N ° 197 Janvier 2011 - Le Bateau Blanc - Free

N° 197 Janvier 2011
LE BATEAU BLANC
Indignez vous!
Nous lance Stephan Hessel*
Car dit il "Dans ce monde il y a des choses insupportables.
Pour le voir, il faut bien regarder, chercher.
Je dis aux jeunes:
Cherchez un peu, vous allez trouver.
La pire des attitudes est l'indifférence, dire:
"je n'y peux rien, je me débrouille."
En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des
composantes essentielles qui fait l'humain.
Une des composantes indispensables:
la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence."
Nous venons d'ouvrir une deuxième décennie du 21 ième siècle,
partageant Joie et retrouvailles familiales, peines et soucis des
proches et amis, dans un environnement médiatique et bruyant où
règnent souvent violence, bêtises ou insignifiance.
Faire silence... Retrouver nos sources... renouveler notre capacité
d'admiration et d'émerveillement, intacte quelque part tout au fond de soi...
Revisiter notre engagement au service de l'humain.
Vérifier si un petit bout de moi ne se fait pas complice de
" l'indifférence attitude".
Constater que nombreux sont les gens merveilleux
"qui sauvent le bateau", sans bruit, des êtres de bonté et de Paix.
C'est tout ce que je peux nous souhaiter à tous du fond du coeur et
de nous retrouver de mille manières cette année.
Le frère Luc, le moine médecin de Tibhirine, écrivait en 1996:
"J'ai donc 82 ans. Un homme âgé n'est qu'une chose misérable,
à moins que son âme chante."
Alors je veux chanter toujours!!
Avec beaucoup d'amitié
François Bon.
*(32 pages, 3€, Indigène éditions, diffusion Harmonia Mundi)
WWW.indigene-editions.fr
CA:O Baye, P Cateland, N.Choux, M.O Destrac, MF.Gaud, Y.Gault, M.Manus Gault, JB.Peter, P.Plantevin, JC.Salot, P.Toldo,MN Brelle,Marie Vercoutere, Brigitte Tissot

Transmission de la culture
Classique, engagée, traditionnelle, scolaire, populaire ou virtuelle, de toutes façons, la
culture ne pousse pas « hors sol »: pour nous, c'est à Poitiers, comme une fête, comme un
dialogue, comme une musique, comme une rencontre, comme un rêve, comme un partage...
Virtuel, réel et Voix publiques
Agnès et Thierry Pedretti-Quinqueton
Écouter, réfléchir, partager, regarder, créer, dialoguer, découvrir, apprendre, transmettre …
Sur un thème choisi, le festival Voix Publiques se présente comme un temps fort d’une semaine,
chaque année à Poitiers, offrant en journée et en soirée un grand nombre de propositions
« entrée libre » :
conférences, spectacles, cafés-débats, expositions, concerts, ateliers, film, émission de radio,
tables rondes, activités artistiques, échange de savoir faire, ...
La finalité du festival est de contribuer à donner du sens sur la place de
l’Homme face aux grandes questions de société. Le festival souhaite apporter
une contribution originale au débat public, en alliant la réflexion et la fête, dans
un esprit d’ouverture conviviale, respectueux des convictions de chacun.
...le virtuel ouvre des portes
dont on ne sait pas encore...
Le thème du festival 2011 « virtuel, réel : jusqu’où ? » frétille
au cœur de l'actualité et on mesure mal encore tous les
changements et les chamboulements dans lesquels il va nous entrainer.
•! Quelle place a le virtuel dans la vie des jeunes, ne va-t-on pas créer des
clivages entre générations avec cette jeunesse habitée par la nouvelle technologie (réseaux
virtuels, avatars, jeux, etc.) ?
•! Quelle richesse peut apporter la transmission de la culture à travers les livres et les
éditions numériques ?
•! Quelles implications au-delà de nos frontières ?
•! Notre société n’a-t-elle pas déjà profité de ce potentiel à travers les progrès de la science ?
•! Peut-on appréhender les évolutions possibles, dans nos vies, nos comportements, notre
rapport au temps ?
•! Dans notre rapport à l’espace, quels changements dans les rapports internationaux, entre
populations, peut-on transmettre la culture à travers le monde ?
•! Quelle incidence dans la réalité de nos vies ?
Le virtuel ouvre des portes dont on ne sait pas encore ce qu’elles vont changer dans notre
société. C’est l’occasion d’en débattre et d’appréhender un peu plus les changements culturels
que cela peut engendrer.
Bénédicte Chautard, festival Voix publiques
http://festivoixpubliques.free.fr/
Vous pouvez réagir, nous écrire au bateaublanc@free.fr
Navigateurs: O Baye, JC.Brelle, MN.Brelle,MBrelle, C.Capon, O.Capon,P Cateland, A.Chanut, N.Choux, MO.Destrac, B.Echalier, P.Esnault Eme, L.Mazin,

