LIA n° 82 - les publications de la LPO Anjou

LPOInfoANJOU
4 e trimestre 2010 N° 82
ÉDITO
Biodiversité : nos adhérents acteurs dans leurs communes
En cette fin d’année je serai tenté de faire un bilan
de nos actions mais je vous invite plutôt à parcourir
un peu les LPO Info 2010 qui vous rapellerons
ce qu’ont été nos activités.
Je souhaite en premier lieu revenir
sur le conseil départemental du 17 octobre.
Certes, si la participation aurait pu être plus grande,
on peut quand même se réjouir car la présence de
nombreux bénévoles très actifs au sein de l’association
a donné un caractère particulier à cette journée.
Elle a montré que beaucoup de membres s’impliquent
localement et profondément dans des initiatives
particulièrement intéressantes et valorisantes au sein
même de leur propre commune. Vous trouverez dans
ce bulletin un exemple parmi ceux qui nous ont été
présentés : l’action de M. et Mme Gatineau à Mazé
(d’autres suivront dans les LPO Info à venir).
Cela illustre l’action des bénévoles, votre action,
et montre le rôle de veille écologique
de notre association. Nous avons pu aussi aborder
des questions plus spécifiques telles que : comment
trouver sa place dans les commissions communales
du plan local d’urbanisme. Cette question complexe
nous a été présentée pédagogiquement par
Florence Denier-Pasquier qui nous en a décortiqué
tous les rouages et nous l’en remercions vivement.
À chacun de nous avec ces éléments d’agir
maintenant. Et puis à cette période de l’année
il est temps de penser à l’avenir.
Pour nous, la LPO Anjou, 2011 sera l’année
de nos vingt ans. Nous avons l’intention de marquer
cet anniversaire de façon forte et diversifiée
afin de montrer à tous, élus et grand public,
l’importance et le rôle de notre association dans nos
actions pour la biodiversité, élément central
de notre préoccupation : la protection de l’oiseau
et de ses écosystèmes. Un petit groupe travaille déjà
sérieusement sur cette question. On ne vous en dira
pas plus pour l’instant si ce n’est qu’une date est
déjà retenue, le 14 mai, pour notre assemblée générale
qui aura un caractère particulier avec un volet
festif que mitonnent nos amis chalonnais.
D’autres manifestations sont à l’étude et si certains
d’entre vous se sentent assez de motivations pour
apporter des idées ou donner un coup de main
ils seront les bienvenus : la tâche est importante
Photos Louis-Marie Préau
Dans le même ordre d’idée il est bon de rappeler que dans
un temps à peine plus lointain : 2012, La LPO France fêtera
ses 100 ans !
Nous y reviendrons ultérieurement.
Des perspectives agréables en vue certes mais aussi beaucoup
de travail pour notre groupe qui bien sûr poursuit toutes
ses activités habituelles et s’investit plus que jamais sur tous
les fronts, sur tous les secteurs où la biodiversité est en danger :
les pages qui suivent sont là pour en témoigner.
Bonnes fêtes à vous tous, collaborateurs proches,
salariés et adhérents plus éloignés.
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Bénévolat • « la Grenouillerie » de Mazé :
refuge LPO
Appel à bénévoles
Ouvert à tous • L’outarde s’expose
Communication • On en parle dans la presse
Chantiers • à vos agendas !
Groupe angevin • Week-end au Croisic
Mûrs Erigné • Convention Refuge Excellence
Chalonnes • Club des Jeunes Naturalistes
Pédagogie • Année internationale de la forêt
2011 • Année internationale de la chauvesouris
!
Relais de soins de la faune sauvage
• Des soigneurs couvreurs
Protection • Gennes aime ses libellules
Protection • 1 er barrage de castor
Outarde • Une saison en demi-teinte
Héronnière • Bilan de la nidification 2010
L’oiseau du mois • L’Épervier d’Europe
Circaète Jean-le-Blanc • 2010, cinq couples en 49
Enquête oiseaux en hiver • Seconde année
Atlas des oiseaux nicheurs de France • Bilan
Agenda des salariés
Le coin des branchés
• Obs de l’automne en 49
Éolien • Position du CA
Jean-Pierre Moron
stratégiquement et lourde à organiser…
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18 LPO Infos Pays de la Loire A N J O U

Vie associative
Implication des bénévoles dans leur commune
« la Grenouillerie » de Mazé : refuge LPO
Aménager notre jardin pour les oiseaux
et la petite faune de proximité et observer
de près tout ce petit monde, nous a
toujours attiré. D’autre part nous entretenions
déjà notre jardin sans produits
chimiques. C’est ainsi que tout naturellement,
nous nous sommes mis en refuge
LPO le 17 mars 2007.
Le fait d’être en refuge nous a permis de
mieux découvrir le travail de la LPO
grâce aux différentes rencontres avec
des salariés, des bénévoles ou des intervenants
de cette association dont nous
avons apprécié les conseils et la gentillesse.
C’est ce qui nous a ensuite incités
à devenir adhérents LPO.
Nous avons participé aux réunions
annuelles des rencontres régionales des
refuges LPO :
• à la maison de la vie rurale à la
Flocellière (Vendée) les 8 et 9 septembre
2007 ;
Appel à bénévoles
Vous souhaitez vous investir auprès des
élus de votre commune, dans le but de
préserver la biodiversité ?
La LPO Anjou recherche des correspondants
pour chaque commune du département,
prêts à s’engager près de chez
eux et à créer des liens réguliers avec
leurs élus pour promouvoir la préservation
de la nature.
2 • LPOInfo ANJOU N°82
• à la Chapelle-Glain, au lieu dit La Ropière
(Loire-Atlantique) le 11 octobre 2008 ;
• à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) le 29 mai
2010.
Ce sont des journées très conviviales et
instructives à notre goût.
C’est lors de la rencontre régionale à la
Chapelle-Glain que la LPO a présenté
son guide « Municipalité et Protection de
la nature ».
Dans un premier temps, nous avons téléchargé
ce guide qui était alors disponible
sur le site de la LPO et nous avons pris le
temps de l’étudier. Il nous a tout de suite
plu, nous l’avons trouvé très complet. à
partir de là, nous avons envisagé de le
présenter à la municipalité de Mazé.
D’autre part, nous avions lu sur le journal
municipal, un article « Halte à la pollution
lumineuse » signé de Franck
Ravain, adjoint au développement dura-
Pour vous accompagner dans votre
démarche, la LPO Anjou vous propose
un outil complet : le guide « Municipalité
et Protection de la nature ».
Ce document est réalisé par Anthony
Bourreau, salarié de la LPO Loire-
Atlantique. Il vous permet de rencontrer
vos élus en leur donnant des moyens
concrets d’aménagement ou des pistes
ble. C’est un des points évoqués sur le
guide « Municipalité et Protection de la
nature ». Cela nous a interpellés.
Nous sommes également adhérents à
Jardiniers de France, association qui a
pour objectif de faire du jardin un espace
d’épanouissement pour tous et dont une
des valeurs est de sensibiliser au respect
de la nature. C’est lors de soirées sur
l’environnement organisées par cette
association, en partenariat avec la municipalité,
que nous avons eu l’occasion
d’échanger autour de films comme « Bioattitude
sans béatitude » et « Pesticides
non merci ». Franck Ravain étant présent,
nous avons pu constater tout l’intérêt
qu’il portait au développement durable
et que nous pouvions facilement discuter
avec lui. Nous avons donc décidé de
lui présenter le guide « Municipalité et
Protection de la nature », guide qui l’a
tout de suite emballé.
Par la suite, c’est lui qui a défendu ce
dossier au conseil municipal. Il nous a
ensuite informé que la zone de la
Grenouillerie était en cours d’expertise et
de labellisation pour être classée en
refuge LPO collectivités et que Olivier
Loir, de la LPO Anjou, avait en charge
l’inventaire et le suivi du projet. Nous
étions enchantés. Nous suivrons l’évolution
du projet avec grand plaisir.
Nous espérons maintenant pouvoir
convaincre d’autres personnes de passer
en refuge LPO et plus largement
d'impliquer leur municipalité dans la préservation
de la biodiversité.
Martine et Jean-Michel Gatineau
de réflexion dans des domaines variés
tels que l’entretien des haies, la gestion
écologique d’un étang, la diminution/suppression
des produits phytosanitaires, la
formation des agents techniques.
« Ce recueil est volontairement très libre,
ce qui vous permettra de choisir telle ou
telle mesure pour avancer à votre rythme
et selon vos priorités, car nous savons

Appel aux artistes
L’outarde s’expose
Dans le cadre d’un partenariat avec le service culturel de la ville
de Montreuil-Bellay, nous allons proposer au printemps prochain
une exposition sur l’Outarde canepetière, au prieuré des
Nobis.
Des panneaux présentant l’espèce seront exposés durant quatre
semaines sur le site. Nous souhaiterions proposer à des
artistes angevins de profiter de cette occasion pour présenter
certaines de leurs œuvres et ainsi compléter l’exposition. Alors
si vous possédez des œuvres originales (dessins, sculptures,
photos…) sur les oiseaux de plaines, les paysages de la
Champagne de Méron et bien-sûr l’Outarde, contactez nous !
Communication
On en parle dans la presse
Depuis quelques mois une petite équipe de bénévoles se
charge de récolter des articles dans la presse du département.
Des gazettes communales aux journaux régionaux, nous tentons
de résumer toute l’actualité de la LPO et de conserver les
articles liés aux thématiques et domaines d’activités de l’association
(manifestations, sorties nature, mise en refuge, etc.)
Tous ces articles sont mis en page chaque mois afin d’archiver
et de mettre à disposition tous les événements récents. Cela
permet également au public de s’informer des activités de la
LPO et des actualités sur l’environnement en général (agriculture,
société, aménagement du territoire, etc).
Malgré nos efforts, nous sommes encore loin d’être exhaustifs,
c’est pourquoi nous faisons appel à vous adhérents/bénévoles
que chaque commune est différente, et
que chaque contexte humain l’est aussi.
Ainsi au-delà de cet ouvrage, nous espérons
créer de nouveaux liens entre la
LPO ou les autres associations de protection
de la nature, d’une part, et les
élus et personnels techniques des collectivités
d’autre part. » (Extrait de l’éditorial
d’Allain Bougrain-Dubourg).
Si vous voulez en savoir plus, prendre
connaissance dudit document ou vous
porter volontaire, vous pouvez contacter
les deux chargées de mission éducation
à l‘environnement de la LPO Anjou (coordonnées
ci-dessous).
Cette démarche, engagée dans les
départements de la région Pays de la
Loire a pour but d’atteindre en Maine-et-
Loire, en 2011, 50 communes contactées
avec un correspondant référent. Alors à
vos téléphones, contactez-nous !
L’expérience est à la portée de tous et de
toutes, l’équipe salariée et bénévole de
la LPO Anjou est là pour vous accompagner.
Pour le Saumurois : Katia GEORGET,
Chargée de mission éducation
à l‘environnement, tél. : 02 41 67 18 18
katia.georget@lpo-anjou.org
Pour l’Anjou : Adeline CAILLEAU,
Chargée de mission éducation
à l‘environnement, tél. : 02 41 44 44 22
adeline.cailleau@lpo-anjou.org
pour participer à cette « actu’veille ». Vous pouvez participer
ponctuellement ou choisir d’éplucher l’un de vos quotidiens
habituels. Pour transmettre vos articles et documents deux
solutions : soit vous déposez le document à l’accueil de la LPO
Anjou, soit vous pouvez joindre le document (avec date et
source de l’article de préférence) via internet aux adresses
mails suivantes :
sylvie_desgranges@yahoo.fr
ou accueil@lpo-anjou.org
Enfin, pour lire nos dossiers presse, rendez-vous prochainement
sur le nouveau site de la LPO Anjou !
Dessin François Moreau
Sylvie Desgranges
LPOInfo ANJOU N°82 • 3

