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DENTAL TRIBUNE<br />
The World's Dental Newspaper - Édition Française<br />
19 Novembre 2010 www.dental-tribune.fr N°16 - Année 2 • 1 €<br />
Loin des agitations hexagonales<br />
de ces dernières semaines,<br />
où nul ne pourrait<br />
dire si le débat est économique<br />
ou politique (quoique…), des<br />
questions fondamentales n’ont pas<br />
été posées. En dehors du problème<br />
du financement de la retraite (ce sera<br />
vous, maintenant, ou ce sera vous,<br />
plus tard), nul n’a évoqué quoi faire<br />
Éclairage du cabinet<br />
Mieux que la lumière du jour,<br />
la lumière du Nord<br />
Page 10<br />
L’ÉDITO DU DR JEAN-CLAUDE PAGÈS<br />
de sa retraite. Les chirurgiens-dentistes<br />
sont des gens actifs pour lesquels<br />
la semaine de travail est encore,<br />
en moyenne, de 50 heures.<br />
De nos jours, le sexagénaire est généralement<br />
en parfaite santé. Imaginet-on<br />
quelqu’un qui a eu une carrière<br />
très active se contenter de regarder<br />
pousser ses salades? Le contraste<br />
semble violent. Le chirurgien-den-<br />
Endodontie<br />
DownPak : chaleur et good<br />
vibrations en obturation 3D<br />
Page 17<br />
La retraite, pour quoi faire?<br />
Sommaire<br />
Page 2 : Actualités<br />
Page 8 : Butler NovaBone Dental Putty<br />
Page 10 : Seule la lumière du jour préserve notre vue<br />
Page 12 : Barre implantaire SFI-Bar par Cendres+Métaux<br />
Page 14 : Dental Tribune a testé pour vous : MyRay simplicité<br />
et haute technologie<br />
tiste sexagénaire pourrait, physiquement,<br />
travailler jusqu’à 70 ans, voire<br />
plus. Les motivations de l’arrêt de la<br />
carrière sont autres: les enfants sont<br />
grands, la maison payée, les attentes<br />
financières sont donc différentes.<br />
Actuellement, 1700 seniors sont remplacés<br />
chaque année par<br />
1000 juniors, juniors qui vont travailler<br />
1500 heures/an au lieu des 2000<br />
Page 17 : DownPak : chaleur et good vibrations<br />
pour des obturations 3D<br />
Page 20 : Restauration antérieure a minima avec facettes<br />
sans préparation<br />
Page 22 : Entretien avec Olaf Sauerbier, P.-D.G. de VOCO<br />
GmbH<br />
DENTAL TRIBUNE FRANCE est une publication de la société NPS SARL de presse au capital de 1 500 euros RCS 443<br />
145 917 • 10, rue Lacepède • 13100 Aix-en-Provence Tél.: 04 42 93 42 42 • Fax: 04 42 91 35 95 • Directrice<br />
de publication : Nathalie FONTAINE direction@dentaltribune.fr • Rédacteur en chef : Guylaine MASINI• dir@dentaltribune.fr<br />
• Rédacteur en chef scientifique : Dr Jean-Claude PAGÈS • Services généraux : Céline FOURCADE •<br />
info@dentaltribune.fr • Maquette : Camille TISSERAND, Nicolas DESCALIS• redac@dentaltribune.fr • Correction<br />
: Pascal LAMBERT • Rédaction : Dr Alain CHANDEROT, Claudie VALLOS, Dr Jean-Claude PAGÈS, Guylaine MA-<br />
SINI • Petites annonces : Dental Tribune France 1, rue Mahatma Gandhi - 13100 Aix-en-Provence Tél. : 04 42<br />
38 58 54 - Fax : 04 42 53 20 69 abo@dentaltribune.fr Publicité : Laurence HOFMANN et Angeline CUREL •<br />
pub2@dentaltribune.fr 224, chemin départemental 10 • 13126 Vauvenargues Tél. : 04 42 93 42 42 • Fax: 04<br />
42 91 35 95 Abonnements et service lecteur : Dental Tribune France 1, rue Mahatma Gandhi 13100 Aix-en-Provence<br />
Tél. : 04 42 38 58 54 Fax: 04 42 53 20 69 • abo@dentaltribune.fr • Abonnement annuel : 11 euros (15<br />
numéros) • Prix de vente au numéro : 1 euro • Imprimerie : BLG Toul 117/119, Quai de Valmy 75010 Paris<br />
Dépôt légal le 17 septembre 2009 • Commission paritaire: 0212 T 90301 • ISSN : 2105-1364<br />
exercées par les<br />
anciens. Anciens<br />
qui doivent, cependant,<br />
se montrer<br />
vigilants. Une<br />
tardive sincérité a<br />
fait dire aux dirigeants<br />
de la CARCD qu’à l’avenir, il<br />
conviendrait que les praticiens souscrivent<br />
des contrats complémentaires.<br />
Les cabinets ne se vendent<br />
plus (arithmétiquement : 1700 – 1000<br />
= 700 cabinets qui ne trouvent pas<br />
repreneur, ce qui fait chuter les prix<br />
des autres et incite les juniors à créer<br />
et non à reprendre, ce qui me semble<br />
une erreur globale, tant médicale<br />
que stratégique (on est vicaire avant<br />
pape, apprenti avant compagnon).<br />
Le senior doit donc fermer et, en<br />
quelque sorte, «abandonner sa<br />
clientèle». Des départements entiers<br />
deviennent des déserts dentaires.<br />
Certes, le junior sera attiré par les lumières<br />
de Paris intra-muros (3800<br />
praticiens pour 2000000 habitants)<br />
ou par le soleil de Nice (1 praticien<br />
pour 650 habitants). Ces régions surpeuplées<br />
génèrent, elles, des praticiens<br />
sous-employés. Le travail ne se<br />
trouve pas forcément à la capitale ou<br />
sous le soleil. Un autre constat s’impose:<br />
le jeune confrère quitte la faculté<br />
avec beaucoup de théorie et<br />
peu d’expérience. Vraiment trop peu<br />
d’expérience. Et, souvent, il débute<br />
sa carrière comme «collaborateur »,<br />
ce qui signifie, trop souvent, travailler<br />
sur une installation obsolète, sans<br />
assistante et, surtout, seul! Trop de<br />
seniors lui laissent la bride sur le cou,<br />
avec ses incertitudes, ses doutes et<br />
ses lacunes. Sans compagnonnage,<br />
dans lequel le senior est formateur,<br />
nulle maturation professionnelle<br />
n’est à espérer. On pourrait imaginer<br />
qu’une fin de carrière se marie avec<br />
Esthétique<br />
Restauration antérieure<br />
avec facettes sans préparation<br />
Page 20<br />
un début: notre préretraité, formateur,<br />
laisse travailler le junior, sous<br />
son contrôle, son enseignement pratique<br />
et son accompagnement, se<br />
gardant du temps pour sa clientèle<br />
historique, séances durant lesquelles<br />
le junior le regarde travailler. Il reste<br />
donc présent en son cabinet, non<br />
plus comme opérateur principal,<br />
mais comme maître de compagnonnage.<br />
Le junior continue sa formation<br />
pratique, bénéficiant de<br />
l’expérience acquise et redistribuée<br />
par son confrère. Petit à petit, il devient<br />
de plus en plus autonome<br />
jusqu’au jour où il sera réellement<br />
capable d’opérer seul. Cela prendra,<br />
je pense, entre trois et cinq ans, période<br />
pendant laquelle le senior reste<br />
dans la vie professionnelle (rien<br />
n’empêche qu’il y reste plus longtemps,<br />
même à faible occupation) et<br />
le junior y entre.<br />
En cette période où les cabinets ne se<br />
revendent plus, le successeur est<br />
trouvé et le senior a une fin de carrière<br />
utile. Le junior peut trouver un<br />
cabinet à bon prix, voire sans emprunter,<br />
le senior perçoit toujours un<br />
revenu professionnel.<br />
On pourrait répondre que c’est, parfois,<br />
comme cela que l’on cherche à<br />
vendre son cabinet: «recherche collaborateur<br />
en vue d’association…».<br />
Le conseil de l’Ordre devrait valider<br />
les conditions de cette «pré-association»<br />
afin d’éviter qu’elles soient loin<br />
d’être celles décrites plus haut… Les<br />
salades sont pour plus tard. DT<br />
“Editorial material translated and reprinted in this issue from Dental Tribune<br />
International, Germany is copyrighted by Dental Tribune International GmbH. All rights<br />
are reserved. Published with the permission of Dental Tribune International GmbH.,<br />
Holbeinstr. 29, 04229 Leipzig, Germany. Reproduction in any manner in any language, in<br />
whole or in part, without the prior written permission of Dental Tribune International<br />
GmbH is expressly prohibited. Dental Tribune is a Trademark of Dental Tribune<br />
International GmbH.”
2<br />
Industrie<br />
ACTUALITÉS<br />
Nouvelle usine « TBR Industries »<br />
2 000 m² dédiés à l’implant<br />
Le Groupe TBR, leader français de l’implantologie dentaire, a mis les petits plats dans<br />
les grands pour inaugurer son dernier site de production. Compte-rendu.<br />
C’était le 14 octobre dernier. Plus de<br />
350 praticiens toutes nationalités<br />
confondues se sont réunis dans une<br />
atmosphère unique et raffinée pour participer<br />
à l’inauguration de la nouvelle usine<br />
de production du Groupe TBR. Le groupe<br />
s’est doté d’un site de production sur 2 000<br />
m², des locaux flambants neufs dotés<br />
d’équipements technologiques de haute<br />
précision.<br />
Découvrir la fabrication de A à Z<br />
Tous les praticiens ont pu visiter intégralement<br />
la nouvelle usine et découvrir la<br />
fabrication d’un implant dentaire, de la<br />
barre de titane jusqu’à<br />
l’implant conditionné en<br />
salle blanche. Les regards<br />
captivés des praticiens ont<br />
pu se poser sur une des<br />
décolleteuses à commande<br />
numérique composant<br />
le parc machine le<br />
temps d’une démonstration<br />
d’usinage en temps<br />
réel. L’usinage à 5 microns,<br />
innovation technologique<br />
propre au Groupe<br />
TBR, s’est matérialisé par<br />
le balai des outils de coupe<br />
calibrés par le responsable d’atelier. Les<br />
praticiens ont poursuivi leur visite pour<br />
découvrir le département de contrôle<br />
qualité puis la technologie d’état de surface<br />
TBR avant de rejoindre les salles<br />
blanches de plus de 200 m 2 dans lesquelles<br />
sont conditionnés non seulement<br />
les implants mais aussi l’ensemble<br />
des étages prothétiques et ancillaires de<br />
chirurgie. Cette soirée inaugurale a permis<br />
aux praticiens de prendre<br />
conscience du haut niveau technologique<br />
et de la rigueur organisa-tionnelle<br />
apportés à la fabrication de leurs outils<br />
de travail quotidien: les implants TBR.<br />
Fiers du «Made in France»<br />
Après un discours du Dr André Benhamou,<br />
fondateur du Groupe TBR en 1986, qui retraça<br />
les 25 ans d’histoire scientifique, industrielle<br />
et humaine de l’entreprise, Julien<br />
Benhamou, PDG, ne cacha pas sa fierté de<br />
faire du Made in France. « Alors que la plupart<br />
de nos concurrents décident de délocaliser<br />
et de sous-traiter leur production, TBR<br />
fait le choix de la qualité française en accentuant<br />
son implantation dans notre belle<br />
région de Midi-Pyrénées.» Tout en amenant<br />
un argument de poids pour expliquer son<br />
choix : « Nos partenaires et les patients attendent<br />
de nous un produit dont nous pouvons<br />
certifier l’origine et la qualité. Ce que<br />
nous sommes en mesure de tenir sur ce<br />
site. » L’usine TBR Industries a d’ores et déjà<br />
pris une avance technologique en atteignant<br />
des tolérances 2 fois plus drastiques<br />
que la moyenne, à 5 microns ! « Une vraie<br />
prouesse technologique, quand on sait qu’un<br />
cheveu a un diamètre moyen de 70 microns.<br />
» Premier fabricant français d’implants<br />
dentaires, le Groupe TBR rayonne aujourd’hui<br />
dans 57 pays, et plus de<br />
20 000 praticiens lui font confiance. Les<br />
implants Hybrides brevetés Zircone-Titane<br />
ont reçu le prestigieux prix Frost & Sullivan<br />
2007 de l’innovation technologique.<br />
En chiffres<br />