Transmission de la culture
La nuit de la musique improvisée
Les 18, 19 et 20 septembre derniers, c'était le week-end du patrimoine et le public poitevin
s'était donné largement rendez vous, dans les églises, les abbatiales, les chapelles, parce que notre
patrimoine, à nous habitants de Poitiers, est nourri de ces vieilles pierres.
Et si ces pierres parlent à tous - même aux habitants qui ne rentrent pas dans les églises chaque dimanche à
l'heure de la messe - c'est qu'elles disent autre chose, ou différemment, que la parole de l'Église.
Elles nous renvoient à plus que nous même, dans cette question qui nous taraude tous.
Peut-être d'ailleurs cette recherche diffuse, inscrite au fond de nous, nous rassemble, nous tous qui
appartenons à la fraternité des hommes. Les pierres, les symboles, la musique, la lumière ... autant de
manière de dire, d'approcher le cœur de notre recherche, ce "noyau de nuit" (Saint John Perse).
...approcher le cœur de notre recherche,
ce « noyau de nuit »...
Le vendredi 18 septembre, de 21h jusqu'à 1h du matin, c’était la nuit de la musique
improvisée. Certains sont restés deux, trois, voire quatre heures dans cette vieille bâtisse du XIe siècle, l'abbatiale
St Jean de Montierneuf. Jusqu'à tard dans la nuit, dans une nef entièrement libérée de ses chaises, avec tapis,
coussins, sept musiciens et un créateur lumière nous ont fait vivre un concert bien particulier: la musique
improvisée, comme un fleuve qui coule lentement, au gré des inspirations de chacun, s'est déroulée entre les rives
de pierre de l'abbatiale.
Avant d'entrer, ou en sortant, on passait par le parvis où une buvette avait été installée. Tisanes, fauteuils, jus de
fruit, libres propos, table, café, dialogues, thé, rencontres, impressions, avec ou sans sucre...
on s'attardait ou on ne s'attardait pas, on entrait ou on n'entrait pas. Le parvis, quoi.
Pour nous chrétiens de la communauté locale de Montierneuf, cette soirée sonne comme une
paisible interrogation. Nos lieux de prière, nos bâtiments historiques, pierres chargées d'histoire,
appartiennent à tous. Ce sont des références, des points d'ancrage dans nos quartiers.
Alors saurons-nous les ouvrir largement à tous – au-delà des visites conventionnelles –
au risque d'être bousculés dans nos rangées de chaises bien ordonnées?
Benoit Weeger, musicien
Trois aspects de la culture et quart monde
Qu'entend-on par culture ?
•! Comme le dit le dictionnaire, l'ensemble des exercices intellectuels qui développent l'esprit?
•! Ou bien l'ensemble des connaissances acquises dans les domaines considérés comme nécessaires?
•! Ou encore l'ensemble des formes acquises du comportement dans les sociétés humaines ?
De ces trois aspects de la culture il semble bien, en tous cas, qu'au moins les deux premiers doivent bénéficier
d'un environnement favorable pour pouvoir porter leurs fruits : les « exercices intellectuels » ne sont pas donnés
d'être effectués par tous les hommes et les femmes dans tous les types de société, quant à l'ensemble des
connaissances acquises nécessaires, on peut dire soit que la nécessité ne semble pas la même pour les uns
et pour les autres ou que la société accepte pour les uns un minimum et pour d'autres bien plus.
...cela aide à construire sa vie
de pouvoir la rêver...
Mais qui transmet ? La famille, l'école, la société. Et qui ne transmet pas ? La famille, l'école,
la société. Selon que l'on est riche ou pauvre, on voit bien comment cette culture, dans ses trois
formes, peut ne pas atteindre de la même manière les hommes. Est-ce à dire que dès sa naissance un
petit enfant peut être exclu de la culture et devenir à la fois celui qui ne reçoit pas ce que tout homme
devrait recevoir et celui qui va intégrer très tôt qu'il n'est pas partie intégrante de notre commune culture et
donc ne pas pouvoir produire non plus de la culture ?
Le mouvement ATD Quart-monde a, depuis que son fondateur l'a imaginé dans ce bidonville de Noisy-le-grand,
tout de suite mis en évidence que la culture était le seul rempart possible contre la misère, le seul levier pour
briser l'exclusion : faire monter aux plus pauvres les marches d'un théâtre, d'un opéra, d'un musée, c'est croire
qu'ils ont la même soif d'art que les autres et que cela aide à construire sa vie de pouvoir la rêver.
Et puis la deuxième intuition de Joseph Wresinski fut de permettre au quart-monde de partager sa pensée
avec le reste de la société, et ce croisement des savoirs a fait avancer bien des savants sur bien des
terrains. Alors oui, c'est dans ces deux mouvements, de la culture vers des hommes et des hommes vers
la culture, que peut s'épanouir le troisième aspect de la culture : des formes acquises communes à tous
qui nous permettront d'apprendre les uns des autres.
Evelyne Flavigny, écrivain public
http://www.atd-quartmonde.asso.fr/?Les-Bibliotheques-de-Rue-Quand-est
BFernandez, MF Gaud, H.Gaud, Y.Gault, M.Manus-Gault, JB.Peter, Ph.Plantevin JC.Salot, B.Salot,B.Tissot, P.Toldo, D.Toldo, B.Turquet, M.Vercoutere

Le Bateau Blanc !! ! ! ! ! animé par le vent des 4 voiles
vient vous souhaiter Bonne année !
En surfant avec optimiste sur la crête des vagues dans une mer souvent déchaînée...
En semant chaque jour les graines de l'amitié, de la rencontre tout autour de nous...
En prenant le temps de s'asseoir quotidiennement quelques minutes pour..
méditer...
rêver...
Bonne lecture .
Et l' année 2011 sera vivifiante, tonique et ... Autrement...
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