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Lot Magazine - Mat:Mise en page 1 - Bande à part

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TRÈS LOT<br />

www.tourisme-lot.com<br />

NOS SAVEURS ONT<br />

DU TALENT<br />

Rocamadour et Cahors,<br />

2 perles <strong>à</strong> découvrir<br />

Le <strong>Lot</strong> au fil de l'eau<br />

Nos bonnes adresses pour<br />

réussir votre séjour<br />

MAGAZINE 2009


<strong>Lot</strong>… trois lettres, tout un univers<br />

Les voyages form<strong>en</strong>t la jeunesse, dit-on. C’est vrai, mais ils<br />

permett<strong>en</strong>t surtout de pr<strong>en</strong>dre du recul et de se r<strong>en</strong>dre compte<br />

<strong>à</strong> quel point sa terre natale est belle. C’est, <strong>en</strong> tout cas, ce que<br />

mes escapades au bout du monde m’ont appris.<br />

Chaque fois que je revi<strong>en</strong>s dans le <strong>Lot</strong>, je le trouve plus magnifique que<br />

jamais. La diversité du bâti, des paysages, la richesse de la gastronomie,<br />

le mystère de ses grottes, la douceur de ses rivières, l’allure de ses<br />

villages… tout ici semble avoir été créé pour le plaisir des yeux, le<br />

bonheur des papilles.<br />

Le <strong>Lot</strong> a la chance de posséder une multitude d’<strong>en</strong>tités, une foule de<br />

nuances qui sont autant de dépaysem<strong>en</strong>ts et offr<strong>en</strong>t une surprise <strong>à</strong><br />

chaque pas. J’aime la Bouriane et ses pierres aux couleurs chaudes,<br />

la vallée de la Dordogne et ses toits mansardés, le Quercy blanc et<br />

ses allures de Prov<strong>en</strong>ce lotoise.<br />

Ici, la monotonie n’est pas de mise. Chaque balade dévoile de nouveaux<br />

horizons. Des balades que l’on peut faire <strong>à</strong> pied au cœur du Parc naturel<br />

régional des Causses du Quercy, <strong>en</strong> canoë au fil des méandres vagabonds<br />

du Célé mais aussi <strong>en</strong> bateau sur le <strong>Lot</strong>. De Luzech <strong>à</strong> St Cirq Lapopie,<br />

la rivière offre ses boucles, ses villages, ses escales. Si aujourd’hui,<br />

on peut naviguer sur 75 km, passer quelques 17 écluses, flâner sous<br />

le pont Val<strong>en</strong>tré et admirer depuis les berges, Saint Cirq-Lapopie<br />

campé sur son piton rocheux, demain ce seront plus de 120 km qui<br />

s’offriront au seul plaisir des amateurs de navigation fluviale.<br />

Le plaisir… Voil<strong>à</strong> une notion qui nous est chère et que nous préservons<br />

pour le plus grand bonheur de ceux qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t nous r<strong>en</strong>dre visite.<br />

Si notre dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t a été épargné par les grandes friches industrielles,<br />

il a <strong>en</strong> revanche souffert de la déprise agricole. Cep<strong>en</strong>dant, et pour<br />

que nos villages gard<strong>en</strong>t toute leur beauté et ne sombr<strong>en</strong>t pas dans<br />

l’isolem<strong>en</strong>t, nous avons, ces 25 dernières années, m<strong>en</strong>é un important<br />

travail de remise <strong>en</strong> valeur. Car nos bourgs et nos hameaux le mérit<strong>en</strong>t,<br />

tant ils possèd<strong>en</strong>t un charme fou. Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour,<br />

Figeac… bi<strong>en</strong> sûr, ces noms sont les plus connus mais ils cach<strong>en</strong>t<br />

derrière leur célébrité, bi<strong>en</strong> d’autres clochers <strong>à</strong> découvrir.<br />

N’allez cep<strong>en</strong>dant pas croire que le <strong>Lot</strong> se résume <strong>à</strong> de belles pierres !<br />

Ce qui fait la singularité de notre dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, ti<strong>en</strong>t avant tout aux<br />

hommes qui lui donn<strong>en</strong>t son âme. Son âme, sa couleur, sa saveur :<br />

les <strong>Lot</strong>ois ont un s<strong>en</strong>s inné de l’accueil. Je garde <strong>en</strong>core <strong>en</strong> mémoire<br />

le goût des fêtes de mon village, Nuzéjouls, lorsque tout le monde<br />

se rassemble pour danser sous les lampions. J’ai <strong>en</strong>core <strong>en</strong> bouche<br />

le parfum des truffes que nous récoltons <strong>en</strong> hiver et dont on se régale<br />

<strong>en</strong>tre amis. Sans parler de ces soirées que nous passons <strong>à</strong> découvrir<br />

la région sur des airs de musique, au rythme des pièces de théâtre, des<br />

mises <strong>en</strong> lumière, des jardins qui s’ouvr<strong>en</strong>t sous les pas de la curiosité.<br />

Le <strong>Lot</strong> est de ces terres dont le nom se murmure tout doucem<strong>en</strong>t, comme<br />

un secret que l’on ne confie qu’<strong>à</strong> ceux que l’on aime. Trois lettres, un<br />

univers, une seule <strong>en</strong>vie : s’offrir. Comme une pépite, un cœur qui<br />

palpite au rythme des saisons et invite <strong>à</strong> vagabonder. Alors <strong>en</strong> route…<br />

Il n’y a plus une minute <strong>à</strong> perdre pour <strong>part</strong>ir sur les chemins de traverse.<br />

Gérard Miquel – Présid<strong>en</strong>t du Conseil Général du <strong>Lot</strong>.<br />

ÉDITO<br />

www.tourisme-lot.com<br />

3


4<br />

SOMMAIRE<br />

30 48<br />

22<br />

52<br />

18<br />

38 32<br />

12 56 42 8<br />

Photo de couverture : Alexis Pelissou, chef du Gindreau <strong>à</strong> Saint-Médard-Catus, au marché de Prayssac (photo David Nakache).<br />

www.tourisme-lot.com<br />

6


Sommaire<br />

Paysages et météo du <strong>Lot</strong> 6<br />

C’est déj<strong>à</strong> le sud<br />

Vins et vignobles 8<br />

À consommer avec modération<br />

Gastronomie et recettes 12<br />

Réveillez vos papilles<br />

Monde souterrain 18<br />

Des secrets <strong>en</strong>fouis sous vos pieds<br />

Terre d’inspirations 22<br />

Tout un monde de création<br />

Le <strong>Lot</strong> festif 30<br />

L’ag<strong>en</strong>da des festivités<br />

Patrimoine et architecture 32<br />

Des perles de villages<br />

Le beau utile 38<br />

Artisanat et souv<strong>en</strong>irs <strong>en</strong>tremêlés<br />

Activités de pleine nature 42<br />

Des s<strong>en</strong>sations fortes <strong>à</strong> vivre<br />

Rivières et vallées 48<br />

Des paysages époustouflants<br />

Le Parc naturel régional des Causses du Quercy<br />

La nature <strong>à</strong> l’état brut<br />

Parcs et jardins 56<br />

Mille et une couleurs<br />

Nos bonnes adresses pour 60<br />

réussir votre séjour<br />

Carte du <strong>Lot</strong> 84<br />

Les séjours, <strong>en</strong> hébergem<strong>en</strong>ts seuls ou avec activités,<br />

proposés dans ce magazine sont commercialisés<br />

par l'équipe Loisirs Accueil <strong>Lot</strong>.<br />

52<br />

SOMMAIRE<br />

www.tourisme-lot.com<br />

5


6<br />

PAYSAGES ET MÉTÉO DU LOT<br />

Paysages du <strong>Lot</strong><br />

Entre la sauvage Auvergne et le “souffle atlantique”, <strong>en</strong>tre la noblesse du Périgord et<br />

le “Midi” toulousain, le <strong>Lot</strong> nous apparaît comme une terre de transitions, où les<br />

influ<strong>en</strong>ces de climats et d’ambiances divers cohabit<strong>en</strong>t joyeusem<strong>en</strong>t, où les paysages<br />

conjugu<strong>en</strong>t plusieurs visions du Sud…<br />

Passé les rudesses rouergates, la rivière <strong>Lot</strong> <strong>en</strong>tre <strong>en</strong> Quercy et<br />

rejoint Cahors, selon un sillon capricieux, animé de méandres<br />

et dominé de hautes falaises… c’est l<strong>à</strong> sa <strong>part</strong>ie la plus pittoresque,<br />

rehaussée par la beauté de villages-bijoux (comme<br />

Saint-Cirq-Lapopie) ou troglodytiques… Augm<strong>en</strong>té des eaux du Célé,<br />

frais et vif afflu<strong>en</strong>t, le cours d’eau n’<strong>en</strong> finit cep<strong>en</strong>dant pas de<br />

tournicoter : Cahors a choisi un de ses “cingles” pour se lover. En<br />

aval, les ondulations d’un <strong>Lot</strong> moins <strong>en</strong>caissé<br />

serv<strong>en</strong>t de décor au vignoble de Cahors, qui occupe<br />

les terrasses fertiles de la rivière : fascinant<br />

patchwork de parcelles de vignes épousant les contours du <strong>Lot</strong>… La<br />

rivière s’assagit <strong>en</strong>suite, et pénètre rapidem<strong>en</strong>t l’Ag<strong>en</strong>ais, où ses eaux<br />

se mêleront <strong>à</strong> celles de la Garonne.<br />

La Dordogne, elle, borde la frontière nord du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, sur une<br />

distance d’une cinquantaine de kilomètres. Longée de noiseraies,<br />

elle accueille une conc<strong>en</strong>tration impressionnante de villages d’exception<br />

et de châteaux. Comme le <strong>Lot</strong> et le Célé, des parois rocheuses<br />

www.tourisme-lot.com<br />

« On dirait le Sud »<br />

l’escort<strong>en</strong>t ; c’est que ces trois rivières ont creusé leur lit dans le<br />

calcaire d’un grand plateau, qu’elles ont divisé <strong>en</strong> plusieurs « causses »…<br />

Nous voici <strong>à</strong> prés<strong>en</strong>t dans les paysages les plus emblématiques<br />

du <strong>Lot</strong> !<br />

Si l’on progresse du nord au sud, <strong>en</strong> <strong>en</strong>jambant imaginairem<strong>en</strong>t les<br />

cours d’eau d’un causse <strong>à</strong> l’autre, on <strong>part</strong>ira du causse de Martel, le<br />

plus au nord : sans doute le moins austère, mais peut-être le plus<br />

discret ; on y hume la Corrèze… Sautons la<br />

Dordogne, voil<strong>à</strong> le causse de Gramat, le plus grand<br />

et le plus célèbre : vastes ét<strong>en</strong>dues de pelouses<br />

rases, <strong>en</strong>trecoupées de forêts de petits chênes et festonnées de murets<br />

de pierres sèches. Rocamadour y surgit, au creux de la petite vallée<br />

de l’Alzou. Le Célé vi<strong>en</strong>t interrompre ces solitudes magnifiques, puis<br />

on traverse, sauvage et peu fréqu<strong>en</strong>té, le tout petit causse de Saint-Chels<br />

(près de Cajarc), avant de retrouver une vallée, celle du <strong>Lot</strong>. L’<strong>en</strong>jambée<br />

est périlleuse, les falaises parfois redoutables ; et hop, un pied sur le<br />

causse de Limogne : combes sèches, collines boisées et chênes truffiers…


À l’est des causses du Quercy, une bande de terrain argileux, le Limargue,<br />

bocager et verdoyant, s’étale <strong>en</strong>tre Figeac et Saint-Céré ; il forme un<br />

préambule au Ségala, le Quercy montagnard, dont les croupes escarpées<br />

couvertes de forêts sont irriguées d’une multitude de ruisseaux : un<br />

pays qui regarde vers les monts du Cantal…<br />

De l’autre côté des causses, <strong>à</strong> l’ouest de Cahors, <strong>en</strong> Bouriane, dont<br />

la capitale Gourdon, charmante citée médiévale, annonce le Périgord<br />

noir. On aime la couleur rousse de sa terre, on vi<strong>en</strong>t y chercher<br />

quelque chose d’intime. Sur ce sol acide, des châtaigneraies et quelques<br />

landes de pins introduis<strong>en</strong>t de nouveaux paysages.<br />

La Bouriane bute, au sud, sur le vignoble de Cahors et la rivière <strong>Lot</strong>,<br />

que l’on traversera <strong>à</strong> nouveau, pour atteindre les confins méridionaux<br />

du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, le Quercy Blanc. Changem<strong>en</strong>t de décor, le paysage<br />

s’ouvre, on retrouve le calcaire, mais crayeux, effrité, mêlé <strong>à</strong> la terre,<br />

ce qui donne cette couleur si lumineuse aux champs et aux chemins…<br />

« On dirait le Sud », <strong>en</strong> disait Nino Ferrer, et il est vrai qu’<strong>en</strong>tre collines<br />

et cyprès, <strong>à</strong> voir ces villages si éclatants de blancheur, on se s<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong><br />

dans le Midi !<br />

À voir absolum<strong>en</strong>t : le point de vue panoramique depuis Labastidedu-Haut-Mont,<br />

point culminant du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t <strong>à</strong> 778 m.<br />

Le village de Saint-Cirq-Lapopie.<br />

Le temps qu’il fait<br />

PAYSAGES ET MÉTÉO DU LOT<br />

Le lac du Tolerme.<br />

Pays de transition, le <strong>Lot</strong> subit différ<strong>en</strong>ts types de climat, <strong>en</strong>tre les influ<strong>en</strong>ces<br />

montagnardes et océaniques.<br />

À proximité du Massif C<strong>en</strong>tral, le Ségala et le Limargue connaiss<strong>en</strong>t les hivers les<br />

plus rudes et humides, alors que le reste du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t bénéficie d’un climat<br />

de type tempéré : la neige sur les causses se fait de plus <strong>en</strong> plus rare…<br />

La moy<strong>en</strong>ne estivale, elle, tourne agréablem<strong>en</strong>t autour de 25°C, avec des pointes<br />

parfois torrides <strong>en</strong> juillet-août ! Dans le Quercy Blanc, les cigales chant<strong>en</strong>t, tandis<br />

que sur les causses arides, le soleil peut frapper très fort !<br />

Au printemps, les quelques pluies v<strong>en</strong>ant de l’Ag<strong>en</strong>ais, par la vallée du <strong>Lot</strong>, sont<br />

appelées « mousson Aquitaine » par les géographes. Le v<strong>en</strong>t d’autan, lui, vi<strong>en</strong>t<br />

de Méditerranée : « V<strong>en</strong>t d’autan, pluie demain »… Mais « Du temps du coucou,<br />

aussitôt plu, aussitôt sec », dit un autre dicton… La légère altitude des causses<br />

sembl<strong>en</strong>t former une barrière <strong>à</strong> ces pluies, et l’on guette, l<strong>à</strong> haut, la floraison du<br />

cornouiller, annonciatrice du printemps : un mom<strong>en</strong>t magnifique pour découvrir<br />

la nature lotoise !<br />

Septembre et le début de l’automne s’avèr<strong>en</strong>t une autre saison idéale : les couleurs<br />

fauves donn<strong>en</strong>t du caractère au causse, les vignes finiss<strong>en</strong>t de mûrir au soleil, et<br />

l’on profite de longues soirées <strong>en</strong>core douces…<br />

www.tourisme-lot.com<br />

7


8<br />

VINS ET VIGNOBLES<br />

Des vins dignes d’un roman<br />

« Si tu vois tes doigts <strong>à</strong> travers la robe du vin, alors ce n’est pas du Cahors ». Plus<br />

qu’un dicton voil<strong>à</strong> énoncée une vérité. Le vin de Cahors affirme d’emblée son caractère<br />

et ne badine pas avec les couleurs.<br />

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Ni blanc, ni rosé, ni rouge, il se rev<strong>en</strong>dique noir. “Black” comme<br />

disai<strong>en</strong>t déj<strong>à</strong> les Anglais au XIII e siècle. À cette époque, le vin<br />

de Cahors est prisé Outre-Manche et H<strong>en</strong>ri III d’Angleterre<br />

l’affectionne tout <strong>part</strong>iculièrem<strong>en</strong>t. En 1310, il représ<strong>en</strong>te même 50 %<br />

des exportations réalisées par le port de Bordeaux. Mais un tel succès<br />

suscite des jalousies et <strong>en</strong> 1373, un mandat est prononcé favorisant les<br />

productions de Gironde et surtaxant les vins du Haut-Pays et plus<br />

précisém<strong>en</strong>t ceux de Cahors. Il faudra att<strong>en</strong>dre le XVIII e siècle pour<br />

que cette discrimination soit abolie. Mais toutes ces vicissitudes<br />

n’éclips<strong>en</strong>t pas la réputation du Cahors. François I er fait même planter<br />

le cé<strong>page</strong> “Cahors” <strong>à</strong> Fontainebleau, Pierre le Grand de Russie l’impose<br />

<strong>à</strong> l’église orthodoxe et nombreux sont les écrivains <strong>à</strong> <strong>en</strong> faire l’éloge<br />

dans leurs romans. De la Dame de Montsoreau d’Alexandre Dumas au<br />

Capitaine Fracasse de<br />

De la Dame<br />

de Montsoreau<br />

d’Alexandre<br />

Dumas au<br />

Capitaine Fracasse<br />

de Théophile<br />

Gautier,<br />

le vin noir<br />

est <strong>en</strong>c<strong>en</strong>sé<br />

Théophile Gautier, le vin<br />

noir est <strong>en</strong>c<strong>en</strong>sé. Seul le<br />

phylloxéra lui nuira réellem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> détruisant la totalité du<br />

vignoble au XIX e siècle.<br />

Après une longue période de<br />

sommeil, le vin de Cahors<br />

r<strong>en</strong>aîtra <strong>en</strong> 1947. Une poignée<br />

de vignerons décid<strong>en</strong>t alors<br />

<strong>en</strong> effet de remettre au goût<br />

du jour le cé<strong>page</strong> d’origine,<br />

le Malbec. Aujourd’hui, fier<br />

de son AOC obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong> 1971, ce<br />

vignoble qui affiche gaillar-<br />

dem<strong>en</strong>t 4600 ha, s’est imposé des conditions strictes de production<br />

et retrouve une seconde jeunesse. Striant les collines qui serv<strong>en</strong>t<br />

d’écrin <strong>à</strong> la vallée du <strong>Lot</strong>, ces vignes recèl<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> des secrets et possèd<strong>en</strong>t<br />

bi<strong>en</strong> des spécificités. À comm<strong>en</strong>cer par cette rivière qui comme une<br />

colonne vertébrale, donne une unité de ton, une douceur au climat<br />

tout <strong>en</strong> ayant permis jadis l’expansion économique d’un vignoble<br />

rural. D’une typicité unique au monde, le Malbec est le cé<strong>page</strong>-roi.<br />

Un cé<strong>page</strong> qui a fait la notoriété des vins arg<strong>en</strong>tins et qui assoit la<br />

réputation de ceux de Cahors. Un cé<strong>page</strong> qui donne égalem<strong>en</strong>t aux<br />

cuvées, une belle complexité aromatique où les fruits noirs tels que<br />

la griotte, le cassis, la mûre ou <strong>en</strong>core le pruneau, se mêl<strong>en</strong>t aux<br />

notes de réglisse, de torréfaction et de cuir. Situé au sud-ouest du


dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, l’AOC, reconquiert aujourd’hui les<br />

plus grandes tables.<br />

De Paris au Canada, <strong>en</strong> passant par le Danemark,<br />

la Belgique, les Etats-Unis et le Japon, les principaux<br />

marchés <strong>à</strong> l’exportation, il est désormais connu<br />

et reconnu. Un roman lui a même été consacré,<br />

“Cahors, le Roman du Vin Noir”. Avec son regard<br />

d’histori<strong>en</strong> et sa plume d’écrivain, Jean-Charles<br />

Chapuzet, l’auteur, peint ici bi<strong>en</strong> plus que la<br />

seule histoire du vignoble. À travers ses lignes,<br />

les hommes, les saveurs, les traditions, les émotions<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de l’ampleur. Le vin s’arrondit, gagne <strong>en</strong><br />

profondeur, devi<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t noir. Une couleur<br />

qu’il affiche glorieusem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d même, par<br />

l’intermédiaire de l’interprofession l’UIVC, l’Union<br />

Interprofessionnelle des Vins de Cahors, faire<br />

reconnaître officiellem<strong>en</strong>t. « D’autres sont rouge,<br />

blanc, rosé et même jaune. Pourquoi le vin noir<br />

n’aurait pas la légitimité et la reconnaissance<br />

que son histoire et la réalité du terroir lui ont<br />

donné ? Le “black paradox” <strong>en</strong> quelque sorte »<br />

conclut Jérémy Arnaud, directeur marketing de<br />

l’UIVC. Fruit d’une alchimie <strong>en</strong>tre le sol, le cé<strong>page</strong><br />

et les hommes, ce vin noir est d’une profondeur<br />

sans pareil. Si au Moy<strong>en</strong> Âge l’on t<strong>en</strong>tait de le<br />

conc<strong>en</strong>trer <strong>en</strong>core plus <strong>en</strong> chauffant une <strong>part</strong>ie des<br />

grappes dans de grands chaudrons, aujourd’hui<br />

les vignerons sav<strong>en</strong>t exploiter au mieux la<br />

richesse de baies gorgées de soleil dont les tanins<br />

lui assur<strong>en</strong>t un excell<strong>en</strong>t vieillissem<strong>en</strong>t.<br />

À lire : ”Cahors, le roman<br />

du vin noir” de Jean-Charles<br />

Chapuzet aux Editions Féret. 15 €<br />

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.<br />

À consommer avec modération.<br />

À vélo tout simplem<strong>en</strong>t<br />

À <strong>part</strong>ir de 622¤<br />

/pers.<br />

5 nuits <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

<strong>en</strong> chambre double, <strong>en</strong> hôtels ** et ***<br />

Empruntez la vélo-route et découvrez le vignoble<br />

<strong>à</strong> votre rythme. Le parcours est fléché, le dénivelé<br />

faible et la circulation loin d’être d<strong>en</strong>se.<br />

Du haut de deux-roues, le paysage défile. Les berges<br />

du <strong>Lot</strong>, les vergers, le vignoble… Avec <strong>en</strong> prime<br />

des escales et des r<strong>en</strong>contres au cœur des chais.<br />

Ref : LLCYCLO2<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations : 05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

D’autres vins, <strong>à</strong> découvrir<br />

VINS ET VIGNOBLES<br />

Un verre<br />

sinon ri<strong>en</strong> !<br />

Depuis une dizaine d’années,<br />

négociants et vignerons ont décidé<br />

de trouver un écrin <strong>à</strong> leurs vins.<br />

Un verre <strong>à</strong> dégustation spécifiquem<strong>en</strong>t<br />

étudié pour conc<strong>en</strong>trer<br />

et livrer aux dégustateurs tous les<br />

arômes du Malbec. D’une forme<br />

généreuse et d’une bonne<br />

cont<strong>en</strong>ance, ce verre a été conçu<br />

pour une dégustation idéale<br />

du cé<strong>page</strong>. Un nouveau matériau,<br />

le quartz, une version phosphoresc<strong>en</strong>te<br />

pour apprécier le vin<br />

même dans les ambiances moins<br />

éclairées et un anneau au pied,<br />

<strong>en</strong> guise de symbole de communion<br />

avec le vin.<br />

Paré de son<br />

nouveau<br />

verre, le<br />

Cahors <strong>part</strong><br />

<strong>à</strong> la conquête<br />

d’un public<br />

d’amateurs,<br />

soucieux d’apprécier<br />

le divin nectar<br />

comme il<br />

se doit, dans<br />

les conditions<br />

optimum.<br />

Si les Cahors ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le haut de l’affiche, ils ne sont pourtant pas les seuls <strong>à</strong><br />

régaler les palais. Il faut <strong>en</strong> effet compter égalem<strong>en</strong>t sur les vins des Coteaux du<br />

Quercy et sur les vins de Pays du <strong>Lot</strong>. Les premiers produits dans le Quercy Blanc<br />

respir<strong>en</strong>t déj<strong>à</strong> le Sud. Sur ces terres calcaires, naiss<strong>en</strong>t des rouges équilibrés, aux<br />

nuances florales et poivrées et des rosés de “saignée” fruités et généreux issus<br />

d’assemblage de cabernet franc, de merlot, de cot, de tannat et de gamay. Les<br />

vins de Pays du <strong>Lot</strong> sont eux des vins de plaisir, qu’ils soi<strong>en</strong>t du Sud du <strong>Lot</strong>, des<br />

côteaux de Glanes ou des vignes autour de Rocamadour. On les trouve <strong>en</strong> blancs,<br />

<strong>en</strong> rosés fruités secs et frais et <strong>en</strong> rouges très aromatiques. À déguster plutôt<br />

jeunes quand ils sont <strong>en</strong>core sur le fruit.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

9


10<br />

VINS ET VIGNOBLES<br />

Eric Treuillé : le bio of course !<br />

« Tout a comm<strong>en</strong>cé il y a 5 ans. Avec Rosie,<br />

mon épouse, nous cherchions une maison<br />

avec jardin et nous sommes tombés sous<br />

le charme du Domaine des Savarines.<br />

Une maison avec un drôle de jardin<br />

puisqu’il compte 4,5 hectares de vignes ».<br />

Et pas n’importe quelles vignes. Des ceps de merlot et d’auxerrois,<br />

vieux d’une tr<strong>en</strong>taine d’années dont la <strong>part</strong>icularité est d’avoir<br />

été cultivé selon les préceptes du bio. Dès les années 70 <strong>en</strong> effet,<br />

l’anci<strong>en</strong>ne propriétaire des lieux prônait déj<strong>à</strong> ce mode de culture.<br />

Nous avons poursuivi dans la même lignée. Cultivés sans pulvérisation<br />

de produits chimiques, nos raisins donn<strong>en</strong>t des vins t<strong>en</strong>dres, charnus,<br />

épicés, au goût de petits fruits des bois. Côté cave, nous travaillons<br />

toujours <strong>en</strong> harmonie avec les cycles lunaires et le rythme des planètes.<br />

Notre objectif est de rechercher <strong>en</strong>core et toujours la simplicité, le<br />

naturel. Nos vins y gagn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> spontanéité et nous, comme tous ceux<br />

qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au domaine, <strong>en</strong> spiritualité. Il règne ici <strong>en</strong> effet une<br />

belle harmonie. Situé <strong>à</strong> 12 km de Cahors, sur le plateau aride des<br />

Causses et dominant le <strong>Lot</strong>, le<br />

domaine se love dans un écrin<br />

de garrigue, d’arbres fruitiers et<br />

de chênaies sauvages. Un écrin<br />

que nous respectons et qui nous<br />

a égalem<strong>en</strong>t conforté dans notre<br />

choix d’opter pour la biodynamie.<br />

Ainsi lorsque nous avons décidé<br />

de construire un chai, nous<br />

l’avons fait dans le respect de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t avec une<br />

isolation <strong>en</strong> chanvre et laine de mouton, des bois non traités et une<br />

structure semi-<strong>en</strong>terrée pour que la température se régule toute<br />

seule. Le résultat est évid<strong>en</strong>t. On se s<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> ici. Voil<strong>à</strong> pourquoi<br />

même si mon travail de cuisinier et ma boutique de livres de cuisine<br />

“Books for cooks” installée <strong>à</strong> Nothing Hill <strong>en</strong> Angleterre me demand<strong>en</strong>t<br />

de m’abs<strong>en</strong>ter régulièrem<strong>en</strong>t, je m’arrange toujours pour passer une<br />

semaine par mois dans le <strong>Lot</strong>. Je m’y ressource, je me balade dans<br />

mes vignes et je vois évoluer mes vins. Des vins que nous travaillons<br />

par gravité, que nous ne passons pas <strong>en</strong> barrique pour mieux conserver<br />

tout le fruit et que nous ne commercialisons pas avant deux ou trois ans<br />

et <strong>en</strong>core, quand les années sont dignes d’être mises sur le marché.<br />

Ainsi nous n’avons pas gardé notre première récolte <strong>en</strong> 2003. Un choix<br />

toujours délicat mais nécessaire pour garantir <strong>à</strong> ceux qui appréci<strong>en</strong>t<br />

nos cuvées, une régularité dans la qualité. Les vignes nous <strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Notre objectif<br />

est de rechercher<br />

<strong>en</strong>core et toujours<br />

la simplicité,<br />

le naturel.<br />

Eric Treuillé, viticulteur bio et rigoureux.<br />

“Les vignes nous <strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t la sagesse”<br />

la sagesse et depuis que nous nous occupons des Savarines, nous avons<br />

acquis un mode de fonctionnem<strong>en</strong>t plus z<strong>en</strong>, plus <strong>en</strong> phase avec la<br />

nature.