• n°1 mondial de l'implantologie<br />
hybride et n°1 français<br />
• plus de 420 000 hybridimplants<br />
vendus<br />
• plus de 20 000 utilisateurs<br />
• présent dans 57 pays<br />
• 25 ans de succes clinique et<br />
d’innovation<br />
• 100 % made in france<br />
• 7 gammes d'implants<br />
• 21 certifications et homologations<br />
dont FDA, CE, ISO 9001, ISO 14385<br />
En dates<br />
• 1986 : création des implants TBR<br />
• 1995 : Lancement de l’International<br />
Implantology Center,<br />
structure de formation<br />
clinique<br />
• 2000 : Lancement de la gamme<br />
d’implants TBR ide@ et des<br />
implants hybrides zirconetitane<br />
Z1<br />
• 2002 : Lancement de la gamme<br />
d’implants TBR conic. Septuor<br />
de l’Innovation l’implant Z1<br />
• 2005 : Construction de l’usine TBR<br />
• 2007 : Lancement de la gamme<br />
Zirconnect. Obtention de<br />
l’homologation FDA<br />
• 2009 : Lancement du programme<br />
SmileTranquility et de la<br />
gamme de prothèse<br />
céramique personnalisée<br />
PlayZir<br />
• 2010 : Inauguration de la nouvelle<br />
usine de production<br />
d’implants TBR Industries<br />
En finir<br />
avec la perte de<br />
l’émail dentaire<br />
protection Érosion<br />
Elmex de Gaba<br />
Cette solution présente une combinaison<br />
unique de chlorure<br />
d’étain (800 ppm d’étain), de fluorure<br />
d’amines Olafluor et de fluorure de<br />
sodium (500 ppm de fluorure) qui génère<br />
la formation d’une couche riche en étain<br />
sur la surface dentaire et entraîne le<br />
stockage des ions étain dans l’émail. La<br />
couche ainsi formée, renforce la résistance<br />
de l’émail face aux attaques acides<br />
érosives. Les études cliniques réalisées,<br />
dans des conditions érosives extrêmes,<br />
ont démontré que la solution réduit de 67<br />
% la perte d’émail et de 47 % la perte de<br />
dentine.<br />
Bénéfices<br />
• protège efficacement contre la perte<br />
d’émail dentaire<br />
• augmente la résistance de l’émail contre<br />
les attaques acides érosives<br />
• freine significativement la dissolution<br />
de l’émail<br />
• sans alcool, sans colorant, pour une<br />
meilleure tolérance.<br />
Utilisation<br />
• solution dentaire prête à l’emploi<br />
• se rincer la bouche 1 fois par jour pendant<br />
30 s avec le contenu non dilué d’un<br />
bouchon<br />
• ne pas rincer, ne pas avaler<br />
• à partir de 12 ans<br />
Prix de vente conseillé : 6,95 € TTC,<br />
400 ml<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
Dr Alain Chanderot<br />
Voici peut-être<br />
la préfiguration<br />
des antibactériens<br />
de longue<br />
durée de l’avenir<br />
Les nanoparticules de métal, d'alliages, de<br />
toutes sortes de composants sont aujourd'hui<br />
une des clefs vers une lutte antibactérienne<br />
ciblée. Une molécule de<br />
polyéthylène longiligne, dont des terminaux<br />
libres en font un outil de transfert<br />
idéal, et dans laquelle on a introduit des terminaux<br />
azotés secondaires est particulièrement<br />
propice à jouer ce rôle. Sa toxicité<br />
originelle étant en partie maîtrisée, on envisage<br />
de l’utiliser in situ. Déjà d’usage en<br />
ingénierie génétique, du fait de ses liaisons<br />
superficielles, à déposer en des endroits<br />
choisis des nucléotides, elle s'insère à<br />
présent comme vecteur et distributeur parcimonieux<br />
de nanoparticules actives.<br />
On a vu que des ciments temporaires<br />
comportant ce type de composé conservent<br />
une activité antibactérienne assez<br />
longtemps. Il est projeté de mettre à profit<br />
cette particularité en incorporant ce polyéthylèneimine<br />
dans les composites, où<br />
son activité écarte par exemple les streptocoques<br />
mutans (au moins pendant six<br />
mois lors de cette expérimentation), en<br />
sorte que procédant à leur élimination ,<br />
ipso facto réduira l'effet de délabrement de<br />
surface qu'induit la formation de biofilm<br />
de ces germes.<br />
Beyth et coll.Quintessence International<br />
Nov/Dec 2010 Volume 41 , Issue 10 Long-<br />
Term Antibacterial Surface Properties Of<br />
Composite Resin Incorporating Polyethyleneimine<br />
Nanoparticles<br />
Afin de prévenir l’érosion dentaire, ayant des<br />
conséquences sérieuses sur la santé bucco-dentaire<br />
et le quotidien,on peut désormais protéger l’émail contre<br />
le phénomène d’érosion, grâce à la dernière innovation<br />
des Laboratoires Gaba : la solution dentaire Elmex<br />
Protection Erosion.
4<br />
ACTUALITÉS<br />
Nouveau système de tomographie volumique<br />
à faisceau conique et à grand champ<br />
WhiteFox • Acteon<br />
WhiteFox, développé<br />
et fabriqué entièrement<br />
dans le groupe Acteon,<br />
a été conçu pour combiner<br />
solidité inégalée et compacité.<br />
C’est la combinaison<br />
parfaite du style<br />
et de la substance.<br />
W<br />
hiteFox n’est pas seulement<br />
un produit technologiquement<br />
avancé, c’est également<br />
une image d’excellence et<br />
d’élégance du cabinet : sa structure<br />
mécanique n’a pas été basée sur un<br />
système de panoramique. Vous pouvez<br />
choisir entre les 5 champs allant de<br />
Ø200 X 170 mm à Ø60 X 60 mm afin de<br />
minimiser la dose du patient et de réaliser<br />
le diagnostic le plus complet et le<br />
plus précis dans les domaines tels que<br />
la céphalométrie, orthodontie et gnathologie,<br />
analyse ATM, planification<br />
implantaire, chirurgie orale et maxillofaciale<br />
ainsi qu’endodontie. La calibration<br />
des unités Hounsfield, courante<br />
sur les scanners CT médicaux, est une<br />
fonctionnalité unique de WhiteFox<br />
pour le CBCT dentaire. Elle permet<br />
non seulement d’obtenir une image de<br />
meilleure qualité, mais fourni également<br />
une mesure précise et cohérente<br />
de la densité des tissus. Le système<br />
WhiteFox est un package complet qui<br />
comprend le scanner WhiteFox et la<br />
station de travail avec tous les logiciels<br />
nécessaires – vous bénéficiez des nom-<br />
Invitation<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
breuses fonctionnalités de WhiteFox<br />
Imaging en illimité sans avoir à acheter<br />
d’options supplémentaires.<br />
Contrairement à d’autres, reconstruction<br />
primaire, algorithme FDK et logiciel<br />
de visualisation ont été développés<br />
en interne et par conséquent optimisés<br />
pour le scanner. Les résultats sont<br />
une image exceptionnelle et un logiciel<br />
facile à utiliser pour la chirurgie et la<br />
radiologie DMF. En outre, quatre licences<br />
supplémentaires sont fournies<br />
avec le WhiteFox pour une installation<br />
sur d’autres ordinateurs du cabinet.<br />
Manipulation virtuelle<br />
de composites à travers<br />
une interface unique<br />
en 3D avec GC<br />
Une nouvelle façon d’interagir<br />
avec les composites GC est désormais<br />
disponible.<br />
GC EUROPE, leader dans l’innovation et la création<br />
de matériaux dentaires a récemment collaboré avec<br />
Dr Javier Tapia Guadix, un praticien designer espagnol<br />
qui, grâce à un logiciel de représentation graphique<br />
utilisant la technologie 3D permet de visualiser l’application<br />
des composites GC. Le résultat est un outil accessible, similaire<br />
à ce qui est utilisé dans l'industrie automobile, mais<br />
appliqué à la dentisterie.<br />
Ce logiciel vous donne une représentation en 3 Dimensions<br />
de l’utilisation de nos deux matériaux composites avancés<br />
GC G-ænial et GC Kalore. Cet outil permet d’aller plus<br />
loin par un rendu visuel grâce aux différentes possibilités<br />
de couche et épaisseur utilisées… pour tous types de cavité.<br />
Ce que la 2D ne permettait pas de faire.<br />
3 outils de configuration ont été développés par GC :<br />
• G-ænial Quick start* : cet outil est libre d’accès via le site<br />
Internet et propose une fonctionnalité explicite étape par<br />
étape. Vous pouvez appliquer 2 couches : dentine &<br />
email. De plus, les 7 seringues du coffret y ont été intégrées.<br />
• G-ænial Advanced : cette configuration est disponible<br />
sur demande. Elle est idéale pour les praticiens qui travaillent<br />
avec 4 couches. Les teintes Opaque Dentin, Dentin,<br />
Translucent Enamel & Enamel s’ajoutent au coffret de<br />
7 seringues (Quick Start Kit).<br />
• Kalore Advanced est disponible sur demande : non seulement<br />
ces configurations peuvent être utilisées dans le cadre<br />
d’un plan de traitement mais elles peuvent également<br />
améliorer la communication patient/praticien par une démonstration<br />
des différentes étapes d’une restauration esthétique.<br />
* Téléchargez gratuitement l’applicatif Silverlight de<br />
Microsoft http://www.microsoft.com/getsilverlight/<br />
Dr Alain Chanderot<br />
Acidification des caries :<br />
les bactéries évoluent<br />
L’analyse des séquences caractérisant l’ADN de populations<br />
bactériennes au moment de la formation des caries,<br />
nous apprend l’extrême diversité des souches présentes.<br />
A mesure que se développe la lésion,l’accumulation acide<br />
change à un tel point l’écologie locale que la plupart des<br />
familles bactériennes qui sont les plus sensibles au métabolisme<br />
acide-base (celles qui possèdent une séquence<br />
ADN dite « 16-S ») les contraint à s’écarter. C’est ainsi que<br />
des souches présentes au début (Streptococcus mitis,<br />
pneumoniae, infantis group, Corynebacterium matruchotii,<br />
Streptococcus gordonii, Streptococcus cristatus,<br />
Capnocytophaga gingivalis, Eubacterium IR009, Campylobacter<br />
rectus, et Lachnospiraceae ) vont progressivement<br />
laisser place nette a des germes dominants, très acidophiles,<br />
comme notre fameux streptococcus mitans. La recherche<br />
métagénomique qui renseigne sur le profil fonctionnel des<br />
diverses bactéries et les rapports complexes des constituants<br />
du biofilm, devraient élucider la pathogénie des caries,<br />
et partant diriger notre lutte plus précisément.<br />
Gross et coll, Journal of Clinical Microbiology, 15 sept 2010<br />
Bacterial 16S Sequence Analysis of Severe Caries in Young<br />
Permanent Teeth
6<br />
ACTUALITÉS<br />
Le Safe short<br />
implants<br />
pour secteurs<br />
postérieurs<br />
Axel Dentaire<br />
L'utilisation d'implants courts de<br />
type Safe Short Implant représente<br />
une alternative à d'autres<br />
techniques chirurgicales<br />
plus lourdes.<br />
Les différentes caractéristiques<br />
de cet implant permettent une<br />
gestion plus facile des zones<br />
postérieures.<br />
La gestion des zones postérieures mandibulaire et maxillaire s'avère<br />
souvent difficile pour le chirurgien implantologiste selon le volume osseux<br />
disponible en rapport avec les structures anatomiques.<br />
Concernant la pose d'implants dans les secteurs postérieurs, deux structures<br />
anatomiques présentent des obstacles :à la mandibule, le nerf dentaire inferieur<br />
; au maxillaire, le sinus.<br />
Lorsque le volume osseux subsistant est insuffisant par rapport à ces structures,<br />
