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SLOW DEATH #6 avril 2012

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HELL ISN , T A BAD<br />

PLACE TO BE<br />

Le Hellfest 2011 se voulait plus que jamais varié. "L'éclectisme est donc définitivement le maître mot du festival pour le bonheur du plus<br />

grand nombre et peut-être au grand dam des plus sectaires dont peut-être certains festivaliers du début", clame l'équipe de Hellfest Productions<br />

dans le programme officiel. Tout dépend comment on comprend le mot "éclectisme", mais nul besoin d'être "sectaire" pour penser que des groupes<br />

comme Scorpions ou UFO n'ont rien à foutre à l'affiche d'un festival de musique extrême. Enfin bon, ne jouons pas les "puristes", l'affiche 2011<br />

comportait, comme les éditions passées, son lot de surprises, d'événements et de frissons.<br />

Le site n'a pas changé depuis l'an dernier, mais dès le premier jour, on peut se rendre compte d'une chose : il y a beaucoup, beaucoup plus de<br />

monde. On était prévenu par la campagne de pub "sold out" quelques jours auparavant, mais sur place, c'est nettement plus éloquent : les files<br />

d'attente pour tirer du gnouf sont interminables, même sort pour aller aux WC ou acheter des jetons pour le bar. Autre preuve que le Hellfest est<br />

victime de son succès : le merch officiel est dévalisé dès le vendredi (certains produits étaient épuisés avant le coucher du soleil). Autre point noir,<br />

l'accès aux concerts, ceux de la Terrorizer tent (la plus petite) par exemple, est plus que difficile. Ceux qui n'ont pas anticipé l'heure de passage<br />

de leur groupe favori, ou ceux qui voulait "juste" découvrir un groupe, sont voués à rester "dehors". A voir entre deux poteaux de soutien et une<br />

mer de têtes. Pour le reste, l'infrastructure, les bénévoles et l'organisation demeurent toujours très professionnels, et ça, c'est cool. Même les<br />

patrouilles de gendarmes dans l'enceinte du festival sont discrètes et cordiales.<br />

Don't Say Say Motherfucker, Motherfucker<br />

Pour les "die hard", le Hellfest commence dès le jeudi 16 juin avec une programmation 100 % française calée sur l'éclectisme de l'affiche générale.<br />

Soit huit groupes retraçant la grande famille du metal, du stoner instrumental de Öfö Am au thrash de Embryonic Cells, en passant par le hard rock<br />

de Zoe. Pour ma part, j'ai retenu deux superbes représentations live. Les autres n'étaient pas forcément mauvaises, je n'étais tout simplement pas<br />

attentif à leur suée scénique, trop pris j'étais à goûter le Muscadet spécial Hellfest ou à discuter de la vie en général avec les différents Turbojugend<br />

présents, notamment le président du chapitre bordelais, très en verve ce soir-là.<br />

Öfö Am.<br />

Le trio montpelliérain y est allé sans stress. Il a fait comme il fait à chaque fois : donner le meilleur de lui-même. Öfö Am, c'est du stoner racé et<br />

brusque à la fois, des instrumentaux qui s'équilibrent entre complexité et colère, subtilité et méchanceté. Bref, ça avoine sévère quand ça doit avoiner,<br />

et ça temporise quand ça doit temporiser. C'est paraît bête à dire comme ça, mais dans la pratique, le groupe montre un savoir-faire digne des<br />

grands. Certains y voient du Karma To Burn (ce qui n'est pas tout à fait faux, le trio a même partagé un EP avec les Américains), d'autres un esprit<br />

"Desert Rock" que bien peu en France ont su approcher d'aussi près. J'ai bien fait de filer quelques sous pour sortir le premier album du groupe.<br />

Les Saboteurs.<br />

Chapitre nantais des iconoclastes Turbojugend, Les Saboteurs sont bien plus qu'un simple groupe jouant des reprises de Turbonegro, ils SONT<br />

Turbonegro ! Le set du quintette, habillé en denim et attifé de tous les accessoires nécessaires pour transformer le concert en spectacle rock'n'roll<br />

inoubliable, fût brillant et indiscutable. La première partie du set suit scrupuleusement Apocalypse Dudes, enchaînant les tubes et les hymnes sans<br />

erreurs. Saluons ici les deux guitaristes qui rivalisent sans peine avec Euro Boy. Les autres ne sont pas en reste, le chanteur en tête qui s'exprime<br />

comme Hank et sait bousculer le public avec des citations provoc. Suivent "All My Friends Are Dead", "Le Saboteur" et quelques autres incontournables.<br />

On aura même droit au "ass rocket" final et des cannons de confettis. Et si j'invitais Les Saboteurs pour mon prochain anniversaire ?<br />

Doomsday celebration<br />

La journée du vendredi 17 a commencé avec un set enflammé des Français de Hangman's Chair (est-ce qu'ils travaillent tous aux Puces de<br />

Clignancourt ou bénéficient-ils d'un sponsoring d'une marque de blousons en cuir ? Chaque musicien porte le même modèle), le new metal<br />

(*)<br />

(RUN DMC)<br />

(*) AC/DC, dude !

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