Question de style<br />

Les vins bénéficiant de l’AOC Cahors sont un<br />

conc<strong>en</strong>tré de soleil. Si tous ont <strong>en</strong> commun une<br />

prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> bouche évid<strong>en</strong>te ainsi que des<br />

arômes de violette, de cassis et de cerise, ils se<br />

distingu<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant <strong>en</strong> fonction de leurs lieux<br />

de production. Ceux issus de la vallée du <strong>Lot</strong><br />

<strong>en</strong>tre Cahors et Puy-L’Évêque sont puissants,<br />

fruités et charnus. Les autres, produits sur le<br />

Causse, se révèl<strong>en</strong>t plus élégants, moins charp<strong>en</strong>tés.<br />

Pour mieux s’y retrouver l’UIVC les a classé <strong>en</strong><br />

trois grandes catégories.<br />

Les Cahors t<strong>en</strong>dres tout <strong>en</strong> fruit et tanins légers.<br />

Ils s’appréci<strong>en</strong>t sur des viandes blanches, grillées<br />

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.<br />

ou des volailles rôties mais sont aussi parfaits<br />

pour l’apéritif.<br />

Les Cahors de caractère sont plus structurés et<br />

plus complexes. La cuisine du terroir ne leur fait<br />

pas peur. Ainsi un agneau fermier du Quercy, des<br />

magrets de canard mais aussi des cèpes ou des<br />

châtaignes, se mari<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t avec.<br />

Quant aux Cahors d’exception, ils se distingu<strong>en</strong>t<br />

par leur raffinem<strong>en</strong>t. Jeunes, leur fruit explose<br />

<strong>en</strong> bouche. Les tanins se font d<strong>en</strong>ses et veloutés.<br />

Un belle acidité assure le vieillissem<strong>en</strong>t. Ils sont<br />

les alliés du gibier, du foie gras et des truffes.<br />

Vino-cure, le bi<strong>en</strong>-être par le raisin<br />

Le bi<strong>en</strong>-être est<br />

dans le vignoble<br />

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Pour se relaxer tout <strong>en</strong> découvrant<br />

les plus grands crus de la région.<br />

Visite des chais d’un domaine viticole<br />

<strong>en</strong> bio-dynamie, dégustation et accès<br />

<strong>à</strong> l’espace « vino-cure » pour pr<strong>en</strong>dre<br />

soin de soi p<strong>en</strong>dant 1h30. Un bain<br />

de jouv<strong>en</strong>ce aux pépins de raisin.<br />

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Saviez-vous que les raisins et plus précisém<strong>en</strong>t les pépins étai<strong>en</strong>t bons pour la peau ? « Ce sont les plus<br />

forts anti-oxydants du monde végétal. Riches <strong>en</strong> tanins et <strong>en</strong> anthocyanes, les polyphénols cont<strong>en</strong>us dans les grappes<br />

combatt<strong>en</strong>t les radicaux libres responsables <strong>à</strong> 80 % du vieillissem<strong>en</strong>t de la peau. Après deux ans de recherches, nous<br />

avons mis au point une gamme de crèmes et de soins sans aucun produit chimique mais aussi un complém<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>taire<br />

et un bain revitalisant » explique Olivier Godin, viticulteur bio et créateur de la vino-cure du château V<strong>en</strong>t d’Autan. Installé<br />

au cœur du vignoble <strong>à</strong> Saint-<strong>Mat</strong>re, il a, avec son épouse Anne, aménagé <strong>en</strong> plus un espace de remise <strong>en</strong> forme avec jacuzzi,<br />

hammam, sauna et tables massantes.<br />

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11


Terre de gourmandises<br />

Opul<strong>en</strong>t et généreux, le <strong>Lot</strong> sait réveiller<br />

les papilles. Sans bla-bla ni chi-chi, mais<br />

<strong>en</strong> toute simplicité. Grâce <strong>à</strong> toute une<br />

palette de produits de qualité, marqués<br />

par le sceau de leur terroir.<br />

Des produits qui dans le secret des casseroles <strong>part</strong>icip<strong>en</strong>t <strong>à</strong> faire<br />

de la cuisine lotoise une « cuisine qui déteste les modes mais<br />

adore la nouveauté » comme aime le dire le critique<br />

gastronomique Jean-Luc Petitr<strong>en</strong>aud. Une cuisine « sincère et vraie,<br />

simple et goûteuse » précise le rugbyman et <strong>en</strong>fant du pays, Fabi<strong>en</strong><br />

Galthié. De Martel <strong>à</strong> Limogne-<strong>en</strong>-Quercy, de Puy-l’Évêque <strong>à</strong> Figeac,<br />

le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t dans son <strong>en</strong>semble regorge d’appellations, de labels<br />

et autres sigles v<strong>en</strong>ant sacrer la qualité d’une production aussi riche et<br />

savoureuse. Petit tour d’horizon de ces trésors gourmands…<br />

Agneau fermier du Quercy<br />

C’est sur les causses, au milieu des chênes, que l’agneau pr<strong>en</strong>d toute<br />

sa saveur. Un petit goût suave et cordé <strong>à</strong> la fois qui lui vaut un label<br />

rouge ainsi qu’une IGP (indication géographique de prov<strong>en</strong>ance).<br />

Rocamadour<br />

Appelé au XV e siècle le cabécou, du nom de la chèvre qui offrait son<br />

lait, ce petit palet de 35 g affiné <strong>en</strong> cave offre sa peau veloutée et sa<br />

texture crémeuse. À déguster sur un toast grillé, avec du miel, des<br />

aubergines, des œufs, des noix ou <strong>en</strong>core de la truffe noire.<br />

Noix du Périgord<br />

Sur les rives de la Dordogne, les noyeraies qui nourrissai<strong>en</strong>t hier les<br />

bateliers font aujourd’hui le régal des amateurs de noix. Fraîches ou<br />

sèches, elles se dégust<strong>en</strong>t émiettées sur une salade, <strong>en</strong>tières avec du<br />

chocolat ou <strong>en</strong>core transformées <strong>en</strong> huile.<br />

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Safran du Quercy<br />

Prés<strong>en</strong>t déj<strong>à</strong> au Moy<strong>en</strong>-Âge, le safran fait un retour <strong>en</strong> terre lotoise.<br />

En att<strong>en</strong>te d’un label rouge, les stigmates de ce crocus mauve, tout<br />

droit v<strong>en</strong>u de Mésopotamie, font le bonheur des restaurateurs, qui<br />

donn<strong>en</strong>t ainsi <strong>à</strong> leurs plats une touche d’exotisme.<br />

Melon du Quercy<br />

Sur les terres argilo-calcaire du Quercy blanc, un melon charnu et<br />

juteux s’offre aux caresses du soleil et livre ses subtils arômes aux<br />

gastronomes.


Marchés, des goûts et des couleurs<br />

V<strong>en</strong>ir de bon matin dans les allées d’un marché.<br />

Regarder les producteurs installer fruits et légumes<br />

sur les étals. Profiter des parfums, découvrir les<br />

saveurs… Foie gras, fromage de chèvre, agneau<br />

fermier… tous les s<strong>en</strong>s sont <strong>à</strong> la fête. De Cahors<br />

<strong>à</strong> Figeac <strong>en</strong> passant par Gourdon, Martel ou <strong>en</strong>core<br />

Montcuq, la région s’offre sur un plateau. Au<br />

total, treize marchés titill<strong>en</strong>t les papilles. L’un des<br />

plus beaux reste sans conteste celui de Cahors.<br />

L’un des plus typés avec ses fromages et ses fruits<br />

est celui de Puy-l’Évêque. En hiver, ne pas rater<br />

les marchés aux truffes de Lalb<strong>en</strong>que, le plus<br />

Bonnes Tables du <strong>Lot</strong> :<br />

le bonheur est dans l’assiette !<br />

Voil<strong>à</strong> plus de vingt ans, une dizaine de restaurateurs lotois décidait de s’associer<br />

pour faire rayonner, <strong>à</strong> travers ses <strong>en</strong>seignes, les produits du <strong>Lot</strong><br />

et l’art culinaire, si cher <strong>à</strong> leur cœur. Ils sont 25 aujourd’hui. Entreti<strong>en</strong><br />

avec Gilles Marre, présid<strong>en</strong>t de l’association « Bonnes Tables du <strong>Lot</strong> »<br />

depuis 2008, et brillant chef du restaurant Le Balandre, <strong>à</strong> Cahors.<br />

À quoi sert l’association ?<br />

C’est un regroupem<strong>en</strong>t volontaire<br />

de restaurateurs qui <strong>part</strong>ag<strong>en</strong>t une<br />

même idée de la restauration, et de<br />

la qualité <strong>à</strong> laquelle il faut prét<strong>en</strong>dre<br />

pour attirer une cli<strong>en</strong>tèle dans le <strong>Lot</strong>.<br />

Quels sont les critères<br />

de sélection ?<br />

La qualité des produits travaillés, et<br />

des fournisseurs, mais aussi la disponibilité<br />

vis <strong>à</strong> vis du cli<strong>en</strong>t, une certaine<br />

idée de l’accueil. Ce n’est pas que<br />

de la restauration. Le restaurateur<br />

doit être cité dans au moins quatre<br />

guides nationaux. Un “comité des<br />

Sages” (non professionnels) préside<br />

<strong>à</strong> la sélection des tables.<br />

Les bonnes tables du <strong>Lot</strong> ne<br />

serv<strong>en</strong>t-elles que de la cuisine<br />

traditionnelle ?<br />

Non, pas forcém<strong>en</strong>t. On s’appuie<br />

sur les produits locaux, mais pas<br />

seulem<strong>en</strong>t ; ce qui est important,<br />

c’est la qualité du produit. Mais<br />

c’est vrai qu’on essaie de se fournir<br />

dans le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t surtout, et<br />

dans la région. Et puis, on respecte<br />

aussi les saisons. Cuisiner avec les<br />

produits du terroir, cela ne veut pas<br />

seulem<strong>en</strong>t dire cuisiner la truffe,<br />

cela peut aussi être cuisiner les<br />

topinambours du marché de Cahors<br />

par exemple, et ça, c’est un plaisir !<br />

Vous êtes un chef un peu av<strong>en</strong>turier<br />

; si vous êtes un spécialiste<br />

de la truffe, ou du foie gras, vous<br />

aimez aussi expérim<strong>en</strong>ter,avec<br />

les herbes et les épices…<br />

Oui, j’aime expérim<strong>en</strong>ter, mais toujours<br />

avec ce que je trouve localem<strong>en</strong>t (ce<br />

qui pousse ici, même si l’origine est<br />

plus lointaine). J’ai essayé par<br />

exemple la cardamome, des sortes<br />

de basilic, des types de salade un peu<br />

exceptionnels… J’ai même proposé<br />

de la truffe <strong>en</strong> dessert, et inv<strong>en</strong>té<br />

un sorbet au géranium !<br />

grand du Sud-Ouest, et Limogne-<strong>en</strong>-Quercy,<br />

deux villages au cœur du Parc naturel régional<br />

des Causses du Quercy. Juste pour “humer” la<br />

bonne odeur du diamant noir et deviner les<br />

tractations qui se font de la main <strong>à</strong> la main. À<br />

Lalb<strong>en</strong>que par exemple, dès 14h30 précises, au<br />

coup de sifflet du garde champêtre, les négociations<br />

s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre producteurs et acheteurs.<br />

En été, ne pas hésiter <strong>à</strong> flâner sur les marchés<br />

nocturnes ainsi que sur les marchés de producteurs<br />

de pays.<br />

Votre credo, <strong>en</strong> matière de bonne<br />

cuisine ?<br />

La bonne cuisine, ce n’est pas<br />

forcém<strong>en</strong>t sophistiqué. Quand on<br />

mange un rocamadour avec du pain<br />

et des noix, ce n’est pas sophistiqué.<br />

Vous savez, il y a un dicton qui dit<br />

« L’architecte cache ses erreurs sous<br />

le lierre, et le cuisinier sous la<br />

sauce. » La meilleure cuisine, c’est<br />

la plus dépouillée possible.<br />

Une bonne table du <strong>Lot</strong>, est-ce<br />

coûteux ?<br />

Non, pas nécessairem<strong>en</strong>t. Regardez,<br />

chez moi par exemple, le midi, on<br />

a un m<strong>en</strong>u <strong>à</strong> 18 euros, <strong>en</strong>trée plat<br />

dessert. Je ne p<strong>en</strong>se pas que ce soit<br />

très coûteux. Il est important de se<br />

mettre <strong>à</strong> la portée de toutes les<br />

bourses. Et puis, un déjeuner, ce peut<br />

aussi être simplem<strong>en</strong>t un bon plat.<br />

“Bonnes Tables du <strong>Lot</strong>”, le magazine<br />

gratuit de l’association, propose,<br />

chaque saison, des portraits de<br />

chefs et des recettes. Vous le trouverez<br />

dans les restaurants membres<br />

ainsi que comme supplém<strong>en</strong>t du<br />

périodique Quercy Passions.<br />

Terroir<br />

et traditions<br />

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GASTRONOMIE<br />

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Circuit terroir 3 nuits<br />

<strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

En toute liberté, découvrez le <strong>Lot</strong> <strong>en</strong><br />

trois étapes. Au cœur d’une anci<strong>en</strong>ne<br />

grange, d’un domaine de 65 ha<br />

et d’une ferme agricole bio. Pour<br />

le plaisir de <strong>part</strong>ager des repas où<br />

les spécialités régionales sont mises<br />

<strong>à</strong> l’honneur<br />

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13


14<br />

GASTRONOMIE<br />

Les étoilés du <strong>Lot</strong><br />

« Quand je vi<strong>en</strong>s dans le <strong>Lot</strong>, <strong>en</strong> matière<br />

de plats, j’ai l’impression de respirer la<br />

Bible, de vérifier mes prières. Les cuisiniers<br />

d’ici ont un pied dans le passé et l’autre<br />

sur la lune. » (Jean-Luc Petitr<strong>en</strong>aud)<br />

Est-ce pour cela que tant d’<strong>en</strong>tre eux ont décroché une étoile ?<br />

Sept chefs décorés de la plus prestigieuse récomp<strong>en</strong>se culinaire,<br />

l’étoile de Michelin, voil<strong>à</strong> <strong>en</strong> tout cas une belle constellation !<br />

Un fou de la truffe ? Alexis Pélissou, dont le nom trahit une origine<br />

occitane (Tarn), ne le cache pas, depuis plus de tr<strong>en</strong>te ans qu’existe<br />

le Gindreau, désormais l’une des tables les plus célèbres du <strong>Lot</strong>, par<br />

sa cuisine comme par le charisme de son chef. De son premier m<strong>en</strong>u<br />

“gourmand” au m<strong>en</strong>u “apothéose de la truffe”, la “diva” du Quercy<br />

est omniprés<strong>en</strong>te.<br />

De génération <strong>en</strong> génération, l’Auberge du Pont de l’Ouysse, au bord<br />

de la Dordogne, s’est transmise, et le savoir-faire avec. Autre spécialiste<br />

de l’or noir, Daniel Chambon dit avoir appris de sa belle-mère les<br />

bases ancestrales, qu’il excelle <strong>à</strong> moderniser. Un exemple, le carpaccio<br />

de canard <strong>à</strong> l’huile de noix rapée de truffes de la Saint-Jean… tout<br />

un programme !<br />

Avec Claude Marco, l’Espagne paternelle affleure, dans le choix des<br />

jambons par exemple. Aujourd’hui, <strong>en</strong> plus d’être un incontournable<br />

du paysage lotois depuis 1976, le restaurant Chez Marco a pris, avec<br />

l’arrivée <strong>en</strong> cuisine du fils Richard, un nouveau tournant, qui ne<br />

r<strong>en</strong>ie pas les origines hispaniques de la famille. Pas d’inquiétude<br />

cep<strong>en</strong>dant, le mythique carré d’agneau fermier du Quercy rôti au<br />

thym et sa poêlée de cèpes n’a pas disparu de la carte !<br />

Le Quercy, il n’y avait pas de racine familiale, et pourtant Philippe<br />

Combet, un bitterois qui a fait ses classes dans les grands restaurants<br />

de la Côte d’Azur, semble avoir adopté le terroir ; il a su répondre<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Patrick Lagnès<br />

avec brio aux exig<strong>en</strong>ces d’une table dont la réputation s’inscrivait<br />

dans l’histoire, le château de Mercuès. Mission accomplie ! Il n’<strong>en</strong><br />

r<strong>en</strong>ie pas pour autant ses origines méditerrané<strong>en</strong>nes : sa carte<br />

accorde une <strong>part</strong> importante aux poissons et fruits de mer.<br />

Quant <strong>à</strong> Stéphane Andrieux, c’est <strong>à</strong> 29 ans qu’il a reçu son étoile, au<br />

château de la Treyne, qui domine fièrem<strong>en</strong>t la Dordogne. Cette rivière,<br />

c’est son <strong>en</strong>fance, puisqu’il est né dans le Périgord, mais Stéphane<br />

Andrieux a fait un tour par d’autres terroirs, dans les cuisines de<br />

très grands, tel Marc M<strong>en</strong>eau (3 étoiles). Son produit fétiche ? Le foie<br />

gras… Pas étonnant, quand on sait que ses par<strong>en</strong>ts sont boucherscharcutiers…<br />

Sous les hauteurs d’un autre château – Montal – officie le discret<br />

Frédéric Bizat, chef autodidacte dont la vocation est née de la r<strong>en</strong>contre<br />

avec Alain Dutournier, du Carré des Feuillants (Paris). Ouvert <strong>en</strong> 1993,<br />

Les Trois Soleils de Montal a rapidem<strong>en</strong>t su se faire connaître des<br />

gourmets. Son plat le plus demandé ? Le tournedos de pied de cochon<br />

au jambon de canard confit <strong>en</strong> croûte de sel. Bon <strong>à</strong> savoir : son m<strong>en</strong>u<br />

truffe affiche un prix des plus raisonnables.<br />

Dans le vert Ségala, Patrick Lagnès, le plus réc<strong>en</strong>t étoilé du <strong>Lot</strong> (2008),<br />

fait revivre le “déjeuner de Sousceyrac”, repas fameux consacré par<br />

un roman best-seller de Pierre B<strong>en</strong>oît (1931). Autodidacte lui aussi,<br />

cet <strong>en</strong>fant de Lozère, qui avait fait une “saison” <strong>à</strong> Sousceyrac, lors de<br />

son appr<strong>en</strong>tissage, a choisi d’y rev<strong>en</strong>ir avec femme et <strong>en</strong>fants, s’est<br />

empressé d’aller cueillir les champignons du coin, et de chercher les<br />

meilleures façons de travailler le veau élevé sous la mère… du Ségala !


Pierre Sourzat, responsable de la station<br />

expérim<strong>en</strong>tale sur la truffe de Cahors Le Montat<br />

Le <strong>Lot</strong>, premier dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t producteur de<br />

truffes du Sud-Ouest ? Bi<strong>en</strong> moins qu’il y a 100 ans,<br />

c’est vrai, où l’on récoltait 300 tonnes dans une<br />

saison, mais tout de même ! Cet hiver, 3 tonnes<br />

ont été ramassées. Tous les cuisiniers et fins<br />

gastronomes vous le diront : la truffe du <strong>Lot</strong> est<br />

d’une finesse et d’une richesse organoleptique<br />

incomparable ! Parfum de confiture de fraise,<br />

saveurs vanillées et chocolatées… Dégustées tout<br />

simplem<strong>en</strong>t avec du foie gras ou des œufs, elles<br />

donn<strong>en</strong>t aux plats toute leur élégance. Mais elle n’est<br />

pas la seule. La diversité de nos sols, l’alternance<br />

de bois, de prairies, de rivières… tout ceci contribue<br />

<strong>à</strong> faire naître des terreaux propices aux champignons.<br />

Ainsi <strong>à</strong> la fin de l’hiver, place aux morilles. Aux<br />

brunes et aux blondes. Elles pouss<strong>en</strong>t sur les<br />

anci<strong>en</strong>nes plantations truffières ou sous les<br />

frênes et les ormeaux, <strong>en</strong> bordure de ruisseaux,<br />

<strong>en</strong> lisière de bois. Vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite l’un de mes préférés,<br />

<strong>à</strong> savoir le champignon de mars. Poussant<br />

dans les prés, il fait des ronds de sorcière et dégage<br />

une forte odeur de farine fraîche. Vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite<br />

l’un de mes préférés, <strong>à</strong> savoir le champignon de<br />

mars. Si l’on trouve les cèpes de Bordeaux et les<br />

têtes de nègre <strong>en</strong> Bouriane du coté de Gourdon<br />

ainsi qu’<strong>en</strong> Ségala, les oronges eux, pouss<strong>en</strong>t sur<br />

les terres calcaires, vers Saint-Céré ou <strong>en</strong>core<br />

Boissières. Au-del<strong>à</strong> de tous ces champignons, le<br />

<strong>Lot</strong> réserve bi<strong>en</strong> d’autres plaisirs aux connaisseurs.<br />

En tout premier, l’ourlious. Prisé des g<strong>en</strong>s du<br />

Causse de Cajarc et de Limogne, l’ourlious est<br />

prés<strong>en</strong>t dans les prairies où paiss<strong>en</strong>t les moutons.<br />

Son goût légèrem<strong>en</strong>t animal et musqué fait un<br />

carton auprès des fanatiques chaque printemps<br />

et automne. Idem pour le pleurote de Panicault<br />

qui pousse lui dans les pelouses <strong>à</strong> moutons semées<br />

de chardons, les fameux panicaults. Bref, le <strong>Lot</strong><br />

inspire la gourmandise et reste un pourvoyeur<br />

hors pair de petits trésors et de grands plaisirs.<br />

À lire : “La Truffe” aux Editions Aubanel de Pierre<br />

Sourzat – 13 €<br />

A la recherche du<br />

« Diamant Noir »<br />

À <strong>part</strong>ir de 152¤<br />

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2 nuits <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion,<br />

<strong>en</strong> chambre d’hôtes 4 épis<br />

“Art de Vivre”.<br />

Entre balade au marché de Lalb<strong>en</strong>que,<br />

visite d’exposition et dîner<br />

gastronomique, ce séjour <strong>en</strong> chambres<br />

d’hôtes 4 épis “Art de Vivre” est placé<br />

sous le signe de la gourmandise.<br />

Ref : LLTRUFF2<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

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Des fleurs<br />

et des saveurs<br />

À <strong>part</strong>ir de 150¤<br />

GASTRONOMIE 15<br />

/pers.<br />

1 nuit <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

<strong>en</strong> hôtel ***<br />

Vos hôtes ? Marinette et Daniel, un<br />

couple respecté par les grands noms<br />

de la gastronomie française (1 étoile<br />

Michelin) Le décor ? Une demeure de<br />

charme, <strong>à</strong> mi-chemin <strong>en</strong>tre Souillac<br />

et Rocamadour, dans une oasis de<br />

verdure et de calme, au bord d’une<br />

petite rivière, le tout agrém<strong>en</strong>té d’une<br />

belle piscine et d’un jardin potager…<br />

Une étape exquise !<br />

Ref : LLHLACAV<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

www.tourisme-lot.com


16<br />

GASTRONOMIE<br />

Printemps<br />

Rosette d’agneau fermier du Quercy<br />

aux cèpes de printemps et petits légumes<br />

Préparation : 2 heures - Pour 4 personnes<br />

Ingrédi<strong>en</strong>ts<br />

600 g de filet d’agneau fermier du Quercy<br />

Pour la garniture de légumes :<br />

1 botte de petites carottes<br />

Oignons<br />

8 navets nouveaux<br />

600 g de petits cèpes bouchons<br />

Le jus d’agneau fait avec les os d’agneau préalablem<strong>en</strong>t demandés<br />

au boucher<br />

2 poivrons<br />

4 tomates<br />

2 oignons<br />

1 pointe d’ail et du pim<strong>en</strong>t d’Espelette<br />

Préparation<br />

Nettoyer et cuire séparém<strong>en</strong>t tous les légumes. Les maint<strong>en</strong>ir au<br />

chaud. Nettoyer les cèpes et les couper <strong>en</strong> deux dans la longueur.<br />

Préparer une petite purée de poivrons. Couper les poivrons <strong>en</strong> morceaux<br />

et les faire sauter <strong>à</strong> la poêle <strong>à</strong> l’huile. Faire suer l’oignon émincé dans<br />

un sautoir. Ajouter les poivrons, la tomate, la pointe d’ail et cuire au<br />

four 1h30 <strong>à</strong> 110 °C. Mixer <strong>en</strong>suite pour obt<strong>en</strong>ir une fine purée.<br />

Poêler les cèpes et les assaisonner. Poêler les noisettes d’agneau coupée<br />

très épaisses <strong>à</strong> feu vif et les finir un petit peu au four. Dresser les<br />

assiettes avec les légumes et les cèpes. Servir <strong>à</strong> <strong>part</strong> un petit jus<br />

d’agneau.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Eté<br />

Carpaccio de « melon du Quercy »<br />

au basilic et jambon de canard<br />

Préparation : 30 minutes - Pour 4 personnes<br />

Ingrédi<strong>en</strong>ts<br />

2 melons de 800 g<br />

100g de jambon de canard (magret séché)<br />

2 branches de basilic<br />

Quelques grappes de groseilles<br />

Une pincée de sel de Guérande<br />

Un tour de poivre du moulin<br />

Préparation<br />

Couper les melons <strong>en</strong> deux dans le s<strong>en</strong>s de l’équateur. Les vider, les<br />

peler. Émincer finem<strong>en</strong>t chaque moitié. Dresser <strong>en</strong> rosace et disposer<br />

dans l’assiette ; intercaler de jambon de canard sec et dégraissé coupé<br />

<strong>en</strong> fines lanières et de quelques feuilles de basilic émincées. Décorer<br />

avec des bouquets de groseille.<br />

Au dernier mom<strong>en</strong>t poivrer et saupoudrer de fleur de sel de<br />

Guérande. Servir frais.


Automne<br />

Profiteroles de figues du Quercy,<br />

sauce safran<br />

Préparation : 30 minutes - Pour 4 personnes<br />

Ingrédi<strong>en</strong>ts<br />

12 figues fraîches<br />

2 badianes étoilées<br />

200 g de sucre<br />

2 dl d’eau<br />

10 cl de sauce safran (2 dl de crème anglaise - 0,20 g de safran<br />

5 cl de crème fraîche)<br />

40 g de crème glacée <strong>à</strong> la vanille<br />

Préparation<br />

Faire bouillir la crème liquide. Incorporer le safran, laisser infuser<br />

jusqu’<strong>à</strong> complet refroidissem<strong>en</strong>t. Ajouter la crème anglaise. Réserver.<br />

Faire bouillir l’eau, le sucre, la badiane afin d’obt<strong>en</strong>ir un sirop.<br />

Laver les figues et les pocher quelques minutes dans le sirop. Egoutter<br />

er refroidir. Dresser dans une assiette creuse. Poser 3 fonds de figues<br />

coupées <strong>en</strong> 2 par leur hémisphère. Déposer une boule de glace vanille<br />

et recouvrir avec l’autre moitié de figue. Servir avec un cordon de<br />

sauce au safran et quelques stigmates de safran.<br />

Hiver<br />

Ravioles de chou aux truffes<br />

Préparation : 1 heure - Pour 8 personnes<br />

Ingrédi<strong>en</strong>ts<br />

Un chou vert<br />

50 g truffe (une grosse truffe)<br />

100 g de foie gras frais<br />

1/2l de bouillon de poule<br />

20 g de farine<br />

GASTRONOMIE<br />

Préparation<br />

Effeuiller le chou vert, cuire les feuilles dans une eau bouillante et<br />

salée. Les sortir et les rafraîchir puis tailler des rondelles <strong>à</strong> l’aide d’une<br />

emporte-pièce rond (diamètre 7,5 cm)<br />

Découper 32 fines lamelles de truffe (garder les parures pour les hacher<br />

ultérieurem<strong>en</strong>t). Couper le foie gras <strong>en</strong> petites tranches de 10 g.<br />

Préparer un liant avec la farine et un peu d’eau. Disposer les ronds<br />

dde chou, puis une lamelle de truffe, <strong>en</strong>suite le foie gras. Ajouter<br />

une autre lamelle de truffe, refermer avec un rond de chou <strong>en</strong> collant<br />

les bords avec le liant. Souder les bords <strong>en</strong> y passant un fil.<br />

Faire cuire 5 minutes dans le bouillon de poule avec la truffe hachée<br />

et du jus de truffe.<br />

Servir <strong>en</strong> assiette creuse avec le bouillon.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

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MONDE SOUTERRAIN<br />

Padirac, gouffre mythique<br />

Il a vu passer, depuis 120 ans, des millions de visiteurs ; c’est lui qui a inauguré l’ère<br />

du tourisme dans le Quercy, et cep<strong>en</strong>dant ri<strong>en</strong> n’a disparu de sa magie…<br />

La visite du gouffre est un mom<strong>en</strong>t magique.<br />

La structure des escaliers a été conçue<br />

par Gustave Eiffel. Depuis, un asc<strong>en</strong>seur<br />

a été installé pour votre confort.<br />

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Le souffle s’arrête, un instant, alors que le regard mesure le gouffre :<br />

75 m de haut, 33 m de diamètre : « On se croirait au fond d’un<br />

télescope ayant pour objectif un morceau circulaire de ciel<br />

bleu », avait dit Martel, <strong>à</strong> sa première exploration, le 9 juillet 1889.<br />

Ce jour-l<strong>à</strong>, après avoir desc<strong>en</strong>du une échelle de 180 barreaux, et<br />

sondé les parois obscures, il éclaira, <strong>à</strong> la lumière de bougies, une<br />

“monum<strong>en</strong>tale av<strong>en</strong>ue” parcourue par une rivière : la rivière<br />

souterraine de Padirac !<br />

« On se croirait<br />

au fond d’un<br />

télescope<br />

ayant pour<br />

objectif<br />

un morceau<br />

circulaire<br />

de ciel bleu »<br />

Aujourd’hui, des marches ont<br />

remplacé les barreaux de l’échelle ;<br />

arrivé <strong>en</strong> bas du gouffre, des<br />

barques emmèn<strong>en</strong>t les visiteurs<br />

glisser, <strong>en</strong> sil<strong>en</strong>ce, sur les eaux<br />

vert translucide de la rivière,<br />

comme on le faisait déj<strong>à</strong> au début<br />

du XX e siècle ! En plus de la majesté<br />

des lieux, un charme désuet<br />

accompagne cette prom<strong>en</strong>ade<br />

fluide, alors que l’on progresse<br />

<strong>en</strong>tre les parois ciselées par le<br />

travail de l’eau, de merveille <strong>en</strong><br />

merveille. Soudain, au-dessus du<br />

lac de la Pluie, surgit la Grande P<strong>en</strong>deloque, stalactite géante.<br />

D’autres fantasques visions et concrétions se succèd<strong>en</strong>t, avant que<br />

l’on n’<strong>en</strong>tre (<strong>à</strong> pied cette fois) dans la gigantesque salle du Grand<br />

Dôme, haute de 94 m ; l<strong>à</strong>, <strong>en</strong>core quelques prodiges naturels, un lac<br />

susp<strong>en</strong>du, et des « piles d’assiettes » de calcaires…<br />

Bi<strong>en</strong> avant que l’on n’y pénètre, le gouffre de Padirac exerçait peur<br />

et fascination sur la population locale. Cette bouche béante dans le<br />

sol, cet « infra-monde » ne pouvait être que le royaume de Satan ;<br />

on disait que l’ange déchu, poursuivi par la colère de Dieu, y était<br />

tombé et s’y était réfugié ; certains écrits obscurs du XIX e siècle, depuis<br />

disparus, aurai<strong>en</strong>t relaté des découvertes d’inscriptions mystérieuses<br />

<strong>en</strong> caractères runiques ; d’autres ont vu dans la forme du gouffre<br />

comme le double inversé et satanique du rocher de Rocamadour…<br />

À moins que, comme le raconte la lég<strong>en</strong>de la plus répandue, ce soit<br />

un pacte lié <strong>à</strong> un obscur trafic d’âmes qui ait conduit le diable <strong>à</strong> frapper<br />

du talon et ouvrir cette béance, mettant saint Martin au défi ; celui-ci,<br />

grâce <strong>à</strong> sa mule et <strong>à</strong> son élan, franchit le précipice, vainquant Satan, qui<br />

s’<strong>en</strong> serait retourné dépité, aux Enfers, <strong>en</strong> passant par le gouffre…