pour poser des implants longs, il faut avoir recours, en général : à des techniques<br />
de comblement sinusien par voie latérale ou par voie crestale au maxillaire ou<br />
bien à des techniques d'augmentation verticale à la mandibule avec greffes osseuses<br />
transfixées ou bien des techniques d'augmentation verticale par régénération<br />
tissulaire guidée (membrane) et os de substitution.<br />
Techniques fiables et résultats supérieurs à 90 %<br />
Ces techniques sont fiables avec des résultats supérieurs à 90 %, mais elles nécessitent<br />
un acte chirurgical supplémentaire avant pose d'implant, un délai<br />
supplémentaire avant réalisation prothétique et un surcoût pour le patient.<br />
Pour des raisons de simplicité, le choix peut donc se porter sur l'utilisation d'implants<br />
courts, à la mandibule et au maxillaire, dans les régions postérieures, en<br />
combinaison avec une technique de surélévation sinusienne par voie crestale.<br />
En effet, la distance sinus-crête osseuse est bien souvent inférieure à 5 mm. Les<br />
implants courts permettent de réaliser une surélévation sinusienne a minima<br />
avec un résultat prévisible.<br />
Etudes à l’appui<br />
Le succès à long terme de l'implant est en rapport direct avec la surface de<br />
contact de l'implant et l'addition de surfaces rugueuses qui augmentent les performances<br />
cliniques particulièrement dans les zones de moindre densité osseuse<br />
au maxillaire postérieure.<br />
Les modifications de la surface de l'implant avec traitement par acide, sablage,<br />
mordançage augmentent la rétention de l'implant par rapport à l'os en élargissant<br />
la surface de contact et en augmentant le verrouillage biomécanique entre<br />
l'implant et l'os. Les surfaces ostéoconductrices<br />
diminuent la longueur requise de l'implant, pour fonctionner sous le stress occlusal<br />
généré au maxillaire ou à la mandibule. Une autre considération est le rapport<br />
couronne-implant défavorable qui augmente le stress occlusal et donc le<br />
risque d'échec. Le choix d'implant courts, qui donnent une surface maximale osimplant<br />
avec une fixation plus efficace (spires plus profondes) permet de contrebalancer<br />
le rapport couronne-implant défavorable, du a la résorption osseuse.<br />
Des études ont montré que la rétention et l'état de surface semblent être plus<br />
importants que le mauvais rapport couronne implant. Elles ont montré aussi<br />
que le risque d'échec ne semblait pas plus élevé avec l'utilisation d'implants<br />
courts, par rapport à des implants longs.<br />
Caractéristiques techniques<br />
L'implant SAFE SHORT IMPLANT répond à toutes ces attentes. Sablé, mordancé<br />
et traité à l'acide, son corps est en titane de grade V, il est composé d'un<br />
alliage Ti 6Al 4V ce qui lui confère une grande rigidité.<br />
Sa forme est cylindro-conique avec un apex arrondi, ce qui permet un meilleur<br />
respect des structures anatomiques telles que le nerf dentaire inferieur et le<br />
sinus. Les spires ultra profondes augmentent la surface d'ostéointégration, la<br />
stabilité primaire et la rétention de l'implant. La présence d'une butée permet<br />
d'éviter une pénétration de l'implant hors de la hauteur osseuse disponible. Il<br />
présente une connexion de type hexagone interne de diamètre 2,4 mm, ce qui<br />
permet un repositionnement facile du pilier prothétique. Il est aussi constitué<br />
d'un switching platform, avec répartition des forces pour la prothèse.<br />
Les diamètres sont de 4,2, 5 et 6 mm, les longueurs sont de 6, 7, 8, 9, 10, 11,5 et<br />
13 mm.<br />
La dimension 4,2 est particulièrement appréciable dans les cas de crête mince<br />
avec faible hauteur osseuse. Lorsque la crête est ultra mince l'utilisation conjuguée<br />
de membrane et d'os de substitution pourra s'avérer utile. La pose de l'implant<br />
SAFE SHORT IMPLANT est facilitée par l'utilisation d'un clip<br />
porte-implant, se retirant en un mouvement.<br />
Dr Alain Chanderot<br />
Elio Ekler<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
Les préférences sapides déterminées par les gènes<br />
établissent les prévalences familiales à la carie<br />
Nos caries relèvent de notre addiction aux<br />
sucres, laquelle est contrôlée par nos gènes<br />
du goût. La formation des caries est sous<br />
influence de l’interconnexion de facteurs<br />
génétiques et environnementaux, dont la<br />
plupart ont été désignés, comme la flore<br />
bactérienne buccale, les habitudes alimentaires,<br />
l’exposition aux fluorures, l’hygiène,<br />
les flux salivaires, la composition de<br />
la salive et de la structure dentaire ellemême.<br />
Des travaux ont déjà relaté une interprétation<br />
génétique des tendances gustatives<br />
et des habitudes alimentaires, car<br />
chacun connaît des variabilités indivi-<br />
Un concept d’éclairage à LED<br />
et une caméra intégrée<br />
Avec Elio nous allons voir et faire voir… Ce dispositif d’éclairage dentaire très performant est aussi un<br />
outil de relation thérapeutique avec sa caméra haute définition autofocus intégrée qui permet à tout<br />
instant et sans manipulation de communiquer avec notre patient.<br />
F<br />
ruit de la recherche entreprise par<br />
la société Ekler, Elio est un concept<br />
original qui fait appel aux<br />
technologies les plus évoluées en matière<br />
de LED. Ainsi, Elio propose de multiples<br />
avantages par rapport aux éclairages<br />
conventionnels à ampoules halogènes:<br />
lumière froide et durée de vie illimitée.<br />
L'acuité visuelle étant affectée par<br />
la taille de l'objet et le contraste, le<br />
développement d’Elio s’appuie sur une<br />
étude des performances visuelles pour<br />
obtenir le meilleur niveau d’éclairement.<br />
La particularité de l’activité du praticien<br />
dentaire consiste en l’observation de<br />
détails dans un champ opératoire réduit<br />
et peu accessible. Cette vision de détails<br />
nécessite un contraste faible alors qu’un<br />
niveau d'éclairement élevé est indispensable<br />
pour assurer les meilleures<br />
performances visuelles et réduire la<br />
fatigue. Eclairage à LED de très haut<br />
ENDOAce… l’endo plaisir<br />
ENDOAce Micro-Mega<br />
ENDOAce est l’outil indispensable en endo<br />
qui offre simplicité, gain de temps,<br />
sécurité et respect de la lime.<br />
L<br />
’introduction sur le marché<br />
dans les années 1990 des<br />
méthodes Nickel Titane en<br />
rotation continue a créé une véritable<br />
révolution en endodontie.<br />
Ces nouvelles méthodes se sont<br />
révélées être plus simples et plus<br />
rapides que les méthodes manuelles<br />
traditionnelles. Toutefois,<br />
le risque de casse reste une préoccupation<br />
permanente de l'omnipraticien.<br />
C'est pourquoi l'usage<br />
d'un moteur débrayable avec<br />
contrôle du couple et de la vitesse<br />
est un outil essentiel pour une sécurité<br />
absolue dans la pratique<br />
quotidienne de l'endodontie en<br />
rotation continue. Récemment introduit<br />
sur le marché, ENDOAce<br />
permet de contrôler la vitesse et le<br />
couple des instruments NiTi mais<br />
également de gérer la distance<br />
apicale. Le tout en un idéal...<br />
duelles et familiales des canaux d’acceptation<br />
alimentaire. La mise en évidence, il<br />
y a longtemps chez le chat, d’un récepteur<br />
spécifique qui lui fait reconnaître l’eau<br />
pure a été un des éléments déclencheurs<br />
de cette recherche. Dans un article récent,<br />
les chercheurs suggèrent que des variations<br />
génétiques sur trois gènes qui assurent le<br />
métabolisme du goût (TAS2R38,<br />
TAS1R2,GnAT3) sont associés à un risque<br />
carieux ou à la protection contre cette pathologie.<br />
Pour corroborer cette hypothèse,<br />
des groupes familiaux sont enregistrés,<br />
dont les scores carieux ont été relevés. Dans<br />
rendement, Elio apporte jusqu'à 35 000<br />
LUX de rayons de soleil dans notre<br />
champ de vision. Finies les lumières<br />
blanchâtres ou jaunâtres; avec sa lumière<br />
du jour (température de couleur à 6<br />
500°K) et sans aucune ombre portée, Elio<br />
crée les parfaites conditions du confort<br />
visuel en apportant une lumière<br />
uniforme dans notre pratique quotidienne.<br />
Grâce à l’utilisation de LED dont<br />
la durée de vie dépasse les 50 000 heures,<br />
il n’y aura plus ni changement d’ampoules<br />
ni diminution d’intensité: Elio<br />
éclaire toujours comme au premier jour.<br />
Communiquons en toute liberté<br />
Comme un œil qui pupille entre les deux<br />
spots qui brillent, la caméra intégrée<br />
deviendra très vite l’outil indispensable à<br />
notre communication au quotidien.<br />
Disposée dans l’axe du faisceau, cette<br />
caméra haute définition est orientée vers<br />
l’objet à ausculter. Avec son système<br />
Caractéristiques<br />
• Système d’inversion automatique<br />
du sens de rotation pour dégager<br />
l’instrument. • Débrayage<br />
automatique électronique fiable<br />
et performant. • Démarrages, ralentissements<br />
et changements<br />
de sens progressifs pour éviter les<br />
chocs et vibrations. • Plus besoin<br />
d’un localisateur d’apex indépendant.<br />
• Mesure très précise<br />
de la position apicale de la<br />
lime en temps réel sur l’écran<br />
avec un avertisseur sonore. • Précision<br />
apicale en milieu sec ou<br />
humide en présence d’électrolytes.<br />
• Micro-tête pour une excellente<br />
visibilité du champ opératoire.<br />
• Composite haute performance.<br />
• Innovation ! L’instrument<br />
démarre automatiquement<br />
à l’entrée du canal.<br />
ces groupes, on a pratiqué des reconnaissances<br />
de nucléotides (assays) spécifiques,<br />
leur transmission et l’implication<br />
dans la carie en dentition temporaire,<br />
mixte et définitive. Des associations significatives<br />
sont observées pour TAS2R38 et<br />
TAS1R2, les deux gènes étant porteur d’un<br />
tropisme vers le sucré. Il semble qu’une<br />
partie des mêmes gènes soit impliquée<br />
dans les familles héréditairement obèses,<br />
ce qui serait cohérent après tout.<br />
Wendell et coll. Journal of Dental Research oct<br />
2010, Taste Genes Associated with Dental Caries<br />
autofocus, elle est entièrement autonome<br />
quelle que soit la position de<br />
travail ce qui libère les mains. Elio<br />
accompagne discrètement et sans<br />
manipulations supplémentaires lors<br />
de la description des plans de<br />
traitements ce qui facilite la<br />
compréhension des pa-tients en<br />
matérialisant nos conseils sur<br />
l’hygiène, la prophylaxie, la<br />
prévention ainsi que lors des actes<br />
prothétiques. Pour ceux d’entres nous<br />
dont les actes chirur-gicaux et<br />
implantaires constituent l’essentiel de<br />
l’activité, Elio sera d’une très grande<br />
utilité : les interventions peuvent être<br />
filmées, enregistrées deve-nant<br />
supports de nos communications<br />
scientifiques ou simplement pour<br />
l’échange de nos expériences entre<br />
confrères. Elio permet de mettre en<br />
place une traçabilité sans faille.
