>du</strong> Cirque Théâtre<br />

Le 1er Septembre<br />

1892, le Cirque Théâtre<br />

est inauguré après<br />

sept mois de travaux<br />

et est implanté au sudest<br />

<strong>du</strong> champ de foire.<br />

La salle de spectacle<br />

est octogonale et<br />

elle comporte une<br />

piste circulaire de 13<br />

mètres de diamètre et<br />

une scène de Théâtre<br />

«à l’itali<strong>en</strong>ne»de 14,50<br />

m d’ouverture.<br />

Les dép<strong>en</strong>dances<br />

sont les loges et le<br />

© Archives intercommunales de l'Agglomération d'Elbeuf<br />

foyer pour les artistes,<br />

les écuries (pour 35 chevaux), la sellerie et le manège. L’ossature est une charp<strong>en</strong>te<br />

métallique de style Eiffel, légère et appar<strong>en</strong>te reposant sur des colonnes <strong>en</strong> fonte. A<br />

l’origine, les annexes <strong>du</strong> Cirque Théâtre étai<strong>en</strong>t importantes : écuries, manèges, loges des<br />

artistes, arrière-scène, café-buvette, foyer, vestiaires...<br />

Dans les années 1900, le cirque est utilisé pour diverses activités: tombolas, bals masqués,<br />

opéras, manifestations, pièces de théâtre, catch, boxe, cinéma, meetings politiques.<br />

En 1942, le Cirque devi<strong>en</strong>t le cinéma Ed<strong>en</strong> après la destruction par des bombes inc<strong>en</strong>diaires<br />

de l’anci<strong>en</strong> cinéma, puis, <strong>en</strong> 1957, devi<strong>en</strong>t propriété communale et au début des années<br />

60, il subit d’importantes transformations intérieures.<br />

Dès 1980, la municipalité a la volonté de faire revivre ce lieu resté magique dans la mémoire<br />

des habitants.<br />

En 1986, dans l’att<strong>en</strong>te d’un projet de réhabilitation, la ville procède à des travaux qui<br />

vis<strong>en</strong>t à lui r<strong>en</strong>dre son exceptionnel volume d’origine.<br />

Le Cirque fut fermé <strong>en</strong> 1990. Après de longues années de déclin, le Cirque-Théâtre-Elbeuf<br />

r<strong>en</strong>ait <strong>en</strong> 2007. Il peut accueillir 900 spectateurs.<br />

Qu’ est-ce qu’ un monum<strong>en</strong>t historique ?<br />

Il existe deux types de protection pour les immeubles ou parties d’ immeuble, objets,<br />

mobiliers, vestiges archéologiques.<br />

Le classem<strong>en</strong>t : protection <strong>du</strong> point de vue artistique, historique, artistique ou technique.<br />

Dans ce cadre aucuns travaux ne peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>trepris sans l’accord de la DRAC.<br />

L’inscription : l’immeuble ne peut être détruit même <strong>en</strong> partie sans autorisation.<br />

Le Cirque-theatre d’Elbeuf est inscrit à l’inv<strong>en</strong>taire supplém<strong>en</strong>taire des monum<strong>en</strong>ts<br />

historiques depuis 1998 et c’est l’un des exemples les plus atypiques des cirques <strong>en</strong> <strong>du</strong>r<br />

puisqu’il possède une piste et une scéne de théâtre à l’Itali<strong>en</strong>ne.<br />

Mouloud Boujakhrout Cynthia Laquerriere<br />

p.7


QUIZZ<br />

Le Cirque-Théâtre<br />

n’a pas toujours été un cirque !<br />

Il a égalem<strong>en</strong>t accueilli…<br />

Ours<br />

…des matchs de Boxe<br />

vrai O / faux O<br />

…un cinéma<br />

vrai O / faux O<br />

…un c<strong>en</strong>tre d’exam<strong>en</strong><br />

<strong>du</strong> code de la route<br />

vrai O / faux O<br />

…des cérémonies<br />

de mariage<br />

vrai O / faux O<br />

Retrouve les réponses dans<br />

l’article « petite » histoire<br />

<strong>du</strong> Cirque Théâtre.<br />

E xpress ion<br />

A la recherche <strong>du</strong> porte-bonheur<br />

« Bonjour, je suis Eva, je suis l’héroïne <strong>du</strong> spectacle « Mur de scène », je joue une<br />

princesse qui veut dev<strong>en</strong>ir acrobate. Après une journée torride de répétition, ce<br />

soir a lieu notre représ<strong>en</strong>tation. Tout a l’air <strong>en</strong> ordre, le trapèze est accroché, le<br />

rideau est fermé, les comédi<strong>en</strong>s sont prêts.<br />

Mais, où sont mes chaussons porte-bonheur… ? »<br />

« Ils ne sont pas là ni ici… Mais qu’est-ce que c’est ?...<br />

Oh mon dieu ! On me les a volés ! Et voilà un indice.<br />

Quelle blague stupide !<br />

Tu trouveras ton deuxième indice dans la salle où tu<br />

att<strong>en</strong>ds avant l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> scène.<br />