Le secret des sous-sols<br />

Étonnant sous-sol. Comm<strong>en</strong>t imaginer <strong>en</strong> se<br />

baladant dans ces causses et ces vallées, qu’une<br />

incroyable vie souterraine existe. Une vie faite<br />

d’ombres et de lumières, de creux et de pleins. Une<br />

vie où les rivières ont sculpté des cathédrales,<br />

creusé des gouffres. Travaillés par les vallées de<br />

la Dordogne, du <strong>Lot</strong> et du Célé, les plateaux<br />

calcaires ont laissé l’eau s’immiscer au plus profond<br />

de leurs <strong>en</strong>trailles. La roche tailladée par les<br />

mouvem<strong>en</strong>ts de ces rivières souterraines s’est<br />

alors ouverte, se polissant pour offrir aujourd’hui<br />

des salles aux formes arrondies. Des salles aux<br />

couleurs ocres ou plus blanches, semées de<br />

concrétions. Chargées de CO2, les eaux d’infiltration<br />

devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t légèrem<strong>en</strong>t acides et provoqu<strong>en</strong>t<br />

Av<strong>en</strong>turiers des profondeurs<br />

Né au bord de la Dordogne, Joël<br />

Trémoulet a fait ses premiers pas<br />

de spéléologue <strong>en</strong> jouant avec<br />

ses amis dans les grottes du coin.<br />

Il a <strong>en</strong>suite appris les techniques<br />

avec le spéléoclub de Souillac, et<br />

<strong>part</strong>icipe régulièrem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> des<br />

expéditions. Il est au Parc naturel<br />

régional des Causses du Quercy.<br />

La spéléologie, c’est une activité<br />

répandue dans le <strong>Lot</strong> ?<br />

Oui, bi<strong>en</strong> sûr, avec 80 % de sa surface,<br />

c’est un dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t les plus<br />

karstiques de France. Dans le <strong>Lot</strong>,<br />

tout le monde a un frère, un voisin<br />

qui fait de la spéléologie ! Il y a<br />

beaucoup de grottes. Et puis, le <strong>Lot</strong><br />

accueille, <strong>à</strong> la conflu<strong>en</strong>ce <strong>Lot</strong>-Célé, la<br />

3 eme conc<strong>en</strong>tration de grottes ornées<br />

française après Les Eyzies et l’Ariège.<br />

Enfin, il y a Padirac… , tous les grands<br />

spéléologues, depuis Martel, y pass<strong>en</strong>t<br />

; ce n’est pas la rivière la plus<br />

difficile <strong>à</strong> explorer, mais tout le<br />

monde veut y aller, parce qu’elle<br />

est belle, et mythique.<br />

Que va-t-on chercher <strong>à</strong> Padirac,<br />

aujourd’hui ?<br />

Martel est mort sans avoir eu le<br />

temps d’explorer la rivière de Padirac<br />

jusqu’<strong>à</strong> sa résurg<strong>en</strong>ce (<strong>à</strong> Montval<strong>en</strong>t)<br />

Dans les années 1990, des expéditions<br />

de plongée souterraine ont été<br />

m<strong>en</strong>ées pour visiter les galeries<br />

noyées. La résurg<strong>en</strong>ce a été rejointe<br />

(20 km de galerie du gouffre <strong>à</strong> la résurg<strong>en</strong>ce)<br />

<strong>en</strong> 1996, par Bernard Gauche.<br />

Il fallait parfois une tr<strong>en</strong>taine de<br />

personnes pour accompagner le<br />

plongeur : porteurs de bouteilles<br />

d’oxygène, plongeurs « de souti<strong>en</strong> ».<br />

J’ai eu la chance de faire <strong>part</strong>ie des<br />

5 spéléologues d’accueil <strong>à</strong> la sortie de<br />

la galerie noyée. Après avoir traversé<br />

22 siphons, et fait 7 km sous l’eau, il<br />

est ressorti 3 jours plus tard. On ne le<br />

sait pas forcém<strong>en</strong>t, mais le <strong>Lot</strong> est la<br />

Mecque de la plongée souterraine,<br />

après le Yucatán <strong>à</strong> l’est du Mexique.<br />

alors une très l<strong>en</strong>te dissolution des roches calcaires.<br />

Associé <strong>à</strong> un processus d’érosion, ce phénomène<br />

de corrosion appelé karstification crée grottes et<br />

gouffres. Le <strong>Lot</strong> <strong>en</strong> compte des c<strong>en</strong>taines. Si les<br />

plus connus sont Padirac, Cougnac, Lacave, Pech<br />

Merle ou <strong>en</strong>core la grotte des Merveilles <strong>à</strong><br />

Rocamadour, il <strong>en</strong> est tout une multitude qui<br />

garderont pour toujours leurs secrets.<br />

On fait de la spéléologie pour le<br />

plaisir de l’exploration, mais aussi<br />

dans un but sci<strong>en</strong>tifique ?<br />

Oui. À <strong>part</strong> les moniteurs de spéléologie,<br />

qui ont un brevet d’État, il<br />

n’y pas de professionnels spéléologues<br />

; mais il y a des passionnés,<br />

et les aspects sci<strong>en</strong>tifiques ne sont<br />

jamais loins. Par exemple, <strong>en</strong> 2005,<br />

lors d’une expédition organisée par<br />

le Museum d’Histoire Naturelle de<br />

Paris, les spéléologues ont joint<br />

leur compét<strong>en</strong>ce aux naturalistes<br />

dans l’étude de la micro-faune. Un<br />

milieu évidemm<strong>en</strong>t très peu connu,<br />

car difficilem<strong>en</strong>t accessible. C’est<br />

Armand Viré, un ami de Martel, qui<br />

a inv<strong>en</strong>té la microbiologie souterraine<br />

; il a, <strong>en</strong>tre autres, découvert<br />

la bythinelle de Padirac, mollusque<br />

aquatique souterrain minuscule,<br />

<strong>en</strong>démique du gouffre.<br />

Y a-t-il <strong>en</strong>core des découvertes<br />

<strong>à</strong> faire ? Pourrait-on <strong>en</strong>core tomber,<br />

par exemple, sur une rivière souterraine<br />

comme Padirac ?<br />

Oui. Par exemple, sur la <strong>part</strong>ie sud<br />

du causse de Gramat, on sait qu’il y<br />

a des rivières souterraines qui n’ont<br />

pas <strong>en</strong>core été explorées. On sait<br />

que les eaux y pass<strong>en</strong>t très vite,<br />

donc qu’il y a de la galerie. Mais…<br />

il faut trouver le passage ! On peut<br />

creuser p<strong>en</strong>dant des années sans<br />

trouver.<br />

Et des grottes ornées ?<br />

Bi<strong>en</strong> sûr ! L’année dernière, avec<br />

des spéléologues de Figeac, nous<br />

sommes tombés sur une tombe<br />

néolithique ! toujours <strong>en</strong> cours<br />

d’études avec les services de l’Etat.<br />

MONDE SOUTERRAIN<br />

Séjour tonique <strong>en</strong><br />

vallée de Dordogne<br />

(8-14 ans)<br />

354¤ /sem.<br />

6 nuits <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion<br />

complète<br />

Canoë sur la Dordogne, escalade<br />

dans les cirques et spéléologie<br />

dans les cavités du causse, quel<br />

programme ! Pour souffler, visite<br />

de Rocamadour avec spectacle de<br />

rapaces <strong>en</strong> vol, et pour se remettre<br />

de ses émotions, baignade et feux<br />

de camps <strong>à</strong> la base de plein air,<br />

située <strong>en</strong> bordure de la Dordogne.<br />

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20<br />

MONDE SOUTERRAIN<br />

Qu’est-ce qui a bi<strong>en</strong> pu pousser des hommes au cœur de l’obscurité <strong>à</strong> tracer des silhouettes d’animaux ?<br />

Nos ancêtres, ces artistes<br />

Le trait court sur la roche, épousant les ondulations du calcaire. Par petites touches,<br />

un œil apparaît, une pâte, une crinière. Un peu d’ocre, de noir…<br />

Sur les parois des grottes de Cougnac et de Pech Merle, les dessins<br />

sont tracés pour l’éternité. Des dessins dont les premières esquisses<br />

dat<strong>en</strong>t de 25 000 ans avant notre ère. Des dessins qui aujourd’hui<br />

n’ont ri<strong>en</strong> perdu de leur troublante<br />

« Des dessins<br />

dont<br />

les premières<br />

esquisses<br />

dat<strong>en</strong>t de<br />

25 000 ans<br />

avant<br />

notre ère. »<br />

beauté. Pourquoi ont-ils été<br />

réalisés ? Par qui ? Quelle est leur<br />

symbolique ? Ces questions n’ont<br />

pas fini d’alim<strong>en</strong>ter le discours des<br />

chercheurs. Qu’est-ce qui a bi<strong>en</strong><br />

pu pousser les hommes <strong>à</strong> ramper<br />

pour v<strong>en</strong>ir au cœur de l’obscurité<br />

tracer la silhouette d’animaux,<br />

laisser l’empreinte de leurs mains,<br />

de leurs pieds ? Si les hypothèses<br />

fus<strong>en</strong>t depuis la découverte de ces<br />

deux grottes (1922 pour Pech Merle<br />

et 1949 pour Cougnac), nul ne sait<br />

aujourd’hui véritablem<strong>en</strong>t expliquer les raisons qui ont donné naissance<br />

<strong>à</strong> ces superbes tableaux. « Il y a eu plusieurs théories. Celles qui<br />

racontai<strong>en</strong>t qu’étai<strong>en</strong>t peintes des scènes de chasse, d’autres qui<br />

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parlai<strong>en</strong>t de chamanisme. Mieux vaut rester prud<strong>en</strong>t et se cont<strong>en</strong>ter<br />

d’observer les dessins, de décrire les techniques. À Pech Merle sur les<br />

c<strong>en</strong>taines de peintures et gravures pariétales dénombrées, nous avons<br />

compté 70 figurations animales et 28 figurations humaines. Mammouths,<br />

bisons, aurochs… mais aussi des mains, des empreintes de pas laissées<br />

dans la terre humide, des images féminines stylisées » explique Jean-Luc<br />

Zimmerman, guide <strong>à</strong> Pech Merle depuis 30 ans. Réalisées sur une longue<br />

période, les œuvres témoign<strong>en</strong>t de l’évolution de l’art préhistorique.<br />

Avec ses 302 motifs dont 274 signes, 22 animaux et 4 représ<strong>en</strong>tations<br />

humaines, Cougnac raconte, elle, comm<strong>en</strong>t certaines figures ont été<br />

reprises <strong>à</strong> des milliers d’années de distance, les artistes peaufinant<br />

les œuvres, repr<strong>en</strong>ant des courbes. Les découvrir c’est un peu comme<br />

<strong>en</strong>trer <strong>en</strong> religion. Le sil<strong>en</strong>ce est de mise, le recueillem<strong>en</strong>t aussi. Dans<br />

la pénombre de ces grottes, au milieu des superbes stalagmites et<br />

stalactites, l’histoire se met <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t, pr<strong>en</strong>d de la couleur, du<br />

relief. Impossible de ne pas se laisser gagner par l’émotion. Surtout<br />

lorsque sur la roche, l’on aperçoit la trace laissée par les doigts de<br />

l’artiste. Une signature qui a su traverser les siècles, donnant ainsi <strong>à</strong><br />

notre propre exist<strong>en</strong>ce toute sa mesure.


Tout un art<br />

C’est l’un des plus célèbres tableaux d’art<br />

pariétal. Peint sur les parois de Pech Merle, les<br />

« chevaux ponctués » raconte ses secrets.<br />

« L’observation de ce panneau est riche d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts<br />

sur les techniques utilisées pour sa<br />

réalisation. On y découvre comm<strong>en</strong>t les hommes<br />

s’y sont pris pour mettre de la couleur, comm<strong>en</strong>t<br />

ils jouai<strong>en</strong>t avec le relief de la pierre pour créer<br />

des illusions d’optique » explique Jean-Luc<br />

Zimmerman. Ainsi appr<strong>en</strong>d-on que les artistes<br />

de l’époque savai<strong>en</strong>t employer l’ocre, le manganèse<br />

ou <strong>en</strong>core le charbon de bois pour élaborer leurs<br />

pigm<strong>en</strong>ts. En mélangeant les matières dans leur<br />

bouche, ils confectionnai<strong>en</strong>t une pâte qu’ils<br />

crachai<strong>en</strong>t par petites pressions pour faire des<br />

Les grottes de Cougnac près de Gourdon.<br />

ronds. Au total, ce tableau compte pas moins de<br />

212 points noirs et rouges qui soulign<strong>en</strong>t la<br />

crinière des chevaux. Tout autour des deux chevaux,<br />

six mains négatives, des traces de pouces<br />

recourbés, un poisson d’1,40 m, un bison…<br />

Quelle est la symbolique de ce tableau ? « Nous<br />

n’<strong>en</strong> savons ri<strong>en</strong>. Nous pouvons juste observer<br />

que les deux chevaux sont <strong>en</strong> fait superposables,<br />

que leurs têtes ne sont pas proportionnelles <strong>à</strong><br />

leur corps mais que le rocher a été judicieusem<strong>en</strong>t<br />

employé pour donner l’illusion parfaite<br />

d’une tête de cheval <strong>à</strong> la bonne échelle »<br />

s’<strong>en</strong>thousiasme Jean-Luc Zimmerman. Incroyable !<br />

« Tout comme l’âge de cette peinture d’ailleurs.<br />

24 600 ans ! »<br />

MONDE SOUTERRAIN<br />

Plage<br />

aux Ptérosaures<br />

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au chantier de fouilles d’un site<br />

paléontologique... un bond <strong>en</strong><br />

arrière de 140 millions d’années...<br />

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Drôle d’<strong>en</strong>droit pour une balade<br />

La balade est étonnante, le site incroyable. L<strong>à</strong> où au XIX ème siècle,<br />

des mineurs desc<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t chercher du phosphate, a pris place un<br />

itinéraire surpr<strong>en</strong>ant. Un itinéraire qui nous fait plonger au cœur<br />

de la phosphatière tout <strong>en</strong> découvrant la flore qui a pris possession<br />

du terrain. Fougères, orchidées… Les plantes offr<strong>en</strong>t un cadre somptueux<br />

aux découvertes et <strong>en</strong> ferai<strong>en</strong>t presque oublier les animaux qui<br />

vécur<strong>en</strong>t ici. Des vertébrés mais aussi des fossiles que l’on découvre<br />

grâce au “S<strong>en</strong>tier du Temps” aux phosphatières du Cloup d’Aural <strong>à</strong><br />

Bach. On y appr<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t la mer vint jusqu’ici et<br />

sculpta le Quercy p<strong>en</strong>dant 100 millions d’années. Nouveautés 2009,<br />

un espace sur “l’eau <strong>en</strong> pays calcaire”<br />

mais égalem<strong>en</strong>t un autre sur la “flore<br />

du Causse et des Phosphatières”, les<br />

parcours sont ludiques, interactifs, les<br />

<strong>en</strong>fants adoreront. Les parcours sont<br />

ludiques, interactifs. Ils peuv<strong>en</strong>t même<br />

se transformer <strong>en</strong> paléontologues et<br />

chercher des moulages de fossiles dans<br />

le sable du bac des fouilles.<br />

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22<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Les artistes<br />

et le <strong>Lot</strong> :<br />

une histoire<br />

d’amour<br />

« Ici, je redevi<strong>en</strong>s », écrit Zadkine <strong>en</strong> 1961.<br />

« J’ai cessé de me désirer ailleurs », dit<br />

André Breton <strong>en</strong> 1951, dans sa sublime<br />

déclaration d’amour <strong>à</strong> Saint-Cirq-Lapopie…<br />

Àcette évocation, il faut ajouter Jean Lurçat, autre imm<strong>en</strong>se<br />

artiste <strong>à</strong> avoir succombé aux charmes du <strong>Lot</strong>, dans les années<br />

d’après-guerre. Est-ce la lumière du Quercy ? Ou bi<strong>en</strong> les<br />

mânes des artistes de la préhistoire, qui flott<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core autour des<br />

grottes peintes ? Ce qui est sûr, c’est le coup de foudre, <strong>à</strong> chaque fois :<br />

Breton découvre Saint-Cirq lors de l’inauguration d’une « route sans<br />

frontière », initiative pacifiste qui veut, après la guerre, relier<br />

symboliquem<strong>en</strong>t toutes les villes du monde. Saint-Cirq, paré de feux<br />

d’artifices pour l’occasion, lui apparaît « comme une rose impossible<br />

dans la nuit ». Très vite, il y achète la Maison des Mariniers (qui avait<br />

ap<strong>part</strong><strong>en</strong>u <strong>à</strong> H<strong>en</strong>ri Martin) où, l’été, se succéderont ses amis, Man<br />

Ray, Péret, Max Ernst, Hantaï ou Juli<strong>en</strong> Gracq. Ensemble, ils refont le<br />

monde, dans des jeux surréalistes ; l’un des passe-temps favoris de<br />

Breton consiste <strong>à</strong> ramasser dans le lit du <strong>Lot</strong> des agates, ces « fruits de<br />

l’imagination de la nature », qui le fascin<strong>en</strong>t et lui sembl<strong>en</strong>t ap<strong>part</strong><strong>en</strong>ir<br />

au paradis terrestre. Ossip Zadkine, sculpteur français d’origine russe,<br />

ramasse, lui, les pierres de son jardin, et les empile peu <strong>à</strong> peu pour<br />

<strong>en</strong> faire des bancs ; le banc de l’amitié, le seul<br />

inachevé, est celui que chaque ami <strong>en</strong> visite<br />

contribue <strong>à</strong> bâtir… Aux Arques, où il a acheté<br />

avec sa femme Val<strong>en</strong>tine Prax une maison et<br />

une grange, <strong>en</strong> 1934, il se construit l’atelier<br />

idéal, et aime s’y réfugier dès qu’il peut. Val<strong>en</strong>tine<br />

y restera, seule, p<strong>en</strong>dant la guerre, lorsqu’il doit<br />

fuir (son père est juif) et s’exiler aux États-Unis.<br />

Plus tard, de retour, c’est des Arques qu’il observe son succès<br />

grandissant, organise ses expositions dans le monde <strong>en</strong>tier. Ému par<br />

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C’est sur les murs<br />

de Saint-Laur<strong>en</strong>t<br />

que naquit Le Chant<br />

du Monde<br />

L’art de Zadkine tout droit inspiré du <strong>Lot</strong><br />

les arbres, les racines, les troncs morts, il sculptera dans un grand<br />

ormeau son Orphée, que l’on peut admirer au musée qui lui est<br />

consacré, avec d’autres pièces monum<strong>en</strong>tales. La beauté de l’église<br />

du village ne lui ayant pas échappé, il écrit<br />

directem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> Malraux, alors Ministre de la Culture,<br />

pour lui demander une aide ; et grâce <strong>à</strong> lui, la plus<br />

belle église romane du <strong>Lot</strong>, <strong>en</strong>voûtante de grâce et<br />

exotique, avec ses arcs outrepassés aux acc<strong>en</strong>ts<br />

mozarabes, accueille <strong>à</strong> prés<strong>en</strong>t son Christ <strong>en</strong> bois<br />

géant, et, dans la crypte, son étonnante Piéta…<br />

C’est la guerre qui m<strong>en</strong>a Jean Lurçat dans le <strong>Lot</strong>,<br />

où il avait rejoint un maquis <strong>en</strong> 1941. Lorsqu’il aperçoit pour la<br />

première fois les tours effrayantes de Saint-Laur<strong>en</strong>t, perchées


au-dessus de Saint-Céré, il cherche immédiatem<strong>en</strong>t<br />

<strong>à</strong> les acheter. Et sur ce promontoire battu par les<br />

v<strong>en</strong>ts, dans ces pierres, il passera le reste de sa<br />

vie <strong>à</strong> restaurer, aménager ; il travaille, ses peintures,<br />

ses cartons de tapisseries, et il <strong>en</strong>seigne aussi.<br />

C’est sur les murs de Saint-Laur<strong>en</strong>t que naquit<br />

“Le Chant du Monde”, imm<strong>en</strong>se fresque qu’il<br />

décrivit comme « <strong>en</strong> quelque sorte la table de<br />

Les tours de Saint-Laur<strong>en</strong>t.<br />

matières [de mon] exist<strong>en</strong>ce ». La tapisserie est<br />

actuellem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> Angers, mais l’anci<strong>en</strong>ne maisonatelier<br />

a été tranformée <strong>en</strong> musée, et on pourra<br />

aussi recueillir quelques beaux témoignages <strong>à</strong> la<br />

galerie du Casino de Saint-Céré (voir <strong>page</strong> 26).<br />

À lire : Patrice Béghain, Écrivains et artistes<br />

<strong>en</strong> Quercy, éditions du Rouergue, 1999.<br />

Rignault, le premier…<br />

Il était peintre et habitait Montmartre, il<br />

fut le premier artiste parisi<strong>en</strong> <strong>à</strong> tomber<br />

amoureux de Saint-Cirq-Lapopie, avant 1930 ;<br />

jugeant son tal<strong>en</strong>t médiocre, il s’<strong>en</strong> t<strong>en</strong>u<br />

finalem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> collectionner les peintres, devint<br />

un mécène pour nombre d’artistes – comme<br />

Soutine – et constitua une collection consistante<br />

(aujourd’hui <strong>à</strong> Avignon). Sa maison de<br />

Saint-Cirq, sans doute l’une des plus belles<br />

du village, avec son jardin susp<strong>en</strong>du, se trouve<br />

<strong>à</strong> deux pas de celle de Breton ; l’histoire ne<br />

dit pas s’ils se r<strong>en</strong>contrèr<strong>en</strong>t. Dans la Maison<br />

Rignault, les expositions temporaires d’art<br />

contemporain sont autant d’occasions de<br />

profiter de l’exquise demeure…<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Les <strong>Lot</strong>ois célèbres<br />

Jacques Duèze (1244-<br />

1334) (pape Jean XXII)<br />

Le 194 e pape de l’histoire<br />

chréti<strong>en</strong>ne était un fils de<br />

riche famille de Cahorsins,<br />

ces célèbres banquiers et<br />

commerçants de la Cahors<br />

médiévale – on y admire<br />

<strong>en</strong>core aujourd’hui le palais<br />

Duèze, bâti pour Pierre, le<br />

frère de Jacques. L’élection<br />

de Jacques Duèze sous le nom<br />

de Jean XXII mit fin <strong>à</strong><br />

une longue querelle sur<br />

la succession de Clém<strong>en</strong>t V.<br />

Anci<strong>en</strong> évêque d’Avignon,<br />

Jean XXII implanta la cour<br />

papale dans cette ville<br />

et régna 18 ans.<br />

Clém<strong>en</strong>t Marot<br />

(1496-1544)<br />

Lorsque Clém<strong>en</strong>t Marot,<br />

soupçonné de sympathiser<br />

avec la Réforme, fut mis <strong>en</strong><br />

prison, il y rédigea, <strong>en</strong>tre autres,<br />

des vers dédié <strong>à</strong> Cahors,<br />

sa ville natale : touchante<br />

p<strong>en</strong>sée de ce poète de Cour,<br />

qui avait quitté le <strong>Lot</strong> <strong>à</strong> l’âge<br />

de dix ans pour s’adonner <strong>à</strong><br />

une carrière europé<strong>en</strong>ne aux<br />

côtés de François I er … « À bref<br />

parler, c’est Cahors <strong>en</strong> Quercy /<br />

Que je laissai pour v<strong>en</strong>ir quérir<br />

ici / Mille malheurs… ».<br />

Fénelon (1651-1715)<br />

Homme d’église, théologi<strong>en</strong><br />

et écrivain, François de Salignac<br />

de La Mothe-Fénelon vint <strong>en</strong><br />

1667 <strong>à</strong> l’âge de douze ans,<br />

étudier <strong>à</strong> l’université de Cahors<br />

la réthorique et la philosophie.<br />

C’est l<strong>à</strong> que naquit <strong>en</strong> lui l’<strong>en</strong>vie<br />

de se destiner <strong>à</strong> une carrière<br />

ecclésiastique. Quelques années<br />

plus tard, il devint archevèque<br />

de Cambrai. Son roman,<br />

Les Av<strong>en</strong>tures de Télémaque,<br />

le fit tomber <strong>en</strong> disgrâce.<br />

Louis XIV, le considéra <strong>en</strong> effet<br />

comme une critique ouverte<br />

de sa politique.<br />

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24<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Un décor de cinéma<br />

Zoom avant, arrêt sur image… Une rivière aux berges ombragées sur laquelle glisse<br />

une gabare. À l’arrière du bateau, un homme, un grand chapeau sur la tête, ti<strong>en</strong>t la<br />

barre, scrutant chaque ondulation des flots.<br />

Action ! Scène après scène, le film pr<strong>en</strong>d forme. Son titre ? La<br />

rivière Espérance. Un exemple parmi tant d’autres. Lacombe<br />

Luci<strong>en</strong>, Alice et Martin, Cache-Cache, Les derniers jours du<br />

monde… Le <strong>Lot</strong> inspire, le <strong>Lot</strong> respire. Les tournages s’<strong>en</strong>chaîn<strong>en</strong>t et<br />

sur cette terre aux décors sans cesse réinv<strong>en</strong>tés, les films tourn<strong>en</strong>t <strong>à</strong><br />

la super production. Louis Malle, André Téchiné, Josée Dayan, Claude<br />

Chabrol, Yves Caumont, Georges Lautner… on ne compte plus les<br />

réalisateurs séduits par cette région. Pourquoi ?<br />

Tout simplem<strong>en</strong>t parce qu’ici les paysages se suffis<strong>en</strong>t<br />

<strong>à</strong> eux-mêmes pour créer des ambiances,<br />

faire naître des atmosphères. Nul besoin d’artifice,<br />

de décor <strong>en</strong> carton-pâte. Il est des sites qui<br />

d’emblée réveill<strong>en</strong>t l’imagination et transport<strong>en</strong>t dans un univers<br />

digne d’un grand écran. Claude Chabrol ne dira pas le contraire, lui<br />

qui trouva au cœur des grottes de Cougnac le cadre idéal pour tourner<br />

quelques scènes du Boucher. Idem pour Dominique Maillet qui posa<br />

ses caméras <strong>à</strong> Saint Cirq Lapopie pour réaliser Tierras de Sangre. Ou<br />

<strong>en</strong>core André Téchiné <strong>à</strong> Cahors… Préservé, protégé, le <strong>Lot</strong> a ce petit<br />

supplém<strong>en</strong>t d’âme qui fait toute la différ<strong>en</strong>ce. Pas d’industrie v<strong>en</strong>ant<br />

saccager le paysage, pas d’urbanisation galopante v<strong>en</strong>ant rompre<br />

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Zoom avant,<br />

arrêt sur image…<br />

“R<strong>en</strong>contres du cinéma” de Gindou<br />

l’harmonie de terres ancrées dans une ruralité ressourçante. Figeac,<br />

Cahors, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour, Cavaillac… avec leurs allures<br />

de cartes postales, les villages du <strong>Lot</strong> ont gardé une auth<strong>en</strong>ticité qui<br />

inspire forcém<strong>en</strong>t. Comme si le temps n’avait pas de prise sur ces<br />

lieux de toujours. Ajoutez <strong>à</strong> cela une diversité de sites où les vallées<br />

succèd<strong>en</strong>t aux causses, où les forêts laiss<strong>en</strong>t la place aux champs, où<br />

les rivières taill<strong>en</strong>t leur lit <strong>en</strong>tre les falaises ou au contraire s’épanouiss<strong>en</strong>t<br />

et se répand<strong>en</strong>t avec bonheur… et vous<br />

compr<strong>en</strong>drez pourquoi le <strong>Lot</strong> est incontestablem<strong>en</strong>t<br />

une terre de cinéma. Le 7 ème art est inscrit dans les<br />

gènes de ce dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t. Depuis longtemps.<br />

Depuis 25 ans <strong>en</strong>core plus précisém<strong>en</strong>t. Depuis <strong>en</strong><br />

fait qu’une toute petite commune, Gindou s’est mise <strong>à</strong> organiser<br />

chaque été les “R<strong>en</strong>contres Cinéma”. Chaque année, fin août, un<br />

écran se dresse au cœur de ce petit village de 300 habitants et accueille<br />

plus de 12 000 spectateurs. Le temps d’une programmation aussi diverse<br />

que variée, le cinéma est <strong>à</strong> la fête. En plein air, les projections mett<strong>en</strong>t<br />

<strong>à</strong> l’honneur un réalisateur, le tout agrém<strong>en</strong>té d’apéro-concerts,<br />

d’expositions photos, de r<strong>en</strong>contres autour des musiques de films…<br />

Le tout, juste pour le plaisir de <strong>part</strong>ager, voir, rêver.