Chantiers : à vos agendas !
De nouveaux chantiers d'entretien des espaces naturels
gérés par la LPO sont prévus cet hiver
22 janvier 2010
Chantier restauration de
pelouses sèches au Pont Barré
Sur le site de la réserve naturelle régionale
gérée par la LPO Anjou nous vous
invitons à prendre part à un nouveau
chantier d'entretien et de restauration
des milieux qui se déroulera début janvier.
Au programme débroussaillage,
arrachage de ligneux et grillades en tout
genre.
4 • LPOInfo ANJOU N°82
19 février 2010
Chantier entretien des arbres
têtards sur l'île du Grand
Buisson
Fort de l'expérience de ces trois années
passées nous vous invitons à venir nous
rejoindre pour une journée de chantier
sur l'île du Grand Buisson. Des travaux
d'élagage, de débroussaillage sont prévus.
La manœuvre nous oblige à un passage
en barque suivant les caprices de
la Loire !
http://www.lpo-anjou.org/action/grandbuisson/grandbuisson.htm
Erwan Guillou 02 41 44 44 22 - erwan.guillou@lpo-anjou.org
5 mars 2010
Chantier remontage de murs
en pierres sèches et restauration
de milieu au Pont Barré
Sur le site de la réserve naturelle régionale
gérée par la LPO Anjou nous vous
invitons à prendre part à un nouveau
chantier de restauration des milieux, avec
au programme quelques travaux d'un
nouveau genre : de la maçonnerie en
pierre sèche ou à la chaux !

Groupe angevin
Week-end au Croisic
Le 2 octobre, même si le temps ne s'annonçait pas très encourageant,
12 ornithos du groupe d'Angers partaient au Croisic.
Malgré un temps pluvieux, soixante-sept espèces ont pu être
observées durant le week-end.
Dans les marais : Héron cendré, Aigrette garzette et Grande
aigrette, Grand gravelot, Bécasseau variable et Pipit farlouse...
Sur la côte : Tournepierre à collier, Huîtrier pie, Fou de Bassan,
Labbe et Cormoran...
Et enfin près du Croisic : Bernache, Tadorne, Courlis, Grèbe
huppés et à cou noir, Balbuzard, Pipit maritime et Sterne
caugek...
Éducation à l’environnement
Dans le LPO Info numéro 57 de février
2005, vous pouviez lire, à la rubrique
« Actions/Dossiers » un article concernant
la labellisation des parcs Jau et
Saint Pierre « Refuge excellence », par
le biais d’une convention renouvelable
de 2004 à 2009.
C’est Olivier Loir, chargé de mission
« Refuge » qui s’est chargé de coordonner
les inventaires de terrains, faune et
flore, afin de recenser la biodiversité des
parcs de 4,5 ha. épaulé par les bénévoles
(Bruno Gaudemer, Fabrice
Berland, Alain Ruchaud, Sophie Jonville,
Sylvain Courant, Hervé Jamard), les
résultats sont dignes d’un parc urbain
avec 47 espèces d’oiseaux dont le
Gobemouche gris, le Pigeon colombin, la
Huppe fasciée. La flore compte une
centaine d’espèces dont une orchidée :
l’épipactis helléborine. Parmi les
insectes remarquables, le Grand capricorne
et l’Aegosome scabricorne sont
présents dans certains vieux chênes.
Au cours de ces cinq années de convention,
une formation des agents municipaux
a permis d’aborder les méthodes
de gestion favorisant la biodiversité et
leurs applications sur le site (taille des
arbres et arbustes en dehors des
périodes de nidification, conservation du
bois sous forme de tas de bois, coupe
différenciée des zones herbeuses pour
favoriser la floraison, etc.).
La mise en place de cette nouvelle gestion
avec une zone de prairies et des
bandes enherbées permet maintenant à
un cortège de plantes communes d’accomplir
leur cycle normalement (fleurs,
graines).
De fait, ces zones sont devenues attractives
pour les insectes butineurs et pollinisateurs
communs comme les papillons.
La création et l’aménagement en pente
douce du bassin de rétention des eaux
pluviales, a entraîné l’apparition de
plantes aquatiques puis la reproduction
régulière de l’Alyte accoucheur (un crapaud
musicien !), du Crapaud commun
et du Triton palmé. Très rapidement,
les insectes aquatiques colonisèrent le
bassin.
Et pour couronner le tout, nous avons vu des Pingouins tordas
dans le port pour le plus grand plaisir de tous.
L’hébergement très agréable était situé à Kerhinet, un charmant
petit village entièrement restauré et dont les toits ont été
conservés en chaume. Je vous conseille le détour.
Un grand merci aux organisateurs.
Florence Goyon
Mûrs-Érigné
Renouvellement de la convention Refuge « Excellence »
Enfin, dans l’objectif de sensibiliser
les habitants de la commune,
des animations grand public et
scolaires sont proposées tous
les ans. Aujourd’hui, ce refuge
est la vitrine de l’engagement de
la ville pour la préservation de
l’environnement. En outre, Mûrsérigné
est labellisée « ville sans
pesticides » depuis 2009.
2010, année internationale de la
biodiversité est le contexte idéal
pour le renouvellement de la convention.
Ainsi, le maire de Mûrs-érigné, Philippe
Bodard en présence d’Allain Bougrain-
Dubourg, président de la LPO France et
de Jean-Pierre Moron, président de la
LPO Anjou, s’est à nouveau engagé pour
5 ans, à l’occasion de l’inauguration du
festival du Film Nature. Il ne s’agit plus
du label « Refuge excellence » mais
d’une nouvelle formule : Refuge LPO
collectivités.
Adeline CAILLEAU
Olivier LOIR
Plus d’informations :
http://www.festivalfilmnature-murserigne.org/default.asp?ref=99
LPOInfo ANJOU N°82 • 5

Chalonnes
Club des Jeunes Naturalistes
Le programme 2011 des sorties mensuelles du Club des
Jeunes Naturalistes (9 à 15 ans) est bouclé. Comme les deux
dernières années, il sera varié et fera découvrir aux jeunes
enfants la flore, les insectes, les oiseaux, les reptiles et amphibiens,
les mammifères. Et tout cela bien évidemment : sur le
terrain !
Le week-end du mois de septembre dernier était consacré au
brâme du cerf, avec nuit sous tente dans la forêt de Chandelais
et la sortie en octobre sur les baies a été plus qu'appréciée.
Pédagogie
Année internationale de la forêt
L’école Louis Froger, école primaire publique de Beaulieu, a
pour projet de travailler sur la nature et l’environnement, pendant
les 3 prochaines années. C’est dans cette optique que les
enseignantes nous ont contactés pour monter un programme
pédagogique sur la forêt de Beaulieu.
Après accord du garde des lieux, M. Verdier et avant les premières
gelées, nous commençons la découverte par la
recherche des petites bêtes du sol, appelé microland. Ainsi les
élèves de petite, grande et moyenne section, CP, CE1, CE2 et
CM1 répartis en cinq classes ont récolté les petits animaux de
la litière forestière, pour les étudier en classe à l’aide de terra-
6 • LPOInfo ANJOU N°82
Photos Claude Bretaudeau
Merci à Valérie Schlumberger et à Flora Bureau pour leur aide
lors de ces deux sorties. Les enfants garderont également un
bon souvenir de la soirée chauve-souris en août avec Benjamin
Même-Lafond et Bruno Gaudemer (personne n'était pressé de
rentrer malgré l’heure tardive…).
Tous ces enfants sont avides de connaissance et c’est un vrai
plaisir que de leur faire partager nos passions.
Denis Farges
Renseignements et inscriptions :
Claude Bretaudeau 06 22 18 84 07
Photo Château de Serrant
riums (tous les animaux seront relâchés à la fin des observations).
Au menu, Bousiers, Carabes violets, Grillons des bois,
Géophiles, Lithobies, Limaces, Perce-oreilles, Cloportes… et
ainsi de suite. Avec la classe de M me Blandin, les élèves de
CE1/GS ont même trouvé un orvet. Enfermé dans une boite
loupe le temps de faire le tour du groupe et le petit lézard sans
pattes a retrouvé son milieu d’origine, sans perdre sa queue
(de son nom latin Anguis fragilis, surnommé serpent de verre,
sa queue peut casser très facilement).
Puis, nous passons aux mammifères, Renards, Blaireaux,
écureuils, Mulots, Campagnols, Chevreuil et même Cerf et
Biche (!), de passage dans la forêt, à la fin du mois de septembre.
Une étude attentive des lieux nous a permis de trouver des
traces de présence de ces animaux et de mouler quelques
empreintes dans la terre humide. Les oiseaux ne sont pas
oubliés car ils sont nombreux au cœur du massif, Pic épeiche,
Pic vert, Geai des chênes, Sittelle torchepot, sans oublier
Mésange à longue queue et Grimpereau des jardins, pour ne
citer que ces exemples.
Au retour des vacances de Pâques, l’année prochaine, nous
nous attacherons à reconnaître quelques essences d’arbres,
Chêne, Frêne, Rosier sauvage par exemple et nous fabriquerons
des crayons de bois à l’aide de rameaux de Sureau carbonisés.
Puis pour les plus grands (CP/CM1) nous découvrirons
de manière ludique la biodiversité de la réserve naturelle régionale
des Coteaux du Pont-Barré.
Adeline Cailleau

