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LAURA VICHI<br />

sur le cinéma II (Paris: Seghers, 1975), pp. 44-45, où l’on peut lire: “La vision cinématographique<br />

nous fait apercevoir d’insoupçonnées profondeurs de féerie dans une nature<br />

qu’à force de regarder toujours du même œil, nous avons fini par épuiser, par nous expliquer<br />

entièrement, par cesser même de voir. […] Le cinéma nous réapprend à nous étonner devant<br />

une réalité dont peut-être rien n’a été compris, dont peut-être rien n’est compréhensible.” (p.<br />

45).<br />

19 Carton final de Mor-Vran.<br />

20 Pour une analyse de Finis Terrae, voir R. Abel, op. cit., pp. 500-507 et Ph. Arnaud, op. cit.<br />

21 Op. cit.<br />

22 Un carton: “Sur ces côtes, il n’y a pas de mois sans deuil. Deux des trois cimetières sont<br />

réservés aux naufragés.” On peut ajouter, et cela expliquera peut-être en partie la sombre<br />

atmosphère du film, qu’Epstein rejoint l’archipel pendant la saison hivernale, quand de<br />

grandes tempêtes l’isolent du continent. Pis, l’embarcation qui abrite la troupe est violemment<br />

balottée pendant deux semaines par une mer déchaînée, ce qui laissera au cinéaste le<br />

souvenir d’une expérience choquante. Cf. Brochure d’accompagnement du film,<br />

Bibliothèque de l’Arsenal, Fonds Rondel. Voir aussi J. Epstein, “L’Ile”, Cinéa-ciné pour tous<br />

(juillet-septembre 1930), repris dans Ecrits sur le cinéma I, cit., pp. 205-222.<br />

23 Epstein considère également la mort comme un processus de transformation, que l’on pense<br />

par exemple à La Chute de la maison Usher (1928) ou à certains écrits comme “Quelques notes<br />

sur Edgard Allan Poe et les images douées de vie”, Photo-Ciné (avril 1928), “Du Croisic à<br />

Ouessant”, Les Arts mécaniques (décembre 1928) réélaboré dans “Le cinéma dans l’archipel”<br />

(1928-1929), repris dans Ecrits sur le cinéma I, cit., respectivement pp. 187-188 et 196-200 et<br />

“L’Ile”, cit. Dans les derniers deux articles cités, qu’Epstein rédige pendant ses séjours en<br />

Bretagne, sa réflexion sur la mort se radicalise. Pour une analyse approfondie de la figure de<br />

la tempête, voir Ph. Dubois, “La Tempête et la matière-temps ou le sublime et le fugural dans<br />

l’œuvre de Jean Epstein”, in J. Aumont (sous la direction de), Jean Epstein. Cinéaste, poète,<br />

philosophe (Paris: Cinémathèque Française, 1998), pp. 267-323.<br />

24 Dans un entretien radiophonique du 1948 portant sur Les Feux de la mer, Epstein déclare,<br />

tout en se référant au “démon de la perversité” de Poe, avoir toujours eu peur de la mer, et en<br />

avoir été de ce fait toujours attiré. Dans Hommage à Jean Epstein. Une évocation de René<br />

Jeanne et Charles Ford, mise en scène de Jean Quercheron, Radiodiffusion-Télévision<br />

Française (8 avril 1953); repris aussi dans Jean Epstein, émission “Mardis du cinéma” (19 avril<br />

1988) de la Radiodiffusion-Télévision Française.<br />

25 Cf. aussi la lettre de Marie Epstein (sans destinataire indiqué) du 27 septembre 1992, BiFi, côte<br />

Epstein 26 B 13 et le beau texte de V. Guiguéno, “Deux mémoires en exil”, in J. Aumont, op.<br />

cit., pp. 325-336.<br />

26 Extraits de “Au péril de la mer. Synopsis”, BiFi, côte Epstein 26 B 13.<br />

27 Cf. la documentation conservée à la BiFi, côte Epstein 79 B 20, en particulier le document<br />

“Traitement”.<br />

28 V. Guiguéno a montré comment le film, sans se soustraire totalement au discours de propagande<br />

requis par la commande de l’ONU, se concentre cependant sur la peur du jeune Victor,<br />