Justine Malle<br />

« J’avais six mois lorsque je suis v<strong>en</strong>ue dans<br />

le <strong>Lot</strong> pour la première fois. Depuis j’y vais<br />

chaque année au moins un mois. Impossible de<br />

faire autrem<strong>en</strong>t. Le <strong>Lot</strong> est viscéralem<strong>en</strong>t lié <strong>à</strong><br />

moi. Comme il l’était déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> mon père, Louis<br />

Malle. Il n’aurait jamais pu imaginer passer<br />

plusieurs semaines sans v<strong>en</strong>ir se réfugier ici. Se<br />

réfugier oui… Il aimait se perdre du côté de<br />

Limogne, <strong>à</strong> Lugagnac plus précisém<strong>en</strong>t, pour<br />

écrire. Lorsqu’<strong>en</strong> 1966, il a découvert le <strong>Lot</strong> par<br />

hasard, il est immédiatem<strong>en</strong>t tombé sous le<br />

charme. Lui, le nordiste s’est attaché d’emblée<br />

<strong>à</strong> cette terre d’une douce austérité, au sil<strong>en</strong>ce<br />

des causses. Il s’y s<strong>en</strong>tait chez lui. À tel point<br />

d’ailleurs, que j’avais remarqué avec amusem<strong>en</strong>t<br />

qu’il était <strong>à</strong> peine desc<strong>en</strong>du du train ou de sa<br />

voiture qu’il pr<strong>en</strong>ait déj<strong>à</strong> l’acc<strong>en</strong>t. Par une sorte<br />

de mimétisme, d’osmose avec les lieux. Dans<br />

cette grande maison <strong>à</strong> mi-chemin <strong>en</strong>tre la ferme<br />

et le château, il se s<strong>en</strong>tait bi<strong>en</strong>. C’est d’ailleurs<br />

l<strong>à</strong> qu’il a écrit « Le souffle au cœur », l<strong>à</strong> qu’il a<br />

tourné Lacombe Luci<strong>en</strong> et l<strong>à</strong> <strong>en</strong>core qu’il a<br />

monté quelques films. Dans la vieille grange<br />

transformée <strong>en</strong> salle de montage. Le <strong>Lot</strong> était<br />

pour lui un refuge, un havre de paix et tranquillité.<br />

Pour être <strong>en</strong>core plus isolé et introuvable, il avait<br />

racheté pas mal de terres autour de la maison.<br />

Des terres plantées de chênes truffiers. Il adorait<br />

d’ailleurs récolter ce champignon <strong>à</strong> la saison et<br />

se régaler d’une simple omelette aux truffes.<br />

Avec mon frère Manuel et ma sœur Chloé, nous<br />

avions toujours plaisir <strong>à</strong> v<strong>en</strong>ir ici. L’étage nous<br />

était consacré et c’était un peu notre domaine <strong>à</strong><br />

nous.<br />

Depuis la disparition de notre père <strong>en</strong> 1995, ri<strong>en</strong><br />

n’a changé. La maison est l<strong>à</strong>, toujours accueillante,<br />

toujours aussi calme. Chaque été, je vi<strong>en</strong>s m’y<br />

perdre avec ma petite fille et ma sœur. Louis aimait<br />

cette région car il trouvait que le temps n’y avait<br />

pas de prise. Et c’est vrai. Qu’il s’agisse de cette<br />

maison où nous veillons scrupuleusem<strong>en</strong>t <strong>à</strong><br />

toujours utiliser les mêmes tissus ou <strong>en</strong>core les<br />

mêmes peintures ou qu’il s’agisse des paysages<br />

al<strong>en</strong>tours. Lorsque j’ai cherché un lieu pour<br />

tourner mon premier court-métrage « Cet<br />

été-l<strong>à</strong> », je n’ai d’ailleurs pas hésité une seconde.<br />

Ce film dont l’histoire est celle de Lise, 35 ans se<br />

souv<strong>en</strong>ant d’une journée d’été, lorsqu’elle avait<br />

seize ans, de ses balades <strong>à</strong> bicyclette, de ses<br />

baignades dans la rivière, de son premier flirt…<br />

ne pouvait être réalisé ailleurs. C’était une<br />

évid<strong>en</strong>ce. Non seulem<strong>en</strong>t le <strong>Lot</strong> est imprimé <strong>en</strong><br />

moi mais <strong>en</strong> plus il se prête merveilleusem<strong>en</strong>t<br />

bi<strong>en</strong> au cinéma. Sa géographie abstraite,<br />

les lignes de ses paysages, son architecture<br />

harmonieuse, sa végétation toujours très<br />

homogène… il y a ici une beauté primitive, une<br />

unité qui forme le cadre idéal recherché par tous<br />

les metteurs <strong>en</strong> scène. Ajoutez <strong>à</strong> cela quelque<br />

chose d’auth<strong>en</strong>tique, presque sauvage, une<br />

étonnante intemporalité et vous compr<strong>en</strong>drez ce<br />

qui donne au <strong>Lot</strong> cette couleur, cette personnalité<br />

qui <strong>en</strong> font un décor idéal. C’est mon <strong>Lot</strong> <strong>à</strong> moi !<br />

Celui des petits villages tels que Car<strong>en</strong>nac ou<br />

<strong>en</strong>core Cabrerets, des vallées où coul<strong>en</strong>t de<br />

joyeuses rivières comme le Célé, des superbes<br />

églises romanes… bref, c’est le plus beau<br />

dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t de France ! »<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

C’est pas<br />

du cinéma !<br />

(15-17 ans)<br />

844¤<br />

14 jours / 13 nuits<br />

<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion complète<br />

Un séjour d’initiation aux techniques<br />

du 7 ème art <strong>à</strong> l’occasion des r<strong>en</strong>contres<br />

Cinéma de Gindou, écriture ou<br />

réalisation, projections... De grands<br />

mom<strong>en</strong>ts de <strong>part</strong>age autour d’une<br />

même passion : le cinéma !<br />

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Les <strong>Lot</strong>ois célèbres<br />

Joachim Murat (1767-1815)<br />

Quel destin que celui de Joachim<br />

Murat ! Celui qui naquit <strong>en</strong><br />

1767 tout près de Cahors, fut<br />

maréchal d’Empire, prince<br />

français et roi de Naples. Lui,<br />

le fils d’un aubergiste, dev<strong>en</strong>u<br />

beau-frère de Napoléon, laissa<br />

son nom <strong>à</strong> la postérité. Une<br />

statue de lui trône aujourd’hui<br />

au Louvre et son village natal,<br />

Labastide-Fortunière, s’appelle<br />

désormais Labastide-Murat.<br />

Jean-François Champollion<br />

(1790-1832)<br />

C’est le plus célèbre des <strong>en</strong>fants<br />

de Figeac, celui qui est aujourd’hui<br />

considéré comme le père de<br />

l’égyptologie. Très jeune,<br />

Champollion se passionne pour<br />

les hiéroglyphes égypti<strong>en</strong>s et<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>d l’étude des inscriptions<br />

de la pierre de Rosette.<br />

Nommé conservateur chargé<br />

des collections égypti<strong>en</strong>nes au<br />

musée du Louvre, il acquiert de<br />

beaux objets dont le plus célèbre<br />

reste l’obélisque de Louxor.<br />

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LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Le Casino de Saint-Céré :<br />

un cœur bat <strong>en</strong> Ségala<br />

Qui imaginerait que cette bourgade paisible, <strong>à</strong> la porte du sauvage Ségala, accueillit<br />

p<strong>en</strong>dant des dizaines d’années les tournées de Sylvie Vartan, Jacques Brel, Raymond<br />

Devos ou Léo Ferré ?<br />

Qui imaginerait que des artistes comme Lurçat, mais aussi Doisneau,<br />

Sempé, Cartier-Bresson, s’y sont posés, exposés et y ont, tous,<br />

laissé un morceau d’eux-mêmes… À l’origine de cette av<strong>en</strong>ture,<br />

il y a un lieu : le Casino, une salle de “bal”, et une paire de cœurs battant<br />

<strong>à</strong> l’unisson, Pierre et Andrée Delbos… Quand on les voit aujourd’hui,<br />

âgés de plus de 80 ans, on compr<strong>en</strong>d, <strong>à</strong> leur visage rayonnant, <strong>à</strong> leur<br />

regard si jeune et si joyeux, pourquoi ce pari lancé il y a 64 ans fut<br />

couronné du plus beau des succès !<br />

L’av<strong>en</strong>ture comm<strong>en</strong>ce après la guerre, lorsque Jean Lurçat, desc<strong>en</strong>du<br />

un soir de son château de Saint-Laur<strong>en</strong>t, frappe <strong>à</strong> la “première porte”<br />

qu’il trouve ouverte sur son chemin : le Casino. C’est le début d’une<br />

histoire d’amitié très forte avec les jeunes époux Delbos, qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

d’ouvrir leur café-musette. Tous les soirs, après le travail, il vi<strong>en</strong>dra<br />

y passer la fin de l’après-midi ; plus tard, Doisneau arrive, <strong>en</strong>voyé<br />

par Pierre Betz, fondateur de la revue d’art Le Point, pour photographier<br />

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Lurçat ; il devi<strong>en</strong>dra vite un ami, lui aussi et, de fil <strong>en</strong> aiguille, une<br />

petite société artistique se forme, autour de l’amitié du couple Delbos<br />

qui, pour s’<strong>en</strong> sortir, mène <strong>en</strong> parallèle une activité de maraîchers.<br />

Pierre, lui, est musici<strong>en</strong>, il aime sortir son accordéon et décide un<br />

beau jour de <strong>part</strong>ir <strong>à</strong> Paris faire le tour des ag<strong>en</strong>ts artistiques, pour<br />

essayer d’organiser de vrais “galas”, de faire v<strong>en</strong>ir les vedettes. La<br />

suite, c’est plus de 300 concerts ; toutes les stars passeront par<br />

Saint-Céré : Johnny Hallyday, Claude François, Mireille <strong>Mat</strong>thieu, Nana<br />

Mouskouri, Serge Reggiani, Brel, Ferré, Brass<strong>en</strong>s, Fernand Raynaud,<br />

Gilbert Bécaud, Juliette Gréco et beaucoup d’autres… Malgré sa petite<br />

taille et son isolem<strong>en</strong>t, le Casino de Saint-Céré fait <strong>part</strong>ie des salles<br />

qui compt<strong>en</strong>t, sur la route<br />

des tournées, et les artistes<br />

l’ador<strong>en</strong>t, parce qu’elle est<br />

intime, et parce qu’ils y sont<br />

merveilleusem<strong>en</strong>t accueillis<br />

par Andrée et Pierre… Et puis,<br />

quel public ! V<strong>en</strong>u de plusieurs<br />

c<strong>en</strong>taines de kilomètres <strong>à</strong> la<br />

ronde, fidèle, et si chaleureux…<br />

Aujourd’hui, c’est un régal<br />

d’écouter Pierre comm<strong>en</strong>ter les<br />

Johnny Hallyday,<br />

Claude François,<br />

Brel, Brass<strong>en</strong>s,<br />

Fernand Raynaud<br />

et beaucoup<br />

d’autres…<br />

photos-souv<strong>en</strong>irs de ces années folles ! En parallèle, le Casino accueille<br />

des expositions d’art, au premier chef les tapisseries de Jean Lurçat,<br />

qui devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un must dans la région ; et les plus grands de la<br />

photo : Doisneau, Sempé, Cartier-Bresson, ou récemm<strong>en</strong>t Silvester…<br />

En 1989, lorsque les conditions matérielles modernes de concert<br />

devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t trop compliquées, le Casino se reconvertit <strong>en</strong> thé dansant ;<br />

tous les dimanches après-midi, on y vi<strong>en</strong>t (de loin, l<strong>à</strong> aussi), danser<br />

au son d’orchestres triés sur le volet. Les cli<strong>en</strong>ts, vite dev<strong>en</strong>us des<br />

habitués, sont comme une deuxième famille pour le couple Delbos<br />

et, <strong>en</strong> 2006, lorsqu’Andrée et Pierre décid<strong>en</strong>t de se conc<strong>en</strong>trer sur les<br />

expositions, la séparation sera difficile. Mais la galerie-café est<br />

toujours ouverte, et elle a de plus conservé son magnifique décor<br />

d’origine, <strong>en</strong> plus de quelques peintures laissées par Lurçat sur les<br />

murs… Un lieu culte !


Anne Turlais, une palette aux couleurs du <strong>Lot</strong><br />

Dans son atelier de Saint-Cirq-Lapopie, Anne<br />

Turlais laisse glisser ses yeux sur les toits. L’ocre<br />

des tuiles, le bleu du ciel, le gris des murs… Un<br />

pinceau <strong>à</strong> la main, la toile posée sur la table, elle<br />

comm<strong>en</strong>ce <strong>à</strong> tracer quelques courbes, posant ici<br />

et l<strong>à</strong> des touches de couleurs. « Lorsque j’ai découvert<br />

Veilleurs du Monde 3<br />

le <strong>Lot</strong> pour la première fois c’était il y a vingt-cinq<br />

ans. Ça a tout de suite été le coup de foudre.<br />

D’emblée, j’ai aimé ces teintes, cette alliance du<br />

végétal et du minéral, cet équilibre <strong>en</strong>tre<br />

l’architecture et la nature ». Après une par<strong>en</strong>thèse<br />

de treize ans <strong>à</strong> Paris pour appr<strong>en</strong>dre son métier<br />

d’imprimeur taille-doucier, elle s’installe ici, puisant<br />

l’inspiration dans les saisons, les falaises, les rivières.<br />

Elle, l’artiste peintre, est v<strong>en</strong>ue chercher le sil<strong>en</strong>ce<br />

mais aussi un certain art de vivre. « Sur cette terre<br />

si chère <strong>à</strong> André Breton ou <strong>en</strong>core Dora Maar, j’ai<br />

trouvé une spiritualité qui m’a aidé <strong>à</strong> nourrir<br />

mes réflexions et <strong>à</strong> <strong>en</strong>richir mes toiles. Ma peinture<br />

est le résultat d’une alchimie <strong>en</strong>tre ce que l’on<br />

voit et ce que l’on est. Voil<strong>à</strong> pourquoi je n’hésite<br />

jamais <strong>à</strong> me balader dans la région. J’aime ce<br />

causse, sa lumière, son côté cristallin. Même <strong>en</strong><br />

plein hiver. Les forêts ont une âme, la vallée est<br />

comme une respiration et les falaises se couvr<strong>en</strong>t de<br />

nuances ocres et bleues. En les observant longuem<strong>en</strong>t,<br />

on se r<strong>en</strong>d compte qu’elles sont habitées<br />

par toutes sortes de personnages. C’est incroyable<br />

la vie que génèr<strong>en</strong>t le végétal et le minéral »<br />

aime raconter Anne. Il n’est qu’<strong>à</strong> voir sa palette<br />

pour compr<strong>en</strong>dre combi<strong>en</strong> ce <strong>Lot</strong> l’inspire. Sur ce<br />

morceau de bois, les pigm<strong>en</strong>ts se mêl<strong>en</strong>t et sur<br />

la peinture, l’abstrait devi<strong>en</strong>t plus réel. Comme<br />

ce pays qui peu <strong>à</strong> peu, au fil des balades et des<br />

r<strong>en</strong>contres, livre ses clefs pour aider <strong>à</strong> mieux<br />

compr<strong>en</strong>dre ses secrets, ses mystères.<br />

PARCOURS D’ART CONTEMPORAIN EN VALLÉE<br />

DU LOT.<br />

Ce territoire reçoit avec bonheur les av<strong>en</strong>tures<br />

artistiques depuis des millénaires et accueille<br />

aujourd’hui une proposition collective qui<br />

<strong>en</strong>gage la réflexion sur le paysage, perçu non<br />

plus comme lieu de contemplation mais objet<br />

de discussion, de stratégies, d’action.<br />

Du 4 juillet au 13 septembre 2009.<br />

Ouvert tous les jours de 15h <strong>à</strong> 19h sur tous les<br />

sites et aussi le matin de 10h <strong>à</strong> 13h <strong>à</strong> Cajarc et<br />

Saint-Cirq-Lapopie.<br />

LIEU D’EXPOSITION EN VALLÉE DU LOT<br />

Cajarc, Calvignac, Larnagol, Cénevières,<br />

Saint-Martin-Labouval, Saint-Cirq-Lapopie,<br />

Cabrerets.<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Les <strong>Lot</strong>ois célèbres<br />

Léon Gambetta<br />

(1838-1882)<br />

Né <strong>à</strong> Cahors, le 2 avril 1838,<br />

Léon Gambetta fit toutes ses<br />

études dans sa ville natale<br />

avant de poursuivre <strong>à</strong> Paris<br />

ses études de droit et de<br />

dev<strong>en</strong>ir un républicain<br />

convaincu. Nommé présid<strong>en</strong>t<br />

du Conseil <strong>en</strong> 1881, il sera par<br />

la suite ministre des affaires<br />

étrangères et fondera<br />

plusieurs journaux.<br />

Gaston Monnerville<br />

(1897-1991)<br />

V<strong>en</strong>u de Guyane, petit-fils<br />

d’esclaves, ce jeune boursier,<br />

brillant élève, accéda aux<br />

plus hautes charges de l’État.<br />

Attaché <strong>à</strong> la région depuis ses<br />

études toulousaines, il se fit<br />

élire dans le <strong>Lot</strong>, qu’il représ<strong>en</strong>ta<br />

au Parlem<strong>en</strong>t, et fut<br />

aussi maire de Saint-Céré. Le<br />

<strong>Lot</strong> et la France se souvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

de lui comme superbe orateur,<br />

et déf<strong>en</strong>seur acharné des<br />

Droits de l’Homme.<br />

Jean-Jacques Chapou<br />

(1909-1944)<br />

Le <strong>Lot</strong> est fier de compter<br />

parmi ses <strong>en</strong>fants ce grand<br />

homme de la Résistance. Né <strong>à</strong><br />

Montcuq <strong>en</strong> 1909, brillant<br />

professeur de Lettres au lycée<br />

Gambetta de Cahors, c’est lui<br />

qui organisa la Résistance<br />

dans le <strong>Lot</strong>, sous le nom de<br />

« Capitaine Philippe », avant<br />

d’ét<strong>en</strong>dre son mouvem<strong>en</strong>t <strong>à</strong><br />

la Corrèze.<br />

Le 16 juillet 1944, pris dans<br />

une embuscade allemande,<br />

il préféra se donner la mort<br />

plutôt que de se r<strong>en</strong>dre.<br />

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LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Musée<br />

Champolion,<br />

Les Écritures<br />

du Monde<br />

Compr<strong>en</strong>dre… Compr<strong>en</strong>dre l’autre<br />

<strong>à</strong> travers son écriture. Tel aura été le but<br />

poursuivi par Champollion toute sa vie.<br />

Telle est aujourd’hui la mission que<br />

s’est assignée Figeac.<br />

Terre natale de celui qui découvrit comm<strong>en</strong>t déchiffrer les<br />

hiéroglyphes, Figeac s’est <strong>en</strong> effet doté <strong>en</strong> 2007 d’un musée<br />

flambant neuf dont une <strong>part</strong>ie est consacrée justem<strong>en</strong>t aux<br />

écritures du monde. Au cœur de la maison natale de Champollion,<br />

l<strong>à</strong> où il rêvait certainem<strong>en</strong>t déj<strong>à</strong> de contrées inconnues. De l’anci<strong>en</strong><br />

musée déj<strong>à</strong> existant est né un bâtim<strong>en</strong>t moderne dont la façade <strong>en</strong><br />

pierre cache un « moucharabieh », une feuille de cuivre insérée <strong>en</strong>tre<br />

deux plaques de verre percée de 1000 caractères d’écritures. Comme<br />

un préambule ouvrant sur un monde polyglotte. Comme la façade<br />

d’un temple <strong>à</strong> découvrir. Celui de la connaissance, de l’échange, de<br />

la culture. Conçu sur quatre niveaux de<br />

Quoi de plus<br />

étonnant que<br />

l’inv<strong>en</strong>tion<br />

de l’alphabet,<br />

la naissance<br />

du livre ?<br />

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250 m2 chacun, ce tout nouveau<br />

musée se veut avant tout un lieu <strong>à</strong><br />

l’intérieur duquel peut s’exprimer la<br />

merveilleuse diversité des cultures.<br />

Juste pour mieux cerner ce qui les<br />

distingue et ce qui les rapproche. Quoi<br />

de plus obscur et passionant que la<br />

naissance de l’écriture ? Quoi de plus<br />

étonnant que l’inv<strong>en</strong>tion de l’alphabet,<br />

la naissance du livre ? Quoi de plus<br />

intéressant que de pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce du formidable pouvoir de<br />

l’écriture ? Du déchiffrem<strong>en</strong>t des hiéroglyphes <strong>à</strong> la calligraphie, <strong>en</strong><br />

passant par les premières tablettes d’argile, pour aboutir <strong>à</strong> l’ère du<br />

numérique, ce musée transporte d’un contin<strong>en</strong>t <strong>à</strong> l’autre et décrypte<br />

Le musée Champollion, construit au sein de sa maison natale.<br />

5300 ans d’histoire. Du pinceau au calame, de la pierre au livre… les<br />

mots pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t du relief, les phrases de la signification. À travers des<br />

jeux de traduction, une interactivité évid<strong>en</strong>te, des tracés de<br />

caractères, des touchers de matières, ce sont les hommes qui se<br />

r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t. L’écriture est un voyage, ce musée une destination.


Au musée H<strong>en</strong>ri-Martin de Cahors<br />

Le célèbre peintre d’origine toulousaine, choyé<br />

de la IIIe République, avait deux maisons dans<br />

le <strong>Lot</strong> : une <strong>à</strong> Labastide-du-Vert, et l’anci<strong>en</strong>ne<br />

auberge des Mariniers, <strong>à</strong> Saint-Cirq-Lapopie,<br />

qu’André Breton achètera plus tard. Il y passa de<br />

nombreux étés, y peignit abondamm<strong>en</strong>t, déplaçant<br />

sans cesse son chevalet pour suivre la lumière,<br />

et donna <strong>à</strong> la ville de Cahors 17 toiles : la grande<br />

fresque du Monum<strong>en</strong>t aux morts de la Grande<br />

guerre, ainsi que plusieurs paysages lotois.<br />

Elles sont aujourd’hui accrochées au musée<br />

H<strong>en</strong>ri-Martin de Cahors, où l’on aime aussi, de<br />

temps <strong>à</strong> autre, choisir et exhumer quelques uns<br />

des objets antiques et archéologiques de la<br />

collection municipale et les montrer, parfois mis<br />

<strong>en</strong> scène par un artiste contemporain, pour lancer<br />

des passerelles <strong>en</strong>tre passé et av<strong>en</strong>ir. Car le<br />

musée H<strong>en</strong>ri-Martin regarde bi<strong>en</strong> plus loin que<br />

sa collection perman<strong>en</strong>te ; le lieu accueille<br />

diverses expositions temporaires qui dévoil<strong>en</strong>t<br />

des regards multiples sur Cahors, se consacr<strong>en</strong>t<br />

<strong>à</strong> un artiste, local ou non, ou questionn<strong>en</strong>t la<br />

notion même de musée. L<strong>à</strong> <strong>en</strong>core, la création<br />

est reine, et l’amour de l’art rayonne.<br />

Résid<strong>en</strong>ces d’artistes<br />

et lieux d’expositions dans le <strong>Lot</strong><br />

Lurçat faisait v<strong>en</strong>ir des élèves dans ses<br />

tours-ateliers, André Breton constituait l’été,<br />

<strong>à</strong> Saint-Cirq-Lapopie, une petite société d’amis<br />

poètes s’amusant <strong>à</strong> des jeux surréalistes…<br />

La création a toujours été bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue dans le <strong>Lot</strong>,<br />

et cette tradition ne s’<strong>en</strong>dort pas, puisque<br />

aujourd’hui de prestigieuses résid<strong>en</strong>ces<br />

d’artistes continu<strong>en</strong>t d’attirer l’art contemporain<br />

sur le territoire. Aux Arques, <strong>à</strong> côté du musée<br />

Zadkine, cela fait vingt ans qu’une belle<br />

maison <strong>à</strong> tour médiévale héberge, de mars <strong>à</strong><br />

juin, des artistes <strong>en</strong> quête d’isolem<strong>en</strong>t et de<br />

paix ; <strong>à</strong> Saint-Cirq-Lapopie, logis spectaculaire,<br />

égalem<strong>en</strong>t, dans de somptueuses demeures<br />

gothiques, les maisons Daura, où deux sessions<br />

par an sont organisées. Eh oui, du sang<br />

artistique frais coule dans les veines du Quercy ! Et plusieurs lieux d’expositions att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />

les amateurs de création contemporaine, qu’il s’agisse du travail des artistes <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce<br />

ou d’autres : le c<strong>en</strong>tre d’art contemporain Georges-Pompidou de Cajarc, les maisons<br />

Daura et le musée Rignault de Saint-Cirq-Lapopie, les Ateliers des Arques, le musée<br />

H<strong>en</strong>ri-Martin de Cahors, et plusieurs galeries privées ou associatives.<br />

LE LOT, TERRE D’INSPIRATIONS<br />

Le <strong>Lot</strong> des artistes,<br />

d’hier <strong>à</strong> aujourd’hui.<br />

À <strong>part</strong>ir de 140¤<br />

/pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

<strong>en</strong> hôtel ***<br />

Une base idéale pour explorer<br />

les musées d’art du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t :<br />

l’Hostellerie del Arte abrite 19 chambres,<br />

inspirées chacune par un artiste, et<br />

un lieu d’exposition pour les tal<strong>en</strong>ts<br />

régionaux. Karine et Bruno vous<br />

conseilleront dans vos itinéraires et<br />

vous serviront une délicieuse cuisine.<br />

Ref : LLHGREZE<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

Les <strong>Lot</strong>ois célèbres<br />

Georges Pompidou<br />

(1911-1974)<br />

Bi<strong>en</strong> que né dans le Cantal,<br />

Georges Pompidou fut très<br />

attaché au <strong>Lot</strong> <strong>en</strong> général, et <strong>à</strong><br />

Cajarc <strong>en</strong> <strong>part</strong>iculier, dont il fut<br />

le conseiller municipal de 1962<br />

<strong>à</strong> 1969. Avec son épouse Claude,<br />

il aimait y v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> vacances où il<br />

possédait une maison. Un musée<br />

dédié <strong>à</strong> l’art contemporain,<br />

« La Maison des Arts » porte<br />

aujourd’hui son nom.<br />

Maurice Faure<br />

Né <strong>en</strong> 1922, cet agrégé d’histoire<br />

et docteur <strong>en</strong> droit a joué un<br />

grand rôle dans la vie politique<br />

du <strong>Lot</strong>, mais aussi sur la scène<br />

nationale et même europé<strong>en</strong>ne.<br />

Député du <strong>Lot</strong> (1951-1983),<br />

maire de Cahors (1965-1980),<br />

il a <strong>part</strong>icipé <strong>à</strong> plusieurs gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

des IV e et V e Républiques.<br />

C’est comme secrétaire d’État<br />

aux Affaires étrangères qu’il<br />

signe <strong>en</strong> 1957 le Traité de Rome,<br />

dont il est le dernier témoin vivant.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

29


30<br />

LE LOT FESTIF<br />

Le <strong>Lot</strong> festif<br />

Le <strong>Lot</strong> festif ? Une évid<strong>en</strong>ce. Lorsque les beaux jours revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, villes et villages<br />

multipli<strong>en</strong>t les r<strong>en</strong>contres, les soirées. Théâtre, danse, musique… La diversité est<br />

de mise. Entre le Festival de musique africaine de Cajarc, le festival de Country de<br />

Gramat, les Médiévales de Gourdon ou <strong>en</strong>core les r<strong>en</strong>contres cinématographiques de<br />

Gindou, le <strong>Lot</strong> illumine les saisons de ses animations. Un label a même été imaginé,<br />

“un festival de festivals” pour fédérer et promouvoir une <strong>en</strong>semble de festivals <strong>en</strong>gagés<br />

autour d’objectifs communs. En avant la musique !<br />

Ils sont douze festivals rassemblés sous la même bannière. Ils propos<strong>en</strong>t des mom<strong>en</strong>ts<br />

culturels forts où plaisir et convivialité s’accord<strong>en</strong>t. Blues, jazz, théâtre, musiques<br />

du monde, africaines, classiques, actuelles, art lyrique ou cinéma, anim<strong>en</strong>t la saison<br />

artistique du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t du <strong>Lot</strong>. Ici, pas de festival démesuré mais des événem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>à</strong> taille humaine et une exig<strong>en</strong>ce de qualité.<br />

Festival de Saint-Céré : le sur-mesure<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Une signature commune,<br />

Une expéri<strong>en</strong>ce unique<br />

Le <strong>Lot</strong>, un festival de festivals<br />

À 58 ans, Olivier Desbordes est un homme satisfait.<br />

Satisfait du succès du festival de Saint Céré.<br />

« Chaque été, ce sont 12 000 personnes qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

assister aux opéras et concerts que nous montons.<br />

Une reconnaissance qui vi<strong>en</strong>t saluer 28 ans de<br />

travail ». Un grand sourire aux lèvres, le directeur<br />

artistique du festival <strong>en</strong>visage donc la nouvelle<br />

saison sous les meilleurs auspices. Du 25 juillet<br />

au 15 août, La Flûte Enchantée, La Traviata,<br />

Carmina Burana, Berlin années 30… oratorio,<br />

musique de chambre, opéra, théâtre musical…<br />

tous les g<strong>en</strong>res seront <strong>à</strong> l’honneur. Imaginé par<br />

ce lotois de souche <strong>part</strong>i de nombreuses années<br />

bourlinguer ailleurs, le festival se veut atypique,<br />

chaleureux, vibrant. « La philosophie de dé<strong>part</strong><br />

est simple. J’ai souhaité réunir une c<strong>en</strong>taine<br />

d’artistes p<strong>en</strong>dant un mois afin de construire nos<br />

propres spectacles. Nous faisons tout nous-mêmes<br />

et sur place. Les décors, les costumes, les mises<br />

<strong>en</strong> scène. Cette année par exemple, nous avons<br />

auditionné 200 personnes pour interpréter La<br />

Flûte Enchantée » explique Olivier Desbordes. Un<br />

travail colossal mais qui donne une âme <strong>à</strong> la<br />

programmation. « C’est <strong>à</strong> la fois passionnant et<br />

<strong>en</strong>richissant pour tout le monde de faire découvrir<br />

de nouveaux tal<strong>en</strong>ts plutôt que de jouer sur le<br />

star-system. Notre festival a servi de tremplin <strong>à</strong><br />

plusieurs artistes confirmés aujourd’hui, et tant<br />

mieux », précise le directeur artistique.<br />

Une spécificité comme une marque de fabrique,<br />

un gage de qualité qui cet été fera une nouvelle<br />

foi le bonheur des amateurs.