Actions
Chiroptères
2011 : l’année internationale de la chauve-souris !
Les chauves-souris représentent un fort enjeu de conservation. Les multiples directives européennes, plans d’action
nationaux ou conventions internationales sont là pour le prouver. Nouveau maillon à cette chaîne de reconnaissance :
le programme des Nations Unies pour l’environnement a décrété 2011 « Année internationale de la chauve-souris ».
Étant donné l’importance des populations en Maine-et-Loire, la LPO Anjou et ses associations partenaires
(Groupe Chiroptères Pays de la Loire, CPIE Loire-et-Mauges, Mauges Nature…) se devaient d’agir. 2010 nous a montré
que la mobilisation des énergies était possible, 2011 sera l’occasion de transformer l’essai et de « passer à l’action »
pour mener des opérations concrètes de conservation.
Quelles actions
pour les chauves-souris ?
Les 20 ans de la LPO Anjou en 2011
coïncident avec l’année de la chauvesouris.
Ce hasard est l’occasion symbolique
de passer à la vitesse supérieure
pour pérenniser les populations uniques
en Pays de la Loire qu’abrite notre
département : l’enjeu est majeur.
L’année 2010 nous a permis à la fois de
poser les jalons et d’améliorer la
connaissance indispensable aux actions
concrètes. L’annuaire est ainsi exemplaire
comme source d’information.
Démultiplions ce travail de connaissance
par ce qui fait aujourd’hui défaut : la
conservation des sites.
Il est ainsi nécessaire de nous structurer,
par exemple en désignant des « référents
» sur chacun des sites prioritaires.
Dès lors, la désignation des actions de
conservation à engager (travaux, conventions,
signalétique…) sera facilitée.
La priorité doit donc être donnée aux
actions concrètes permettant la sauvegarde
de ces sites : pose de grilles,
signature de chartes, mise en place
d’arrêtés préfectoraux de protection
de biotope, pose de panneaux, changement
de grillages… Bien entendu, il
est important de poursuivre dans le
même temps certains suivis.
Autre point fort, nous accueillons à nouveau
David Sarrey pour une année de
service civique volontaire. Il sera là
pour nous aider à organiser notre réseau
et ses actions de protection et pour nous
accompagner sur les missions nécessitant
une haute technicité : radiopistages…
Son appui logistique et technique
est une chance qu’il ne faut pas
rater, à nous de pérenniser son travail.
Enfin, citons les projets qui seront poursuivis
ou verront le jour en 2011 : radiopistage
de la colonie de Murins à oreilles
échancrées de Savennières (2 sessions
en juin et juillet) ; radiopistage en forêt
domaniale de Chandelais et du Liond’Angers
(mai à juillet) ; recherche de
nouvelles colonies de reproduction (printemps-été)
; protection physique et réglementaire
du maximum de colonies (toute
l’année) ; suivis des sites d’hiver et d’été ;
chantier de jeunes bénévoles (juillet)…
Comment s’impliquer dans l’année de
la chauve-souris
Pas besoin d’être spécialiste pour participer
à la conservation des chauvessouris,
de leurs sites ni même aux
études : il suffit souvent de savoir compter
ou bricoler !
Voici quelques exemples :
• Devenir « référent site » et organiser
ainsi les comptages, maintenir des relations
avec le propriétaire, diffuser le
guide technique et faire signer des
chartes, mettre en place des travaux si
nécessaire… ;
• Participer aux chantiers : en tant qu’ouvrier
bénévole ou en mettant à disposition
des compétences techniques (charpente,
grilles, maçonnerie, nichoirs,
bricolages divers…) ;
• Participer aux actions de connaissance
ou de suivi : comptages d’hiver ou
d’été, radiopistage à Savennières, à
Chandelais ou au Lion-d’Angers, captures
d’individus lors des soirées organisées
;
• diffuser de l’information, en parler autour
de soi, organiser des projections…
Benjamin Même-Lafond
Pont expertisé avant rejointoiement.
Radiopistage
de chauves-souris.
Changement de grillages
par les bénévoles
sur une colonie menacée.
Grille posée à Cuon, sur l’un des plus gros sites d’hibernation
LPOInfo ANJOU N°82 • 7

Relais de soins de la faune sauvage
Des soigneurs couvreurs
à Chalonnes, l'aménagement du relais de soins se poursuit.
Les toitures des 2 bâtiments prêtés par un particulier ont été
refaites à neuf.
Une première partie, avant l'été, par Denis Farges avec une
équipe des bénévoles du groupe de Chalonnes et le reste, ce
mois de novembre, par l'entreprise de couverture Jean-Yves
Morin. Il nous reste maintenant à monter des volières (poteaux,
haubanage, bardage et pose de filet rapace). Cela va se faire
cet hiver pour être prêt au printemps.
Merci à tous ceux qui ont participé à ces travaux, en particulier
à Monsieur Morin qui est un fidèle soutien du relais en lui fournissant
gracieusement des matériaux.
Michel Vernier
8 • LPOInfo ANJOU N°82
Le calendrier 2011
de la LPO Anjou
est arrivé!
Vous pouvez vous le procurer
aux bureaux de la LPO à
Bouchemaine, Saumur, à la clinique
vétérinaire des Coteaux de
Chalonnes et La Pommeraye,
près des bénévoles du relais de
soins de Chalonnes : nous
espérons qu'il vous plaira et
que vous aimerez l'offrir à vos
proches ou vous l'offrir.
Il est vendu au profit du relais de soins de Chalonnes au prix
de 10 euros. Il a été réalisé avec le concours de photographes
adhérents de la LPO Anjou : les oiseaux photographiés
sont des oiseaux de Maine-et-Loire.
Le tournesol est disponible
au local de la LPO Anjou !
Cette année encore nous vous proposons du tournesol bio
en sac de 15 kg au prix de 15 €.
Ce sont les habitants de votre jardin qui vont être contents !
L'ensemble des bénéfices est reversé au relais de soins de
Chalonnes et permet d'en assurer le fonctionnement.
Cette année nous collaborons avec un producteur local,
situé sur la commune de Dénezé-sous-Doué : Philippe
Thomas (agriculteur bio).
Afin de minimiser le coût et l'impact environnemental, il nous
a proposé d'utiliser des sacs de seconde main, assez
robustes qui pourront être réutilisés l'année prochaine !
Donc pensez à nous les ramener ! Merci.
Histoire d'un moineau
Cui cui cui ,
à peine sorti de ma coquille,
j'ai dû trop bouger, dans le nid douillet de mes parents.
Faut dire que mes frangines m'ont poussé fortement
car je m'suis cassé la margoulette :
oui, une grande chute ! Tombé du nid au sol,
moitié évanoui, perdu dans la nature.
J'avais froid, j'avais faim
et personne ne venait à mon secours.
Mais d'un seul coup, une ombre est apparue devant moi ;
un géant m'a attrapé avec ses grandes mains poilues.
J'ai eu très peur, j'avais beau me débattre, lui crier « pitié, laissezmoi,
laissez-moi »
il m'a mis de force dans une boîte percée de trous.
Qu'allait-il faire de moi ?
Un peu plus tard, nous sommes arrivés à la clinique vétérinaire de
Chalonnes-sur-Loire
Un homme en blanc m'a ausculté de la tête aux plumes
il a même dit que je n'étais pas assez emplumé !
(de quoi il se mêle celui-là ?)
Heureusement de gentils bipèdes ont fini par m'apporter de la
nourriture
hum ! C'était délicieux : ils appellent cela des vers de farine.
Alors, de jour en jour mon plumage a poussé, j'ai grandi ;
mon premier vol a eu lieu dans un bureau.
Parfois, je lisais dans la bibliothèque
Mais j'aimais bien me connecter sur www.faune.anjou.org
Et puis un beau matin, les bipèdes m'ont mis gentiment dehors.
Au début, j'étais pas fier !
Mais très vite à l'aise j'ai alors fait connaissance de deux pinsons....
Allez ! À bientôt
JOJO le moineau
Jean-Philippe Richou
Photo Michel Vernier

Protection
Gennes aime ses libellules
Suite à la découverte de deux espèces de libellules protégées
en Europe et rarissimes en France sur un étang de Gennes en
2009, une étude approfondie a été menée cette année par la
LPO Anjou afin d’informer la municipalité sur les enjeux liés à
la présence de ces deux espèces hautement patrimoniales et
jusqu’alors inconnues en Pays de la Loire !
Ce travail, mené en partenariat avec le PNR Loire-Anjou-
Touraine, a permis de suivre les espèces durant toute leur saison
d’activité d’avril à août, en s’intéressant à la fois aux exuvies
(mues abandonnées par les larves lors de la
métamorphose) et aux adultes reproducteurs. Les résultats ont
souligné l’intérêt écologique exceptionnel de cette zone
humide, et ont également confirmé l’importance cruciale des
habitats de l’étang pour le maintien des deux espèces de
Leucorrhines et du cortège de libellules. L’aménagement de
cet étang, programmé depuis plusieurs années par la munici-
Couple de Leucorrhines à large queue
palité, devra donc désormais veiller à la préservation de ces
espèces fragiles en suivant les préconisations de l’étude. Les
conclusions montrent que le maintien de ces espèces et d’une
biodiversité importante n’est pas incompatible avec une fréquentation
régulière du site par le grand public, et que l’activité
piscicole doit être encadrée pour ne pas perturber le fragile
équilibre naturel de l’étang.
Sylvain Courant
Construction par le Castor d’Europe du premier barrage
connu en Maine-et-Loire
Depuis le retour du Castor d’Europe en
1985 en Maine-et-Loire, celui-ci n’avait
pas construit de barrage car sur les
grands cours d’eau, il n’en avait pas eu
besoin ou il n’avait pas pu le faire. C’est
maintenant chose faite depuis la découverte
en octobre 2010 par Erwan Guillou
de l’existence de deux barrages proches
l’un de l’autre sur un petit cours d'eau,
le ruisseau de Saint-Aubin et la boire
attenante pour faire monter l’eau de 15
à 20 cm.
Le premier barrage en aval de la boire
fait moins de 5 cm et le second à 30 m en
aval fait moins de 20 cm de hauteur (cf.
photos ci-dessous). C’est une première
pour le département (et même pour les
Pays de la Loire) puisqu’on ne connaît
pas d’autres endroits dans notre région
où le castor a construit des barrages.
Le castor avait déjà construit des barrages
proches du département sur un
affluent de la Vienne, le ruisseau de
l’Arceau, dans le département d’Indre-et-
Loire. Et récemment, il a été découvert
un barrage en Poitou-Charentes. Ces
barrages peuvent localement créer des
problèmes d’inondation localement. La
recolonisation va maintenant s'intensifier
sur les petits cours d'eau, avec barrages
à la clé, et les problèmes de cohabitation
avec l'homme, même s'ils ne sont pas
Photo S. Courant
dramatiques pour le moment, vont progressivement
prendre de l'ampleur. Il va
donc falloir débuter une réflexion pour
prévenir d'inévitables conflits qui se termineront
comme on le sait au détriment
de l'animal si on ne trouve pas des solutions
intelligentes.
Parmi les solutions, on peut envisager,
avec l’aide de l’ONCFS qui l’a fait dans
d’autres régions, de mettre une buse
dans le barrage, s’il crée des inondations,
afin de régler une hauteur d’eau compatible
pour le castor et le propriétaire.
Bruno Gaudemer
b.gaudemer@laposte.net
LPOInfo ANJOU N°82 • 9