12<br />
Dental Putty par NovaBone :<br />
greffon osseux synthétique et<br />
reconstructions harmonieuses<br />
Le greffon osseux synthétique de phosphosilicate de calcium, permet une reconstruction<br />
osseuse homogène, harmonieuse et optimale. Protocole illustré par nos cas cliniques virtuels.<br />
> Le guide MR présente en une seule édition<br />
les protocoles détaillés des produits les plus<br />
performants en restauratrice, endo, implanto, esthétique...<br />
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MR Éditions Siège Social<br />
19, avenue d’Italie • 75013 PARIS<br />
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Composition :<br />
• Liant : polyéthylèneglycol et glycérine synthétiques<br />
Cohésion des phases minérales<br />
Résorption totale en 7 jours<br />
• 2 phases : particules de 90 à 710 µm<br />
particules de 32 à 125 µm<br />
Caractéristiques :<br />
• Bioactivité : réactions physico chimiques<br />
en cascade entre le matériau et les tissus<br />
environnants<br />
• Ostéostimulateur<br />
• Ostéoconducteur<br />
• Résorbable<br />
• Hémostatique<br />
• Sécurité : 100 % synthétique<br />
Évaluation Histologique<br />
Dès la 3 e semaine, il est possible de visualiser<br />
des zones de formation et de croissance osseuse.<br />
Ces surfaces sont réparties autour des particules<br />
minérales.Des zones de croissance osseuse sont<br />
mises en évidence à l’intérieur des particules<br />
minérales sous forme de « fêlures »<br />
Progression des zones d’ossificationinternes<br />
et externes au biomatériau et élargissement<br />
de fêlures d’ossification (6 semaines).<br />
Elargissement de la croissance osseuse<br />
et diminution du volume des particules<br />
minérales (12 semaines).<br />
O = os • F = fêlures • P = particules minérales
N°16 - DENTAL TRIBUNE - 8 NOVEMBRE 2010 PROTOCOLE GUIDE MR 13<br />
PROTOCOLE<br />
Protocole illustré par nos deux cas cliniques<br />
1 Frédéric JOACHIM & Jacques CHARON (Parodontistes, Lille)<br />
Patient âgé de 66 ans, sans antécédents médicaux particuliers, consulte en septembre 2009 pour le remplacement<br />
d’un bridge mobile de 12 à 22 et en vue d’une réhabilitation implantaire. Les examens cliniques<br />
et radiologiques (Fig. 1a et 1b) objectivent des infections parodontales et endodontiques multiples. Il est<br />
donc décidé de différer l’implantologie après les extractions.<br />
Fig.1a Fig.1b<br />
Fig.1a et 1b : vues clinique et radiologique – notez les pertes d’attache et les lésions péri-apicales.<br />
2 Dr DIMAIRA ,<br />
Montville (USA)<br />
Patiente âgée de 18 ans, présentant<br />
un défaut d’attachement au niveau<br />
de la dent n°47 dû à une parodontite<br />
sévère (Fig. 1)<br />
Fig.2<br />
Fig.2: La dent est<br />
extraite sous anesthésie<br />
locale, l’alvéole curetée<br />
et préparée<br />
pour l’im-plantation.<br />
Le matériau<br />
de com-blement osseux<br />
NovaBone Dental Putty<br />
(NDP) est placé<br />
direc-tement ( Fig. 2).<br />
Fig.1 : radiographie pré-opératoire<br />
Absence de lésion péri-apicale. Il est envisagé<br />
l’extraction de la dent et la pose immédiate d’un<br />
implant.<br />
Le contrôle radiologique post-opératoire à J0, puis à 6 semaines et à 9 mois montre une<br />
excellente osteo-intégration de l’implant et une bonne régénération osseuse.<br />
Radiographie post-opératoire<br />
Un implant de 3,5mm X10mm est ensuite utilisé<br />
(Fig. 3 et 4)<br />
Fig.3 Fig.4<br />
À 6 semaines post-opératoires<br />
À 9 mois post-opératoires : on note la résorption<br />
totale du NDP.<br />
Fig. 2 Fig. 3<br />
Fig. 2 : notez que les alvéoles implantaires sont<br />
parfaitement vascularisées.<br />
Fig. 3 : radiographie<br />
des implants mis en place<br />
de très bonne qualité.<br />
Les extractions réalisées, les alvéoles sont curetées et le substitut osseux Novabone Dental Putty<br />
(NDP) placé. Un lambeau est ensuite positionné et suturé de façon à recouvrir les alvéoles comblées.Suite<br />
au contrôle clinique et radiologique, il est décidé de mettre en place 4 implants à 4 mois<br />
(Fig. 2 et Fig. 3).<br />
Avant la préparation des sites implantaires, des prélèvements osseux ont été réalisés au niveau des<br />
comblements pour analyse histologique du tissu osseux néo-formé (Fig.4).<br />
Fig. 4: on note d’abondantes<br />
formations osseuses dont de l’os<br />
mature (zones roses).<br />
Il reste encore des petites<br />
particules de NDP du fait<br />
que la biopsie n’a été réalisée<br />
qu’à quatre mois.<br />
CONTACT<br />
Sunstar France<br />
16, rue Baudin<br />
92593 Levallois Perret Cedex<br />
Tél. : 01 41 06 64 64<br />
Fax : 01 41 06 64 65<br />
www.sunstarGUM.com<br />
contact@fr.sunstar.com
11<br />
ÉCLAIRAGE DU CABINET<br />
Mieux que la lumière<br />
du jour : la lumière du Nord<br />
Si nous sommes tous convaincus de la nécessité de reproduire au cabinet une « lumière du jour », savons-nous<br />
vraiment ce que cela signifie ? En fait, les spécialistes s’accordent sur le fait que seul un éclairage en lumière<br />
« du Nord » permet de nous fournir l’éclairage dont nous avons besoin pour être à la fois certains de nos prises<br />
de teintes et pour préserver notre capital santé. Démonstration.<br />
Un éclairage inadapté oblige<br />
notre cerveau à tenter –<br />
tant bien que mal – de corriger<br />
l’information reçue<br />
par l’œil. Dans ces conditions,<br />
la correction des couleurs (qui se<br />
fait par comparaison) devient quasiment<br />
impossible (faute de référentiel).<br />
En effet, la correction des éblouissements<br />
se fait par inclinaison de la tête<br />
(pour éliminer du champ de vision les<br />
sources éblouissantes), la correction des<br />
contrastes se fait à accommodations<br />
forcées… entraînant immanquablement<br />
une intense fatigue oculaire et une<br />
perte de temps notoire dans la réalisation<br />
des actes. Rapidement, les cervicales<br />
et les lombaires protestent, la vue<br />
se brouille… En fin de journée, le travail<br />
devient éprouvant et la fatigue accumulée<br />
rend les soirées pénibles. À<br />
moyen terme, les dommages causés à<br />
l’organisme sont irréversibles et les<br />
prises de teintes – toujours aléatoires –<br />
obligent – trop souvent – à refaire le travail.<br />
Tous ces inconvénients peuvent<br />
disparaître en recréant des conditions<br />
de vision optimales via une lumière du<br />
Nord en salle de soins avec un bon positionnement<br />
de la lampe opératoire.<br />
Intégrer<br />
les fondamentaux<br />
de l’éclairage<br />
La Commission internationale de<br />
l’éclairage (CIE) organisation internationale<br />
dédiée à la lumière (notamment<br />
créée pour caractériser rationnellement<br />
les couleurs des lumières telles que les<br />
voit le cerveau humain), a établi que les<br />
conditions dans lesquelles notre œil<br />
voyait le mieux était la lumière du<br />
Nord… Revenons en arrière.<br />
Il y a un million d’années, l’être humain<br />
Luminosité (Lux)<br />
a adopté la station debout et, ce faisant,<br />
son regard s’est porté à l’horizon (ses<br />
yeux et sa vision évoluant en fonction).<br />
Imaginer cette scène primitive permet<br />
d’intégrer facilement les fondamentaux<br />
de l’éclairage : la couleur de la lumière<br />
est celle du jour ; elle vient du ciel (du<br />
dessus, de la droite, de la gauche et du<br />
fond), mais pas du sol et, pour mieux<br />
voir, notre ancêtre a placé sa main audessus<br />
de ses yeux (pour cacher le soleil<br />
qui l’éblouit) sauf quand il regarde vers<br />
le Nord (puisque le soleil est dans son<br />
dos). CQFD. Dans la salle de soins – et<br />
eu égard à la difficulté de l’exercice et de<br />
l’extrême tension auxquels les yeux sont<br />
exposés – on prendra garde à éviter les<br />
raccourcis destructeurs (qui font, par<br />
erreur, assimiler la lumière du jour à la<br />
seule couleur de la lumière).<br />
Savoir reproduire<br />
la nature<br />
Factuellement, pour réaliser une lumière<br />
du Nord dans un lieu intérieur, il<br />
faut réussir à reproduire les conditions<br />
que l’on retrouve dans la nature :<br />
• Une source de lumière « couleur lumière<br />
du jour » (c’est le plus facile)<br />
• Un éclairement qui provienne du plafond<br />
et de tous les murs de la façon la<br />
plus harmonieuse possible (c’est plus<br />
délicat : il faut un éclairage direct indirect,<br />
à part indirecte importante + 60 %)<br />
• Des luminaires non éblouissants ; à savoir,<br />
un plafonnier non éblouissant qui<br />
dépendra de la nature des diffuseurs<br />
de lumière (difficile à obtenir)<br />
• En lampe opératoire positionnée en<br />
dehors du champ de vision du praticien.<br />
Et garder à l’esprit que la lumière du<br />
Nord ne s’obtient exclusivement qu’avec<br />
des luminaires à part indirecte majoritaire<br />
non éblouissants. DT<br />
Loi de Kruithof<br />
couleur température (degrés Kelvin)<br />
Dans l’exemple ci-dessus,<br />
qui est une modélisation informatique,<br />
les flux indirects sont nettement identifiables.<br />
La part directe de l’éclairage sert<br />
à renforcer l’éclairement<br />
dans la zone de travail.<br />
L’AVIS DES<br />
UTILISATEURS<br />
KLED POUR MICRO-<br />
MOTEURS ET TURBINES<br />
Un cabinet de groupe allemand a travaillé avec les KLED<br />
degré K pendant plus de trois semaines et cela comparativement<br />
avec les lampes halogènes traditionnelles originales utilisées<br />
jusqu'à présent. Témoignage.<br />
« Les trois chirurgiens-dentistes<br />
du cabinet sont unanimes<br />
à recommander, sans aucune<br />
réserve, l’utilisation<br />
de ces nouvelles Kled qui les<br />
ont totalement convaincus.<br />
Sont à souligner, en particulier,<br />
les avantages suivants :<br />
• La puissance d’éclairement est<br />
visiblement supérieure<br />
et offre de plus une nette<br />
amélioration de l’éclairage<br />
en combinaison avec la lampe<br />
opératoire ou le microscope<br />
opératoire ; contrairement<br />
aux lampes halogène, trop<br />
faibles pour cela.<br />
• Cette puissance d’éclairement<br />
supplémentaire permet aussi une<br />
utilisation remarquable de la sonde<br />
diagnostic (KaVo dans notre<br />
cabinet) connectable au raccord<br />
Multiflex. La KLED fait de cette<br />
sonde de « transillumination »<br />
un remarquable outil diagnostic<br />
et de détection de la carie, de<br />
fracture dentaire<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
et des canaux radiculaires<br />
• La température des couleurs<br />
des KLED est agréable et permet<br />
d’observer précisément, les<br />
contrastes de la dent (plaque<br />
dentaire, caries, tartre). La gencive<br />
n’a pas l’aspect cyanosé qu’on<br />
observe sous les éclairages à LED<br />
disponibles jusqu’à présent. Et<br />
pourtant, la couleur est beaucoup<br />
plus froide que celle de la lampe<br />
opératoire halogène, ce qui impose<br />
une courte période d’adaptation.<br />
• Le fait que, les lampes s’installent<br />
simplement en lieu et place des<br />
lampes halogènes sans aucune<br />
intervention technique et qu’elles<br />
puissent être remplacées<br />
facilement, est très pratique.<br />
Pour conclure nous sommes ravis<br />
de ce nouveau développement,<br />
et le recommandons<br />
chaudement à nos confrères,<br />
sans aucune hésitation. »<br />
Dr Philippe Perrin, Schaffhausen
12<br />
PROTOCOLE GUIDE MR<br />
SFI-Bar par Cendres+Métaux :<br />
La barre implantaire sans stress<br />
Cendres+Métaux vient de lancer sur le marché français sa nouvelle<br />
barre implantaire sans stress à monter, puis éventuellement démonter<br />
et remonter au laboratoire ou au cabinet sans fraisage, soudage ni brasage.<br />
Sans stress du point de vue clinique<br />
et prothétique. La SFI-<br />
Bar est une barre tubulaire en<br />
titane qu’il est possible d’ajuster<br />
au dixième de millimètre<br />
près entre deux implants afin de ne pas<br />
les solliciter et, en quelque sorte, de garantir<br />
le succès du plan de traitement.<br />
L’ajustage et la découpe de la barre se<br />
font au laboratoire ou au cabinet en<br />
quelques minutes seulement à l’aide de<br />
la jauge fournie avec la trousse.<br />
Sans stress…<br />
pour le laboratoire<br />
Avec la SFI-Bar, plus besoin de scanner,<br />
souder ou braser. Comme la barre préfabriquée<br />
est destinée à être découpée,<br />
puis fixée sur des piliers d’implants sans<br />
aucune autre manipulation, le travail du<br />
prothésiste est considérablement simplifié<br />
et raccourci. Toutes les opérations se<br />
produisent au laboratoire, sans<br />
aller et retour de modèles ou de données<br />
vers et depuis un centre d’usinage.<br />
… le praticien<br />
Le praticien peut intervenir en bouche en<br />
toute simplicité pour monter, démonter<br />
et remonter la barre si besoin est. Finies<br />
les angoisses dues aux problèmes d’ajustage<br />
et aux retouches à demander à son<br />
prothésiste qui font perdre du temps à<br />
chacun.<br />
… le patient<br />
Les solutions prothétiques mettant en<br />
œuvre une prothèse amovible (même sur<br />
implants) sont souvent présentées<br />
comme des solutions économiques. Il est<br />
donc important que les coûts soient<br />
maintenus au plus bas, et surtout que les<br />
premières structures supra-implantaires<br />
puissent être conservées en cas d’extension<br />
du plan de traitement. Avec d’autres<br />
solutions de fabrication (barres coulées<br />
ou usinées sur mesure), la moindre évolution<br />
du cas clinique à moyen ou long<br />
terme condamne la première barre qui<br />
ne peut pas être conservée, alors qu’avec<br />
la SFI-Bar, il suffit de changer la rotule<br />
vissée sur le pilier d’implant pour ajouter<br />
un module.<br />
Mise en charge immédiate<br />
par le Dr Enkling<br />
Lors de sa conférence au congrès 2010 de<br />