L’Ag<strong>en</strong>da des festivités<br />

Du 18 au 22 mars - Figeac<br />

Le Chaînon manquant<br />

05 34 51 48 88<br />

www.reseau-chainon.com<br />

Nombreux spectacles dans la ville<br />

Du 11 au 18 avril<br />

Bret<strong>en</strong>oux et les <strong>en</strong>virons<br />

Festival du Conte Emoi<br />

05 65 38 59 53 / 05 65 38 67 46<br />

www.ot-bret<strong>en</strong>oux.com<br />

Du 12 au 17 mai - Cahors<br />

Festival Visages du Monde<br />

05 65 20 88 60<br />

www.mairie-cahors.fr/theatre<br />

Danse, théâtre, musique, animations de rue<br />

Du 21 au 24 mai - Cahors<br />

Festival Régional de Théâtre amateur<br />

05 65 35 47 15<br />

troup<strong>en</strong>boule@wanadoo.fr<br />

troup<strong>en</strong>boule.com<br />

De mai <strong>à</strong> novembre - Gramat<br />

Les Musicales du causse de Gramat<br />

05 65 38 73 60<br />

Musique de chambre,<br />

<strong>en</strong>semble choral et concerts spectacles<br />

14 juillet - Montcuq<br />

Montcuq <strong>en</strong> scène<br />

05 65 22 94 04<br />

Spectacle chorégraphique et pyrotechnique<br />

Du 14 au 18 juillet - Cahors<br />

Cahors Blues Festival<br />

05 65 35 99 99<br />

www.cahorsbluesfestival.com<br />

Du 21 au 26 juillet - Souillac<br />

Souillac <strong>en</strong> Jazz festival « Sim Copans »<br />

05 65 37 81 56 - www.souillac<strong>en</strong>jazz.net<br />

Du 23 au 25 juillet - Montcuq<br />

Festival de la chanson française <strong>à</strong> texte<br />

06 83 09 78 34 / 05 65 22 94 04<br />

Du 23 au 27 juillet - Cajarc<br />

Africajarc<br />

05 65 40 29 86 - www.africajarc.com<br />

Festival de culture africaine<br />

Du 23 juillet au 1er août - Figeac<br />

Festival de Théâtre : 08 11 80 46 46<br />

www.treteauxdefrance.com<br />

Du 24 au 26 juillet - Gramat<br />

Festival de Country : 05 65 38 73 60<br />

www.gramatcountryfestival46.com<br />

Du 24 au 26 juillet - Montclera<br />

La Compagnie Divergeance <strong>à</strong> Montcléra<br />

05 65 22 86 41<br />

www.multimania.com/faitsetgestes<br />

Festival de danse contemporaine<br />

Du 25 au 26 juillet - Martel<br />

Festival de la <strong>Bande</strong> Dessinée<br />

05 65 32 13 12<br />

2ème quinzaine de juillet - Gourdon<br />

Festival de musique de chambre<br />

05 65 41 20 06 / 05 6541 18 97 (hors saison)<br />

2ème quinzaine de juillet - Montcuq<br />

H2O festival de l’eau du Massif c<strong>en</strong>tral<br />

05 65 31 87 67<br />

Animations gratuites autour du thème de l’eau<br />

Du 18 au 24 juillet - Rocamadour<br />

Les Eclectiques de Rocamadour<br />

05 6533 63 26 / 05 65 33 22 00<br />

www.leseclectiques.org<br />

Festival de musique, théâtre et danse<br />

Du 29 juillet au 15 août<br />

Saint-Cypri<strong>en</strong> et les <strong>en</strong>virons<br />

Festival du Quercy Blanc : 05 65 31 83 12<br />

Musique classique, concerts et stages<br />

de chant, piano, guitare<br />

Du 31 juillet au 2 août - Assier<br />

Assier dans tous ses états<br />

05 65 40 42 42<br />

www.festivalassier.com<br />

Festival pluridisciplinaire<br />

(danse,musiques actuelles et improvisées…)<br />

Du 27 juillet au 15 août - Saint-Céré<br />

Festival de Saint-Céré<br />

et du Haut-Quercy<br />

05 65 38 29 08 - 05 34 50 40 10<br />

www.festival-saint-cere.com<br />

Opéras et concerts<br />

LE LOT FESTIF<br />

www.tourisme-lot.com<br />

31<br />

Du 1er août au 2 août - Souillac<br />

Festival du Mime Automate<br />

05 65 37 07 07<br />

1er week-<strong>en</strong>d d’août - Gignac<br />

Festival Ecaussystème : 05 65 32 69 05<br />

www.ecaussysteme.com<br />

Festival consacré aux musiques actuelles<br />

1ère semaine d’août - Bélaye<br />

R<strong>en</strong>contres de violoncelle de Bélaye<br />

05 65 22 40 57<br />

Séminaires <strong>à</strong> Bélaye et concerts<br />

dans les églises de la vallée<br />

Du 1er au 9 août<br />

Bret<strong>en</strong>oux et aux <strong>en</strong>virons<br />

Art’zimut : 06 37 01 15 80 - www.artzimut.fr<br />

R<strong>en</strong>contres culturelles transversales<br />

Du 2 au 3 août - Gourdon<br />

Les Médiévales de Gourdon<br />

05 65 27 52 50<br />

www.tourisme-gourdon.com<br />

22 août - Montcuq<br />

Festi’trad : 05 65 22 97 00<br />

Soirées Musiques et Danses traditionnelles<br />

Du 22 au 29 août - Gindou<br />

R<strong>en</strong>contres cinématographiques<br />

de Gindou<br />

05 65 22 89 99 - www.gindoucinema.org<br />

Festival de cinéma <strong>en</strong> plein air<br />

Du 18 au 27 septembre - Anglars-Juillac<br />

Les Chantiers de l’acteur<br />

et des écritures<br />

05 65 36 23 76 - www.loeildusil<strong>en</strong>ce.com<br />

13 septembre - Cahors<br />

Salon du livre anci<strong>en</strong><br />

05 65 53 20 65 - www.mairie-cahors.fr<br />

Du 26 au 27 septembre - Cajarc<br />

Salon de la <strong>Bande</strong> Dessinée<br />

05 65 40 61 30<br />

27 septembre - Rocamadour<br />

Rassemblem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong> de montgolfières<br />

06 80 63 32 30<br />

www.rocamadour.com


32<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Un patrimoine, des trésors<br />

Gilles Séraphin,<br />

architecte du patrimoine.<br />

Figeac était une étape<br />

importante du pélerinage<br />

de St-Jacques-de-Compostelle.<br />

Le Pont Val<strong>en</strong>tré <strong>à</strong> Cahors est classé<br />

au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

De Cahors <strong>à</strong> Figeac, Gilles Séraphin, architecte<br />

du patrimoine, guide nos pas pour<br />

une découverte tout <strong>en</strong> nuances. Itinéraire<br />

<strong>à</strong> travers le temps autour de deux noms,<br />

deux “villes d’Art et d’Histoire”. En route…<br />

Pr<strong>en</strong>dre de la hauteur et regarder. Regarder la boucle que forme<br />

le <strong>Lot</strong> lorsqu’il vi<strong>en</strong>t courtiser Cahors. Comme une virgule posée<br />

<strong>à</strong> l’horizon, la ville apparaît depuis le belvédère du mont St-Cyr<br />

dans une débauche de toits ocre, de bouquets d’arbres, de rues qui<br />

s’<strong>en</strong>tremêl<strong>en</strong>t. De l<strong>à</strong>-haut, c’est toute l’opul<strong>en</strong>ce de la ville qui ressurgit.<br />

Comme si <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant un peu de hauteur, la ville nous murmurait<br />

son aura passée. Et quelle aura ! Ce n’est pas Gilles Séraphin qui dira<br />

le contraire. Il connaît chaque détail de son histoire.<br />

« Divona Cadurcorum, comme on l’appelait au I er siècle avant JC, est<br />

une ville pleine d’ombres et de lumières. Elle, l’anci<strong>en</strong>ne ville antique<br />

dont les arènes étai<strong>en</strong>t les plus grandes de France a su trouver une<br />

place de choix. Surtout au Moy<strong>en</strong>-Âge où elle devi<strong>en</strong>t une ville de<br />

négociants. Aux XIII e et XIV e siècles, Cahors connaît une prospérité économique<br />

extraordinaire. Son architecture <strong>en</strong> témoigne. Rue Daurade<br />

par exemple. Au n°42, se trouve la maison du bourreau, typique avec<br />

ses f<strong>en</strong>êtres <strong>à</strong> colonnettes et ses arcatures <strong>en</strong> briques. Au sud de la<br />

cathédrale, place au quartier des<br />

« Entre hier<br />

et aujourd’hui,<br />

les petites histoires<br />

écriv<strong>en</strong>t la grande,<br />

celle avec un<br />

grand H »<br />

Badernes, l’anci<strong>en</strong> quartier<br />

populaire du bas de la ville. Rue<br />

Nationale et ses demeures bâties<br />

par les commerçants et hommes<br />

de droit. En flânant ici et l<strong>à</strong>, il<br />

faut regarder les sculptures des<br />

ouvertures. Comme ce décor de<br />

roses et de bâtons aux f<strong>en</strong>êtres<br />

d’un hôtel du XV e siècle. Ou <strong>en</strong>core<br />

le remarquable travail de<br />

m<strong>en</strong>uiserie de quelques portes<br />

du XVII e . Cahors fut une ville d’une richesse et d’une influ<strong>en</strong>ce<br />

incroyable. À tel point d’ailleurs, que les négociants <strong>en</strong> vin ont même<br />

réussi <strong>à</strong> mettre l’un de leurs bourgeois sur la chaire papale. Jean XXII,<br />

pape d’Avignon. Capitale aujourd’hui du <strong>Lot</strong>, Cahors mélange avec<br />

fierté les époques et les styles, les pans de bois et les f<strong>en</strong>êtres <strong>à</strong><br />

m<strong>en</strong>eaux. Consci<strong>en</strong>ts de la richesse de leur patrimoine, les Cadurci<strong>en</strong>s<br />

ont mis <strong>en</strong> place un secteur sauvegardé depuis 1967. Nous avons ainsi<br />

pu préserver de belles bâtisses et transmettre nos plus belles <strong>page</strong>s<br />

d’histoire.


Idem <strong>à</strong> Figeac. Cette ville qui connut un fantastique<br />

essor aux XIII e et XIV e siècles, grâce <strong>à</strong> ses marchands<br />

qui rejoignai<strong>en</strong>t Bordeaux ou Montpellier pour se<br />

lancer dans le commerce international, aurait pu<br />

tomber <strong>en</strong> ruine. Dans les années 60, le rapport<br />

d’un fonctionnaire de l’Etat m<strong>en</strong>tionnait même<br />

que l’on ferait mieux de tout raser ! Heureusem<strong>en</strong>t,<br />

un vaste programme de restauration a été m<strong>en</strong>é<br />

dans les années 90. Figeac affiche désormais la<br />

belle couleur blonde de son grès et offre une<br />

collection unique de demeures médiévales. Coiffées<br />

Il était une fois,<br />

le Pont Val<strong>en</strong>tré<br />

C’est l’un des plus beaux ponts médiévaux<br />

de France. Du haut de ses trois tours, il témoigne<br />

de la prospérité que connut Cahors <strong>en</strong>tre les XII e<br />

et XIV e siècles. Inscrit au patrimoine mondial de<br />

l’Unesco, ce pont piéton raconte sa construction.<br />

Imaginé pour servir de forteresse, il mit plus d’un<br />

demi-siècle <strong>à</strong> voir le jour. Ce fut si long, qu’une<br />

lég<strong>en</strong>de naquit racontant comm<strong>en</strong>t, le maître<br />

d’œuvre signa un pacte avec Satan. Si ce d<strong>en</strong>ier<br />

mettait tout son savoir-faire au service de la<br />

construction et exécutait tous les ordres, l’architecte<br />

lui abandonnerait son âme. Curieusem<strong>en</strong>t, le<br />

pont s’éleva alors avec rapidité. Pour sauver son<br />

âme, le maître-d’œuvre demanda au diable<br />

d’aller chercher de l’eau avec un tamis. Rev<strong>en</strong>ant<br />

bredouille, il n’honora pas son pacte. Pour se<br />

v<strong>en</strong>ger, il vi<strong>en</strong>t chaque nuit desceller la dernière<br />

pierre de la tour c<strong>en</strong>trale, bâptisée Tour du Diable.<br />

Agrippé <strong>à</strong> cette pierre, un petit diable a depuis<br />

été sculpté.<br />

Pour <strong>en</strong> savoir plus : sur le Pont Val<strong>en</strong>tré<br />

et l’histoire de Cahors, découvrez l’Espace Cabazat,<br />

situé <strong>à</strong> 50 m du Pont, rive gauche.<br />

de leurs cheminées <strong>en</strong> mitre et décorées de leur<br />

traditionnel soleilho, cette galerie ouverte, elles<br />

sont un vibrant témoignage de l’âge d’or de la<br />

cité. Rue Gambetta, l’hôtel de Livernon et sa tour<br />

crénelée par exemple mérit<strong>en</strong>t un détour. Ou bi<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong>core l’hôtel des Coquilles. Tout <strong>en</strong> rondeurs,<br />

Figeac tourne autour de son histoire et joue avec les<br />

époques. Un seul exemple, la place des Ecritures.<br />

Ici la pierre repr<strong>en</strong>d dans une ligne contemporaine,<br />

la pierre de Rosette. Le tout dans un écrin typiquem<strong>en</strong>t<br />

médiéval, au coeur d’une cour d’agrém<strong>en</strong>t de la<br />

fin du XIII e siècle. Où comm<strong>en</strong>t unir le passé et<br />

le prés<strong>en</strong>t, les souv<strong>en</strong>irs et l’av<strong>en</strong>ir. Ainsi va le<br />

<strong>Lot</strong>. Entre hier et aujourd’hui, les petites histoires<br />

écriv<strong>en</strong>t la grande, celle avec un grand H ».<br />

Figeac l’éternelle<br />

À <strong>part</strong>ir de 59¤ /pers.<br />

1 nuit <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

<strong>à</strong> <strong>part</strong>ir de 59 €/pers <strong>en</strong><br />

chambre d’hôtes 3 clés et<br />

68 € <strong>en</strong> hôtel***<br />

Au choix une chambre d’hôtes<br />

dans une demeure du XIX e siècle<br />

ou un hôtel 3* <strong>en</strong> bord de rivière ;<br />

avec <strong>en</strong> prime un dîner et la visite<br />

du musée des Écritures du Monde<br />

Ref : LLEWEARTHIST<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Au cœur d’une<br />

« Ville d’Art<br />

et d’Histoire »<br />

À <strong>part</strong>ir de 169¤<br />

/pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> hôtel***<br />

avec dîner gourmand<br />

À deux pas du pont Val<strong>en</strong>tré,<br />

une hostellerie de caractère qui<br />

fleure bon la tradition. La table<br />

y est réputée pour sa cuisine<br />

aux parfums gourmands du Quercy...<br />

une étape <strong>en</strong> tous points exquise.<br />

Ref : LLHCAHOR<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

Gourdon :<br />

Un des plus beaux Détours de France<br />

Gourdon, capitale de la Bouriane,<br />

a gardé tous les acc<strong>en</strong>ts du<br />

Moy<strong>en</strong>-Âge : porte fortifiée,<br />

maisons <strong>à</strong> colombages, ruelles<br />

étroites sinuant jusqu’<strong>à</strong> l’esplanade<br />

de l’anci<strong>en</strong> château…. L<strong>à</strong>, au<br />

sommet de la butte se livr<strong>en</strong>t<br />

les paysages vallonnés annonçant<br />

le Périgord. Du château et des rem<strong>part</strong>s<br />

du XVII e siècle ne reste que<br />

la forme circulaire des prom<strong>en</strong>ades.<br />

La rue du Majou, la Maison du<br />

Sénéchal, qui abrite durant l’été<br />

des expositions artisanales, l’Hôtel<br />

de Ville du XVII e , l’Eglise Saint-Pierre,<br />

la Maison Cavaignac… sont autant<br />

d’occasions de découverte. Ici tout<br />

invite <strong>à</strong> une balade médiévale <strong>en</strong><br />

suivant les circuits proposés par<br />

l’Office de Tourisme ou <strong>à</strong> l’occasion<br />

des fêtes médiévales qui résonn<strong>en</strong>t<br />

début août, de bruits d’épée et de<br />

quelques chants de troubadours.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

33


34<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Rocamadour,<br />

un sanctuaire vivant<br />

L’image de la cité, dont les maisons<br />

superposées épous<strong>en</strong>t les flancs de<br />

la falaise, est dans toutes les mémoires,<br />

la sonorité de son nom, <strong>à</strong> la fois rocailleuse<br />

et fruitée, sur toutes les lèvres…<br />

Mais, finalem<strong>en</strong>t, se souvi<strong>en</strong>t-on qu’il s’agit d’un sanctuaire,<br />

et <strong>en</strong> mesure-t-on le rayonnem<strong>en</strong>t ? Si l’on vous dit que<br />

Rocamadour attire les pèlerins depuis le XI e siècle, avant<br />

même Saint-Jacques de Compostelle, que des milliers de croyants<br />

vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t chaque année y prier la Vierge avec ferveur, car nombre de<br />

miracles y ont été <strong>en</strong>registrés ? Que l’on aie ou non la foi, on ne ressort<br />

pas le même de sa visite des sanctuaires de Rocamadour, pour peu<br />

que l’on soit un peu ouvert <strong>à</strong> une expéri<strong>en</strong>ce spirituelle.<br />

On peut aborder Rocamadour par la vallée de l’Alzou – qui creusa<br />

cette faille de 120 m de profondeur –, afin de se faire surpr<strong>en</strong>dre par<br />

la vision de l’<strong>en</strong>semble : « Les<br />

« Les maisons<br />

sur la rivière,<br />

les églises<br />

sur les maisons,<br />

les rochers<br />

sur les églises<br />

et le château<br />

maisons sur la rivière, les églises<br />

sur les maisons, les rochers sur<br />

les églises et le château sur le<br />

rocher », comme on dit ici. Sans<br />

oublier les grottes, qui constitu<strong>en</strong>t<br />

un lieu de culte depuis la nuit<br />

des temps. Si la réputation<br />

chréti<strong>en</strong>ne du site est née de la<br />

découverte <strong>en</strong> 1166 du corps intact<br />

de saint Amadour, ermite qui<br />

aurait fondé le sanctuaire, c’est<br />

bi<strong>en</strong> la Vierge Marie que l’on<br />

sur le rocher » L’été, ne pas manquer<br />

vi<strong>en</strong>t aujourd’hui y adorer ; et,<br />

comme aime <strong>à</strong> le rappeler le<br />

jeune père de Gouvello, abbé des lieux, il n’est de plus ferv<strong>en</strong>ts dévots<br />

de Notre-Dame de Rocamadour que les marins ! En effet, depuis que<br />

H<strong>en</strong>ri II Plantag<strong>en</strong>êt vint (<strong>en</strong> 1170), et y fut touché par la grâce, il lui<br />

fit élever <strong>à</strong> son retour <strong>en</strong> Bretagne un autel, <strong>à</strong> Camaret-sur-Mer. Depuis,<br />

elle est la sainte patronne des av<strong>en</strong>turiers de la mer, et son culte,<br />

que Jacques Cartier lui-même exporta vers le Nouveau Monde,<br />

connaît un rayonnem<strong>en</strong>t inatt<strong>en</strong>du ! Le long des parois ocres, les<br />

sanctuaires, que les guerres de Religion et la Révolution avai<strong>en</strong>t pillés,<br />

ont été reconstruits au XIX e siècle, desservis par le majestueux escalier<br />

www.tourisme-lot.com<br />

la visite des sanctuaires<br />

“by night”, tous les soirs<br />

<strong>à</strong> 22h, avec le père de<br />

Gouvello.<br />

des pèlerins, que l’on montera <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sant <strong>à</strong> cette formidable énergie<br />

qui habite les lieux, depuis la préhistoire. Et, lorsque l’on <strong>en</strong>tre dans<br />

la chapelle, où trône l’effigie de bois de noyer, dite “noire” de Notre-Dame<br />

de Rocamadour, on se s<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> dans les <strong>en</strong>trailles du sanctuaire,<br />

dont la devise “L’Espérance ferme comme le rocher”, résonne alors<br />

d’un acc<strong>en</strong>t tout <strong>part</strong>iculier.


Saint-Cirq-Lapopie, au passé prés<strong>en</strong>t<br />

Saint-Cirq-Lapopie est de ces villages qui<br />

marqu<strong>en</strong>t l’esprit autant que le cœur. Partons<br />

découvrir ce village apparu « comme une rose<br />

impossible dans la nuit » selon André Breton.<br />

Balayer toutes les images que l’on a <strong>en</strong> tête, tous<br />

les clichés déj<strong>à</strong> vus. Telle devrait être la première<br />

chose <strong>à</strong> faire avant de v<strong>en</strong>ir ici. Pour garder tout<br />

l’effet de surprise. En suivant la D 662 qui ondule<br />

dans la campagne, le coup d’œil est superbe. Un<br />

piton rocheux, des maisons qui dégringol<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

une élégante harmonie de toits bruns, de murs<br />

<strong>à</strong> pans de bois, de ruelles p<strong>en</strong>tues et tout <strong>en</strong> bas,<br />

comme pour donner <strong>en</strong>core plus d’ampleur au<br />

site, le ruban sombre du <strong>Lot</strong>. Saint-Cirq-Lapopie…<br />

Son classem<strong>en</strong>t au rang des plus beaux villages<br />

de France était une évid<strong>en</strong>ce. Tout comme le succès<br />

que le lieu r<strong>en</strong>contre auprès des artistes. Partout ce<br />

ne sont qu’expositions d’art. Au musée Rignault,<br />

dans le château… De la photographe Dora Maar<br />

<strong>à</strong> tous ceux qui aujourd’hui ont installé leurs galeries<br />

et ateliers, ils sont nombreux <strong>en</strong> effet <strong>à</strong> s’être<br />

laissés séduire par ce village tout droit sorti du<br />

Moy<strong>en</strong>-Âge. Les ruines de plusieurs forteresses et<br />

de quelques tours de chevaliers, les soubassem<strong>en</strong>ts<br />

d’un château, deux portes fortifiées…<br />

Saint-Cirq-Lapopie respire l’histoire. Il suffit de<br />

s’attarder quelques instants dans ses rues pour vite<br />

rev<strong>en</strong>ir quelques siècles <strong>en</strong> arrière. Ici, une maison<br />

<strong>à</strong> tour-pigeonnier du XIII e siècle, l<strong>à</strong> des f<strong>en</strong>êtres <strong>à</strong><br />

m<strong>en</strong>eaux R<strong>en</strong>aissance, plus loin les arcades<br />

d’échoppes médiévales, des carriérous et des<br />

escaliers reliant les maisons… et dominant la rivière,<br />

l’église Saint-Cirq édifiée sur une anci<strong>en</strong>ne chapelle<br />

romane, dans un style gothique languedoci<strong>en</strong>.<br />

En grande <strong>part</strong>ie classé monum<strong>en</strong>t historique, le<br />

village tout <strong>en</strong>tier résonne <strong>en</strong>core des bruits du<br />

passé. Ceux des artisans travaillant la peau, rue de<br />

la Pélissaria, le bois mais aussi ceux des fabricants<br />

de moules <strong>à</strong> boutons, écuelles et robinets de<br />

tonnellerie, appelés <strong>à</strong> l’époque roubinetaïres.<br />

Découvrir Saint-Cirq, c’est mieux compr<strong>en</strong>dre<br />

l’histoire du <strong>Lot</strong>, celle de ces hommes qui ont façonné<br />

ce village mais aussi celle de ceux qui aujourd’hui<br />

œuvr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core pour lui préserver tout son cachet.<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Saint-Cirq-Lapopie est reconnu comme<br />

l’un des “plus beaux villages de France”<br />

de même que Car<strong>en</strong>nac, Loubressac,<br />

Autoire, Cardaillac.<br />

André Breton, le pape du surréalisme,<br />

fut séduit par ce site exceptionnel.<br />

Calme<br />

et raffinem<strong>en</strong>t<br />

au cœur d’un<br />

des “Plus Beaux<br />

Villages de France”<br />

À <strong>part</strong>ir de 80¤ /pers.<br />

2 nuits avec petits-déjeuners,<br />

<strong>en</strong> chambre d’hôtes<br />

3 épis “Art de Vivre”<br />

Immersion totale au cœur du village<br />

dans une magnifique bâtisse des<br />

XV ème et XVI ème siècles. Pour apprécier<br />

la vue sur le <strong>Lot</strong>, découvrir les ruelles,<br />

retrouver la maison d’André Breton...<br />

Ref : LLCHLAPOP<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

www.tourisme-lot.com<br />

35


36<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Un pays d’Art<br />

et d’Histoire :<br />

la Dordogne lotoise<br />

Au nord du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, elle <strong>en</strong>taille les<br />

causses, reliant les contreforts du Massif<br />

C<strong>en</strong>tral <strong>à</strong> la plaine atlantique, escortée de<br />

hautes falaises ou épanchée, dans sa plaine<br />

alluvionnaire, mais souple, toujours, et<br />

tellem<strong>en</strong>t élégante !<br />

Avec sa file de coupoles et ses sculptures romanes, l’église de<br />

Souillac fait <strong>part</strong>ie des édifices qui compt<strong>en</strong>t dans l’histoire de<br />

l’art ; et, s’il fallait ret<strong>en</strong>ir une seule œuvre, on choisirait la statue<br />

du prophète Isaïe, tout simplem<strong>en</strong>t divine de grâce et de légèreté…<br />

Fait d’une pierre tout aussi blonde, le tympan roman du prieuré de<br />

Car<strong>en</strong>nac illumine le cœur d’une harmonieuse bourgade aux maisons<br />

de calcaire blanc et aux vieilles tuiles brunes.<br />

La noblesse de la pierre, l’homogénéité de l’architecture, habilem<strong>en</strong>t<br />

sauvegardée et émaillée de détails médiévaux, caractérise une<br />

ribambelle d’irrésistibles villages : Creysse par exemple, avec sa petite<br />

église <strong>en</strong> hauteur, dont l’étrange double abside domine les maisons,<br />

le pont, la halle.<br />

Blottie au pied de la falaise, Gluges a serré ses maisons contre la<br />

paroi, et même sa modeste église, festonnée de modillons romans, est<br />

troglodytique. À l’inverse, les châteaux de La Treyne ou de Belcastel<br />

aim<strong>en</strong>t <strong>à</strong> se montrer, altiers, <strong>en</strong> <strong>à</strong>-pic au-dessus de l’eau. Ailleurs,<br />

La Halle de Martel<br />

www.tourisme-lot.com<br />

c’est <strong>en</strong> toile de fond que réapparaît la roche, comme <strong>à</strong> Autoire,<br />

construit <strong>en</strong> contrebas d’un cirque, et qui prés<strong>en</strong>te de véritables petits<br />

manoirs. En matière d’architecture civile médiévale, Martel ne<br />

manque pas de classe non plus, avec son palais urbain de la Raymondie<br />

et ses maisons bourgeoises, que l’on découvre <strong>en</strong> flânant.<br />

À sa conflu<strong>en</strong>ce avec la Bave, le lit de la Dordogne s’élargit, pour former<br />

une plaine, de laquelle émerg<strong>en</strong>t quelques improbables châteaux<br />

<strong>à</strong> admirer du village s<strong>en</strong>tinelle de Loubressac : Castelnau-Bret<strong>en</strong>oux,<br />

forteresse médiévale passionnante <strong>à</strong> visiter ; Montal, témoignage rare<br />

de la première R<strong>en</strong>aissance française ; Saint-Laur<strong>en</strong>t-Les-Tours, impressionnant<br />

nid d’aigles dominant Saint-Céré, qui regorge de riches hôtels<br />

<strong>part</strong>iculiers, marque la transition vers le Ségala, où le calcaire doré<br />

et la tuile laiss<strong>en</strong>t la place au schiste et <strong>à</strong> l’ardoise, alors que l’on voit<br />

la Dordogne s’éloigner, vers d’autres territoires…<br />

Programme de visites guidées organisées, <strong>en</strong> été,<br />

par le Pays d’Art et d’Histoire - contact : 05 65 33 81 36<br />

L’ abbatiale de Souillac<br />

Village de Car<strong>en</strong>nac


Les bastides du <strong>Lot</strong> : une passionnante leçon d’histoire et d’urbanisme !<br />

Le village de Bret<strong>en</strong>oux<br />

Elles dat<strong>en</strong>t des XIII e et XIV e siècles, et pourtant<br />

on les appelle “villes neuves” ! Elles fur<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

effet créées de toute pièce au Moy<strong>en</strong>-Âge, et<br />

constitu<strong>en</strong>t un trait caractéristique de l’urbanisme<br />

du Sud-Ouest. Qu’elles soi<strong>en</strong>t nées d’un impératif<br />

stratégique – la guerre de C<strong>en</strong>t Ans –, ou du<br />

développem<strong>en</strong>t d’une nouvelle économie<br />

marchande, pour laquelle il fallait réorganiser<br />

les territoires et la population, elles résult<strong>en</strong>t le<br />

plus souv<strong>en</strong>t de l’association <strong>en</strong>tre le pouvoir<br />

souverain (seigneurs locaux, évêque de Cahors,<br />

roi de France) et un propriétaire foncier (souv<strong>en</strong>t<br />

une abbaye). La bastide se distingue par son<br />

plan <strong>en</strong> damier : ses rues se coup<strong>en</strong>t <strong>à</strong> angle<br />

Secrets romans <strong>en</strong> Quercy Blanc<br />

Pour un itinéraire intime <strong>à</strong> travers vallons et<br />

combes du Quercy Blanc, où le calcaire affleure<br />

<strong>part</strong>out, dans les sillons des champs comme sur<br />

les chemins creux, et illumine les maisons… Ces<br />

discrètes églises rurales, construites <strong>en</strong>tre le XI e<br />

et le XIII e siècle, ont le plus souv<strong>en</strong>t été remaniées<br />

après la guerre de C<strong>en</strong>t Ans et juxtapos<strong>en</strong>t pureté<br />

des lignes romanes et élém<strong>en</strong>ts décoratifs typiques<br />

du XVI e siècle quercinois : la rose, le « bâton écoté »<br />

ou le motif solaire. Entre Montcuq et Castelnau-<br />

Montratier, par mille détours qui sont autant<br />

d’occasions de profiter de la douceur prov<strong>en</strong>çale<br />

du Quercy Blanc, voici nos préférées.<br />

Saint-Pierre de Rouillac a conservé dans son<br />

chœur un <strong>en</strong>semble rare de peintures mates sur<br />

fond clair, dont un Christ de facture byzantine du<br />

XII e siècle. À Saint-G<strong>en</strong>iez, chapelle champêtre<br />

<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t romane, <strong>à</strong> la charp<strong>en</strong>te de bois, fut<br />

baptisé Bertrand de Saint-G<strong>en</strong>iez (1260-1350) :<br />

ce professeur de droit, <strong>en</strong>voyé par le Pape <strong>en</strong> Italie,<br />

est vénéré, depuis sa mort, par les habitants du<br />

Frioul ! En continuant vers l’est, <strong>à</strong> Cézac, la cloche<br />

de l’église Saint-Clém<strong>en</strong>t porte une inscription<br />

droit et se ré<strong>part</strong>iss<strong>en</strong>t autour d’une place carrée<br />

ou rectangulaire, cœur de la cité ; le commerce<br />

s’effectuait dans les boutiques situées sous les<br />

arcades (“cornières” ou “couverts”), et sous la halle<br />

c<strong>en</strong>trale. Le <strong>Lot</strong> compte une douzaine de bastides ;<br />

si toutes n’ont pas conservé l’<strong>en</strong>semble de leurs<br />

attributs, la forme de leur place c<strong>en</strong>trale, leur plan,<br />

ou même leur nom (Castelnau, Labastide…) les<br />

id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t comme “villes neuves” du Moy<strong>en</strong>-Âge.<br />

À Castelnau-Montratier, dans le Quercy Blanc, ne<br />

pas manquer de pr<strong>en</strong>dre un café sur la place <strong>à</strong><br />

couverts, la plus grande du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t ; quant <strong>à</strong><br />

celle de Bret<strong>en</strong>oux, qu’il faut voir un jour de marché<br />

(mardi et samedi), elle a gardé son pavem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

galets et ses ravissantes façades ; la touchante<br />

petite halle de Beauregard (causse de Limogne)<br />

a conservé ses mesures <strong>à</strong> grain ; et puis, trait<br />

typique des bastides de l’Ag<strong>en</strong>ais, remarquer, <strong>à</strong><br />