Ornitho
Outarde
Une saison en demi-teinte
1 re observation : ........................................................ 26 mars 2010
Dernière observation : ............................................. 2 octobre 2010
Effectif minimal de mâle : ........................................ 21 le 19 mai 2010
Effectif max. lors des rassemblements : ................ 25 le 18 septembre 2010
Nombre de données saisies dans la base : .......... 627 !
Un grand merci à tous les bénévoles,
stagiaires et salariés qui se sont mobilisés
cette année pour réaliser les comptages
printaniers, estivaux ou automnaux.
Dates des comptages concertés :
le mercredi 19 mai 2010 et le samedi 19
juin 2010, avec respectivement 21 et
puis 16 mâles recensés.
Les recensements réalisés lors des
comptages concertés par les bénévoles
et lors des suivis hebdomadaires par les
stagiaires ont permis d'affiner la fourchette,
ainsi on estime de 21 à 23 mâles
la taille de la population angevine cette
année. Bien maigres résultats à la vue
de l'effort de prospection engagé.
Il faut rappeler la découverte en 2009 de
2 mâles d'outardes morts à l'aplomb des
Héronnière du lac de Maine
Bilan de la nidification 2010
Les résultats présentés proviennent d'un suivi hebdomadaire
réalisé entre février et la troisième semaine de septembre
(époque de la fin d'émancipation des jeunes Hérons gardebœufs
issus de la nichée la plus tardive) :
- Héron cendré : 55-60 nids (66-70 en 2009),
- Aigrette garzette : 22-24 nids (25-30 en 2009),
- Héron garde-bœufs : environ 80 nids (50-65 en 2009),
- Bihoreau gris : environ 5 nids (au moins 4-5 nids en 2009).
- Grand Cormoran : au moins 39 nids (23 nids en 2009).
La légère diminution des effectifs de Hérons cendrés et
d'Aigrettes garzettes par rapport à 2009, est vraisemblablement
liée aux effets de la longue période de froid au cours de
l'hiver 2009-2010. Une autre cause éventuelle de diminution du
Héron cendré nous est signalée par Loïc Marion et concerne la
proximité bruyante de la colonie de Grands Cormorans que les
hérons n'apprécient guère. Ce d'autant que les Cormorans
10 • LPOInfo ANJOU N°82
lignes électriques sur le site, ce genre
d'événement peut avoir une incidence
forte sur la taille du noyau de population.
Depuis, les lignes ont été équipées de
spirales anticollisions, par RTE (réseau
de transport d'électricité).
Plusieurs secteurs nouveaux ont été fréquentés
au cours de la saison, mais de
manière sporadique. Une observation
ponctuelle d'un mâle cantonné accompagné
d'une femelle a même été faite sur la
plaine des Douces à Doué-la-Fontaine
pour la deuxième année consécutive.
Les parcelles nouvellement fréquentées
étaient pour beaucoup des parcelles
ayant fait l'objet d'un contrat agri-environnemental
« Outarde » en 2009, ce qui
illustre l'intérêt de ces mesures.
Des comportements qui se confirment.
Le secteur de la Butte d'Antoigné et de
Coulon semble être aujourd'hui utilisé de
manière continue par les mâles
d'Outarde. Un mâle y a été observé très
régulièrement, jusqu'au 9 juin date à
laquelle l'activité de production de melon
a entraîné l'abandon du site. Au mois de
mai jusqu'à 3 mâles y ont été observés,
ainsi qu'une femelle.
L'observation le 22 juillet d'un nid avec
3 œufs en cours de couvaison nous rappelle
que la phénologie de l'espèce est
relativement étalée, les dates extrêmes
d'éclosion relevées sur le site sont le 3
juin et le 25 juillet.
Erwan Guillou
pénètrent de plus en plus à l'intérieur de la saulaie en s'appropriant
d'anciens nids de hérons... Les Hérons garde-bœufs
ont dû aussi accuser une mortalité hivernale assez élevée
mais ceci ne s'observe pas dans l'effectif présent au lac en
2010 car celui-ci a certainement été grossi par le report d'une
colonie voisine, obligée d'abandonner son site de reproduction.
Toujours à propos des Garde-bœufs, il semble bien que ceuxci
n'ont pas effectué de seconde ponte comme les années précédentes
: après une première vague d'installation de 50 couples,
principalement en avril, une trentaine de couples tardifs
se sont installés en juin.
Jean-Claude Beaudoin
et Édouard Beslot

Photo Jean-Philippe Richou
L’oiseau du mois
L’Épervier d’Europe
Si l'épervier d'Europe est le troisième
rapace le plus répandu et le plus abondant
en France c'est qu'il se contente de
petits boisements pour nicher et qu'il se
nourrit essentiellement d'oiseaux, proies
faciles pour ce chasseur redoutable. Il
affectionne les régions bocagères et est
donc bien représenté en Maine-et-Loire
mais comme partout c'est un oiseau
discret et ce n'est souvent que lorsqu'il
chasse qu'il est observé. Facilement
reconnaissable (comme tous les éperviers
du monde), par ses ailes rondes et
courtes, par sa longue queue « gouvernail
», la femelle de la taille d’un pigeon a
le corps brun, le mâle nettement plus
petit (appellé tiercelet) a le corps grisbleu.
Le dessous blanchâtre comporte
des stries transversales rousses chez le
mâle et grises chez la femelle. Des planées
rectilignes entrecoupées de 4 ou 5
battements d'ailes vigoureux caractérisent
le vol de tous les éperviers. Mais
attention, le distinguer de l'Autour des
palombes n'est pas chose aisée. Tueur
redoutable de passereaux, c'est un chasseur
rapide, hardi et acharné ! Il attaque
toujours par surprise, patrouille méthodiquement
un circuit qu'il connaît dans les
moindres détails pour le fréquenter régu-
lièrement. Le prédateur rase les reliefs,
longe les haies, plonge dans les fossés,
virevolte, débouche à l'improviste puis
frappe sa proie en vol ou à terre grâce à
ses longues pattes et ses serres acérées.
Lorsqu'il chasse, il en oublie toute
prudence et il n'est pas rare qu'il poursuive
sa proie jusque dans les habitations,
entre les voitures, voire même au
milieu de personnes attablées ! Sitôt son
larcin effectué, il repart ausi vite qu'il est
venu se mettre à l'abri à couvert, pour
plumer sa proie, bien souvent au même
endroit (souche, pierre) tel un étal.
Pour nicher, « l’émouchet » se contente
d'un petit bosquet de « perchis-gaulis »,
au-dessus duquel les oiseaux paradent
dès février en émettant des cris sifflés en
série. Si chaque année une nouvelle aire
est construite (à 90 % par la femelle
seule), par contre le site est souvent le
même et il n'est pas rare de trouver
d'anciennes aires aux alentours de la
nouvelle. Quinze jours après la fin de la
construction du nid, les œufs (en
moyenne 5) sont pondus mais souvent
avec 2 jours de décalage entre deux
œufs, d'où des écarts d'âge entre le benjamin
et l'aîné des poussins ce qui entraînera
des cas de cannibalisme entre
frères et sœurs en cas de disette. La
femelle est seule à couver, ravitaillée par
son compagnon et est très vulnérable
car la couvaison correspond à la mue,
très importante chez cet oiseau, au point
qu'elle empêche souvent tout vol, par la
quasi-absence de plumes aux ailes. Puis
après 33 jours de couvaison, l'éclosion
survient, début juin. Seule la femelle
nourrit ses jeunes, le mâle se contentant
d'apporter les proies. Incapable de nourrir
sa progéniture, le mâle continuera
sans cesse de ravitailler, si sa compagne
disparaît et les poussins mourront de
faim, sous un amoncellement de nourriture
! Moins d'un mois après l'éclosion,
les jeunes éperviers prennent leur envol
(mais restent près des parents encore un
mois) c'est-à-dire courant août. Durant
tout le séjour au nid, attention à la
femelle, car si on est trop près du nid,
elle le défend énergiquement et peut être
agressive envers tout intrus, même
humain.
Dans notre région, les éperviers sont
sédentaires, sauf peut-être les jeunes de
l'année qui ont un instinct migrateur et
qui descendent pour certains jusqu'au
sud de l'Europe.
L'épervier d'Europe n'est pas un oiseau
menacé en France (estimé entre 30 000
et 50 000 couples ) mais restons vigilants
car son statut est tributaire de la conservation
des haies qui fournissent le gîte et
le couvert à ses proies.
Denis Farges
Les 2 photos de cet article sont issues
du calendrier 2011 au profit
du relais de soins de Chalonnes-sur-Loire.
LPOInfo ANJOU N°82 • 11
Photo Charles Ettel

Circaète Jean-le-Blanc
En 2010, cinq couples en Maine-et-Loire
Pour la première fois depuis six ans de
surveillance du Circaète Jean-le-Blanc
Circaetus gallicus, 5 couples ont été
observés en Maine-et-Loire. Le suivi de
ce splendide rapace a démarré dans la
troisième semaine de mars, c'est-à-dire
peu après son retour d'Afrique.
Pour les trois paires les plus anciennement
contrôlées, 2010 est « un bon
cru » : 3 jeunes ont pu prendre leur envol
et quitter l'Anjou dans la dernière décade
de septembre.
Il est à noter que ces oiseaux avaient
choisi de bâtir de nouvelles aires, ce qui
a demandé un peu de « sport » : des
heures de patience, d'observation puis
d'investigation.
Précisons qu'en Maine-et-Loire le
Circaète niche plutôt sur le Pin maritime
(2 des 3 couples suivis), puis sur le Pin
laricio (1 des 3 couples suivis). Une aire
a également été installée par ce même
couple sur un Douglas en 2006.
12 • LPOInfo ANJOU N°82
Sur le quatrième site, que nous suivons
depuis 2007 au sud du Layon, aucune
reproduction n'a encore été constatée,
sans que l'on puisse déterminer la ou les
causes des échecs successifs.
La bonne nouvelle vient du nord de la
Loire, au sud du Baugeois, où des comportements
d'oiseaux reproducteurs ont
pu être observés : 2 individus formant
visiblement un couple chassent un intrus
en période de nidification.
Certes, cela fait quelques années maintenant
que la présence de quelques
Circaètes est constatée au nord de la
Loire, que ce soit vers le nord du département
ou à la limite Maine-et-
Loire/Indre-et-Loire (depuis 2005), mais
les choses se précisent enfin.
Espérons que 2011 nous apportera d'autres
éléments, plus déterminants encore.
Nous assistons donc à une timide
mais effective extension de l'aire de
répartition de ce grand rapace en Anjou.
Enquête Oiseaux en hiver (2009-2013)
C’est reparti pour la seconde année
Dans le LIA n° 79 nous évoquions le
bilan positif de la première année :
16 651 données saisies dans la base
Couverture enquête Oiseaux
en Hiver, 1 re année
entre le 1 er décembre 2009 et le 31 janvier
2010, concernant l’observation
durant la période de 159 taxons
(espèce/sous-espèce). Toutefois, en
cartographiant l’ensemble des données
on peut s’apercevoir,
qu’à l’instar de l’enquête
Oiseaux nicheurs, certains
secteurs sont
bien moins prospectés
(extrêmes NO et NE
du département), certaines
communes ne
sont même pas visitées
(en blanc sur la
carte).
à l’heure où vous lisez
ces lignes, la période
de recensement est
déjà commencée. Pour
rappel, il suffit globalement
de noter tous
les taxons (espèces
Des observations plus proches d'Angers
sont notées (par exemple Saint-Lambertdu-Lattay
et Savennières) mais aussi à
la limite méridionale du département.
Par ailleurs, deux nouveaux observateurs
ont accompagné cette année le
noyau initial des « gallicophiles ».
Le défi est donc maintenant de trouver
de nouveaux couples, installés sur les
marges des territoires régulièrement suivis
: des prospections sont à mener plus
au nord, mais également vers l'ouest et
le sud-ouest.
Enfin deux anecdotes sont à rapporter :
un jeune volant a ingéré sans peine une
couleuvre d'un mètre environ à
« rebrousse-écailles » (mi-septembre) ;
et l'apport d'une proie inhabituelle a été
constaté en août, il s'agissait d'une
taupe !
Patrick Raboin
et sous-espèces) observés entre le
1 er décembre et le 31 janvier. De plus,
dans le cadre de l’enquête il est prévu
d’effectuer des parcours afin de réaliser
des inventaires quantitatifs. Le protocole
est assez simple puisqu’il s’agit de réaliser
un parcours de 2 à 4 km en décembre
et également en janvier afin de
dénombrer l’ensemble des oiseaux
(nombre d’individus par espèce).
Vous pouvez retrouver le protocole de
l’enquête dans la rubrique « Actualités »
de la base Faune-Anjou. Pour ceux intéressés
par la réalisation des parcours
échantillons, contactez-moi :
edouard.beslot@lpo-anjou.org
à vos jumelles, les hivernants sont là !
Édouard Beslot