l’EAO1 , le Dr Enkling a présenté les résultats<br />
d’une étude comparative visant à démontrer<br />
que la SFI-Bar pouvait être<br />
utilisée en mise en charge immédiate.<br />
Pour ce faire, 34 patients ont été sélectionnés,<br />
avec affectation aléatoire au plan<br />
de traitement: mise en charge immédiate<br />
vs mise en charge différée. La situation clinique<br />
prévoyait la mise en place d’une<br />
SFI-Bar sur 2 implants dans la mâchoire<br />
inférieure, de canine à canine. Les conclusions<br />
du Dr Enkling sont les suivantes :<br />
« Un an après la mise en fonction des<br />
barres, le taux de succès est de 100%. L’hypothèse<br />
d’une différence d’altération du niveau<br />
osseux entre les deux protocoles<br />
cliniques a été rejetée puisque les résultats<br />
avec mise en charge immédiate sont au<br />
moins aussi convaincants qu’avec une<br />
mise en charge différée. Par ailleurs, la<br />
barre se suffit à elle-même puisqu’aucune<br />
fracture n’a été décelée, ce qui laisse à penser<br />
qu’aucun renfort métallique n’est nécessaire.<br />
Le patient étant au centre de nos<br />
préoccupations, nous avons également<br />
voulu savoir si le fait d’avoir été traité avec<br />
mise en charge immédiate avait un impact<br />
sur la qualité de vie perçue liée à la santé<br />
bucco-dentaire2 . Les résultats démontrent<br />
que la mise en charge immédiate favorise<br />
la perception d’une meilleure qualité de vie<br />
en relation avec la santé bucco-dentaire.<br />
Enfin, alors qu’on aurait pu s’imaginer que<br />
les parties mécaniques creuses du système<br />
SFI-Bar auraient pu générer un développement<br />
bactérien supérieur à la normale, il<br />
n’en est en fait rien. » Près de trois ans<br />
après la finalisation du concept SFI-Bar®,<br />
la conférence du 25 novembre 2010 donnée<br />
par Walter Wermuth sera l’occasion de<br />
faire un point global sur les évolutions cliniques<br />
les plus récentes. En effet, des<br />
barres sont posées un peu partout à travers<br />
l’Europe par des praticiens de toutes<br />
nationalités, et les témoignages positifs affluent<br />
même depuis le Japon qui est un<br />
important marché de barres implan-<br />
DT taires.<br />
1 Immediate Loading of Interforaminal Implants<br />
Using A Chairside Fabricated Bar (Enkling,<br />
Albrecht, Bayer, Stark, Mericske-Stern)<br />
Oral Health Related Quality Of Life<br />
Le docteur Enkling a été<br />
diplômé des facultés<br />
dentaires de Bonn et<br />
Berne, respectivement<br />
en 2001 et 2004.<br />
Depuis 2005,<br />
il s’est spécialisé<br />
en implantologie.<br />
Chargé de recherches<br />
à l’université de Berne,<br />
il a une quinzaine<br />
de publications dans<br />
des supports majeurs<br />
à son actif.<br />
Tous les instruments présentés<br />
sont livrés avec le set SFI-Bar<br />
et toutes les pièces prothétiques<br />
sont livrées avec les barres.<br />
Cendres+Métaux recommande<br />
de réaliser les différentes<br />
opérations de mesure<br />
et d’ajustage sur modèle,<br />
en laboratoire, mais il est tout<br />
à fait envisageable<br />
de les réaliser au fauteuil.<br />
8 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°11<br />
BON DE COMMANDE<br />
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CONTACT<br />
Cendres+Métaux France SAS<br />
3-5 rue du Pont des Halles<br />
Bâtiment B -Hall 3<br />
94150 Rungis<br />
Tél. : 01 4889 7878<br />
Fax : 01 4889 8112<br />
> Le guide MR présente en une seule édition<br />
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performants en restauratrice, endo, implanto, esthétique...<br />
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N°16 - DENTAL TRIBUNE - 8 NOVEMBRE 2010 PROTOCOLE GUIDE MR 13<br />
PROTOCOLE<br />
Protocole illustré par un cas clinique virtuel<br />
Étape 1 : positionnement<br />
du 1 er pilier et de la barre<br />
Positionnez et fixez la première rotule (au choix gauche<br />
ou droite) sur un des piliers d’implants. Par la suite,<br />
nous placerons la barretubulaire en butée contre cette<br />
première rotule en l’enfilant sur la partie émergente<br />
prévue à cet effet.<br />
Étape 4 : mise en place finale de la SFI-Bar<br />
CONFÉRENCE ADF<br />
Conférence Cendres+Métaux pendant le congrès<br />
de l’ADF à Paris jeudi 25 novembre 2010 à 17 heures<br />
Hôtel Concorde Lafayette, salon Duffy<br />
• Conférence animée par Walter Wermuth,<br />
responsable du département de prothèse<br />
implantaire au siège de Cendres+Métaux<br />
à Bienne (Suisse).<br />
• Walter Wermuth est également<br />
enseignant à l’École supérieure<br />
de technique dentaire suisse.<br />
En appui de ses démonstrations<br />
prothétiques, Walter Wermuth a invité<br />
le docteur Michel Pompignoli, ancien<br />
assistant de prothèse (Paris V) à venir<br />
informer l’auditoire sur ses premières<br />
expériences cliniques avec la SFI-Bar.<br />
Tous les éléments seront donc réunis<br />
pour que praticiens et prothésistes<br />
dentaires se rendent comptent de visu<br />
combien le système est pratique,<br />
économique et rapide à mettre en œuvre.<br />
Enfin, le système SFI-Bar saura satisfaire<br />
tous les professionnels de l’art dentaire,<br />
car selon le niveau de complexité du cas,<br />
chacun pourra apporter sa propre valeur<br />
ajoutée, qu’il soit prothésiste dentaire ou<br />
chirurgien-dentiste.<br />
Walter Wermuth<br />
Michel Pompignoli<br />
Étape 2 : ajustage de la barre<br />
Pour ajuster la barre à la bonne longueur, il convient tout<br />
d’abord de placer la jauge de manière à ce qu’elle puisse glisser<br />
jusqu’à trouver sa place naturelle sur le pilier du deuxième<br />
implant. Une fois que la position idéale est atteinte, et tout en<br />
s’assurant que la barre tubulaire est toujours en butée contre la<br />
rotule posée en premier, nous devons emprisonner la barre par<br />
un simple serrage manuel : elle est alors à la bonne longueur.<br />
À la suite de l’opération n°3, on obtient un tube dont la<br />
longueur correspond exactement à la distance entre nos<br />
deux implants. Par acquis de conscience, le prothésiste peut<br />
alors vérifier la précision de son travail en faisant une mise<br />
en place virtuelle sur modèle, ou bien livrer le système au<br />
cabinet même en pièces détachées. En effet, les connecteurs<br />
qui permettent de fixer les rotules sur les implants sont<br />
emprisonnés dans cette même rotule afin d’éviter que le<br />
système ne se désolidarise et que des pièces soient<br />
éventuellement perdues. Pour la mise en bouche, il suffit de<br />
mettre en place la barre tubulaire entre les deux rotules<br />
avant de venir fixer le tout sur les implants par vissage<br />
alterné (gauche/droite) à l’aide de la clé dynamométrique<br />
disponible sur demande. Pour la force de serrage, se référer<br />
aux préconisations du fabricant d’implant. Enfin, le choix<br />
de la partie femelle doit se faire tout naturellement parmi<br />
les solutions standard présentes au catalogue<br />
Cendres+Métaux, en alliage de titane avec gaines plastiques<br />
ou en alliage précieux.<br />
Étape 3 : découpe de la barre<br />
Après l’ajustage, la barre qui avait été insérée en butée<br />
contre la première rotule lors de l’étape n°2 a été<br />
retirée afin de la découper. La barre tubulaire est alors<br />
toujours emprisonnée dans la jauge. Pour la découpe,<br />
il faut tout simplement prendre le disque à séparer,<br />
fourni dans la trousse, et découper la barre dans<br />
l’interstice prévu dans la jauge : c’est à cet endroit<br />
précis que la longueur optimale a été déterminée<br />
au cours de l’étape n°2. Cette découpe ne prend pas<br />
plus de 2 minutes. En revanche, c’est l’étape la moins<br />
propice à une réalisation au cabinet, d’une part<br />
à cause du bruit qui peut créer un inconfort et du<br />
stress chez le patient et, d’autre part, parce que la<br />
découpe d’un métal engendre toujours de petites<br />
étincelles et des bavures peu compatibles avec un<br />
contexte clinique.<br />
Facultatif :<br />
extension<br />
de la structure<br />
Selon le besoin, des<br />
rotules et des barres<br />
tubulaires peuvent être<br />
ajoutées si le praticien est amené, pour des raisons<br />
cliniques, à poser des implants supplémentaires.<br />
Il est important de noter que les premiers éléments<br />
de la structure qui ont été posés peuvent alors être<br />
conservés, au contraire des barres implantaires coulées<br />
ou fraisées qui doivent être intégralement remplacées.<br />
La méthodologie de préparation et de mise en œuvre<br />
reste la même que celle décrite en début de protocole.
14<br />
RETOUR D’EXPERIENCE<br />
MyRay Simplicité et haute technologie<br />
MyRay, marque appartenant au groupe Cefla, développe une gamme de systèmes d’image avancés, de l’équipement<br />
pour radiologie numérique et des produits innovateurs spécifiques à la dentisterie. Tous répondent aux besoins<br />
des professionnels dentaires en termes de simplicité et de performance dans l’exécution pratique. MyRay, qui exploite<br />
la technologie, fournit des solutions basiques qui facilitent l’acte du praticien dans le processus de traitement.<br />
RXDC<br />
MyRay n’est certainement<br />
pas<br />
un quelconque<br />
fabricant de systèmesd’imagerie<br />
standardisée<br />
parmi tant d’autres.<br />
MyRay est une marque qui apporte<br />
des prestations toujours situées dans le<br />
confort et la simplicité en systèmes<br />
d’imagerie haute technologie et équipements<br />
pour la radiologie numérique.<br />
RXDC HyperSphere+<br />
Parmi les produits de la gamme MyRay, on<br />
trouve un appareil radiographique haute<br />
fréquence géré par un dispositif de<br />
contrôle sans fil. RXDC dispose d’une<br />
technologie de positionnement qui permet<br />
d’atteindre n’importe quelle position,<br />
y compris la verticalité – cette technologie<br />
s’appelle HyperSphere. Le globe à rotation<br />
totale est révolutionnaire dans tous<br />
les sens du terme: la tête tourne librement<br />
autour de la sphère et un dispositif automatique<br />
tactile de blocage/déblocage permet<br />
de repositionner la tête entre les clichés.<br />
Les deux secteurs tactiles parfaitement<br />
implantés permettent de débloquer<br />
la tête, de la positionner facilement et<br />
surtout rapidement. Dès que l’opérateur<br />
relâche la prise, la tête se bloque très précisément<br />
à cette position. Plus que jamais<br />
compact et léger, l’appareil est doté d’un<br />
collimateur de 30 cm quasi totalement<br />
intégré dans le corps du générateur. Le<br />
design unique de la tête associé à la stabilité<br />
des bras en aluminium permettent<br />
d’être aux commandes de l’appareil<br />
sans aucun effort.<br />
Diagnostic précis<br />
en toute sécurité<br />
Spécialement étudié pour l’imagerie radiographique<br />
numérique, la tête à potentiel<br />
constant associée à un des plus petits<br />
foyers de l’imagerie intra-orale (0,4 mm)<br />
garantit des clichés toujours nets. En outre,<br />
le collimateur rectangulaire de 30 cm incorporé<br />
réduit la surface exposée au minimum<br />
en augmentant le parallélisme des<br />
rayons X. L’appareil radiographique RXDC,<br />
avec son générateur HF à potentiel<br />
constant, réduit de manière significative<br />
la dose d’irradiation par rapport aux appareils<br />
radiographiques traditionnels. Il<br />
élimine presque totalement les radiations<br />
les plus nocives de basse énergie grâce au<br />
générateur HF. Au final, les clichés sont de<br />
meilleure qualité en préservant le patient<br />
des rayons inutiles.<br />
La fonctionnalité surtout<br />
Avec MyRay Multi-Mode, la sélection de<br />
la combinaison appropriée de facteurs<br />
techniques (KV, mA et temps d’exposition)<br />
est totalement automatique. L’appareil décide<br />
en fonction de la taille du patient et de<br />
la région étudiée. Aussi facile à utiliser qu’à<br />
gérer, la télécommande numérique sans fil<br />
ZEN-X<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
offre une gamme complète de programmes<br />
d’exposition intuitifs étudiés<br />
pour obtenir immédiatement une bonne<br />
acquisition radiographique… s’en est fini<br />
des programmations compliquées ou des<br />
tableaux aux touches multiples.<br />
Les capteurs numériques<br />
La conversion au numérique n’est plus<br />
une option, elle aide à travailler avec une<br />
plus grande efficacité en économisant du<br />
temps et en réduisant les coûts.<br />
Réduire l’exposition aux rayons X et améliorer,<br />
partager ou archiver les images radiographiques…<br />
MyRay a développé des<br />
capteurs de dernière génération avec<br />
technologie à trois couches et aux<br />
formes ergonomiques. ZEN-X dispose<br />
d’un capteur X-pod, intégré à l’unit<br />
dentaire, pour être libre de se déplacer<br />
d’une salle opératoire à l’autre.<br />
ZEN-X a donc été développé pour simplifier<br />
toute la procédure d’acquisition des<br />
images radiographiques grâce à l’extraordinaire<br />
ergonomie des formes qui assurent<br />
un confort maximal pour le patient.<br />
Ses arrêtes émoussées et les<br />
angles arrondis s’adaptent ainsi confortablement<br />
à la forme anatomique de la<br />
cavité dentaire et simplifient significativement<br />
le positionnement du capteur.<br />
Technologie à trois couches<br />
ZEN-X utilise un capteur à trois couches,<br />
hautement sophistiqué, qui est en mesure<br />
d’acquérir des images de résolution élevée<br />
avec des doses radiogènes minimes. Encapsulées<br />
dans une coque de protection,<br />
chaque couche contribue à l’obtention de<br />
la qualité de l’image finale.<br />
CsI<br />
Le scintillateur au iodure de césium intercepte<br />
tout d’abord le faisceau de rayons X<br />
en le convertissant en une lumière visible.
