faux-saunage autour de Pouancé - histoire du Haut-Anjou

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les galères Les galériens ont fait l’objet d’une thèse admirable d’André Zysberg, sous la direction d’Emmanuel Le Roy Ladurie, résumée dans son ouvrage « les Galériens : vies et destins de 60 000 forçats sur les galères de France 1680-1748 » paru au Seuil en 1987. 2 Le faux-saunage représente 15,5 % des motifs de condamnation des 38 036 galériens pour la période 1680-1715, et atteint 23,3 % des 22 365 galériens pour celle de 1716-1748. Toutes les peines de galère ne sont pas perpétuelles. Voici les peines pour faux-saunage.
Quelques actes notariés nous ont transmis la mémoire de faits de faux-saunage. Ils donnent des précisions intéressantes sur les saisies, les hommes et les lieux. En voici quelques uns, en ordre chronologique : bande organisée, 1671 Dans les années 1661-1671, un réseau organisé pratique le faux-saunage à grande échelle entre la Bretagne et l’Anjou-Maine, avec : vols de chevaux et autres biens attaque de Pouancé avec des fusils, pistolets, haches et autres armes, pour délivrer les faux-sauniers détenus dans les prisons, en mettant le feu aux geôles faux-saunage à port d’armes avec fusils, mousquetons, pistolets, gibecières, bancollières de garde aux armes de sa Majesté suité aux vols commis dans les corps de garde faux-saunage avec voitures à cheval, le tout au pluriel ! planques en cas d’alerte chez des comparses, donnant retraite à hommes, chevaux, voitures chargées jurons, blasphèmes du nom de Dieu assassinats, dont un garde à La Chappellesur-Oudon par 4 faux-sauniers armés ayant ensuite trouvé retraire près de Marans Le 19.2.1671 le procureur du Parlement de Bretagne lance un appel à témoins et interdit par ailleurs aux cabaretiers, hôteliers et autres de loger les fauxsauniers, leur fournir vivres ou fourrage. Le tout consigné dans un document appellé « monitoire » c'est-à-dire « appel à témoins » consigné chez Bourdais N re à Nantes (AD44) Voir le monitoire Julienne Gousdé, 1692 Le 1.9.1692 h. femme Julienne Gousdé veuve en dernières noces de Jean Robineau demeurant au village de Laigné à Combrée demande à Renée Hallopé veuve de Pinelle concierge des prisons royaux du grenier demeurant audit prisons paroisse StDenis de Candé de suspendre les poursuites et recherches qu’elle fait contre la personne de Jean [Poreau] son gendre cidevant prisonnier en ladite prison pour crime de fauxsaunage, et la faire constituer prisonnière en lesdites prisons ou lui payer la somme de 300 L qu’elle aurait été condamnée payer en son privé nom a rendu son crimes de faux-saunage 3 évasion (sic) offrant lui payer la somme de 150 L moitié de celle de 300 L, laquelle Haloppé a accepté l’offre de ladite Gousdé qui paiera les 150 L restant dans le jour et fête de Pâques (AD49-5 E 95/8 dvt Jean Brossais Nre royal à Candé) Pierre Deschesnais, 1710 Le notaire de Pouancé n’est pas le seul à avoir des clients pressés de sortir de prison. Tous les notaires situés sur le territoire de la juridiction du grenier à sel peuvent en voir. Malheureusement peu ont bien voulu nous léguer leurs archives ! C’est chez François Rousseau, notaire royal à Vergonnes, que Renée Monnier femme de Pierre Deschesnais se rend le 9.8.1710 (AD49-5 E 20/173). Elle demeure à Grugé, et son mari est « à présent prisonnier des prisons de la ville de Pouancé pour fausonnage ». Elle vend à Nicolas Bonnet marchand à Grugé une portion de terre à La Prévière. Marc Menard, 1710 Marc Menard, époux de Marie Goudé, est closier à moitié du Bourg d’Amont, qui appartient à Anne Garnier veuve de François Fortin. Le Bourg-D’amont est proche du bourg de Carbay et à 2 km seulement de la fameuse frontière Le 18.10.1710 il est « prisonnier en prison de la ville de Pouancé pour raison de crime de fauxsonnage, et sur le point d’être condamné aux peines des galères faute d’avoir payé l’amende en quoi il était condamné par M rs les officiers aux gernier à sel de Pouancé ». acte d vt François Rousseau N re à Noëllet & Vergonnes & d vt Jean Chauvin N re d t Pouancé LaMadeleine (AD49- 5 E 20/173) Aussitôt il a fait appel à ses proches, Pierre Menard laboureur à la Boissenière à Pouancé, et Jacques Goudé mari d’Anne Menard demeurant aux Grées à Chazé- Henry, qui demandent à Anne Garnier V e de François Fortin bourgeois de Pouancé, & François Fortin avocat à Pouancé demeurant à la Primaudière à La Prévière, propriétaires de Marc, de traiter pour lui avec Pierre Planté avocat à Pouancé et procureur du S r Isambert général des gabelles de France pour composer sur l’amende. « Pour payer l’amende, ils offrent, la somme de 50 L à eux due par †M e Jean Bodin d t à L’Hôtellerie-de- Flée, icelle somme de 50 L faisant partie de celle de 400 L pour raison de quoi led. Bodin aurait créée 20 L de rente hypothécaire au profit de Claude Lemanceau
Page 1: Faux-saunage entre Bretagne et Anjo
Page 5 and 6: Augustin Taugourd, La Rouaudière J

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