Atlas des oiseaux nicheurs de France (2009-2012)
Bilan de la 2 de année
Au terme de cette deuxième année de
prospections dans le cadre de l’Atlas des
oiseaux nicheurs de France, le bilan est
plutôt positif.
Dans le LPO Info n° 80, nous évoquions
l’élargissement de la couverture de prospection
de la part du réseau d’observateurs
au terme de la 1 re année : 51 % des
78 mailles en charge du département
présentaient un nombre d’espèces inférieur
à 51 (seuil des espèces incontournables).
à la mi-mai 2010, il n’en restait
déjà plus que 20 % ! Et au terme de cette
deuxième saison de prospections, il n’en
reste que 11,5 % ! (9 mailles seulement !)
En 2010, 29 927 données avec code
atlas ont été récoltées, soit une augmentation
d’environ 150 % du nombre entre
2009 et 2010. La répartition par catégo-
rie de l’ensemble des données 2010
ainsi que celle du nombre de taxons
nicheurs (espèces + sous-espèces) sont
représentées ci-dessous :
Jusqu’à aujourd’hui, l’Atlas des oiseaux
nicheurs de France à l’échelle départementale
est constitué de 41 866 données
(prospections 2009 et 2010). Le nombre
moyen d’espèces par maille est de 75
(min. 20 ; max. 111) et le nombre de
taxons nicheurs est de 161.
Les résultats obtenus jusqu’à maintenant
sont déjà remarquables ! Mais il nous
reste encore deux années de prospections
afin d’affiner les résultats.
Certaines espèces sont peu mentionnées
car leur détection s’avère délicate :
discrétion en période de reproduction (p.
ex. épervier d’Europe) ou bien mœurs
n = 29 927 données n = 149 taxons nicheurs
crépusculaires ou nocturnes (par exemple
: Engoulevent d’Europe, Œdicnème
criard…).
En 2011, une attention particulière devra
donc être apportée à certaines espèces
et des prospections ciblées dans certains
secteurs du département seront à
réalisées.
En début d’année nous souhaitons créer
un groupe de travail, afin de valider les
données, voir les orientations à donner
aux prospections, et réfléchir à la valorisation
de l’enquête à l’échelle départementale.
Il serait souhaitable de pouvoir
réunir des personnes de chacune des
grandes entités géographiques du département
(Baugeois, Mauges, Saumurois
et Segréen, Loire aval et région ange-
vine) afin d’avoir la vision la plus large
possible. Pour les personnes intéressées,
veuillez me contacter.
Pour rappel, vous pouvez retrouver sur
Faune-Anjou (rubrique « Actualités »),
différents documents permettant d’optimiser
les prospections et de faciliter l’attribution
des codes atlas.
Merci à tous pour votre investissement.
Pour tous renseignements complémentaires
: edouard.beslot@lpo-anjou.org
Édouard Beslot
Agenda des salariés
Un grand nombre de ces actions sont appuyées
par le réseau de bénévoles
1re juillet 2010 : Vernissage de l’exposition
de Serge Nicolle. AG
1re juillet 2010 : Rencontre mairie
d’Allonnes/PNR/École d’Allonnes pour la mise
en place d’un projet de suivi pédagogique des
chauves-souris par caméra infrarouge. BML
6 juillet 2010 : Groupe de travail de la
déclinaison régionale du plan national
d’action chiroptères (Nantes). BML
27 juillet 2010 : Rencontre ONF, mise
en place de projets « Chiroptères et forêts
domaniales » (Nantes). BML
29 juillet 2010 : Présentation des résultats
de l’étude « Libellules » de l’étang de Joreau
aux élus de Gennes. BML
16 août 2010 : projet crapauduc lac
de Maine RDV de terrain (Maison de
L’environnement/LPO). OL
28 août 2010 : Nuit européenne de
la chauve-souris avec le groupe Jeunes
Naturalistes de chalonnes. BML
10 septembre 2010 : Réunion salariés LPO
Pays de la Loire & Mayenne Nature
Environnement. Ensemble des salariés.
24 septembre 2010 : Réunion avec la DREAL
Pays de la Loire sur la problématique Natura
2000 BVA. EB
28 septembre 2010 : Comité technique
Contrat restauration entretien du réseau
hydrographique des BVA (CG 49). EB
12 octobre 2010 : projet crapauduc lac
de Maine RDV de terrain (Maison de
L’Environnement/LPO). EB & OL
12 octobre 2010 : réunion conseil
scientifique de l’île Saint-Aubin. EB
15 octobre 2010 : Signature du renouvellement
du refuge LPO « Parcs Le Jau &
St-Pierre »/Mûrs-Érigné, signature de la
convention de partenariat avec la ville lors
du Festival du Film Nature de Mûrs-Érigné
AC & OL
19 octobre : Ateliers « les mystères
de la migration » à Mûrs-Érigné, dans le cadre
du festival du Film Nature. AC
Animations
Saumur (KG) – juillet/août :
7 ; septembre : 6,5 & octobre : 9 journées
d’interventions.
Angers (AC) – juillet/août :
7 ; septembre : 9,5 & octobre : 8 journées
d’interventions.
AC : Adeline Cailleau, adeline.cailleau@lpo-anjou.org
AG : Anne Geslin, accueil@lpo-anjou.org
BML : Benjamin Même-Lafond, saumur@lpo.fr
CN : Christine Nguyen, christine.nguyen@lpo-anjou.org
DS : David Sarrey, david.sarrey@lpo-anjou.org
EB : Édouard Beslot, edouard.beslot@lpo-anjou.org
EG : Erwan Guillou, erwan.guillou@lpo-anjou.org
KG : Katia Georget, katia.georget@lpo-anjou.org
GM : Gilles Mourgaud, anjou@lpo.fr
OL : Olivier Loir, olivier.loir@lpo-anjou.org
LPOInfo ANJOU N°82 • 13

Le coin des branchés
Observations de l’automne en Maine-et-Loire
La plupart de ces données sont issues de notre nouvelle base de données en ligne Faune-Anjou ,
si vous ne l'avez déjà fait, inscrivez-vous et utilisez cette base pour gérer vos données personnelles, vos données serviront ainsi
également à la communauté des ornithos angevins. Des modules Mammifères, Reptiles & Amphibiens… devraient bientôt enrichir
la base. Un problème, une question sur le base et son fonctionnement ? N'hésitez pas à contacter un des administrateurs
de la base (Benoît Marchadour , édouard Beslot ou Alain
Fossé ) !
Cependant n'oubliez pas la liste Obs49 pour signaler vos observations remarquables (oiseaux ou autres), poser des questions…
Oie cendrée : premières le 9·10
(Montreuil-Bellay). Peu de données
cet automne : maxi. de 100 à
Chalonnes-sur-Loire le 12·10.
Nette rousse* : 1 le 10·10 au
Verdon (CHD±).
Érismature rousse : 6 le 30·8 puis 1-2
jusqu’au 7·11 au moins à Chevigné,
2 le 14·9, 1 le 21·10 au Fourneau.
Caille des blés : 1 le 4·9 à Épieds, 1 le
5·10 aux Ponts-de-Cé.
Faisan vénéré : 1 m. le 12·9 au
château de Cossé-d’Anjou, 4 f. le 4·11
à Saint-Georges-sur-Loire.
Grèbe jougris* : 1 les 17-19·10 à
Chalonnes-sur-Loire (CHD ?).
Grèbe à cou noir : 1 du 2·9 au 10·10
au Verdon, 1-4 du 10·9 au 1·11 aux
Youis, 1-2 du 10·9 au 11·11 aux
Bretonnières, 1-4 du 11·10 au 12·11 à
Chevigné, 1 le 13·10 à l’Aubinière/
Trélazé.
Fou de Bassan* : 1 juv. le 25·9 au
lac de Maine (CHD +, 4e donnée
angevine après 1977, 1998 et
2008).
Grand Cormoran : bilan nidification
lac de Maine : ≥ 39 nids (23 en 2009).
Butor étoilé : 1 cadavre à Écouflant le
25·10.
Bihoreau gris : bilan nidification
2010 au lac de Maine : env. 5 nids (4-
5 en 2009).
Héron garde-bœufs : bilan nidification
2010 au lac de Maine : env.
80 nids (50-65 en 2009).
Aigrette garzette : bilan nidification
2010 au lac de Maine : 22-24 nids (25-
30 en 2009).
14 • LPOInfo ANJOU N°82
Grande Aigrette : 22 le 18·10 à
Chevigné, 24 le 4·10, puis 30 à 40 du
5 au 24·10 à Bré.
Héron cendré : bilan nidification
2010 au lac de Maine : 55-60 nids (66-
70 en 2009).
Héron pourpré : dernier le 13·9
(Lézigné).
Cigogne noire : 2 dernières le 22·9
(Échemiré).
Cigogne blanche : 4 le 7·9 à
Toutlemonde, 14 à La Daguenière et
env. 20 à Saint-Jean-des-Mauvrets
(les mêmes ?) le 7·10, 1 le 8·10 à
Angers, 12 à Cholet et 16 à
Rochefort-sur-Loire le 9·10, 1 au
Verdon le 13·10, 1 du 24 au 26·10 au
CET de La Séguinière.
Ibis sacré : 1 le 1·9 à La Possonnière,
1 le 10·9, 7 le 12·9 à La Varenne, 1 + 2
à Drain le 30·9.
Photo Alain Fossé
Spatule blanche : 3 imm. le 3·9 à
Sainte-Gemmes-sur-Loire, 2 juv. les 8
et 17·9 à Selène/Tiercé, 2 du 10 au
20·9, 1 le 28·9 à Bré, 7 le 12·9 à
Chevigné, 1 du 29·9 au 21·10 entre La
Bohalle et Saint-Mathurin-sur-Loire
(2 le 8·10, 5 le 10·10 à La Bohalle).
Bondrée apivore : dernière le 26·9
(Grézillé).
Milan noir : dernier le 24·8
(Champteussé-sur-Baconne).
Milan royal : 1 le 29·9 à Chemillé, 1 le
23·10 au Pin-en-Mauges, 1 le 24·10 à
Beaupréau, 1 le 26·10 au Pont Barré,
1 le 31·10 à Coutures, 1 à La
Possonnière, 1 à Étriché le 2·11.
Circaète Jean-le-Blanc : dans le
Saumurois, 1 juv. suivi sur son site de
reproduction jusqu’au 17·9* (CHD +) ;
1 autre juv. suivi sur un autre site de
reproduction jusqu’au 25·9* (CHD +),
1 probable le 25·10* à Faye-d’Anjou
(CHD ? serait la date la plus tardive).
Busard cendré : 4 derniers le 4·9
(Antoigné, Épieds) ; 1 le 11·10* à
Louresse-Rochemenier (CHD±).
Balbuzard pêcheur : dernier le 7·10 à
Drain.
Faucon émerillon : premier le 12·10
(Somloire).
Faucon hobereau : 3 derniers le 10·10
(Chalonnes-sur-Loire, Soulaines-sur-
Aubance, Saint-Georges-sur-Loire).
Faucon pèlerin : 1 le 6·9 à La
Varenne, 1 le 8·9 à La Meignanne, 1
le 12·9 à La Bohalle, 3 le 4·10, 1 le
5·10 à Morannes, 1 le 19·10 à la
Pointe/Bouchemaine, 1 le 24·10 à La
Bohalle, 1 le 6·11 à Saint-Sauveur-de-
Flée, 1 le 13·11 au Verdon.