Il est construit par l’intermédiaire d’un<br />
processus de croissance verticale qui génère<br />
des microstructures en forme de colonne<br />
en mesure de garantir la préservation<br />
de la qualité des images.<br />
FOP<br />
Cette couche en fibres optiques protège<br />
le capteur contre la pénétration directe<br />
des rayons X, permettant des années<br />
d’utilisation sans détérioration de<br />
l’image. En outre, les fibres verticales<br />
préservent la résolution de l’image alors<br />
que la lumière se propage à travers les<br />
trois couches du capteur.<br />
CMOS<br />
Tel est le dispositif d’acquisition. Il convertit<br />
la lumière en une image numérique.<br />
C’est la dernière génération de récepteurs<br />
numériques en silicium, avec des cellules<br />
de 20µm et une décodification à 14 bits, en<br />
mesure de produire 16384 gradations de<br />
gris, ce qui couvre bien plus que les nécessités<br />
pour les diagnostics intra-orales…<br />
aucun détail ne sera plus jamais perdu.<br />
Facile, rapide, portable<br />
La connexion USB rend ce système extraordinairement<br />
pratique et transportable.<br />
Les faibles besoins de consommation sont<br />
satisfaits directement par l’intermédiaire<br />
du port USB. L’électronique de contrôle,<br />
aux dimensions de poche, peut facilement<br />
être déplacée d’une pièce à l’autre et d’un<br />
poste de travail fixe à un portable.<br />
X-pod au contraire est un dispositif qui<br />
fonctionne en autonomie. Ce système numérique<br />
sans fil permet de disposer instantanément<br />
de clichés radiographiques<br />
parfaitement clairs, de les examiner et<br />
d’agrandir les images à haute résolution<br />
sur un écran large intégré.<br />
Étudié pour le confort maximum du patient,<br />
le capteur (le même utilisé sur ZEN-<br />
X) est caractérisé par ses formes arrondies,<br />
un boîtier externe trempé, connexion renforcée<br />
du câble sur la partie postérieure et<br />
est totalement imperméable aux liquides.<br />
Autonomie et mémorisation<br />
des données<br />
Sa batterie aux polymères de lithium permet<br />
de mémoriser un jour entier de clichés<br />
radiographiques de qualité diagnostique.<br />
Rechargez X-pod pendant la nuit, vous<br />
pourrez l’utiliser sans interruption<br />
le jour suivant. Avec X-pod, c’est vous qui<br />
décidez de mémoriser ou non des centaines<br />
d’images sur la carte mémoire Secure<br />
Digital, de les organiser en dossier<br />
pour chaque patient ou de les partager<br />
avec tous les PC ou logiciels au moyen de<br />
la technologie de communication sans fil<br />
Bluetooth 2 ou simplement par le port<br />
USB.<br />
MyRay apparaît incontestablement<br />
comme l’offre de systèmes qui font de<br />
l’imagerie dentaire une nouvelle expérience,<br />
avec des solutions qui sont plus<br />
proches de vos exigences professionnelles.<br />
www.my-ray.com<br />
X-POD<br />
à degré K 4, rue de Jarente 75004 Paris<br />
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19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16 MODE D’EMPLOI<br />
17<br />
DownPak : chaleur et good vibrations<br />
pour des obturations 3D<br />
Le succès d’un traitement endodontique nécessite un diagnostic précis, un nettoyage approprié, une mise en forme<br />
et une désinfection canalaires, le tout suivi d’une obturation en trois dimensions. Bien que de nombreuses techniques aient été<br />
introduites au fil du temps, nous décrivons ici une technique qui utilise un fouloir chaud, dont l’efficacité est renforcée par des<br />
vibrations, en un seul appareil sans fil, le DownPak (Hu-Friedy).<br />
Le but recherché<br />
Une obturation totale garantit une étanchéité<br />
complète des canaux pour éviter<br />
les fuites coronaires ou vers les tissus périradiculaires.<br />
Comme il n’y a toujours<br />
pas de matériau d’obturation idéal, la<br />
Gutta Percha demeure le principal produit<br />
d’obturation en usage aujourd’hui. Il<br />
est important d’obtenir une masse homogène<br />
de matériau d’obturation de<br />
sorte que, lorsque plastifié, il sera bien<br />
conforme aux parois canalaires internes.<br />
Lorsqu’elle est chauffée, la gutta<br />
change sa forme cristalline d’une phase<br />
bêta, relativement solide, à une phase<br />
alpha où elle devient plus plastique et<br />
plus collante adhérant ainsi parfaitement<br />
aux parois canalaires.<br />
L’historique<br />
Plusieurs techniques ont été utilisées<br />
pour la mise en place de la gutta percha :<br />
le compactage latéral à froid et à chaud,<br />
le compactage vertical à chaud, les systèmes<br />
injectables, les tuteurs et le compactage<br />
thermomécanique. Toutes ces<br />
techniques nécessitent des degrés divers<br />
de connaissances cliniques et certaines<br />
techniques sont plus appropriées<br />
selon le système canalaire à obturer. Par<br />
exemple : pour une dent avec une racine<br />
bifurquée à sa moitié apicale, le<br />
compactage latéral à froid ne peut remplir<br />
adéquatement l’espace canalaire.<br />
Cependant, le compactage vertical ou<br />
l’injection de gutta chaud seraient plus<br />
adéquats pour sceller ces anomalies<br />
anatomiques.<br />
L’espoir<br />
Depuis les 18 dernières années, le nettoyage<br />
et la mise en forme canalaire ont<br />
été réalisés avec des limes manuelles et<br />
des limes en rotation continue. Malheureusement,<br />
en coupe transversale, ces<br />
techniques ne font que créer un espace<br />
rond. Un dispositif innovant et remarquable<br />
est apparu il y a seulement deux<br />
mois. Il s’est montré beaucoup plus sûr et<br />
plus efficace que tout autre système pour<br />
le nettoyage, la mise en forme et la désinfection<br />
: l’instrument SAF (Self Adjusting<br />
File) (figure 1). Contrairement aux<br />
limes NiTi, les limes SAF sont utilisées<br />
avec un contre-angle spécial qui produit<br />
une oscillation verticale (amplitude de<br />
0,4 mm), à 5 000 mouvements/minute.<br />
La partie active de la ligne SAF est un réseau<br />
en treillage creux de NiTi abrasif,<br />
avec une irrigation intracanalaire directe<br />
au travers des composants internes de<br />
l’instrument. En cours d’utilisation, ce<br />
réseau se comprime en un instrument<br />
de la taille d’une lime manuelle n° 20,<br />
puis se dilate radicalement pendant le<br />
retrait, s’adaptant à la forme interne du<br />
canal naturel, qui est rarement rond, en<br />
coupe transversale (figure 2). Bien que<br />
ce soit le seul appareil endodontique qui<br />
ait été démontré simultanément, nettoyer,<br />
mettre en forme et désinfecter le<br />
canal en trois dimensions tout en alésant,<br />
d’une manière conservatrice, la<br />
dentine. Résultat : les canaux homothétiques<br />
sont nettoyés, désinfectés et mis<br />
en forme, y compris la multitude de canalicules,<br />
de parois irrégulières et de<br />
courbes qui peuvent être obturées en<br />
trois dimensions. La notion d’obturer<br />
l’ensemble de ces irrégularités du canal<br />
naturel est nouvelle en endodontie, ce<br />
qui crée de nouveaux défis pour l’obturation<br />
tridimensionnelle.<br />
Le constat<br />
Les études in vitro ont démontré que le<br />
compactage latéral à froid est environ<br />
25 % moins dense que le compactage<br />
latéral à chaud. L’espace canalaire et significativement<br />
plus rempli de gutta<br />
percha et de ciment quand il est traité<br />
par un compactage vertical à chaud au<br />
lieu d’un compactage latéral à froid.<br />
Le compactage vertical à chaud de la<br />
gutta et les obturations sur tuteurs sont<br />
de belles façons d’introduire le produit<br />
dans le canal. Néanmoins, la plupart<br />
des programmes universitaires endodontiques<br />
enseignent toujours une obturation<br />
utilisant la technique de compactage<br />
latéral à froid.<br />
Les solutions<br />
Afin de minimiser le problème des vides<br />
laissés par le compactage latéral à froid,<br />
le docteur Howard Martin a développé,<br />
en 1986, un appareil doté d’un condenseur<br />
chauffé électroniquement à utiliser<br />
pour la condensation à chaud et la<br />
condensation latérale de la gutta percha.<br />
On a constaté que cet appareil, l’EndOtec,<br />
accroissait considérablement le<br />
compactage de la gutta percha. Une autre<br />
étude a révélé que la densité de l’obturation<br />
était augmentée de près de 15 %<br />
lors de l’utilisation de l’EndOtec ; la chaleur,<br />
électroniquement induite sur une<br />
pointe ou un fouloir est un moyen efficace<br />
de réchauffer la gutta percha pour<br />
réaliser une obturation plus dense. Par la<br />
suite, le Touch N ’Heat et le System B<br />
vont développer ce concept et ont réussi<br />
à créer une obturation plus homogène<br />
de la gutta percha.<br />
Un autre dispositif, utilisé dans toute l’Europe<br />
pendant de nombreuses années<br />
pour améliorer le compactage latéral du<br />
gutta percha, est l’EndoTwinn, semblable<br />
à l’EndOtec. C’est une pièce-à-main<br />
caloporteuse avec une pointe ou un fouloir<br />
chauffés. Pour augmenter l’efficacité<br />
des embouts chauffés de l’EndoTwinn,<br />
des vibrations sonores ont également été<br />
intégrées. Plusieurs études ont rapporté<br />
qu’en combinant l’efficacité de chauffage<br />
du matériau d’obturation avec l’énergie<br />
simultanée des vibrations, le pourcentage<br />
moyen de gutta percha canalaire pourrait<br />
être sensiblement augmenté.<br />
Les perfectionnements de l’EndoTwinn<br />
ont conduit à l’introduction du DownPak<br />
(figure 3), début 2007. En comparaison,<br />
le DownPak permet au clinicien d’utiliser<br />
des réglages de température variables<br />
et la possibilité de désactiver la fonctionnalité<br />
de vibrations, si désiré. Les<br />
réglages de température variables deviennent<br />
utiles lorsque des matériaux<br />
d’obturation différents sont utilisés,<br />
comme le Resilon qui se ramollit à une<br />
température inférieure à la gutta-percha.<br />
Le DownPak est sans fil, léger, sa tenue<br />
manuelle bien équilibrée et ergono-<br />
Fig. 1 : la lime SAF<br />
Fig. 2 : coupe transversale d'un canal<br />
La flèche montre l'espace créé<br />
avec une lime NiTi (bleu) par rapport<br />
au canal d'origine (rouge).<br />
Fig. 3 : le DownPak
mique, tous les commutateurs et réglages<br />
sont accessibles sur la poignée.<br />
Le film d’un traitement<br />
• Figure 4 : la radiographie préopératoire<br />
montre des récidives carieuses.<br />
• Figure 5 : les obturations déposées,<br />
les caries nettoyées avec l’exposition<br />
pulpaire<br />
• Figure 6 : condensation de la gutta<br />
au DownPak qui montre cinq canaux<br />
• Figure 7 : photographie de la chambre<br />
pulpaire, après obturation<br />
• Figure 8 : radiographie postopératoire<br />
Fig 4 : ladiographie préopératoire,<br />
montre des récidives carieuses.<br />
La séquence clinique<br />
• Choisir un insert approprié de sorte<br />
qu’il atteigne une profondeur intracanalaire<br />
de 3 à 5 mm du terminus apical,<br />
à frottement doux mais sans blocage.<br />
