PAGE 1à 10 - Au coeur du chemin de Saint Jacques de Compostelle

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1er septembre Espinal / Larrasoaña 19 kms Aujourd’hui, c’est une belle journée de montagnes russes en Navarre avec de beaux villages aux maisons blasonnées. Le soleil levant dans mon dos allonge mon ombre sur le chemin. L’odeur du fenouil sauvage embaume. Je traverse aussi de belles forêts. Le silence est partout et je communie pleinement avec cette nature que je découvre enfin sans contrainte. Le seul bruit est celui de mes pas et de mes battons dont le rythme régulier est en harmonie avec tout mon corps. Au Puerto de Espinal Une belle maison basque à Viscarret Vers le Puerto de Espinal Pendant la montée au Puerto de Espinal (931 m), mon ombre me fait prendre conscience que si mon corps est grand, mon âme est encore petite! Le Chemin se chargera de la faire grandir. Le silence sur le Chemin est essentiel : la quête du silence intérieur commence par le silence extérieur. C’est ainsi que je suis abordé par « le professeur » qui se croit obligé de me faire un long soliloque sur tous les Kazakhstan, Ouzbékistan et autres …tan qu’il vient de « faire ». Mon manque de réponse le fera vite abandonner. Il se rattrapera sur Catherine et d’autres ensuite, puis quittera le Chemin trois jours après !
Entre Lintzoain et le puerto de Erro (801 m), en pleine forêt, un moment d’émotion et de recueillement devant le monument de pierres à la mémoire du japonais Shingo Yamashita mort sur le Chemin à 64 ans en 2002. Puis c’est la forte descente sur Zubiri (525 m), le « village du pont » en basque, avec son pont médiéval sur le rio Arga. « El puente de la rabia », car on disait qu’un animal qui passait trois fois dessus était guéri de la rage. Le pont de Zubiri Le pont de Larrasoaña Le chemin suit en forêt le rio Arga et conduit à Larrasoaña (495 m), but de mon étape. Ce village tout en longueur possède de magnifiques maisons blasonnées et ornées de balcons fleuris. Pendant que la lessive sèche à l’étendoir de l’auberge, je fais la connaissance de Catherine qui vient du Puy et qui ne semble pas aimer beaucoup son premier contact avec l’Espagne. Elle me dira plus tard avoir changé d’avis. La nuit sera assez perturbée par les claquements de la grande porte et les rouspétances à l’encontre des « éveilleurs » qui allument la lumière ou parlent fort en pleine nuit, au retour du restaurant. Il faut aussi s’habituer aux ronfleurs. Les célèbres boules de cire ont été crées pour cela ! L’auberge de Larrasoaña
Page 1 and 2: Mon Chemin de Saint-Jean-Pied-de-Po
Page 3 and 4: Entre Honto et Orisson Saint-Jean-P
Page 5 and 6: Le chemin dépasse la Croix Thibaul
Page 7: Roncevaux Sur le versant espagnol,

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