Montcabrier (ouest du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t) et <strong>à</strong> Castelfranc<br />

(au bord du <strong>Lot</strong>), l’église, implantée <strong>à</strong> un angle<br />

de la place…<br />

Docum<strong>en</strong>tation disponible sur les bastides<br />

du <strong>Lot</strong> dans les Offices de Tourisme.<br />

attribuée <strong>à</strong> Clém<strong>en</strong>t Marot : « J’ai la langue p<strong>en</strong>due<br />

au milieu de mon corps/ J’appelle les vivants et<br />

je sonne les morts ». Sa famille possédait <strong>en</strong> effet<br />

des terres dans la commune. En dépassant<br />

Castelnau-Montratier, on terminera par Saint-<br />

Georges de Russac, qui dresse la plus élégante<br />

des silhouettes, <strong>en</strong> pleine campagne, et dont la<br />

fresque a été classée.<br />

Livret S<strong>en</strong>tiers romans <strong>en</strong> Quercy Blanc (2 €),<br />

disponible aux offices de tourisme de Montcuq<br />

et de Castelnau-Montratier.<br />

PATRIMOINE ARCHITECTURAL<br />

Demeure<br />

de charme<br />

et château<br />

À <strong>part</strong>ir de 159¤ /pers.<br />

2 nuits et un dîner<br />

<strong>en</strong> chambre d’hôtes<br />

4 épis "Art de Vivre"<br />

Passé la majestueuse façade,<br />

flanquée de tours rondes, Anne<br />

et Éric vous feront visiter leur château,<br />

qui a gardé la mémoire du séjour,<br />

<strong>en</strong> 1815, du Maréchal Ney… À deux<br />

pas, <strong>en</strong> vallée de la Dordogne, deux<br />

autres imposants châteaux vous<br />

att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, le fier Castelnau-Bret<strong>en</strong>oux<br />

et l’élégant Montal.<br />

Ref : LLCHBESS<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et Réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

Vers<br />

Compostelle<br />

La Via podi<strong>en</strong>sis (voie <strong>part</strong>ant<br />

du Puy-<strong>en</strong>-Velay) arrivait dans le<br />

<strong>Lot</strong> <strong>à</strong> Figeac, puis rejoignait Cahors<br />

soit par le Célé et le <strong>Lot</strong>, soit par le<br />

causse de Limogne. De nombreux<br />

pèlerins faisai<strong>en</strong>t un détour par<br />

le causse de Gramat pour aller<br />

adorer la Vierge de Rocamadour…<br />

Ensuite, tout le monde desc<strong>en</strong>dait<br />

vers Moissac <strong>en</strong> traversant le Quercy<br />

Blanc, par Montcuq. Aujourd’hui,<br />

ce tracé correspond au GR 65, qu’il<br />

fait bon emprunter, pour vagabonder<br />

sereinem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Quercy…<br />

www.tourisme-lot.com<br />

37


Le musée de Cuzals, une <strong>en</strong>cyclopédie vivante des savoir-faire ancestraux.<br />

Le futur a de la mémoire<br />

S’il est une terre qui n’a ri<strong>en</strong> oublié de son passé, c’est bi<strong>en</strong> le <strong>Lot</strong>. Au cœur de la campagne,<br />

les vieilles fermes respir<strong>en</strong>t la tradition, racont<strong>en</strong>t leur histoire. Les musées aussi.<br />

Rural, le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t se plait <strong>à</strong> préserver ses racines. Pour préserver<br />

le patrimoine, une poignée d’hommes et de femmes ont eu<br />

l’idée d’ouvrir des musées. Le but ? Sauvegarder la mémoire de<br />

ce qui faisait le quotidi<strong>en</strong> du <strong>Lot</strong> hier. Des musées où les objets ont été<br />

précieusem<strong>en</strong>t sauvegardés et mis <strong>en</strong> valeur.<br />

La soupière<br />

fume <strong>en</strong>core et<br />

un feu illumine<br />

la pièce.<br />

Pour les découvrir, direction tout<br />

d’abord Rocamadour. L<strong>à</strong>, <strong>à</strong> deux<br />

kilomètres <strong>à</strong> peine du célèbre village,<br />

sur la route qui mène <strong>à</strong> Souillac,<br />

une ferme. Une ferme-découverte<br />

plus précisém<strong>en</strong>t. Situés au c<strong>en</strong>tre<br />

d’un domaine agricole de 22 hectares,<br />

la Maison de Justine mais aussi sa<br />

grange, sa chèvrerie- fromagerie<br />

et son potager, racont<strong>en</strong>t la vie des paysans. Tout ici a été p<strong>en</strong>sé pour<br />

que l’illusion soit parfaite et que l’on ait l’impression de voir arriver<br />

d’un instant <strong>à</strong> l’autre Justine et Janissou, les anci<strong>en</strong>s propriétaires<br />

des lieux. La soupière fume <strong>en</strong>core, la cave embaume la bonne odeur<br />

du vin qui vieillit et dans le cantou, un feu illumine la pièce… Toute<br />

la vie paysanne de cette famille qui repr<strong>en</strong>d vie. Comme <strong>à</strong> la fin du<br />

XIX e siècle. Emouvante, détaillée, la visite s’immisce dans le quotidi<strong>en</strong>.<br />

Faire son pain, la guerre de 14-18. Dans la chèvrerie, on découvre<br />

égalem<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t faire le fameux rocamadour. Dans le potager,<br />

place aux légumes, aux aromates et <strong>à</strong> tout ce qui pouvait avoir des<br />

vertus médicinales. Un peu plus loin le “chant des pierres” permet<br />

www.tourisme-lot.com<br />

<strong>en</strong> un parcours pédestre, de s’initier au petit patrimoine. Les murets <strong>en</strong><br />

pierres sèches, les gariottes… Le <strong>Lot</strong> est l<strong>à</strong>, vibrant, auth<strong>en</strong>tique.<br />

Auth<strong>en</strong>tique ? Il l’est aussi un peu plus au sud, du côté de la vallée<br />

du Célé. Autre musée, autre histoire. A Cuzals, un espace <strong>en</strong> plein air<br />

a été imaginé. Une <strong>en</strong>cyclopédie vivante des cultures et des savoirfaire<br />

ancestraux. Grâce <strong>à</strong> un programme journalier d’animations et<br />

de démonstrations des métiers d’autrefois, le monde agricole et<br />

artisanal repr<strong>en</strong>d vie. Sur 50 hectares, un voyage dans le passé <strong>à</strong> vivre<br />

<strong>en</strong>tre amis ou <strong>en</strong> famille.


Un musée éclatant<br />

Un musée éclaté ? Quel drôle de nom. Et pourtant,<br />

sous cette terminologie se cache un étonnant lieu.<br />

Ou plutôt un étonnant village. Cardaillac, un<br />

petit bijou mais aussi le gardi<strong>en</strong> d’une vie passée.<br />

Une vie qui aurait pu être totalem<strong>en</strong>t oubliée si<br />

Annie Mage et une poignée d’amis ne s’étai<strong>en</strong>t<br />

pas mobilisés. Lorsqu’<strong>en</strong> 1984 Annie décide de<br />

créer l’événem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> organisant une exposition<br />

sur les outils d’autrefois, elle ne p<strong>en</strong>sait pas récolter<br />

autant d’objets. 230 au total, tous corps de métiers<br />

confondus. Collectionneuse dans l’âme, elle<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>d alors de poursuivre ses recherches et<br />

amasse au fil des ans, du matériel d’école, des<br />

pièces de poteries, des objets liés au monde viticole…<br />

« Mais que faire de tout ça ? Où stocker toutes ces<br />

pièces ? » raconte Annie Mage. C’est alors que<br />

l’idée géniale de récupérer différ<strong>en</strong>ts bâtim<strong>en</strong>ts<br />

du village pour <strong>en</strong> faire un musée dispersé est née.<br />

« La maison du semalier, le séchoir <strong>à</strong> châtaigne,<br />

l’étuve <strong>à</strong> pruneaux, la maison du sabotier, le<br />

moulin <strong>à</strong> huile, l’école… De grange <strong>en</strong> bergerie,<br />

ce drôle de musée raconte aujourd’hui le quotidi<strong>en</strong><br />

d’hier <strong>à</strong> travers sept lieux différ<strong>en</strong>ts et plus de<br />

3000 pièces », poursuit, toujours très <strong>en</strong>thousiaste,<br />

Annie. La passion la poussant elle et ses amis <strong>à</strong><br />

toujours explorer plus loin, elle organise des<br />

expos. À v<strong>en</strong>ir, un beau travail sur les Fables de<br />

La Fontaine. « Ce projet permet non seulem<strong>en</strong>t de<br />

faire vivre le village mais aussi d’aborder différ<strong>en</strong>tes<br />

thématiques, comme l’architecture, les familles<br />

qui ont vécu ici, la grande époque du phylloxéra…<br />

Ajoutez <strong>à</strong> cela tout un <strong>en</strong>semble d’animations<br />

parmi lesquelles des jeux de pistes ou <strong>en</strong>core des<br />

jeux anci<strong>en</strong>s, et la visite de Cardaillac risque fort<br />

de pr<strong>en</strong>dre quelques heures », conclut Annie, un<br />

sourire aux lèvres.<br />

La “chine” dans le <strong>Lot</strong>...<br />

À <strong>part</strong>ir de 75¤<br />

/pers.<br />

2 nuits avec petits déjeuners <strong>en</strong> chambres d’hôtes<br />

3/4 épis ou 3 clés<br />

Le <strong>Lot</strong>, terre de contrastes, est un pays qui regorge de bonnes adresses de<br />

brocanteurs et antiquaires, discrets ou r<strong>en</strong>ommés. Que vous optiez pour le séjour<br />

<strong>en</strong> étoile ou le circuit itinérant, vous ferez étape dans des chambres d’hôtes<br />

sélectionnées pour la s<strong>en</strong>sibilité tout <strong>part</strong>iculière de vos hôtes, chineurs dans<br />

l’âme, qui ne manqueront pas de vous communiquer leurs “coups de cœur”.<br />

Ref : LLCHINER<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations : 05 65 53 20 90 ou info@reservation-lot.com<br />

Métiers d’art : <strong>en</strong> route !<br />

LE BEAU UTILE<br />

Le <strong>Lot</strong> inspire, c’est une évid<strong>en</strong>ce. Sur ces terres qui ondul<strong>en</strong>t doucem<strong>en</strong>t<br />

au gré des cours d’eau, le génie de la création puise son imagination.<br />

Souffleurs de verre, marqueteurs, céramistes, potiers, tapissiers, émailleurs…<br />

la liste des tal<strong>en</strong>ts est longue. Pour <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dre toute la mesure, une route<br />

a été tracée. Une route qui suit les chemins et fait escale au cœur des<br />

ateliers, des galeries. De Martel <strong>à</strong> Gramat <strong>en</strong> passant par Le Vigan, Souillac,<br />

Prayssac, Saint-Céré ou <strong>en</strong>core Camburat, ils sont près d’une tr<strong>en</strong>taine<br />

<strong>à</strong> ouvrir leurs portes, la passion chevillée au corps, la créativité comme<br />

dénominateur commun. Alors <strong>en</strong> route pour découvrir le <strong>Lot</strong> dans sa version<br />

la plus artistique, la plus délicate. En route pour découvrir ces métiers d’art<br />

et r<strong>en</strong>dre hommage <strong>à</strong> la matière, aux couleurs, aux formes <strong>en</strong> compagnie<br />

des artisans et artistes qui dans le secret perpétu<strong>en</strong>t des savoir-faire,<br />

des gestes précieux. La mémoire de ce qui est beau et tellem<strong>en</strong>t utile.<br />

Docum<strong>en</strong>t disponible dans les offices de Tourisme<br />

www. rm-art46.org - www.creamip.com<br />

www.tourisme-lot.com<br />

39


40<br />

LE BEAU UTILE<br />

Les belles maisons<br />

du Quercy<br />

« De tous côtés, nous remarquions des villages bi<strong>en</strong> bâtis, des bourgs qui égalai<strong>en</strong>t<br />

des villes, et des villes superbes », remarquait <strong>à</strong> la fin du XVII e siècle Fénelon, qui fut<br />

un temps doy<strong>en</strong> de Car<strong>en</strong>nac.<br />

Deux-c<strong>en</strong>ts ans plus tard, un voyageur éclairé se dira « étonné<br />

d’apercevoir un si grand nombre de maisons restaurées,<br />

rejointoyées… On constate tous les ans de nouvelles remises<br />

<strong>en</strong> état, toits refaits, profusion de petits carreaux, jardins <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>us. »<br />

Se pourrait-il que les <strong>Lot</strong>ois ai<strong>en</strong>t des doigts<br />

de fées ? Un s<strong>en</strong>s inné du bâti élégant, c’est<br />

sûr ! Il n’y a qu’<strong>à</strong> sillonner les routes du <strong>Lot</strong><br />

pour voir défiler des ribambelles de maisons<br />

et de fermes, plus jolies les unes que les autres,<br />

dans une extraordinaire harmonie de couleurs<br />

et de volumes. Les <strong>Lot</strong>ois natifs ou d’adoption soign<strong>en</strong>t leurs demeures,<br />

de la maison de maître <strong>à</strong> la grange, et jusqu’au muret de pierre sèche,<br />

pour <strong>en</strong> préserver la fière id<strong>en</strong>tité. Anci<strong>en</strong>neté de l’activité oblige, la<br />

maison de vigneron est l’un des types les plus répandus ; au-dessus<br />

du niveau du sol, où l’on vinifiait et conservait le vin, se trouvait<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Se pourrait-il<br />

que les <strong>Lot</strong>ois ai<strong>en</strong>t<br />

des doigts de fées ?<br />

l’étage d’habitation. Pour ne pas avoir <strong>à</strong> <strong>en</strong>trer chez soi par l’espace<br />

dédié au travail, on construisait un escalier extérieur. Surmonté d’un<br />

auv<strong>en</strong>t, il constitue ce qu’on appelle le bolet, une <strong>part</strong>icularité propre<br />

<strong>à</strong> l’<strong>en</strong>semble du territoire quercinois, et qui donne beaucoup de cachet<br />

aux habitations. Complétant leur ligne élégante,<br />

le pigeonnier-tourelle flanque souv<strong>en</strong>t un<br />

angle de la maison, accolé au bolet… Voil<strong>à</strong><br />

une silhouette ravissante ; mais dans laquelle<br />

tout a son utilité ; le pigeonnier permettait de<br />

récolter un <strong>en</strong>grais naturel, le bolet d’effectuer<br />

certains travaux salissants…<br />

Ainsi, des attributs autrefois “aristocratiques” (logis <strong>à</strong> l’étage, escalier<br />

extérieur, tour faisant office de pigeonnier) ont été repris par<br />

l’architecture rurale, comme un héritage de la tradition seigneuriale…<br />

Quel panache, le <strong>Lot</strong> !


Couleurs et matières du <strong>Lot</strong><br />

Imaginons un relevé “chromique” <strong>à</strong> travers le<br />

<strong>Lot</strong> des villages et des hameaux : on obti<strong>en</strong>t un<br />

camaïeu d’ocres allant du blanc au rouge, seulem<strong>en</strong>t<br />

relevé d’une pointe de gris lumineux. Car, même<br />

si le calcaire recouvre les trois-quarts du territoire<br />

(les causses), il n’<strong>en</strong>veloppe pas pour autant le<br />

dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t d’une tonalité uniforme, loin de l<strong>à</strong> :<br />

il est mille pierres calcaires !<br />

De la teinte immaculée qui fait l’éclat du Quercy<br />

Blanc aux murets de pierre sèche du causse c<strong>en</strong>tral,<br />

gris-blanc parfois ourlés de mousse, <strong>en</strong> passant<br />

par la blondeur chaude des élégantes maisons<br />

de la Dordogne, sublime au coucher du soleil,<br />

voil<strong>à</strong> un premier nuancier ; auquel il faut ajouter,<br />

de <strong>part</strong> et d’autre des causses, les calcaires<br />

ocre-jaune de la Bouriane et ocre rouge du<br />

Limargue, de Bret<strong>en</strong>oux <strong>à</strong> Cardaillac. Enfin, le<br />

Ségala introduit une note de schiste et de granit,<br />

Les pigeonniers<br />

Lorsqu’ils ne sont pas accolés <strong>à</strong> la maison, <strong>en</strong><br />

une tourelle d’allure noble, ils s’élèv<strong>en</strong>t <strong>à</strong> l’écart<br />

de la ferme, parfois au milieu des champs,<br />

égayant le paysage de leurs silhouettes variées :<br />

leur architecture dép<strong>en</strong>dait des goûts et de la<br />

fortune du propriétaire. Parmi les styles les plus<br />

répandus, le pigeonnier <strong>à</strong> pied-de-mulets (toit<br />

<strong>à</strong> une seule p<strong>en</strong>te coupé par un ressaut médian),<br />

le pigeonnier-tour reposant sur arcades ou le<br />

pigeonnier sur piles… Parfois, il se résume <strong>à</strong> de<br />

simples trous de boulin intégrés <strong>à</strong> la maison…<br />

Petit rappel historique : au sud de la France, le<br />

“droit de colombier” (autre nom du pigeonnier)<br />

n’était pas l’apanage, comme dans le nord, des<br />

nobles et ecclésiastiques ; il était accordé <strong>à</strong> tout<br />

propriétaire ayant assez de terre pour faire picorer<br />

les pigeons.<br />

écailles brillantes ou ardoises bleutées qui nous<br />

rappell<strong>en</strong>t que le <strong>Lot</strong> a aussi “quelque chose <strong>en</strong><br />

lui” du Massif C<strong>en</strong>tral… Se prom<strong>en</strong>er dans la<br />

campagne lotoise, c’est s’offrir une leçon de<br />

géologie <strong>en</strong> même temps que d’architecture.<br />

Côté toiture, on oublie la distinction par le sol ;<br />

découpons le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t <strong>en</strong> deux “hémisphères”,<br />

de <strong>part</strong> et d’autre de la rivière <strong>Lot</strong> : au<br />

nord, les toitures <strong>à</strong> fortes p<strong>en</strong>tes, dites “celtiques”,<br />

donn<strong>en</strong>t aux villages des lignes bi<strong>en</strong> marquées ;<br />

au sud, l’acc<strong>en</strong>t méridional s’affirme, avec le toit<br />

dit “méditerrané<strong>en</strong>” <strong>à</strong> faible p<strong>en</strong>te, couvert<br />

de tuiles canal qui serv<strong>en</strong>t aussi <strong>à</strong> former les<br />

génoises… M<strong>en</strong>tion spéciale pour le bois, <strong>en</strong>fin,<br />

qui structure avec légèreté balcons, auv<strong>en</strong>ts et<br />

séchoirs <strong>à</strong> châtaignes dans le Ségala – pays<br />

forestier – et dessine, dans les bourgs, les<br />

colombages des façades.<br />

Luxe, calme<br />

et volupté<br />

<strong>en</strong> pays Bourian<br />

À <strong>part</strong>ir de 85¤<br />

LE BEAU UTILE<br />

/pers.<br />

2 nuits avec petitsdéjeuners<br />

<strong>en</strong> chambre<br />

d’hôtes 4 épis “Art de Vivre”<br />

Alliance subtile et réussie <strong>en</strong>tre le<br />

bâti quercinois anci<strong>en</strong> et un confort<br />

contemporain… Dans cet anci<strong>en</strong><br />

prieuré du pays bourian, rénové<br />

avec goût, on profite de l’harmonie<br />

des volumes et de la beauté de la<br />

pierre, tout <strong>en</strong> se dét<strong>en</strong>dant au bord<br />

de l’agréable piscine, sur la terrasse<br />

ou dans le très design salon…<br />

Ref : LLCHCAZA<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

www.tourisme-lot.com<br />

41


42<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE<br />

Éloge de<br />

la l<strong>en</strong>teur<br />

Les cailloux, le g<strong>en</strong>ièvre et le soleil… Laur<strong>en</strong>t Clavel ne les<br />

quitterait pour ri<strong>en</strong> au monde. Né <strong>à</strong> Rocamadour, il a pourtant<br />

crapahuté un peu, avant de décider de rev<strong>en</strong>ir s’installer sur<br />

son causse natal. Aujourd’hui, il anime l’un des Espaces Naturels<br />

S<strong>en</strong>sibles mis <strong>en</strong> place par le Conseil Général (Vallées de L’Ouysse<br />

et de l’Alzou) et nous dit son amour pour la nature du <strong>Lot</strong> et<br />

ses chemins secrets, qu’il arp<strong>en</strong>te tous les jours.<br />

Quel marcheur êtes-vous ?<br />

Je suis un <strong>part</strong>isan de la prom<strong>en</strong>ade tranquille. Vous savez, on peut<br />

faire seulem<strong>en</strong>t 1km et découvrir des tas de choses ; on a tellem<strong>en</strong>t<br />

d’espèces, végétales et animales ! Le causse, on a l’impression que<br />

c’est beaucoup de caillou, mais si vous v<strong>en</strong>ez au printemps, c’est<br />

rempli d’orchidées, <strong>part</strong>out !<br />

Quel est votre coin préféré du <strong>Lot</strong> ?<br />

Les deux vallées où j’ai passé mon <strong>en</strong>fance, l’Ouysse et l’Alzou : c’est<br />

l’<strong>en</strong>droit où je me s<strong>en</strong>s le mieux, et je continue <strong>à</strong> les explorer. J’arrive<br />

<strong>en</strong>core <strong>à</strong> être surpris. C’est très accid<strong>en</strong>té et il y a des <strong>en</strong>droits secrets<br />

<strong>part</strong>out. L’année dernière, j’ai trouvé une grotte que je cherchais depuis<br />

vingt ans ! J’aime le causse : des landes ouvertes et bi<strong>en</strong> sèches ; du<br />

caillou, du g<strong>en</strong>ièvre et une chaleur int<strong>en</strong>se ! Il y a des odeurs qui<br />

n’exist<strong>en</strong>t pas ailleurs au monde…<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Abeille sur fleur d’euphorbe.<br />

Libellule agrion porte-coupe.<br />

Laur<strong>en</strong>t Clavel,<br />

passionné de chemins secrets.<br />

Et si vous essayez d’être plus objectif ?<br />

Je dirais qu’un des charmes du <strong>Lot</strong>, outre la beauté de ses paysages,<br />

c’est qu’on peut s’y retrouver complètem<strong>en</strong>t seul. Même l’été, sur<br />

les chemins, cela reste très calme. Il y a quelque chose d’intime.<br />

La meilleure heure de la journée pour se prom<strong>en</strong>er ?<br />

Si l’on vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> été, c’est le matin tôt qu’il faut se prom<strong>en</strong>er ; ici, l’été<br />

est très chaud. Le soir, si on se place près d’un point d’eau, on verra<br />

passer tous les animaux du causse ; par exemple, <strong>à</strong> proximité des<br />

petites mares qu’on appelle « lacs de Saint-Namphaise » (voir <strong>page</strong> 55).<br />

Une suggestion de balade pour une journée ?<br />

Faire les deux vallées : <strong>part</strong>ir de Gramat, suivre la vallée de l’Alzou,<br />

passer Rocamadour puis, <strong>à</strong> un mom<strong>en</strong>t, rejoindre la vallée de<br />

l’Ouysse, <strong>part</strong>ir <strong>en</strong> direction de Calès et jusqu’<strong>à</strong> Lacave, la vallée de<br />

la Dordogne : voil<strong>à</strong> une belle balade, spectaculaire et variée, avec<br />

des passages ombragés, ce qui est important l’été.<br />

Et une balade d’automne ?<br />

Alors l<strong>à</strong>, sur le causse, sur le plateau lui-même ; <strong>en</strong> forêt de Braunhie<br />

par exemple, on a des couleurs magnifiques : du marron cuivré<br />

des chênes au jaune orangé de l’érable <strong>en</strong> passant par le rouge du<br />

cornouiller... La Braunhie a l’énorme avantage de ne compter, <strong>à</strong><br />

l’intérieur d’un triangle Caniac-Fontanes-Quissac, aucune urbanisation,<br />

pas de construction ; on y est seul au monde…


Le <strong>Lot</strong> <strong>à</strong> pied :<br />

une surprise<br />

<strong>à</strong> chaque pas<br />

Gambader, de causse <strong>en</strong> causse, flâner <strong>en</strong>tre les<br />

collines du Quercy Blanc, se rafraîchir dans une<br />

forêt du Ségala… Il y a mille façons de découvrir<br />

le <strong>Lot</strong> <strong>à</strong> pied. La variété de ses paysages et de son<br />

relief <strong>en</strong> fait un territoire idéal pour tous les<br />

amoureux de la marche, des sportifs amateurs<br />

de dénivelé aux familles qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leur temps,<br />

<strong>en</strong> passant par les botanistes <strong>en</strong> herbe. Tout le <strong>Lot</strong><br />

est sillonné de chemins bi<strong>en</strong> balisés et <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>us ;<br />

on aime <strong>en</strong> <strong>part</strong>iculier les boucles de petite<br />

randonnée (1h30 <strong>à</strong> 5h), qui invit<strong>en</strong>t <strong>à</strong> parcourir<br />

une zone <strong>en</strong> s’attachant <strong>à</strong> la singularité de sa<br />

végétation, ou de sa faune, <strong>en</strong> faisant grimper<br />

vers de jolis points de vue, ou bi<strong>en</strong> traverser des<br />

hameaux, lire les traces du pastoralisme… Pour<br />

les plus <strong>en</strong>durants, le Ségala, creusé de mille petites<br />

vallées, garantit montées et desc<strong>en</strong>tes, dans un<br />

bain de chlorophylle. Pour faire de la distance,<br />

ri<strong>en</strong> ne vaut le GR46 : du nord au sud, il détaille<br />

les paysages du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t comme un véritable<br />

catalogue ; quant au célèbre GR65, il guide les<br />

pèlerins et les marcheurs vers Compostelle: c’est<br />

un classique pour les itinérances.<br />

A pied <strong>en</strong> liberté au cœur<br />

du Parc naturel...<br />

À <strong>part</strong>ir de 111¤<br />

/pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion, <strong>en</strong> hôtel 2 étoiles<br />

Une randonnée de 3 <strong>à</strong> 6 jours pour s’émerveiller devant<br />

des richesses de nature, de faune et de flore, <strong>en</strong>tre lieux<br />

emprunts d’histoire et rivières au cœur des falaises...<br />

Ref : LLRPNR<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations : 05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE<br />

Baignades<br />

tonifiantes<br />

<strong>en</strong> rivière<br />

Avec de si belles rivières,<br />

aux eaux irrésistiblem<strong>en</strong>t attirantes<br />

l’été, lorsque le soleil chauffe<br />

le calcaire des causses, le <strong>Lot</strong><br />

ne pouvait pas nous refuser<br />

les baignades… Le voil<strong>à</strong> pionnier<br />

<strong>en</strong> contrôle des eaux, grâce<br />

au dispositif Inf’Eau Loisirs, qui émet<br />

chaque jour un bilan qualitatif ;<br />

ri<strong>en</strong> de plus divin que de se plonger<br />

dans les ondes vivifiantes du Célé,<br />

une rivière intime où d’agréables<br />

plages ont été aménagées.<br />

Terminer une randonnée par<br />

un plongeon, barboter avec<br />

ses <strong>en</strong>fants ou pr<strong>en</strong>dre un bain<br />

de soleil… <strong>en</strong> toute confiance !<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts :<br />

www.lot.fr/infeauloisirs/<br />

Les Espaces Naturels S<strong>en</strong>sibles du <strong>Lot</strong> :<br />

marcher, observer, compr<strong>en</strong>dre<br />

Une autre façon de se prom<strong>en</strong>er,<br />

plus responsable, plus att<strong>en</strong>tive : les<br />

cinq Espaces Naturels S<strong>en</strong>sibles (ENS)<br />

définis et aménagés par le Conseil<br />

Général du <strong>Lot</strong> mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> valeur des<br />

milieux fragiles, <strong>à</strong> protéger. On les<br />

arp<strong>en</strong>te (<strong>en</strong> 2 <strong>à</strong> 3 h), non pas forcém<strong>en</strong>t<br />

pour jouir de paysages quercinois<br />

typiques, mais parce qu’ils constitu<strong>en</strong>t des micro-zones inatt<strong>en</strong>dues,<br />

comme des coins secrets et précieux, habités de faune et de flore<br />

intéressante, variée et parfois rare… Une lande siliceuse <strong>en</strong> plein milieu<br />

calcaire (Landes du Frau, <strong>en</strong> Bouriane), un bras mort de la Dordogne<br />

(Couasne de Floirac), où observer les oiseaux, ou <strong>en</strong>core le massif forestier<br />

de la Braunhie, sur le causse aride de Gramat. Pour donner tout son s<strong>en</strong>s<br />

<strong>à</strong> sa prom<strong>en</strong>ade, se munir du guide découverte (dans les offices de<br />

tourisme, 2€) : une série de fiches qui, une fois insérées dans les bornes<br />

discrètes disséminées le long du parcours, devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t comme des tables<br />

d’ori<strong>en</strong>tation, aid<strong>en</strong>t <strong>à</strong> lire le paysage, <strong>à</strong> id<strong>en</strong>tifier faune, flore<br />

et traditions rurales.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

43


44<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE<br />

À bicyclette<br />

Ahh, le plaisir de poser son vélo au pied d’un chêne et de s’offrir quelques instants<br />

d’un repos bi<strong>en</strong> mérité, au creux d’une combe, au cœur d’une pelouse piquetée de<br />

serpolet et de lin, parmi la roche qui affleure…<br />

Pique-niquer <strong>à</strong> l’ombre et puis ré<strong>en</strong>fourcher sa bécane, vers<br />

d’autres chemins ; ou bi<strong>en</strong> jouer du braquet, <strong>en</strong>tre causse et<br />

vallée, confronter ses forces aux vallons de Bouriane ou du<br />

Ségala et hop ! piquer une tête dans un plan d’eau qui vous t<strong>en</strong>d<br />

ses bras frais…<br />

Véloroute Vallée du <strong>Lot</strong><br />

160 km d’itinéraire sélectionné et jalonné<br />

Amateur de balades cyclistes, <strong>en</strong> famille ou <strong>en</strong>tre amis, la véloroute-vallée<br />

du <strong>Lot</strong> fera le bonheur des flâneurs <strong>en</strong> quête de découvertes, qu’elles<br />

soi<strong>en</strong>t culturelles, gastronomiques ou humaines.<br />

Quatre carnets de route détaill<strong>en</strong>t le tracé de l’itinéraire et ses aspects<br />

touristiques et pratiques.Trois prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la portion lotoise (25 km<br />

chacun) et un le tronçon <strong>Lot</strong> & Garonnais.<br />

Ces derniers sont disponibles dans les Offices de Tourisme et au Comité<br />

Dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>tal du Tourisme du <strong>Lot</strong>.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Balades familiales<br />

Partisans du plat, <strong>en</strong>vie de faire du tourisme <strong>en</strong> mode « l<strong>en</strong>t », de<br />

village <strong>en</strong> village, pour ne ri<strong>en</strong> rater du patrimoine et… des m<strong>en</strong>us<br />

du jour ? Choisissez votre "boucle lotoise" <strong>en</strong> fonction de la région<br />

que vous avez <strong>en</strong>vie d’explorer, et… pédalez !<br />

Pour les accros du VTT<br />

Les bases VTT de Figeac et d’Auzole (juste au nord de Cahors) accueill<strong>en</strong>t<br />

les passionnés qui ne quitt<strong>en</strong>t pas leur selle des vacances : <strong>en</strong> plus<br />

des hébergem<strong>en</strong>ts et des gîtes, ils trouveront sur place ateliers de<br />

réparation, points de lavage, prêt de casques, interlocuteurs privilégiés<br />

et information sur toutes les pistes des <strong>en</strong>virons… Les GR et les pistes<br />

équestres permett<strong>en</strong>t, eux, de longues distances linéaires, pour les<br />

voyageurs au long cours.