Un stop de silicone peut être fixé sur la<br />
pointe comme point de référence pour<br />
cette mesure.<br />
• Les parois canalaires sont enduites de<br />
ciment et un maître-cône de gutta (ou<br />
Resilon) est placé dans le canal à la longueur<br />
de travail. L’excédent coronaire<br />
de gutta est enlevé avec la pointe chauffée<br />
du DownPak juste au niveau de l’orifice<br />
caméral.<br />
• Avec un effort soutenu, l’insert est introduit<br />
dans le canal ; avec les modes<br />
de chaleur vibrations activés, il est inséré<br />
vers le bas de l’espace canalaire,<br />
au point prédéterminé, c’est-à-dire<br />
3 à 5 mm du terminus apical.<br />
• Après deux à trois rotations rapides<br />
de la pointe à 180°, et chauffage pendant<br />
1 seconde, l’insert est retiré, ainsi<br />
que tous les excès de gutta. Tous les<br />
vides coronaires restant peuvent être<br />
obturés avec des cônes accessoires, en<br />
appliquant le compactage vertical décrit<br />
ci-dessus.<br />
Conclusion<br />
La polyvalence du système d’obturation<br />
DownPak et l’efficacité prouvée par ses<br />
prédécesseurs rend cette technique<br />
d’obturation unique car capable d’obtenir<br />
une obturation tridimensionnelle<br />
dense, même dans les systèmes canalaires<br />
les plus complexes. DT<br />
Fig. 5: les obturations ont été déposées, les caries nettoyées avec exposition pulpaire.<br />
Fig 6. : condensation de la gutta<br />
au DownPak qui montre cinq canaux.<br />
Fig. 8 : radiographie post-opératoire<br />
Fig 7. Photographie de la chambre<br />
pulpaire, après obturation
Stand ADF<br />
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type dual conçu pour la réalisation<br />
de faux-moignons et pour le<br />
scellement des tenons radiculaires.<br />
A prise duale, 40 secondes<br />
en mode photo, 3 minutes en<br />
mode auto. On utilise le même<br />
composite pour le collage et le<br />
faux moignon permettant un<br />
gain de temps et de dépenses.<br />
Le système de collage auto mordançant,<br />
à polymérisation duale.<br />
Tout en un. Mordançage, primer,<br />
bonding en une dose unique.<br />
Facile d’usage, simple, hygiénique.<br />
Haute valeur d’adhésion a<br />
l’émail (24Mpa) et dentine<br />
(23Mpa). Aucune sensitivité post<br />
opérative, aucun instrument<br />
supplémentaire requis.<br />
www.nordin-dental.com
Restauration<br />
antérieure<br />
a minima<br />
avec facettes<br />
sans préparation<br />
Combien de personnes souhaitent un sourire<br />
plus esthétique et, malgré cela, rejettent<br />
les traitements par peur de sacrifier une denture<br />
saine ? Il est aujourd’hui possible de corriger<br />
sans mutiler avec des restaurations a minima<br />
invasives. Étude de cas.<br />
Mauvais alignement<br />
dentaire et diastèmes<br />
dans la zone antérieure<br />
bien préjudiciables<br />
à l’esthétique<br />
Fig. 1<br />
Ce constat a amené cette jeune patiente<br />
de 17 ans à se présenter à notre cabinet<br />
avec la volonté d’améliorer l’esthétique<br />
de son sourire (figure 1). Dans le même<br />
temps, elle a insisté sur sa volonté de préserver<br />
la structure dentaire saine de ses<br />
dents antérieures et a souligné qu’elle<br />
disposait d’un budget limité.<br />
La patiente présentait une agénésie<br />
congénitale des dents 35 et 44 ; elle a<br />
perdu la 36 suite à des complications endodontiques.<br />
Les diastèmes incisifs, la forme des<br />
dents peu esthétique, la ligne asymétrique<br />
des collets étaient d’autant plus<br />
visibles que la patiente présentait une<br />
ligne labiale haute (sourire gingival). La<br />
dynamique élevée et le profil des lèvres<br />
ne pouvaient pas être influencés thérapeutiquement<br />
(figure 2).<br />
Fig. 2<br />
Traitement orthodontique<br />
pour combler les diastèmes<br />
existants<br />
Les dents 35 et 36 ont été remplacées par<br />
des implants, sur lesquels ont été placées<br />
des restaurations. Afin d’accroître leur sta-<br />
bilité, des brackets ont relié ces restaurations<br />
et à la denture naturelle.<br />
Planification rigoureuse,<br />
résultats précis<br />
La correction d’une telle situation ne permet<br />
pas d’erreur. Le traitement doit être<br />
planifié et exécuté avec précision et rigueur.<br />
Au niveau de 11 et 21, un remodelage<br />
gingival au laser a été réalisé à la fin<br />
du traitement orthodontique et après stabilisation,<br />
afin d’harmoniser les contours<br />
gingivaux (figure 3).<br />
Fig. 3<br />
L’avantage de la gingivoplastie au laser<br />
réside dans l’efficacité de la cicatrisation<br />
tissulaire, le traitement pouvant alors être<br />
poursuivi rapidement. L’image au miroir<br />
montre la situation des dents antérieures,<br />
en vue palatine, après une semaine (figure<br />
4).<br />
Fig. 4<br />
Finesse et résistance.<br />
Les facettes fines, solution retenue pour<br />
ce cas, sont réalisées en céramique IPS<br />
e.max Press (Ivoclar Vivadent).<br />
Cette vitrocéramique, composée de disilicate<br />
de lithium parfaitement adapté à ce<br />
type d’indication, offre une résistance 2,5<br />
à 3 fois supérieure à d’autres matériaux<br />
vitrocéramiques.<br />
Conformément<br />
à la prescription.<br />
Dans le cas présenté, les dents 13 à 23<br />
sont donc restaurées avec des facettes,<br />
sans préparation. Les lingotins IPS e.max<br />
Press HT (haute translucidité), conviennent<br />
particulièrement pour ce type de<br />
restaurations fines, a minima invasives.<br />
Un wax up anatomique est réalisé sur le<br />
modèle de travail fractionné à l’aide de<br />
cire organique calcinable sans résidus.<br />
Le prothésiste doit respecter scrupuleusement<br />
les épaisseurs minimales prévues<br />
pour la vitrocéramique au disilicate de<br />
lithium. Selon les directives du fabricant,<br />
les épaisseurs minimales de l’IPS e.max
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16 CAS CLINIQUE 17<br />
Press sont de 0,3 mm dans la région cervicale<br />
et vestibulaire et de 0,4 mm au niveau<br />
du bord incisal (figures 5 et 6).<br />
Un contrôle optimal<br />
Les facettes sont pressées dans le four<br />
Programat EP 5000, à 920°. À la fin du cycle<br />
de pressée, elles sont soigneusement<br />
démoulées. Les tiges de pressée sont coupées<br />
à l’aide d’un disque diamanté fin,<br />
sous irrigation. Les points d’attache sont<br />
éliminés et les facettes travaillées sous<br />
faible pression et à basse vitesse. Les restaurations<br />
sont ensuite positionnées sur<br />
le modèle, les points de contact et l’occlusion<br />
ajustés. Si nécessaire, la texture<br />
de surface peut être retravaillée.<br />
Les facettes sont ensuite délicatement sablées<br />
sous faible pression à l’aide d’oxyde<br />
d’aluminium, puis nettoyées à la vapeur.<br />
On peut alors procéder à la caractérisation<br />
et au glaçage à l’aide des IPS e.max Ceram<br />
Shades et Glaze (figure 7).<br />
Un essayage est réalisé avec les pâtes Variolink<br />
Try-in. Ces gels de glycérine sont<br />
disponibles dans les mêmes teintes et<br />
translucidités que le composite de collage<br />
Variolink et permettent, avant de<br />
procéder au collage, de choisir la teinte<br />
du composite qui donnera le résultat final<br />
optimal. Après l’essai clinique, la pâte<br />
hydrosoluble est retirée des facettes dans<br />
un bac à ultrasons et les facettes sont soigneusement<br />
séchées.<br />
L’assemblage<br />
La patiente a été ravie du résultat dès l’essayage<br />
(figure 8). Les facettes se sont parfaitement<br />
intégrées, sans aucune retouche.<br />
Même les points de contacts proximaux<br />
n’ont pas eu besoin d’être ajustés.<br />
L’assemblage des facettes en céramique<br />
se fait impérativement en utilisant une<br />
technique de collage. Les intrados sont<br />
nettoyés à l’eau, séchés, mordancés pendant<br />
20 secondes avec un acide fluorhydrique<br />
à 5 % (par exemple, le gel de mordançage<br />
pour céramique IPS), puis<br />
soigneusement rincés et séchés. Un silane<br />
(Monobond Plus) est appliqué pour agir 60<br />
secondes.<br />
Dans un même temps, l’émail du patient<br />
est mordancé avec un acide orthophosphorique<br />
à 37 % pendant 30 secondes,<br />
rincé à l’eau, puis légèrement séché. Ensuite,<br />
la cavité buccale est isolée avec<br />
une digue. Les facettes sont collées avec<br />
le Variolink Veneer, photopolymérisable.<br />
Ce composite de collage translucide est<br />
adapté au collage des restaurations antérieures<br />
d’une épaisseur inférieure à<br />
2 mm. Les restaurations doivent être suffisamment<br />
transparentes pour que la<br />
photopolymérisation du composite soit<br />
réussie. Le Variolink Veneer offre un<br />
choix de teintes et de luminosités permettant<br />
d’ajuster parfaitement la teinte<br />
des facettes in situ – ce composite de<br />
collage assure une liaison forte et une<br />
haute résistance à l’usure.<br />
Nous avons choisi le Variolink Veneer,<br />
de teinte médium, value zéro, pour le<br />
présent cas. Cette teinte neutre n’a aucun<br />
effet sur la luminosité de la restauration.<br />
Une quantité appropriée de<br />
Fig. 8<br />
composite de collage est appliquée sur<br />
l’intrados des restaurations qui sont<br />
mises en place, avec une légère pression.<br />
Après que le matériau excédentaire<br />
ait été retiré, chaque facette est<br />
photopolymérisée, avec la bluephase<br />
Fig. 5<br />
20i, pendant 5 secondes.<br />
En offrant une haute intensité lumineuse,<br />
fiable, de 2000 à 2.200 mW/cm 2 ,<br />
le programme turbo élimine tout risque<br />
de polymérisation insuffisante. Le ventilateur<br />
intégré assure une intensité lumineuse<br />
constante. À l’issue de la polymérisation,<br />
les excès de matériau<br />
composite sont éliminés et le joint de<br />
colle poli avec un polissoir souple de<br />
silicone. Il faut évidemment manipuler<br />
ces facettes très fines avec délicatesse<br />
lors des étapes de laboratoire et lors de<br />
l’insertion en bouche. En revanche, une<br />
fois collées, la forte adhérence à l’émail<br />
et les valeurs mécaniques élevées de la<br />
vitrocéramique au disilicate de lithium<br />
rendent ces restaurations extrêmement<br />
stables à long terme.<br />
Vous cherchez<br />
de l’esthétique ?<br />
En termes d’esthétique, le traitement de<br />
cette patiente est un succès complet. Les<br />
limites très fines des restaurations ne<br />
sont pas discernables de la structure de la<br />
dent naturelle, quel que soit l’angle<br />
d’examen (figures 9 et 10). L’arcade dentaire<br />
inférieure a également été remodelée,<br />
grâce au traitement d’orthodontie,<br />
et ne présente plus de diastèmes. Le remodelage<br />
des collets des incisives supérieures<br />
a été réalisé en suivant la règle<br />
qui veut que les collets des incisives centrales<br />
et des canines soient à même hauteur,<br />
alors que les collets des incisives latérales<br />
sont situés plus bas. Cette règle<br />
permet un rapport esthétique rose/blanc<br />
harmonieux qui, s’il n’était pas respecté,<br />
compromettrait le résultat esthétique,<br />