Grue cendrée : 1 le 31·10 à La
Daguenière.
Avocette élégante : 1 le 2·9, 1 le 5·9
à La Bohalle, 1 du 7 au 11·9 à Bré, 30
à La Possonnière, 1 à Lézigné le 13·9,
1 le 26·9, 13 le 27·9, 5 le 7·11 au
Verdon.
Œdicnème criard : rassemblements
postnuptiaux : 82 le 11·9, 100 le 19·9,
126 + 25 le 24·9, 100 le 2·10 à Épieds,
77 à Cizay-la-Madeleine, 100 à
Épieds le 9·10, ≥ 60 le 10·11 à Ville
Trouvée/Bouchemaine.
Petit Gravelot : dernier le 23·10 (Bré).
Grand Gravelot : noté jusqu’au
16·10.
Pluvier doré : réapparition à partir
du 8·10.
Pluvier argenté : 1 le 3·10, 2 le 1·11
au Thoureil, 1 les 26-27·10 à Saint-
Clément-des-Levées.
Bécasseau sanderling : 1 le 7·9 à
Turquant, 1 le 10·9 à La Daguenière,
1 le 13·9 à Sainte-Gemmes-sur-Loire,
2 le 13·11 aux Youis.
Bécasseau minute : noté jusqu’au
19·9 (maxi. de ≥ 6 le 7·9 à Turquant)
puis du 16·10 au 7·11 (1 ou 2).
Bécasseau de Temminck* : 1 les
7-8·9 à Sainte-Gemmes-sur-Loire
(CHD±).
Bécasseau cocorli : noté jusqu’au 10·9.
Bécasseau violet* : 1 le 12·11 au
Verdon (CHD±, Serait la première
observation de l’espèce en
Maine-et-Loire).
Combattant varié : noté jusqu’au
10·10.
Bécasse des bois : 1 entendue à Bocé
le 2·10.
Barge à queue noire : 1 le 12·9 à
Parnay, 1 le 8·10 à Saumur, 1 le 9·10
aux Monteaux.
Barge rousse : 2 le 13·9 à la
Pointe/Bouchemaine, 1 le 14·9, 3 le
25·9, 1 le 27·9 au Verdon, 1 le 23·9 à
Saint-Mathurin-sur-Loire.
Courlis cendré : 10-11 du 29·8 au
2·10, 8 le 13·10, 4 le 7·11 au Verdon.
Chevalier arlequin : noté jusqu’au
13·10 puis 1 le 7·11 aux Hayes.
Chevalier gambette : noté jusqu’au
18·10.
Chevalier sylvain : noté jusqu’au 12·9
puis 2 le 8·10 au Thoureil.
Tournepierre à collier : 1 le 25·8 à
Parnay, 1 le 27·9 au Verdon.
Mouette mélanocéphale : 1 le 25·9, 1
le 16·10, 1 le 24·10, 1 le 12·11 au lac
de Maine.
Mouette pygmée : 2 juv. le 4·9 à
Chevigné, 1 ad. le 21·10 aux Noues,
1 ad. à la Pointe/Bouchemaine le
29·10, 1 ad. mazoutée du 10 au 13·11
au moins (un second ad. du 11 au
13·11) au lac de Maine, 1 1er hiver le
13·11 au Verdon.
Goéland cendré : 1 le 18·9 à Liré, 1 le
4·10 au CET La Séguinière, 1 le 29·10
au lac de Maine.
Goéland brun : un millier le 10·11 au
dortoir du lac de Maine.
Goéland argenté : gros chiffre d’env.
250 le 10·11 à Saint-Rémy-en-Mauges
(dépression en cours).
Goéland pontique* : 1 le 2·10 à
Liré (CHD±).
Goéland marin : 1-5 du 11·9 au 29·10
au Marillais, 2 le 24·9 à Saint-
Germain-des-Prés, 1-3 du 30·9 au
3·11 à Liré, 1-2 du 30·9 au 9·11 entre
le lac de Maine et Bouchemaine, 1 le
27·9, 1 le 23·10 au Verdon.
Sterne hansel* : 1 le 14·9 à
Montsoreau (CHD ?).
Sterne caspienne* : 1 du 31·8 au 5·9
à la Pointe/Bouchemaine (CHD +),
2 les 6-9·9 au Verdon (CHD +), 1 le
23·9 à Chalonnes-sur-Loire (CHD ?).
Sterne pierregarin : dernière le 30·10
(Liré).
Sterne naine : 2 dernières le 12·9 (La
Bohalle).
Guifette noire : dernière le 12·10 (lac
de Maine).
Guifette leucoptère* : 1 juv. du
25·9 au 4·10 puis un second du 28
au 30·9 à La Bohalle (CHD +).
Tourterelle des bois : dernière le 24·9
(Saint-Crespin-sur-Moine).
Coucou gris : dernier le 3·9 (Saint-
Georges-sur-Loire).
Petit-duc scops* : 1 en juin-juillet
à La Ménitré (CHD ?).
Hibou moyen-duc : ≥ 22 le 6·11 en
dortoir à Rou-Marson.
Hibou des marais : 1 le 3·10 à
Ambillou-Château, 1 le 12·10, 1 le
24·10, 2 le 25·10 à Chemellier.
Huppe fasciée : dernière le 27·9
(Angers).
Torcol fourmilier : 1 le 6·9 à Saint-
Crespin-sur-Moine, 1 le 8·9 à Beaulieusur-Layon,
1 à Gesté et 1 capturé à
Noyant/Soulaire-et-Bourg le 11·9, 1 le
13·9, 1 le 18·9 à Chalonnes-sur-Loire.
LPOInfo ANJOU N°82 • 15
Photo Jean-Luc Ronné

Photo Jean-Luc Ronné
Hirondelle de rivage : dernières le
27·9 (St Georges-sur-Loire, Angers,
Verdon).
Hirondelle rustique : dernière le
25·10 (Beaupréau). 1 attardée le
7·11* à Cheffes (CHD ?).
Hirondelle de fenêtre : dernière le
15·10 (Le Fief-Sauvin).
Pipit des arbres : derniers entendus
le 10·10 (Chalonnes-sur-Loire).
Pipit spioncelle : noté à partir du
15·10.
Bergeronnette printanière : dernière
le 9·10 (Cholet). 1 flavéole le 4·9 à
Valanjou.
Bergeronnette de Yarrell : notée à
partir du 6·10.
Gorgebleue à miroir : 3 cyanecula
capturées le 11·9, 1 le 12·9 à
Noyant/Soulaire-et-Bourg, 1 le 20·9*
à la Pointe/Bouchemaine (CHD±).
Rougequeue à front blanc : à
Noyant/Soulaire-et-Bourg, 1 m. ad.
capturé le 29·8, 2 à Beaulieu-sur-
Layon et 1 à Faye-d’Anjou le 7·9, 2 le
8·9 à Beaulieu-sur-Layon, 1 le 13·9 à
QUIZZ
16 • LPOInfo ANJOU N°82
Seiches-sur-le-Loir, 1 le 2·10 à Saint-
Martin-du-Fouilloux, 1 à Beaupréau,
1 aux Ponts-de-Cé le 7·10, 1 à Cholet,
2 au Bois des Hauts, 1 à Angers le
8·10, 2 au Bois des Hauts le 9·10, 3 le
10·10 à Soulaines-sur-Aubance.
Tarier des prés : derniers le 20·10
(Écouflant) puis 1 tardif le 29·10*
au Longeron (CHD±).
Traquet motteux : dernier le 24·10
(Sainte-Christine).
Grive litorne : premières le 8·10.
Grive mauvis : premières le 10·10.
Essayez de deviner les noms des oiseaux en photo
dans cette liste des observations (page 14, 15 et 16).
- Réponses dans le prochain numéro.
Locustelle tachetée : dernières
capturées à Noyant/Soulaire-et-
Bourg les 11* (deux) et 12·9*
(une) (CHD +).
Phragmite des joncs : 1 du 21 au
24·9* à la Pointe/Bouchemaine
(CHD±), 1 du 28 au 30·9* aux
Ponts-de-Cé (CHD±).
Rousserolle effarvatte : 1 le
7·10* aux Ponts-de-Cé (CHD±).,
2 capturées/baguées le 8·10 à
Bouchemaine (CHD +).
Hypolaïs polyglotte : dernier le
12·9 (Soulaire-et-Bourg) puis 1 le
23·9* à Angers (CHD±).
Fauvette grisette : dernière le 24·9
puis 1 le 8·10* au Bois des Hauts
(CHD±).
Fauvette des jardins : 1 baguée le
18·9* à Tiercé (CHD +), 1 à Gesté
(CHD ?), 1 à La Possonnière
(CHD ?) et 1 à Broc (CHD ?) le
19·9*, 1 capturée/baguée le 8·10*
à Bouchemaine (CHD +), 1 le
17·10* à Chalonnes-sur-Loire
(serait la nouvelle date record…
CHD ?).
Pouillot véloce : 1 abietinus capturé/bagué
le 15·10 à Bouchemaine,
1 probable tristis le 28·10 au
CHU/Angers (CHD±).
Pouillot fitis : 5 derniers capturés/
bagués le 8·10 (Bouchemaine).
Gobemouche gris : 2 derniers le 7·10
(lac de Maine).
Gobemouche noir : noté jusqu’au
23·9 puis 1 le 7·10* à Drain (CHD±),
1 le 8·10* au Bois des Hauts
(CHD ?).
Mésange noire : notée à partir du
8·10 (hormis la donnée du 5·8 signalée
précédemment).
Pie-grièche écorcheur : 2 m. le
19·9* à Broc (CHD ?).
Pinson du Nord : 2 à Baracé le
8·10* (CHD±), 1 à Saint-Georgessur-Loire
(CHD ?), 2 à Chalonnessur-Loire
le 9·10* (CHD±).
Tarin des aulnes : premiers le
29·9* à Béhuard (CHD±).
Bec-croisé des sapins : toujours noté
ici ou là.
CHD + = homologation par le CHD49
CHD ± = en cours d’examen par le CHD49
CHD ? = donnée non communiquée au CHD49.
* et ** = observation à homologuer par CHD 49
et le CHN.