Cet <strong>en</strong>droit me rappelle les coulisses.<br />

Je m’y r<strong>en</strong>ds tout de suite.<br />

En coulisses, Eva r<strong>en</strong>contre un jongleur. »<br />

Ce journal est réalisé dans le cadre <strong>du</strong> Réseau Ambition Réussite et de la circulaire n° 2006-058 <strong>du</strong> 30 03 2006 sur l’é<strong>du</strong>cation prioritaire. Le collège <strong>du</strong> Mont Vallot est<br />

l’établissem<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> Réseau Ambition Réussite créé avec les écoles de secteur. Le jumelage avec le Cirque-Théâtre insuffle une dim<strong>en</strong>sion d’excell<strong>en</strong>ce dans<br />

ce dispositif, qui transparaît au travers de ce journal.<br />

Conception & réalisation : <strong>Globules</strong>, 57, rue Victor Hugo, 76000 Rou<strong>en</strong><br />

Comité de rédaction : Frédéric Br<strong>en</strong>in, Di<strong>en</strong>aba Gaye, Anne-Flore de Guy<strong>en</strong>ro, Delphine Ens<strong>en</strong>at, Cynthia Laquerrière, Hélène Lefrançois, Simon Longlet, Annick<br />

Mainot, Elisabeth M<strong>en</strong>dy, Louise Milliard, Joelle Mor<strong>en</strong>o, Hélène Pedron, Julia Suzzi, Christine Ternat / Reportages, expression écrite et graphique : les élèves<br />

de 4ème 4 <strong>du</strong> collège Mont Vallot / Ateliers & Pilotage : Fréderic Br<strong>en</strong>in, Joëlle Mor<strong>en</strong>o, Hélène Pedron, Delphine Ens<strong>en</strong>at, Hélène Lefrançois, Christine Ternat /<br />

Maquette : Laur<strong>en</strong>t Lebiez / Directrice de publication : Christine Ternat / www.globules.com / ISSN : 1259-6078, Dépôt légal : mai 2009 / Numéro CPPAP 0311 g<br />

89773 / Crédits photo : David Ferré, AIAE, <strong>Globules</strong><br />

« Sans mes chaussons porte-bonheur, je ne peux<br />

pas effectuer la représ<strong>en</strong>tation d’autant plus que je<br />

ne me consolerai de ne pas les avoir auprès de moi.<br />

J’espère qu’ils sont dans la loge… J’y cours ! »<br />

« Oh ! bonjour Alfred ! »<br />

Alfred fait partie <strong>du</strong> spectacle, il joue un jongleur.<br />

« Tu n’aurais pas vu mes chaussons par hasard ? »<br />

« Oui, justem<strong>en</strong>t, je voulais te dire que je les ai vus dans la salle de repos.<br />

Merci beaucoup ! »<br />

« Ah ! Voilà un de mes chaussons. Mais où est<br />

le second ? Le spectacle approche et je n’ai<br />

toujours pas mes deux chaussons.<br />

Qu’est-ce que c’est ? Un programme <strong>du</strong> cirque<br />

dans mon chausson ! Je ne compr<strong>en</strong>ds pas.<br />

Je vais poser quelques questions<br />

à l’accueil. »<br />

À l’accueil…<br />

Justine, la réceptionniste, est au courant de ce qui se déroule<br />

au cirque.<br />

« Ah ! Eva. Ça fait une heure que je te cherche. Tu dois te<br />

r<strong>en</strong>dre immédiatem<strong>en</strong>t dans la salle de spectacle. »<br />

« Mais pourquoi ? »<br />

« Ne pose pas de<br />

questions et vas-y avant<br />

que le spectacle ne<br />

comm<strong>en</strong>ce ! »<br />

Eva se r<strong>en</strong>d donc à l’<strong>en</strong>droit indiqué. Elle fait trois fois le tour de la<br />

salle et c’est derrière l’un des gradins<br />

qu’elle retrouve <strong>en</strong>fin son second chausson.<br />

Micro-trottoir<br />

Un après-midi de printemps à Elbeuf<br />

Comm<strong>en</strong>t avez-vous découvert le<br />

cirque ?<br />

- dans les chapiteaux et sur des<br />

affiches<br />

- quand j’étais jeune<br />

- sur la place <strong>en</strong> face de mon école<br />

- à l’école<br />

- par le CCAS<br />

- dans mon village<br />

- dans les stations balnéaires<br />

- par les funambules qui se<br />

prom<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t au Havre<br />

- par mes par<strong>en</strong>ts<br />

Quel artiste aimez-vous dans le<br />

cirque ?<br />

- le clown<br />

- le trapéziste<br />

- le jongleur<br />

- le clown Zavatta<br />

Si vous étiez un métier <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec<br />

le cirque ?<br />

- un clown<br />

- un prés<strong>en</strong>tateur<br />

- une jongleuse<br />

- un dresseur de tigre<br />

- un trapéziste<br />

Scénario : Di<strong>en</strong>aba Gaye, L<strong>en</strong>a Guezouli, Elisabeth M<strong>en</strong>dy<br />

Illustrations : Rahamata Dansoko<br />

- un métier dans lequel je gère<br />

Un ou deux mots pour résumer<br />

l’univers <strong>du</strong> cirque ?<br />

- plaisir<br />

- merveilleux<br />

- divertissem<strong>en</strong>t<br />

- ménagerie<br />

- trapèze<br />

- vaste<br />

- dét<strong>en</strong>te<br />

- fantastique<br />

- rigolade<br />

Collège <strong>du</strong> Mont Vallot<br />

p.8

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