Belle pêche dans le <strong>Lot</strong><br />

Peu de dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>ts affich<strong>en</strong>t un réseau de cours<br />

d’eau aussi beau, varié et complet que le <strong>Lot</strong>.<br />

Pêcheurs, que vous arriviez <strong>en</strong> cuissardes ou<br />

munis de votre siège pliant, de jour ou de nuit,<br />

que vous aimiez la majesté d’une vallée ample ou<br />

l’ambiance montagnarde d’un ruisseau de forêt,<br />

vous trouverez vos coins de prédilection… La pêche,<br />

dans le <strong>Lot</strong>, c’est 1500 km de ruisseaux de première<br />

catégorie, 400 km de rivières de 2 e catégorie, 35 lacs<br />

et étangs. En Dordogne, les bottes dans l’eau,<br />

on profite d’une vue inédite sur les falaises et les<br />

châteaux, le temps d’une <strong>part</strong>ie de pêche <strong>à</strong> la<br />

Une semaine<br />

dédiée au poney<br />

(6-13 ans)<br />

À <strong>part</strong>ir de 435¤ /sem.<br />

6 nuits <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion<br />

complète<br />

Dans un cadre de bois et de prairies,<br />

non loin de Martel, 15 hectares pour<br />

appr<strong>en</strong>dre l’équitation, selon son<br />

niveau : Isabelle et Pascal initieront<br />

vos <strong>en</strong>fants au dressage, aux obstacles,<br />

<strong>à</strong> la prom<strong>en</strong>ade ou la voltige, mais<br />

leur appr<strong>en</strong>dront aussi <strong>à</strong> préparer<br />

leur monture et <strong>à</strong> soigner le poney…<br />

Le reste du temps, piscine, VTT et<br />

même une nuit sous la t<strong>en</strong>te !<br />

Ref : LLEGEMART<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

mouche (truite, ombre). Quant au <strong>Lot</strong>, c’est la rivière<br />

aux carnassiers par excell<strong>en</strong>ce ; des cales aménagées<br />

<strong>en</strong>tre Cajarc et Puy-L’Évêque facilit<strong>en</strong>t l’accès <strong>en</strong><br />

bateau : au programme, sandres, grands brochets,<br />

perches, black-bass et silures…<br />

Enfin, n’oublions pas les “carpistes” : dans la<br />

rivière <strong>Lot</strong>, on pratique la pêche de nuit toute<br />

l’année. Et puis, que l’on dorme la nuit… ou la<br />

journée, le <strong>Lot</strong> dispose d’un réseau d’hébergem<strong>en</strong>ts<br />

labellisés “accueil qualité pêche”, <strong>à</strong> proximité des<br />

sites de pêche : on vous y fournira des conseils<br />

de passionné.<br />

Handi-pêche<br />

Pour les personnes <strong>à</strong> mobilité réduite, plusieurs<br />

pontons handi-pêche, reconnus par un pêcheur<br />

<strong>en</strong> fauteuil, vous accueill<strong>en</strong>t sur le <strong>Lot</strong>, le Célé ou<br />

sur les plans d’eau.<br />

Toutes les informations sur : www.pechelot.com<br />

“Guide de la pêche 2009” disponible gratuitem<strong>en</strong>t<br />

auprès du Comité dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>tal du tourisme du<br />

<strong>Lot</strong> et de la fédération dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>tale.<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE<br />

Passion pêche :<br />

week-<strong>en</strong>d<br />

<strong>en</strong> Dordogne<br />

À <strong>part</strong>ir de 90¤<br />

Plein galop sur les causses...<br />

/pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> village vacances<br />

Ri<strong>en</strong> ne vaut la prés<strong>en</strong>ce d’un<br />

connaisseur, quand il s’agit de trouver<br />

les meilleurs coins de pêche : Laur<strong>en</strong>t,<br />

diplômé et surtout passionné, vous<br />

accompagne, selon votre niveau,<br />

pour de beaux mom<strong>en</strong>ts sur la<br />

Dordogne, royaume des salmonidés<br />

et des ombres. Pêche <strong>à</strong> la mouche<br />

ou au coup, mais aussi carnassiers<br />

pour les plus sportifs… et, pour tout<br />

le monde, pique-nique convivial<br />

Ref : LLPECHDORD<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

L’<strong>en</strong>vie pr<strong>en</strong>d même ceux qui ne sont jamais montés <strong>à</strong> cheval ! 1500 km<br />

de s<strong>en</strong>tiers se prêt<strong>en</strong>t <strong>à</strong> la randonnée équestre dans le <strong>Lot</strong>, dont le terrain<br />

s’avère idéal : pas trop lourd ni humide. À hauteur de cheval, le <strong>Lot</strong><br />

pr<strong>en</strong>d une autre dim<strong>en</strong>sion ; il y a le temps du galop, et le temps du<br />

soin ; cavaliers et montures seront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us dans les fermes équestres<br />

et les hébergem<strong>en</strong>ts labellisés « Accueil chevaux » Envie de plusieurs jours<br />

<strong>à</strong> cheval ? Téléchargez des fiches-circuits sur le site www.cheval-lot.fr,<br />

et organisez vos hébergem<strong>en</strong>ts sur le chemin, <strong>à</strong> <strong>part</strong>ir de la liste fournie.<br />

Et si vous préférez vous faire chouchouter, optez pour un séjour-randonnée<br />

équestre organisé : il y <strong>en</strong> a pour tous les goûts, les âges, y compris des<br />

stages pour les débutants.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

45


46<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE<br />

Dans l’air et<br />

sous la terre :<br />

sports verticaux<br />

<strong>à</strong> la lotoise<br />

Pour tous ceux qui ne se cont<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pas<br />

de contempler les admirables reliefs du<br />

<strong>Lot</strong>, mais aim<strong>en</strong>t se coller <strong>à</strong> la paroi, s<strong>en</strong>tir<br />

la roche sous leurs doigts, mesurer ses<br />

élévations susp<strong>en</strong>dus <strong>à</strong> une corde, ou <strong>à</strong><br />

une toile de parap<strong>en</strong>te…<br />

Grimper<br />

Sur les causses du <strong>Lot</strong>, l’horizon est lointain, le relief semble<br />

bas ; mais les rivières qui ont <strong>en</strong>taillé ces plateaux ont<br />

aménagé de formidables falaises calcaires pour les grimpeurs ! En<br />

<strong>part</strong>iculier le long du Célé, du <strong>Lot</strong> – <strong>à</strong> sa conflu<strong>en</strong>ce avec le Célé –,<br />

autour de Rocamadour et dans le cirque d’Autoire (bassin de la Dordogne).<br />

Des sites magiques, qui ont été équipés par des passionnés<br />

affiliés <strong>à</strong> la Fédération Française de Montagne et d’Escalade, avec du<br />

matériel fiable répondant aux normes <strong>en</strong> cours. Le luxe du <strong>Lot</strong>, c’est<br />

– grâce <strong>à</strong> la géographie de ses rivières, qui coul<strong>en</strong>t d’est <strong>en</strong> ouest,<br />

ondulant <strong>en</strong> méandres, ou dessinant des cirques – de disposer de<br />

parois ori<strong>en</strong>tées <strong>à</strong> toutes les expositions : certains secteurs, comme<br />

Autoire, ou La Pescalerie (Célé), s’adapt<strong>en</strong>t ainsi très bi<strong>en</strong> <strong>à</strong> la grimpe<br />

estivale, car protégés du soleil qui, l’été, chauffe considérablem<strong>en</strong>t<br />

le calcaire des causses… À l’inverse, on peut pratiquer l’escalade l’hiver<br />

sur les faces les plus exposées au sud, comme Arcambal (vallée<br />

du <strong>Lot</strong>) ou Cougnaguet (vallée de l’Ouysse). Att<strong>en</strong>tion <strong>à</strong> bi<strong>en</strong><br />

respecter les interdictions saisonnières sur certaines parois, la préservation<br />

de la faune et de la flore fait <strong>part</strong>ie de la pratique….<br />

À lire, pour les initiés, le topo-guide Escalade dans le <strong>Lot</strong> (20 €)<br />

Explorer les profondeurs<br />

Autre cadeau des causses : les gouffres, igues, dépressions et<br />

autres reliefs sous-terrains liés aux phénomènes karstiques<br />

(dissolution du calcaire) : le paradis des spéléologues ! (voir <strong>page</strong> 19).<br />

www.tourisme-lot.com


Bi<strong>en</strong> connu des initiés du monde <strong>en</strong>tier, le <strong>Lot</strong><br />

est aussi un territoire idéal pour les débutants :<br />

dans des cavités adaptées, on découvre la spéléologie<br />

grandeur nature. Mmmm… ce petit frisson<br />

d’exploration ! L’activité est ouverte <strong>à</strong> tous les âges.<br />

Sous le calcaire, l’eau<br />

Les connaisseurs le sav<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> : le <strong>Lot</strong> est<br />

l’un des premiers sites au monde pour la<br />

plongée souterraine, et la rivière de Padirac <strong>en</strong><br />

est le plus beau fleuron. Les plongeurs (de niveau<br />

2 minimum) pourront s’initier au mystère de la<br />

plongée <strong>en</strong> rivière souterraine ou <strong>en</strong> vasque, <strong>en</strong>cadrés<br />

par des professionnels.<br />

Vue d’oiseau<br />

En parap<strong>en</strong>te, décollez des bords du causse,<br />

<strong>en</strong> surplomb du <strong>Lot</strong> ou de la Dordogne, et<br />

jouissez d’un point de vue unique sur le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t.<br />

Le faible relief s’adapte parfaitem<strong>en</strong>t <strong>à</strong> un<br />

baptême de l’air ; et il offre aux initiés la possibilité<br />

de faire de la distance.<br />

Ou bi<strong>en</strong>, élevez-vous <strong>à</strong> la verticale, <strong>à</strong> bord de la<br />

montgolfière de Rocamadour : une autre façon<br />

de pr<strong>en</strong>dre de la hauteur, et un regard inoubliable<br />

sur le site des sanctuaires…<br />

Pour toutes ces activités, liste des clubs et<br />

structures d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>page</strong>s 75 <strong>à</strong> 77.<br />

ACTIVITÉS DE PLEINE NATURE 47<br />

www.tourisme-lot.com


48<br />

RIVIÈRES ET VALLÉES<br />

La belle énergie de la Dordogne<br />

Christian Signol la décrit comme une femme (idéale ?) au corps « <strong>à</strong> la fois svelte et<br />

musculeux ». Sous ses dehors tranquilles, ses méandres “sveltes “, la Dordogne cache<br />

<strong>en</strong> effet des eaux vives et toniques…<br />

C’est que, depuis les monts Dore, où elle a pris sa source, ses<br />

eaux se sont vues augm<strong>en</strong>tées de maints afflu<strong>en</strong>ts. Rivière libre,<br />

la Dordogne bouge dans son lit, déplaçant des bancs de sables,<br />

dégageant des bras morts – les couasnes –, générant ainsi des milieux<br />

diversifiés qui constitu<strong>en</strong>t de<br />

merveilleuses zones de nidification<br />

ou de reproduction pour la<br />

faune : le brochet par exemple,<br />

aménage ses frayères dans les<br />

couasnes, l’hirondelle de rivage<br />

aime <strong>à</strong> se reproduire dans les<br />

berges sablonneuses, où elle<br />

creuse de petits tunnels pour y faire son nid… Même les arbres tombés<br />

dans la rivière peuv<strong>en</strong>t servir de refuge ou de lieux de reproduction.<br />

Alors, la meilleure façon de vivre la Dordogne, c’est de la découvrir <strong>à</strong><br />

fleur d’eau ! En canoë-kayak, elle offre les parcours les plus sportifs,<br />

www.tourisme-lot.com<br />

...on glisse <strong>en</strong>tre de hautes falaises,<br />

apercevant de temps<br />

<strong>en</strong> temps la silhouette élégante<br />

d’un château de plaisance…<br />

et des vues sans cesse majestueuses : on glisse <strong>en</strong>tre de hautes falaises,<br />

apercevant de temps <strong>en</strong> temps la silhouette élégante d’un château de<br />

plaisance… Initiation, randonnées <strong>à</strong> la journée, accompagnées ou<br />

non, stages <strong>à</strong> la semaine, toutes les formules exist<strong>en</strong>t, dans les<br />

différ<strong>en</strong>ts clubs qui se <strong>part</strong>ag<strong>en</strong>t<br />

les eaux vives de la Dordogne.<br />

Rivière de prédilection pour les<br />

pêcheurs, (voir article <strong>page</strong> 45),<br />

elle séduira aussi les amoureux<br />

de botanique et les observateurs<br />

d’oiseaux. Desc<strong>en</strong>dre, par exemple,<br />

dans la couasne de Floirac (l’un<br />

des Espaces Naturels S<strong>en</strong>sibles du <strong>Lot</strong>, voir article <strong>page</strong> 43), observer<br />

le flûteau nageant, une plante flottante rare et protégée, ou bi<strong>en</strong><br />

repérer, parmi les galets des îlots et des bancs, le petit gravelot, au<br />

plumage mimétique…


Château de Belcastel.<br />

Les rivières du <strong>Lot</strong>,<br />

au temps de la navigation<br />

Des hauteurs boisées du Rouergue et du Massif<br />

C<strong>en</strong>tral desc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, sur le <strong>Lot</strong>, châtaignes, miel,<br />

cuir, charbon et surtout merrain, bois destiné <strong>à</strong> la<br />

fabrication des tonneaux, att<strong>en</strong>du par les vignerons<br />

bordelais ; sur la Dordogne, rivière capricieuse et<br />

difficile <strong>à</strong> remonter, on pratique le commerce<br />

<strong>à</strong> “bateau perdu” : l’embarcation servant <strong>à</strong><br />

desc<strong>en</strong>dre le merrain est détruite <strong>à</strong> l’arrivée et<br />

son bois rev<strong>en</strong>du… Sur le <strong>Lot</strong>, les gabares remplies<br />

de barriques transport<strong>en</strong>t le vin de Cahors vers<br />

la Gironde puis le port de Bordeaux et l’Angleterre,<br />

où l’on l’apprécie tant ! Et l’on remonte toutes<br />

sortes de produits “exotiques” débarqués <strong>à</strong><br />

Bordeaux : sel, sucre, café, etc.<br />

Les métiers de l’eau sont éprouvants, et parfois<br />

dangereux ; pour les bateliers, la navigation vers<br />

la Garonne est semée d’embûches, rochers masqués<br />

par les crues, courants dans les méandres, pièges<br />

<strong>à</strong> poissons laissés par les pêcheurs… Alors, avant<br />

de <strong>part</strong>ir, ils remett<strong>en</strong>t leur vie <strong>en</strong>tre les mains<br />

de Dieu ; plusieurs chapelles conserv<strong>en</strong>t la<br />

mémoire de ces émouvantes prières : Notre-Damede-Velles<br />

(“des voiles”), <strong>à</strong> Vers, qui possède un<br />

ex-voto <strong>en</strong> forme de bateau ; la chapelle des<br />

Mariniers, <strong>à</strong> Cajarc…<br />

Au XIXe siècle, avec l’ère industrielle, le <strong>Lot</strong> subit<br />

d’importants travaux de canalisation, qui vont<br />

le r<strong>en</strong>dre navigable <strong>en</strong> toutes saisons : canaux<br />

de dérivation, écluses, etc. Les gabares sont alors<br />

remplacées par une batellerie plus performante :<br />

jamais la navigation fluviale n’aura été si profitable<br />

au dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t… Trop tard, malheureusem<strong>en</strong>t !<br />

Car le chemin de fer fait son apparition, et relie<br />

bi<strong>en</strong>tôt Cahors <strong>à</strong> Capd<strong>en</strong>ac, Bergerac <strong>à</strong> Bordeaux,<br />

<strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>t impitoyable. Peu <strong>à</strong> peu abandonnés,<br />

la Dordogne et le <strong>Lot</strong> se retrouv<strong>en</strong>t “déclassés”<br />

de la nom<strong>en</strong>clature des voies navigables <strong>en</strong> 1926.<br />

Il faudra att<strong>en</strong>dre la fin du XXe siècle pour que<br />

le <strong>Lot</strong> r<strong>en</strong>oue avec ses rivières ; et aujourd’hui,<br />

les retrouvailles se célèbr<strong>en</strong>t par le plaisir et<br />

la dét<strong>en</strong>te !<br />

Les ponts<br />

RIVIÈRES ET VALLÉES<br />

Desc<strong>en</strong>te<br />

de la Dordogne<br />

<strong>en</strong> canoë<br />

À <strong>part</strong>ir de 58¤<br />

2 nuits <strong>en</strong> camping<br />

En deux ou <strong>en</strong> cinq jours, la plus<br />

intime et la plus dynamique des<br />

découvertes de la Dordogne! Levez<br />

la tête, voil<strong>à</strong> un château, arrêtez-vous,<br />

plus loin, une plage de galets vous<br />

att<strong>en</strong>d pour une baignade et<br />

un pique-nique… Tous les soirs,<br />

de camping <strong>en</strong> camping, retrouvez<br />

vos bagages, qui vous suiv<strong>en</strong>t<br />

chaque jour <strong>en</strong> voiture.<br />

Ref : LLCANOED<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

La rivière porte et transporte, mais<br />

constitue aussi un obstacle, une frontière,<br />

dont le franchissem<strong>en</strong>t conditionnait autrefois<br />

le rayonnem<strong>en</strong>t ou la sécurité d’une ville.<br />

Au Moy<strong>en</strong> Âge, le passage <strong>à</strong> gué et la<br />

traversée par bac se pratiqu<strong>en</strong>t, mais une<br />

ville puissante se doit d’avoir au moins un<br />

pont. Ainsi, <strong>à</strong> Cahors, au mom<strong>en</strong>t de la<br />

construction du pont Val<strong>en</strong>tré (XIV e siècle),<br />

il existait déj<strong>à</strong> deux ponts dans la cité.<br />

Avec la révolution industrielle et l’avancée des techniques, cim<strong>en</strong>t et métal<br />

remplac<strong>en</strong>t la pierre. Sur le <strong>Lot</strong> et la Dordogne, on observera notamm<strong>en</strong>t<br />

de pittoresques ponts susp<strong>en</strong>dus dits “<strong>en</strong> fil de fer”.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

49


L’eau <strong>en</strong> striant les terres, leur donne une respiration supplém<strong>en</strong>taire,<br />

étanche leur soif, irrigue leur chair. Drainant d’est <strong>en</strong><br />

ouest le dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t, le <strong>Lot</strong> donne le tempo et leur couleur aux<br />

paysages qu’il traverse. Comme un trait d’union <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>tes<br />

<strong>en</strong>tités, il unit <strong>en</strong> son lit une géographie, des av<strong>en</strong>tures, une histoire.<br />

Et quelle histoire ! Les premiers hommes déj<strong>à</strong> suivir<strong>en</strong>t son cours pour<br />

pénétrer toujours plus <strong>à</strong> l’intérieur des terres.<br />

Plus tard, le <strong>Lot</strong> voie navigable est au cœur de<br />

tous les conflits, de tous les commerces. Ainsi<br />

p<strong>en</strong>dant la guerre de C<strong>en</strong>t ans, il devi<strong>en</strong>t une<br />

barrière dont Français et Anglais essai<strong>en</strong>t de se<br />

r<strong>en</strong>dre maîtres. Sur ses flots, les gabares gliss<strong>en</strong>t au rythme de leur<br />

chargem<strong>en</strong>t. Le vin surtout emprunte cette voie, appelé vers le grand<br />

large pour <strong>part</strong>ir <strong>à</strong> la conquête des meilleures tables. Sur ses berges,<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Un pique-nique ?<br />

Une sieste ?<br />

Pas besoin de permis<br />

pour découvrir le <strong>Lot</strong><br />

<strong>en</strong> quelques jours <strong>en</strong> bateau.<br />

Le <strong>Lot</strong>, larguez les amarres<br />

On dit souv<strong>en</strong>t que les régions traversées par un fleuve ou une rivière possèd<strong>en</strong>t<br />

quelque chose de plus. Une personnalité plus marquée, une âme plus prés<strong>en</strong>te.<br />

toute une économie se fait jour. Bateliers, charp<strong>en</strong>tiers, tonneliers…<br />

dans les villages, les corps de métier s’organis<strong>en</strong>t. Des moulins sont<br />

construits profitant de la formidable énergie hydraulique pour moudre,<br />

battre, scier. Dès le XIX e siècle, le <strong>Lot</strong> devi<strong>en</strong>t aussi un terrain de<br />

villégiature. On vi<strong>en</strong>t de Paris pour y faire du canoë. Dans le même<br />

temps, les peintres découvr<strong>en</strong>t le <strong>Lot</strong> et pos<strong>en</strong>t leur chevalet. H<strong>en</strong>ri<br />

Martin et André Derain tremp<strong>en</strong>t leurs pinceaux dans la palette de<br />

couleurs que la rivière leur offre.<br />

Aujourd’hui, peu de choses ont changé. Certes,<br />

les va-et-vi<strong>en</strong>t qui rythmai<strong>en</strong>t son cours n’ont<br />

plus lieu mais le <strong>Lot</strong> a gardé intact toute sa<br />

beauté et tous ses paysages. Des paysages qui altern<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre vastes<br />

plaines alluviales et collines du côté de Capd<strong>en</strong>ac et hautes falaises.<br />

Des paysages que l’on peut découvrir le temps d’une randonnée <strong>à</strong><br />

pied mais aussi <strong>en</strong> canoë. Pour cela il suffit de quitter la route et<br />

emprunter les chemins. À pied, l’une des plus belles balades consiste<br />

<strong>à</strong> suivre un étonnant chemin de halage taillé dans le roc. Au dé<strong>part</strong><br />

de Bouziès, ce circuit mène jusqu’<strong>à</strong> Saint-Cirq-Lapopie au gré des<br />

méandres du <strong>Lot</strong>. En canoë, le cours ondule tranquillem<strong>en</strong>t et les<br />

berges sont autant d’invitations <strong>à</strong> s’arrêter. Un pique-nique ? Une<br />

sieste ? Depuis la rivière, les villages perchés sur les falaises révèl<strong>en</strong>t<br />

des points de vue étonnants. Mais l’une des expéri<strong>en</strong>ces <strong>à</strong> ne pas<br />

rater reste incontestablem<strong>en</strong>t la découverte <strong>en</strong> bateau habitable.<br />

Sur 75 km et 17 écluses, <strong>en</strong>tre Luzech et Larnagol, le <strong>Lot</strong> est navigable.<br />

En quelques jours, on peut alors aisém<strong>en</strong>t découvrir sans aucun besoin<br />

de permis, les plaines couvertes de vignes, les châteaux mais aussi<br />

traverser Cahors et surtout passer sous le pont Val<strong>en</strong>tré...


Le Célé, t<strong>en</strong>dre et farouche<br />

Le petit frère du <strong>Lot</strong>. Plus joyeux, plus sauvage<br />

et plus poétique <strong>à</strong> la fois.<br />

S<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t parallèle <strong>à</strong> celui du <strong>Lot</strong>, son cours<br />

ricoche d’un paysage <strong>à</strong> l’autre, gravant son passage<br />

dans les plateaux calcaires. Tantôt noires et blanches,<br />

tantôt réchauffées d’ocre, les hautes falaises<br />

devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’un seul coup moins minérales. Le Célé<br />

s’amuse et <strong>en</strong>chante, joue les capricieux et offre<br />

une variation de balades. En suivant son cours, les<br />

parois rocheuses s’ouvr<strong>en</strong>t et livr<strong>en</strong>t au regard leurs<br />

grottes obscures ornées de dessins préhistoriques,<br />

leurs jolis villages, leurs maisons troglodytes.<br />

C’est la rivière idéale pour faire du canoë. Lorsque<br />

les étés ne sont pas trop secs, son court est rapide.<br />

Son nom d’ailleurs lui vi<strong>en</strong>t de celer <strong>en</strong> latin qui<br />

signifie “rapide”. Il faut alors pr<strong>en</strong>dre son temps<br />

et observer. Sur le versant sud, les pelouses et landes<br />

cach<strong>en</strong>t une faune et une flore étonnantes. Bi<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong>soleillée, cette rive abrite bon nombre d’espèces<br />

méditerrané<strong>en</strong>nes. Du jasmin arbrisseau, des<br />

fauvettes passerinettes ou <strong>en</strong>core la magici<strong>en</strong>ne<br />

d<strong>en</strong>telée une sauterelle insectivore dépourvue<br />

d’ailes. Les villages mérit<strong>en</strong>t eux aussi quelques<br />

escales. À comm<strong>en</strong>cer par Marcilhac-sur-Célé.<br />

Organisé autour de son abbaye dont l’église romane<br />

a conservé une austère beauté, ce village-l<strong>à</strong> respire<br />

la tranquillité et baigne dans la fraîcheur des<br />

rives du Célé. Un peu plus loin, Espagnac-Sainte<br />

Eulalie, Corn et Camboulit <strong>en</strong> passant par Beduer<br />

ont gardé des vestiges de cloître pour les uns, un<br />

lavoir ou <strong>en</strong>core un château pour les autres.<br />

S<strong>en</strong>sible aux charmes de la région, Paul Valéry<br />

affectionnait tout <strong>part</strong>iculièrem<strong>en</strong>t Béduer et v<strong>en</strong>ait<br />

y puiser l’inspiration. À Sauliac, les maisons<br />

accrochées au rocher ressembl<strong>en</strong>t <strong>à</strong> des essaims<br />

d’abeilles. Pour parcourir le Célé <strong>en</strong> canoë, pas<br />

besoin d’être un grand sportif. Le parcours est<br />

accessible même si quelques passages sont un<br />

peu plus délicats. Ressourçante, vivifiante, la<br />

rivière se laisse apprivoiser.<br />

De l’eau aux moulins<br />

Moulins <strong>à</strong> moudre le grain, <strong>à</strong> fouler (les draps), <strong>à</strong> scier…<br />

sur les rivières lotoises, on a su utiliser la force motrice des<br />

eaux de rivière pour toutes sortes d’activités. Au bord du<br />

<strong>Lot</strong>, pour apporter l’eau au moulin, on construit, dès le<br />

XII e siècle, des digues, plus tard percées d’écluses pour laisser<br />

passer les bateaux. Admirez par exemple le fier moulin<br />

d’Aulanac, au pied de Saint-Cirq-Lapopie… Plus discret, sur<br />

l’Ouysse, le moulin <strong>à</strong> grain de Cougnaguet a été restauré et<br />

se visite. Quant <strong>à</strong> celui de Martel, il sert de pressoir <strong>à</strong><br />

huile… de noix !<br />

RIVIÈRES ET VALLÉES<br />

Le radeau<br />

de l’av<strong>en</strong>ture<br />

(11-15 ans)<br />

399¤<br />

6 nuits<br />

<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion complète<br />

Fabriquer son radeau et voguer sur<br />

le Célé. Les 11-15 ans seront <strong>en</strong>chantés<br />

par ce séjour mêlant canoë, desc<strong>en</strong>te<br />

<strong>en</strong> radeau et bivouac <strong>à</strong> la belle étoile<br />

Ref : LLERADEAU<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

Embarquem<strong>en</strong>t<br />

immédiat<br />

<strong>à</strong> <strong>part</strong>ir de 594¤<br />

6 nuits <strong>en</strong> bateau<br />

de 2/4 places<br />

Dev<strong>en</strong>ez <strong>à</strong> la fois capitaine et<br />

spectateur privilégié sur une rivière<br />

qui n’aura de cesse que de vous<br />

surpr<strong>en</strong>dre. À bord d’un bateau vous<br />

sillonnerez le <strong>Lot</strong>, vers le vignoble<br />

ou vers Saint-Cirq <strong>en</strong> faisant halte<br />

pour visiter les sites al<strong>en</strong>tours.<br />

Ref : LLBATEAU<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

www.tourisme-lot.com<br />

51


52<br />

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY<br />

Un territoire vivant<br />

Des grands plateaux calcaires couverts de pelouses sèches et de forêts<br />

de chênes pubesc<strong>en</strong>ts, travaillés par l’eau dans ses <strong>en</strong>trailles,<br />

et coupés de vallées verdoyantes aux hautes falaises… La pierre<br />

y “pousse”, comme on dit, le g<strong>en</strong>ièvre<br />

y embaume l’été, p<strong>en</strong>dant que les<br />

brebis paiss<strong>en</strong>t tranquillem<strong>en</strong>t… C’est<br />

un espace inoubliable, <strong>à</strong> parcourir et <strong>à</strong><br />

découvrir, mais un milieu très fragile,<br />

aussi. Sait-on, par exemple, que si l’on<br />

laissait les pelouses sèches <strong>à</strong> l’abandon,<br />

la forêt y repr<strong>en</strong>drait ses droits, elle qui régnait il y a quelques milliers<br />

d’années, avant que l’homme ne l’ouvre pour les besoins de<br />

www.tourisme-lot.com<br />

C’est un espace inoubliable,<br />

<strong>à</strong> parcourir et <strong>à</strong> découvrir,<br />

mais un milieu très fragile.<br />

Des écosystèmes préservés.<br />

Reconnu pour sa biodiversité et son patrimoine culturel, le Parc naturel régional des<br />

Causses du Quercy <strong>en</strong>globe les causses de Gramat et de Limogne, soit un tiers de la<br />

surface du dé<strong>part</strong>em<strong>en</strong>t.<br />

l’agriculture ? Et que tous les écosystèmes qui s’y sont développés<br />

depuis disparaîtrai<strong>en</strong>t si ce milieu se “refermait” ? Derrière les grandes<br />

ét<strong>en</strong>dues du causse de Gramat, qui peuv<strong>en</strong>t paraître désertes, il y a<br />

une vie animale et végétale int<strong>en</strong>se,<br />

des hommes, et un effort quotidi<strong>en</strong><br />

pour débroussailler et maint<strong>en</strong>ir le<br />

pastoralisme. Les équipes du Parc<br />

invit<strong>en</strong>t ses visiteurs <strong>à</strong> arp<strong>en</strong>ter ses<br />

chemins creux, observer la faune et la<br />

flore, le petit patrimoine, mais aussi<br />

compr<strong>en</strong>dre les <strong>en</strong>jeux naturels, culturels et sociaux qui anim<strong>en</strong>t cet<br />

espace remarquable et protégé.