Dossier
Éolien
Position du conseil d’administration de la LPO Anjou
La LPO Anjou est fréquemment sollicitée pour effectuer des études d’impact sur l’avifaune dans les différents projets
éoliens. à ces occasions des regroupements de riverains se forment pour la défense de leurs intérêts selon leurs propres
critères. Souvent ils ne comprennent pas que les avis de la LPO Anjou puissent varier d’un projet à l’autre, voire qu’elle
ne soit pas hostile par principe.
Aussi le conseil d’administration de la LPO Anjou a décidé de vous faire part à travers une réponse à un courrier à l’une
de ces associations (bien entendu rendue anonyme) des pratiques qui sont les nôtres en matière d’études sur les implantations
d’éoliennes dans le Maine-et-Loire, indépendamment du fond.
C’est aussi, pour nous, aider les adhérents qui seraient confrontés à des interrogations.
Monsieur le Président,
Nous accusons réception…
Nous tenons cependant par la présente à préciser certains points…
En premier lieu, la LPO au niveau national a choisi d'accompagner le développement de la filière éolienne française
dans le respect de la biodiversité et a donc développé un référentiel technique national au service des acteurs privés
et publics (cf. plaquette jointe).
Aujourd’hui, près de 10 ans après le début de l’exploitation de l’énergie éolienne en France, les premiers résultats
des études menées par les experts naturalistes montrent que les impacts sur les chauves-souris, les oiseaux et donc la
biodiversité sont réels. Il est aujourd’hui essentiel de comprendre et maîtriser ces impacts afin d’assurer une cohérence
entre deux politiques durables : l’énergie renouvelable et la protection de la biodiversité.
Il convient de préciser que ces impacts sont relativement faibles par rapport à ceux d'autres activités humaines
occasionnant mortalité directe ou perte d’habitats (l’urbanisation, les infrastructures routières, les empoisonnements dus
à l’agriculture moderne, les collisions avec les vitres ou les fils électriques, la prédation par la faune domestique, les excès
de la chasse, le braconnage, le trafic d’oiseaux...) mais ils constituent néanmoins des risques supplémentaires qu'il
convient de connaître afin de pouvoir les réduire.
Au regard de ces impacts vérifiés et de ceux pressentis, la LPO privilégie les réflexions territoriales afin d'assurer
la cohabitation entre oiseaux et éoliennes et œuvre notamment depuis ces derniers mois auprès des services de l'état à
l’identification des zones sensibles liées à l’avifaune et aux chiroptères dans le cadre du schéma régional éolien. Le but
de ces cartographies est d’alerter les promoteurs et les services de l’état sur la sensibilité de certaines zones et le cas
échéant, de veiller à ce que les études d’impact soient à la hauteur des enjeux.
Sur les bases de ces connaissances régionales, la LPO Anjou peut être sollicitée par les développeurs éoliens
ou les bureaux d'études qu'ils ont mandatés. Notre réponse est toujours la même à savoir que nous proposons d'abord
la réalisation d'un pré-diagnostic. Dès lors que le site est trop sensible, nous émettons un avis défavorable. Nous informons
la DREAL de cette position afin qu'elle puisse intervenir le cas échéant si le développeur poursuit son projet.
Dans le cas contraire, nous poursuivons l'expertise, en général sur l'avifaune, la faune terrestre et la flore. En ce
qui concerne les chauves-souris, nous nous limitons à la recherche de colonies de reproduction dans un rayon proche
ou de sites d'hivernage, la détection des chauves-souris en chasse ou en migration étant confiée à des spécialistes.
La LPO rend son rapport d'étude et préconise la mise en place de mesures compensatoires qui visent à réduire
les impacts et à améliorer la prise en compte de la biodiversité à proximité. En aucun cas, la LPO Anjou ne passe d'accord
avec les développeurs, elle se contente de rendre un avis sur la base de connaissances scientifiques résultant de
plus de 40 ans de suivis dans le département, d'une riche bibliographie et des compétences de ses services.
Si des indemnités compensatoires sont accordées, elles sont utilisées pour compenser l'impact (achat de terrain,
gestion de milieu, plantations de haies) et ne vont pas dans les caisses de la LPO ou d'autres associations de protection
de l'environnement. Ce ne sont pas les expertises que la LPO effectue qui lui permettent de vivre mais les dossiers de
protection qu'elle n'a de cesse de monter avec les services de l'état et les collectivités territoriales.
Ses expertises lui permettent au contraire de veiller à mieux faire prendre en compte la biodiversité.
La LPO poursuivra son combat pour l'intérêt général et s'opposera à tout projet, quel qu'il soit, chaque fois que
la biodiversité sera menacée.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos très sincères salutations.
Le Président, Jean-Pierre MORON »
LPOInfo ANJOU N°82 • 17

SUCCÈS DES 2 E RENCONTRES NATURALISTES RÉGIONALES
PLUS DE 150 NATURALISTES AU RENDEZ-VOUS !
’appuyant sur son rôle de « chef de file faune » pour la
S Région Pays de la Loire, la Coordination régionale LPO
Pays de la Loire a lancé, il y a un an déjà, les premières
rencontres naturalistes régionales.
Au vu du succès , il a été décidé de renouveler l’opération.
Les deuxièmes rencontres naturalistes régionales ont donc eu
lieu les 20 et 21 novembre derniers à Liré, dans le cadre
enchanteur du Château de la Turmelière.
Etant avant tout un moment de convivialité entre passionnés
et curieux de nature, ces rencontres sont l’occasion
d’échanger sur des thématiques naturalistes diverses :
inventaires, suivis d’espèces, gestion de milieux…
Le programme prévoyait 15 présentations telles que l’atlas
des oiseaux nicheurs des Pays de la Loire, l’atlas des
coccinelles en Maine-et-Loire, l’étude des relations entre
milieux agricoles et populations de chauves-souris,…
Le spectacle humoristique de l’artiste Jaouen « La
Biodiversité, c’est coâh ? », dédié à la biodiversité en Pays
de la Loire, est même venu clôturer la journée de samedi.
155 naturalistes de toute la région ont donc assisté à ces
rencontres. Notre objectif est largement atteint et nous
pensons déjà à organiser la troisième édition en novembre
2011, peut-être en Vendée.
Merci à tous les intervenants et naturalistes qui ont fait la
richesse de ces rencontres et merci aux bénévoles de la LPO
sans qui cet événement ne pourrait se dérouler aussi bien.
Amandine BRUGNEAUX
ATLAS COMMUNAUX BIODIVERSITÉ
e projet national « Atlas Communaux de la
L Biodiversité » est décliné régionalement en 2010
par la DREAL Pays de la Loire en collaboration avec
l'URCPIE Pays de la Loire et la Coordination Régionale
LPO Pays de la Loire. Nous avons ainsi proposé d’ici
fin 2010, la mobilisation de 7 communes en Pays de la
Loire, à savoir Le Pouliguen et Saint-Herblon (44),
Bouchemaine (49), Sainte-Sabine-sur-Longeve (72), Saint-
Denis-du-Payré (85), Renazé et Le Genest Saint Isle (53).
Dans toutes ces communes, nos associations locales LPO
et MNE sont à l’initiative de soirées débats avec les élus
locaux et la population locale, afin de faire le point sur les
données naturalistes existantes (milieux remarquables du
territoire communal, les espèces présentes, leur statut,
une cartographie, les menaces qui peuvent peser sur
elles, …) et en attendant de pouvoir, en 2011, initier des
inventaires plus poussés et de pouvoir proposer des plans
de gestion adaptés.
Mickael POTARD
2e Rencontres Naturalistes Régionales
© Amandine Brugneaux / LPO
UN NOUVEL ATLAS
mphibiens et Reptiles de la
A Mayenne est un livre de
terrain avec 40 cartes et plus de
200 photographies, qui permet
de découvrir l’ensemble des
salamandres, tritons,
grenouilles, lézards, serpents et
même tortues présents dans
notre région. Il s’adresse au
grand public, à tous les
naturalistes de la Mayenne et
du grand ouest.
La première partie est
consacrée aux milieux et aux
menaces qui pèsent sur ces espèces et à leur protection.
Les principales caractéristiques biologiques de chaque
groupe, comme la métamorphose chez les amphibiens ou
la mue chez les reptiles sont décrites. La majeure partie de
l’ouvrage est consacrée aux monographies : chaque
espèce y est présentée (description, biologie, milieu de
vie, répartition) et illustrée.
L’originalité tient aux cartographies à l’échelle de la
commune qui permettront à chaque lecteur de connaître
les espèces recensées près de chez lui.
Les clés de détermination, valable pour tout le grand ouest
de la France, ont été élaborées pour être accessibles à
tout le monde et notamment aux scolaires. Elles
permettent d’identifier l’ensemble des espèces grâce à
des critères simples.
En vente au prix de 19 €, bulletin de commande en ligne
sur le site de MNE : www.mayennenatureenvironnement.fr
INFO NFO
La conférence-débat "Pesticides, santé et biodiversité" avec
Christian Pacteau, initialement prévue le 22/10/2010
a été reportée au vendredi 18/03/2011 à 20h30
à la Maison de quartier Edith Piaf, rue de l'Esterel - Le Mans (53)
Entrée libre.
Renseignements : LPO Sarthe 02 43 85 96 65