en faisant affleurer un temps des gardiens, temps cyclique marqué par ces sentiments universels<br />

que sont la solitude et la crainte de la mort, qui s’oppose au temps chronologique,<br />

linéaire et rationnel de l’ingénieur. Cf. op. cit., p. 330.<br />

29 Le “proella” a disparu avec l’émigration des jeunes dans les années 60. Cf. F. Péron, “Le Proella,<br />

ciment profond d’une société”, in op. cit., p. 255.<br />

30 “Au péril de la mer. Synopsis”, cit.<br />

31 J. Epstein, Présentation du film, cit. C’est nous qui soulignons. Le souci anthropologique se<br />

double souvent chez Epstein d’une fascination pour la légende, comme il l’affirme lui-même<br />

par ex. dans un des documents préparatoires à Le Tempestaire. Cf. “Le Tempestaire”, BiFi, côte<br />

Epstein 78 B 20.<br />

­136<br />

AU PÉRIL DE LA MER<br />

32 La technologie des phares ne parvient pas à venir en aide à la jeune fille, la science n’étant pas<br />

pour Epstein suffisante à la connaissance. Cf. Ph. Dubois, op. cit., en particulier p. 323.<br />

Comme on l’a indiqué plus haut, un contraste semblable est mis en scène dans Les Feux de<br />

la mer, cf. note 28.<br />

33 Cf. aussi la lettre de Marie Epstein, cit.<br />

34 C’est nous qui soulignons.<br />

35 Documents conservés à la BiFi, côte Epstein 78 B 20.<br />

36 Cf. “Découpage technique”, conservé à la BiFi, Epstein 26 B 13, quatrième document, p. 8.<br />

37 Cf. le traitement de Le Tempestaire, BiFi, côte Epstein 78 B 20, dossier 2, 5 pp.<br />

38 A l’exception d’un aspirateur que la mer déchaînée a ramené sur la rive et que Tanguy, dans<br />

une des versions du projet (deuxième “Découpage technique”, et “Traitement avec action dramatique”,<br />

BiFi, côte Epstein 26 B 13), lève vers le ciel comme pour mieux appeler les vents.<br />

39 Cf. par ex. “Le Dernier tempestaire”, BiFi, côte Epstein 81 B 22.<br />

40 Par ex. dans Photogénie de l’impondérable (Paris: Corymbe, 1935), repris dans Ecrits sur le<br />

cinéma I, cit., pp. 249-253.<br />

41 Ibid., p. 250.<br />

42 Dès Bonjour cinéma, on lit à plusieurs reprises dans ses écrits que le cinéma peut ne pas être<br />

art, mais qu’il est sûrement connaissance, idée qu’il a développée de manière plus systématique<br />

à partir de Photogénie de l’impondérable, cit. En ce qui concerne plus directement Le<br />

Tempestaire, cf. Ph. Dubois, op. cit.<br />

43 Cf. Ph. Dubois, op. cit., p. 323.<br />

44 Cf. la documentation relative au film. BiFi, côte Epstein 81 B 22.<br />

45 Les documents de préparation du film, qu’il serait intéressant d’analyser plus en détail, révèlent<br />

une structure conventionnelle où une voix off commente les images. D’autre part, un des<br />

découpages de Au péril de la mer présente le film comme une œuvre de propagande pour<br />

l’Exposition Internationale des Arts et Techniques de Paris (1937). Une autre version met<br />

quant à elle l’accent sur certains produits industriels dont le film pourrait éventuellement<br />

faire la réclame par la mise en évidence des marques. Cf. BiFi, côte Epstein 26 B 13.<br />

46 L’Intelligence d’une machine (Paris: Melot, 1946), Le Cinéma du diable (Paris: Melot, 1947),<br />

repris dans Ecrits sur le cinéma I, cit., pp. 255- 334 et pp. 335-427 et Esprit de cinéma, cit. pp.<br />

9-128.<br />

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