Tous responsables<br />

Impliquer la population des causses, mais<br />

aussi ses visiteurs, voil<strong>à</strong> le défi que se lance le Parc<br />

pour mettre <strong>en</strong> pratique sa philosophie, une<br />

philosophie tournée vers le développem<strong>en</strong>t<br />

durable. Chacun peut apporter sa pierre<br />

(l’expression trouve ici tout son s<strong>en</strong>s !) <strong>à</strong> l’édifice<br />

géant qu’est la préservation des ressources<br />

naturelles et du patrimoine…<br />

Ainsi au printemps et l’été, des animations sur<br />

le terrain appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t aux habitants et aux<br />

vacanciers la technique de la pierre sèche, afin<br />

de réparer et reconstruire les fameux murets qui<br />

ourl<strong>en</strong>t les chemins et quadrill<strong>en</strong>t les prairies du<br />

causse… Les amoureux de sports verticaux<br />

respecteront la fermeture temporaire de certaines<br />

grottes ou voies d’escalade aux époques de<br />

reproduction des chauves-souris et des rapaces<br />

qui nich<strong>en</strong>t dans les falaises.…<br />

Quant aux <strong>en</strong>fants, pour les s<strong>en</strong>sibiliser eux aussi,<br />

le Parc publie une petite revue <strong>à</strong> leur att<strong>en</strong>tion,<br />

“Purelaine”, et un livret de jeux qui accompagnera<br />

leurs visites, <strong>en</strong> <strong>part</strong>iculier celles des treize sites<br />

récemm<strong>en</strong>t organisés pour l’accueil des familles<br />

et équipés pour une découverte ludique.<br />

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY<br />

Dans les gîtes Panda, gîtes ou chambres d’hôtes<br />

qui ont reçu un label WWF de protection de la<br />

nature, on passe des vacances <strong>en</strong> harmonie avec<br />

la nature ; leurs propriétaires, solidem<strong>en</strong>t impliqués<br />

<strong>en</strong> faveur de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, <strong>part</strong>ag<strong>en</strong>t leurs<br />

savoirs et leur temps pour conseiller, montrer,<br />

informer… On pourra <strong>en</strong>core choisir un “Hôtel<br />

au Naturel” : et bénéficier d’un accueil chaleureux,<br />

et d’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t calme et naturel, où les<br />

savoir faire régionaux sont mis <strong>en</strong> valeur, où la<br />

cuisine fait briller les produits locaux, mais aussi<br />

où l’on p<strong>en</strong>se écologique au quotidi<strong>en</strong>.<br />

www.parc-causses-du-quercy.org<br />

Retrouvez Sonia au marais de Bonnefont<br />

Milieu fort rare sur le territoire des causses, très<br />

intéressant pour la taille de sa roselière (ét<strong>en</strong>due de<br />

roseaux) et la variété de la faune et la flore qui la<br />

peupl<strong>en</strong>t, le marais de Bonnefont <strong>à</strong> Mayrinhac-L<strong>en</strong>tour<br />

est cep<strong>en</strong>dant resté longtemps méconnu. À son<br />

arrivée, Sonia Récoppe, formée <strong>en</strong> gestion et protection<br />

de la nature, eut pour mission d’aménager le marais<br />

pour la visite, de gérer la vie du site, d’imaginer et<br />

de mettre <strong>en</strong> place des animations pour le faire<br />

rayonner. En étroite collaboration avec le Parc<br />

naturel régional, elle a supervisé la création d’un<br />

parcours sur caillebottis qui fait le tour du marais,<br />

<strong>en</strong> une prom<strong>en</strong>ade de 1,8km jalonnée de 8 stations<br />

pédagogiques invitant <strong>à</strong> l’observation de quelques<br />

espèces remarquables : la Fougère des marais et le<br />

Cladium marisque, l’Agrion de mercure ou le Damier<br />

de la succise … Aujourd’hui, le marais vous att<strong>en</strong>d<br />

grâce <strong>à</strong> Sonia !<br />

Parc naturel régional<br />

Vivre <strong>en</strong> harmonie<br />

avec la nature<br />

(11-15 ans)<br />

370¤<br />

6 nuits<br />

<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion complète<br />

Cuisiner ce qu’on cueille,<br />

se construire un abri de fortune,<br />

appr<strong>en</strong>dre <strong>à</strong> connaître la faune,<br />

aquatique ou causs<strong>en</strong>arde, savoir<br />

lire une carte, grimper aux falaises :<br />

vos <strong>en</strong>fants revi<strong>en</strong>dront <strong>en</strong> vrais<br />

petits Robinsons !<br />

Ref : LLENATURE<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

Partisan<br />

du tourisme<br />

durable<br />

« La valeur n’att<strong>en</strong>d pas le nombre<br />

des années »… La question de<br />

développem<strong>en</strong>t durable est urg<strong>en</strong>te<br />

et le Parc a pris le problème <strong>à</strong> bras<br />

le corps, puisqu’il fait déj<strong>à</strong> <strong>part</strong>ie<br />

des territoires agrées par le Charte<br />

europé<strong>en</strong>ne du tourisme durable.<br />

Le symbole du Parc<br />

s’inspire de la main<br />

dessinée sur la paroi de<br />

la grotte préhistorique<br />

du Pech Merle.<br />

Elle traduit l’installation de l’Homme<br />

depuis des millénaires au sein des<br />

Causses du <strong>Lot</strong>.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

53


54<br />

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY<br />

Flore<br />

et faune<br />

Àla croisée des influ<strong>en</strong>ces méditerrané<strong>en</strong>nes, océaniques<br />

et montagnardes, le patrimoine naturel des causses du<br />

Quercy affiche une <strong>en</strong>thousiasmante variété, <strong>en</strong> plus<br />

d’une belle leçon de résistance ; il a peu été dégradé. Il compte<br />

plusieurs espèces rares et protégées, 42 types d’orchidées, toutes<br />

sortes de papillons colorés, un cortège d’oiseaux rupestres, etc…<br />

De cette liste imm<strong>en</strong>se, on reti<strong>en</strong>dra ici quelques espèces courantes<br />

et emblématiques du territoire, autant de r<strong>en</strong>contres possibles<br />

pour le prom<strong>en</strong>eur des causses.<br />

Le Circaète Jean-le-Blanc<br />

Ce grand rapace migrateur représ<strong>en</strong>te parfaitem<strong>en</strong>t la dualité milieux<br />

ouverts/milieux fermés qui caractérise l’espace du Parc naturel<br />

régional : pour nicher et élever son petit (seulem<strong>en</strong>t un par an), il<br />

aime le calme des combes boisées ; pour chasser, au contraire, il lui<br />

faut de grandes zones ouvertes naturelles. Il se nourrit exclusivem<strong>en</strong>t<br />

de serp<strong>en</strong>ts et de lézards. Comme le faucon crécerelle ou la buse<br />

variable, on le repère grâce <strong>à</strong> son vol sur place, appelé “vol du<br />

Saint-Esprit” ; mais le Circaète est de loin le plus grand de tous : 1,80 m<br />

d’<strong>en</strong>vergure, ce qui <strong>en</strong> fait le prince des causses !<br />

Cotonnière sabline des chaumes .<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Circaète Jean-le-Blanc<br />

Jeune Magici<strong>en</strong>ne d<strong>en</strong>telée<br />

Le Chêne pubesc<strong>en</strong>t<br />

Ses jeunes rameaux, et le dessous de ses feuilles sont garnis de poils,<br />

d’où son nom ! C’est lui qui couvre 95% des surfaces boisées. Parmi<br />

cette population, les très vieux arbres jou<strong>en</strong>t un rôle majeur dans la<br />

santé de la forêt, car ils accueill<strong>en</strong>t une faune exceptionnelle, qui<br />

permet <strong>à</strong> l’équilibre forestier de se maint<strong>en</strong>ir. Un exemple, le Grand<br />

Capricorne : la larve de ce coléoptère décompose la matière organique ;<br />

et elle sert souv<strong>en</strong>t de nourriture aux oiseaux insectivores comme les<br />

pics ; ces derniers peuv<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> retour, parce qu’ils jouiss<strong>en</strong>t d’une<br />

nourriture abondante, dev<strong>en</strong>ir d’efficaces régulateurs d’espèces d’insectes<br />

qui vi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t <strong>à</strong> pulluler (des ch<strong>en</strong>illes défoliatrices par exemple).<br />

La Sabline des chaumes<br />

Elle forme, au printemps, de grandes taches blanches, dans les pelouses ;<br />

c’est une plante typique de la pelouse sèche, protégée au niveau national.<br />

La Magici<strong>en</strong>ne d<strong>en</strong>telée<br />

De cette espèce de sauterelle, la plus grande de France, on ne trouve<br />

dans le <strong>Lot</strong> que des femelles. Comm<strong>en</strong>t alors se reproduis<strong>en</strong>t-elles ?<br />

Toutes seules (par <strong>part</strong>hénogénèse) ! Mais malgré cette indép<strong>en</strong>dance<br />

affichée, ces jolies magici<strong>en</strong>nes s’avèr<strong>en</strong>t très fragiles, car elles n’ont<br />

pas d’ailes : si leur milieu disparaît, elles disparaîtront avec, ne pouvant<br />

se déplacer ailleurs…<br />

À lire : Parc naturel régional des Causses du Quercy. Prom<strong>en</strong>ades<br />

et randonnées, 27 balades <strong>à</strong> pied. Topoguide de randonnées<br />

<strong>en</strong> boucle sur le territoire du Parc naturel régional, de 1h30 <strong>à</strong> 6h.<br />

En v<strong>en</strong>te (7€) dans les offices de tourisme.


Le <strong>Lot</strong> by night : le « triangle noir » du Quercy<br />

Les trésors les plus précieux se trouv<strong>en</strong>t parfois<br />

tout simplem<strong>en</strong>t sous nos pieds… ou au-dessus<br />

de nos têtes ! Celui-ci est inestimable, et pourtant,<br />

on ne l’a découvert qu’<strong>en</strong> 2002. Cette année l<strong>à</strong>,<br />

une carte sci<strong>en</strong>tifique de la qualité des ciels<br />

Pierre sèche et petit patrimoine<br />

Pourquoi les ciels orageux sié<strong>en</strong>t-ils tout<br />

<strong>part</strong>iculièrem<strong>en</strong>t aux causses du <strong>Lot</strong> ? C’est l’écho<br />

qu’ils apport<strong>en</strong>t <strong>à</strong> la pierre sèche, elle qui de son<br />

gris métallique, structure et rehausse ce paysage<br />

de landes buissonneuses… Les pratiques agricoles<br />

de défrichage et d’épierrem<strong>en</strong>t ont fait de la surface<br />

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY<br />

nocturnes <strong>en</strong> France est publiée : au-dessus des<br />

causses du Quercy, on voit apparaître un triangle<br />

noir… La zone de plus faible pollution lumineuse<br />

de France métropolitaine se trouve l<strong>à</strong>, <strong>en</strong>tre<br />

Rocamadour et la vallée du Célé ! Dans le<br />

désormais célèbre “triangle noir du Quercy”, la<br />

lumière nocturne est quasi <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t naturelle.<br />

L’éclat de tous les astres nous parvi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet<br />

sans être troublé par le halo lumineux que<br />

génèr<strong>en</strong>t nos éclairages publics. Quel émerveillem<strong>en</strong>t,<br />

les soirs d’été, lorsque dans la nuit<br />

profonde se détach<strong>en</strong>t la voie lactée et toutes les<br />

étoiles, int<strong>en</strong>ses, vibrantes ! Les astronomes,<br />

professionnels et amateurs, n’ont pas att<strong>en</strong>du<br />

pour accourir, bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t ! Le Parc aide <strong>à</strong><br />

l’aménagem<strong>en</strong>t de sites d’observation, et des<br />

animations sont proposées pour célébrer l’année<br />

mondiale de l’astronomie (2009) : surveillez son<br />

ag<strong>en</strong>da ! En att<strong>en</strong>dant, allongez-vous sous la<br />

voûte céleste, suivez le fil des constellations,<br />

comptez les étoiles filantes, laissez-vous <strong>en</strong>vahir<br />

de cette lumière douce, v<strong>en</strong>ue du fond de l’espace…<br />

Et pour ceux qui ont constamm<strong>en</strong>t la tête dans les<br />

étoiles, sachez que la plu<strong>part</strong> des gîtes Panda et<br />

certains “Hôtels au Naturel” (voir <strong>page</strong> 53) sont<br />

équipés de télescopes et de manuels d’observation<br />

astronomique…<br />

des causses des paysages “lithiques” ; le calcaire<br />

y affleure, on l’a empilé, ordonné, domestiqué,<br />

pour <strong>en</strong> faire le matériau privilégié d’une architecture<br />

rurale attrayante et de belle qualité,<br />

aujourd’hui remise <strong>en</strong> valeur et préservée. Courant<br />

le long des routes ou d’une ferme <strong>à</strong> une grange,<br />

les murets form<strong>en</strong>t un maillage d<strong>en</strong>se, qui atteste<br />

de l’anci<strong>en</strong>ne organisation de l’espace. Leur<br />

construction, sans mortier, est un véritable art,<br />

tout comme celle des caselles, ces adorables abris<br />

de bergers dont la silhouette au toit conique se<br />

confond avec l’id<strong>en</strong>tité du <strong>Lot</strong>. Ce magnifique<br />

savoir-faire s’est forgé sur un territoire que<br />

caractérise la rareté de l’eau (<strong>en</strong> surface) ; exemple<br />

le plus célèbre de l’ingéniosité de ses habitants<br />

<strong>à</strong> ret<strong>en</strong>ir l’eau, les “lacs de saint-Namphaise” :<br />

ces réservoirs creusés dans la roche servai<strong>en</strong>t<br />

d’abreuvoir aux troupeaux.<br />

La causs<strong>en</strong>arde du <strong>Lot</strong><br />

Véritable emblème du pastoralisme<br />

lotois, le “mouton <strong>à</strong> lunettes”,<br />

dont l’affectueux surnom vi<strong>en</strong>t des<br />

taches noires qu’il arbore autour<br />

des yeux, est une race née sur les<br />

causses du <strong>Lot</strong>. Du printemps <strong>à</strong><br />

l’automne, elle y demeure, et joue,<br />

grâce au pâturage dit « ext<strong>en</strong>sif »,<br />

un rôle majeur dans la gestion et<br />

l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des pelouses sèches.<br />

L’élevage ovin est toujours la<br />

principale activité agricole des causses<br />

du Quercy, avec une production<br />

destinée <strong>à</strong> l’agneau de boucherie,<br />

dont une <strong>part</strong>ie bénéficie du label<br />

rouge “agneau fermier du Quercy”<br />

(voir <strong>page</strong> 12)<br />

Séjour <strong>en</strong> chambre<br />

d’hôtes Panda<br />

<strong>à</strong> <strong>part</strong>ir de124¤ /pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> demi-p<strong>en</strong>sion<br />

<strong>en</strong> chambre d’hôtes<br />

4 épis "Art de Vivre"<br />

Un morceau de parc naturel dans<br />

un jardin : chênes truffiers et pelouses<br />

sèches <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t cette magnifique<br />

grange spectaculairem<strong>en</strong>t rénovée,<br />

où l’accueil de Joëlle et Pierre est<br />

une invitation <strong>à</strong> se mettre au diapason<br />

de la nature. Grande terrasse,<br />

piscine, et mille possibilités<br />

de prom<strong>en</strong>ades aux al<strong>en</strong>tours.<br />

Ref : LLCHLALB<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

ou info@reservation-lot.com<br />

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56<br />

PARCS ET JARDINS<br />

Jardins secrets,<br />

une histoire de passion<br />

Pousser une porte et découvrir un coin de verdure. Tourner <strong>à</strong> l’angle d’une rue et tomber<br />

sur un carré de fleurs… Sous ses pierres et ses pavés, derrière ses hauts murs et ses<br />

cours somptueuses, Cahors regorge de mystères et de trésors.<br />

Des jardins secrets, des bouts de verdure, des recoins frais et<br />

joyeux où les fleurs ont trouvé droit de cité. « L’idée de dé<strong>part</strong><br />

était simple : raconter l’histoire de la ville <strong>à</strong> travers ses espaces<br />

verts. Après beaucoup de recherches et pas mal de lectures, toute<br />

l’équipe des Espaces Verts de la municipalité s’est<br />

mobilisée pour imaginer des clos, des cours et des<br />

carrés. Le résultat ? Une tr<strong>en</strong>taine de jardins<br />

<strong>en</strong>châssés comme des perles rares dans un parcours<br />

imaginé comme un hommage <strong>à</strong> Cahors ».<br />

Lorsque Pierre Charoy parle de ses jardins, ses yeux<br />

brill<strong>en</strong>t de passion. Depuis 2002, date de la première<br />

édition, il œuvre sans relâche. Convaincu que l’on<br />

peut traiter les espaces verts d’une façon <strong>à</strong> la fois<br />

ludique, originale et instructive, il a p<strong>en</strong>sé chaque détail. « Il fallait<br />

raconter Cahors la médiévale, Cahors, la cité commerçante et érudite,<br />

celle qui au Moy<strong>en</strong>-Âge était l’une des principales places financières<br />

d’Europe. Au cœur du secteur sauvegardé de la ville, chaque parcelle<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Les jardins<br />

secrets de Cahors<br />

sont comme<br />

un livre ouvert sur<br />

le Moy<strong>en</strong>-Âge...<br />

Pierre Charoy inv<strong>en</strong>te des jardins ludiques et instructifs.<br />

a été exploitée. Les friches mais aussi les jardins publics et privés. À<br />

chaque fois, nous avons créé un jardin dont la symbolique devait<br />

raconter l’histoire du site » explique-t-il. Ainsi le petit clos des Clarisses<br />

et ses plessis <strong>en</strong> métal très contemporains évoqu<strong>en</strong>t-ils l’anci<strong>en</strong><br />

monastère des Clarisses. Le jardin de la sorcière et du dragon raconte<br />

l’époque où la sorcellerie régnait sur Cahors. Le jardin de Saint-Jacques<br />

lui, rappelle au travers de sa coquille <strong>en</strong> châtaignier sec que Cahors<br />

est situé sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. « Unité de couleurs,<br />

de thèmes, d’esprit, d’époque… les jardins secrets de Cahors sont<br />

comme un livre ouvert sur le Moy<strong>en</strong>-Âge. On y découvre les plantes<br />

cultivées <strong>à</strong> l’époque, les traditions et les croyances d’alors. À travers<br />

les fleurs et les mises <strong>en</strong> scène, c’est toute la ville qui se livre, offrant<br />

<strong>en</strong> même temps une occasion unique de découvrir des <strong>en</strong>droits qui<br />

sans cela serai<strong>en</strong>t restés inconnus du grand public.<br />

Mon préféré ? Le mauresque parce que tout droit inspiré de celui de<br />

Majorelle <strong>à</strong> Marrakech » précise Pierre Charoy. Ville <strong>part</strong>iculièrem<strong>en</strong>t<br />

s<strong>en</strong>sible <strong>à</strong> l’art floral puisque dès 1959, elle s’est inscrite au concours<br />

des villes fleuries, Cahors s’est vue attribuer le label “Jardin Remarquable”<br />

par le ministère de la Culture. Un titre<br />

comme une reconnaissance. Une distinction pour<br />

une belle idée. Une idée qui d’ailleurs a séduit<br />

d’autres villes comme Bitche et Troie mais aussi<br />

des personnalités du monde des jardins tels<br />

qu’Alain Baraton, le jardinier de Versailles, Patrick<br />

Blanc, de Disneyland Paris v<strong>en</strong>us puiser ici<br />

quelques idées. Parce que les jardins valoris<strong>en</strong>t<br />

le patrimoine, comme une épice relèverait un<br />

plat, ils sont bi<strong>en</strong> plus que de simples carrés<br />

plantés de fleurs. Ils sont comme une respiration, des morceaux de<br />

prés<strong>en</strong>t ancrés dans le passé. À découvrir de mai <strong>à</strong> octobre lorsque<br />

les jardins sont les plus beaux, <strong>en</strong> suivant tout simplem<strong>en</strong>t les clous<br />

<strong>en</strong> bronze gravés d’une feuille d’acanthe, qui jalonn<strong>en</strong>t le parcours.


Les secrets<br />

d’un jardin<br />

Autour de la cathédrale<br />

Saint Eti<strong>en</strong>ne, les quatre<br />

premiers jardins ont<br />

été créés. “La Cour des<br />

Copistes” avec ses iris,<br />

garances et sureaux…<br />

qui explique les plantes<br />

qu’utilisai<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>lumineurs.<br />

“L’herbarius” et ses<br />

plessis tressés où<br />

pouss<strong>en</strong>t les simples<br />

tels que la sauge et les<br />

vunéraires, cultivés par<br />

les moines pour se soigner.<br />

Le “Préau céleste”<br />

symbolisant le cloître<br />

et <strong>en</strong>fin le “Courtil<br />

des Moines” où<br />

pouss<strong>en</strong>t les légumes<br />

du Moy<strong>en</strong>-Âge.<br />

Quatre variations pour<br />

un même jardin : où<br />

tout l’art de composer<br />

et de réinv<strong>en</strong>ter pour<br />

mieux expliquer et<br />

mieux compr<strong>en</strong>dre.<br />

La rose de Cahors :<br />

rouge bi<strong>en</strong> sûr !<br />

Un vignoble se goûte dans un verre de vin et<br />

se visite comme un jardin… Parce que cette phrase<br />

résonne comme une vérité pour les vignerons,<br />

une rose leur a été spécialem<strong>en</strong>t dédiée. En<br />

hommage <strong>à</strong> toutes celles qui hier fleurissai<strong>en</strong>t<br />

au bout des rangs de vignes, indiquant l’arrivée<br />

des maladies. Fleur rouge foncé <strong>à</strong> revers arg<strong>en</strong>tés<br />

et <strong>à</strong> la couronne de pétales d<strong>en</strong>telés, son coloris<br />

aussi chaud que profond n’est pas sans rappeler<br />

la robe du vin de Cahors. Jouant le jeu, nombreux<br />

sont les vignerons de l’appellation <strong>à</strong> l’avoir<br />

plantée <strong>à</strong> côté de leurs ceps noueux. Une touche<br />

de délicatesse, une note d’élégance…<br />

Le <strong>Lot</strong> côté jardins<br />

À <strong>part</strong>ir de 75¤<br />

PARCS ET JARDINS<br />

/pers.<br />

2 nuits<br />

avec petits-déjeuners<br />

<strong>en</strong> chambre d’hôtes<br />

Munis d’un carnet de route, vous<br />

<strong>part</strong>irez <strong>à</strong> la découverte des plus beaux<br />

jardins du <strong>Lot</strong>. Les plus secrets<br />

de Cahors mais aussi ceux de Lacave<br />

et de Martel ou <strong>en</strong>core ceux qui <strong>en</strong><br />

vallée du <strong>Lot</strong> côtoi<strong>en</strong>t les vignobles.<br />

Ref : LLJARDINS<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

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58<br />

PARCS ET JARDINS<br />

Les fous de jardins<br />

Le voyageur qui passerait, au mois de mai, par le village d’Escamps (sur le Causse de<br />

Limogne), risque de se trouver étourdi par une explosion de couleurs, <strong>en</strong> plein causse<br />

aride : ce sont les champs d’iris de Mélie et Frédéric.<br />

Frédéric et Mélie, des pépiniéristes passionnés.<br />

www.tourisme-lot.com<br />

Pas moins de 1300 variétés, ce qui fait de ce jeune couple<br />

de pépiniéristes des collectionneurs acharnés. En 2003, dans<br />

le village natal de Mélie, ils ont misé sur cette fleur qu’elle<br />

affectionne tout <strong>part</strong>iculièrem<strong>en</strong>t. Celle qui savait <strong>en</strong>voûter les peintres<br />

impressionnistes ne les lâchera plus ; tous les deux, ils cultiv<strong>en</strong>t<br />

et pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t soin de leurs milliers de fleurs, s’ingéniant <strong>à</strong> introduire<br />

de nouvelles espèces, <strong>en</strong> les testant <strong>en</strong> terre et <strong>en</strong> les multipliant<br />

eux-mêmes. Jamais <strong>en</strong> achetant de plants, même s’il leur arrive de<br />

faire des échanges avec quelques pépiniéristes spécialisés. Grâce <strong>à</strong><br />

des botanistes tchèques, eux-mêmes ravitaillés par des expéditions<br />

<strong>en</strong> Iran ou <strong>en</strong> Turquie, ils se procur<strong>en</strong>t de nouvelles graines ; ils ont<br />

fait du monde méditerrané<strong>en</strong> leur spécialité. Et parfois, c’est tout<br />

simplem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> se prom<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> Espagne qu’ils découvr<strong>en</strong>t leur<br />

nouveau chouchou !<br />

En 2007, ils ajout<strong>en</strong>t <strong>à</strong> leur activité une collection de sauges ; aujourd’hui,<br />

elle a la taille d’une collection nationale, avec plus de 350 espèces,<br />

dont ils <strong>en</strong> commercialis<strong>en</strong>t 50 ; des sauges condim<strong>en</strong>ts, bi<strong>en</strong> sûr,<br />

mais aussi des sauges médicinales, qu’on ne mange pas, des sauges<br />

pour infusions ou <strong>en</strong>core des variétés dont on peut consommer les<br />

fleurs… Le bonheur de choisir ses iris ou ses plantes aromatiques<br />

chez Frédéric et Mélie, c’est la précision de leur id<strong>en</strong>tification, les<br />

conseils qu’ils vous prodigueront, et l’assurance de leur pleine santé ;<br />

détail technique, tous les pots utilisés sont anti-chignons : les racines ne<br />

s’y emmêl<strong>en</strong>t pas, les plantes ne risqu<strong>en</strong>t pas d’étouffer après<br />

quelques semaines.<br />

Et puis, <strong>à</strong> savoir : si vous n’avez pas le temps d’aller au mas de<br />

Fraysse, vous pouvez tout commander <strong>à</strong> distance…<br />

Les S<strong>en</strong>teurs du Quercy, Mas de Fraysse, 46230 Escamps, 05 65 21 01 67,<br />

www.s<strong>en</strong>teursduquercy.com


Un brin d’exotisme <strong>en</strong> plein pays bourian : c’est<br />

au moulin de la Serre que Christine et Philippe Latour<br />

ont choisi, il y a 24 ans, de se lancer dans la culture<br />

des plantes aromatiques tropicales ; si certaines<br />

ont bi<strong>en</strong> sûr réclamé une serre chauffée (vanille,<br />

curcuma, gingembre), d’autres se sont étonnamm<strong>en</strong>t<br />

adaptées <strong>à</strong> la terre locale, comme le poivre de<br />

Sichuan, qui fait leur fierté. Autres réussites : le<br />

câprier ou la citronnelle. C’est pour l’agrém<strong>en</strong>t et<br />

le parfum que ces plantes ou buissons sont élevés.<br />

Pour ce qui est du commerce des épices, aujourd’hui<br />

leur principale activité, Philippe et Christine Latour<br />

sav<strong>en</strong>t dénicher dans le monde <strong>en</strong>tier les meilleures<br />

qualités, et vos besoins les plus pointus, vos <strong>en</strong>vies<br />

les plus farfelues trouveront satisfaction dans leur<br />

catalogue, qui conti<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tre autres, près d’une quinzaine de poivres différ<strong>en</strong>ts. Fous d’épices, ils se livr<strong>en</strong>t<br />

dans leur cuisine-atelier <strong>à</strong> toutes sortes d’expérim<strong>en</strong>tations, pour donner vie <strong>à</strong> leurs mélanges “maison”<br />

inédits, dont le très malin mélange pour magret ! V<strong>en</strong>te par correspondance uniquem<strong>en</strong>t.<br />

Moulin de la Serre : 46340 Degagnac - Tél. 05 65 41 55 81 - www.aromatiques.com<br />

PARCS ET JARDINS<br />

Les épices du moulin Les orchidées<br />

Prom<strong>en</strong>ade bucolique :<br />

les jardins du Grand Couv<strong>en</strong>t de Gramat<br />

La majesté du causse c<strong>en</strong>tral trouve un délicieux<br />

écho de sérénité et de calme dans le parc du<br />

Grand Couv<strong>en</strong>t, où les arbres multi-c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aires<br />

se mêl<strong>en</strong>t, depuis 2002, <strong>à</strong> de magnifiques jardins…<br />

Le s<strong>en</strong>tier bordé de fleurs invite <strong>à</strong> une prom<strong>en</strong>ade<br />

rafraîchissante, jalonnée de petits oratoires, d’un<br />

calvaire, salué par les dahlias cactus et les roses.<br />

Au jardin des couleurs, parmi les <strong>part</strong>erres qui<br />

dessin<strong>en</strong>t au sol comme une tapisserie idéale,<br />

on s’assoit quelques instants, avant de re<strong>part</strong>ir<br />

vers le jardin des plantes aromatiques et<br />

médicinales. Dans la grange, expositions de<br />

peinture, collections ethnographiques et salon<br />

de thé.<br />

Prés<strong>en</strong>tes avec une quarantaine<br />

d’espèces, côtoyant les petits<br />

chênes pubesc<strong>en</strong>ts, les charmes<br />

ou les fruitiers sauvages,<br />

les orchidées sont ainsi<br />

une spécificité lotoise dont<br />

les couleurs transform<strong>en</strong>t<br />

les pelouses rases des causses<br />

<strong>en</strong> jardins d’Ed<strong>en</strong>.<br />

Découverte<br />

de l’art floral<br />

195¤ /pers.<br />

2 nuits <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sion<br />

complète + stage<br />

Un séjour autour des fleurs, que ce soit<br />

dans la serre aux orchidées, dans les<br />

bois <strong>en</strong>vironnants, pour ramasser des<br />

végétaux, ou dans l’atelier de vos<br />

hôtes, maîtres de l’art floral, pour<br />

exercer votre créativité. À demeure,<br />

piscine et chambre douillette ; le soir,<br />

table d’hôtes et bonne humeur !<br />

Ref : LLFLORAL<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et réservations :<br />

05 65 53 20 90<br />

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