même si, par ailleurs, les restaurations<br />
prothétiques étaient d’excellente qualité.<br />
Ces restaurations reflètent les caractéristiques<br />
typiques des dents naturelles.<br />
La figure 10 montre la belle conception<br />
de la texture de surface des facettes et<br />
l’excellent ajustage des bords. La lumière<br />
est transmise et diffusée de façon optimale<br />
par le matériau. Les effets optiques<br />
obtenus confèrent un aspect dynamique<br />
et naturel aux facettes. La translucidité<br />
de la vitrocéramique au disilicate de lithium<br />
crée un effet caméléon agréable.<br />
Les points de contact parfaitement réglés<br />
et les papilles interdentaires donnent<br />
à l’ensemble un aspect naturel. La<br />
gencive ne montre pas de signe d’irritation.<br />
Un autre avantage non-négligeable<br />
de ces restaurations est que la jonction<br />
entre le bord de la facette et la dent naturelle<br />
est invisible, permettant une esthétique<br />
durable même en cas de récession<br />
gingivale au fil des années.<br />
Conclusion<br />
Dans le cas présent, les attentes de la<br />
patiente en termes de forme, de taille et<br />
de teinte ont été comblées de manière<br />
optimale. Son apparence a été favorablement<br />
modifiée, sans qu’aucun tissu<br />
dentaire dur n’ait été sacrifié. Les facettes<br />
sans préparation sont idéalement<br />
indiquées pour les corrections de<br />
formes, d’alignement et de teinte des<br />
dents antérieures. Comparées aux facettes<br />
conventionnelles, ou aux couronnes,<br />
elles représentent à la fois une<br />
Le docteur Harald Streit a<br />
un cabinet dentaire privé,<br />
à Bad Neustadt,<br />
en Allemagne.<br />
On peut le contacter à :<br />
harald.streit@honestam.de<br />
Fig. 6<br />
option très esthétique et une option de<br />
traitement a minima invasive. Les facettes<br />
sans préparation augmentent<br />
l’éventail des options de traitements<br />
dentaires et fournissent une solution<br />
fiable pour satisfaire les demandes des<br />
patients en recherche d’amélioration<br />
esthétique, et soucieux de préserver<br />
leur structure dentaire. Cette technique<br />
est de plus en plus populaire auprès des<br />
patients jeunes, et « jeunes de cœur »,<br />
en Europe.<br />
Bien que le dentiste n’ait pas besoin de<br />
meuler les dents pour les facettes sans préparation,<br />
le traitement doit être correctement<br />
planifié et la procédure parfaitement<br />
respectée. La mise en place des facettes<br />
sans rainures de guidage nécessite un<br />
maximum de concentration et de doigté.<br />
La sélection d’un matériau approprié est<br />
également essentielle. Grâce à sa résistance<br />
excep tionnelle, la vitrocéramique<br />
IPS e.max Press au disilicate de lithium est<br />
adaptée à cet effet. Après collage, ces fines<br />
restaurations paraissant si fragiles sont résistantes,<br />
durables et stables. DT<br />
Fig. 9<br />
Fig. 10<br />
Fig. 7<br />
Bernhard Hellmuth a<br />
un laboratoire dentaire,<br />
à Bad Neustadt, en Allemagne.<br />
On peut le contacter à :<br />
bh@unikat@dental.de
Un entretien avec Olaf Sauerbier, P.-D.G. de VOCO GmbH, Cuxhaven, Allemagne<br />
Les marchés extérieurs sont<br />
importants pour nous<br />
19 NOVEMBRE 2010 - DENTAL TRIBUNE - N°16<br />
La société VOCO, basée à Cuxhaven (Allemagne) est un fournisseur<br />
international de matériaux dentaires « haute qualité ». Parmi les produits<br />
de dentisterie restauratrice, elle propose également une large gamme<br />
de matériaux et produits dans le domaine de la prothèse et de la prophylaxie.<br />
Rencontre avec Olaf Sauerbier, directeur général du marketing et des ventes.<br />
Par Daniel Zimmermann, DTI<br />
Daniel Zimmermann : L’Association of Dental<br />
Dealers in Europe (ADDE) a récemment<br />
annoncé des taux de croissance supérieurs<br />
à 3 % sur la plupart des marchés<br />
européens de soins dentaires. Voyez-vous des signes<br />
de reprise pour votre entreprise?<br />
Olaf Sauerbier : Pour être honnête avec vous, la récession<br />
ne nous a jamais vraiment surpris. Nous réalisons<br />
habituellement des résultats légèrement meilleurs<br />
que l’ensemble du marché et nous nous attendons<br />
à ce que soit de même pour cette année. L'année 2010<br />
a démarré mieux que l’année dernière s’est terminée<br />
et nous avons vu une croissance importante dans la plupart<br />
de nos secteurs d'activité dans les premier et second<br />
trimestres. Bien que nous ayons investi considérablement<br />
dans nos entreprises allemandes en recrutant<br />
15 nouveaux collaborateurs dans notre équipe<br />
commerciale, l’export reste très importants pour nous.<br />
À l'heure actuelle, nous élargissons nos activités existantes<br />
dans le monde entier, en particulier en Amérique<br />
du Nord. Il faudra un certain temps avant que nous<br />
soyons en mesure de tirer pleinement parti de l'énorme<br />
potentiel qu'offre ce marché.<br />
Les produits que vous avez lancés il y a deux ans à l’IDS<br />
de Cologne, ont-ils répondu à vos attentes ? Le produit<br />
le plus important que nous ayons présenté à l'IDS, en<br />
termes de ventes, a été certainement la seringue NDT<br />
sans extrusion, sans goutte. Cette innovation nous a aidé<br />
à augmenter les ventes de la plupart de nos matériaux<br />
très fluides comme Grandio Flow, Grandio Seal et Ionoseal.<br />
Notre système de restauration de teinte gencive,<br />
Amaris Gingiva, a également affiché de bonnes performances.<br />
Nous devons admettre que pour un tel produit<br />
le marché est encore timide, mais, nous constatons<br />
que la demande pour les restaurations esthétiques des<br />
collets exposés de dents augmente de plus en plus. Les<br />
praticiens aux exigences esthétiques élevées auront du<br />
mal à se passer de ce produit ! Un autre best-seller a été<br />
le composite mono-composant, photopolymérisable,<br />
nano-renforcé, auto-mordançant Futurabond M<br />
que nous avons lancé en SingleDose et dans un pack de<br />
trois bouteilles. Sans oublier le Rebilda Post System, un<br />
système primé complet de mise en place de 15 pivots<br />
dans le traitement post-endodontique, qui a été vendu<br />
avec succès en Allemagne et à l'étranger.<br />
Certains segments de l’art dentaire, les implants dentaires<br />
en particulier, ont montré une baisse des ventes.<br />
Quelle est la situation dans les segments de marché<br />
dans lesquels vous êtes engagé ? La récession pourrait<br />
avoir eu des effets dévastateurs sur les sociétés offrant<br />
des matériaux haut de gamme et des équipements, mais<br />
la situation en dentisterie restauratrice et préventive<br />
semble plus prometteuse. Dans les segments dans lesquels<br />
nous sommes activement impliqués, tels que les<br />
prothèses, la prophylaxie ou les ciments dentaires, nous<br />
avons atteint des taux de croissance entre 10 et 20 %.<br />
Les matériaux d’obturation n’ont pas présenté de tels<br />
résultats, en raison d’un contexte concurrentiel agressif.<br />
Il y a de nombreux nouveaux matériaux d’obturation<br />
sur le marché en ce moment et nous devons investir<br />
dans le but de rester leader avec de nouveaux développements<br />
et produits.<br />
Quelles tendances actuelles avez-vous observé dans<br />
l’industrie? Tous les fabricants se battent pour un produit<br />
qui offre des propriétés idéales pour un matériau<br />
d'obturation qui présente les mêmes propriétés physiques<br />
que la substance naturelle de la dent. Tous nos<br />
concurrents se dirigent vers cet « idéal », mais je vois<br />
plus loins ! Nous avons travaillé avec les nanotechnologies<br />
depuis le début des années 2000 et avons lancé,<br />
à partir de ses résultats, notre premier composites nanohybrides,<br />
Grandio, en 2003. Ce produit est toujours en<br />
forte demande en Allemagne et dans nombreux autres<br />
marchés. Mais nous ne nous arrêtons pas là. Avec Grandioso,<br />
nous sommes maintenant en mesure de présenter<br />
une autre composite nano-hybride, qui a dépassé<br />
nos attentes initiales. En ce qui concerne ses propriétés<br />
physiques, il est sans doute le matériau le plus ressemblant<br />
aux dents, sur le marché.<br />
Quand et où sera-t-il disponible ? Il est déjà disponible<br />
en Allemagne et sur d’autres marchés européens sélectionnés.<br />
Comme son prédécesseur, Grandioso, il est<br />
universellement applicable, mais il est un peu plus translucide,<br />
de sorte qu’il peut être utilisé pour des restaurations<br />
dans la région maxillaire antérieure. Nous<br />
proposons toujours Grandio, à nos clients de par le<br />
monde. Ce sont les dentistes qui décident quel produit<br />
ils préfèrent.<br />
L’esthétique joue-t-elle un rôle plus important, dans<br />
le développement d’un composite comme Grandioso<br />
? L’objectif principal est la fonction. Il y a aussi<br />
une place pour l’esthétique, mais elle ne doit pas compromettre<br />
la fonctionnalité ou la stabilité de l’obturation.<br />
Il y a différents points de vue de la littérature sur<br />
ce sujet maintenant mais, pour nous, l’objectif premier<br />
ne peut pas être des dents très opaques qui pourraient<br />
être actuellement en vogue parmi les stars d’Hollywood.<br />
Aux États-Unis, par exemple, nous avons constaté que<br />
les dentistes utilisaient la teinte blanc opaque de<br />
composite fluide Grandio Flow pour les restaurations<br />
antérieures, comme c’est typique des teintes de dents<br />
très blanchies aux États-Unis. Normalement, nous recommandons<br />
de se servir de blanchiment des taches<br />
sombres que dans les cas où les dentistes ont absolument<br />
besoin d'une couche opaque. Ce n’est pas la direction<br />
que nous souhaitons prendre. Les dents ont une<br />
translucidité naturelle et nous voulons que cela continue.<br />
Je crois que, avec notre échantillonage actuel, nous<br />
offrons des solutions viables à la réalisation par les dentistes<br />
des restaurations esthétiques, de longue durée et<br />
naturelles.<br />
Certaines entreprises européennes pensent à développer<br />
des produits spécialement pour le marché nordaméricain.<br />
Pensez-vous faire la même chose ?<br />
Nous vendons exactement les mêmes produits en Amérique<br />
du Nord que ceux que nous vendons en Europe.<br />
Habituellement, la plupart des produits sont lancés six<br />
mois après qu’ils ont été mis sur les marchés européens.<br />
La seule différence est le type de teinte. En Allemagne,<br />
par exemple, la majorité des dentistes utilisent la<br />
teinte A3.5, qui ne joue aucun rôle significatif dans des<br />
marchés comme les États-Unis, où la teinte A2 est plus<br />
fréquente.<br />
Grandioso semble être le principal objet de votre présentation<br />
à l'IDS de l’année prochaine. Est-ce que vous<br />
projetez de présenter plus de produits là-bas ? Grandioso<br />
sera en effet le principal objectif de notre présentation<br />
IDS, mais il y a d’autres produits que nous prévoyons<br />
de lancer ce mois-ci… et à l’IDS 2011.<br />
© DTI/Photo Antje Kahnt, DTI