a LPO s'investit tous les jours pour préserver un petit bout
L de biodiversité. Elle se préoccupe d'oiseaux, évidemment,
mais aussi de la flore et de la faune.
Adhérente LPO depuis plus de 15 ans, je pense que si la
préservation des haies, la pose de nichoirs, la protection des
zones humides, la gestion de réserves etc. sont indispensables,
elles ne suffisent pas si on veut vraiment améliorer l'état de
l'environnement.
La dégradation de nos milieux est liée à notre système
consumériste, duquel tout dérive : l'urbanisation galopante, la
construction de routes, l'arrachage de haies, l'utilisation de
tracteurs toujours plus gros et de produits chimiques toujours
plus puissants, l'érosion de la population d'invertébrés et donc
de vertébrés... Ce système n’hésite pas à puiser dans les
ressources naturelles (y compris la biodiversité ! ) pour
améliorer notre confort sans que nous nous demandions si ce
n'est pas plutôt la protection de
ces ressources qui nous
permettrait de vivre
l o n g t e m p s e t
confortablement.
J'essaie donc, au jour le
jour, de m'interroger sur le sens
de mes actions de "consommatrice".
Et qu'est-ce qui nous permet de
"consommer" ? L'argent, qu'on a tous plus ou
moins stocké dans des banques. Mais que
font les banques avec l'argent qu'on leur
dépose ? Elles le placent et le font
"travailler", et malheureusement l'argent
gagné ne sert pas seulement à payer les
personnes qui nous rendent les services
bancaires... Sinon ça s'appellerait un service public... Il sert
aussi à enrichir des actionnaires et des sociétés qui
participent au système de destruction de la nature...
Alors j'ai tout naturellement cherché une banque qui ferait
autre chose avec l'argent que je lui confie...
Dessin © Julien Soufflot
es associations régionales d'éducation et de protection de
L l'environnement des Pays de la Loire (PLNE, Coordination
Régionale LPO Pays de la Loire, URCPIE Pays de Loire, Graine
Pays de Loire) se sont réunies pour présenter au Préfet de
Région leurs candidatures aux sièges qui seront attribués aux
associations œuvrant dans le domaine de l'environnement,
comme l'évolution du CESR en CESER (Conseil Economique et
Social Environnemental Régional) le permettra très
prochainement.
Très actives au sein de la société civile, nos associations
postulent au CESER dans un souci de cohésion et de solidarité
face aux défis qui les attendent en termes d'éducation de la
société, de prise en compte et de défense de l'environnement.
Elles souhaitent contribuer fortement à la montée en puissance
des échanges liées à cette problématique et à sa
compréhension par tous.
Nous avons ainsi proposé, de manière concertée, une liste de
six candidats portant les valeurs de nos associations et dont les
profils sont complémentaires en termes de compétences, de
répartition géographique et de parité hommes-femmes.
Mickael POTARD
LPO Infos Pays de la Loire n°12 4 e Trimestre 2010 ISSN : 2103-8872
Je l’ai trouvée, c’est la NEF (Nouvelle Economique Fraternelle),
coopérative de finances solidaires créée en 1988, agréée par la
Banque de France. Les sociétaires (personnes morales ou
physiques) peuvent lui confier leur épargne, et obtenir des crédits
pour des activités professionnelles ou associatives sociales ou
environnementales. Par exemple, elle peut financer l'installation
d'un magasin de produits issus de l'agriculture biologique, ou les
locaux d'une association de protection de la nature, ou le
développement d'un service de toilettes sèches pour les festivals,
ou l'installation d'un nouveau maraîcher...
26 000 sociétaires composent la Nef, ils y ont déposé leur argent
ou des demandes de prêt.
La Nef est le seul établissement financier français engagé dans la
gestion responsable et transparente de l’épargne citoyenne.
Comment ça marche ?
Pour l'instant, la Nef n'est pas une banque (mais elle est engagée
dans la construction d'une banque éthique européenne avec des
banques italienne et espagnole), et ne propose donc pas de
services bancaires pour les comptes courants. Cependant, elle
s'est associée avec le Crédit Coopératif en attendant la création
d’une banque à part entière, afin que les sociétaires puissent
bénéficier des services habituels des banques (carte bleue,
chéquier etc.).
Vous pouvez donc :
devenir sociétaire de la Nef
y déposer votre épargne, avec possibilité de reverser tout ou
partie de vos intérêts à une association de votre choix, ou à un
secteur d'activités de votre choix (l'environnement, par
exemple ! )
ouvrir un compte courant Nef / Crédit Coopératif vous
permettant d'accéder aux services bancaires habituels
Seul bémol : il y a encore très peu d’agences de la Nef ou du
Crédit Coopératif (il faut aller à Nantes, Angers ou Le Mans). Mais
moi je fais tout par correspondance, ça marche très bien !
Pour en savoir plus : http://www.lanef.com/index.php. Tout y est dit !
Pétronille DELAMARE
uite au Grenelle de l’Environnement, a été élaboré un Plan
S National « Ecophyto 2018 », dont les objectifs sont de
réduire les quantités de pesticides utilisés en France de 50 % et
de limiter les risques environnementaux et sanitaires liés à
l’usage de ces produits.
Ce plan national doit être décliné au niveau régional, à travers la
mise en place de groupes de travail thématiques.
En Pays de la Loire, il n’avait semble-t-il pas été imaginé qu’il
puisse y avoir un groupe de travail « Impact des pesticides sur la
biodiversité », ce qui a amené la Coordination Régionale LPO
Pays de la Loire et Pays de la Loire Nature Environnement
(PLNE) à intervenir auprès du Préfet et de la Dreal en faveur de
la mise en place d’une réflexion et d’un plan d’actions sur ce
thème. Ce sera chose faite.
Ce travail permettra notamment de fournir au comité régional de
pilotage du plan Ecophyto 2018, des propositions concrètes
d’actions à mettre en œuvre à l’échelon national et régional,
visant à la disparition progressive des pesticides.
Mickael POTARD

Agenda
Programme adhérents
ANGERS
NOUVEAU : ATTENTION, NOTEZ BIEN, LES SOIREES LPO ONT LIEU
DESORMAIS, A L'INSTITUT MEDICAL PASTEL DE LOIRE, 2 RUE
PASTEL DE LOIRE - LA POINTE / BOUCHEMAINE.
■ Vendredi 21 janvier : SOIREE LPO
à 20 h 15 à l’Institut médical Pastel de Loire
Film et diaporama sur un voyage ornithologique au Bénin
présenté par le groupe ornithologique de Chalonnes-sur-
Loire.
Voyage touristique et ornithologique effectué par 12 chalonnais
en février 2010. Nous vous ferons découvrir les plages de
cocotiers avec les tortues marines, puis nous voguerons sur la
lagune entre les villages lacustres pour vous faire admirer le
Guépier écarlate et les méthodes de pêche étonnantes des
béninois. Nous partirons ensuite vers le nord dans la réserve
de la Pendjari à la découverte des grands mammifères : éléphants,
antilopes, buffles. Au point d'eau près des crocodiles,
vous admirerez de magnifiques oiseaux : Rollier, Aigle huppé,
Cordon bleu... Nous en profiterons pour vous faire découvrir
les Sombas, ethnie avec des habitations très étonnantes : les
Tatas Sombas. Venez NOMBREUX à cette soirée, nous fêterons
ensemble la nouvelle année en dégustant galettes et jus
de bissap (boisson africaine à base de fleurs d'hibiscus !).
■ Vendredi 11 février : RÉUNION SUIVI AVIFAUNE
à 20 h 15 au local de la LPO à la Pointe
Bilan des comptages hivernaux et mise en place de la 3 e année
de participation à l'atlas national des oiseaux nicheurs.
■ Vendredi 18 mars : SOIREE LPO
« Mon jardin, un petit coin de biodiversité »
à 20 h 15 à l’Institut médical Pastel de Loire
Venez découvrir comment un jardin de particulier peut être un
terrain favorable pour la biodiversité : insectes, reptiles ,
oiseaux, flore... Nous vous communiquerons des astuces pour
attirer et observer la faune et pour que votre lopin de terre
devienne un jardin extraordinaire ! Soirée animée par Olivier
Vimont et Denis Farges.
■ Vendredi 8 avril : RÉUNION SUIVI AVIFAUNE
Point sur les enquêtes en cours.
à 20 h 15 au local de la LPO à la Pointe
SEGRÉ
Sorties tous les 1 ers dimanches matin du mois.
Rendez-vous à 9 h place de la mairie
à Ste-Gemmes-d'Andigné.
Exposition
Entre terre et eau
« Les Amphibiens »
au local de la LPO ANJOU
Du 8 novembre
au 31 décembre
Tous les jours du lundi au vendredi
de 13 h 30 à 17 h.
Les Grenouilles, Crapauds, Tritons et
Salamandres sont des animaux mystérieux
présentant de nombreuses facettes
étonnantes.
Cette exposition vous entraîne à la découverte
de la diversité d’espèces de notre
pays, et vous apportera quelques idées
pour participer à leur protection.
Dates à retenir
LPOInfo ANJOU - Bulletin édité par la Ligue pour la Protection des Oiseaux - Anjou.
Maison de la Confluence - 10 rue de Port Boulet - la Pointe 49080 BOUCHEMAINE
Tél. 02 41 44 44 22 - Fax 02 41 68 23 48 - Courriel : accueil@lpo-anjou.org - Site web : www.lpo-anjou.org
Directeur de la publication : Jean-Pierre Moron - Impression : Imprim’Loire
Dépot légal : 4 e trimestre 2010 © LPO Anjou 2010. Reproduction des textes et des
illustrations, même partielle et quel que soit le procédé utilisé, soumise à autorisation.
Nuit de la Chouette
- 19 mars 2011 -
Assemblée générale
- 14 et 15 mai 2011 -
La viande bovine de l’Éleveur & l’Oiseau,
On en parle, on va la trouver très prochainement en rayon aux
magasins : • LECLERC Saint-Jean-de-Linières
• VIVECO Cheffes-sur-Sarthe
Elle est facilement reconnaissable à son étiquette mettant en
avant nos magnifiques paysages des vallées. Bien sûr, les éleveurs
participent activement à la préservation du râle des
genêts et de toute la biodiversité qui l’accompagne, en respectant
les contrats MAET* et en ayant un système d’élevage basé
sur une surface importante en prairie.
D’autres points de vente vont se mettre en place au fur et à
mesure en Maine-et-Loire.
*MAET : Mesures
Agro Environnementales
Territorialisées